Testament d'Yrlande de Chier, veuve d'honorable homme Hugues Chaumeilh, en son vivant bailli de la vicomté de Murat et tout son ressort pour Jacques d'Armagnac, comte de La Marche, de Pardiac et de Castres, et vicomte du Carladès et de Murat. Entre autres dispositions, elle veut être enterrée dans l'église collégiale de N.-D. de Murat, dans le tombeau de son mari, et que le jour de sa sépulture, de sa neuvaine, de sa quarantaine et de son anniversaire, il soit fait une distribution de deniers par les soins de ses héritiers aux chanoines et serviteurs de ladite église et aux autres prêtres qui assisteront à l'office. Elle fonde une messe chaque vendredi à l'honneur de la passion de N. -S. -J. -C. dans ladite église moyennant la somme de 40 écus, chaque écu valant 27 sous six deniers tournois. Elle fait différents legs à Jacques et Guyot Chaumeilh, prêtres, ses fils, et nomme pour ses héritiers universels François Chaumeil, licencié-ès-lois, et Jean Chaumeilh, frères. Elle ratifie en outre les obits légués par elle aux prêtres de l'église paroissiale de Vic (1478).

Testament d'honorable homme François Chaumeilh, licencié-ès-lois, habitant de la ville d'Aurillac, par lequel, entre autres dispositions, il demande à être enterré dans le cimetière du monastère de Saint-Géraud et dans la chapelle de sainte Quitterie. Il lègue : aux prêtres de l'église paroissiale de Notre-Dame d'Aurillac, pour son obit ou anniversaire, dix moutons payables une fois pour toutes ; aux pauvres, à titre d'aumône annuelle et perpétuelle qui leur sera faite le jour de la fête de la Conception de la B. V. Marie devant la porte ou au fond de l'église de N.-D. De Murat, à l'heure de l'entrée en procession ou à l'introit de la grand'messe, 33 sous tournois de cens et rente sur l'affar de la Guillaumie (de la Guillalmia), sis dans la juridiction de Combrelles, laquelle aumône sera distribuée par les consuls de la ville de Murat, à 33 pauvres ou à un plus grand nombre, si bon leur semble, assis sur des bancs à l'endroit de la messe sous le clocher ou pinacle (subtus clocherium seu pignaculum) ou au fond de ladite église, en pain, vin et autre pitance de viande ou de fromage ; et s'ils jugent à propos de faire quelque aumône aux pauvres honteux, ceux-ci pourront envoyer des enfants pour la recevoir. Le testateur veut que les consuls donnent, deux ou trois jours avant ladite fête, des médailles de plomb (signa plumbea) aux pauvres qu'ils auront choisis ; et si par négligence ou autrement ils ne s'acquittaient pas de ce devoir pendant trois ans, il transfère l'éxécution de ce legs aux bailes de la confrérie des notaires et gens de justice ou de saint Yves et, à leur défaut, aux bailes de la confrérie de Saint-Sébastien établie dans la même église (1497).

Contrat de mariage de Jacques Chaumeilh, licencié-ès-lois, habitant la ville d'Aurillac, avec noble Antoinette La Roque, fille de noble homme Nicolas La Roque, seigneur de La Roquebolhac, diocèse de Rodez ; le père de la future lui constitue en dot la somme de 900 livres tournois, et pour ses vêtements nuptiaux trois robes ou houpelandes (tres raupas sive pelandias) dont l'une de drap d'écarlate (panni descarlata), l'autre de drap noir et la 3e de drap gris de Rouen (panni grisi de Roan), fourrées (foleratas) deux en peau d'agneau noires et une en peau blanche, et trois «gonelles» dont l'une en drap rouge, l'autre en drap violet (de violat) et la 3e en drap noir (1499).

Testament de Jacques Chaumeilh, habitant de la ville d'Aurillac, licencié-ès-lois, par lequel, entre autres clauses, il veut être enterré comme son père dans le cimetière du monastère de Saint-Géraud et dans la chapelle de sainte Quitterie, et il désire être enseveli avec l'habit de Saint-Benoît. Il lègue : aux abbé et religieux dudit monastère la somme de 40 écus valant chacun 27 sous et six deniers tournois pour son obit, à la condition de l'inscrire au livre «del pride» et de célébrer chaque année une messe chantée avec diacre et sous-diacre dans la chapelle de sainte Quitterie le jour de la fête de la Conception de Notre-Dame avec le luminaire et la sonnerie accoutumés (cum thedis et pulsation campanarum) ; aux prêtres de l'église paroissale N.-D. D'Aurillac dix moutons valant chacun 15 sous tournois, payables en une fois, à la charge d'inscrire son nom au livre « del pride » et de prier Dieu pour lui ; aux pauvres, pour leur être distribuée le jour de la sépulture, de la neuvaine, et de l'anniversaire, la somme de 40 livres tournois, à raison de trois deniers pour chaque pauvre en l'honneur de la Trinité. Il veut, que le jour de sa sépulture, il soit célébré trois trentenaires de messes par les religieux du couvent de Saint-François et des Carmes et par les prêtres de la chapelle des âmes au charnier de la ville d'Aurillac. Il recommande à sa mère et sa femme de bien nourrir ses enfants, de les tenir aux écoles (ad scolas teneant), de faire étudier les garçons (masculos ad studia mittant) et de ne pas les élever pour la carrière des armes ; s'ils voulaient la suivre, il défend de rien leur donner pour leur nourriture et de les laisser demeurer dans sa maison. Il nomme pour son héritier universel son fils Nicolas Chaumeil, et pour ses exécuteurs testamentaires, Géraud Cambefort, Géraud de Crueghe et François del Laurens (1505).

Testament du même, licencié-ès-lois, conseiller du Roi à la Cour du Parlement de Toulouse, y demeurant rue des Filatiers (in carreria philaterorium). Entre autres clauses il veut être enterré à Aurillac dans l'église de la ville, et il lègue : à son fils François, sa maison appelée de Cailhac avec toutes ses appartenences, située sur la paroisse de Vézac, et sa petite vigne sise au mas del Boys, paroisse de Genolhac, et tous les cens et rentes qu'il a dans les paroisses de Carlat, de Vézac et d'Yolet (de Violete) ; à ses filles Jeanne, Marguerite, Catherine, Nine et autre Catherine, à chacune la somme de 800 livres tournois dont moitié à l'époque de leur mariage et moitié à certains termes, savoir vingt livres chaque année, et en cas de décès de l'une d'elles en bas âge ou sans enfants, sa portion reviendra à l'héritier universel ; et à noble dame Antoinette de La Roque, sa femme, tout ce qu'il lui a donné par contrat de mariage et tous ses joyaux. Il nomme pour son héritier universel Nicolas Chaumeilh, son fils, et pour ses exécuteurs testamentaires nobles Jean et Hugues de La Roque, chevaliers de Boulhac, et Me Nicolas Cambefort, licencié ès-droits et avocat du Roi aux montagnes d'Auvergne (1548).