Le Royaume-Uni et les États-Unis établissent la conscription. Les pays de l'Entente recrutent des troupes coloniales. La France mobilise 600 000 soldats nord-africains, sénégalais et indochinois. Les troupes britanniques sont renforcées par des bataillons indiens, canadiens, australiens, néo-zélandais.
De nouveaux types de combat apparaissent. La guerre de position est une guerre d'usure. Il faut saigner à blanc l'adversaire. Les offensives sont meurtrières : elles font 1 300 morts par jour dans l'armée allemande et 900 dans l'armée française. Les hommes subissent la puissance de feu des armes nouvelles (mitrailleuses, artillerie lourde et gaz de combat). Les bombardements broient les corps ; ils infligent de terribles mutilations et de durables troubles psychiques.
Outre les combats, les poilus affrontent d'effroyables conditions de vie : la boue, les poux, les rats, le froid ou la chaleur. Le ravitaillement est aléatoire ; la correspondance et les permissions sont le seul lien avec l'arrière. Dans cet enfer, la camaraderie, la foi, la force du patriotisme et la haine de l'ennemi (entretenue par les sociétés) permettent de tenir.
La Première guerre mondiale fait entrer le XXe siècle dans l'ère de la mort de masse.
- Cantal (France ; département)