Archives du Cantal
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La loi Loucheur (1928) marqua un progrès important en matière de logement social. Elle permettait aux particuliers d'emprunter à l'Etat à des taux très faibles, pour acheter un terrain et construire un pavillon. Le propriétaire était libre de choisir le plan, les matériaux de construction et l'entrepreneur, mais l'Etat mandatait un architecte pour suivre la construction. Ce fut la naissance du « pavillon de banlieue ».

Dans le cadre de cette loi, Georges Breuil avait élaboré des modèles de logements économiques et extensibles. Chaque modèle devait pouvoir s'adapter au mode de vie de chacun, mais comportait un certain nombre de constantes. Il y avait toujours un séjour, une cuisine et une salle de bains, mais il était possible de rajouter plusieurs chambres, lorsque la famille s'agrandissait, sans détériorer la partie construite.

Ces plans sont très proches de ce que l'on retrouvera par la suite dans les pavillons « Chauvet », en revanche, les façades sont très différentes, avec des porches à colonnes et de grandes toitures à deux pans.

Le 21 juillet 1950, la loi Courant, sur l'aide à la construction, était adoptée. Elle organisait un régime de primes et de prêts spéciaux et instituait des plans-types de logements. Les H.B.M. devenaient les H.L.M., habitations à loyer modéré. Le 15 avril 1953, une autre loi créait les logements économiques et familiaux, les LOGECO (disparus en 1963). C'est dans le cadre de ces deux lois que Georges Breuil réalisa les pavillons « Chauvet ».

Il existe différents modèles de ces maisons qui ont marqué l'architecture du département, mais elles ont des caractéristiques communes. Elles sont souvent construites sur deux niveaux. La base est généralement en pierres apparentes, le reste étant bâti en béton et couvert d'un crépi blanc. La toiture est quatre pans ou parfois à un seul pan très peu incliné. En plus des baies vitrées, Georges Breuil a quelquefois utilisé des briques de verre pour faire entrer plus de lumière.

Dans un modèle homologué de type F4 par exemple, au rez-de-chaussée se trouve une buanderie, le garage et le cellier dans son prolongement. L'habitation proprement dite est au premier étage. Elle comprend la cuisine, le séjour, la salle d'eau et trois chambres.

Les pavillons pouvaient s'adapter aux besoins des clients et aux exigences du terrain, pente etc.

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