Aurillac Archives anciennes (antérieures à 1790) Série BB : Administration communale Délibérations des conseils de ville - Elections, nomination des maires, consuls, échevins, officiers de ville Mots-clés lieu Aurillac (Cantal, France) Permalien de la notice https://archives.cantal.fr:443/ark:16075/a011328086372hX27Ed.moteur=arko_default_5fc4fe8b5272d Donation faite par Jean Bertol de consentement avec Huguette sa mère, à Guibert Bertol son frère, de tous les droits que ledit Jean pouvait avoir dans la succession d'Etienne Bertol, leur père. Acte scellé du sceau de la communauté d'Aurillac (12 janvier 1231). Constitution de dot par Géralde, veuve de Jean de Calsac, en faveur de sa fille Pétronille, future épouse de Pierre Cedeir, d'une maison sise rue Neuve, confrontant d'une part avec la maison de feu Martin de Calsac, et, de l'autre, avec celle de Bernard Varidel, plus un jardin sis à La Barrière, dans l'affar de la Bodinie, confrontant d'une part avec le jardin de Jacques du Puy, et de l'autre, avec le jardin de la Peirolière, plus un pré, sis près la Croix "da Porcel", confrontant d'une part avec la voie publique, et, de l'autre, avec le pré de feu Gilbert Bodin. Acte scellé du sceau de la communauté d'Aurillac. (2 janvier 1270-1271). Vente (texte roman) faite par R. Rotlans, Huc d'Auzoles, Jean Fortet et P. Ferragut, consuls d'Aurillac, à P. Amblart, d'un "cazal", sis proche le portail des Cabrols, sur la rue qui sépare les maisons dudit Amblart et de G. Forestier, pour le prix de 100 sous du Puy, dont lesdits consuls ont été payés comptant. Témoins : P. Teissèdre, prêtre, Aymar, écuyer, D. Javes, Rigal Castel, Mathieu de Parlan, clercs, (31 mars 1255). Délibération (texte roman) par laquelle R. Rotlans, Pons Bertol, R. de Salviac, W. d'Arpajon, P. del Born, P. de Viers, consuls d'Aurillac, au nom du conseil tout entier et après avis des prud'hommes de la ville, décident par serment que si l'un d'eux ou quelque membre du Conseil, ou même un simple particulier, vient à être cité ou poursuivi pour avoir défendu les franchises et libertés communales, tous les consuls en charge cette année-là devront prendre solidairement ses fait et cause, et poursuivre le procès aux frais de la communauté jusqu'à jugement définitif (1274). Procuration expresse faite par les consuls d'Aurillac à Bernard de Ganhac, leur confrère, pour lever et faire payer certaines sommes dues aux consuls par les héritiers de feu Begon de Chaumont, en raison d'un ancien accord fait entre ledit Chaumont d'une part, et le monastère d'Aurillac d'autre part (1299). Assemblée générale des consuls (1400). Acte par lequel les consuls octroient à maître François Bertrand la charge de médecin chirurgien de la ville (16 mai 1414). "Extrait (fait en 1515) du livre des Délibérations du Consulat de la ville d'Orilhac, où sont contenues plusieurs délibérations faictes entre les consuls et les conseillers de ladite ville, signées par maistre Jehan Brunicard". - Nomination de Jacques de Malagorce comme contrôleur à la place de Pierre Escalier (2 octobre 1472). Autre. La foire se tiendra en dehors de la ville. Les gages de Jacques de Malagorce comme contrôleur sont fixés à 8 livres (7 octobre 1472). Par suite du décès de Jacques Danquos, son fils est nommé contrôleur de la ville pour la présente année (15 mai 1500). Nomination de Jean Gardes, marchand, comme contrôleur de la ville et de Pierre Lagoga comme prieur (portier) de Saint-Marcel (18 septembre 1500). - Assemblée générale. Délibérations sur la nomination du contrôleur de la ville, par suite de la mort de Jean Gardes. Sont candidats : Pierre Girne, Antoine Trémolet, Jacques Méalet, Astorg de Crueghe, Jean Saletz, Etienne Martre et Jean Broussel. Après délibération, le conseil choisit Pierre Girne (12 décembre 1504). Fin d'une délibération. Les consuls devront pourvoir à la réparation du clocher de l'église Notre-Dame d'Aurillac. L'argent qui sera ramassé sera réuni par un consul et employé "en provisions tant de bois que chaux et arrène et pierre" (S. d.). Assemblée générale. Requête des consuls de l'année précédente qui avaient été emprisonnés au château Saint-Etienne par Jean Thioust, receveur, à cause de ce que François Cassanh, l'un des consuls, lui devait. Le conseil décide que raison lui sera faite et que ledit Cassanh fournira pleiges et cautions (26 septembre 1480). - Assemblée générale. L'examen des comptes des consuls de l'année 1477 est ordonné. Les consuls pourvoieront à l'enlèvement des immondices "qui se font à l'entour de la Contrastine et de la meison pour les filhettes" (28 septembre). - Conseil ordinaire. Remplacement de Jean Dubutin, écuyer, comme lieutenant d'Antoine La Jarrige, "mère" et capitaine d'Aurillac, par Jacques Courrant, gouverneur de Murat. Les consuls feront désormais "tout ce qu'ilz auront à besoigner touchant le fait de mererie et capetanerie avecques ledit Courrant". Après quoi, celui-ci a prêté serment et a promis "audit mere et cappitaine de garder ses drois, et aux consulz, de garder et entretenir les franchises et libertés d'icelle" (30 septembre). Prestation de serment, en présence de Jean Aymery, Jean Conhte et Pierre Clérici, par Raymond du Ferradour, marchand, comme lieutenant de " mère " et capitaine, nedant l'absence de Jacques Courrant (2 octobre). - Conseil ordinaire. Remise entre les mains des consuls, par Jean Dubutin, du Livre de la Paix, des livres des délibérations et de douze commissions pour la levée des tailles pour le roi et les francs-archers (3 octobre1480). - Assemblée générale. Sur la demande de Jean Condamine et d'Astorg Ponhet, consuls portant, prisonniers au château St-Etienne par ordre de Jean Thioust, receveur, le Conseil décide de sommer François Cassanh et ses pleiges de payer audit receveur ce qu'il lui doit. La taille de 34 livres 16 sols demandée pour l'artillerie sera levée, ainsi que l'échéance de 300 livres de la dette de la ville. Jean Brunicard et Géraud Boissadel qui sont allés à Cusset chercher les lettres du gouverneur "de eslire six consuls comme par avant", seront remboursés de leurs frais montant à 2 écus d'or et 13 gros blancs (5 octobre). - Assemblée générale. Les comptes des anciens consuls Jean Condamine et Astorg Ponhet qui ont été déjà vus une fois, seront vérifiés de nouveau (9 octobre). - Assemblée générale. On enverra deux personnes "d'entendement" au roi pour avoir soulagement des charges de la ville, avec charge de lui apporter les enquêtes faites par les lieutenants des élus, et comme ceux-ci refusaient de les lui livrer, il est décidé qu'on demandera au gouverneur provision pour ce faire (17 octobre). - Assemblée générale. François Cassanh sera sommé d'acquitter ce qu'il doit au receveur. Sur le fait de la députation au roi, comme le gouverneur d'Auvergne est parti, que le Bas Pays a déjà envoyé au roi, et que le vicomte de Carlat a fait défense de rien faire avant qu'il ait parlé aux consuls, il est décidé que l'on enverra deux hommes vers ledit vicomte pour l'informer de ce qui a été besogné, et que, dès qu'on aura sa réponse, on enverra quelqu'un à Saint-Flour (18 octobre). - Assemblée générale. Nouvelle décision d'envoyer quelqu'un près du vicomte de Carlat, au Mur-de-Barrès, pour lui offrir "les biens de la ville, en commung et en particulier, en luy suppliant qu'il ait ladite ville pour recommandée" (31 octobre). Assemblée générale. Les consuls, avec la livrée de la ville, iront au devant du vicomte de Carlat, et lui remontreront les grandes charges que supporte la ville (7 novembre). - Assemblée générale. Les comptes de l'année présente seront vérifiés. Approbation de dépenses diverses (15 novembre). - Assemblée générale. Défense est faite de sonner dorénavant la grande cloche à cause de l'état de ruine du clocher. La levée de 71 livres, 4 sols, prescrite par le roi pour le paiement de son artillerie et de ses gens de guerre est ordonnée suivant la teneur des commissions dont le texte suit (22novembre). - Assemblée générale. Le surplus du produit de la taille de 4 sols par livre levée sur les habitants pour le paiement de la somme demandée par le roi servira à payer les frais de la réception du vicomte de Carlat (24 novembre). - Assemblée générale. Le nommé Veyre, receveur général, sera contraint de rendre compte d'une somme de 700 livres qu'il a reçue l'année précédente. On enverra de l'argent à Me Jean Garrigue, notaire, consul, qui se trouve auprès du roi pour obtenir la diminution des impositions de la ville. Le syndic de la ville assignera en justice le nommé Pierre Montagne en paiement de 6 livres, auxquelles il a été taxé pour la taille (30 novembre). Assemblée générale. Examen des comptes du receveur général Veyre, qui se trouve devoir 71 livres, 10 sols à la ville. Il est décidé que l'on contraindra ledit Veyre à les payer, quitte à lui rembourser ensuite ce qu'il a dépensé pour les affaires de la ville (8 décembre). 1481. - Assemblée générale. Rapport de Jean Garrigue sur sa mission auprès du roi. Il a obtenu des lettres des généraux des finances aux élus du diocèse de Saint-Flour, leur mandant de réviser, dans une juste mesure, les impositions de la ville d'Aurillac. La somme de 300 livres due à Jean Tampeau sera levée (17 janvier). - Assemblée générale. On enverra auprès des élus, pour mettre à exécution les lettres obtenues par Jean Garrigue (24 janvier). Conseil ordinaire. L'examen des comptes des mois d'octobre, novembre, décembre, est ordonné. On lèvera, pour faire face aux affaires publiques, une " petite " taille de 2 sols pour livre (5 février). - Assemblée générale. Il est décidé qu'on enverra à Saint-Flour deux ou trois personnes pour conférer avec les élus au sujet de la taille de 13.000 livres tournois que le roi veut être levée sur le Haut-Pays. Il sera de nouveau envoyé vers le roi, et, à cet effet, il sera levé une taille de deux sols, six deniers pour livre (7 février). - Suit la teneur de la requête adressée aux généraux sur le fait des finances pour obtenir diminution des impôts, qui sont tels que les habitants de la ville supportent non-seulement leurs propres tailles, mais encore celles des morts et des absents. Ces impôts montent par an à la somme de 5235 livres, plus 300 écus d'or qu'ils ont payés cette année. Lettres de Louis XI mandant aux élus sur le fait des aides d'agir avec modération envers la ville d'Aurillac (18 décembre 1480). Ordonnance des Elus. "La ville d'Orilhac sera moudérée et rebatue d'ores en avant aux assiettes et impoustz qui se mettront sus audit Haut-Pais, au feur de trois quartz de feu et jusques à ce que ladite ville sera méliorée et augmentée" (3 mars 1481). "Délibérations du Consulat". - Election des consuls : Antoine Veyre et Jean Casses pour le pont et quartier d'Aurenque, Antoine Monteil et Géraud de Sept arbres, fils de Huc, pour le pont et quartier de l'Olmet, Jean Hot et François Comart pour le pont et quartier "soverain" en remplacement d'Antoine Sabatier, Nicolas Cambefort, Jacques Malras, Jean Condamine et Guillaume Duteilh. Les nouveaux consuls se rendent à l'abbaye pour être présentés à "Jehan d'Armagnac, évêque de Castres et abbé d'Aurillac, en la personne de vénérable et religieuse personne frère Antoine Margaing, prieur claustral dudit monastère, son vicaire en ladite abbaye" (30 août 1493). Assemblée générale. Certains assistants requièrent la radiation de Pierre Cambefort, Jean Jobe, Guillaume Laguinie, Pierre Bru et Géraud Cantournet des rôles "où estoient registrés aucuns des habitans de ladite ville plus aparans pour estre conseilliers d'icelle ledit an, pour ce qu'ilz n'avoient randuz leurs comptes de la charge et administration qu'ilz avoient eue par cy devant dudit consulat et de la chose publique d'icelluy". Après délibération, il est décidé que veu "certain article de la police escripte au grant tablier dudit consulat, disant que les consulz de ladite ville six moys après leur administration finie, sont tenuz de rendre compte à ladite ville de leur dite charge,... Les susdits ne seront poinct enrollez ne dorénavant esleuz pour consulz ne conseillers". Nomination des conseillers : pour le pont et quartier d'Aurenque, Nicolas Cambefort, François Dulaurens, Guillaume Despinatz, Jean Labrosse, Jean Done, Antoine Dugono, Huc del Serieys et Jean Forestier ; pour le pont et quartier de l'Olmet, Antoine Sabatier, Jacques Malras, Antoine de Cros, Huc Roque, Rigaud Camérebière, Jean de Palhiers le jeune, Jean Moles et Géraud de Cinq Arbres ; pour les Deux Ponts, Jean Condamine, Guillaume Duteilh, Géraud de Cruéghe, Jacques Delzoms, Pierre Royre, Guillaume Lafon, Jean Falguières et Géraud Cantournet (6 septembre). - Conseil ordinaire. Les consuls, vu "les grans affaires et indigences du pays, mesmement les grans pertes qui avoient esté à cause de la galée, tempeste et fredures qui tumbèrent au moys de may derrenier passé, aussi les grans sécherés qui ont esté en temps d'esté ès montaignes et aillieurs, par quoy le bestail, lait et fromaiges et autres esmolumens d'icelle montaigne et la plupart du bestail est perdu", demandent au conseil d'examiner s'il ne serait pas expédient d'envoyer vers le roi "pour avoir rebat et solaigement des tailhes". Le conseil décide que les consuls assembleront "les clercs et aultres saiges et expers pour avoir leur oppinion sur ce, et que facent tenir ung conseilh général pour y délibérer plus amplement" (9 septembre). - Assemblée générale des consuls, conseillers, "capmestiers" et autres. Il est décidé que les consuls enverront vers le roi pour lui remontrer "les indigances, nécessités et grans affaires de ce hault pays d'Auvergne" un homme de bien, sage, loyal et expert, et qu'ils avanceront