Marie Marguerite de CHAZELLES, fille de Jean Baptiste de CHAZELLES, écuyer, seigneur de la baronnie de Courdes, seigneur d'Œillet, du Rieu, de Montirat, Chaumon, Chabrespine, Prades, Vignal, Monteil, de la montagne del Laurent, co-seigneur de la ville de Murat, et de Marie de PEYRAT de JUGEAL de VEILLAN.
Née au Rieu (Bassignac) le 1er octobre 1762, elle était la filleule de Charles de CHAZELLES, son aïeul paternel, et Marguerite de POUZOLS, sa grand-mère maternelle, veuve de Joseph de PEYRAT [1].
Elle épousa (cm 5 septembre 1799/19 fructidor an VII, Forestier, notaire à Méallet) [2], à Saignes le 6 septembre 1799 (20 fructidor an VII) [3], Henri Louis DELOLM de LA FORCE [4], ancien président à l'élection d'Aurillac [5], veuf de Marie Louise Antoinette de SENEZERGUES et fils aîné de Guy DELOLM, seigneur de La Laubie, ancien lieutenant principal en l'élection générale d'Aurillac et conseiller honoraire au bailliage et siège présidial d'Aurillac, et de Marguerite PAGES des HUTTES [6].
La bénédiction nuptiale fut donnée au Rieu par un prêtre réfractaire, Jean Baptiste BARRIER, desservant de Pradelles, en présence de François de FONTALARD, écuyer, demeurant au Fau (Bassignac), ami, et de Jean François DELOLM de NEUZEROLLE et Louis Henri Guy DELOLM de LALAUBIE, frères de l'époux [7].
Henri Louis DELOLM de LA FORCE donna procuration à son beau-père pour aliéner, en son nom, divers biens immobiliers provenant du démantèlement de Courdes. C'est ainsi que, le 2 juillet 1806, il céda 67 ares et 7 centiares de la terre del Battut à François PEBREL, de Courdes, pour le prix de 315 francs (Forestier, notaire à Méallet). Le même jour il vendit une maison dite de Courdes, une partie de la terre del Battut, une partie du jardin potager du château pour le prix de 1 640 francs à Catherine BARRIER (Forestier, notaire à Méallet), et le 9 juillet, une maison dite du fournial, partie de la terre del Battut et partie du potager du château à Jean MOUSSIER et sa femme, Marguerite CHAVIALLE, pour le prix de 800 francs (Forestier, notaire à Méallet) [8].
Il fit un testament olographe le 25 janvier 1807 [9] léguant à sa femme l'usufruit de l'ensemble du domaine de La Laubie et de la moitié d'une maison avec jardin située à Aurillac, ainsi que la moitié du mobilier du domaine et de la maison. Il décéda le 16 juillet 1810 dans sa maison, rue du Collège à Aurillac [10]. Sa succession se composait de divers biens mobiliers et créances, d'un montant de 16 800 francs, du domaine de La Laubie à Saint-Simon, d'une valeur déclarée de 50 000 francs, de la maison d'Aurillac estimée 14 000 francs, du domaine de La Force à Saint-Simon et de quelques héritages situés à Lascelle, composés notamment d'un château en ruines, d'une valeur de 39 000 francs et du domaine de Nozeirolles, à Saint-Simon, estimé 15 000 francs [11]. Sa succession donna lieu à un procès entre sa veuve et le frère du défunt, Henri Louis Guy DELOLM de LALAUBIE [12].
Marguerite fut la marraine de la cloche de l'église de Saint-Simon en 1816 [13].
En 1838, elle demanda à Jean Baptiste DERIBIER DU CHATELET, maître d'œuvre du monumental Dictionnaire statistique et historique du Cantal, d'établir la généalogie des CHAZELLES à partir, notamment, des archives qu'elle possédait [14].
