Archives du Cantal
Cote
Date
Description physique
Document d'archives Nombre d'éléments : 1505 registres, 1654 boîtes, 1 rouleau
Métrage linéaire : 3,10
Support : Papier
Producteur
Cantal. Préfecture. Cantal. Direction départementale de l'équipement
Informations sur les modalités d'entrée

Versement

Présentation du contenu

Le cantalien Emile Duclaux, successeur et continuateur de Pasteur, disait de son département d'origine que l'on pouvait se le représenter comme une roue sans jante posée au milieu d'un baquet. Cette comparaison, dans sa simplicité, rend assez bien compte du relief tourmenté du pays, engendré par l'éventail de vallées divergentes qui s'échappent du cône central.

Cette constatation s'impose à quiconque regarde une carte en relief du département ou simplement sa couverture au 50 000e. Les moyens de communication, la circulation ont toujours été ici l'un des problèmes majeurs.

Ce n'est donc pas un hasard si la plus grande partie de ce répertoire concerne les routes et la circulation qu'elles canalisent.

Si les routes nationales ont été héritées en grande partie de l'Ancien Régime et de la Révolution, il est juste de dire que les chemins départementaux sont bien l'œuvre du Conseil général, en qui s'incarne la volonté du département, et dont on peut suivre, les efforts continus et efficaces sur ce point à travers tout le XIXe siècle jusqu'à nos jours.

Autre grande question sur laquelle la série S apporte une documentation importante, celle des chemins de fer, dont l'arrivée provoqua une sorte de révolution dans la vie économique du département, qui grâce à l'influence du cantalien Félix de Parieu, homme politique et économiste du Second Empire, fut desservi bien avant de plus riches régions. La voie ferrée acheva de dégager le pays des contraintes d'une économie fermée, en lui permettant de se spécialiser dans sa vocation pastorale, modifia dans bien des cas l'aspect de l'implantation de l'habitat et contribua vraisemblablement à précipiter l'hémorragie démographique. Outre les dossiers concernant les différentes lignes qui traversent le département (études, projets, fixation des tracés, travaux et ouvrages d'art, et ce depuis 1852), on trouvera dans la série S des renseignements sur le matériel utilisé, le trafic et la main-d'œuvre.

La sous-série « Navigation intérieure » est, comme l'on pouvait s'y attendre, étant donné la topographie et le relief, fort mince. Le département possède peu de cours d'eau navigables, sauf le Lot et la Dordogne qui lui servent également de frontières.

Deux dossiers seulement fournissent des renseignements sur le trafic auquel donnaient encore lieu ces deux rivières au XIXe siècle, deux autres sur les bacs, qui jouèrent un si grand rôle en l'absence de ponts qui furent construits plus tard.

Toujours dans le domaine des eaux, vient ensuite la sous-série "Service hydraulique". On y trouve un inventaire général des ressources hydrauliques du département dressé en 1838, des renseignements, sur les « usines et moulins » éparpillées sur les multiples torrents et rivières, avec un classement par cours d'eau, tandis qu'un autre classement par commune rassemble tout ce qu'on pourrait appeler la police des eaux, et enfin, comme l'on pouvait s'y attendre, les premiers dossiers d'aménagements hydroélectriques de la Dordogne, de la Maronne, de la Cère et de la Truyère.

Reste enfin la sous-série 8 S, "Mines et énergie". C'est là que l'on pourra suivre le développement de l'éclairage au gaz puis à l'électricité dans les principales villes du département, ainsi que celui de l'électrification des campagnes. Mais la partie qui en est sans nul doute la plus riche est celle qui concerne les mines. Non pas tant au point de vue économique peut-être, qu'au point de vue minéralogique.

Mode de classement

Ces documents ont été intégrés dans la série S (Travaux publics et transports), conformément au cadre de classement en vigueur dans les Archives départementales.

Comme il existe déjà un répertoire imprimé des 8 sous-séries réglementaires instituées par la circulaire des Archives de France AD 65-29 du 16 décembre 1965, une nouvelle sous-série a été ouverte pour chaque fonds versé postérieurement à cette parution.

Les fonds classés dans les 8 premières sous-séries réglementaires ne sont en effet que ceux de la préfecture et de la direction des Ponts et Chaussées (devenue D. D. E.).

A l'intérieur de chaque subdivision, le classement reprend les grandes divisions réglementaires (ponts et chaussées, grande voirie, chemins de fer, météorologie, service hydraulique, énergie).