l'argent nécessaire pour ce voyage. Pour remédier à ce que certains consuls et conseillers arrivaient en retard aux séances, le conseil décide que "la chandelle se mettra à chascun conseil après le son de la cloche, et que chascun consul défailhant et qui ne viendra à l'eure deue payera dix deniers t. et chascun conseillier cinq, le tout par la moytié à appliquer à la réparation du clochié et, pour l'autre moytié, à celluy qui fera l'opération sur lesdits défailhans" (10 septembre). - Assemblée générale. Les consuls mettront une taille sur les habitants qui possèdent maisons non sujettes à la taille royale, afin de pourvoir à la réparation des murailles. Ils feront diligence pour percevoir les 1600 livres dont la levée a été autorisée par le roi pour les procès soutenus par les gens du haut pays contre ceux du bas pays au sujet de la répartition des tailles. Sur ce que certains marchands se servent de faux poids et de fausses mesures, on décide que les consuls se rendront chez l'abbé et ses officiers, et, à leur défaut, chez les gens du roi pour faire les remontrances nécessaires (24 septembre). Conseil ordinaire. Vu la négligence de Me André de Saint-Martin, maître de l'œuvre et édifice du clocher de l'église paroissiale d'Aurillac, les consuls occuperont "tant à traire les pierres que à les faire picquer et ouvrer, tel nombre de maçons et manœuvres qu'ilz verront au cas appartenir". Sur ce que "aucuns de ce pays, soubz umbre de leurs offices se parforcent de prohiber et deffendre aux habitans de ladite ville et autres d'alentour, la chasse des perdriz et autres volatures", les consulz feront les remonstrances nécessaires là où il appartiendra. Pour ceux qui, les jours de foire et de marché, vont, hors de la ville, acheter œufs, fromages, poissons, perdrix et autres denrées et viandes de bouche pour les revendre ensuite dans ladite ville, les consuls feront faire les proclamations, inhibitions et défenses accoutumées (8 octobre). Conseil ordinaire. Les consuls lèveront "certains deniers pour les lances", et, par suite de la mort de Jean d'Armagnac, abbé d'Aurillac, feront garder les portes de la ville afin qu'il n'y entre aucun inconnu, et que la ville reste en l'obéissance du roi (11 novembre 1493). - Suit la teneur de la commission envoyée par les Elus du Haut-Pays, enjoignant aux consuls d'avoir à imposer sur la ville, faubourgs et paroisse d'Aurillac et sur Saint-Etienne et Saint-Jean du Buis, la somme de 1640 livres, 9 sols, 5 deniers, et d'apporter cette somme à A. de La Maladière, receveur ordinaire, le premier tiers au 15 novembre, et les deux autres tiers en trois termes égaux 15 février, mai et août (4 novembre). Conseil ordinaire. Les consuls feront la levée susdite "en leurs périls et fortunes, aux gaiges, prouffit et émoluments accoustumés" à savoir 2 sous 6 deniers par livre et 40 livres pour l'intérêt et perte des monnaies. Au sujet du procès pendant devant les Elus au siège d'Aurillac entre le syndic de la ville et la dame Cortoise, au sujet d'une taille qu'elle disait avoir injustement payée, ils examineront les moyens d'étouffer l'affaire sans causer de préjudice à personne. Après lecture par le greffier des mises et frais faits durant les trois derniers mois par les consuls, notamment pour l'entretien du clocher, et qui sont portés sur un cahier de papier communément appelé "les messenhatz", sont commis à l'examen de ces comptes Jacques Delzoms, Jacques Malras, Rigaud Camérebière, et Antoine Dugono, conseillers. Sur la plainte de Jacques Dancos, contrôleur de l'entrée du vin, trouvant son traitement trop faible, les consuls diminuent les gages du portier des Cordeliers pour augmenter d'autant ceux du susdit receveur sans qu'il en résulte aucune augmentation de taille pour la ville (6 décembre). - Conseil ordinaire. Les consuls répartiront le plus exactement et lèveront le plus tôt possible la somme de 1640 livres demandée par les élus, somme qui n'a pas encore été perçue. Sur le vu de lettres d'Etienne de Baye, procureur de la ville par devant le Parlement dans le procès contre le duc de Bourbon, les consuls convoqueront une assemblée générale afin d'assurer la conservation des droits du roi et des privilèges de la ville. Lorsque les conseillers, chargés de faire leur rapport sur les comptes des consuls de la présente année, l'auront terminé, ils s'occuperont de la réclamation de 80 sols faite par Jean Cuelhe à Pierre Cambefort, Jean Jolia, Guillaume Laguinie, P. Bru et G. Cantournet, anciens consuls, somme que ceux-ci disaient leur être due par la ville (10 décembre). - Assemblée générale. Les lettres et arrêts contenant les privilèges de la ville devront être envoyés à Paris pour être vidimés afin de servir dans le procès contre le duc de Bourbon, et la dépense laite à ce sujet par les consuls leur sera tenue en compte. Ils devront pourvoir à la fondation des quatre prêtres, pour laquelle défunte Jeanne Lapeyre a légué à la maison d'Espinatz la somme de 1600 écus. Sur ce qu'un "nommé Richard de Launay, homme roteux et mal renommé, avait impétré quelques lettres de l'office de roy des merciers, soubs ombre duquel office il commençoit de faire plusieurs exactions et pilleries", le conseil est d'avis que le procureur du bailliage s'oppose à l'entérinement desdites lettres et expulse ledit de Launay. La radiation du rôle des tailles demandée par Pierre de Braz, Jean Baldel et de Brosse est accordée. Le conseil ordonne d'ouvrir une enquête sur le fait de Jean Lacas, portier des Frères, qui, sous prétexte d'avoir perdu une de ses clefs, laissait les portes ouvertes. Il approuve, sur le rapport des quatre conseillers désignés, les comptes des trois mois précédents qui montent à 358 livres, 18 sols, 11 deniers, y compris "cinq sols qui ont été despendus en visitant lesdits comptes" (14 décembre). 1494. - Assemblée générale. Les consuls feront venir un précheur de Saint-Flour que l'on dit homme de bien et fameux, si faire se peut, pour endoctriner le peuple, ou sinon, un frère du couvent d'Aurillac, Branson ou Saulat. Ils feront vider l'eau des fossés, à cause des dégâts qu'elle cause aux murs, et des dangers qu'elle offre pour les enfants, sauf celle du fossé d'Aurenque, qui est nécessaire en cas d'incendie et pour nettoyer les rues, et celle du fossé Saint-Bernard, qui sert à plusieurs gens "de métier et mécaniques" de la ville. En ce qui concerne les violences commises par des Carmes et Cordeliers d'Aurillac, qui avaient frappé Jacques Labeau à coups d'épée sur la tête les consuls sont chargés de porter plainte aux officiers de l'abbaye et du roi (7 février). - Assemblée générale. Est approuvée la vente faite à Martin d'Estame, avocat en Parlement, par les héritiers de Jeanne Lapeyre, de la place de Grépiac, moyennant le prix de 2.000 livres, pour l'employer à acheter cens et rentes pour la fondation de quatre prêtres dont il est fait mention au testament de la défunte (17 février 1494). Assemblée générale à laquelle assissent, entre autres, Guillaume de La Salle, lieutenant-général du bailli des, Montagnes d'Auvergne, Guillaume Fromental, juge des sceaux, François Chaumeil, juge de Carladez, Géraud Gard, juge ordinaire d'Aurillac. Les consuls prêteront serment au vicaire envoyé par le cardinal de Valence, abbé commendataire d'Aurillac (S.D.) Conseil ordinaire. Présentation des "messenhatz" ; sont commis à les examiner Guillaume Despinats, Antoine de Cros, Jean Delzoms et Jean Labrosse, conseillers. Injonction est faite à Me Antoine Sabatier et aux cinq autres consuls de l'année précédente de s'apprêter à rendre leurs comptes au prochain conseil. On nomme, pour examiner les comptes de Guillaume Laguinie, Pierre Cambefort et consorts, outre ceux qui avaient été désignés autrefois, Antoine Dugono et Hugues del Serieys, conseillers. Il est répondu à Pierre Cambo qui demandait la charge de portier de la porte des Frères, que l'on ne peut destituer le titulaire (7 mars). - Assemblée générale. Requête de Me Martin d'Estame demandant l'entérinement d'une ancienne supplique sur l'acquisition par lui faite de la place, cens et rentes de Grépiac, moyennant 2.000 livres, et donnant procuration à ses deux frères de consentir hypothèque sur ses biens pour les 1200 livres restant à payer. Procuration et achat sont trouvés bons (13 mars). - Conseil général. Approbation des "messenhatz" des trois derniers mois sur le rapport lu par Guillaume Despinatz. Ils montent à 72 livres, 7 sols, 11 deniers. Approbation des mises des consuls de l'année précédente qui ne se trouvaient pas portées sur les "messenhatz". La somme se monte à 39 livres, 5 sols, 2 deniers tournois. Vu la mortalité existant à Montpellier et autres villes de Languedoc, les consuls sont chargés de veiller à ce qu'il n'entre personne à Aurillac venant de ce pays (21 mars). - Conseil ordinaire. Les consuls donneront comme à l'ordinaire "le vin de la communion le jour de Pasques" aux habitants. A une requête de Jean de Servières réclamant une "vieille debte" et menaçant d'en faire "exécution sur l'émolument de l'entrée du vin", il est répondu qu'il y a prescription. Réclamation d'Etienne Despratz réclamant une grande somme pour des voyages faits l'année dernière pour la ville, quoiqu'on eût fait marché avec lui pour dix livres qui lui ont été payées. Le syndic de la ville est chargé de soutenir l'affaire en justice. Sont commis à l'examen des comptes des consuls de l'année précédente, Guillaume Despinatz, Jean Labrosse, Jacques Delsoms et Hugues del Serieys (26 mars). Conseil général. Les consuls sont chargés de mettre des gardes aux portes de la ville, pour empêcher l'entrée des gens venant de Languedoc et de l'Albigeois où règne "grande pestilence". On donnera 12 livres au révérend Saulat, docteur en théologie, qui a prêché le carême, "oultre ce qui luy a esté amassé par la ville". Le produit de l'entrée du vin sera appliqué à la réparation des murailles, sans qu'on cesse pour cela la construction du clocher. Sur la plainte des consuls au sujet de "la grant négligence ou insouffisance de ceulx qui ont régi" les écoles, on en confiera la direction à Me Dumas, dit Urlande, "homme de bien, souffisant et ydoine et qui a l'art et science de bien enseigner". Approbation des comptes de Raimond Cabrol, Jacques de Salvages, Guillaume Malras, Rigal de Cinqarbres, et Pierre Cambefort, consuls de l'année 1484-85, à condition qu'ils paient aux consuls de la présente année la somme de 15 livres, 4 sols, 8 deniers restant à payer (26 avril). Conseil ordinaire. Réclamation de frère Antoine Margany, prieur du mai monastère de Saint-Géraud, au sujet des dépenses faites par lui dans un voyage à Tours "pour la descharge des offices de capitaine de ladite ville, dont n'avoit eu aucune satisfaction". Le conseil autorise les consuls à vérifier ses comptes et à lui assigner une certaine somme sur les taverniers. La commission, chargée d'examiner les comptes des consuls de l'année précédente, demande que le conseil se réunisse le lendemain pour ouïr son rapport. Les consuls sont autorisés à faire "quelque plaisir et don gracieux" au vicaire du cardinal de Valence, abbé commendataire d'Aurillac, "soy offrant d'avoir lettres apostoliques de pardons et aultres choses bien nécessaires à ladite ville" (13 mai). - Conseil ordinaire. Rapport sur les comptes des consuls de l'année précédente duquel il appert que lesdits consuls restent débiteurs à la ville de 126 livres, 6 sols, 6 deniers tournois d'excédent des recettes sur les dépenses. Les consuls demandent un sursis afin de revoir leurs comptes et déclarent n'avoir pas à justifier d'une certaine somme imposée à la ville afin de poursuivre le procès pendant en Parlement entre aucuns du haut pays et le duc de Bourbon et d'Auvergne (14 mai). - Conseil ordinaire. Les consuls doivent veiller à la garde des portes pour empêcher qu'il n'advienne aucun inconvénient de la "pestilence" existant en Languedoc et en Albigeois. Ils doivent imposer sur les maisons non sujettes à la taille royale les sommes nécessaires à la réparation des murailles. Les écoles de la "grammaire d'Aurillac" seront confiées, à la Saint-Jean prochaine, à Me Dumas, dit Urlande (15 mai). - Assemblée générale. Vu les lettres de commission envoyées par les élus de Saint-Flour, annonçant que la ville d'Aurillac doit contribuer pour 325 livres 7 sols tournois dans la "creue de taille" demandée au haut pays par le roi, somme qui devra être payée moitié au 15 juin, moitié au 15 septembre, le conseil décide que ladite taille sera également répartie et levée. Rejet de la requête de Me Pierre Gerne, ancien curé de l'église Notre-Dame d'Aurillac, tendant à être exempt de l'impôt sur l'entrée du vin, quoiqu'ayant renoncé à sa requête. Il est prescrit aux consuls d'abandonner tous autres travaux pour employer tout l'argent disponible à la réparation des murailles. Suit la teneur des lettres de commission des élus de Saint-Flour (20 mai). - Assemblée générale. Vu la "grant pauvreté du peuple et le mal temps qui a couru ceste présente année", les consuls imposeront seulement chaque habitant de 2 sols pour livre, pour payer au 15 juin la moitié de la "creue de la taille" demandée parle roi. Malgré la grande "pestilence" qui sévit en Languedoc, le Conseil n'est.pas d'avis d'empêcher les marchands forains et autres de venir à la foire de la Saint-Urbain. Vu le refus des prêtres de Notre-Dame de contribuer à la réparation du clocher, quoiqu'ils y soient tenus jusqu'à concurrence du tiers de leur bénéfice, les consuls emploieront à la réparation des murailles les ouvriers qui travaillaient au clocher. Rapport de Jean Delzoms sur les comptes des consuls de l'an 1488-89 d'où il