Guillaume-Michel Chabrol (1714-1792), conseiller d'État, donne un commentaire de la coutume d'Auvergne, qui avait été rédigée en 1510 - le 5e centenaire en a d'ailleurs été célébré avec éclat à Clermont-Ferrand au mois de juin 2010. L'Auvergne était partagée entre doit coutumier et droit écrit ; la frontière passait parfois au milieu des paroisses elles-mêmes. Commentant les coutumes locales, imprimées dans un caractère plus important, Chabrol donne des détails historiques, voire ethnographiques, sur les lieux qu'il étudie. La Basse-Auvergne se taille la part du lion (626 pages) ; le haut pays vient ensuite, avec 224 pages. Les lieux y sont classés dans l'ordre alphabétique.
La question des fruits qui tombent dans le jardin du voisin est un problème classique. Selon le droit commun, les fruits appartiennent au propriétaire de l'arbre, qui a trois jours pour aller les ramasser. En Nivernais, "les fruits qui tombent dans l'héritage du voisin lui appartiennent". A Montamat (commune actuelle de Cros-de-Montvert), on partage équitablement.
Ces particularismes, dont était constellée la France d'Ancien Régime, survivent dans les usages locaux.
Cote ADC : A BIB 893, Coutumes locales de la haute et basse Auvergne…, t. IV, Paris, 1786.
- Auvergne (France ; région)
- Montamat (Cros-de-Ronesque, Cantal, France)