Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série GG : Cultes - Instruction publique - Assistance publique Collège d'Aurillac Enquête sur une rente prétendue sur le prè appelé Iffernet, à la réquisition des 4 prêtres desservant les 4 chapellenies fondées par Jean Lapierre, contre Jehanne Latreilhe, veuve de ferrand de Villeneuve (1544). "Donation faite par Jeanne Latreilhe, veuve de Ferrando de Villeneuve, de la moitié de ses biens pour la fondation d'un collège en la ville d'Aurillac. " (Copies). "... En la ville d'Aurillac... Personnellement establie Dame Jeane Latreilhe... De son bon gré, pure, franche et libre volonté, meue de charité et à œuvre piteuse, spécialement à ce que beaucoup de jeunes enfants lesquels Dieu a doué de bon esprit, par pauvreté de biens mondains et à faute d'estre entretenus à l'escolle et nourris aux lettres, demorent ignorans sans acquérir vertus, moeurs ne scavoir et confus en ignorance. A ceste cause et pour leur pauvrerie de biens mondains pour leur aliment et doctrine, ladite Latreilhe a doné et donne dès à présent par donation entre vifs faite pure, perpétuelle et irrévocable, la moitié de tous et chacuns ses biens meubles et immeubles, noms, debtes, droicts et actions quelconques présents et advenir, pour l'honneur de Dieu et en contemplation et faveur desdits pauvres enfans et de leur doctrine et aliments pour faire construire, édifier, fonder et doter jouxte et selon la concurrence et faculté desdits biens un collège d'escole et estude en ladite ville d'Aurillac, au lieu, qualité, charge, condition, forme et manière que par elle sera advisé de jour en jour... Et en événement qu'elle n'ayt pourveu en son vivant ou le jour die son trespas sur la forme, manière et qualité de ladite fondation et dudit collège, veult dès lors et desjà que le plain droict et authorité de y pourveoir soit dévoleu et appartiene à vénérables personnes messire Jean de Veyre, prieur de Ginoilhac, et Pierre de Combes, receveur pour le roy en son haut pays d'Auvergne, ses cousins, illec prèsens à ladicte donation et charge acceptans tant pour leur regard que pour lesdits pauvres escolliers... Et après son décès et desdits Veyre et Combes, a voleu et ordonné... Que la toutelle provision et disposition, tant des personnes que des biens concernant la conservation et entretènement de ladite fondation, appartienne à deux des seigneurs consuls prééminens et premiers en ordre de ladite ville... Et aux deux bailles de l'esglise Nostre-Dame d'icelle ville, qui lors et pour chascune année escherront et seront esleus... Respectivement appelés avec eulx et y ayant voix conjoinctement un des parents plus prochains et apparans de ladite Latreilhe, hommes tant seulement portant le nom de Veyre, et en défaut... Soyt appelé le plus prochain homme desdits parents... " (31 janvier 1548). Délibération municipale. On décide d'emprunter à Isabeau de Lavassor, veuve de Me Pierre de Combes, l'un des exécuteurs testamentaires de Jeanne La Treille, la somme de 900 l. que le seigneur de Scorailles devait au collège de cette ville. Cette somme qui sera employée aux affaires urgentes de la ville, sera rendue aux exécuteurs testamentaires sur les premiers deniers de la ville (2 avril 1563). Accord entre Nicolas de Talon, docteur en médecine, Bernard Dumas, sr de La Morétie, 1er et 2eme consuls l'année présente, Jean Veyre, sr du Claux, bourgeois, et Me Pierre Bladanet et Antoine Vialar, prêtres, bailes de la communauté des prêtres de l'église Notre-Dame, exécuteurs testamentaires de défunte Jeanne Latreille, d'une part et Jean Martin, sr de Sénalhac, habitant Mur-de-Barrez en Rouergue et François Caldaguès, licencié ès droits, procureur du roi au vicomte de Carlat, héritiers de la moitié des biens de ladite dame. Après procès en la sénéchaussée d'Auvergne et au bailliage d'Aurillac, les parties s'en sont remises à l'arbitrage de Me Pierre Passafons, Jean Parizot, Jean de Montjuou, et François Juéri. Après quoi fut fait partage des biens de ladite Latreille. Les exécuteurs testamentaires ont eu pour leur part le boriage et domaine de Besse, composé de maisons, basse-cour, granges, étables, curtils, jardins, terre, près, bois, pâturages, communs et autres héritages dépendant dudit domaine, avec ses appartenances et dépendances, comprenant l'affar del Meynial et de L'Olm, contenant 8 oeuvres de pré ou environ et 12 sétérées de terre, que ladite Latreille accensait à part dudit domaine de Besse, le prix de 13 1. 