résulte que la ville doit aux dits consuls 80 livres ou environ (23 mai). Assemblée générale. Touchant les francs archers demandés au nom du roi par Antoine bastard de Brezons, capitaine et commissaire à ce ordonné, les consuls sont chargés de les mener à Saint-Flour et la dépense leur sera allouée en leurs comptes (4 juin). - Conseil ordinaire. Les consuls sont de nouveau chargés d'envoyer à la montre de Saint-Flour les francs-archers demandés et de représenter au capitaine les grandes charges afin qu'il lui plaise les soulager, "au moins que ne soit point follée ne surchargée autrement qu'à raison" (7 juin). - Assemblée générale. Sont chargés d'examiner les comptes présentés par les consuls pour les trois derniers mois, mars, avril et mai, Jacques Delzoms, Jean Labrosse, Antoine de Cros et Jean de Palhers, conseillers. Nouveau rapport sur les comptes des consuls de l'année précédente. Tout vérifié, les consuls ne restent redevables, au lieu de 126 livres, 6 sols, 6 deniers, que de 43 livres, 2 sols, 7 deniers. (19 juin). - Assemblée générale. Il sera fait des remontrances au capitaine de Brezons sur ce que le nombre des francs archers à fournir par Aurillac était augmenté de un pour l'année suivante. Abolition des cinq livres de pension annuelle payées par la ville à Jean de Falitous. Rapport de Jacques Delzoms sur les "messenhatz" qui montent à 304 livres, 12 sols, 6 deniers (20 juin). - Conseil ordinaire. Rapport sur les remontrances faites au bâtard de Brezons par Antoine Montelh, consul, et François Chaumeil, juge d'appeaux. Les dépenses par eux faites leur seront tenues en compte, et la ville prendra à sa charge certains habillements donnés à Me Pierre Vigier, clerc dudit capitaine. Rejet de la plainte faite par Bertrand Bodet contre Antoine Monteil qui gardait une porte et qui l'avait frappé. L'accusé est cependant tenu de bailler "pleges et cautions". Vu les maladies contagieuses qui sont en Languedoc, il est décidé que deux des portes de la ville seulement resteront ouvertes et que les consuls y veilleront, deux par semaine, et pourront convoquer à la garde desdites portes tel nombre de gens qu'ils jugeront nécessaire (28 juin). Assemblée générale. Vu la difficulté que les consuls éprouvent à garder les portes, celles-ci resteront fermées nuit et jour, sauf la porte des Fargues qui sera ouverte le jour ; les consuls pourront convoquer, pour la garder, tous les habitants, les uns après les autres, à quelque condition qu'ils appartiennent ; ils pourront lever six hommes armés, aux dépens de la ville, pour prêter main forte aux portiers. Ils se transporteront au couvent des Carmes et des Cordeliers pour leur défendre de recevoir des personnes venant des pays contaminés. La maison du nommé Bertrand, de Limoges, sise hors de la ville, où se réunissent toutes sortes de gens, sera fermée. Défense est faite aux marchands pelletiers d'introduire dans la ville des peaux d'animaux venant des lieux suspects. Pleins pouvoirs- sont donnés aux consuls par le lieutenant-général et les juges ordinaires de la ville, pour se faire obéir de tous (3 juillet). - Assemblée générale. Il est répondu aux pelletiers qu'on ne pourra les autoriser à introduire des peaux dans la ville avant un mois ou six semaines (23 juillet). Assemblée générale. Vu la négligence de Me André, maître de l'œuvre du clocher et de l'église, qui est resté absent quatre semaines, au grand détriment des travaux, le conseil décide de les faire continuer par d'autres, et de "l'en débouter du tout". La requête des marchands pelletiers remise en délibération reste sans réponse, vu la diversité des opinions. Les frais faits par le prieur de Saint-Géraud à l'occasion de son voyage vers le roi "pour avoir la descharge des offices de maire et capitaine qui lors estoient en ladite ville" lui seront remboursés sur l'entrée du vin (8 août). - Assemblée générale. Les consuls annoncent que le prieur demande 80 sols tournois. Le conseil les accorde, payables en quatre termes (23 août). Conseil ordinaire. Sont désignés pour examiner les comptes des consuls durant les trois derniers mois, Jean Labrosse, Jacques Delzoms, Antoine Dugono, Jean de Palhiers le jeune. La requête de Jacques Conhte demandant "certaine pension" comme procureur des Etats du pays est rejetée, son office ayant trait aux affaires générales de la ville. Une gratification de 30 sols est accordée, outre sa pension ordinaire, à Marguerite de Lissac, sage-femme, vu "la grant peine qu'elle prend tous les jours tant pour le povre que le riche, et les aventures qu'elle pert pour servir la ville" (2 septembre). - Assemblée générale. Approbation des "messenhatz" montant à 267 livres, 17 sols, 11 deniers. Requête de Jean Talon "beyle" de la ville, demandant en cette qualité à être exempté de la taille. Le conseil répond que "veu l'article de la paix" il ne le sera pas, mais que, vu qu'il "entretient bien la justice", les consuls sont autorisés à lui donner quelque gratification. Il est octroyé 30 sols à Antoine Courlet, "maître varlet" des maçons de l'œuvre du clocher, à cause de la diligence qu'il a témoignée. Quant au maître de l'œuvre, André de Saint-Germain, "veu sa grande négligence", il se contentera de ses gages accoutumés (3 septembre). Fragment de délibération. Les consuls s'entendront avec le receveur au sujet de la taille. Ils feront réparer "la vitz" de l'église Notre-Dame qui menace ruine, sans pour cela interrompre les travaux du clocher. Au sujet de l'ordre qui se doit tenir à la procession, il est décidé que les Carmes marcheront en tête, puis les Cordeliers, les prêtres de l'église Notre-Dame, les religieuses et nonains du Buis, et les religieux de Saint-Géraud. Les Cordeliers, qui sont "médiens", ne doivent pas précéder en honneur "lesdits prebstres de Notre-Dame, fils de la ville". La pension du nommé Saletz sera payée entièrement (septembre 1494). - Conseil ordinaire. Sur la question de savoir si l'on doit aller à la quarantaine de "Mademoiselle la Seneschalle d'Agenez, porter le drap d'or, torches, etc.", les consuls décident d'en communiquer avec "clercs, saiges et aultres expers en telz matières". Au sujet de la négligence de certains portiers qui ouvrent les portes nuit et jour, on convoquera une assemblée générale. L'entrée du vin sera publiée et mise en "criées". Les consuls donneront une gratification de cent sols ou au dessous à Me Jean de Villon, contrôleur de la généralité de Languedoc, parce qu'il est homme qui peut "valoir et servir" à la ville, qui "a poursuyvi la descharge de maire et capitaine de ladite ville, envers son maistre Mr de Rollet" (30 septembre). Assemblée générale (incomplète). La foire de Saint-Géraud, vu les grands dangers de mortalité qui sont aux environs, à Polminhac et au village des Huttes, ne se tiendra pas dans Aurillac, ni aux Graviers, mais en la "prada" publique hors de la ville. Les consuls enverront à Saint-Flour, auprès de Me Jean de La Loere, qu doit mettre sus les tailles, afin qu'Aurillac ne soit pas taxé trop fortement. Remontrance des consuls (la fin manque) au sujet d'un nommé Géraud Revel, détenu dans la fosse et prison du château Saint-Etienne, pour avoir "mis la main sur le juge ordinaire de cette ville en exerçant son office" qu'il convenait de mettre en prison moins rigoureuse, "veu mesmement qu'il estoit passionné de la maladie dont estoit en danger de sa personne" (9 octobre). 1495. - Fin d'une assemblée générale. Approbation des comptes des consuls pour les mois de décembre, janvier et février, montant à 277 livres, 2 sols, 9 deniers (s. d.). On remboursera Me Jean Juvenros des frais qu'il a faits à cause des "exécutions et contraintes" contre les prêtres de Notre-Dame, refusant de contribuer à la réparation des murailles. Au sujet du grand excès de dépenses qui se fait tous les ans pour la levée de la taille et pour le dîner des consuls vieux et nouveaux à l'occasion de la création de ceux-ci, il est décidé qu'il ne sera plus dépensé, pour la taille royale, que 5 livres tournois, et pour la taille des gages, 10 sols. Quant au dîner des consuls, il ne pourra être dépensé plus de 7 à 8 livres tournois. La demande du seigneur de Marmiesse de prendre deux ou trois grosses pierres à la "perieyra" de la ville est accordée, à cause de plusieurs "plaisirs" qu'il a faits à la ville, et de son offre de donner des arbres de son bois pour la réparation du clocher, à charge pour ledit seigneur, de faire nettoyer la "perieyra" là où il prendra les pierres. La foire de la Saint-Urbain se tiendra à la "prada" et non sur les Graviers, à cause de la contagion qui est encore du côté de Vic. Approbation des comptes des consuls de l'année précédente, montant à 38 livres, 13 sols, 1 denier (20 mai). - Assemblée générale. Les consuls distribueront le jour de la Pentecôte le pain de la charité du Saint-Esprit, en faisant d'un setier de farine neuf ou dix "tortes". L'approbation des comptes d'Antoine Monteil, Antoine Veyre, Jean Casses et François Comart, consuls l'année précédente, est différé. Les Carmes seront requis de payer le droit d'entrée d'une pipe de vin auquel ils seront tenus (30 mai). "Livre de plusieurs délibérations de la ville d'Aurillac". - Assemblée générale. Consuls : Géraud Rebier, Jean de Cinqarbres, Géraud Delolm, Pierre de Tourdes, marchands, Jacques Castel, notaire royal, et Géraud Dulaurens, licencié en droit. Lieutenant-général : Géraud de Saint-Mamet. Nomination de procureurs (manquent les noms) pour soutenir l'appel interjeté par les consuls devant les Grands Jours de Riom, d'une sentence rendue par le bailliage contre lesdits consuls, au profit de Jean Colinet et de Jean Destaing (17 septembre). - Conseil ordinaire. Résignation par Me Guillaume Monreysse, prêtre, habitant d'Aurillac, de la charge de déserviteur de la chapelle fondée par feu Jean Leblanc, et dotée par le défunt d'une rente annuelle de 5 livres à prendre sur une maison appelée de Vaurs, sise à Aurillac, confrontant d'une part avec la rue qui va de la place publique au monastère Saint-Géraud, et, d'autre part, avec la rue Saint-Etienne qui va dudit monastère "al Pas del Peyro, sive Bando", de laquelle maison sont tenanciers Guillaume Delolm, marchand pelletier, et Me Jacques Thomieu comme déserviteur à la place dudit Monreysse (25 septembre). 1547 - Assemblée générale. Il est exposé que, l'année précédente, "estant consulz lesdits Serieys, Tournemire et autres, sans consentement des habitants de la présente ville et du présent pays, lesdits consuls et aucuns autres tant de Saint-Flour que autres lieux, sans aucune auctorité et sans nécessité, mais pour leur prouffit particulier, auroient impousé ou faict impouser par les esleuz audict pays la somme de cinq cens soixante sept livres ou plus, à la raison de deux deniers pour livre, et s'estoient mys en devoir de les faire lever... Et davantages que en la mesme année lesdits Serieys et Tournemire... Avoient consenti à l'imposition de autre grand somme de deniers sur ledit pays pour les pionnyers et terraillans que, par le Roy, avoit esté nommé fournir. Combien que, pour la conduite d'iceulx, ledit seigneur eust envoié la somme de huict ou neuf cens livres et pour le soulaigement de ses subgectz eust voullu et déclairé n'estre impousé ne fraié par ledict pays plus haut de quatre ou cinq livres pour chascun pionnyer, ce nonobstant auroit esté impousé de quinze à vingt livres ou plus pour chascun pionnyer, qu'est à la grand charge et dommaige des habitans de la ville..." L'assemblée, après avoir fait sortir lesdits Serieys et Tournemire, décide qu'il sera fait appel des impositions susdites et nomme son procureur Me Michel Gasars, syndic de la ville d'Aurillac, "pour spéciallement et par exprès, au nom de ladite ville, manans et habitans d'icelle, faire les procédures nécessaires à tout ce dessus" (11 février). Assemblée générale. Affaire des prêtres de l'Église paroissiale Notre-Dame d'Aurillac. "Combien que tous les prestres... Doivent estre participans des biens que sont donnés et conférés en l'église parrochielle Nostre-Dame de ladite ville et au revenu d'icelle, en faisant le service divin en ladite esglize, et que ne doibvent estre empeschés de recevoir le revenu, prouffit et esmolument d'icelle, attendu que lesdits biens sont donnés à tous et en faveur de tous communément, que, ce nonobstant, plusieurs desdits prestres de ladite esglize ont faicte conjuration de se réduire en certain nombre et empêchent à plusieurs autres prestres la joissance desdits biens et revenuz.... Et davantaiges que, aux sépultures et obsèques des trespassés, lesditz prebstres ou la plupart d'iceulx ne y veullent assister avec les chappes et la croix d'argent pour le décorement du service divin, si n'est que leur soyt donné grand somme d'argent, tellement que si le trespassé est pauvre, il ne y se trouvent que dix ou douze sans aucunes chapes ne ornamens funèbres, et que plusieurs tenoient publicquement concubinaige à pot et feu, et mesmes ès collièges et maisons fondées comme la maison d'Avetz et autres, qui est à grand scandalle à tous les habitans". L'assemblée décide que les consuls "remonstreront ce dessus aux prestres de ladite esglize qui empêchent les autres, et que poursuivront par voye de justice et en toutes courtz ou besoing sera, que tous les prebstres de ladicte ville seroient à leur estat de prestrise en ladite esglize parrochielle.... Et que y assisteront à tous les offices... Et que soubstiendront les prebstres que sont troublés en la possession et joissance de ce dessus... Et davantaiges, que lesdits consuls déclaireront et dénonciaront au seigneur abbé d'Aurillac et à ses officiers, les concubinaiges, adultères et autres excès et malversations desdits prestres, et les faront tous refformer par auctorité de justice" (28 juin). Assemblée générale. Consuls : Géraud Veyre, Géraud Gard, Guillaume Cuelhe, Guillaume Delolm, Guillaume de Cros et Géraud Vigier. "A esté propousé par l'organe dudit Veyre, premier consul, qu'il estoit nécessaire envoyer à la court parsonnaiges capables pour pourter des tiltres et privilèges de la ville et en avoir la confirmation du Roy nostre Sire, et que, au grand conselh est proucès pendent entre la présente ville et autres villes clozes du présent pays appellans du séneschal d'Auvergne des procédures et quotisation de la solde des gens de pied en plusieurs appellations... Et, pour l'instruction dudit procès y a assignation à la chambre des comptes pour faire extraitz des souldes et deppartemens des talhes... Et semblablement, y a autre assignation et procès pendant en la court des généraux à Paris entre les consuls et habitans de la présente ville d'une part, et les Eleuz du Haut Pays, Jean Cotel, receveur de l'équivaillant, et autres officiers desditz Esleuz d'autre part, pour raison des impositions et exactions faictes sur ladite ville pour aucungs fraiz préthenduz des garnisons et de certains pionniers et terralhons indeuement... Et aussi ont lesditz consulz et habitantz autre assignation et procès pendant à la court de Parlement à Paris contre les curé et prestres de la présente ville". L'assemblée décide que tous ces procès seront "poursuyviz à deligence", et, qu'à cette fin, les consuls enverront deux personnages, dont Me Géraud Gard. Quant à l'autre, sa nomination est différée jusqu'à la venue du Sr de Saint-Nectaire, bailli des Montagnes (9 décembre). 