Archives du Cantal
Cote
Date
Description physique
Document d'archives 488 registres et 426 chemises
Nombre d'unités de niveau bas : 2990
Métrage linéaire : 76,80
Support : Papier
Producteur
Préfecture du Cantal. Service historique des armées. Service départemental de l'office national des anciens combattants et victimes de guerre. Service départemental des réfugiés
Biographie ou histoire

Le Cantal n'est pas un département "militaire" au sens où on l'entend en parlant de la Moselle ou du Pas-de-Calais. Les institutions reflètent bien ce caractère retiré de pays d'arrière, qui ne connut ni menace ni invasion étrangère de 1800 à 1942.

Sous la Restauration le Cantal fait partie de la 19e division militaire (chef-lieu : Lyon) et un commandant dans le département réside à Aurillac, poste d'ailleurs supprimé lorsque le Cantal est uni au Puy-de-Dôme pour former une subdivison de la circonscription. Lorsqu'au début de la Monarchie de Juillet la 19e division, amputée du département du Rhône, est établie à Clermont-Ferrand, le Cantal y demeure rattaché, qu'il forme une subdivision à lui seul ou qu'il soit compris dans celle qui eut son siège à Tulle, en Corrèze1. Sous la Seconde République c'est à la Haute-Loire que le Cantal est uni pour former une unité de commandement au sein d'une nouvelle et immense division militaire (10 départements), la 13e, de Clermont-Ferrand. Sous le régime suivant la 20e division est réduite à trois départements (Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Cantal) et la Haute-Loire conserve la tête de la subdivision cantalienne (1851-1873). Enfin la Troisième République crée une 13e région militaire (Clermont-Ferrand), aux limites à peu près stables (la Loire et quelques cantons du Rhône en font partie selon les époques), jusqu'au second conflit mondial.

La subdivison du Cantal est jusqu'à la Grande Guerre le siège de la 50e brigade, tandis qu'Aurillac, à partir de 1889, devient ville de garnison à plein temps, avec l'installation du 139e régiment d'infanterie, qui prend la suite des bataillons de dépôt repérables depuis le milieu du siècle. A l'image du département, saigné par la guerre 1914-1918, ce régiment, très atteint dans ses effectifs, est dissous en 1919.

Les circonscriptions de gendarmerie sont plus stables que celles de l'armée. De la Restauration à la fin du Second Empire, la compagnie du Cantal fut dans le ressort de la 12e légion (Cahors : Lot-et-Garonne, Lot, Aveyron, et Cantal) ; puis vint le temps de l'éphémère 20e légion, puis de la 13e légion, établie à Clermont-Ferrand jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

On doit noter pour finir l'existence ininterrompue à partir de 1826 d'un dépôt de remonte à Aurillac, au vaste ressort, indépendant ou succursale d'une plus grande circonscription (Guéret, Auch).

1) La 19e division créée par ordonnance royale du 22 février 1831 (Annuaire de la Haute-Loire pour 1835), non publiée au Bulletin des lois, perd la Loire en 1834, et gagne la Corrèze en 1835.

Informations sur les modalités d'entrée

Versement

Présentation du contenu

La série R rassemble les documents produits et reçus par l'administration civile départementale agissant dans le domaine militaire (un bureau spécialisé à la préfecture, le service des anciens combattants et victimes de guerre, le service des réfugiés) ainsi que, par exception au règlement qui attribue aux services des archives du ministère de la Défense une complète autonomie, des documents remis par le bureau central des archives administratives militaires établi à Pau, en l'espèce les registres matricules du recrutement.

Mode de classement

Le cadre de classement de la série, fixé par la circulaire ministérielle de 1965, a été légèrement aménagé pour permettre la prise en compte des orientations du travail de classement commencé avant la publication du règlement, ainsi que des caractéristiques des archives d'un département d'arrière.

La série R se compose de 10 sous-séries d'inégale importance.

Statut juridique
Archives publiques
Communicabilité

Lois et règlements en vigueur

Condition de reproduction

Lois et règlements en vigueur

Langue
Français
Sources complémentaires
Sources internes

- Sous-séries 110 M et 154 M (mobilisation économique), 44 et 45 M (surveillance des étrangers) ;

- Sous-série 7 W, fonds du service départemental des réfugiés de 1939-1940 ;

- Série H-dépôt, hôpital d'Aurillac (militaires hospitalisés et décédés, XIXe-XXe siècle) ;

- Sous-série 2 Y, registres d'écrou des passagers militaires, passim.

- Archives communales déposées (en général, y compris les petites communes) : recensement des classes, statistiques du ravitaillement, recensement des chevaux et attelages sous la IIIe République.

Sources externes

Archives départementales du Rhône et du Puy-de-Dôme : justice militaire (conseils de guerre de la région militaire).

Archives communales non déposées.

Bibliographie

C. Coudert, Mémoire et représentations du premier conflit mondial dans une société rurale : le Cantal (1918-1939). Mémoire de maîtrise soutenu à Toulouse en 1991 ; ADC, 4 BIB 613.

J.-P. Serre, " Riou de Kersalaün et l'affaire du Cantal ", dans Enluminures, n° 8, 2001, p. 5-14.

G. Pouget, Le Cantal dans la Grande Guerre, Aurillac, 1998 (Mémoires de la SHA, 6) ; ADC 8 BIB 1951.

J.-P. Serre, " Le remplacement militaire dans le Cantal de la Révolution à la 2nde République ", dans RHA, 1998, p. 237-255.

J.-P. Serre, " Insoumis et déserteurs à l'époque napoléonienne : l'exemple du Cantal ", dans Patrimoine en Haute-Auvergne, n° 7, mars 2006, p. 7-16.

"Le Cantal face aux guerres du Moyen Âge à nos jours", Actes de la journée d'étude du 15 février 2003 RHA, 2003, p. 221-481.

Rédacteur de la description
Nicolas Laparra
Organisme responsable de l’accès intellectuel
Archives départementales du Cantal
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