Sans enfant, elle testa le 23 novembre 1853 (Geneste, notaire à Aurillac), désignant comme légataire universel son neveu, Louis Henry DELOLM de LALAUBIE [15], auquel elle demandait de conserver comme souvenir une écuelle d'argent et l'ensemble du mobilier du salon d'Aurillac, ainsi que tous les autres objets auxquels il pourrait attacher une valeur d'affection, et de vendre le reste.
Elle décéda à Aurillac le 10 août 1854, dans sa maison dite de La Laubie, rue du collège [16]. Son neveu et héritier, Louis Henry DELOLM de LALAUBIE, collaborateur du Dictionnaire statistique et historique du Cantal, a consacré quelques lignes à sa tante dans cet ouvrage : "... M. de La Force avait donné l'usufruit de la Laubie à sa veuve. Après le décès de M. de Lalaubie, elle réunit auprès d'elle ses neveux et conserva le foyer de la famille avec un tendre cœur de mère. Jusqu'à sa mort arrivée en 1854, elle ne cessa d'être une providence pour ceux qui l'entouraient, pour tous, l'expression même de la bonté, de la bienfaisance et de la vieille hospitalité. Dans ce château de la Laubie qui lui doit ses belles allées, sa cour spacieuse ornée de grands platanes et l'entière restauration de ses appartements; dans ce château toujours charitable aux pauvres, elle reçut jusqu'à sa dernière heure, des hôtes nombreux et de tous rangs ..." [17].
Une plaque de marbre à sa mémoire est apposée dans l'enclos de la famille DELOLM de LA LAUBIE au cimetière d'Aurillac.
Marie Marguerite de CHAZELLES, fille de Jean Baptiste de CHAZELLES, , écuyer, seigneur de la baronnie de Courdes, seigneur d'Œillet, du Rieu, de Montirat, Chaumon, Chabrespine, Prades, Vignal, Monteil, de la montagne del Laurent, co-seigneur de la ville de Murat, et de Marie de PEYRAT de JUGEAL de VEILLAN.
Née au Rieu (Bassignac) le 1er octobre 1762, elle était la filleule de Charles de CHAZELLES, son aïeul paternel, et Marguerite de POUZOLS, sa grand-mère maternelle, veuve de Joseph de PEYRAT [1].
Elle épousa (cm 5 septembre 1799/19 fructidor an VII, Forestier, notaire à Méallet) [2], à Saignes le 6 septembre 1799 (20 fructidor an VII) [3], Henri Louis DELOLM de LA FORCE [4], ancien président à l'élection d'Aurillac [5], veuf de Marie Louise Antoinette de SENEZERGUES et fils aîné de Guy DELOLM, seigneur de La Laubie, ancien lieutenant principal en l'élection générale d'Aurillac et conseiller honoraire au bailliage et siège présidial d'Aurillac, et de Marguerite PAGES des HUTTES [6].
La bénédiction nuptiale fut donnée au Rieu par un prêtre réfractaire, Jean Baptiste BARRIER, desservant de Pradelles, en présence de François de FONTALARD, écuyer, demeurant au Fau (Bassignac), ami, et de Jean François DELOLM de NEUZEROLLE et Louis Henri Guy DELOLM de LALAUBIE, frères de l'époux [7].
Henri Louis DELOLM de LA FORCE donna procuration à son beau-père pour aliéner, en son nom, divers biens immobiliers provenant du démantèlement de Courdes. C'est ainsi que, le 2 juillet 1806, il céda 67 ares et 7 centiares de la terre del Battut à François PEBREL, de Courdes, pour le prix de 315 francs (Forestier, notaire à Méallet). Le même jour il vendit une maison dite de Courdes, une partie de la terre del Battut, une partie du jardin potager du château pour le prix de 1 640 francs à Catherine BARRIER (Forestier, notaire à Méallet), et le 9 juillet, une maison dite du fournial, partie de la terre del Battut et partie du potager du château à Jean MOUSSIER et sa femme, Marguerite CHAVIALLE, pour le prix de 800 francs (Forestier, notaire à Méallet) [8].
