Consulter tout l’inventaire en PDF Sous-série 1 E : titres féodaux et papiers de famille - XIIIe-1909 - 1 E 1-1262 Tome 1 (1 E 1 à 1 E 1074) Fonds de famille et seigneuries Famille Montboissier de Beaufort-Canillac Affaires militaires Lettres de rémission accordées par Charles V à Jaubert de Dienne et à ses compagnons. Jaubert, chevalier, âgé de moins de 25 ans, étant alors sous la tutelle de Astorg de Dienne, grand prieur d'Auvergne de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, son oncle paternel, mort depuis, se vit assiéger dans le château de Dienne par une bande considérable de routiers Anglais, qui commencèrent par s'emparer des biens et des troupeaux de la seigneurie et par faire prisonniers plusieurs de ses habitants. Un combat eut lieu pour tenter de délivrer ceux-ci. Un soldat anglais y fut tué par les gens du seigneur de Dienne. Transportés de rage, ses compagnons menacèrent de tuer leurs prisonniers et de mettre tout le pays à feu et à sang, si Jaubert ne leur livrait pas ceux qui avaient tué l'Anglais. Après avoir vainement essayé de leur faire croire que les auteurs du meurtre n'étaient pas dans le château, force fut, sur de nouvelles menaces et pour éviter la ruine de toute cette région, de donner en otages Hugues Saysset et Guillaume La Veyrie, dit Le Mire. Le capitaine de la bande jura qu'il ne leur serait fait aucun mal et, moyennant une rançon, consentit à rendre les autres prisonniers et tout le butin. Mais, Hugues Saysset leur ayant ensuite échappé, les Anglais s'en vengèrent en massacrant Guillaume La Veyrie. C'est afin de mettre à l'abri des poursuites qui pouvaient être intentées contre lui et ses compagnons, pour avoir livré ce malheureux, que Jaubert de Dienne demandait les lettres de rémission qui lui furent accordées (1366).Vidimus des précédentes lettres par « Bertholomer Loyaulté, lieutenant de noble homme et saige Mgr Guillaume de Pertuis, chevalier du Roy nostre seigneur et son bailli de St-Pierre-le-Moustier et des ressors ». A la suite, ordre à tous sergents ou officiers royaux de cesser toutes les poursuites et de lever toutes les saisies qui auraient pu être exercées pour ce fait, d'autant plus que, contrairement à l'assertion des lettres de rémission elles-mêmes, Guillaume La Veyrie est bien toujours vivant (21 août 1366). Ce document est publié dans La Maison de Graule, par Ad. De Rochemonteix ; Paris, Alph. Picard, 1888, p. 267 et suivantes.Acte par lequel Louis de Dienne, convoqué à Paris pour le service du Roi, déclare, devant Pierre Mercier, de Saint-Flour, lieutenant de Regnaud de Murat, vicomte de ce lieu, bailli des Montagnes d'Auvergne, qu'il est dans l'impossibilité matérielle d'obéir à cet appel à cause de ses infirmités, qui l'empêchent de se mettre en armes et de monter à cheval. Sa maladie est, dit-il, de notoriété publique ; mais il offre de fournir comme justification un rapport de Raymond Duchesne, médecin (R. de Quercu, physici), et de Jean Bresson, apothicaire, qui lui donnent des soins. Fait à Saint-Flour, dans le palais épiscopal, le 20 novembre 1411.Lettre du Roi Charles VII au seigneur de Dienne « Pour oster et faire cesser la pillerie estant sur nos païs à la grant foule et destruction d'iceulx, que le peuple ne puet plus porter ne soustenir et mettre [hors] les gens d'armes vivans sur le pays et sur la frontière sans plus en partir…, pour oster le bagaige des dicts gens d'armes et nestoier les compaignies », le Roi a décidé de les appeler à une revue générale « avant de les mettre en ladicte frontière et [de] leur faire payement pour trois moys, pour deux mil lances et les archers ». La dépense sera de 150.000 francs. Pour recueillir cette somme, il sera prélevé une aide en Languedoc et, à cet effet, le Roi envoie dans ce pays maîtres Jehan d'Etampes et Jacques Cœur, ses conseillers, munis de ses instructions. Le destinataire de la lettre devra se trouver à Montferrand le 10 août, pour s'y concerter avec eux. « Donné à Poitiers, le IXe jour de juillet. » (signature autographe du roi.) Commission donnée par « Jehan, seigneur de Langhac et de Brassac, chambellan du Roy et son seneschal