Si je mourais là-bas sur le front de l'armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l'armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur.
Guillaume Apollinaire, Si je mourais là-bas…
La loi de 1889 permettait aux prêtres et aux instituteurs de faire un an de service militaire au lieu de deux ; la loi de 1905 supprima ces exceptions, mais instaura un régime transitoire pour les jeunes gens âgés de plus de 18 ans (mais de moins de 20 ans). En devançant l'appel, Léon Pompidou, né le 1er août 1887, n'eut à faire qu'un an de service militaire. Sa démarche est moins celle d'un patriote que celle d'un pacifiste.
Engagé volontaire le 26 mai 1906, Léon (cheveux châtains, yeux gris, 1 m 66) achève donc son service militaire le 26 avril 1907. Mobilisé le 1er août 1914, il est blessé au tibia le 19 août 1914 à Didenheim. Soigné par "mécanothérapie", il repart à la guerre et n'est démobilisé que le 15 mars 1919. Sa fille Madeleine naît à Albi en 1920. Il souffrira de la jambe toute sa vie.
ADC, 1 R 1672
Image : église de Saint-Julien-de-Toursac, 45 Fi 1193 (dessin de 1893) et maison natale à Naucaze (juin 2011, photographie Denis Vieyres)
- Didenheim (Haut-Rhin, France)
- Albi (Tarn, France)
- Saint-Julien-de-Toursac (Cantal, France)
- Naucaze (Saint-Julien-de-Toursac, Cantal, France)
- Montboudif (Cantal, France)