Il fit un testament olographe le 25 janvier 1807 [9] léguant à sa femme l'usufruit de l'ensemble du domaine de La Laubie et de la moitié d'une maison avec jardin située à Aurillac, ainsi que la moitié du mobilier du domaine et de la maison. Il décéda le 16 juillet 1810 dans sa maison, rue du Collège à Aurillac [10]. Sa succession se composait de divers biens mobiliers et créances, d'un montant de 16 800 francs, du domaine de La Laubie à Saint-Simon, d'une valeur déclarée de 50 000 francs, de la maison d'Aurillac estimée 14 000 francs, du domaine de La Force à Saint-Simon et de quelques héritages situés à Lascelle, composés notamment d'un château en ruines, d'une valeur de 39 000 francs et du domaine de Nozeirolles, à Saint-Simon, estimé 15 000 francs [11]. Sa succession donna lieu à un procès entre sa veuve et le frère du défunt, Henri Louis Guy DELOLM de LALAUBIE [12].
Marguerite fut la marraine de la cloche de l'église de Saint-Simon en 1816 [13].
En 1838, elle demanda à Jean Baptiste DERIBIER DU CHATELET, maître d'œuvre du monumental Dictionnaire statistique et historique du Cantal, d'établir la généalogie des CHAZELLES à partir, notamment, des archives qu'elle possédait [14].
Sans enfant, elle testa le 23 novembre 1853 (Geneste, notaire à Aurillac), désignant comme légataire universel son neveu, Louis Henry DELOLM de LALAUBIE [15], auquel elle demandait de conserver comme souvenir une écuelle d'argent et l'ensemble du mobilier du salon d'Aurillac, ainsi que tous les autres objets auxquels il pourrait attacher une valeur d'affection, et de vendre le reste.
Elle décéda à Aurillac le 10 août 1854, dans sa maison dite de La Laubie, rue du collège [16]. Son neveu et héritier, Louis Henry DELOLM de LALAUBIE, collaborateur du Dictionnaire statistique et historique du Cantal, a consacré quelques lignes à sa tante dans cet ouvrage : "... M. de La Force avait donné l'usufruit de la Laubie à sa veuve. Après le décès de M. de Lalaubie, elle réunit auprès d'elle ses neveux et conserva le foyer de la famille avec un tendre cœur de mère. Jusqu'à sa mort arrivée en 1854, elle ne cessa d'être une providence pour ceux qui l'entouraient, pour tous, l'expression même de la bonté, de la bienfaisance et de la vieille hospitalité. Dans ce château de la Laubie qui lui doit ses belles allées, sa cour spacieuse ornée de grands platanes et l'entière restauration de ses appartements; dans ce château toujours charitable aux pauvres, elle reçut jusqu'à sa dernière heure, des hôtes nombreux et de tous rangs ..." [17].
Une plaque de marbre à sa mémoire est apposée dans l'enclos de la famille DELOLM de LA LAUBIE au cimetière d'Aurillac.
Informations communiquées par Jean-André FRESNEAU
[1] Reg. par. Bassignac, A.D. Cantal.
[2] Minutes de Forestier, notaire à Méallet, 3E 278/6, A.D. Cantal.
[3] Le mariage fut célébré à Saignes, chef-lieu de canton. L'acte a été retrouvé par M. Daniel CHARBONNEL dans les registres déposés à la mairie de Bassignac.
[4] Né le 28 novembre 1740 à Aurillac, baptisé le 29, filleul de Henri PAGES, sieur des Huttes, conseiller du roi et son procureur en la cour royale du Carladès à Vic et de Marie Cécile de PASSEFONS, épouse de Louis DELOLM de LALAUBIE (Reg. par. Aurillac, 2E 14/4, A.D. Cantal).
[5] Jean Baptiste Joseph BRIEUDES lui avait succédé dans l'office de conseiller honoraire au présidial d'Aurillac, le 8 mai 1765. Il avait, lui-même, été pourvu de l'office de président en l'élection d'Aurillac, dans lequel il succédait à Guillaume de SENEZERGUES de PUYCARTAL, son beau-père, par lettres de provision du 17 juillet 1765 (V/1/428 pièce 217, A.N.).
