Oratoire castral, reste d'un château transformé en ferme, dont l'origine ne doit pas remonter au-delà du début du XVIIIe siècle. Cet oratoire, de plan carré, est percé d'une fenêtre barreaudée surmontée d'un linteau triangulaire qui supporte une épaisse dalle de pierre ronde, socle vraisemblable d'une statue disparue. Le volume intérieur est celui d'un cube surmonté d'une pyramide tronquée. Quelques traces de couleurs sur les boiseries verticales laissent supposer que ces dernières étaient peintes comme les voûtes qui ont conservé leur décor. Les quatre triangles de cette voûte pyramidale sont recouverts de boiseries planes, peintes en damiers de cinquante cases chacun et se développant sur huit rangées comprenant divers sujets. La partie carrée, formant le sommet de cette voûte, présente, dans un cercle jaune, une colombe aux ailes déployées et aux pattes rouges repliées sous elle. Cette figuration du Saint-Esprit est la seule, parmi plus de deux cents détails de décor, qui ait une signification religieuse. Ailleurs, les rangées inférieures des peintures forment dans leur ensemble un bestiaire tantôt réaliste (animaux du terroir) ou exotique (éléphant), tantôt mythologique (centaure), fantastique, voire héraldique (griffon)... Une caravelle et un château-fort sont les seuls sujets étrangers aux règnes animal et végétal. Les autres rangées présentent des fleurs de la région, des arbres, des fleurs imaginaires ou des éléments d'inspiration botanique.
- Sartre, le (Cheylade, Cantal, France)
- Cantal (France ; département)