Reconnaissance en pagésie, faite par Guillaume Besson, habitant au village de la Jarrige, paroisse de Cheylade, à noble homme Pierre Dangeny (d'Anjony), seigneur de Tournemire et de Falcimagne, de la troisième partie, indivise avec les deux autres, d'un affar ou tènement appelé de la Bessonie, d'une maison ou grange et jardin contigu et de la moitié d'un champ appelé de las Traussieyras, le tout situé audit village, au cens annuel de trois sous et huit deniers, de bonne et forte monnaie dont 22 sous six deniers valaient d'habitude un écu d'or, et de deux cartons et trois poniadières (ponhadayrarum) de seigle, mesure de Falcimagne, pour le tiers dudit affar, de deux deniers de la susdite monnaie pour les maison ou grange et jardin et de deux poniadières de seigle pour la moitié dudit champ (1473).

Testament de Claude d'Anjony de Foix, chevalier, marquis d'Anjony, seigneur de Tounemire, en partie de Gimazane, Lanobre et Vals en partie, maréchal de camp des armées du Roi, ancien lieutenant des gardes du corps et chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, demeurant à Paris à l'hôtel de Conti, rue des poulies, paroisse de Saint-Germain-l'Auxerrois. Entre autres clauses : il recommande toute la simplicité et modestie chrétienne pour son inhumation ; il veut qu'il soit dit trois années de messes, la première aux révérends pères Cordeliers de la ville d'Aurillac, la seconde aux Carmes, et la troisième aux Récollets de Salers, moyennant la somme de 160 livres pour chacune. Il lègue : 500 livres au couvent des révérends pères Augustins déchaussés près la place des Victoires à Paris ; 300 livres à l'église de Notre-Dame de « Vacheviere » (Vassivière) près de « Mondor » pour y faire dire une messe à perpétuité chaque année à la chapelle de la Sainte-Vierge le jour de Saint-Claude, son patron ; 2 000 livres aux pauvres les plus nécessiteux de la paroisse de Tournemire pour être employée à produire un revenu qui leur sera distribué annuellement par le seigneur d'Anjony et le prieur-curé de Tournemire ; aux censitaires pauvres de Tournemire, Girgols, Saint-Cernin, Saint-Martin-de-Valois, Saint-Projet, Marmanhac, Lanobre et Gimazane, tout ce qu'ils devront d'arrérages de rentres foncières et seigneuriales au jour de son décès, excepté ceux des rentes constituées ; 50 livres de rente viagère au jardinier d'Anjony qui n'en jouirait pas s'il restait au service du sieur de Léotoing, donataire du testateur, mais, vue son âge, ledit testateur veut qu'il soit admis à l'hôpital de Salers pour remplir une des places fondées par lui et que dans ce cas ladite rente lui soit payée annuellement ; cent livres à la nommée Agnès, cuisinière ; 300 livres à Legrand, cuisinier ; 600 livres à la nommée Catin, gouvernante, cent livres à la Catherine appelée du Vicaire à condition que la moitié appartiendra à celui de ses enfants qui garde les dindons ; 700 livres à celle des filles de M. de Rochemore qui entrera la première en religion et en outre 300 livres dues par le chevalier de la Salle ; 1 000 livres avec l'intérêts au denier vingt à chacune des filles de M. d'Escorailles de Fontenilhes ; cent livres de rente viagère à Mlle Nastrac, fille de Mme de Rochemonteil et épouse de M. Bouillé ; cent livres de pension viagère à Mlle de Pironée, tante de la précédente ; cent livres de rente viagère à ladite dame de Rochemonteil ; 36 livres de pension viagère à Mme de Chalus, religieuse à l'abbaye de Poissy près Saint-Germain-en-Laye, 30 livres de pension viagère à Mme de Salers, religieuse au couvent de la visitation d'Aurillac ; 50 livres de rente viagière à son filleul de Drinhac de Prades et cent livres à Mlle de Prades de Saint-Christophe au décès de laquelle les 50 livres léguées audit de Drinhac augmenteront de pareille somme ; cent livres à son garde-bois d'Anjony ; 3 000 livres à la chapelle de Saint-Jean desservie en l'église paroissiale de Tournemire pour être employées en rente don les arrérages seront touchés annuellement par le chapelain à condition de célébrer une messe toutes les semaines dans ladite chapelle du château d'Anjony toutes les fois qu'il en sera requis par le seigneur et dame d'Anjony qui en auront la nomination ; 3 000 livres à l'hôpital de Saint-Flour à charge de faire célébrer tous les ans trois messes à perpétuité pour le repos de l'âme de Gabrielle de Foix, comtesse douaière d'Apcher, et de celles des seigneurs d'Anjony de Foix ; cent livres à chacun des premiers et second bouviers, Antoine et Géraud. Il institue ses héritiers universels le fils aîné de M. de Léotoing, son cousin, quant à la propriété dont il ne jouira qu'à 25 ans accomplis, et M. de Pesteils, son cousin, major du régiment de Mgr de Clermont prince du sang, quant à l'usufruit qui, en cas de décès de ce dernier avant la majorité du premier, sera donné à M. de Mouriols, parent du testateur, enseigne des gardes du corps et aide-major de la compagnie du Luxembourg (1758).