Statut juridique
Archives publiques
Communicabilité

Libres

Condition de reproduction

Libres

Langue
Français
Sources complémentaires
Sources internes

Pour mémoire, des documents concernant la météorologie ont été intégrés à la série M, dont le répertoire imprimé est paru avant les prescriptions de 1965 : voir 115 M et 146 M.

Voir aussi le versement du service des Ponts et Chaussées de la Préfecture : 6 W (1929-1949).

Enfin les versements de la direction départementale de l'équipement :

- secrétariat général : 1422 W (1960-1990) ; 1470 W (1990-1991) ; 1504 W (1991-1992) ; 1584 W (1990-1994) ; 1591 W [1950-1995] ; 1637 W (1988-1998) ; 1711 W (1996-2001) ; 1847 W (1933-1994) ; 1848 W (1952-2005) ;

- service équipement, aides aux collectivités : 1482 W (1971-1983) ; 1675 W (1980-1989) ; 1786 W (1982-1996) ;

- subdivisions : Allanche : 1641 W (1936-1995) ; Aurillac Nord : 1398 W (1983) ; Chaudes-Aigues : 1683 W (1941-1975), 1852 W (1975-1982) ; Massiac : 1849 W (1941-1996) ; Maurs : 1411 W (1937-1976) ; Murat : 1850 W (1941-1997) ; Riom-ès-Montagnes : 1647 W (1937-1982) ; Saignes : 1835 W (1937-1993) ; Saint-Flour : 1680 W (1941-1977), 1846 W (1975-1995) ; Pierrefort : 1690 W (1941-1971) ;

- service des infrastructures routières : 1544 W (1932-1990) ; 1673 W (1995-2000) ; 2052 W (1941-1988).

Sources externes

Voir archives départementales d'Indre-et-Loire.

Aux archives départementales de l'Aveyron :

Routes nationales :

3 S, correspondance avec les départements voisins

6 S, routes nationales

6 S 2, RN 6 (Clermont-Albi par Mauriac, Aurillac), an III-an X

6 S 3 et 11 S 2, RN 9 (Paris-Perpignan), an X-1908

6 S 9, 6 S 14, 11 S 7, RN 118 (= 121) (Paris, Clermont-Saint-Flour-Montlouis), an IX-1929

6 S 11, RN 120 (Limoges-Beaucaire par Aurillac), an XI-1811

6 S 13 et 11 S 6, RN 120 (Limoges-Beaucaire par Aurillac), 1811-1939

6 S 15 et 11 S 7, RN 122 (Clermont-Aurillac-Toulouse), an XI-1939

6 S 16, RN 146 (Montauban-Saint-Flour), 1810-1939

13 S, alignements

Transport et navigation :

32 S, Chemins de fer d'Orléans et Grand central

44 S, bassins du lot et de la Truyère (1835-1939)

50 S, bacs et bateaux sur le Lot, correspondance et adjudications, an VIII-1924 (dont Sénergues)

51 S-58 S : navigation du Lot

63 S, ponts suspendus et à péages, 1821-1933 (dont Port-d'Agrès)

113 S 62 : ligne d'autobus Entraygues-Aurillac

113 S 59 : ligne d'autobus Rodez-Aurillac

113 S 60-61 : ligne d'autobus Pons-Aurillac

113 S 73 : ligne d'autobus Lacroix-Barrez-Aurillac

Barrages :

134 S, barrages du bassin de la Truyère (Sarrans et Brommat), 1929-1930

Bibliographie

A. Meynier, "Les routes entre Aurillac et Mauriac. Etude géographique", Revue de la Haute-Auvergne, 1933, p. 1-43.

M. Leymarie, "Un centenaire oublié : le tunnel routier du Lioran, 1839-1847", Revue de la Haute-Auvergne, 1964, p. 5-23.

L. Jalenques, Les routes d'Aurillac au Quercy par Maurs au XVIIIe et au XIXe siècles, Aurillac, 1913, 32 p.

C. Marion et M.-C. Sélimanovski, Sur les routes de Haute-Auvergne du XVIIe au XIXe siècle, Aurillac, 1987, 187 p.

Voir aussi les mises au point récentes sur la route, les tunnels et le chemin de fer du Lioran dans Histoires autour du Lioran et de Valagnon, Aurillac, 1994, p. 48-57.

Rédacteur de la description
Nicolas Laparra
Organisme responsable de l’accès intellectuel
Archives départementales du Cantal
Mots-clés lieu
  • Cantal (Auvergne, France ; département)
Mots-clés matière
  • Réseau routier
  • Transport
  • Voie de communication
  • Equipement
  • Route nationale
  • Route départementale
  • Voie communale
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