Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série GG : Cultes - Instruction publique - Assistance publique Collège d'Aurillac Transaction entre Géraud Destanne, Jean Deluguet et Pierre Contrastin, consuls d'Aurillac, administrateurs des biens et revenus du collège, d'une part, le P. Jean Borie, recteur du collège de Mauriac, d'autre, et Louis Ponthier, prêtre de l'église Notre-Dame dAurillac, Jean Gallois et Anne de Ponthier mariés, d'autre part, sur le procès mu entre Jean Gallois et sa femme et Louis Ponthier, au sujet de l'hérédité de Jean Ponthier. Il est convenu que les legs faits, par celui-ci au collège de Mauriac reviendront au collège d'Aurillac, à charge par celui-ci d'exécuter les charges qui grèvent ces legs (2 septembre 1613). Exemplaires (latin et français) du traité conclu à Toulouse entre les consuls d'Aurillac, assistés de François de Maynard, président au presidial d'Aurillac, et les P. Hiérosme Daudin, visiteur de la province de Toulouse et Nicolas Vilhier, provincial de ladite compagnie en ladite province. "Comme soit ainsi que dès longues années les habitans de ladite ville d'Aurilhac, principale du hault pays d'Auvergne ayant souhaité pour le bien de la religion catholique, apostolique et romaine, pour le service de S. M. utilité de la chose publique, instruction de la jeunesse tant aux bonnes lettres que bonnes mœurs et pour commodités des habitans d'icelle et généralement pour l'aide et consolation de toutes les personnes de ladite ville et pays et de tous les ordres d'icelui d'establir un collège des Pères de ladite compagnie de Jésus, afin d'empescher que l'ignorance et l'erreur qui sont les principes de toute sorte de maux ne se glissent par faulte d'instruction dans les âmes des habitans de ladite ville et pays, ains que par leur soing et vigilance tellement establies qu'à l'advenir on n'aye à craindre les maux que peust causer en une province l'incuriosité ou la négligence de l'eslèvement de la jeunesse à l'honneur et à la vertu... Pour ces causes, la dicte ville, mue... Tant par les deslibérations d'icelle que par le consentement que le corps de la Compagnie présidiale et des principaux membres qui la composent en aurait donné par ses délibérations du 7e du courant mois de février, advis et approbation tant de messire Henri de Noailles, lieutenant du roi en la province, que de révérend père abbé en Dieu messire Charles de Noailles, abbé de ladite ville, évêque de St-Flour..." La ville fournira la permission requise du roi pour l'établissement dudit collège, et lesdits P. accordent ledit collège de leur compagnie sous le nom de collège d'Aurillac avec cinq classes : Rhétorique, humanités, trois classes de grammaire, "sans aucunement se charger des abécédaires", pour "le bon gouvernement desquelles classes, ladite ville tiendra la main à ce que les escoliers et pédagogues qui seront en ladite ville vivent en bonne discipline et selon les lois dudit collège." - La ville paiera 3.000 1. de revenu annuel. - Les P. demeureront exempts de toute garde de nuit et de jour tant aux portes qu'aux murailles, de droit d'entrée de vin et de toutes impositions. - La ville fournira une maison composée de trois corps, le premier pour l'église avec ses appartenances, le second pour les classes avec leurs cours, le troisième et habitation commode pour lesdits Pères, avec l'arrière-cour et jardins séparés. Elle fournira l'ameublement dudit collège et église, comme il est accoutumé dans les collèges et ce pour une fois et sans en ce comprendre la bibliothèque dudit collège pour laquelle ladite ville contribuera moyennant 1.500 1. payables en trois paiements annuels. - Le collège pourra recevoir tous dons particuliers. Même en cas d'augmentation du revenu, les P. ne seront pas astreints à accroître le nombre des classes. Les P. s'engagent à fournir autant de professeurs qu'il pourra en être entretenu au collège dont le revenu est de 1.800 à 2.000 livres. (19 février 1619). Approbation du traité ci-dessus entre les consuls et les jésuites (27 février 1619). Copie du brevet du roi autorisant rétablissement d'un collège de Jésuites dans la ville d'Aurillac (6 septembre 1619). Les consuls remettent au P. Parra, supérieur du collège d'Aurillac le brevet du roi autorisant l'établissement du collège, plus tous les biens de celui-ci : domaine de Besse, d'un revenu de 150 1., affars del Maynial et de Redon, d'un revenu de 60 1., la dîme de 35 setiers de froment estimés 80 1. dépendant de l'hôpital de la Trinité, les deux prés de la Trinité sis aux portes de la ville, d'un revenu de 60 1., la rente de la somme de 200 1. due au collège par les srs Chanut et de Crueghe à cause de l'union faite au collège des chapellenies de Cueilhe, le revenu de 48 1. à prendre sur l'afferme des poids de la ville, 60 1. 10 s. à prendre sur les boutiques de Jean Daudin, Jean Vigier, Guillaume et Bernard Delzons, Pierre Nauthonier, Jean Gallois, Pierre Jaulhac, Géraud Montmulle, Jean Alès, Jean Boissadel, notaire, Jacques Cabanes, orfèvre, Louis Terrisse, Victor Blanc et Antoine Grenier, 60 1. à prendre sur les rentes provenant du rachat de celles de la Charité du St-Esprit, 30 1. sur Pierre Savy, 7 1. sur le four d'Aurenque, 200 1. "sur le tant moins d'une prébende due par l'église N.-D. Au collège", 100 setiers de seigle évalués 200 1. à prendre annuellement sur l'aumônier du chapitre St-Géraud. Les consuls s'engagent à payer annuellement 300 1. en quatre termes, plus les cens et rentes provenant tant de l'ancien patrimoine du collège que de l'hoirie Ponthier. - Les P. seront tenus d'ouvrir le collège et en icelui faire présentement trois classes et les exercices et fonctions de leurs charges proportionnellement à la capacité des écoliers (24 octobre 1619). Cote E DEP 1500/220 Date(s) 1613-1619 Description physique Liasse. - 6 pièces, papier. Commentaire Ancienne cote : GG 30 Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France)