Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série GG : Cultes - Instruction publique - Assistance publique Collège d'Aurillac Registre pour servir à l'enregistrement des délibérations et règlements qui concernent le collège d'Aurillac. 1763. - Présents : J. -B. Verdier de Puycastel, lieutenant-général et premier président au bailliage et présidial, Guillaume de Fontanges, vicaire général de l'abbé d'Aurillac, Antoine Crozet d'Hauterive, procureur du roi auxdits sièges, François Nouveau, avocat, et François Contrastin de Limanhes, premier et second consuls en exercice. - Nomination du sieur Bouchican, curé de Sansac-de-Marmiesse, comme principal du collège. -- Élection d'Antoine Gros, avocat, et J. -B. Labros, ancien procureur auxdits sièges, comme notables (16 mars). - L'état de la situation actuelle du collège sera envoyé au Parlement de Paris. - Vente du lit et du fauteuil qui se trouvent dans la salle du bureau, pour le prix en être employé à l'achat d'une table, tapis, chaises et tapisserie nécessaire à ladite salle (8 mai). - L'économe est autorisé à donner à moitié prix ou à affermer le domaine de Fraujol (16 mai). - Fixation de la date des vacances et des heures de classe (21 mai). - Le bureau décide de se joindre au corps commun de la ville pour représenter au Parlement et à l'abbé d'Aurillac que le collège a toujours joui d'une place dans la communauté des prêtres de cette ville (8 juin). - Il est répondu aux religieuses de Notre-Dame que le bureau ne reconnaît pas les sommes à elles dues par le collège, attendu qu'il n'est pas prouvé que ces sommes aient été employées au profit du collège (15 octobre). - Même réponse en ce qui concerne les dettes du collège vis-à-vis des particuliers (4 décembre). 1764 - Fixation des gages de l'économe et du secrétaire du bureau à 450 1. pour chacun (6 mai). - Réparation à l'horloge du collège moyennant 30 1. (29 juillet). - Destitution de M. Pierre Lathelize, régent de troisième (2 septembre). - Nomination de François Sérieys de la Moissetie, maître-ès-arts de l'Université de Paris, actuellement au collège Fortet, comme régent de troisième (3 septembre). 1765 - Notification de l'arrêt qui met le collège en possession des biens qui lui appartiennent. - Les assemblées du bureau se tiendront les 1er et 3e dimanches de chaque mois (28 avril). - Le procureur général sera supplié d'autoriser le bureau à vendre le domaine de Fraujol et autres héritages et à acquérir un pré (19 mai). - Nomination de M. Crozet d'Hauterive, procureur du roi, comme administrateur particulier, à l'effet de remplir les fonctions prescrites part l'art. 20 de l'édit de février 1763 (2 juin). - Notification de l'arrêt ordonnant qu'il sera délibéré sur la destitution du sr Lathelize. Le Parlement sera supplié d'homologuer la délibération portant cette destitution (14 juillet). - Enregistrement des lettres patentes portant transfert des classes de philosophie des Cordeliers au collège (4 août). - Enregistrement de l'arrêt portant destitution du sr Lathelize (18 août). - Le principal jouira du carreau du jardin du collège depuis l'endroit appelé le parloir jusqu'au petit sentier qui est au-dessus du puits (1er décembre). - Les officiers municipaux d'Aurillac devront faire régler en justice le nombre d'entre eux qui pourra assister aux réunions du bureau (15 décembre). 1766 - Admission de MM. Hébrard, avocat, et Joseph Gourlat de St-Etienne, Iicencié-ès-lois, 1er et 2me échevins, comme administrateurs du collège (19 janvier). - Il sera procédé à la vente des petits meubles du collège (20 avril). - On emploiera aux réparations le bois provenant des arbres déracinés par l'ouragan (27 juillet). - Le bail du domaine de Cologne est adjugé à Faliès ancien fermier, pour le prix de 2.801 l. (7 septembre). 