Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série GG : Cultes - Instruction publique - Assistance publique Collège d'Aurillac Registre pour servir à l'enregistrement des édits, arrêts, instructions relatives à la police, tenue et discipline du collège d'Aurillac. - Avec diverses pièces mentionnées dans les deux articles précédents, on trouve : Modèle de l'état qui sera envoyé par les bureaux des collèges en exécution de l'édit de février 1763 ; - diverses délibérations municipales relatives au collège. Copie du Mémoire envoyé au roi le 11 mai 1763, sur les trois collèges de la Haute-Auvergne et particulièrement sur celui d'Aurillac : "... On compte 1000 écoliers au moins dans les trois collèges d'Aurillac, Saint-Flour et Mauriac, ce dernier collège dans le dénombrement qui a été fait au commencement de cette année n'avait que 182 écoliers. Cette diminution, causée par l'expulsion des Jésuites n'est que momentanée. Le rétablissement du plein exercice ramènera bientôt le nombre ordinaire qui était ci-devant de 300 à 350. - Il entre chaque année dans ces trois collèges plus de 150 écoliers, et chaque année le cours de la philosophie fini, il en sort au moins 150, ce qui donne dans vingt ans 3.000 sujets. - On peut supposer que la vie commune d'un chacun dans son emploi est de 20 ans. Dans cette supposition, il faut dans la Haute-Auvergne 1.500 sujets pour occuper successivement les places vacantes. Cependant les trois collèges en fournissent 3.000. Il y a donc un excédent de 1.500 sujets. Qu'on en prenne 500 sur ce nombre qui seront les nobles, les gens de lettres ou à talents. Il restera encore une surabondance de 1.000 sujets, et ces 1.000 sujets sont la plus grande partie des prêtres sans emploi qui déshonorent la religion et le sacerdoce ; une autre partie qui fournit une pépinière de praticiens qui désolent les campagnes, quelques autres enfin qui, dégoûtés des études ou manquant des ressources ou des talents, deviennent des sujets inutiles et perdus pour l'État. - Il résulte encore de là que les terres dont on pourrait vaincre la stérilité sont en friche... Parmi les moyens propres à réformer ces différents abus, il en est deux qui paraissent les plus praticables et les plus efficaces : le premier est de diminuer le nombre des collèges et de ne laisser subsister que ceux qui, par la situation des lieux, par leur convenance, par leur solidité et la bonne éducation qu'on peut y puiser, peuvent fournir à la province les sujets qui lui sont nécessaires... " - Nécessité, utilité et convenance du collège d'Aurillac. - Sa supériorité sur celui de St-Flour. - Inutilité du collège de Mauriac ; avantages de sa suppression et de la réunion de ses revenus au collège d'Aurillac. Lettres patentes du roi contenant confirmation et règlement pour le collège d'Aurillac : "... Ce collège sera composé d'un principal, d'un sous-principal, de deux professeurs de philosophie, d'un professeur de rhétorique et de cinq régents pour les cinq autres classes. Ces postes seront occupés par des personnes ecclésiastiques ou séculières et l'enseignement y sera gratuit et conforme aux usages et méthodes de l'université de Paris. - Les honoraires seront : principal, 600 1. ; sous-principal, 500 1. ; philosophie et rhétorique, 600 1. ; seconde, 550 l. ; troisième, 540 1. ; quatrième et cinquième, 480 1. ; sixième, 400 1. - Il sera sursis à nommer le sous-principal, les régents de philosophie et de sixième jusqu'à ce que les revenus du collège puissent le permettre (3 mars 1764). Lettres patentes transférant dans le collège d'Aurillac, à partir du 1er octobre prochain, le cours de philosophie établi par lettres patentes de mai 1759. - Le supérieur des Cordeliers présentera aux administrateurs du collège, chaque année, à la séance du bureau d'administration qui se tiendra avant l'ouverture des classes, les noms de deux religieux qu'il destinera à remplir pendant cette année lesdites deux chaires de philosophie pour être par eux agréés, et si ledit supérieur se trouvait obligé de changer l'un ou l'autre pendant le cours de l'année, il sera tenu d'en informer lesdits administrateurs et de leur en présenter deux autres... Lesdits administrateurs seront tenus de donner auxdits religieux une chambre à feu dans ledit collège, de leur fournir les meubles, bois et lumière nécessaires. - Les appointements sont fixés pour chacun à 400 1. par an, au moyen de quoi leur enseignement sera gratuit (20 juin 1765). Arrêt du Parlement, portant destitution de Pierre Lathelize prêtre, des fonctions de régent de troisième du collège d'Aurillac (23 juillet 1765). Arrêt du Parlement portant sursis à la vente du domaine de Frauziol et qu'à l'égard des 2.509 1. 18 s. 7 d. provenant du pré Cassan, l'emploi en sera fait conformément à ce qui est ordonné par l'édit d'août 1749 concernant les gens de main morte (26 août 1765). Copie de la lettre écrite par M. Rolland aux administrateurs du collège d'Aurillac portant envoi de l'état (à signer) des titres concernant la fondation du collège, l'union des chapellenies de Carlat, des prieurés de Drugeac et de Fers (25 mars 1766). Arrêt du Parlement ordonnant que dans les villes où il y a des collèges, les maîtres de pension établis dans lesdites villes et ceux qui pourront s'y établir dans la suite, même ayant le grade de maître-ès-arts, seront tenus de mener ou envoyer par des personnes sûres aux collèges établis dans lesdites villes tous leurs pensionnaires étudiants en langue latine qui seront en état de fréquenter la cinquième, que les dits maîtres de pension se borneront à faire lire et écrire leurs pensionnaires et à leur enseigner les premiers éléments de la langue latine pour les mettre en état d'entrer en cinquième ; permet néanmoins auxdits maîtres de pension de faire répéter aux pensionnaires qu'ils auront chez eux ainsi qu'aux externes qui fréquenteront les classes dudit collège, les leçons de leurs professeurs (6 août 1779). Arrêt du Parlement ordonnant que dans toutes les villes situées dans le ressort du Parlement où il y a des collèges, aucun particulier, autre que les maîtres-ès-arts et les maîtres de pension ne pourront enseigner, si ce n'est dans chaque maison particulière, sous l'inspection et dans la maison des parents, les premiers éléments de la langue latine, à moins que l'enseignement ne soit absolument gratuit et que les particuliers ne prennent aucun honoraire ni rétribution, même sous prétexte de se charger de la nourriture et de l'entretien des enfants (2 avril 1784). Cote E DEP 1500/275 Date(s) 1761-1784 Description physique Registre in-folio de 64 feuillets, écrits. Commentaire Ancienne cote : GG 76 Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France)