[6] Guy DELOLM de LALAUBIE et Marguerite PAGES des HUTTES, mariés à Vic le 23 septembre 1738 (cm 22 septembre 1738), avaient eu sept enfants nés entre 1739 et 1756. Voir "Généalogie de Monsieur Guy DELOLM de LA LAUBYE Conseiller du roi et son lieutenant principal en l'élection générale de la ville d'Aurillac et de dame Marguerite Gabrielle PAGES des HUTTES son épouse et de messieurs et demoiselles leurs enfants et filles, pour prouver leur droit aux quatre bourses du collège Fortet fondé par Sr Pierre FORTET chanoine de l'église de Paris suivant son testament du 14 avril 1391", Fonds RIBIER/SARTIGES, 25 J 47, A. D. Puy-de-Dôme. Henri DELOLM de LA FORCE était le neveu de PAGES des HUTTES, garde du corps du roi, massacré à Versailles le 6 octobre 1789 en même temps que François ROUPH de VARICOURT, également garde du corps et oncle de Caroline YVER de VILLIERS devenue l'épouse d'Alphonse de CHAZELLES en 1821 (voir II, p. 43).
[7] Extrait de l'acte, dressé par Barrier le 10 septembre 1799, communiqué par M. MONBOISSE.
[8] Communication de copies de ces trois actes par Daniel CHARBONNEL.
[9] Enregistrement, déclarations de mutations par décès, bureau d'Aurillac, 3 Q 1180, f°10, v° et f°12, r°, A.D. Cantal.
[10] Reg. état civil Aurillac, 2E 14/264, A.D. Cantal.
[11] Enregistrement, déclarations de mutations par décès, bureau d'Aurillac, 3 Q 1180, f°10, v° et f°12, r°, A.D. Cantal.
[12] Jugement du tribunal civil d'Aurillac du 6 août 1812, appel devant la Cour impériale de Riom (2ème chambre). Voir le mémoire produit dans cette affaire : "Précis pour Marguerite de CHAZELLES veuve de Henry DELOLM de LA FORCE contre sieur Henry Louis Guy DELOLM de LALAUBIE", Riom, janvier 1813, 32 p, Bibliothèque municipale et interuniversitaire de Clermont-Ferrand, A 10771, Auvergne1.
[13] http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-9-3008-27563-P187323-65153.html (novembre 2006).
[14] Nous connaissons deux exemplaires manuscrits de ce travail qui ne sont d'ailleurs pas strictement identiques. L'un appartient à madame Madeleine BARBASTE, descendante des CHAZELLES de ROCHESALESSE, l'autre est rangé dans le Fonds RIBIER/SARTIGES, 25 J 1, A.D. Puy-de-Dôme, dans lequel on trouve également un brouillon de cette généalogie.
[15] Minutes de Geneste, notaire à Aurillac, 3E 251/74, A.D. Cantal. Voir également "Précis pour Marguerite de CHAZELLES veuve de Henry DELOLM de LA FORCE contre sieur Henry Louis Guy DELOLM de LALAUBIE", Riom, janvier 1813. Monsieur André GARNEAU, dont la femme était née DELOLM de LALAUBIE, conserve un portrait peint de Marguerite de CHAZELLES ainsi qu'un exemplaire du faire-part de son décès. Un cliché en noir et blanc de ce portrait a été déposé aux Archives départementales du Cantal, 35 Fi 890.
[16] Reg. état civil Aurillac, 2E 14/171, A.D. Cantal.
[17] DERIBIER du CHATELET "Dictionnaire statistique et historique du Cantal", V, art. Saint-Simon, p.363. Selon la tradition orale rapportée par M. René MONBOISSE, elle avait été amputée d'une jambe et portait une prothèse.
- Saint-Simon (Cantal, France) -- Château de Mirabel
- Cantal (France ; département)