- Cote
-
- Date
-
- Liasse, 3 pièces, parchemin, 6 pièces, papier.
- Présentation du contenu
-
Acte fort incomplet (retiré d'une reliure de terrier) portant nomination, sous le sceau du bailli ducal des Montagnes, par Guillaume « de Truno, ville Murati, commissario et regento depputato a nobili et potenti domno domino... et pro dicto domino nostro duce vice et loco dicti domini baillivie ad audiendum et fine debito terminandum... curia dicte baillivie in sede Bredomii prepositure Santi Flori... », de noble et puissant seigneur Louis de La Motte, chevalier, comme curateur de son cousin Louis de Dienne, damoiseau, fils de Jaubert, âgé de moins de 25 ans. Fait à Celles, dans le verger de Béraud (de Dienne), précepteur et seigneur de la commanderie de Celles (1391 ?).
Bail octroyé par « Mgr maistre Marquis de Montboyssier », archidiacre de Saint-Flour et seigneur d'Hauterive, à Guillaume de « Fontsonnaige », de tous les revenus de la seigneurie d'Hauterive et de ses autres possesions « en la Limaigne d'Auvergne » (6 septembre 1500).
Nouvelle investition de certains « patus », faite à Jean Sagette Patac, du village des Chaumeils, par Jean de Dienne (1535).
Bail pour deux ans par Marie de Saignes, femme de Jacques Lolier, seigneur de la Galteyrie, à Jean de Dienne, seigneur de La Bastide, des fruits, profits et revenus de deux montagnes appelées de La Galteyrie-Soubranne et de La Galteyrie-Soubtranne, qui confinent aux montagnes de Vandanges, Trons, La Chastonneyre, Bonnefons et aux dépendances des villages de Marcombes et de La Peyregrosse, moyennant un fermage annuel de 400 livres tournois.
Enquête dirigée par François de Caldaguès, conseiller du Roy, juge au siège royal de Vic-en-Carladez, à la demande de demoiselle Peyrounelle de Neyrebrousse, veuve du seigneur d'Anterroches, à l'effet d'établir, à l'encontre des nommés Amandies et Manhe, que tous les tenanciers des montagnes à vacheries voisines du Lioran (del lieuran) sont tenus de payer annuellement au seigneur d'Anterroches un fromage, appelé jaunade (joanade) pour le droit de « gast, marchaige, passaige, entrées et sorties ». Les témoins entendus sont : Pierre de Laumur, bourgeois de Murat, jadis propriétaire des montagnes de Remberter et des Gardes, la première contenant 45 têtes d'herbages, la seconde 35, qui déclare avoir toujours entendu dire à ses métayers qu'il fallait payer au sieur d'Anterroches, propriétaire depuis fort longtemps, par indivis avec le seigneur de Chambeuil, des montagnes et bois du Lioran, « un fromage des moindres de leur buron, qu'ils appellent joanade » ; Etienne Pesimbal, marchand de Valuéjols et receveur, pour le seigneur de Brezons, de la seigneurie de Valuéjols pendant sept ans, qui affirme qu'il lui était payé chaque année un fromage par chacun des « comportionnaires » des montagnes de Roche-Jean et de Niermons, dépendant de cette seigneurie ; Barthélémy Borel, habitant du même endroit, successeur du précédent, qui fait la même déclaration et ajoute qu'il est allé plusieurs fois, de la part de dame de Brezons, chercher au château de Murat, dont son maître était gouverneur, des fromages que le garde du château lui disait avoir été perçus en vertu du même droit de marchage sur des montagnes – il ne sait lesquelles – dépendant du château de Murat ; Jean La Gravière, notaire et greffier de la seigneurie de Dienne, qui fait une déposition analogue pour les montagnes aboutissant à celles du seigneur de Dienne ; Jean Groves, aussi notaire et greffier de la seigneurie de Dienne qui déclare avoir vu payer, pour les montagnes de Rombières et de Vassivières, une « joanade » à chacun des seigneurs de Dienne, d'Anterroches et de Chambeuil (1627).
