Vente, par François-Gabriel Montal-Nozières, écuyer, sieur de La Roquevieille, habitant en son château de Vercueyre, susdite paroisse, à Henri d'Arches, seigneur de Niocel, conseiller du Roi en ses conseils d'Etat et privé et premier président au bailliage et présidial de la ville d'Aurillac, y demeurant, du cens annuel, foncier uniforme et solidaire de 14 setiers deux cartes sept punières deux tiers de punière « bled seigle », deux setiers sept punières avoine, mesure d'Aurillac, 57 sols deux deniers argent, trois gelines et deux tiers, deux manœuvres à faucher, deux manœuvres de corps et de bœufs et taille aux 4 cas accoutumés, à raison du double cens d'argent « tant seulement » que le vendeur a acquis de demoiselle Léonce de Boissières, veuve de Guillaume Daguson, conseiller assesseur en l'élection de ladite ville, et qu'il a droit de prendre sur les héritages et tènements qui composent le village de Ferluc. Ladite vente comprend aussi tout droit de directe et justice haute, moyenne et basse, prélation, retenue et autres droits et devoirs seigneuriaux, à la réserve de la rente annuelle et foncière d'une carte 4 punières et demie de seigle et deux punières et demie d'avoine, due par Me Jean Cailar, avocat audit siège, sur le « tant moins » du cens vendu ; et ce moyennant la somme de 1,500 livres sur laquelle cent livres ont été payées comptant audit vendeur et le surplus sera payé en son acquit à divers créanciers dans la huitaine (1657).

Testament de Jean-Baptiste Colinet, écuyer, seigneur de Labeau, Niossel et autres places, ancien lieutenant général criminel aux bailliage d'Auvergne, et siège présidial d'Aurillac et président auxdits sièges, habitant de la ville en son hôtel sis au bas de la rue du Consulat. Entre autres clauses, il veut être enterré dans l'église paroissiale de Notre-Dame et il charge son héritier ci-après nommé de faire célébrer aussitôt après son décès 4 annuels de messes, savoir un dans ladite église paroissiale, un dans celle du couvent Saint-Joseph, un dans celle des Révérends Pères de l'Observance et le dernier dans telle église que bon lui semblera. Il lègue, à titre d'institution particulière : à ses trois fils Antoine-Raimond Colinet, sieur d'Auquier, écuyer, lieutenant au régiment de la Reine infanterie, Géraud Colinet de Roqueval, écuyer, lieutenant au même régiment, et Antoine Raimond Colinet, clerc tonsuré, résident actuellement au petit séminaire de Saint-Sulpice à Paris, aussi écuyer, la somme de 5,000 livres à chacun, payable à raison de 2,000 livres lors de leur mariage ou majorité et de 1,000 livres par an pour le surplus avec intérêts ; à demoiselles Jeanne et Toinette, ses deux filles à établir, 6,000 livres à chacune dont 3,000 livres à leur mariage ou majorité et le surplus à raison de 1,000 livres par an ; et à dame Jeanne Colinet, sa fille religieuse professe au couvent de Saint-Claire intitulé Saint-Joseph, une pension annuelle et viagère de cinq livres, outre celle de vingt livres qui lui a été constitué lors de son entrée en religion. Il nomme pour son héritier universel Pierre-Joseph Colinet de Niossel, son fils aîné, écuyer, lieutenant général criminel auxdits bailliage et siège présidial (1762). Suit l'attestation de la signature de Me Louis Gineste, notaire à Aurillac, donnée par Guillaume Lacarrière de la Tour, seigneur de la Tour, Faliex et autres lieux, conseiller du Roi, lieutenant général, seul commissaire enquêteur et examinateur aux bailliage d'Auvergne et siège présidial de la ville d'Aurillac et lieutenant général de police de ladite ville et revêtue du sceau de ses armes (1785).

