Autour du présidial d'Aurillac
En 1551, le bailliage royal d’Aurillac est élevé au rang de présidial par lettres patentes du roi Henri II. Il devient, en quelque sorte, un tribunal de grande instance, avec des compétences au criminel. Il s’installe dans un édifice qui existe toujours, rue de la Coste (salle appelée « La Cave »).
Les conseillers au présidial forment une élite de la ville sous l’Ancien régime ; la famille judiciaire (avocats, procureurs, huissiers, sergents, greffiers, etc.) est également une composante importante de la société urbaine.
Une exposition de documents conservés aux Archives départementales, est accueillie par le tribunal de grande instance, durant 10 jours, salle des pas perdus. Elle permet de découvrir l’histoire, le fonctionnement de la juridiction, la vie de ses acteurs et les caractéristiques de la justice rendue au nom du Roi.
Livre du Roy et de conséquence
Dans ce registre était recopié le texte de tous les édits royaux enregistrés par la juridiction à la requête du parquet. Le 12 octobre 1601, le présidial prescrit que l’édit somptuaire d’Henri IV « portant défenses a toutes personnes (…) de porter en leur habillemens aucuns draps ny toilles d’or ou d’argent, clinquans ou passemens », de juillet 1601, sera « publié a son de trompe ès carrefours et lieux accoustumés de lad. ville d’Aurillac ».
1601
1 B 10
Sentence rendue par le présidial d’Aurillac au profit du curé de Labesserette, contre la famille Devez, à propos de rentes
La grosse (ou expédition) de la sentence est le plus souvent sur parchemin. La dernière page de l’acte récapitule les frais de justice : épices, émoluments du greffe et du président, « port ou papier », façon, droits réservés, épices des conclusions, conclusions au greffe, droits réservés des conclusions, sollicitation et extrait, etc. La justice d’Ancien Régime, on l’aura compris, n’est pas gratuite.
1745
1 J 586
Travaux envisagés à l’ancien présidial d’Aurillac pour y aménager le palais de justice
Le bâtiment de la rue la Coste (aujourd’hui appelé « La Cave »), qui abrita le présidial à la fin de l’Ancien Régime, servit de tribunal jusqu’en 1873 et à l’installation dans le nouveau palais.
En 1813, on projeta quelques destructions (en jaune), modifications et ajouts (en rose). Le rez-de-chaussée comprenait les prisons, le greffe et les archives, tandis que le 1er étage abritait les salles d’audience et des logements.
1813
4 N 3, n° 2 et 3