Archives du Cantal
Cote
Date
Description physique
1 cahier de 30 feuillets, papier.
Présentation du contenu

Contrat de mariage de Jeanne Rolland, fille de Jacques et de Bernarde de Montclar, avec Philippe de Méallet, écuyer, seigneur de Paguas, Méallet, Mur-de-Barrez (de Murato-Barresii) et Beaufort, co-seigneur de Flanhac (Voir l'analyse de cet acte à la cote 1 E 644, parmi les titres de la famille de Mellet et Méallet). Ce contrat, qui est de 1524, par conséquent le premier en date de ceux qui sont contenus dans le cahier, s'y trouve cependant consigné tout à la fin. Viennent d'abord : le testament dudit Philippe de Méallet, alias de Beaufort, sur le point d'aller faire la guerre en Italie, par ordre du Roi. Il recommande spécialement son âme à Dieu, à la Sainte Vierge, aux saints Martin, Pierre, Jean-Baptiste et Sébastien, patrons des églises de Flanhac et de Paguas. S'il meurt dans son pays, il veut être enterré dans la chapelle Saint-Pierre de Paguas ou dans le tombeau de ses parents, à Conques, au choix de son héritier. Il veut qu'à ses obsèques on invite tous les moines de Sainte-Foy de Conques et qu'on donne à chacun d'eux 2 sols et deniers tournois, plus 100 prêtres des paroisses de Flanhac, de Conques ou d'ailleurs, qui recevront 20 deniers. Treize pauvres de ses domaines, préalablement vêtus de « panne de saur » noire ou blanche, porteront des torches de chaque côté de son cercueil. Les mêmes cérémonies se renouvelleront pour la quarantaine et le « bout de l'an ». A l'occasion de ce dernier anniversaire, il sera distribué à tout venant, au château de Paguas, 50 setiers de seigle, mesure de Conques, sous forme de pain. Legs particuliers : au « bassin (sive queste) des âmes du Purgatoire » de l'église de Conques, 10 sols tournois ; à la luminerie de Notre-Dame de la même église, 5 sols tournois ; autant aux lumineries de toutes autres églises de la ville de Conques ; au bassin des âmes de l'église de Flanhac, 10 sols tournois ; à la luminerie de Notre-Dame de la même église, 5 sols tournois, et à tous les autres services de ladite église, en général, 5 sols ; à tous ses domestiques, en plus des gages qui peuvent leur être dûs, une robe de panne noire pour porter son deuil pendant un an ; aux prêtres qui, durant toute cette année, diront chaque jour, à la chapelle Saint-Pierre de Paguas, une messe pour le repos de son âme, 20 livres tournois payables en une seule fois, à la fin de l'année, plus, chaque jour, le pain, le vin et le luminaire nécessaires ; à sa mère, Marguerite de Rabastens, l'administration de tous ses biens et le gouvernement de ses enfants, tel qu'il est dit dans le testament de son père, Jean Méallet, chevalier ; à l'enfant que sa femme, Jeanne Rolland, porte encore dans son sein, 2,000 livres tournois, payables 1,000 livres d'un coup et le reste au moyen d'une rente annuelle de 100 livres au jour de la Purification jusqu'à extinction de la dette ; à sa femme, après le décès de sa mère, l'administration de ses biens et le gouvernement de ses enfants et, au cas où elle ne pourrait s'entendre avec ladite Marguerite Rabastens ou avec son héritier, l'usufruit des châtellenies de Méallet et de Mur-de Barrez. Son héritier universel est son fils légitime Antoine de Méallet ou de Beaufort ou, à son défaut, l'enfant ou l'aîné des enfants à naître de Jeanne Rolland, un garçon évinçant en tous cas les filles. Fait au château de Paguas, le 27 mars 1536. Témoins : André Reclus, Antoine Trayssac, Guillaume Roquefort, de Posolz, Jeanne Romiguières, de Lescure, etc.

Codicille fait par le même et par sa femme, le 16 octobre 1537 ; à la suite de la naissance de leur fille Rose, et à l'occasion d'une nouvelle grossesse de sa femme Jeanne Rolland. Il est décidé, que les legs institués par le testament précédent en faveur d'un enfant posthume seront valables pour celui qui viendra à naître de nouveau et qu'au cas de décès de l'héritier universel, Antoine, un garçon posthume lui serait substitué de préférence à Rose, qui, toutefois, à défaut de garçon, recueillerait la première l'hérédité.

Transaction intervenue, sous le sceau du bailliage des Montagnes (« Pierre de Clavières, licencié-èz-droictz, conseiller du Roy nostre sire, juge et garde du scel royal ») et par-devant Antoine Grimal, notaire royal d'Arpajon, diocèse de Saint-Flour, entre Jeanne Rolland, dame de Valon, et son fil, Antoine de Méallet ou de Beaufort, seigneur de Paguas, d'une part, et Rose de Méallet ou de Beaufort, fille de Jeanne Rolland et son mari Jean de Teissières, seigneur de Marfons, d'autre part. Ces derniers se plaignaient d'avoir été lésés par un acte passé à Vic, la veille, dans laquelle Jeanne Rolland et son fils leur abandonnaient, pour paiement des 4,700 livres restant dues sur la dot de 6,000 promise à Rose, la jouissance de certains cens et rentes avec réserve de faculté de rachat pendant 30 ans. Il est convenu que cette faculté de rachat ne pourra s'exercer que pendant 20 ans et reconnaissance est faite à Rose du droit de substitution, auquel elle prétendait sur tous les biens des maisons de Paguas et de Valon, au cas où Antoine viendrait à mourir sans héritier légitimé. Témoins : noble Josselin de Montal, seigneur de la Prade ; Jean de Cébié, licencié, juge ordinaire du Carladez ; Michel Gazars, licencié, habitant d'Aurillac ; Pierre Castel, prêtre, de Marfons, Antoine Varet, praticien d'Aurillac (27 juillet 1551).

