Les anamorphoses à cylindre permettent, grâce à l'interposition d'un miroir cylindrique, de faire apparaître une image qui est la réflexion d'une image déformée conçue (et construite scientifiquement) à cet effet. En plaçant un cylindre réfléchissant de la section du médaillon sur ce médaillon, on obtient par reflet la recomposition de l'image. Le père Jean-François Nicéron, religieux minime français de la Trinité des Monts à Rome, est l'auteur de la La Perspective curieuse, ou magie artificielle des effets merveilleux de l'optique… ; ce traité d'optique, paru à Paris en 1638, est ici mis en pratique par son auteur pour faire le portrait de son ami auvergnat Jacques d'Auzolles, ici appelé le "prince des chroniqueurs" (princeps chronographorum). Probablement né au château de la Peyre (Paulhac) en 1571, cet érudit un peu fantaisiste, voire fantasque, possédé par la marotte de la chronologie, mourut à Paris en 1642.
Plusieurs anamorphoses murales dues au père Nicéron ornent les murs du couvent de la Trinité-des-Monts. Le Palais Barberini, à Rome, conserve plusieurs anamorphoses à cylindres peintes, représentant saint François de Paule (fondateur de l'ordre des minimes) et le roi Louis XIII. On ne retient de la vie scientifique romaine de cette époque que l'affaire Galilée ; mais les religieux jésuites ou minimes ont fait briller d'un éclat particulier les recherches scientifiques de la Ville éternelle. Cette gravure se trouve dans le fonds de la famille d'Auzolles, originaire de Neussargues-Moissac.
Cote ADC : 1 J 606
Un curieux littérateur auvergnat : Auzoles de Lapeyre / Dommergues, Marcel. , 1956. (Cote ADC : RHA 1956)