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Document électronique en ligne 11 images numériques
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Imaginée voici cinquante ans par Léonce Bouyssou, la Photothèque cantalienne, entreprise de photographie argentique collective du patrimoine (naturel, bâti, mobilier et ethnologique du Cantal) a permis la constitution de superbes fichiers qui sont actuellement en cours de numérisation par les Archives départementales, avec l'aide de l'État (Ministère de la Culture). Ces fichiers, constitués par une équipe active, étaient notoirement sous-exploités. Les possibilités de recherches multi-critères et de visualisation des images offertes par le site internet des Archives permettent à tous les internautes d'y avoir accès gratuitement, mais sans possibilité de téléchargement.
La photographie numérique et l'internet vont permettre de donner un nouveau souffle à la Photothèque cantalienne. L'idée est de poursuivre cet effort en fédérant les énergies. Tel est le but de la Photothèque numérique participative (P.N.P.).
Le principe : mettre les photographies de chacun à la disposition de tous
Le principe est simple : tous ceux qui le souhaitent peuvent donner à la photothèque les fichiers numériques des photographies qu'ils ont prises, en les accompagnant d'un répertoire simple saisi par leurs soins sur un fichier Excel.
Les Archives peuvent alors mettre ces images sur leur site Internet, après validation de l'intérêt des images vérification de la cohérence de leur description.
Droit moral, droit patrimonial
Le droit moral des photographes, imprescriptible, sera matérialisé par la mention de leur nom.
S'agissant du droit patrimonial, il y a deux possibilités :
"Le photographe, tout en conservant son droit patrimonial, autorise les Archives du Cantal à mettre ses images sur Internet sans possibilité de téléchargement. En cas de demande, par un internaute, d'utilisation pour exposition ou édition, les Archives mettent en rapport le demandeur avec le photographe ou ses ayants-droit qui sont libres d'imposer leurs conditions financières au demandeur, sans que les Archives interviennent autrement que pour fournir l'image une fois qu'elles ont la preuve qu'un accord a été trouvé entre les parties.
"Le photographe abandonne ses droits patrimoniaux à la Photothèque, qui est libre d'imposer ces conditions financières en cas de demande de reproduction pour édition ou exposition ; c'est la solution qui prévaut pour les photographies argentiques de la Photothèque depuis près de cinquante ans.
La question du droit à l'image
Si les photographies de personnes sont rarissimes dans la photothèque (peut-être M. Muzac ou Melle Bouyssou), ce qui permet d'éliminer cet épineux problème, on y trouve en revanche quantité de photographies d'édifices privés. La jurisprudence dans ce domaine est très en faveur du respect de la vie privée ; cf. Fabien Buttel, " Le guide des droits numériques ", dans Micro-Pratique, novembre 2007, n° 134, p. 76-83. Sont donc exclues du champ de la P.N.P. :
"Les photographies extérieures dont les propriétaires des monuments ont demandé expressément qu'elles ne soient pas communiquées ;
"Les vues intérieures des édifices, invisibles depuis l'extérieur (cours intérieures fermées, intérieurs de maisons), sauf autorisation expresse ou monuments ouverts à la visite.
Au reste, si une photographie devait gêner un propriétaire de bâtiment, il suffirait de l'enlever du site : ainsi le litige cesserait-il, ce qui éteindrait ipso facto toute velléité contentieuse.
Quelles photographies donner ?
Les photographies devront être au format " .jpg ", avec une résolution de 200 à 300 dpi.
L'idéal est d'apporter, sur clef USB, carte d'appareil photographique ou sur CD (que la Photothèque pourrait fournir à la demande), un lot de plusieurs dizaines de photographies
Au sein de chaque lot, les photographies devront être numérotées de 00001 à 0000n (avec cinq chiffres).
L'acquisition d'un appareil photographique numérique par l'association " Photothèque et archives cantaliennes ", qui serait mis à la disposition des contributeurs potentiels, est actuellement à l'étude.