Testament de Jeanne Rolland. Elle désire être enterrée dans la chapelle de Saint-Pierre, « au lieu et près le château de Paguaz, en la paroisse de Flanhac ». Seront convoqués pour ses obsèques, ainsi que pour les services de quarantaine et de « bot de l'an », tous les chanoines de Sainte-Foy de Conques et tous les prêtres de la paroisse de Flanhac, qui recevront, à chaque fois, les premiers 3 carolus « vallant deux solz six deniers tournois », les second 20 deniers tournois, « sans réfection corporelle, sinon que soit au plaisir et volonté de son héritier universel ». Les mêmes cérémonies, avec la même assistance, seront répétées dans l'église paroissiale de Valon ; 13 pauvres, vêtus de robes en « drap de nadieu », porteront des torches de cire autour de son cercueil. Aumône « bonne et suffisante » à tous les pauvres qui se présenteront pendant toute la durée des funérailles. Legs : de 40 sols tournois à Gabriel Romiguières ainé, prêtre, de Lescure de Paguas, paroisse de Flanhac, pour un trentain de messes à dire dans la chapelle Saint-Pierre ; de 10 sols à la « queste des âmes du Purgatoire » de l'église de Flanhac ; de 5 sols à la « luminaire sive entorte » de Notre-Dame de la même église ; de 5 sols à diviser entre les autres « officines » de ladite église ; de 5 sols aux « officines » de l'église de Valon ; d'une de ses robes de drap à l'église paroissiale de Notre-Dame de « Vialaretz », pour être convertie en chappe « missal » ; d'une robe de camelot à la chapelle Saint-Pierre de Paguas, pour le même usage ; de 20 livres aux prêtres de l'église de Flanhac, qui célèbreront pour elle, dans la chapelle Saint-Pierre, un service annuel ; de 50 livres à sa fille Rose de Beaufort, femme de Jean de Teyssières « volant et ordonnant qu'elle ne puisse rien plus quereller ne demander en ses biens, luy imposant silence perpétuelle » ; de 50 livres à « noble Loys de Mellet, dict de Beaufort », son fils, pour tout droit héréditaire, à cause de certaines « ingratitudes, rébellions et désobéyssances … notoires au présent lieu et paroisse de Flanhac, par ledict Loys de Mellet commises envers elle, lesquelles... se justiffiront à lieu et temps » ; de 100 livres à noble Antoinette de Méallet, fille bâtarde de son fils Antoine, cette somme payable quand elle se mariera ; de 10 livres à Gaillarde la Cot, son ancienne chambrière, devenue la femme d'Antoine Masgranier, du village d'Artigues. Son héritier universel sera Antoine de Méallet, son fils, « dict Rolland », avec substitution, au cas où il mourrait intestat et sans enfant légitime, en faveur de Rose de Beaufort, femme de Jean de Teissières, et à l'exclusion formelle et absolue de Louis de Méallet, qui reste « toutellement privé, excluz, forclos et ex-hérédé » de la succession maternelle (7 juillet 1563).

Mots-clés lieu
  • Mur-de-Barrez (Aveyron, France)
  • Flagnac (Aveyron, France)
  • Italie
  • Conques (Aveyron, France)
  • Arpajon-sur-Cère (Cantal, France)
  • Marfons (Polminhac, Cantal, France)
  • Aurillac (Cantal, France)
  • Pagax (Flagnac, Aveyron, France)
  • Vic-sur-Cère (Cantal, France)
  • Valon (Lacroix-Barrez, Aveyron, France)
Mots-clés matière
  • Contrat de mariage
  • Testament
  • Fondation pieuse
  • Succession et héritage
Mots-clés personne
  • Rolland, Jeanne de
  • Montclar, Jacques de
  • Montclar, Bernarde de
  • Méallet, Philippe de
  • Rabastens, Marguerite de
  • Méallet, Jean
  • Méallet, Antoine de
  • Trayssac, Antoine
  • Reclus, André
  • Roquefort, Guillaume
  • Romiguières, Jeanne
  • Méallet, Rose de
  • Clavières, Pierre de
  • Grimal, Antoine
  • Teissières, Jean de
  • Montal, Josselin de
  • Cebié, Jean de
  • Gazars, Michel
  • Varet, Antoine
  • Romiguières, Gabriel
  • Beaufort, Rose de
  • Mellet, Loys de
  • Méallet, Antoinette
  • Masgranier, Antoine
  • Méallet, Louis de
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