Don Béatrice Delamarre-Levard, 2013
L'ancienne entrée (1, rue du 139e RI) présente, à sa droite, un bas-relief de 1956, dû au sculpteur Raymond Delamarre (1890-1986), qui présente une vision irénique et hardie du travail historique. Un moine, représentant "les abbayes" et leur travail érudit ; Philippe-Auguste évoqué pour la bataille de Fréteval en "1194" (ayant perdu toutes ses archives à l'occasion de cette bataille, ce roi décida de constituer un service d'archives : c'est la naissance des archives de France) ; le conventionnel régicide Armand-Gaston Camus, premier archiviste national en l'an II ; Pierre Daunou, garde général des Archives de l'Empire, qu'il installa en "1808" à l'hôtel de Soubise. Cette vision de la France qui construit son histoire au-dessus des partis et par-delà les clivages trouve sa clef dans les armoiries figurées au bas de la scène. L'écu de la ville d'Aurillac, timbré d'une couronne murale, est tenu par un faisceau de licteur et son bonnet phrygien, un oriflamme à la hampe fleurdelisée, un aigle et un sanglier ; la devise "OMNIA VINCIT VERITAS" (La vérité vainc tout) montre que les Archives accueillent ceux qui sont à la recherche de la vérité sur l'histoire de la France, des Gaulois à la République, en passant par les aigles romaines ou impériales et par le lys capétien. En faisant représenter côte-à-côte un régicide et un ancêtre de Louis XVI, Léonce Bouyssou, directrice des Archives du Cantal de 1949 à 1982, propose une herméneutique de l'histoire de la France et du Cantal dans la continuité et non dans la rupture idéologique.
2013
Voir 6 NUM 23
- Aurillac (Cantal, France) -- Rue du 139e Régiment d'Infanterie
- Aurillac (Cantal, France) -- Archives départementales