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- Document d'archives 7 boîtes et 5 registres 1,00 Papier et parchemin
- Hôpital de Murat
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La fondation de l'hôpital de Murat remonte au Moyen Age. En effet, d'après le Dictionnaire statistique du Cantal, "il a été doté et fondé par les anciens vicomtes de Murat. Bernard Bayle en était le chapelain en 1263, et souscrivit aux privilèges donnés à la ville par Pierre. Le vicomte se démit, en faveur des consuls, de la direction et du patronage qui lui appartenaient, à la charge de lui présenter, ainsi qu'aux vicomtes ses successeurs, le chapelain qui en recevrait la direction. Il leur conféra le pouvoir d'acenser les revenus, d'accepter les legs ; mais il se réserva la haute justice.
Ainsi depuis ce temps, les consuls eurent la direction supérieure de l'hôpital jusqu'en 1320, que Pons de Cardaillac, conjointement avec eux et le corps commun de la ville, le donnèrent avec ses droits et ses revenus au chapitre, à la charge que personne ne pourrait être reçu dans leur corps s'il n'était pas né dans la ville de Murat, et d'économer les biens des pauvres. Comme les bâtiments alors existants devaient être consacrés à la construction de l'église collégiale, ils devaient donner ailleurs une maison pour les loger. Cette union fut approuvée le 6 octobre par l'évèque de Saint-Flour, et alors Jean Michel, prêtre administrateur de cet hospice, se démit de ses fonctions en faveur du chapitre, et l'un des chanoines lui succéda dans le soin des pauvres.
A cette époque, les revenus de l'hôpital consistaient en une rente dans la ville et ses appartenances. Plusieurs propriétés lui appartenaient aussi, comme le pré de l'Asillou, au terroir de Fonfrède [...].
Comme les chanoines devaient fournir une maison pour les loger les pauvres, Guillaume Chastang leur donna à cet effet la sienne, située au faubourg de la ville, [...], mais uniquement pour les pauvres et non pour d'autres usages. Les syndics du chapitre et les consuls ayant communiqué cette donation à Pons de Cardaillac, ce seigneur, dans le même acte, affranchit de tout cens et redevance ladite maison et les chanoines, comme administrateurs de l'hôpital. [...]. Ce traité fut passé le 11 octobre 1400. [...]"
En 1622, M. François de Brezons, seigneur de Valuéjols, de Lescure, de Montréal, désigne son épouse, dame Marie Berthou de Crillon, comme son héritière universelle, à la charge de faire bâtir et fournir du mobilier nécessaire à une chapelle et un corps de logis contre le veil hôpital, et de le doter pour y entretenir quelques malades. Par une sentence arbitrale de 1627, elle s'engagea à donner 500 livres de revenus à l'hôpital et à faire construire la chapelle. Mais cette sentence resta longtemps sans exécution. En 1699, son héritière, Françoise de Brancas transigea avec le corps municipal. Elle fut déchargée de bâtir la chapelle et le corps de logis, et elle donna une rente de 300 livres pour le soin des pauvres. Elle promit aussi de faire payer par la somme de 3500 livres due en arrérages de la rente de 500 livres et d'employer cette somme aux constructions et ameublement de l'hôpital., suivant le plan et devis qu'en fit Jacques Teillard, curé de Virargues.
En 1736 les consuls firent enregistrer ces titres au parlement, et par l'arrêt il fut dit que l'hôpital serait régi conformément à l'édit de 1695.
L'hôpital resta dans cet établissement jusqu'à la Révolution où la ville fit l'acquisition du couvent des Récollets de Saint-Gal, devenu bien national. Cet établissement, par sa position et son étendue, formait l'un des plus beaux hospices du département. Mais dans la nuit du 24 au 25 janvier 1855, un incendie le détruisit en grande partie. La ville était assurée et reçut 55 000 francs. Mais cette somme fut très loin de suffire aux frais de rétablissement.
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A l'occasion du transfert de l'hôpital au couvent des récollets, en 1790, les archives et la bibliothèque furent en partie dilapidées et en partie transportées dans une salle de de la municipalité, où elles ont continué à être détériorées. De plus, une grande partie des archives anciennes ont été détruites par l'incendie de 1855. Elles ont été déposées partiellement par l'hôpital actuel de Murat en août 1989. A noter que le directeur de l'hôpital a souhaité reprendre, le 17 mai 1990, le registre des délibérations de la commission administrative de l'hospice civil pour 1926 à 1947. Enfin les documents comptables anciens (cotés H DEPOT 2 / 1) ont été extraits en décembre 2005 des archives communales de Murat où ils étaient conservés sous la cote 5 E 242.
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Dépôt
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Archives de l'hôpital de Murat
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Ce fonds a été classés conformément au cadre de classement des archives hospitalières et au règlement de 1968 qui l'explicite ; toutefois pour ne pas embrouiller le lecteur, les lettres des séries du cadre de classement hospitalier n' ont pas été reportées sur l'instrument de recherche.
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Archives publiques
Lois et règlements en vigueur
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Lois et règlements en vigueur
- Langue
- Français
- Sources internes
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Les sources complémentaires aux archives départementales du Cantal sont éparses (série C, L et O pour l'administration générale ; série X et W pour les versements spécifiques des services tutélaires). Les pièces acquises par voie extraordinaire sont nombreuses : voir les séries F et J.
Enfin on se souviendra que la tutelle, sous l'Ancien Régime, était exercée depuis Clermont ; voir donc l'inventaire de la série C des archives du Puy-de-Dôme.
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- Dictionnaire statistique du Cantal, t. 4 (1856), p. 467-468 et 472-476.
- Bouyssou Léonce, "Les archives du chapitre de Murat". - dans Revue de la Haute-Auvergne, t. 42, juillet-décembre 1971, p. 363-365. (cote AD : RHA 1971)
- Delort (J.-B.) . - Monographie sur Saint-Gal, anciennement léproserie, monastère de Cordeliers, de Récollets, et, depuis la Révolution, hospice de Murat, incendié accidentellement en 1855. - Saint-Flour, Passenaud, 1876, 59 p. (cote AD : D BIB 966)
- Joubert (Chanoine E.). - "Le chapitre de Murat et le couvent de Saint-Gal", dans Revue de la Haute-Auvergne, juillet-septembre 1980, p. 489-496. (cote AD : RHA 1980).
- Maffre Bernard. - "Registre des entrées et pauvres de l'hôpital de Murat : du 24 février 1771 au 3 octobre 1823". - dans L'Ecir, n° 7, décembre 1992, p. 5-8. (cote AD : 440 PER)
- Jean Imbert, Le droit hospitalier de l'ancien régime. - Paris : P.U.F., 1993. - 307 p. (cote AD : 8 BIB 1777)
- De l'accueil des pauvres à celui des malades à l'Hôpital de Riom / catalogue de l'exposition au service des archives du 30 mars au 14 avril 2000 par F. Mallot ; N. Favard ; M. Bayle et F. Ferdinand (photo.). - Riom : ville de Riom ; conseil général du Puy-de-Dôme ; archives de la ville de Riom, 2000. - 28 p. (cote AD : 5 BIB 37)
- Santé et charité : de la lèpre au choléra. - Epinal : archives départementales des Vosges, 1994. - 148p. (cote AD : 8 BIB 1730)
- Nicolas Laparra
- Organisme responsable de l’accès intellectuel
- Archives départementales du Cantal
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- Murat (Cantal, France) -- Hôpital
- Murat (Cantal, France) -- Assistance
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- Hôpital -- Murat (Cantal, France)
- Assistance -- Murat (Cantal, France)
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