1767. - État des réparations à faire aux chaussées emportées par l'eau (1er février-24 mai). - Les professeurs et régents entreront à la même heure que les écoliers. Fixation des heures d'entrée et de sortie des classes (9 août). - Vente de vieux tableaux et d'une armoire (22 novembre). 1769 - Mrs Alexis Devèze, expert féodiste, J.-B. Vacher de Tournemire, subdélégué de Mauriac, Géraud Mourguios, procureur d'office en la justice du prieuré de Drugeac, et Joseph Cabrespine, représentant l'économe du collège, qui étaient allés au village de Parieu, paroisse de Drugeac, pour dresser l'état des confrontations des héritages qui sont de la directe du collège, en ont été empêchés par "une troupe de femmes qui s'étaient assemblées dans le chemin qui va dudit village à Salers, ayant leurs tabliers remplis de pierres, lesquelles, malgré les représentations qu'a pu leur faire ledit sr de Tournemire, leur ont jeté une grêle de pierres dont l'une a fait une plaie audit sr de Tournemire sur l'œil gauche, que tout de suite elles en ont jeté encore, dont deux ont porté sur ledit de Tournemire, l'une sur l'épaule, de manière qu'ils avaient été obligés de prendre la fuite, ayant été toujours poursuivis jusques au ruisseau qui fait la séparation dudit village d'avec celui d'Esteil". Le présent procès-verbal sera envoyé au président Rolland (25 juin). 1770. - Visite de l'ancien bâtiment du collège par M. Dubruel, ingénieur. L'état désastreux de ce vieux bâtiment sera remontré au gens du Parlement et au procureur général. On leur demandera de faire abattre ledit bâtiment qui n'est d'aucune utilité et qu'il est impossible de pouvoir réparer ; d'arranger provisoirement dans l'intérieur du collège un emplacement propre à établir trois classes ; de reconstruire l'ancien bâtiment en commençant par ramasser les matériaux et en faisant couper cent pieds d'arbres qui se gâtent dans le bois de Cologne ; d'employer à cette reconstruction la somme de 2.000 1. qui avait été placée provisoirement ; d'emprunter 1500 1. s'il est nécessaire (14 janvier). - Réception de l'arrêt du Parlement autorisant la reconstruction du collège (22 avril). 1771. - Réception de MM. De Saint-Etienne, maire et Julhe de Foulan, échevin, comme administrateurs du collège (24 février). 1772. - Attendu "qu'il règne soit dans la discipline intérieure du collège, soit dans les mœurs et la conduite des écoliers un dérangement et un libertinage dont bien des principaux habitants de cette ville se sont plaints", il sera tenu une assemblée extraordinaire le 20 du courant (13 décembre). - "M. Bouchican, principal déclarant qu'il a remédié autant qu'il lui a été possible à tous les abus qu'il a pu connaître et qu'il se réunira toujours avec plaisir à Mrs du bureau pour maintenir le bon ordre ; mais il proteste contre cette prétendue délibération et contre les traits calomnieux y contenus". 1773. - Réception de M. de Vixouzes, lieutenant de maire, et Julhes de Foulan, échevin, comme administrateurs du collège (15 août). - Me Antoine Delzons, échevin, et le sr Geneston, greffier de l'Hôtel de ville, viennent requérir "l'établissement d'un pensionnat au collège de cette ville, et jusqu'à ce, la ville prétend suspendre le paiement des 600 1. qu'elle paie annuellement au collège". Le bureau décide d'établir un pensionnat conformément à l'édit de février 1763. Le principal répond que ses occupations ne lui permettent pas de se charger de la nourriture des pensionnaires. Le bureau fera incessamment les recherches nécessaires pour se procurer un homme capable d'administrer le pensionnat. Démission du sr Bouchican, principal. Le bureau lui accorde une pension viagère de 200 1. (19 décembre). 