797 : 1809-1863 (1)
798 : 1867-1890 (2)
799 : 1891-1906
800 : 1907-1920 (3).
(1) Dans une lettre confidentielle au recteur (20 novembre 1810), le principal se plaint "d'éprouver de longues difficultés dans le recouvrement de la rétribution scolaire". Il ne s'est présenté presque aucun étudiant, cette année, ajoute-t-il, qui ne soit récrié, ou ses parents pour lui, sur l'obligation rigoureuse de payer une contribution dont on obtient facilement l'exemption dans les autres établissements du département, particulièrement au grand séminaire de Saint-Flour et au petit séminaire de Pleaux". Certaines lettres ne manquent pas de saveur. A propos des compositions, en particulier des compositions des prix, le principal écrit au recteur (11 juillet 1840) : "On oublie quelquefois à Saint-Flour, après un usage très ancien, les règles prescrites par les statuts de l'Université. Il n'est pas rare de voir des élèves prolonger leur séjour en classe depuis six heures du matin jusqu'à deux, trois heures et quelquefois quatre heures du soir. Le professeur ne peut rester tojours avec les élèves. Il les quitte à midi pour prendre son dîner. Et le principal de conclure, en toute candeur : "Si M. le recteur juge à propos de nous imposer une règle, nous la recevrons avec reconnaissance". A lire la réponse rectorale en ce qui concerne la durée des épreuves, on ne peut manquer, aujourd'hui de s'étonner : "Au collège royal de Clermont, les compositions des prix ont lieu dans un temps qui ne s'étend guère au-delà de six heures". Le même principal attendra le 16 novembre 1849 pour commencer à s'inquièter d'un autre abus "introduit au collège depuis plusieurs années, écrit-il : il s'agit de la manière dont les parents exigent que soient faites les répétitions. Un régent qui veut avoir des répétitions doit se condamner à garder les élèves chez lui depuis six heures du matin jusqu'à sept heures et demie du soir". En 1848 (4 mars) est envoyée au ministre, signée de tous les fonctionnaires du collège, une adresse qui se termine ainsi : "Nous donnons avec honneur notre adhésion pleine et entière au gouvernement républicain". En 1859 est votée par le conseil municipal (séance du 14 septembre) la gratuité de l'enseignement et des répétitions pour tous les élèves.
(2) Le collège, qui "devrait réunir 200 élèves" (rapport annuel du principal, 20 mai 1872), chiffre antérieurement atteint et même dépassé, n'en compte plus en 1871 que 48, 40 en 1872. Un tableau établi en 1883 permet de suivre le nombre et la répartition des élèves dans les différentes classes pour chaque année de 1872 à 1883. En 1888, le collège ne compte plus que 29 élèves en tout, tant dans l'enseignement classique que dans l'enseignement spécial. Il y a 9 professeurs, et cependant le principal en réclame un 10e, que le recteur ne peut évidemment que lui refuser (26 mars). Quelques pièces concernent la fondation au collège, en 1879, de deux demi-bourses, grâce à un don de la caisse d'épargne de Saint-Flour.
(3) Le principal rappelle (1er décembre 1920) que "la concurrence, en ville, est effrénée". J'avais depuis 11 mois au collège, écrit-il, une cuisinière de tout premier ordre et que je payais fort cher. Elle vient de me quitter sous prétexte "que les élèves ne faisaient pas leur prière et que je n'allais pas aux offices. Elle avait mis 11 mois pour s'apercevoir de cet état de choses ! Elle est entrée au service d'une maison bien pensante, avec des gages moindres qu'au collège". Une lettre jointe au rapport annuel du 8 novembre 1920 donne la liste des professeurs et le chiffre des anciens élèves morts pour la France.
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