1548. - Conseil ordinaire. Me Michel Gasars, scindic, est élu procureur avec Géraud Gard. Celui-ci "aura la principale charge expresse du procez des villes clozes, estant audit grand conseil... Ils prandront ou lesdits consulz leur bailleront ung homme à cheval pour aler avec eulx pourter lesdits privilleges, tiltres, papiers, mémoires et instructions aux despens de ladite ville" (3 janvier). Conseil ordinaire. Les consuls ont reçu commission du roi de se trouver à Riom, le 26 mars, auprès du sénéchal d'Auvergne, pour imposer et répartir sur les villes closes et faubourgs du Haut et Bas Pays la somme de 25.440 livres pour la solde de 1.060 hommes de pied. Jean Brepmar est désigné pour se rendre à Riom à cette fin (20 mars). - Double de la même délibération. Assemblée générale. Sur l'avis de Mr de Saint-Nectaire, bailli et lieutenant de gouverneur, d'envoyer vers lui "personnaige à ce diligent pour conclure de ce qu'il conviendroit faire pour la suppression des greniers à sel et pour recognoistre la grâce et le bien que a pleu au Roy nous faire quant à ce, et nous trouver à Clarmont le second jour du mois de juing prouchain, ou personnaige pour nous ayant la puyssance de reppondre aux articles qui avoient esté propousés à l'assemblée des Etatz au bas pays d'Auvergne faicte le mardy de la Pantecoste dernier passé, et auxdictes lins ayans mandé et faict assavoir aux consuls de Mauriac, Maurs, Salern, Marcolez, La Roquebrou et autres pour soy trouver le présent jour en ceste ville, ce qu'ilz n'ont faict, forz Jehan Lavernhe, consul de la ville de Salern", l'assemblée décide d'envoyer Me Géraud Dulaurens, licencié ès lois, "qui pour le passé a eu charge pour le présent pays pour ceste affaire", pour requérir copie des articles accordés par le roi pour la commodité du pays. Mr de Saint-Nectaire sera supplié d'assembler les trois Etats du haut pays, qui nommeront un ou plusieurs procureurs pour aller à la cour obtenir la confirmation et continuation des privilèges accordés par les rois de France audit Haut Pays pour le regard des francs-fiefs et nouveaux acquêts. Pour le fait du sel, l'assemblée émet le vœu de demander au roi l'autorisation de prendre à Souillac et Bergerac, sur la Dordogne, la qualité et quantité de sel qu'il plaira au roi pour la quotité du haut pays, n'entendant pas se charger "d'aucune part et quotité de cinq cens muytz de sel que l'on dict avoir esté assemblé à Maringues pour le fournyssement des graniers establyz audit bas pays, dont la charge doit retomber sur ledit bas pays". Suit la procuration desdits Dulaurens et Gasars (30 mai). Assemblée générale, "pour traicter et délibérer des affaires du pays et conséquemment de ladite ville, comme capitalle dudit pays". L'assemblée décide que pour rembourser aux divers "officiers" établis dans le Haut Pays le prix de leurs offices, la ville d'Aurillac sera imposée de 3.000 livres, plus d'une somme qui sera fixée par les Etats dudit pays, pour "la rémunération des fraictz et vaccations de plusieurs personnaiges qui audict affaire ont esté propices en la faveur dudict pays". Me Géraud Gard, l'un des consuls, est député, avec Géraud Dulaurens et Michel Gasars, pour se rendre à Clermont (29 juin). Délibération de l'assemblée du tiers et commun état à Aurillac : Pierre de Clavières, licencié ès droits, conseiller du roi et son garde des sceaux dans le bailliage des Montagnes, les consuls d'Aurillac, Amaury Sarrauste, consul de Laroquebrou, Raymond Fornier, juré de Polminhac, tous de la prévôté d'Aurillac, Jacques Ymbert, consul de la ville de Saint-Flour, autre prévôté dudit pays, "disant et déclairant qu'il n'entend assister aux actes cy amprès déclairés comme consul de ladite ville de Saint-Flour ne autrement", Me Etienne Textoris, syndic de la ville de Mauriac, Me Jean Roux, procureur de ladite ville, Antoine Chalvet, consul de la ville de Salers, Antoine Olivier, de ladite ville, pour la prévôté de Mauriac, Bertrand Lalaubie, consul, et Bertrand Calsac, de la ville de Maurs, Guinot Savre, consul de Calvinet, Jean Lescure, juré de Saint-Saury, Pierre Pompido, de Glénat, Barthélémy de Cuelhe, juré de Siran, Jean du Serieys, juré de Junhac, Jean Murat, juré de Sénezergues, Jean Lacombe, juré de Mont-Murat, Pierre Alueys, juré de Saint-Constans, Pierre Mauran, du Trioulou, Raimond Delolm, de Saint-Santin, Etienne Lantuéjol, juré de Leynhac, de la prévôté de Maurs, convoqués, sur commission du roi, par Messire Nectaire de Saint-Nectaire, chevalier, seigneur dudit lieu, gentilhomme de la chambre du roi, et son bailli au bailliage des Montagnes d'Auvergne, lieutenant général pour ledit seigneur sous la charge du Maréchal de Saint-André, gouverneur dudit pays. Me Michel Gasars, syndic, expose que sur l'ordre du roi d'établir des magasins et greniers à sel, pour "iceluy estre distribué soubz certaine gabelle, pour ce faire, avoient esté ordonnés commissaires qui auroient commencé à procéder à l'establissement desdits maguasins", et que ceux-ci ont été fermés sur les remontrances des trois états dudit pays, sous les réserves et modifications contenues dans un arrêt du Conseil privé daté de Fontainebleau du 26 mars 1548. L'assemblée décide que, pour jouir de l'effet de ladite suppression des greniers à sel, sans être compris "ès bornes et limites préthendues et usaige du sel blanc de Lenguedoc", on suppliera le roi de permettre, vu les grandes incommodités que souffriraient les habitants s'ils en étaient privés, qu'ils prennent chaque année la quantité de 500 muids de sel noir poitevin par la Dordogne, aux lieux de Bergerac et Souillac, car le prendre par l'Allier à Maringues est chose impossible, ledit lieu étant distant des prévôtés du Haut-Pays de plus de trente jours. Quant aux gages et frais des officiers des greniers à sel, les gens du Haut Pays paieront leur part séparément, "sans avoir communication avec ceulx du Bas Pays" (12 juillet). Edit du roi Henri II au sujet des remontrances à lui faites par les gens des trois Etats du Haut et Bas Pays d'Auvergne requérant l'abolition des magasins à sel. "Les limites des pays Livradoys, Lenguedoys, Brivadoys, la ville de Sainct-Flour en prévosté d'icelle, ensemble des rivières de Jordanne, Allaignon et le pays entre icelle et dudit Allaignon tirant vers le pays de Forestz, seront mises limites et bornes, par tel commissaire qu'il plaira au roy ordonner, et ce, en la présence du visiteur des gabelles en Languedoc et des procureurs ès dits pays d'Auvergne, pour... Les manans estans au dedans desdites limites estre tenus doresnavant prendre tout le sel que leur sera besoing es greniers à seel de Peccais, Beaucaire, Nîmes, Viviers, Villeneufve, Narbonne et Pézenas du pays de Lenguedoc et non ailleurs, et en paier esdits guerniers les droictz de gabelles pour ce deuz au Roy... Et en ce faisant nous n'aurons aucungs maguezins à seel esdites limites et bournes, ains leur sera permis après avoir acquité les droictz de gabelles trocquer, eschanger, vendre et débiter ledit seel ainsin acquité par les villes, marchez et tous autres lieux ainsin qu'ilz verront estre à faire le plus commodément pour le prouffit et utilité desdits habitans... Sans en pouvoir vendre ne trocquer hors lesdites limites soubz les poines contenues en noz ordonnances. Et quant aux restes desditz pays d'Auvergne, lesquelz ne seront au dedans lesdites limites de Lenguedoc où sont comprinses les villes de Cusset et de Saint-Pourçain, qui sont les treize bonnes villes dudit pays d'Auvergne, se fourniront douresnavant par les rivières de la Dordogne vers Bergherac, et Allier vers Maringues... Et se obligeront et asseureront le Roy les gens desdits trois estatz d'Auvergne de prendre à la gabelle de Lenguedoc, par an, 500 muys de sel, mesure de Paris esdits lieux de Maringues et de Bergerac, et où il en faudroit pour chascun an davantaiges, porront prandre telle autre quantité de sel que bon leur semblera en paiant ledit droict de gabelle à ladite raison de vingt-quatre livres pour muid... Et pour ce que le Roy a faict mener et conduire la quantité de cinq cens muids de sel, mesure de Paris, audit lieu de Marengues, lesdits gens des troys estatz d'Auvergne non subgects audit, seel de Lenguedoc se obligeront les prandre et en paier tous les fraiz et mises, ensemble ledit droict de gabelle du roy, à raison de vingt-quatre livres pour muid, mesure de Paris... Davantages, bailleront dedans six mois prochains venans la somme de vingt-quatre mil six cens quarante six livres tournois pour le ramboursement desdits offices..." (26 mars 1548). Délibération des délégués des trois prévôtés d'Aurillac, Mauriac et Maurs. Nomination de procureurs (les noms manquent) pour obtenir du roi la permission d'user librement comme auparavant, "du seel noir poitevin qui se conduict par la rivière de Dordogne à Bergerac", et la faveur d'être imposés, distinctement des gens du Bas Pays, au sujet du remboursement des offices touchant aux greniers à sel (12 juillet). Assemblée générale. Consuls : Guillaume Vialar, Pierre Gareighac, Pierre del Devès, Pierre Moles, Géraud Bovési et Etienne de Cros. Le second consul, Guillaume Vialar, est désigné pour aller à Saint-Flour assister à la cotisation de la taille et à l'imposition de 2500 livres tournois mises sur le Haut Pays par ordre du roi (23 octobre). 1549. - Assemblée générale. Sur le rapport d'Etienne de Cros jeune, Guillaume Girou, Raimond de Donne et Géraud de Tourdes, les comptes des consuls pour les mois de septembre 1548 à janvier 1549 sont approuvés. Ils se montent à la somme de 1245 livres, 19 sols (29 mars). Assemblée générale. Le premier consul Etienne de Cros ira à Paris suivre les procès pendant en la cour des généraux des aides entre la ville d'Aurillac et le lieu d'Arpajon contre les sieurs Jean du Serieys et Jacques de Tournemire. Me Hugues Aldebert, avocat, et Jean Chanut, marchand, représenteront la ville devant le Grand Conseil dans le procès des villes closes et greniers à sel (26 avril). Nouveaux consuls : Guillaume Dulaurens, Raimond de Donne, Etienne Maury, Guillaume Girou, Etienne de Cros jeune, et Jean Ponhet. Nomination par devant Jean Vigier, notaire royal, et Pierre de Clavières, garde des sceaux au bailliage des Montagnes d'Auvergne, par Césari Armand et Césari Verdier, consuls de la ville de Maurs, de Guillaume Dulaurens, premier consul, et Michel Gasars, syndic de la ville d'Aurillac comme leurs procureurs auprès des commissaires institués à Clerrmont par le maréchal de Saint-André, gouverneur de la province sur le fait des greniers à sel. Ils remontreront que le Haut Pays a le droit de prendre le sel qui vient par la rivière de Dordogne, et demanderont que ledit Haut Pays puisse payer ses impositions sur le fait du sel, indépendamment du Bas Pays (2 octobre). - Assemblée générale à laquelle assistent, outre les consuls et habitants d'Aurillac, Jean Laborie et Aimeri Isachar, dit Parisot, syndics de Mauriac, Antoine d'Ausole, délégué de ladite ville, Jean Picarougne et Jean Donadieu, consuls de Maurs. Les consuls de Saint-Flour ont mandé "ne voulloir venir en ladite ville, et que, de leur part, ils feront leur devoir". Réception des lettres du roi et de M. de Saint-André, mandant aux habitants des villes et prévôtés du Haut Pays d'envoyer à la cour des procureurs au sujet de l'augmentation des gages "de la gendarmerie des ordonnances au moyen de la descharge des fraictz et fournitures des garnisons que le Roy prétend faire pour le soullaigement de son peuple". Il est décidé qu'on enverra des procureurs à la cour pour s'entendre sur ladite dépense évaluée à 10 livres tournois par mois pour un homme d'armes, et moitié moins pour un archer. Guillaume Dulaurens, Hugues Aldebert et Michel Gasars sont constitués procureurs pour représenter le Haut Pays dans ses divers procès, et spécialement auprès de MM. De Saint-Héran, de Sartan et du Bourg, commissaires établis par le roi à Clermont pour la suppression des greniers à sel (4 