Enchère et mise à prix, par Gabriel Bruel, procureur en Parlement : d'une maison appelée de Fraissy, sise en la ville d'Aurillac, rues de la Coste et des Esclops, composée de 4 celliers ou boutiques, d'« un estude », d'une petite salle basse, d'un jardin, deux écuries y joignant, galetas servant à tenir foin, etc. ; d'un domaine situé au village de Pradi, paroisse de Notre-Dame de ladite ville ; de deux prés appelés Miniaux joignant ensemble, contenant 14 œuvres et confrontant entre autres avec le chemin royal qui va d'Aurillac à Arpajon ; de deux autres prés appelés de Rueyre, contenant ensemble 13 œuvres ; de divers prés appelés Meghe, Les Barres, de Viguery et de Brozat ; d'un « paiscage » contenant deux œuvres ; des terres fromentales appelées Las Limanhes, La Comarde Cornil et Las Crozes, contenant ensemble 80 séterées ; de 21 séterées de terre fromentale appelée de Brozat ; de six séterées et demie de terre appelée Las Monèdes ; et de la part et portion des « communs » dudit village de Pradi. Le tout saisi et mis en criées à la requête de M. Guillaume de Fraissy, avocat au Siège Présidial d'Aurillac, sur Jean de Fraissy, aussi avocat audit Siège (1628).

Bail pour huit ans, consenti par Antoine de Fraissy, sieur de la Ponetye et de Veyrac, avocat au Parlement, habitant de la ville d'Aurillac, à Guillaume et Jean Pouzol, père et fils, métayers au village de Crozet, paroisse susdite, du domaine de Boudy et de Bournatel, situé dans les dépendances de ladite ville, composé de maison, grange, jardin, prés, terres, bois, pacages, montagne et autres héritages, à la réserve de deux chambres d'en haut, grenier au-dessus, cave au-dessous, et d'un grand jardin. Les preneurs se chargeront de tous bestiaux, foins, « fians », pailles et outils d'agriculture et de montagne dudit domaine, et en outre de 40 vaches de montagne pour raison desquelles ils fourniront chaque année 60 quintaux de fromage, tant d'hiver que d'automne, et deux quintaux 25 livres de beurre, le tout payable à chaque fête de Saint-Géraud et des Rois ; ils bailleront aussi chaque année un veau de lait à Pâques et deux paires de chapons à Noël. Toutes semences de blés vifs et de mars seront fournies par moitié ; le travail du blé de sera entièrement fait par les preneurs, et pour « cercler » (sarcler) les autres blés le bailleur s'oblige de payer les « cercleuses » (sarcleuses) qui seront nourries par les preneurs. Ceux-ci pourront entretenir deux vaches dont le lait leur appartiendra, à condition de donner une livre de beurre par semaine du 1er août au 1er mai. Enfin ils seront tenus quittes de toutes tailles et impositions, moyennant la somme annuelle de 125 livres dont moitié à la Saint-Urbain et moitié à la Saint-Géraud. De plus, ils devront chaque année faire le transport de trois barriques de vin en ladite ville et de tout le bois nécessaire au chauffage à Boudy, ensemble de 12 charretées de bois et deux charretées de genêts en ladite ville, comme aussi des matériaux pour les réparations urgentes dudit domaine et par exprès pour changer la cheminée de la cuisine et y construire une fenêtre et une "eguiere" (1734).

Copie de la cession faite par Antoine de Fraissy, prêtre, bachelier en théologie, demoiselle Marguerite de Fraissy, veuve de Jean-Antoine du Laurens, licencié ès-lois, Jean-Baptiste Esquirou, docteur en médecine, et demoiselle Marthe de Fraissy, son épouse, demoiselle Thérèse Labroa, veuve de François de Fraissy, avocat, comme tutrice de demoiselle Thérèse de Fraissy, leur fille, et Pierre Besse, procureur ès-cours de la ville d'Aurillac, au nom de Jean-Baptiste de Fraissy, prêtre et licencié de la faculté de Paris, curé de Sceaux, tous héritiers bénéficiaires de Raymond de Fraissy, avocat, leur père, à François-Guillaume de Fraissy de Veyrac, ancien mousquetaire du Roi, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, de la somme de mille livres à prendre sur demoiselle Philiberte de Fraissy et sieur François-Xavier de Fraissy, Pierre Hébrard, avocat en Parlement, et demoiselle Françoise de Fraissy, son épouse, et de celle de 1200 livres sur dame Marguerite Daguson, veuve de Bernard Darche, président au présidial d'Aurillac, et demoiselle Jeanne Darche, leur fille, le tout en déduction des sommes que ces derniers peuvent devoir à l'hérédité dudit Raymond de Fraissy ; ladite cession faite moyennant pareille somme de 2200 livres dont ladite hérédité demeurera déchargée envers le cessionnaire (1751).