La marchande de bric à brac auvergnate (qui ressemble à un homme avec ses favoris) entasse dans son logis "quéqu'chos'en bloc, au tas, mobilier d'palissandre, bijoux ou vieux matelas". On imagine ces paroles, chantées en titi parisien, faire les délices des spectateurs de la Gaîté. Entretenant les lieux communs sur les Auvergnats de Paris amateurs de "ferraille", chineurs "d'hôtel des ventes" (qui permettent d'éviter "les patentes"), coureurs de "ventes après faillite ou bien après décès", prêts à "tondre un œuf" pour "vendr' de la vieillerie", la chanson se termine par une note sentimentale, car la "brocanteuse pas fière" a "l'cœur encor tout neuf" : "et si quéqu'Auvergnat"…
En attendant ce mariage espéré avec un compatriote, la "marchand'de bric à brac" poursuit sa course aux bonnes affaires et à la récupération, à l'avant-garde du développement durable.
Cote ADC : 27 J 235/107 La bric à brac auvergnate, chansonnette créée par Fanny Keller à la Gaîté et chantée par M. Heudebert. Paroles de Henry Min, musique de Seignour, Paris, Royol, s.d. [fin XIXe siècle]
- Paris (France)
- La bric à brac auvergnate (Chanson)