Achat, 2012
Antoine Pontenay, né en Bourgogne en 1689, est le fils d'Antoine Pontenay, lieutenant général de police et premier magistrat de la ville d'Auxonne, et de Marguerite de Pierrepont. Exempt de la maréchaussée en résidence à Aurillac, il épouse, le 22 septembre 1755, Jeannne Fonrouge, fille de feu Pierre Fonrouge orfèvre et de Jeanne Trassy. Sont témoins de ce mariage Jean Guillaume et François Fonrouge, aussi orfèvres.
Originaire d'Auxonne, Antoine Pontenay (ou Ponteney) y a conservé des intérêts, dont il confie la garde à Bernard, marchand tailleur et fripier de cette ville. Il s'agit, outre la collation de bénéfices (chapellenies) et une rente sur une maison rue de la Couperie, de son domaine de Champdôtre, non loin d'Auxonne. L'essentiel de la correspondance porte sur la gestion de ce domaine (réparations, entretien des bâtiments, relations avec le fermier et avec la famille, procès) ; son mariage tardif (66 ans) l'a brouillé avec sa famille, qui se voyait bien hériter du vieil oncle célibataire. Il a une sœur ursuline à Saint-Jean de Losne, un frère militaire, des cousins Bordenet de Basfossé et un cousin abbé de Pierrepont.
Après un séjour à l'hôtel des Invalides à Paris, Pontenay obtient une lieutenance, celle de la compagnie des Invalides au Fort de l'Ecluse, dans le Bugey, où la famille, qui s'agrandit d'un enfant presque tous les ans (mais comptera pour finir un fils et deux filles survivants) séjourne entre février 1758 et octobre 1764.
1758 : cherté des grains, gel des vignes du Haut-Bugey et de la Franche-Comté, décès du maire d'Auxonne, naissance du 4e enfant
1759 : réparations au puits et au four de Champdôtre, un ours tué d'un coup de fusil, échos de la Guerre de Sept ans, construction des casernes d'Auxonne, incendie de Champdôtre, pluie qui gâte l'orge à Fort-l'Ecluse, transit de l'argent qu'on lui doit par Borne perruquier et négociant Grande rue Mercière à Lyon
1761 : le commandant de Fort-l'Ecluse, qui "abore les yvrognes et les putassiers", fait renvoyer deux hommes à l'hôtel des Invalides à Paris ; frère militaire qui lui demande de l'argent
1762 : soin des arbres du verger de Champdôtre ; cochons du fermier qui divaguent dans le verger
1763 : aspire à la retraite, séjour fâcheux de salpêtriers dans son domaine de Champdôtre
1764 : retour et installation définitive à Aurillac, gentillesse de sa belle-famille ; évoque sa "petite famille"
1766 : souhait de vendre son domaine de Champdôtre, proposition d'achat par le fermier du chapitre d'Autun, rude hiver 1765-1766 qu'il compare à celui de 1709 ; décès à l'automne 1766
A partir de 1766 : lettres de la veuve et héritière universelle, qui roulent exclusivement sur les affaires (revenus du domaine, que l'on n'arrive pas à vendre)
1775 : faillite de Majonenc à Aurillac, qui entraîne dans sa faillite Jean Miquel, neveu de Jeanne Fonrouge ; procès contre les consorts Chaveroche
1776 : sollicitation de l'avocat dijonnais Morelet ; fils aîné "au service en Corse"
1776-1777 : lettre d'affaires de Jean Miquel
- Auxonne (Côte-d'Or, France)
- Fort de l'Ecluse (Léaz, Ain, France)
- Champdôtre (Côte-d'Or, France)
- Saint-Jean-de-Losne (Côte-d'Or, France)
- Aurillac (Cantal, France)
- Pontenay, Antoine
- Fonrouge, Jeanne
- Miquel, Jean
- Bernard