Commanderie édifiée en 1260 autour d'une église romane pré-existante. Après la dissolution de l'ordre en 1312, les bâtiments, organisés en place forte sur plan carré, autour d'une cour fermée, ont été dévolus aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. L'ensemble est incendié en 1360 par les troupes anglo-gascognes, et rebâti à partir de 1370 par Béraud de Dienne. Les parties de l'édifice attribuables au 14e siècle sont le corps de logis du commandeur à l'ouest, la porte sud de la forteresse, la tour-escalier au nord-ouest de la cour et la tour circulaire de flanquement. Les troubles calvinistes et la Ligue ruinent le domaine qui subit des travaux de 1718 à 1732 (granges, château, église). En 1793, la commanderie et son domaine sont vendus comme bien national. En 1883, le corps de logis ouest est remanié (suppression des voûtes au rez-de-chaussée, élargissement des ouvertures, construction d'une galerie couverte contre la façade sur cour). Au cours du XIXe siècle, adjonction d'une petite chapelle et d'une sacristie au sud de l'église ; d'une salle de catéchisme au nord. Il s'agit de la seule commanderie française ayant conservé ses aménagements intérieurs.
L'ensemble des constructions de la commanderie forme un quadrilatère autour d'une cour intérieure. A l'extérieur, des tours s'élèvent aux angles. Au nord-ouest, la tour est circulaire et fait saillie sur l'extérieur. Les tours sud forment les angles du quadrilatère, tandis que la tour nord-est s'élève en retrait des corps de logis qui la joignent. L'église, ancienne chapelle de la commanderie, forme la moitié orientale du bâtiment sud de la forteresse. Elle est formée d'une nef couverte d'un berceau lisse en plein cintre, séparée du cheoeur par un arc triomphal en plein cintre reçu par des chapiteaux sculptés. Le choeur présente un chevet plat.
- Neussargues en Pinatelle (Cantal, France) -- Commanderie de Celles
- Cantal (France ; département)