octobre). - Confirmation de la nomination de Guillaume Dulaurens et Michel Gasars comme procureurs de la ville d'Aurillac au sujet de la suppression des greniers à sel (30 octobre). Assemblée générale à laquelle assistent Aimeri Isachar, syndic de Mauriac, Césari Armand et Césari Verdier, consuls de Maurs, Allard Faghol, consul de Pleaux, Antoine de Passafon, consul de Laroquebrou et Amaury Sarrauste, bourgeois de ladite ville, Pierre Vernhes, juré de Saint-Simon, Guillaume Navarre, juré de Celles en Jordanne, Antoine Viallar, juré de Giou, Jacques Coffinhal, juré de Raulhac, Jean Griffuelh, juré de Jou-sous-Monjou, Pierre Delhostal, juré de Labrousse, Jean Lacalm, juré de Saint-Mamet, Jean Boissadel, juré de Cayrols, Antoine Bailliaz, juré de Parlan. Le premier consul Dulaurens est chargé d'aller à Clermont, accompagné d'un homme de robe longue, représenter le Haut Pays, à l'assemblée du tiers et commun état convoquée à Clermont par les commissaires du roi, au sujet de la suppression des greniers à sel (19 septembre). Assemblée générale à laquelle assistent : Césari Armand et Gaspard Vernet, consuls de Maurs, Jean Boigues, consul de Montsalvy, Antoine Mainhal, consul de Saint-Constans, Pierre Cassard, consul de Marcolès, Pierre Lantueghol, consul de Leinhac, Antoine de Passafon, consul de Laroquebrou, Pierre Sarret, syndic de Mauriac, Pierre Chalvet, consul de Salers, Antoine Olivier, habitant de ladite ville, Itier Dufayet, consul de Riom-ès-Montagnes, Allart Faghol, consul de Pleaux. Pierre de Combes, receveur des tailles pour le roi dans le Haut Pays, est chargé de lever la somme nécessaire à l'augmentation des gages des gens de guerre, qui ont été fixés par le roi à 400 livres pour chaque homme d'armes, et 200 livres pour chaque archer. Le premier consul Dulaurens se rendra à Saint-Flour pour requérir des élus la ratification de la nomination de Me Pierre de Combes, et les sommer de lever sur ledit pays la somme nécessaire au remboursement des officiers établis près des magasins à sel (21 décembre). Assemblée générale. Géraud Rebier, Jean de Cinqarbres, Georges Ferrier, Jean Brepmar, Gaspard Vernet, Jean Boigues, Jean Laborie, Antoine Olivier et Itier Dufayet, élus par l'assemblée des Etats, sont chargés de vérifier les comptes des officiers des greniers à sel, et d'arrêter la somme qu'il faudra leur rembourser. Pour reconnaître les services de M. de Saint-Nectaire, lieutenant de gouverneur et bailli des Montagnes d'Auvergne, notamment pour avoir obtenu "édict du Roy pour faire les assiettes des talhes en chascune prévosté dudit pays, et qui, pour ce faire, a mandé avoir faicte promesse de cent escuz et d'ung mulet à certain personnaige par le moyen duquel il l'a obtenu, a esté délibéré que les habitans dudit pays satisferont à ladite promesse de cent escuz, et ledit mulet, ou, pour iceluy, cinquante escuz, et en oultre font présent à mondict seigneur le bailly, de cent cinquante escuz". Pour la même raison, on donnera à l'abbé d'Aurillac, un mulet, à M. le général Boyer, deux mulets, à M. de Sartan, un mulet. Toutes les sommes susdites seront levées par Me Pierre de Combes, receveur des -tailles, qui recevra 12 deniers par livre pour ses peines. "Quant à la réception du sel estant à Maringues, ont délibéré, sans préjudice de leur appellation, envoyer audit Maringues deux personnaiges pour recevoir ledit sel en telle moindre quantité qu'ils pourront accorder". Guillaume Dulaurens et Michel Gasars sont chargés de se rendre à la cour demander au roi "qu'il luy plaise déclairer ne avoir comprins par son édict de charger les habitans dudit Hault Pays de la réception dudit sel de Maringues, ou bien qu'il lui plaise de les en exempter comme totalement incommode" (21 décembre). - Assemblée générale. On poursuivra en cour de Parlement le procès intenté par les consuls de l'année 1545-46 à Géraud Brepmar, receveur de la ville ladite année, pour l'obliger à rendre compte de sa gestion. La nomination de Guillaume Dulaurens et Michel Gasars comme procureurs de la ville an sujet des greniers à sel est confirmée, ainsi que celle de Michel de Combes, receveur des tailles, pour la levée de 13.047 livres, 4 deniers, destinée au paiement des gages des hommes d'armés. Les élus de Saint-Flour seront requis d'approuver cette nomination "faite par les habitans de la principale ville de ce Hault Pays d'Auvergne". (24 décembre). 1550. - Assemblée générale. On décide, à la requête de Pierre Passafont, juge d'appeaux présidial ès vicomtés de Carlat et Murat, de s'opposer à la suppression dudit office, décidée par édit du roi, et de demander "que ledict siège soit continué et confirmé en ladite ville, attendu que toujours par cy-devant, a esté tenu et expédié en icelle ville, en laquelle lesdits habitans et les forains sont bien pourveuz de conseil et comodement, et à petits fraitz la justice leur est administrée, ce qu'ils ne pourroient avoir ès lieux campestres hors ladite ville, mesme considéré que la plupart des biens et du comerce et traffique des habitans de ladite ville est dans lesdites viscontés, et que, comme l'on dict anciennement, ladite visconté de Carlat estoit du bailliage et se tient en fief et hommaige du seigneur abbé d'Orilhac, et par aultres raisons que se trouvent péremptoires" (24 janvier). Nouveau consulat. Consuls en fonctions : Géraud Rebier, Bernard Dumas, Jean de Cinqarbres, Guillaume Moles, Jean Destang et Géraud Bovési. Conseillers : Bonnet Comard, Gabriel Sonyer, Etienne Maurie, Guillaume Girou, Barthélemy Margraserra, Nicolas de Talon, Pierre Godal, Jean de Veyre, Jean Colinet, Etienne de Cros, Géraud Gard, Philippe Combes, Géraud de Tourdes, Jean Conthe, Jean Bouchard, Jean Ponhet, Etienne Brolhat, Antoine Delpuech, Pierre de Crueghe et Jean Revel. Bailes des frairies : Géraud Delolm et Guillaume Bonhore jeune, de la frairie monsieur Saint-Jacques, Jean de Cinqarbres, fils de Géraud, et Antoine Leyritz jeune, de la frairie monsieur saint Marcel, Géraud Martres, dit Capelle, de la frairie monsieur Saint Jean, Victor Castel et Pierre Cantuéri, de la frairie monsieur saint Géraud, Géraud Labeau, de la frairie du Corps de Dieu, Jean Condamine, de la frairie monsieur Saint Eloi, Jean Rotgier, de la frairie monsieur Saint Blaise, Pierre Carrier, de la frairie monsieur Saint Martin, et Jacques Rossel, de la frairie Notre-Dame des Neiges. - Approbation des comptes présentés par les consuls sortants pour les trois derniers mois de leur gestion, juin, juillet et août, montant à la somme de 1775 livres, 13 sols. Comptes présentés par les consuls de l'année 1553-54, pour les mois de juin, juillet et août. Ils montent à la somme de 1775 livres, 13 sols, et comprennent, entre autres, une somme de 63 livres, 1 sol, 5 deniers pour la réparation du fossé d'Aurenque, plus 138 livres, 15 sols, 3 deniers pour le dernier quartier de la solde de la gendarmerie, plus 100 livres payées aux maîtres des écoles, plus, pour les gages et robes des consuls, gages d'officiers, portiers et serviteurs de la ville, 775 livres, 13 sols. Le total des comptes desdits consuls pour l'année entière monte à la somme de 5557 livres, 7 sols, 6 deniers, ainsi qu'il appert des signatures écrites aux "messenhatz". Pendant la même année, les rôles des tailles et crues mises sur les habitants de la présente ville montent à 4129 livres, 16 sols, 4 deniers. Le produit de l'entrée du vin s'est élevé à 1607 livres, 15 sols, 10 deniers tournois, pour 1608 muids, 18 setiers. Tous les susdits comptes sont approuvés. Élection des nouveaux consuls : Jean Chanut et Jean Colinet, pour le pont et quartier d'Aurenque, Géraud Gard et Philippe Combes pour le pont et quartier des Frères, Pierre Delolm et Guillaume Bonhore, fils de Bonnet, pour le pont et quartier des Ponts (30 août 1555). Le dimanche suivant, publication des consuls après la messe. Les nouveaux élus prêtent le serment accoutumé entre les mains du lieutenant-général, Géraud de Saint-Mamet, puis entre celles de l'abbé d'Aurillac, représenté par frère Symphorien Chambon, son vicaire (1er septembre). - Les consuls sortant remontrent "que pour plusieurs causes et raisons mouvant le conseil de la ville, et affin que les affaires d'icelle en fussent mieulx régis et gouvernez, avoit esté délibéré en ladite maison en conseil général, que doresenavant l'on feroit ung conseil perpétuel de 12 conseillers que demeureront conseillers leur vie durant et aultres douze qui se feraient annuellement en la manière acoustumée, lesquels conseilliers avec les consuls vieulx et nouveaux ou les deux tiers d'iceulx, pourront délibérer et conclure tout, ainsin qu'estoyt pourté par ladite délibération, et ce, soubz le bon plasir du roy". L'entrée du vin sera réduite à 12 sols, 6 deniers par pièce. On enverra des procureurs auprès du roi pour obtenir la réunion du siège de Saint-Martin-Valmeroux au bailliage. Il est urgent de réparer les ponts et passages du ressort du présidial, selon l'édit du roi. On a appris que l'abbé d'Aurillac avait envoyé certains articles touchant ses différends avec les habitants de la ville. Une lettre de Me Pierre Leygonie procureur de la ville d'Aurillac à Périgueux à l'occasion d'un procès soutenu contre les habitants de Saint-Flour, mande que ceux-ci ont obtenu un arrêt leur donnant gain de cause touchant l'imposition de 1.000 livres. Les parties étaient renvoyées par devant les élus à Saint-Flour. Une délibération antérieure prescrivant que l'on chasserait de la ladrerie de la ville ceux qui y étaient, à cause de leur mauvaise vie, des larcins et des recels qu'ils y faisaient, à raison de ce, on avait obtenu une sentence de bannissement contre un nommé Hector Favars et autres, mais il restait encore les femmes et les enfants. Le pavage des chaussées depuis le village le Prantinhac jusqu'au pré de Bornatel est donné au paveur de Carbonat. Il est nécessaire de veiller à ce que les prêtres des maisons collégiales prennent leurs repas ensemble, et de poursuivre le procès de la ville contre lesdits prêtres. Les consuls ont eu avertissement que le pont du Buis menaçait ruine. Il sera urgent de défendre qu'on jette des immondices près des portes de la ville et des graviers des Fargues et de Saint-Marcel (2 septembre). - Nomination des conseillers. Avant l'élection, protestation du consul Jean Colinet, à qui le premier consul Jean Chanut voulait faire prendre place après Pierre Delolm. Colinet refusant de lui céder sa place, on les fait sortir tous deux pour délibérer sur leur cas. Le consul déclare que Jean Colinet doit prendre place après Pierre Delolm, "et que, si ledit Colinet ne autres consulz ne se voulloient asseoir au rang que leur avoit esté baillé, qu'ilz en seroient poursuyvis suyvant les estatutz de la ville". Refus dudit Colinet d'assister au conseil. - Bonnet Comard, consul sortant, remet aux nouveaux consuls les sceaux et contre-sceaux de la ville. - Remise du bassin du Purgatoire à Philippe de Combes, et du bassin des cinq plaies à Pierre Delolm. Sont élus conseillers : du pont d'Aurenque, Géraud Rebier, Guillaume Moles, Pierre Solier, Jean de Cinqarbres, fils de Géraud, Etienne Caraighac, Pierre Moles, Gabriel de Levers et Géraud Vigier ; pour le pont et quartier des Frères, Jean de Cinqarbres, fils de feu Nicolas, Jean Destang, Etienne de Cros aîné, Guillaume de Cuelhe, Antoine Leyritz aîné, Gabriel Andrieu, Durand Salles et Jacques Vialar ; du pont et quartier des Ponts, Bernard Dumas, Géraud Bovési, Géraud Delolm, Jacques Delolm, Jean Moles, Hugues Pichot, Jean de Levers et Guillaume Ficatel. - Prestation de serment entre les mains du nouveau conseil par Jean Vaurs, portier des Frères, Georges Ventach, portier d'Aurenque, Jean Calhac, portier des Fargues, Guillaume Maisonade, portier de Saint-Etienne, Rigaud Capmas, portier de Saint-Marcel et Bernard Sauvage, portier du Buis (6 septembre). - Prestation de serment des nouveaux conseillers entre les mains de Jean Chanut, premier consul (11 septembre). - Assemblée générale. Il sera payé au lieutenant Passafont les 10 écus dépensés par lui pour obtenir la commission de la levée de 500 livres "frayées par la ville à l'établissement du siège présidial". La délibération de l'ancien consulat tendant à abaisser le tarif de l'entrée du vin à 12 sols, 6 deniers par pièce, voit son exécution remise à l'année prochaine. L'élu Cottel ayant avisé que "l'imposition des talhes se debvoit faire le vingt-cinquiesme de ce moys et leur avoit demandé le nom et surnom des gens d'esglize de ladite ville et paroisse faisant traffique tant en affaires, marchandises que autres chouses", il est décidé que l'on enverra à ce sujet à Saint-Flour, "et que l'on ne bailleroit aulcune déclaration des prestres ausdits élus". Quant au différend avec l'abbé d'Aurillac, on nommera des procureurs pour le traiter à l'amiable (10 septembre). - Prestation de serment entre les mains des consuls par Martin Casses, baile de la temporalité de ladite ville, pour ledit seigneur abbé" (15 septembre). - Conseil ordinaire. Le premier consul Chanut et Me Jean Parizot, licencié, iront à Saint-Flour pour traiter des divers procès entre les habitants d'Aurillac et de Saint-Flour. Les consuls enverront à Paris les informations et procédures relatives aux différends avec l'abbé d'Aurillac. Vu la requête de Jean Longuegutte tendant à obtenir la charge de lever les cens et rentes dus annuellement à la Charité du Saint-Esprit, vacante par le trépas de Pierre Fabre, le conseil décide qu'on lui fera d'abord rendra compte de son administration de ladite charge qu'il avait occupée autrefois. Au sujet de la demande faite par Agnès Lasgoutes, atteinte de lèpre, de demeurer, elle et ses enfants, à