d'Auvergne », à Jean N…, notaire royal, pour informer, à la requête du procureur général du roi, sur certains « cas, délis, abus, excès, infractions de sauvegarde », commis au préjudice du seigneur de Dienne par Jean Vidal, Jean Chamzac, Jean Grimal, Pierre « de la Monneyra », Guillaume « de Layra », et quelques autres (27 mars 1438-1439).Congé pour cause de maladie, accordé par Béraud Dauphin, chevalier, seigneur de Combronde, Saint-Ilpize, Sailhens et Jalligny, conseiller et chambellan du Roi et son bailli du Velay et du Vivarais, capitaine de tous les nobles et autres du ban et arrière-ban du haut et bas pays d'Auvergne « pour iceulx mener et conduire en la présente armée, que ledict seigneur a présentement envoyée ès pays et franche conté de Bourgongne », à Guyot de Dienne, écuyer, qui a « continuellement servy ledict Roy en ladicte armée en habillement d'hommes d'armes et esquipaiges et au nom de messire Guyot de Dienne, son père » (16 juillet 1479).Exemption du ban et arrière-ban accordée à Guyot de Dienne, sur l'ordre de la reine et de « Mgr le duc, lieutenant général », par Godefroy de la Tour, seigneur et baron de Mongascon et de Livradois (19 juin 1495). - 1366-1495 - 1 E 760 Lettres de commission adressées au seigneur de Dienne par Jean, duc d'Albanie, lieutenant général et gouverneur de l'Auvergne et du Bourbonnais, pour répartir, de concert avec Jean Chany, seigneur de Parentignac, entre la haute et la basse Auvergne une garnison de 80 lances, à savoir : les deux tiers en Basse-Auvergne et l'autre tiers en Haute-Auvergne. Les commissions choisiront les villes qui leur paraîtront le plus convenables et, dans chacune d'elles, feront établir, dans une réunion des « officiers et esleuz pour le Roy », auxquels seront adjoints deux ou trois notables, « le taux et deppartement de la fournyture des victuailles, à la plus raison et égalité que fere ce pourra, au plus grant soulagement du pouvre peuple » (8 janvier 1534).Avis donné par Regnaud de Beauvoir, lieutenant du bailli de Châteauneuf-sur-Cher, que la revue du ban et arrière-ban de la Haute-Auvergne, que doit passer en cette ville François de Dienne, élu par la noblesse du haut pays, qui se trouve à ce moment cantonnée dans les villages des environs, est remise, et sera faite seulement « quatre lieues par-delà Paris », tant pour ne pas opprimer plus longtemps le « pouvre peuple » de Châteauneuf que pour donner aux gentilshommes le temps de se munir complètement des armes, harnais et équipages convenables, selon les ordonnances royales (12 août 1545).Commission donnée par François de Lorraine, duc de Guise, pair et grand chambellan de France et lieutenant général du roi, à François de Dienne pour faire, à Aurillac, la montre et revue du ban et arrière-ban de la Haute-Auvergne, avec l'assistance d'un commissaire du contrôleur général des guerres, du bailli ou de son lieutenant et des officiers du bailliage (23 mars 1557). Sceau du duc de Guise.Lettres de gentilhomme ordinaire de la chambre de Mgr le duc d'Anjou, de Bourbonnais et d'Auvergne, de Forez et de Montfort-Lamaury, frère du roi et lieutenant général du royaume, accordées à Jean de Dienne, chevalier de l'ordre du roi (12 février 1570). Au dos, mention du serment prêté par le titulaire par-devant Mgr de Carnavalet, superintendant de la maison du duc d'Anjou, lui-même présent à ce serment (16 février) Sceau du duc d'Anjou.Quittance de 50 livres donnée par les frères Ameilhan, du village de Belmont, paroisse de Malbo, à Jean Passebos, bourgeois d'Allanche, qui leur devait cette somme à titre de dommages-intérêts pour l'incendie accidentel de leur maison, arrivé lors du passage à Malbo du régiment de l'infanterie d'Auvergne, ayant pour « couronel » Jean de Dienne (1570). - 1534-1570 - 1 E 761 Enquête, faite par Pierre Faucilhon, notaire royal au bailliage des Montagnes, à la requête de Guyot de Dienne sur le fait suivant. En vertu de lettres royaux, rendues sur la plainte des parents de Guillaume Altrat, sergent du seigneur de Dienne, qui avait été tué, deux autres sergents du même seigneur, Etienne Borie et Hugues Pantut, avaient arrêté, à La