Supplique d'Hugues Groffal, de Toursou, à MM. les président, lieutenant, assesseur, élu, contrôleurs et conseillers du Roi en l'élection de Saint-Flour, par laquelle il demande à être déchargé des fonctions de collecteur pour faire la levée des tailles et « creues » en la paroisse de Laveissenet l'année présente (1645).

Sentence de ladite élection, portant modération de taux en faveur de Jean Biliou, dudit Toursou, contre Jean Rispal et Guillaume Groffal et leurs consorts, « luminiers » et collecteurs de ladite paroisse l'année présente (1659).

Quittances, signées Delagrange, de sommes reçues des habitants de Laveissenet par les mains d'Hugues Groffal, collecteur, pour ce qu'ils doivent au Roi : à cause du principal de la taille, « taillon, equivallent, magistratz, et vibailly », imposés en 1634 et 1635 ; à cause de la « grand crue » extraordinaire des garnisons et autres y jointes, imposés ès années susdites.

Autres, signées Dutreul, Guiraud, commis par Sa Majesté à la recette des deniers de la subsistance de ses gens de guerre en l'élection de Saint-Flour, et Lempereur, de sommes reçues desdits habitants par les mains dudit collecteur sur ce qu'ils doivent au Roi : à cause des droits aliénés sur ses tailles en (1634 et 1635) ; pour la subsistance des gens de guerre en (1641 et 1642) ; tant pour ladite subsistance, taxations d'officiers, que pour la « creue des turcies » et levées et des six deniers pour livre attribués audit Guiraud pour son droit de recette en (1642) ; par les mains de Guillaume Groffal et de Jean Rispal, collecteurs, sur ce qu'ils doivent à cause de la taille quartier d'hiver, ustensile et autres « cruës » et natures de deniers imposés en (1659), (1660 et 1662).

Mémoire des frais faits et fournis par Guillaume Groffal, collecteur l'année (1659) : pour la dépense ou journée de Rispal, sergent, pour faire une exécution sur toute la paroisse, huit sols ; dépensé à Luc avec le greffier en venant de Saint-Flour pour avoir le « delougement » des gens de guerre, cinq sols six deniers ; lorsque Teissandier, notaire royal, est venu pour faire un acte, 40 sols ; etc.

Quittance, signée Allard, de la somme de 108 livres, reçue dudit Groffal, « colleteur », pour 12 places de chevau-légers logés en ladite paroisse, à raison de 18 sous par place, suivant l'ordre du Roi (1660).

Ordonnance d'Antoine Le Febvre, seigneur de la Barre, conseiller du Roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son hôtel, intendant de la justice, police et finances « ez generalictés » de Moulins et Auvergne, enjoignant à la paroisse de Laveissenet de loger une compagnie du régiment de Carignan et de lui fournir 60 rations de fourrages et 40 rations de pain ou la somme de 15 livres jusqu'à l'entier paiement de la somme de 2,000 livres ; et ce, pour le châtiment des rébellions, faites en diverses paroisses de ladite généralité, et des marques de mauvaise volonté données par plusieurs autres pour le paiement des impositions de leurs tailles et autres deniers (1659). Suivent : 1° le reçu de la somme de 30 livres pour deux jours, délivré par le capitaine Lebrun à Hugues Groffal, collecteur ; 2° autre ordonnance dudit Intendant, portant que ladite paroisse est imposée pour 13 places de chevau-légers pendant 150 jours à raison de 18 sols par jour pour chaque place y compris l'ustensile ; 3° le reçu de la somme de 351 livres pour 30 jours, signé Janvier, sur laquelle il a été payé 61 livres 15 sols pour Laveissenet, 71 livres 15 sols pour Cheilanne, 63 livres 16 sols pour Toursou, 92 livres 14 sols par les mains du collecteur, 42 livres dix sols pour Molèdes et neuf livres pour La Garde (1660).

Ordonnance de l'élection de Saint-Flour, exposant que, pour empêcher les désordres que les compagnies de cavaleries du régiment de Conti pourraient faire dans les paroisses de ladite élection le reste du quartier d'hiver, il a été jugé à propos de les faire loger dans les villes murées où les habitants des dites paroisses seront tenus apporter des fourrages, et pour cet effet obligeant la paroisse de Laveissenet à faire conduire dans le magasin établi à Saint-Flour, outre ce qu'elle a fourni, vingt « ras » d'avoine, à peine d'y être contrainte par logement effectif des cavaliers en pure perte (1660).