Etat de la terre et vicomté de Dienne et de ses revenus (1719). « Cette terre est scituée en l'haut Auvergne, dans l'évêché et eslection de Saint-Flour, pays de droit escrit, dans un très beau valon, au pied des montagnes quy en dépendent, arrosé par la rivière de St-Oyre (Santoire), quy se dégorge dans la Dordogne, fertile en poisson et en gibier. Elle est composée, de 29 villages ou hameaux, fort peuplez, dans une très grande étendue de pays dépendans la plus part de la paroisse de Dienne, de celle de Ségur et de celle de Chastel-sur-Murat ; le tout de longueur de plus de trois lieues de montagne et de six de rondeur au moins ; la haute, moyenne et basse justice ressortissant au comté de Carladès, à Viq, dont Dienne est le second fief. Le chasteau de Dienne est au milieu de la paroisse de Dienne, esloigné de 500 pas du bourg, entouré de fossez, composé de trois corps de logis à trois étages chacun, quy se communiquent les uns aux autres et répondent à un grand et beau degré à tour de vis de pierre de taille fort large. Il y a deux grandes sales au corps de logis du milieu, l'une sur l'autre, et quantité de chambres à plein pied et une chapelle dédiée à St-Blaisse au bout d'une galerie de pierre de taille, bien voûtée et ornée. Les étages bas sont des cuisines, des offices, caves, fours, boulangerie, bien voutez avec deux grandes tours et un colombier à chacune, le tout bien basty et couvert de thuiles ; une basse-cour au milieu desd. corps de logis, où coule une fontaine, et une petite maison pour le portier ; une avant-cour ou terrasse, à l'entrée du chasteau avec deux gabions aux deux bouts, où l'on monte par un grand degré de pierre de taille. Au bas du chasteau, après la première porte, est un grand escurie voutée, pavée de pierre de taille, avec des crèches et un grand grenier dessus, couvert de thuiles. Le jardin est plus bas, du côté d'occident, contenant deux sesterées, garny autour d'allées d'arbres de haute futaye des côtés du midy, occident et septentrion, la dernière servant de terrasse et gazonnée, quy domine sur le jardin ; les légumes y sont en abondance et les meilleurs du pays. Un petit pré, au bout du jardin, contenant demy-journal, pour le service du jardinier. Hors du chasteau, avant d'y entrer, est une autre grande et belle escurie de trente toises de long, voûtée, et une grange dessus, couverte de thuille, et un petit enclos, où est le vieux bastiment du cheny, et deux fontaines, dont une tombe dans le chasteau et l'autre dans le jardin... » Suit l'énumération des revenus. A la fin : « La paroisse de Dienne est sy grande qu'il a fallu, pour le bien du recouvrement des deniers royaux, la faire diviser en quatre commissions, en 1715. Ils payent actuellement en tout 9.100 l., taille royale et crues à proportion ».
Opuscule in -4°, contenant 202 pages et renfermant les mémoires des avocats du comte et de la comtesse de Montboissier, pour et contre la demande de séparation de corps et de biens, intentée par cette dernière contre son mari. 1° Mémoire de Me de Genne, avocat de Mme de Montboissier (Imp. Delaguette, rue Saint-Jacques). La comtesse, fille du comte de Mortagne et de Charlotte de Rohan-Guémené, mariée, en 1733, à l'âge de 15 ans, se plaint avoir été, depuis cette époque, l'objet de mauvais traitements, de quasi-séquestration et de diffamation de la part de son mari, qui, finalement, l'aurait enfermée à l'abbaye de Monchy, à l'aide d'une lettre de cachet obtenue du roi en la faisant passer pour folle et adultère. L'une des séquestrations dont elle se plaint le plus amèrement aurait eu lieu, en 1740, à Dienne. « Cette prison étoit le vieux château de Dienne situé au milieu des montagnes d'Auvergne, c'est-à-dire dans un pays où la terre est tous les ans couverte de neige pendant huit mois. Tout le monde sçait ce que peut être une antique carcasse de château abandonnée depuis longtems à l'injure des tems, et que jamais on ne répare, par ce que jamais on ne l'habite ». Ce fut dans cette effrayante masure que la comtesse de Montboissier fut confinée. « Les fenêtres du château, dit-elle dans sa plainte, étoient si mauvaises que le vent souffloit la neige presque dans mon lit. Je n'y avois pas le nécessaire le plus indispensable. Point de bois, pas même pour faire bouillir le pot. J'étois forcée de rester au lit quelques quatre jours de suite faute de bois. La tapisserie consistoit en une vieille toile barbouillée de sang de bœuf, mon lit en rideaux de serge mangée de vers et deux matelas de vieille et mauvaise laine. Les draps étoient gros comme des cordes. La nourriture étoit du pain bien noir, du bouilli de vache soir et matin et rarement du rôti. Le sieur d'Anty, juge de la ville de Murat, étoit le surveillant du ménage. Une dame et une demoiselle de Montchant, la veuve et la fille d'un cavalier de la compagnie de M. de Canillac, étoient mes geoliers. Il m'étoit défendu d'approcher des sacrements. Il m'étoit seulement permis de me confesser à un moine Récollet dont étoit sûr ». 2° Mémoire de Me Gerbier de La Massillaye, avocat de M. de Montboissier (Imp. Paulus-du-Mesnil, rue de la Vieille-Draperie). Le comte s'attache à démontrer qu'il s'est toujours comporté aux égards et affection vis-à-vis de sa femme, que ses séjours à la campagne ont été voulus par elle et qu'il n'est pour rien dans la lettre de cachet en vertu de laquelle Mme de Montboissier a été enfermée à l'abbaye de Mouchy, puis à celle de Port-Royal. Plus particulièrement en ce qui touche Dienne, son avocat écrit : « La terre de Dienne est une des plus belles terres d'Auvergne. Le marquis et la marquise de Montboissier y avoient souvent leur séjour. Elle pouvoit bien devenir la demeure de leur belle-fille. D'ailleurs il est prouvé dans la cause par des états non suspects que, l'été précédent, le comte de Montboissier y avoit fait toutes les dépenses nécessaires pour en rendre l'habitation agréable. Ces mêmes états justifient que la comtesse de Montboissier y soit servie pour la table aussi délicatement qu'elle aurpoit pu l'être à Paris, en gibier, volailles et viandes de toute espèce. La liberté qu'elle avoit de sortir quand elle vouloit lui laissoit celle d'approcher des sacrements. Enfin le comte de Montboissier demeura lui-même dans cette terre avec sa femme pendant plusieurs mois, et, lorsque la nécessité du service l'obligea de revenir à Paris, il ne prévoyoit qu'on dût un jour lui faire un crime d'avoir donné pour compagnie à sa femme la veuve et la fille d'un officier dont il avait été le camarade et l'ami ». A la fin du premier mémoire on lit une note manuscrite indiquant par arrêt de la Grand'Chambre du Parlement, du 7 avril 1756, la comtesse de Montboissier fut déboutée de sa demande et condamnée aux dépens.