10 s. et 10 setiers de seigle, sans y comprendre les meubles, ni le bétail, appartenant aux héritiers ; plus la vente de 13 1. 11 s. 3 d. sur le village de Vendogre ; celle de 14 1. 14 s. 6 d. sur la paroisse de Boisset ; plus la rente acquise de M. de Beauclair, pour le prix de 501 1. ; plus celle de 6 1. 6 s. sur le four de la rue d'Aurenque, avec droit de sécher le blé et de cuire le pain ; plus l'oblige et dette du seigneur de Scorailles montant à 900 1. (1565). Requête de Jean de Veyre, en la cour du bailliage, pour être relevé de juillet l'administration des biens du collège, à cause de son âge. Me Hugues Cabanes, procureur d'office de collège remontre "qu'il y a plusieurs debtes passifs et actifs, lesquels icelui de Veyre ne aultres ne daignent comme administrateurs et ne tiennent compte de lever, mesmes plusieurs cens et rentes appartenant audict colliège, qui prescrivent par faulte de iceulx lever" - Les bailes de l'église Notre-Dame et Jean de Veyre chargent en l'absence des consuls, Me Pierre Espinassol, licencié, "de prendre la charge des papiers" du collège, et Me Pierre Bladanet, prêtre, de faire la recette des rentes (19-30 juillet 1568). Prébendes préceptoriales (1571). Recueil de ventes, parmi lesquelles celle de diverses rentes y mentionnées, venant de l'hérédité de Jeanne La Treille, faite par Antoine Jaulhac, marchand, à Jean Labroha, praticien de ladite ville (10 mai 1587). Amauri de Talon, Charles de Combes, Guy Domps, Antoine Fornols, Jacques Radulphi et Jean Blancher, consuls d'Aurillac donnent la charge, gouvernement et administration du collège à Me Philippe Hervo, lidencié-ès-droit, demeurant à Paris, pour cinq ans "pendant lequel temps a promis bien instituer la jeunesse tant de ladicte ville que dehors, en la crainte de Dieu, bonnes moeurs et autres lettres humaines, selon la capacité des escholiers et le plus conformément que faire se pourra aux exercices, ordre et méthode que les P. Jésuites ont accoustumé de faire observer en leurs collèges. Et par cet estat il sera tenu de faire trois classes de grammaire et une autre pour les abécédaires, faire venir des maîtres régens pour faire lesdites classes, de bonne vie, moeurs et religion catholique, apostolique et romaine, iceux stipendier et entretenir à ses frais et despens, renouveler les estudes et remettre le collège en bon estat, ordre et exercice dans le jour et feste de la saint Rémy prochain venant... Et pour le salaire et récompense dudit Hervo principal et supporter les charges dudit collège durant ledict temps, lesdicts srs consuls ont baillé, quitté, cédé et délaissé audit Hervo principal, tous et chacun les fruits, profits et revenus dudit collège pour ledit temps employer, qui sont et consistent en deux prébendes préceptoriales, l'une de l'église collégiale monsieur St-Géraud et l'autre de l'église Nostre Dame de ladicte ville, le domaine et boriage de Besse, le domaine del Maynial, les rentes de ladicte ville.... Finalement les dits srs consuls ont permis et permettent audict Hervo principal, de prendre chacune année sur chacun escholier forain un escu sol qu'est 5 sols par chaque mois... " (16 mai 1601). Acte par lequel les consuls congédient M" Pierre Lespiau, principal du collège, et nomment à sa place Me Antoine Roques, curé de Mauriac, pour trois ans, moyennant la somme de 700 1. à lui payable quartier par quartier par les consuls (1612). Cote E DEP 1500/219 Date(s) 1544-1612 Description physique Liasse. - 1 cahier, parchemin ; 8 pièces, papier. Commentaire Ancienne cote : GG 29 Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France)