1774. - Mrs Verdier du Barrat et Sérieys sont chargés de passer les prix faits pour aménagement du pensionnat (5 avril). - Nomination de M. Piganiol, originaire -de cette ville, maître-ès-arts, répétiteur de philosophie et de mathématiques à Toulouse, comme préfet du collège et chef de pension. Il aura le logement nécessaire pour lui et ses élèves. Il aura la jouissance du jardin et du pigeonnier, ensemble celle du château de Cologne et d'un jardin. Il pourra prendre, lorsqu'il sera à Cologne, du bois mort ou branchage pour son chauffage. Il recevra 800 1. par an à charge par lui de nourrir le principal. Le sr Piganiol se charge de l'instruction de tous les pensionnaires et de leur enseigner la géographie, l'histoire et le blason, et de fournir leur nourriture, moyennant une pension de 288 livres chaque année (31 juillet). - Nomination de M. Piganiol comme principal, et de M. Drapeau, comme régent de cinquième en remplacement du sr Espinadel (26 août). - Nomination de M. Piganiol comme régent de mathématiques moyennant une augmentation d'honoraires de 200 1. - M. Felgines, vicaire de Saint-Simon, est nommé sous-principal et préfet du collège aux honoraires de 300 1. plus la nourriture. 11 est chargé des offices religieux et de la répétition des pensionnaires (16 octobre). 1775. - M. Lacoste, professeur de seconde, déclare que "si quelquefois il n'a pas donné à ses écoliers de devoir proportionné à leur portée, c'est que sa santé est depuis quelque temps fort faible".On accepte sa démission et on lui accorde une rente viagère de 120 1. (21 août). 1776 - Nomination, sur sa demande, de M. Felgines comme professeur de troisième. M. Parrique, prêtre, est nommé sous-principal à sa place (9 avril). - Nomination de M. Sérieys comme professeur de seconde (21 mai). 1777. - L'évêque de Troie et le curé d'Aurillac fondent dans la chapelle du collège une messe tous les dimanches et fêtes. On accepte la proposition des professeurs du collège de faire à tour de rôle une instruction, tous les quatrièmes dimanches du mois (30 mai). - Bail d'un petit patus à Bonaventure Chaumon, maître sculpteur, peintre et doreur d'Aurillac, moyennant une rente annuelle de 3 1. (14 septembre). 1779. - Nomination de M. Sérieys, vicaire général, comme commissaire pour la visite des classes et la discipline du collège (28 novembre). 1781 - Nomination de M. Astier comme sous-principal, en remplacement de M. Parrique, démissionnaire (19 août). 1782 - Une pension viagère de 300 1. est accordée à Mr Bernard Picard, professeur de rhétorique qui exerce depuis plus de vingt ans ses fonctions avec zèle et l'applaudissement du public (7 juillet). - Nomination de M. Laribe, lieutenant particulier assesseur criminel au bailliage et présidial, comme notable à la place de M. Hébrard, décédé. A la suite du départ de M. Picard, chacun des professeurs monte dans la classe supérieure. M. Astier est nommé régent de cinquième et M. Prunet, sous-principal (22 septembre). - Réception de Mr Croizet, procureur au bailliage, nommé par l'Hôtel de Ville, comme membre du bureau du collège (7 novembre). - On fera constater l'état de la voûte du collège par un expert bourgeois et un expert ouvrier (15 décembre). 1783 - Arrivée du P. Darodes, cordelier, professeur de physique (3 janvier). - Établissement d'une classe de sixième, qui sera ouverte pour la rentrée des classes, le 18 octobre (25 mai). - Nomination de M. Mondot comme sous-principal (16 novembre). 