la maladrerie de la ville, le conseil, vu la sentence de bannissement prononcée contre les malades logés dans ladite ville, est d'avis qu'il ne soit plus permis, d'y demeurer, et "affin qu'ils n'eussent plus moyen ne occasion de y plus résider, que l'on leur feroit abatre ung bastiment qu'ils avoient eslevé couvert de palhe contre ladite maison". Demande d'augmentation de gages présentée par Hugues Hérault, greffier et secrétaire du consulat, à cause du travail que lui procure l'obligation de tenir dans la maison consulaire un livre contenant toutes les délibérations et autres actes publics, outre son livre ordinaire. Ses gages sont augmentés de 4 livres, ce qui les porte à 12 livres par an (23 septembre). Assemblée générale. Compte rendu par Jean Chanut de sa mission à Saint-Flour, pour apaiser les différends des deux villes et faire imposer la somme de 540 livres tournois pour l'établissement du siège présidial à Aurillac ; il n'a rien pu conclure définitivement. L'assemblée décide d'envoyer à Saint-Flour, dans la même intention, trois hommes de robe longue et trois de robe courte, à savoir, Pierre Passefont, Jean Parizot, François Juéri, Jean Chanut, Géraud Rebier et Jean Vigier, seigneur de Campalin. L'un des susdits ira ensuite de Saint-Flour à Riom interjeter appel de la sentence du sénéchal d'Auvergne "pour le faict des villes clozes". Le premier consul Chanut déclare que les tailles de l'année précédente "ne montent pas plus que la commission de l'année passée sinon des tailles de messieurs l'esleu Cabrol et contrerolleur Vigier que l'on leur avait faict reprendre et a demandé permission de la getter, ce qui lui a esté accordé faite" (7 octobre). - Assemblée générale. On accorde la somme de 6 écus à Pierre Passefont, lieutenant particulier et Jean Parizot, procureur du roi au bailliage des Montagnes d'Auvergne, "pour leurs tournées et travaulx" (28 octobre). Assemblée générale. Nonobstant l'accord fait entre l'abbé et les consuls d'Aurillac, ceux-ci décident "de faire exploiter les reliefz d'appel obtenuz à rencontre dudit abbé, et luy avoit-on faict donner assignation au conseilh privé au premier jour de décembre prochain et semblable assignation falloit donner au commissaire et procureur du roy qui avoient occupé audict faict". A cet effet, on enverra à Toulouse, où ils font résidence le Père Melchior, qui avait promis de venir prêcher l'Avent et le Carême, ayant écrit qu'il ne le pouvait, on donnera de l'argent aux Carmes pour envoyer chercher un autre prédicateur (8 novembre). - Assemblée générale. On enverra à la cour au sujet du procès avec l'abbé d'Aurillac. Le premier consul Chanut et Me François Juéry iront à Saint-Flour "transiger et accorder" tous les différends entre cette ville et les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac (22 novembre). Assemblée générale. Approbation de l'accord conclu à Saint-Flour le 28 novembre, au sujet des procès susdits : La commission de 1.000 livres sera levée, sur laquelle on paiera ce qui est contenu en ses articles, ainsi que les dépenses faites par ceux de Saint-Flour, Aurillac, Maurs et Mauriac pendant ledit procès. Le reste, ainsi que les gages de deux offices de conseillers restés vacants, servira au procès "de la soulde des villes closes" et à établir deux syndics, l'un d'Aurillac et l'autre de Saint-Flour, à Périgueux pour poursuivre les causes d'appel. Me François Reynal et Pierre Chairac iront faire exploiter le relief d'appel ès treize bonnes villes. Pour les deniers destinés à l'établissement des sièges présidiaux, réparation des chemins, les consuls d'Aurillac qui sont commis pour ladite levée, en laisseront à l'avenir le quart aux consuls de Saint-Flour, pour les employer auxdites réparations. Il en sera rendu compte aux assemblées annuelles des tailles tenues à Saint-Flour. "Et afin que d'ores en advant lesdictes quatre prévostés puissent vivre en une unyon... Et qu'il n'y ayt occasion d'avoir procès entre lesdictes prévostés et lesdictes deux villes de Saint-Flour et d'Aurillac, demeureront comme ils sont de présent... Et pour les despens du passé, les habitants d'Aurillac ou officiers du sieige satisfairont ausdictz de Saint-Flour la somme de 450 livres tournois dans huit jours" (6 décembre). - Assemblée générale. Nomination de procureurs, Pierre Passefont, Guillaume Cambefort, Jean Parizot, Pierre Espinassol, Géraud Rebier, Etienne de Cros aîné et Bernard Dumas, pour s'entendre avec M. le général d'Arbouse au sujet de la "soulde" des villes closes, et de la demande faite par les villes de la généralité de Riom "soy faire distraire du sieige des généraux à Périgueux et se faire remectre aux généraulx à Paris comme l'on estait auparadvant" (23 décembre). 1556. - Conseil particulier. On exécutera les deux commissions reçues de Paris, l'une "pour faire extraictz", et l'aultre "pour informer des aliénations faites par les curé et prestres de Nostre-Dame". On décidera si l'on doit maintenir pour l'année suivante les régents des écoles suivant "le devoir qu'ils feront". On donnera au prêcheur de l'Avent la somme de 10 livres pour s'en retourner. Vu la grande cherté de blé et le grand nombre des pauvres, on prendra 120 setiers du blé des aumônes du Saint-Esprit et de l'aumônier pour le distribuer aux pauvres. Nomination comme auditeurs des comptes : Etienne de Cros aîné, Jean de Cinqarbres fils de Géraud, Etienne Careighac et Géraud Delolm (3 janvier). Assemblée générale. - A la demande d'argent faite par Me Amaury de Talon au sujet de la poursuite des procès de la ville avec l'abbé d'Aurillac et les consuls de Riom, il est répondu de surseoir auxdites affaires jusqu'à ce qu'on ait avisé si l'on enverra à Paris ou à la cour. Le consul Chanut ou le syndic de la ville ira à Saint-Flour pour consentir à l'imposition de la somme qui doit être payée à ladite ville par ceux d'Aurillac. Guillaume Gère, marchand d'Agen, ne sera plus, à sa demande, porté au rôle de la taille que pour 10 sols, parce qu'il est habitant de la ville d'Agen. Requête d'Antoine Rossignol qui "à la requeste de aulcungs ses ennemis et malveilhans" avait été condamné à une amende de 10 livres tournois pour avoir emporté "certaines pierres de la muralhe commune de la présent ville". L'assemblée lui fait remise de 3 livres. Jean Dulaurens, Jean Destaing, Jean Conhte, Etienne Mauria et Géraud Bovési seront remboursés des frais faits par eux à l'occasion des divers procès de la ville. Approbation du rapport des auditeurs des comptes sur les mises des consuls durant les mois de septembre, octobre et novembre, montant à la somme de 1219 livres, 11 sols, 1 denier (9 mars). - Assemblée générale. Lettres du général d'Arbouse et du lieutenant du Bourg, convoquant les prévôtés du Haut-Auvergne à Ardes le 3 avril, afin d'assister à la vérification des limites "qui se doibvent fournir du sel blanc de Languedoc". On députera le greffier Hérault auprès des susdits pour déclarer que le temps avait fait défaut pour convoquer les prévôtés, et que celles d'Aurillac, Maurs et Mauriac "estoient distraictes de l'usaige dudit sel blanc de Languedoc suivant le édict par elles obtenu, dont leur seroit envoié coppie et vidimus par ledict Hérault". On "jectera tailhe" aux prêtres trafiquans d'Aurillac. Approbation du rapport des auditeurs des comptes sur les mises des consuls de l'année précédente, durant les mois de juin, juillet et août 1555. Le total s'élève à la somme de 1902 livres, 1 sol, 4 deniers. Il sera alloué au greffier Hérault la somme de 5 livres pour les frais faits par lui l'année précédente pour la ville (27 mars). Conseil particulier. Le père Melchior, qui avait promis de venir prêcher à Aurillac, s'étant excusé par la suite, "l'on avoit esté contrainct envoier chercher ledit prescheur par frère Pierre Reyt, religieux dudit couvent de ceste ville qui l'estoit allé chercher jusques à La Rochelle". On donnera au moine qui a prêché l'Avent et le Carême la somme de 45 livres, et au couvent des Carmes qui l'a hébergé, 15 livres. Le frère Reyt sera remboursé de ses frais de voyage (10 avril). Conseil particulier. Le roi ayant écrit à Aurillac de lui fournir la présente année la somme de 400 livres tournois des deniers communs et patrimoniaux de ladite ville, on attendra, pour les lever, de savoir ce qu'avaient fait à ce sujet les villes du Bas Pays. On décide, conformément à la délibération du 3 janvier, que, plusieurs personnes s'étant plaintes que les régens des écoles ne faisaient pas leur devoir, on retirera les écoles aux titulaires pour les donner à un maître d'école de Louvain qui les demande. On demandera aux Cordeliers un prêcheur pour l'Avent et le Carême prochains "assavoir monsr de Porta ou aultre". La cotisation et taille de Me Raimond Saletz, prêtre, sera réduite à 20 sols, "s'il s'en contentoit, aultrement non" (1er mai). - Conseil particulier. La somme de 400 livres demandée par le roi sera mise sus (19 mai). Assemblée générale. L'imposition de 1600 livres tournois destinée au paiement des officiers du présidial sera levée par les consuls de la ville "comme recepveurs des deniers communs", suivant commission du roi, obtenue auparavant, "aux gaiges de 40 livres tournois". Me Pierre de Combes, Sr de la Martinie, qui se "jactoit avoir obtenu aultre provision du roy de paieur des gages desdits magistrats et se jactoit volloir recepvoir le cartier desjà eschu" sera "poursuivi du paiement dudit cartier pour autant que ce importoit leur auctorité et gaiges". Jean Laurens, licencié, ayant baillé requête séans pour être exempté de la taille "du temps qu'il avoit demeuré à l'estude suyvant le privileige donné aux escoliers des universités de ce royaulme", l'assemblée décide de s'en tenir au jugement de Mes Pierre Passefont, Guillaume Cambefort, Pierre de Clavières et Raimond de Cabrol "qui avoient arbitré que ledit Laurens paieroit pour les deux années dernièrement passées, les deniers de la soulde à luy cotisée seullement, et, la présent année, tous les subcides". On examinera les comptes et messenhatz de l'année 1532, pour décider sur la requête présentée par Guillaume Cambefort, demandant le remboursement de certains frais faits par son père, feu Nicolas Cambefort, ladite année, "à la poursuite du siège de Saint-Martin". On décide que "l'on ayderoit de 3 escuz" Mes Jean Laurens, Jean Conhte, Etienne Maurie et Jean d'Estaing, pour les frais par eux faits lors de leur emprisonnement et "proucédure à eulx faicte à Saint-Flour à la requête de l'abbé d'Aurillac". Les auditeurs des comptes déclarent "que le recepveur de l'année passée leur avoit baillé ung rolle de non valens et surcéances sur l'entrée du vin, sur l'esleu Cabrol, prieur de Ginolhac, seigneur de Monteily, ledit receveur Combes, le contrerolleur Vigier, et sur Mes Pierre Godal et Jehan Massonis, de certain vin qu'ilz avoient mis dans ladicte ville ladicte année". Toutes les surséances de l'entrée du vin seront payées, excepté celles du lieutenant-général et de ceux qui sont cotisés aux villes closes et qui ne résident pas en la présente ville. Quant aux "taborins", suivant d'anciennes délibérations et coutumes, leur taille et cotisation leur seront passées cette année (17 juin). Assemblée générale. Nomination de procureurs pour agir contre Me Pierre de Combes qui prétendait avoir provision de lever l'argent destiné au paiement des officiers du siège présidial, et pour faire supprimer la charge dudit Combes. Approbation des comptes des consuls pour les mois de décembre 1555 à mai 1556 qui montent à la somme de 2111 livres. Requête des "pouvres malades" de la maladrerie, tendant à ce qu'il plût au Conseil leur faire ouvrir les maison et chapelle de ladite maladrerie "et les laisser jouyr des meubles et aultres chouses destinées aux malades de ladite maison, mesmes à deux femmes qu'il y a chargées de sept ou huict petite enfens". Après que certains du conseil ont fait remarquer "que les maris desdites femmes vivoient mal", il est décidé que "s'il y en avoit quelques ungs que vivent mal que l'on les expellera dehors en leur randant ce qu'ilz y ont apporté et que les aultres y demeureroient" (20 juillet). Assemblée générale. Nomination du premier consul Chanut et du syndic Jean de Vaurs comme procureurs de la ville pour aller à Saint-Flour assister à l'imposition de 4.000 livres tournois, ordonnée par commission du roi du 26 juin, et à celle de 1.000 écus devant être donnée en présent au maréchal de Saint-André comme gouverneur du pays. Approbation des comptes des consuls de l'année précédente 1554-55, montant à la somme de 6.907 livres, 2 sols, 2 deniers. Refus des consuls en charge de rembourser leurs prédécesseurs de ladite somme, parce que, "par estatut de ladite maison commune, ilz debvoient avoir randu leur compte trois moys après l'année de leur dit consulat, et qu'ils n'ont point de deniers commungs en leurs mains". A quoi les autres consuls "ont protesté de les faire payer suyvant les estatutz de ladite maison". Me Antoine Laporte, licencié, est tenu quitte de la taille à lui cotisée l'année précédente, parce qu'il "n'estoit point habitant en ceste ville et ne tenoit poinct de maison au mois d'octobre dernier" (6 août). Assemblée générale. Approbation des décisions prises à l'assemblée de Saint-Flour. Le présent de 1000 écus au maréchal de Saint-André et celui de 500 écus au général d'Arbouse seront portés aux susdits par des députés des villes d'Aurillac et de Saint-Flour. Quant à l'imposition de 4.000 livres, elle sera levée par une personne autre que Me Pierre de Combes, receveur des tailles, "suspect pour aulcunes chouses audit pays". On poursuivra la saisie commencée "en aulcungs endroits sur les animaulx