Fragment d'un inventaire privé des meubles du château de Dienne (sans date, écriture du XVIIIe sièlcle). Dans la chapelle : « un grand tableau à l'autel de la Nativité ; plus, un tableau de sainte Magdeleine ; plus, un Sauveur et une Notre-Dame dans le mesme tableau ; plus, un petit tableau avec le petit jésus et St-Jean ; plus, un tableau de St-Uber ; plus, une image en bosse de St Férréol, qui est doré, avec son pied d'estain, garny de reliques et un manteau de toile pinte pour le couvrir ; plus, une image en bosse de sainte Barbe, qui est dorée ; plus, une Notre-Dame de pitié, qui est en bosse de pierre ; plus, un tableau d'un Ecce Homo ; plus, un petit tableau verny de Saint-Antoine de Padoue ; plus, un petit tableau verny de Nostre-Dame ; on a porté à Cunlhac le petit tableau d'une Nostre-Dame avec le petit Jésus et saint Jean.
- Mots-clés lieu
-
- Celles (Neussargues-en-Pinatelle, Cantal, France)
- Saint-Flour (Cantal, France)
- Hauterive (Issoire, Puy-de-Dôme, France)
- Galteyrie (Riom-ès-Montagnes, Cantal, France)
- Vic-sur-Cère (Cantal, France)
- Anterroches (Murat, Cantal, France)
- Lioran, Le (Laveissière, Cantal, France)
- Murat (Cantal, France)
- Valuéjols (Cantal, France)
- Brezons (Cantal, France)
- Dienne (Cantal, France)
- Ségur-les-Villas (Cantal, France)
- Chastel-sur-Murat (Murat, Cantal, France)
- Paris (France)
- Chaumeils (Dienne, Cantal, France)
- Bastide, la (Saint-Hippolyte, Cantal, France)
- Tronc, le (Collandres, Cantal, France)
- Marcombe (Valette, Cantal, France)
- Pierre-Grosse, la (Valette, Cantal, France)
- Remberter, le (Laveissière, Cantal, France)
- Gardes, les (Saint-Jacques-des-Blats, Cantal, France)
- Chambeuil (Laveissière, Cantal, France)
- Roche-Jean, la (Paulhac, Cantal, France)
- Niermont (Paulhac, Cantal, France)
- Vassivière (Laveissière, Cantal, France)
- Vassivière (Lavigerie, Cantal, France)
- Rombières (Lavigerie, Cantal, France)
- Monchy-Humières (Oise, France)
- Mots-clés matière
-
- Bail à ferme
- Investison
- Enquête
- Fromage
- Gast (droit de)
- Montagne
- Vacherie
- Château
- Vicomté
- Avocat
- Procès
- Divorce
- Abbaye
- Lettre de cachet
- Inventaire
- Mobilier
- Chapelle
- Peinture
- Mots-clés personne
-
- Truno, Guillaume de
- Motte, Louis de la
- Dienne, Louis de
- Dienne, Jaubert de
- Dienne, Béraud de
- Fontsonnaige, Guillaume de
- Sagettes Patac, Jean
- Saignes, Marie de
- Caldaguès, François de
- Neyrebrousse, Peyrounelle de
- Amandies
- Manhe
- Laumur, Pierre de
- Pesimbal, Etienne
- Borel, Barthélémy
- La Gravière, Jean
- Groves, Jean
- Rohan-Guémené, Charlotte de
- Anty, d'
- Canillac, de
- Gerbier
- Anterroche, d'
- Dienne, Jean de
- Montboissier, de
- Genne, de
- Gerbier de La Massillaye, de