Testament d'Antoine d'Ulmières, chevalier, marquis de Vareilles, seigneur de Montamat, Loubéjac, La Salle, Cadilhac, Le Monteil et autres places, résidant au château de Bassinhac, paroisse de Raulhac ; entre autres clauses, le testateur veut être enterré dans la chapelle qu'il a en l'église de Cros-de-Montamat, sans pompe ni magnificence et néanmoins honnêtement selon sa condition ; il demande la célébration de huit annuels de messes basses, savoir un dans l'église des Cordeliers de Mur-de-Barrez, un dans l'église collégiale de la même ville, deux dans l'église de Raulhac, deux dans celle de Cros, un dans l'église de Vic et un dans celle de Carlat, moyennant la somme de cent livre pour chaque annuel. En outre il lègue : à Charles Poujouls, son homme d'affaires, la somme de 1,000 livres ; à Antoine Loge, son valet de chambre, 300 livres ; à Jeanne Fajou, gouvernante de sa maison, 450 livres ; à Etienne Cayrols, son palefrenier, 40 livres ; à Michel Loge, son jardinier de La Salle, et à Marie Salarnier, sa femme, leur demeure au château de La Salle, leur vie durant, et la somme de 50 livres ; à Antoinette d'Ulmières, sa cousine germaine, fille de feu Bertrand d'Ulmières, chevalier, sieur de Griffoul, laquelle est actuellement au monastère de la Visitation à Aurillac, cent livres de pension annuelle pendant qu'elle demeurera fille ou si elle entre en religion. Il institue ses héritiers universels haut et puissant seigneur Alexandre-Emmanuel de Cassanhes de Beaufort, chevalier, seigneur marquis de Miramon, demeurant en son château de Pestels-lès-Polminhac, et Bertrand d'Ulmières, chevalier, sieur de Griffoul, son cousin germain, lieutenant de cavalerie réformé, et frère aîné de la susdite demoiselle, demeurant audit château de Bassinhac depuis son enfance ; voulant que ce dernier ne puisse prétendre en propriété que les domaines du Pouget et de Vareilles et qu'il ait seulement la jouissance dudit château et des meubles meublants, ustensiles, vaisselle et linge qui s'y trouvent, y compris la vaisselle d'argent envoyée à Paris pour être refaite ou échangée, le tout pendant sa vie. A la suite est un codicille portant que, au cas où le sieur de Griffoul viendrait à décéder sans enfants ou sans disposer des susdits domaines du Pouget et de Vareilles, ceux-ci reviendraient au seigneur marquis de Miramon (1742).

Vente à vie du domaine de Bassinhac par le marquis de Miramon à demoiselle Antoinette d'Humières, moyennant la somme de 7,000 livres ; et ce pour prévenir les contestations qui étaient sur le point de s'élever entre lesdites parties à cause du décès récent de Bertrand d'Humières, baron d'Escorailles, frère de ladite demoiselle, qui avait droit de jouir sa vie durant de la moitié des fruits des biens dépendant de la succession du feu seigneur marquis de Vareilles (1760).

Copie collationnée : d'un acte de foi et hommage, rendu le 17 septembre 1668 au prince de Monaco, comte de Carladès et baron de Calvinet, par François Cat de Rastinhac, sieur de Canflory et del Cayre, résident au Cayre, paroisse de Raulhac, pour raison de son domaine del Cayre (1717) ; de la nommée et dénombrement baillée audit prince le 15 novembre 1668 par François de Rastinhac, de son domaine assis en la paroisse de Raulhac, appelé Goulogourdou, sive del Cayre, composé d'un chazal de maison, jardin, pigeonnier, deux granges, prés, terres, bois de châtaignier et de chênes, le tout joignant ensemble (1717) ; de la donation faite le 7 mai 1688 par François Cat de Rastinhac à Bertrand d'Humières d'Olmières, chevalier, seigneur de Vareilles, Loubejac, Montanat et autres places, de tous ses biens meubles et immeubles, et ce pour les bons services et secours qu'il a reçu et reçoit journellement dudit seigneur de Vareilles, sous la réserve de l'usufruit pendant sa vie, de 60 livres sui seront employées immédiatement après sa mort en messes, savoir 4 trentenaire en l'église de Cros et les 4 autres en l'église de Raulhac, et autres dispositions en faveur de ses enfants (1717).

Pièces de procédure pour Alexandre-Emmanuel de Cassanhes de Beaufort, chevalier, marquis de Miramon, et Jean Gaspard, marquis de Pestels, son fils, défendeur, contre Joseph Laveissières et demoiselle Catherine Laborie, son épouse, Guillaume Besson et Hélis Soubrier, sa femme, demandeurs, au sujet du domaine del Cayre donné entre vifs par François Chapt de Rastinhac à Bertrand d'Humières, marquis de Vareilles, et advenu aux défendeurs par la mort de ce dernier (1765-1777).

Bail du domaine du Caire par demaoiselle Antoinette d'Humières, demeurant au château de Rastinhac, paroisse de Raulhac, à Pierre Bastide, laboureur, du village de Montamat, paroisse de Cros, pour huit années et cueillettes à partir du 24 mars prochain, moyennant 43 quintaux de fromage de montagne ou de graisse, poids d'Aurillac, 150 livres de beurre de montagne et 4 roqueforts de 12 livres chacun, payables à la Saint-Géraud, un cochon gras ou 30 livres à la même époque, un veau gras de lait à Pâques et la somme de 300 livres aux trois termes de la Toussaint, de Noël et du second jeudi de Carême (1757).