commungs, pasturals et deniers commungs des villes et francs-fiefs", la suppression des offices de greffier d'insinuation et tabellions et, en particulier, l'office de payeur des gages des magistrats du siège présidial d'Aurillac, duquel ledit Me Pierre de Combes "s'estoit faict pourveoir aux gaiges de cent livres. Sera supplié le roy que ladite récepte et charge de payer lesdits magistrats sera remise en l'estat qu'estoit, auparavant, la provision dudit Combes, assavoir aux consulz de ladite ville d'Aurilhac, aux gaiges de 40 livres". Nomination de Chanut et de Vaurs comme procureurs de la ville. Demande de Géraud Rebier, appuyée par le syndic de Vaurs, tendant au remboursement des frais faits par lui "tant pour l'establissement du siège présidial que aultres chouses", d'autant que les consuls venaient de lever la somme de 500 livres tournois pour les frais de l'establissement dudit siège. Refus des consuls, disant que "la commission et lief de ladite somme estoit venue de leur temps et, à ce moyen, qu'ilz avoient peu prendre lesdits deniers et que, encores ledit Rebier n'avoit moustré son compte". Les dépenses faites par les délégués à Saint-Flour "pour l'accord et appoinctement de la ville avec le seigneur d'Aurillac" montant à 6 écus, leur seront remboursés ; Me Jean Vigier, contrôleur des tailles, n'ayant voulu accepter aucun paiement, sera "quitté de ses charges" la présente année (2 septembre). - Nouveau consulat. Sont élus : pour le pont et quartier d'Aurenque, Raimond de Donne et Etienne Careighac ; pour le pont et quartier des Frères, Etienne de Cros aîné et Durand Salles ; pour le pont et quartier des Ponts, Géraud Delolm et Hugues Pichot. "Laquelle nomination ainsin faicte, a esté procédé à l'assiette par ceulx qu'est accoustumé... En premier lieu, a esté assiz ledit Etienne de Cros aîné, en second lieu, ledit Raimond de Donne, en tiers lieu, ledit Estienne Careighac, en quart lieu, ledit Géraud Delolm, en cinquiesme lieu, ledit Hugues Pichot, et, en sixiesme lieu, ledit Durand Sales... " (4 septembre). - Prestation de serment desdits consuls, en l'église paroissiale Notre-Dame, entre les mains du lieutenant-général, puis à l'abbaye, entre les mains de frère Jean de Veyre, vicaire de l'abbé, en l'absence de celui-ci (6 septembre). - Assemblée générale à laquelle assistent, outre les consuls anciens et nouveaux et les conseillers sortants : Etienne Maurie et Jean Delolm, bailes de la frairie Saint-Jacques, Jean Fonrouge, de la frairie du Corps de Dieu, Etienne Espinasse, baile de la frairie de Notre-Dame des Neiges, Géraud Savy et Jean Danjony, bailes de la frairie Saint-Blaise, Pierre Carrier, pour les bailes de la frairie Saint-Martin absents, Hugues Laborie, baile de la frairie Saint-Jean, Hugues Cantuéri et Jean Cuelhe, bailes de la frairie Saint-Géraud. Remise par les consuls anciens du sceau et du contre-sceau de la ville qui sont baillés : le grand sceau avec la clef de la trésorerie à Etienne de Cros, et le contre-sceau à Raimond de Donne. Le bassin du Purgatoire et le bassin des Cinq-Plaies, rendus par Philippe Combes et Pierre Delolm, sont remis, le premier, à Etienne Careighac, et l'autre à Géraud Delolm. On décide que les anciens consuls qui ont "baillé le pris faict du pont de Cantaloube" à Pierre Calvet, maçon, continueront à avancer l'argent nécessaire à ladite réparation jusqu'à la reddition de leurs comptes. - Élection des nouveaux conseillers "pour donner conseil à l'administration de la République". Sont élus, pour le pont et quartier d'Aurenque : Jean Chanut, Jean Colinet, Nicolas de Talon, Nicolas du Puy, Pierre de Tourdes, fils de Raimond, Jean de Montjuou, Jean Prantinhac, Blaise Pichot ; pour le pont et quartier des Frères : Géraud Gard, Philippe Combes, Géraud de Tourdes, fils à Antoine, Etienne Maurie, Jean Conhte, Barthélémy Margraserra, Jean Bouchard, Antoine Leyritz jeune ; pour le pont et quartier des Ponts : Pierre Delolm, Guilaume Bonhore, Bonnet Comard, Jean Ponhet, Guillaume Delolm, Guillaume Girou, Jean Revel, Vincent Laveissière. - Prestation de serment, entre les. Mains des Consuls, par Jean Vaurs, portier de la porte des Frères, Georges Ventach, de la porte d'Aurenque, Guillaume Maisonade, de la porte des Fargues, et Rigaud Capmas, de la porte Saint-Marcel (11 septembre). - Prestation de serment en l'église Notre-Dame, par les nouveaux conseillers, entre les mains d'Etienne de Cros, premier consul (13 septembre). - Conseil particulier. Les consuls poursuivront le procès engagé contre Me Pierre de Combes, au sujet du paiement du dernier quartier des gages des officiers du présidial. Pour le procès intenté à la ville par Me Guillaume Cambefort, en remboursement du compte présenté par lui, il sera fait un "factum" que l'on enverra à Paris pour avoir avis. L'examen de la requête de demoiselle Louise de Saint-Cirgue, veuve de feu Guérin de Conquans, seigneur de Monteily, tendant à être "quittée" du droit de l'entrée du vin, est renvoyée au premier conseil général. Nomination, comme auditeurs des comptes, de Nicolas de Talon, Jean Ponhet, Pierre de Tourdes, fils de Raimond, Jean Bouchard (18 septembre). - Prestation de serment, en l'église Notre-Dame, par Me Martin Casses, baile de la temporalité de la ville, pour l'abbé d'Aurillac, entre les mains des consuls (20 septembre). Assemblée générale à laquelle assistent, avec les consuls et conseillers, les bailes des frairies : Etienne Maurie, de la frairie Saint-Jacques, Jean Fonrouge, de la frairie du Corps de Dieu, Etienne Espinasse, de la frairie Saint-Eloi, Rigaud Montreisse, de la frairie Notre-Dame des Neiges, Georges Mazieires, de la frairie Saint-Blaise. Pour rembourser les 2.000 écus empruntés à Géraud Rebier à l'intérêt de onze pour cent, pour les frais d'établissement du siège présidial d'Aurillac, et pour payer à la ville de Saint-Flour les 450 livres stipulées dans l'accord, il sera levé sur les habitants la somme de 10 sols tournois pour livre, par les soins des consuls ou de leur receveur. Dans l'affaire de Me Guillaume Cambefort, lui et les consuls désigneront quatre arbitres pour en décider définitivement. Les poids et les boutiques de la ville sont affermés à Pierre Carrier et Bernard Teissonières, au prix de 1200 livres par an. La demoiselle Louise de Saint-Cirgue sera exempte de l'entrée du vin (9 novembre). - Assemblée générale. Sur la requête des régents des écoles, il sera fait défense aux "pédagogues et chambriers" de la présente ville d'empêcher leurs clercs d'ouïr "leurs lectures ès escolles publiques". Les régents pourront se faire payer desdits clercs à Pâques et à Noël. On pourvoiera à la police des écolles, et "donnera-t-on ordre que ès paroisses et villages circonvoisins de ladite ville, l'on ne tint pas d'escolles". On rejette la demande d'exemption de l'entrée du vin faite par Me Hugues de Saint-Mamet, comme étant gentilhomme "et extrait de génération noble". On poursuivra les consuls de l'année précédente en remboursement des avances faites par Géraud Rebier pour l'établissement du siège présidial, comme ayant perçu 500 livres pour ce remboursement qu'ils n'avaient pas effectué. On prendra à l'aumônerie de l'abbaye le blé noir pour les pauvres comme tous les ans. "L'arrantier de la cure de la Trinité et l'hoste qui se tient à Seyrac lez la porte d'Aurenque" seront contraints de payer l'entrée du vin (13 novembre). Assemblée générale. Afin de payer toutes les dettes de la ville, "toute la talhe et lief d'icelle sera gectée la présente année", sous peine pour les percepteurs "qu'ils paieroient en leurs noms propres ce que s'en dé faudrait". Pour le remboursement des 450 livres restées dues aux consuls de l'année 1554-55, remboursement auquel la ville avait été condamnée par jugement du siège présidial, on décide que les consuls de l'année précédente commettront six ou sept personnages conjointement avec le syndic, pour trouver "expédient comment le remboursement se feroit". Compromis est passé avec Me Guillaume Cambefort, seigneur de la Salle "pour raison des cent escuz qu'il disoit estre deuz à son feu père" ; on lui paiera 40 écus. Election d'Antoine Leyritz jeune comme auditeur des comptes en remplacement de Jean Bouchard, décédé (11 décembre). 1557. - Assemblée générale. Les consuls et le syndic de la ville sont chargés de faire toutes les poursuites nécessaires pour la conservation de l'héritage que feue Jeanne La Treille, veuve de Ferrand de Villeneuve, avait légué à la ville pour la fondation d'un collège, héritage que disputaient "quelques-ungs soy disans ses nepveus". A ce propos, le premier consul de Cros déclare qu'il est venu à "sa nottice" que ledit Ferrand défendit à sa veuve de rien laisser à ses parents, mais au contraire de l'employer à des œuvres pies (11 janvier). Assemblée générale. On poursuivra le procès contre Me Pierre Godal, docteur en médecine, qui avait appelé en Parlement des sentences de la justice ordinaire de la ville, puis du lieutenant criminel du bailliage, qui l'avaient condamné au remboursement de ce qu'il avait dérobé de la succession de Jeanne La Treille. Rapport de Jean Chanut sur son voyage à la cour. Il s'y est rendu avec Me Jean Boisson, licencié, de Saint-Flour, pour porter le présent de 1000 écus au maréchal de Saint-André et de 500 écus au général d'Arbouse. Ils ont fait supprimer l'office de receveur et payeur des gages des magistrats au siège présidial, "et l'avoient faict réunir auxdits consuls dudit Aurillac" ; de même, ils avaient obtenu la suppression du greffier des insinuations des contrats, toutes choses dont il apportait les édits et déclarations du roi. Ledit Chanut avait aussi obtenu du roi déclaration qu'à l'avenir, la ville d'Aurillac ne serait cotisée sur ses deniers communs que de 100 livres. Quant à la dispense demandée par le pays de contribuer aux fortifications de Lyon et "levées de Loyre", le roi attendait l'avis des généraux des finances. Le roi lui a donné commission adressante aux généraux de la justice des aides à Périgueux tendant à examiner les privilèges que ledit pays invoquait pour être dispensé de la contribution de l'arrière-ban. Enfin il a obtenu trois commissions pour imposer l'argent nécessaire aux frais desdites suppressions, au sujet desquelles il avait été arrêté avec les consuls de Saint-Flour que les consuls et délégués des autres villes se trouveraient à Saint-Flour le lundi suivant 15 mars. L'assemblée décide que les consuls de Cros et Caraighac et le syndic de Vaurs s'y rendront pour vérifier les frais faits par les délégués à la Cour, taxer les vacations des syndics et autres, faites pour les affaires dudit pays, et arrêter les sommes nécessaires au remboursement desdits frais et à la suppression des offices (10 mars). Assemblée générale. Approbation, sur le rapport de Me Nicolas de Talon, docteur en médecine, Jean Ponhet, Pierre de Tourdes, fils de Raimond et Antoine de Leyritz, auditeurs, des comptes faits par les consuls présents durant les mois de septembre 1556 à février 1557, montant pour les trois premiers mois à la somme de 947 livres, 10 sols tournois, et pour les trois autres, à la somme de 1310 livres, 13 sols, 9 deniers. Seules, la somme de 22 sols portée comme frais de levée des impôts et celle de 20 sols comme frais du procès soutenu par les consuls présents contre leurs prédécesseurs, "ne leur seront point passées". On ne leur remboursera que ce qu'ils auront "frayé de la bource". Me Hugues de Saint-Mamet est déclaré exempt des impositions tant pour le fait des villes closes que pour l'entrée du vin. La protestation de Me Antoine de Fau, conseiller au siège présidial, contre son inscription au rôle de la taille, malgré sa qualité d'homme d'église, sera examinée ultérieurement, ainsi que les requêtes de Me Guillaume Cambefort, Pierre de Combes, et Rigaud Moles, se plaignant d'avoir été surchargés dans la cotisation des tailles. Les prêtres "enrollés" qui refusent le paiement de l'impôt seront poursuivis en justice. Le patus, qui se trouve derrière le Colombier du Buis, sera donné "à tiltre d'investizon", au plus offrant. Le régent des écoles demandant si on voulait "le continuer", l'assemblée décide, avant de lui répondre, "que l'on se informerait du debvoir qu'il faisoit aux enfens et escoliers". Le syndic de Vaurs sera remboursé des frais qu'il a faits pour le service de la ville. Requête adressée aux consuls par Charles de Saint-Nectaire, abbé du monastère de Saint-Géraud et ses religieux, disant que "eu le conseil de plusieurs gens de licence en droict canon et civil, et d'autres gens saiges, toutes choses considérées, mesmes l'estat et cours du temps présent, et affin que le divin service soit melheur faict et aulgmenté en ladite esglize et monastère Sainct Gérauld de la présent ville, par ordre, sans escandalle et aulcung mespris, en chapitre capitulo capitulante, entre eulx avoient délibéré estre nécessaire, honneste et utille ledit monastère, couvent et chapitre Sainct Gérauld, en l'estat séculier soubz le bon plaisir de nostre Saint Père le Pape et du Roy, estre convertiz... Pour ce que ladicte sécullarisation estoit en aulgmentation dudict divin service. Et, en tant que le négoce pouvoit toucher aux consuls et habitans de la présent ville, ilz avoient requestés les consulz et habitans de consentir ". L'assemblée décide de donner son consentement à la sécularisation, à la condition que l'abbé et les religieux confirmeront la prébende, "appelée pomadelle, d'ung pain et d'ung vin de mattin qu'ils avoient accoustumé donner de tout temps et ancienneté au Me régent des escolles", et l'augmenteront, comme ils ont promis de le faire, d'un aultre-pain et vin de soir. - "Consentement