Testament de dame d'Arches, d'Houades, par lequel, entre autres dispositions, elle ordonne que le jour de son enterrement il soit distribué 200 livres aux pauvres et elle lègue aux enfants de Mme de Labeau, sa sœur, 12,000 livres, savoir 2,000 livres à chacun des messieurs et 2,000 livres à chacune des demoiselles, à la condition de payer à leur sœur « La Saint-Esprit », religieuse au couvent de Sainte-Claire, une pension viagère de huit livre chacun, soit en tout 48 livres. De plus, elle lègue aux enfants de M. de Mirabel l'aîné, marié à Saint-Simon, 3,000 livres payables après la mort de son mari et de son héritier, et aux enfants d'Antoine Mirabel marié à La Condamine, 3,000 livres à titre d'aumône, payables comme dessus. Elle institue pour son héritier général son frère, Blaise d'Arches, chapelain, prêtre agrégé en la communauté de ladite ville (1763). Suit l'acte d'ouverture dudit testament (1765).

Contrat de mariage entre demoiselle Anne de Vigier, fille de dame Marie de Mossier de Fumel, veuve de Me Jacques Antoine de Vigier, avocat en parlement, conseiller du Roi, receveur des tailles de l'élection de Mauriac, d'une part, et de Pierre-Joseph de Niossel, chevalier, seigneur de Roquenatou, Niossel, Labeau et autres lieux, conseiller du Roi, président et lieutenant général criminel au bailliage d'Auvergne et siège présidial de la ville d'Aurillac, d'autre part. La future se constitue en dot la somme de 30,000 livres tant du chef de ses parents qu'en vertu de donation entre vifs à elle faite par dame Marguerite Trenty, veuve d'Antoine de Murat, chevalier, seigneur comte de Montfort, major du régiment des dragons d'Orléans, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. La mère du futur lui abandonne tous ses biens, sauf la somme de 20, 000 livres dont elle disposera à sa volonté et dont l'inérêt lui sera payé chaque année, à raison de 900 livres ; de plus elle sera nourrie, logée, blanchie et chauffée avec sa femme de chambre dans la maison habitée par son fils à Aurillac (1764).

Testament de Géraud Colinet de La Roquette, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par lequel, entre autres clauses, il veut qu'il soit fait une aumône de cent livres, le jour ou le lendemain de son décès aux pauvres de la paroisse où il mourra, et il lègue : à Rose de Boissieux, sa petite-nièce et filleule, la somme de 1,000 livres payable à sa majorité ou mariage, à la charge en outre par son héritier de payer sa pension pendant les trois premières années après la mort du testateur, dans une des maisons religieuses d'Aurillac, au choix de ses parents, suivant l'usage observé par les filles de sa naissance ; à Mme de Boissieux, sa nièce, sa montre d'or, et à M. de Boissieux, sa canne à pomme d'or ; à Françoise Jalbert, sa servante, une pension viagère de huit setiers de seigle et de dix setiers de blé noir, mesure d'Aurillac ; à la nommée Alizon, actuellement sa servante de campagne, la somme de 50 livres une fois payée, à condition qu'elle restera chez en ladite qualité. De plus, il veut que la nommée Marioune du village de Soliliage, soit habitée ainsi que ses trois filles, immédiatement après sa mort, suivant leur état, c'est-à-dire de drap de paysan neuf ; leur habillement doit être composé d'une veste, d'une jupe et d'une camisole, la dite Marioune s'appelle Maria Rongier. Il institue son héritier général Pierre-Joseph Colinet de Niossel, ci-dessus qualifié (1776). Suit un codicile contenant, entre autres legs, la somme de 500 livres à M. le doyen de Saint-Chamant ; tout le bois à brûler, farine, beurre et fromage qui se trouveront dans la maison du testateur, à Françoise Jalbert, sa servante ; et son argenterie, à Mme de Boissieux, sa nièce, à la réserve de 4 grandes cuillers où la croix de Saint-Louis est gravée (1782).