1784 - L'abbé Murat, régent de troisième, dédie aux administrateurs un ballon aérostatique, dont il a fait un heureux essai dans la cour du collège. Le président Rolland sera supplié d'accepter que ce ballon lui soit dédié et que ses armes soient gravées dessus (8 février). - " Le vendredi, 12 mars après midi, deux heures vingt trois minutes, sur le foirail de cette ville, à deux toises de distance de la façade du couvent des R. P. Cordeliers, a été lancé un ballon de papier formé de deux pyramides quadrangulaires tronquées, jointes par une base de seize pieds carrés, l'ouverture inférieure étant de quatre pieds carrés. La hauteur de l'aérostat était de huit pieds et demi. Des quatre angles partaient des fils de fer qui portaient un réchaud rempli de papier imbibé d'huile, auquel on mit le feu aussitôt que le ballon parut suffisamment rempli de gaz. La machine entière avec le réchaud chargé pesait deux livres et demie et ne pouvait s'élever qu'avec une force effective de cinq onces. Le temps était serein, le vent d'ouest soufflait légèrement. Elle monta rapidement, un peu inclinée du côté de l'est, se redressa quand elle fut parvenue à la hauteur d'environ 300 toises et monta si haut qu'elle ne paraissait pas plus grande qu'un œuf de poule. Elle sembla immobile pendant un gros quart d'heure ; ensuite elle prit sa direction au nord et tomba à demie lieue de l'endroit où on l'avait lancée après être restée environ trois quarts d'heure dans les airs. Le sr Daudé, conseiller au bailliage et présidial de cette ville, allant à Salemagne, sa maison de campagne, releva le ballon au moment de sa chute, et le porta au sr abbé Murat, sur le foirail, en présence d'une foule immense de spectateurs. - Immédiatement après, le sr abbé Murat a lancé un ballon dédié par le bureau d'administration à monsieur le président Rolland. Cet aérostat était de même forme et matière, et rempli comme le premier d'un gaz, mais ayant six cents pieds cubes. Il s'est élevé en droite ligne à la hauteur de 600 toises, a paru immobile pendant l'espace de dix minutes. Après avoir plané quelque temps dans les airs, dépassé la ville en divers sens selon la direction des courants dans les différentes couches d'air et tournoyé au-dessus du collège, il est allé tomber près de l'Hôtel de Ville, au-devant de la porte de l'auteur. Il serait resté plus longtemps dans les airs et serait monté beaucoup plus haut, si, par des accidents qu'on ne pouvait prévoir et quelques déchirures, il n'eût pas perdu beaucoup de gaz " (12 mars). - Le portier du collège sera tenu d'habiter dans sa loge (16 mai). - Réception d'un arrêt du Parlement du 7 septembre qui ordonne de surseoir à l'exécution de la délibération du bureau nommant le sr Truel économe du collège (25 septembre). 1785. - Nomination de Mrs de Lachesnaye de la Condamine, ancien officier de cavalerie et Delzons de Leyrits, avocat, comme administrateurs notables, en exécution de l'arrêt du Parlement du 8 mars (8 mai). - On ne pourra faire composer dans chaque classe qu'une fois par semaine ; les places seront données à chaque composition, en se conformant à l'art. 29 de l'arrêt du 29 janvier 1765 (4 décembre). 1788 - Il est interdit aux professeurs de donner des répétitions, même gratuites, aux écoliers de leurs classes (13 janvier). 1789 - Nouvelle fixation des appointements des professeurs, vu l'augmentation du prix des denrées : principal et rhétorique, 720 1. - seconde et troisième, 660 1. - quatrième, cinquième et sixième, 500 1. (10 mai). - Les appointements des deux Cordeliers chargés de la philosophie sont fixés à 500 1. (22 mai). - Fixation des dates des exercices de la distribution des prix (31 juillet). 1790 - Il est accordé au sous-principal 100 1. d'augmentation (7 mars). 1791 - Pétition des administrateurs du collège au directoire du département pour obtenir le même traitement que celui dont jouissent les chanoines du chapitre de Saint-Géraud et les prêtres de la communauté d'Aurillac (27 mars). Cote E DEP 1500/276 Date(s) 1768-1791 Description physique Registre in-folio de 101 feuillets. Commentaire Ancienne cote : GG 77 Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France)