Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série GG : Cultes - Instruction publique - Assistance publique Collège d'Aurillac Délibération municipale portant qu'on présentera requête au roi pour avoir permission d'imposer la somme de 12.000 1. sur la ville et prévôté d'Aurillac pour être convertie en rente constituée et le revenu qui en proviendra être employé à parfaire la somme de 3.000 1. de rente que la ville s'est obligée de payer annuellement pour l'entretien du collège (1er juin 1633). Lettre du P. Jean Filleau du Puy au P. Jean Maltrait, à Aurillac, relative à un procès entre la ville d'Aurillac et le collège. "... Me. Semble que cette affaire se doit terminer à l'amiable avec Messieurs d'Aurillac, acceptant ce qu'aujourd'hui ils nous offrent pour le présent et futur, puisque pour les arrérages passés, la pauvreté de la ville ne leur permet de faire davantage et nous contenter pleinement. Je préfère leur amitié et bienveillance à tous les biens et viendra le temps que MM. Les consuls et autres personnes qualifiées de la ville nous feront plus de bien... " (13 novembre 1636). Délibération municipale relative à l'accord avec les Jésuites (15 mars 1647). - (Cf. E DEP 1500/37). Points à consulter touchant les contrats de fondation et établissement du collège d'Aurillac (XVIIe siècle). Sentence de l'évêque de Rodez, abbé d'Aurillac, par laquelle il approuve et confirme le traité passé entre la ville et les P. Jésuites pour l'établissement du collège et l'union des chapellenies fondées par le sr Cabrol (27 septembre 1647). Brevet du roi autorisant les collèges de Clermont-Ferrand, Aurillac, St-Flour et Mauriac à recevoir des dons jusqu'à la somme de 4.000 livres en plus de leurs revenus ordinaires (20 juillet 1649). Approbation donnée par François Piccolomini, prévôt général de la Société de Jésus, à la fondation du collège et au traité passé avec la ville (17 juin 1650). Remontrance faite par le P. recteur du collège d'Aurillac, aux consuls d'Aurillac, pour faire faire la vérification des bâtiments qui tombaient en ruine (3 décembre 1654). Délibération municipale pour demander permission au roi d'imposer 20.000 1. sur les villes et prévôtés de Maurs et d'Aurillac pour la construction du collège (22 octobre 1655). - (Cf. E DEP 1500/38) Lettre du P. Savenier au P. Vignolle, recteur du collège d'Aurillac : "...Il nous faudra passer un nouveau contrat avec la ville, et si nous y pouvions engager Maurs, cela ne serait que mieux. Gardez-vous d'y souffrir aucune clause qui empêche qu'on ne nous fasse du bien, quand il arriverait que quelqu'un en aurait volonté... Tant plus nous allons, tant plus les dépenses sont grandes, et ce qui suffisait autrefois pour la fondation du collège ne suffit pas aujourd'hui, outre que vous ne devez pas espérer que les vides faits augmenteront au contraire. Gardez vous de vous obliger à poursuivre cette affaire et en faire les frais, mais seulement que nous y emploierons nos amis. Le R. P. Annat n'a pas besoin d'être employé d'abord, ni M. l'Abbé, mais seulement en cas que M. le Garde des Sceaux y fît quelque difficulté. Et lors nous emploierons des personnes fort puissantes... A ce coup on peut mettre les choses, en tel état que nous n'aurons plus bruit avec la ville ni pour l'aumône, ni pour les autres petits revenus. Il faudra nous envoyer tous les actes en forme probante comme de l'état des bâtiments du collège, de l'impossibilité où la ville se trouve de pourvoir à cette nécessité, n'ayant aucuns revenus. Mais vous avez par delà des gens assez intelligents qui sauront bien mettre toutes les dispositions nécessaires.... Le Parlement a occupé l'audience ces deux jours à ouir les avocats pour Arnaud et les Jansénistes et pour la Faculté de théologie de Sorbonne... L'arrêt n'est pas donné, mais nous espérons qu'il sera favorable à la Faculté, comme la justice le veut. Nos gouverneurs des frontières avaient alarmé