Géraud Vigier naquit à Aurillac en 1596. Devenu carme déchaux, il vivait au couvent Saint-Joseph des Carmes, à Paris, en 1635, lorsqu'il publia cette histoire parénétique des trois saints protecteurs de la Haute-Auvergne. Le terme de parénèse, synonyme de morale et d'exhortation à la vertu, donne le ton de l'ouvrage : il ne s'agit pas de l'œuvre d'un historien, mais d'une incitation à imiter la vertu des trois saints proposés comme modèle. On trouve donc moins, dans ces pages, des renseignements érudits sur la biographie des saints Flour ("evesque de Lodeve", Marius ("protecteur de Mauriac") et Géraud ("protecteur d'Aurillac"), que l'exaltation de la sainteté de sa petite patrie. C'est par les mérites de ces "glorieux patrons", écrit le Carme dans sa préface dédiée "à Messieurs des trois estats du haut Auvergne", que "jamais l'heretique n'a eu ville d'ostage en votre Auvergne, & aujourd'huy il n'y a aucun presche", alors que dans les provinces environnantes "des Sevennes, du Quercy et du Gevaudan (…), la foy Catholique est gemissante sous la malice des heretiques".
Cote ADC : A BIB 1755, Père Dominique de Jésus, Histoire paroenetique des trois saints protecteurs du haut Auvergne. Avec quelques remarques sur l'histoire ecclesiastique de la province, Paris, 1635.
- Auvergne (France ; région)