Jarrige, paroisse de Cheylade, un nommé Pierre Lacham et, l'ayant fait monter à cheval, le menaient à Aurillac, quand, en passant au lieu de Serzier, sur les terres du seigneur d'Anjony, le père du condamné lui ayant crié qu'on le menait pendre, ce dernier se laissa tomber de cheval et fit le mort pendant toute la nuit. Le sieur Cavaroc, procureur du seigneur d'Anjony, persuada aux sergents de Dienne de le lui laisser en garde, moyennant rétribution pour lui et les gardiens ; ce qui fut fait ; mais, la nuit suivante, le criminel s'évada (18 décembre 1473).Lettres par lesquelles Jean d'Armagnac, comte de Guise et de Beaufort, de Châtellerault et de Murat, seigneur de Luze et de Condé, investit « Guillaume » de Dienne, écuyer, son chambellan, des fonctions de capitaine et gouverneur de la ville et du château de Murat, en remplacement de François Foucault, seigneur de Chastellux. Il lui octroie en même temps une pension annuelle de cent livres tournois, « en faveur et récompense de plusieurs grans, bons et agréables services qu'il a faiz » à son père et à lui-même, et aussi parce que « ledict Chastel de Murat est de grant garde » (30 juin 1484).Confirmation par le même Jean, duc de Nemours, vicomte de Carlat et de Murat, des lettres ci-dessus, qui comprenaient implicitement, sans que cela fût spécifié, outre le gouvernement de Murat, celui des châtellenies de Mellet, Vigouroux, Châteauneuf, Anglards et Turlande, ainsi que la maîtrise des eaux et forêts de la vicomté. Cette confirmation est faite au seigneur de Dienne pour sa vie durant (18 février 1487-88).Acte par lequel Jean d'Armagnac, duc de Nemours, etc., annule tout ce qui a pu être fait en son nom depuis le 19 novembre 1487 jusqu'au 15 avril 1488, parce qu'il a appris que certaines gens de son entourage se sont, dit-il, « essorés, de leur auctorité indeue, en l'absence de nostre très cher et très amé oncle, le bastard du Maine, ayant le gouvernement de nostre personne et de noz biens, faire graver et imprimer ung seel de noz armes et durant icelluy temps ont, sans nostre sceu ne de nostre dict oncle, faict plusieurs lettres de don de aucunes de noz terres et seigneuries, etc. » (24 mai 1488).A la suite, destitution du seigneur de Dienne de sa charge de capitaine de Murat, qu'il se serait fait octroyer à vie à l'insu du duc de Nemours et de son oncle, le bâtard du Maine. Ces fonctions sont rendues à François Foucault, déjà investi du gouvernement de Carlat, qui lui avait été donné en 1484, en échange de celui de Murat (31 mai 1488).Mémoire contenant la protestation de Guillaume de Dienne contre cette révocation, qu'il prétend due à une machination de François Foucault, attendu qu'il tenait sa charge régulièrement, depuis 1484, de Mgr de Nemours, « qui lui avoit deffendu qu'il ne baillast le chastel à homme vivant que à sa personne » et que « ledict office luy avoit été baillé pour cause de sa jeunesse et biens, qu'il avoit consumé au service de la maison ». Ce mémoire est suivi d'un avis du conseil, qui autorise Guillaume de Dienne à rester provisoirement en possession, quitte à se pourvoir au fond devant la Cour (1489).Mandement de Jean d'Armagnac à « Guillot » de Dienne d'avoir à remettre la ville et le château de Murat, avec toute l'artillerie, les titres et les meubles, entre les mains de François Foucault, son chambellan, qui doit les livrer au duc et à la duchesse de Bourbonnais et d'Auvergne, en vertu de l'échange fait avec eux (13 juin 1489).Actes relatifs à la prise de possession par le duc de Bourbon des vicomtés de Carlat et de Murat et des châtellenies de Châteauneuf, Anglards, Mellet et Turlande, en vertu dudit échange, qui donne à Jean d'Armagnac le comté de l'Isle-Jourdain.Actes relatifs à l'administration de la vicomté de Murat par Guyot de Dienne : traités avec les receveurs, etc.Information contre Pierre de Castres, archer de Carlat, qui avait pillé la maison du curé d'Anglards (1486).Contestation entre Guyot de Dienne, gouverneur de Murat, et les consuls de cette ville, au sujet du serment que ces derniers devaient au gouverneur, aussitôt après leur élection (1488). - 1473-1490 - 1 E 762