la Cour par quelque mécontentement. Hier, on donna la nouvelle que tout était d'accord. Cromwell avait demandé que les Huguenots de France fussent remis en l'état où ils étaient au temps d'Henri IV. On lui a répondu qu'on ne traitait pas avec lui de cette matière, non plus que la France ne lui demandait pas à lui de remettre les catholiques comme ils étaient en Angleterre il y a cent ans." (28 novembre 1655). Lettre du P. Davignon au P. Vignolle : "Il sera mieux d'imposer une somme certaine pour employer aux réparations, levables en tant d'années... Il est important que la prévôté de Maurs consente à tout ce dessus, voire je dis nécessaire, car autrement quoi qu'on obtienne ici sur les délibératoires d'Aurillac seuls, c'est bâtir sur le sable, car le moindre habitant de Maurs qui se pourvoierait au Conseil, voire devant l'intendant de la province, arrêterait à tout moment toutes les impositions..." (28 novembre 1655). Copie de procès-verbal de la visite du collège d'Aurillac par Jean Delort, lieutenant-général, et les consuls d'Aurillac, à la requête des Jésuites. Ceux-ci remontrent que "depuis l'année 1619 que lesdits Pères sont establis en cette ville, ils ont été contraints de loger dans des maisons particulières que le corps commun de ladite ville leur a acquises et baillées par provision et d'autant que lesdites maisons ne sont aucunement propres pour leur usage et qu'elles menacent d'une prochaine ruine, de même que le jeu de paume dans lequel ils ont été contraints de faire leurs classes..." Les consuls constatent "que l'église n'est pas encore achevée, qu'il y manque une chapelle du côté gauche en entrant, qu'il n'y a point aussi de sacristie, ni de clocher, ni de rétable au grand hôtel que de bois et de toile peinte... Que le logement dudit collège est celui de l'ancien bâtiment pour les régents séculiers qui y habitaient avant, et qu'il est trop étroit... Qu'il n'y a que trois appartements, dont le plancher est pourri et gâté... Que les étages sont aussi en mauvais état et que les pères et régents n'y peuvent loger qu'avec très grande incommodité... Que la classe qui est à main gauche en entrant peut seule servir passablement... Qu'il est nécessaire de prendre le bâtiment ancien en pied..." La dépense est évaluée à 29.800 livres (14 janvier 1656). - Suit l'attestation donnée par M. de Fortia, intendant, "après avoir procédé à la vue et visite dudit collège, que ledit procès-verbal contient vérité, et comme il s'est passé dix ans, les bâtiments sont encore en plus mauvais état." (9 octobre 1665). Lettre du P. Davignon au P. Jean Agut, Recteur du collège d'Aurillac. Il donnera tous ses soins pour obtenir l'arrêt permettant d'obtenir "les 20.000 1. d'une part et les 2.000 de l'autre." (21 mai 1656). Copie de la requête présentée au roi par les consuls d'Aurillac pour avoir permission d'imposer 20.000 1. pour la bâtisse du collège (1656). Transaction entre les consuls d'Aurillac et le P. Vignole, vice-recteur du collège. - Moyennant le paiement de la somme de 20.000 1. le collège "quittera et déchargera la ville de tout ce que les P. peuvent prétendre contre elle, en vertu des contrats d'établissement dudit collège, faits jusques huy pour raison du bâtiment dudit collège, église, sacristie, classes, etc, comme aussi des ameublements, livres et ornements qu'ils pourraient prétendre..." (25 octobre 1656). Copie de lettre et projet de requête pour être présentée au roi par le collège pour que S. M. permette à la ville d'imposer 20.000 1. pour la construction dudit collège (19 janvier 1657). Lettres patentes du roi portant permission aux collèges d'Aurillac et de Mauriac d'acquérir 3000 livres de revenus autres de ceux qu'ils possèdent par don ou par acquisition (1662). Cote E DEP 1500/221 Date(s) 1633-1662 Description physique Liasse. - 33 pièces, papier. Commentaire Ancienne cote : GG 31 Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France)