Une nécessité : une base de données simple mais complète
Les photographies devront nécessairement être accompagnées d'une base, idéalement réalisée avec le logiciel Excel, remplie dans 15 colonnes. Seules 7 de ces colonnes sont strictement obligatoires (A, B, C, D, F, I et N).
COTATION
Colonne A : comporte partout l'identifiant invariant de la photothèque des Archives départementales AD015_Fi_ (le service des Archives y ajoutera ensuite un n° de versement).
Colonne B : n° de la photographie ; obligatoirement à 5 chiffres, de 00001 à 00025 si le versement comporte 25 photographies (la cellule doit être au format " Texte " afin que les zéros apparaissent).
DESCRIPTION
Colonne C : commune (nom actuel)
Colonne D : département (même si c'est le Cantal)
Colonne E : adresse/Nom de lieu/Etablissement/Coordonnées Lambert. Si c'est en ville ou dans un bourg : n° de la maison et nom de rue. Si c'est dans un village : nom du village. Si c'est un bâtiment public : nom du bâtiment ou monument. Si c'est une croix, un pont ou une chaussée isolés ne portant aucun toponyme : coordonnées Lambert.
Colonne F : Description. Il s'agit de la description de l'image : vue générale, détail, événement photographié, date de construction. Cette rubrique peut être rédigée sous forme de phrases, et comporter des détails.
DATES
La datation est détaillée dans 6 colonnes différentes, ce qui permet de prendre en compte les fourchettes chronologiques (pour les photographies sans date précise) tout comme les photographies très exactement datées.
Colonne G : Jour début (quantième, de 1 à 31)
Colonne H : Mois début (janvier à décembre)
Colonne I : Année début [seule colonne obligatoire dans cette rubrique " DATES "]
Colonne J : Jour fin (quantième, de 1 à 31)
Colonne K : Mois fin (janvier à décembre)
Colonne L : Année fin
SOURCES
Colonne M : Prénom et nom du photographe et/ou institution titulaire des droits
Colonne N : Support (cela sera en général " Photographie numérique couleur ")
Colonne O : Commentaire (pour les informations n'entrant pas dans les colonnes A à N)
Conclusion
Cette riche base de données iconographique, qui, élargissant et actualisant le socle déjà imposant des photographies anciennes de la Photothèque, s'enrichira progressivement de photographies prises partout dans le département, sera un outil de travail incontournable pour les associations se souciant du patrimoine et pour les historiens locaux ; elle jouera un rôle-clé dans la transmission du savoir, permettant de donner des informations sûres et nombreuses, dans un contexte d'engouement parfois désordonné.
Elle offrira aux chercheurs confirmés un outil de recherche unique pour l'histoire de l'art comme de l'architecture auvergnate (en donnant l'état d'un bâtiment à date certaine) et renforcera encore la place de notre association dans ce domaine.
Elle sera un outil précieux pour les propriétaires privés et publics soucieux de respecter l'histoire du bâtiment qu'ils entendent restaurer, ainsi que pour les architectes en charge de ces travaux.
Elle pourra servir d'outil de promotion pour le tourisme culturel et d'aide pour le programme de mise en sécurité des objets mobiliers dans les églises.
Les quelques exemples présentés ont pour objectif d'attirer l'attention des amateurs de photographie désireux de mettre gracieusement à la disposition de tous le résultat de leur travail.
Toute personne intéressée est invitée à se mettre en rapport avec les Archives (cf. " Contact ", en bas de l'écran), qui fournira en retour le fichier-modèle dans le logiciel Excel.
Le service public des Archives départementales fournit l'aide la validation scientifique, ainsi que l'outil d'hébergement et d'interrogation des données. Cette mutualisation de la connaissance n'entraîne de coût ni pour le Département, ni pour les photographes (sinon les déplacements), ni pour l'internaute.
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- Archives départementales du Cantal