Tous les citoyens sont concernés ainsi que toutes les activités économiques du pays. L'État joue un rôle prépondérant.
Les économies basculent dans une économie de guerre. L'État devient le principal client des entreprises qui se reconvertissent dans la production de matériel militaire. Renault fabrique des tanks. La recherche travaille à l'élaboration de nouvelles armes (gaz, lance-flammes, sous-marins) ou à l'amélioration des techniques (aviation, grenade, mortier). Cette guerre a besoin de capitaux. L'État fait appel à l'épargne et à la générosité des citoyens en lançant des emprunts.
Il faut trouver de la main-d'œuvre pour remplacer les mobilisés. Les femmes remplacent partout les hommes. On fait appel à la main-d'œuvre coloniale (250 000 en France). La loi Dalbiez permet le retour à l'arrière des "affectés spéciaux".
Une intense propagande fleurit. Elle justifie la guerre par le combat pour la civilisation. Elle devient bourrage de crâne lorsqu'elle diabolise l'ennemi. La presse, la littérature, une multitude d'affiches et de cartes postales relaient cette culture de guerre. L'école devient le lieu central de ce patriotisme souvent belliqueux.
Les libertés publiques sont restreintes, les journaux sont censurés et le courrier est lu. Il s'agit de sonder l'état de l'opinion publique.
- Cantal (France ; département)