de sécularisation presté aux religieux du monastère". (C'est la traduction latine de la délibération précédente) (12 avril). Assemblée générale. - Au sujet de l'arrêt de la Cour des Aides de Périgueux en faveur de Pierre de Combes contre le receveur Cholvet, déclarant nuls les acquêts des juges présidiaux et ordonnant que les quittances baillées aux consuls pour leurs comptes d'avril, mai et juin, seraient refaits au nom dudit Combes, on décide que les délibérations faites antérieurement à ce sujet seront gardées et entretenues. Vu le danger de peste et autres maladies, les portes seront gardées par les habitants à tour de rôle, sous peine de contrainte et de punition (3 mai). - Assemblée générale. Les consuls de l'année 1554-55, à qui il était dû 400 livres sur leurs avances, et qui avaient obtenu un arrêt du bailliage, seront remboursés. Prestation de serment par Antoine Faune comme portier de la porte des Fargues (7 mai). Conseil particulier. A l'occasion de l'entrée du seigneur de Miremont, bailli des Montagnes d'Auvergne, il lui sera fait don, comme à son ; prédécesseur, de deux barriques de vin, l'une de claret, l'autre de vin blanc, et de deux boîtes de dragées de sucre, torches et hippocras et de dix setiers d'avoine. Il sera fait défense aux habitants, à cause du danger de peste, d'acheter pendant la foire de Saint-Barnabé, "linges ne autres chouses pourtans infection de gens de lieux infectz et suspects". On enverra à Riom, devant le sénéchal d'Auvergne, pour soutenir les droits, de la ville contre Me Jean Caldaguès, héritier prétendu de Jeanne La Treille (8 juin). Assemblée générale à laquelle assistent Guillaume Bonnet, licencié, et, Gaspard Bernet, consuls de Maurs, Jacques Guy, consul et Guillaume de Rivo, syndic de Mauriac. Le bailli des Montagnes est chargé de poursuivre auprès du roi la suppression des gabelles et greniers à sel, ainsi que des impositions pour les "turcies" de la Loire et les fortifications de Lyon (2 juillet). Assemblée générale. Jacques Chaumeil, lieutenant de Figeac, est tenu quitte de l'entrée du vin, comme n'habitant pas Aurillac. Les meubles pris aux malades de l'hôpital leur seront rendus. La requête de Jean Brolhat, tendant à être rayé du rôle de la taille comme habitant à "pot et feu" avec Jacques Baduel et Hélips Viclar sa belle-mère, est rejetée. Sur la demande de Jacques Candolas qu'on lui donnât à bail une tour sise près la porte d'Aurenque dont personne n'usait, offrant de la réparer et de payer un quartier de blé chaque année, les consuls se transporteront sur les lieux avant de rien décider. On remboursera à Me Guillaume Cambefort, seigneur de La Salle, les dépenses faites par lui durant le séjour dans sa maison de M. de Saint-Pol, maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du roi, venu à Aurillac pour le fait des emprunts. Ces dépenses consistent en bois, chandelle, verjus, vinaigre, vin, dragées et autres petites denrées. On donnera 3 livres au roi de la basoche pour la poudre que lui et ses clercs ont dépensée lors de l'entrée du seigneur de Miremont, bailli des Montagnes, au devant duquel ils se rendirent, porteurs de bâtons à feu "affin qu'il feust plus enclin à y faire son debvoir". Jean Vaurs, portier de la porte des Frères, sera gratifié pour la peine qu'il a prise en restant à sa porte, même pendant le jour, à cause du danger de peste, de sorte qu'il "n'avoit peu verser à ses autres affaires". Géraud Rebier sera remboursé des avances qu'il a faites à la ville. Approbation, sur le rapport des auditeurs, des comptes présentés par les consuls actuels pour les mois d'avril, mai et juin, montant à la somme de 1057 livres, 14 sols, 4 deniers, et de ceux présentés par les consuls de l'année 1555-56, montant à la somme de 4.680 livres, 8 sols (1 er septembre). - Assemblée générale à laquelle assistent Pierre Dabernard et Guillaume Maurie, bailes de la frairie monsieur Saint-Jacques, Jean Cantuéri et Pierre Pertus, de la frairie Saint-Géraud, Jean de Per, de la frairie du Corps de Dieu, Rigaud Ayral, de la frairie Saint-Blaise, Géraud Cabrespine, de la frairie Saint-Martin, Jacques Boigues, de la frairie Notre-Dame des Neiges, Antoine Hébrard, de la frairie Saint-Jean, Antoine Delpuech et Bonnet Montjuo, de la frairie Saint-Martial, Antoine Bernhal, de la frairie Saint-Eloi. Nouveau consulat. Sont élus : pour le pont et quartier d'Aurenque, Nicolas de Talon, docteur en médecine, et Pierre Moles ; pour le pont et quartier des Ponts, Bonnet Comard et Jean Ponhet (3 septembre). - Prestation de serment des nouveaux consuls en l'église paroissiale Notre-Dame, entre les mains du lieutenant-général, et, à l'abbaye, entre les mains de Frère Symphorien Chambon, vicaire de l'abbé d'Aurillac, en l'absence de celui-ci (5 septembre). - Assemblée générale. Election des nouveaux conseillers. Sont élus : pour le pont et quartier d'Aurenque, Raimond de Donne, Etienne Caraighac, Géraud Rebier, Louis Sabatier, Pierre Solery, Gabriel de Levers, Géraud Vigier, Bernard Mosset ; du pont et quartier des Frères, Etienne de Cros, aîné, Durand Salles, Jean Julien, Jean de Cinqarbres, fils de Nicolas, Pierre Deldevez, Guillaume Maurie, Gabriel Andrieu, Jean Reyt ; pour le pont et quartier des Ponts, Géraud Delolm, Hugues Pichot, Jean Moles, Etienne Brolhat, Antoine Delpuech, Pierre de Crueghe, Guillaume Ficatel, Guillaume Alem. - Prestation de serment par Jean Vaurs, portier des Frères, Georges Ventach, portier d'Aurenque, Guillaume Maisonade, portier de Saint-Etienne, Bernard Salvatge, portier du Buis, Rigaud Capmas, portier de Saint-Marcel et Antoine Faurie, portier des Fargues (10 septembre). - Prestation de serment desdits conseillers, dans l'église Notre-Dame, entre les mains de Nicolas de Talon, premier consul (12 septembre). Assemblée générale. Les Carmes devant fournir un prêcheur pour l'Avent, on attendra leur réponse huit ou dix jours, après quoi les consuls y pourvoieront eux-mêmes. On poursuivra Me Pierre de Combes, seigneur de La Martinie, en paiement de ce qu'il doit pour l'entrée du vin, ledit Combes demandant "le tiltre et privilège que la ville avait de lever ledict droict, et ne voulloit faire ledit payement sans au préalable le veoir" (1er octobre). - Assemblée générale. Faute d'un prêcheur fourni, comme d'habitude, par les Cordeliers et les Carmes, on "baillera le presche de l'advant et caresme à celluy qui souffiroit, et que l'on tiendroit homme de bien et cappable, et qui fut bon, fidèle et chrestien, fut-il religieux ou prestre séculier". On demandera donc au curé de Saint-Simon de venir prêcher. Les consuls s'engagent à payer à ceux de l'année 1554-55 la somme de 1.400 livres qui leur restait due sur les avances qu'ils avaient faites durant leur gestion. A cause du danger de peste, les habitants seront tenus de garder les portes de la ville à tour de rôle, "aultrement qu'ilz seroient multez d'amandes". Le seigneur de La Martinie ayant obtenu un arrêt en sa faveur de la Cour des Aides de Périgueux et offrant de s'en remettre à un arbitrage, l'assemblée accepte cette proposition. Le lieutenant général, vu les plaintes des habitants sur la cherté des denrées, décide que les consuls procéderont à une enquête, conjointement avec les officiers de l'abbaye (20 octobre). Assemblée générale. On décide, vu le bon effet produit par Me Antoine de Beauvoisin, docteur en théologie, curé de Saint-Simon, de le retenir pour prêcher l'Avent et le Carême. Protestation de Jean Laurens et Bertrand La Plaze, conseillers au présidial, disant "que avant luy faire prescher ledict advent et caresme, que l'on le debvoit faire prescher du Purgatoire et de la vénération des Sainctz". Sur lettres patentes du roi du 5 octobre, demandant qu'on lui fournit dans trois mois à Lyon un millier de livres de salpêtre ou huit cents livres de poudre, on donnera de préférence le salpêtre, la ville n'ayant gens ni matériel pour la fabrication de la poudre. On enverra à St-Flour assister à l'imposition des tailles et pour s'entendre avec les autres prévôtés sur la contribution à fournir pour la rançon du maréchal de St-André et pour la vérification des frais faits par le Haut Pays pour éviter la contribution à la solde de cinquante mille hommes de pied mise sur les villes closes. Jacques Malaret, commis pour lever les deniers imposés à cause des offices supprimés, sera contraint de présenter ses comptes et de verser l'argent levé entre les mans du greffier des insinuations, établi à Aurillac. On prendra, comme d'habitude, le blé de l'aumônerie de l'abbaye pour le distribuer aux pauvres (8 novembre). Assemblée générale. On demandera commission pour lever la somme de 1200 livres destinée au paiement des frais faits dans le procès des villes closes contre ceux du Bas Pays. Le procès pendant devant le sénéchal d'Auvergne au sujet de la succession de Jeanne La Treille sera poursuivi. Sont nommés auditeurs des comptes : Louis Sabatier, Jean Julien puîné, Gabriel de Levers et Jean Moles (20 décembre). 1558. - Conseil auquel assistent Bonnet Comard, Jean Ponhet et Antoine Leyritz, consuls d'Aurillac, Guillaume Bonnet, licencié, consul de Maurs, Gaspard Bernet, délégué de ladite ville, Pierre Peyralbe, consul de Mauriac, et Guillaume de Rivo, syndic de ladite ville, au sujet du présent "que le hault pays entend fere à Monseigneur le mareschal Saint-André, gouverneur dudict pays, pour luy ayder et servir à payer sa rançon". On décide, en reconnaissance des services rendus par le maréchal audit pays, "ou que l'on espéroit qu'il feroit tant à l'advenir pour la suppression de la gabelle, fortification de Lion que contribution des réparations des turcies de Loyre et autres" de lui faire don de la somme de 4.000 livres, qui lui seront portées par M. de Miremont, bailli des Montagnes (5 janvier 1558). - Publication de la taille (14 janvier). - Assemblée générale, à laquelle assistent les délégués de Maurs. Me Pierre Passafont, lieutenant particulier du bailli, Me Guillaume Cambefort, conseiller au présidial et Jean de Vaurs, syndic, sont députés à l'occasion de la suppression, par le roi, des greniers à sel établis dans le haut et bas pays. Sur la demande des consuls de l'année 1555-56, on décide que la ville poursuivra le procès intenté par eux à François Martres, curé d'Yolet, qui refusait d'acquitter la taille, comme trafiquant (17 janvier). - Assemblée générale. Il est inutile d'envoyer à Montferrand pour assister à l'établissement des généraux de la justice des Aides. Les consuls se rendront à la quarantaine de feu le baron de Montal, le 14 février, "garnis de flambeaulx et aultres honneurs de la ville que l'on avait acoustumé faire aux autres seigneurs barons ses prédécesseurs". Au sujet de la commutation de la gabelle en équivalent, on conférera avec les autres prévôtés (31 janvier). - Assemblée générale à laquelle assistent Guillaume Bonnet, licencié, consul de la ville de Maurs, Gaspard Bernet, délégué de la ville et prévôté de Maurs, Pierre Peyralbe, consul de Mauriac, Guillaume de Rivo, syndic de ladite ville et prévôté, Guillaume Herbel, consul, et Jean Valons, délégué de Salers. Vote de 4.000 livres pour la rançon du maréchal de Saint-André (31 janvier). Assemblée générale à laquelle assistent Géraud Rebier, Gaspard Bernet, Jean Laborie, délégués des prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac. On enverra les sieurs Jean de Vaurs, Laborie, Valens et Jean Roux, au bas pays d'Auvergne, demander au général d'Arbouse l'édit sur l'établissement des greniers à sel dans la ville d'Aurillac, édit rendu à Chalons, en mai 1552, et s'entendre avec les délégués du bas pays sur le partage de l'équivalent. Après quoi, Jean Chanut, bourgeois d'Aurillac, et Jean de Vaurs, syndic, se rendront à la cour, obtenir "provisions, déclarations et autres actes nécessaires au faict de ladicte suppression, part et portion dudict équivalent" (18 février). Assemblée générale. Le premier consul de Talon et le syndic de Vaurs se rendront à Clermont, le 10 mars, pour conférer avec les gens du bas pays au sujet de la répartition de l'équivalent, et aussi de la suppression de l'office de contrôleur général superintendant sur les deniers communs. Auparavant, lesdits délégués iront, avec Me Pierre Passefont, lieutenant particulier au bailliage, à Saint-Flour, "requérir les consuls, manans et habitans de ladite ville, de prendre leur part dudict équivalent" (4 mars). - Assemblée générale. Jean Dulaurens, Pierre Espinassol, Guillaume Dulaurens et Jean de Vaurs sont nommés arbitres dans le différend mû entre la ville et Pierre Godal, docteur en médecine, au sujet de la taille (4 mars). - Assemblée générale. Rapport des délégués des différentes villes et prévôtés sur leur voyage à Clermont près des députés du Pays Bas au sujet de la répartition de l'équivalent. Il sera mis sus, pour le haut pays, la somme de 2.000 écus d'or soleil, valant chacun 48 sols (30 mars). Assemblée générale. On laissera les gens du bas pays poursuivre la suppression de l'office de conseiller général des deniers communs ; cependant la ville contribuera à ladite suppression pour sa ferme. Mais on ne se joindra pas à eux pour interjeter appel à l'établissement de la chambre des généraux à Montferrand, non plus qu'avec ceux de Saint-Flour pour poursuivre la réduction de 150 livres imposées par le roi sur les deniers communs de la ville. Le père Deléglise, provincial des Carmes, sera gratifié de 45 livres tournois pour avoir prêché le carême, plus dix-huit livres pour sa dépense. Au sujet des régents des écoles, on décide que "les consulz y pourvoieront de gens sçavans et fidelles appelés des gens de république". Affaire de Pierre Godal. Le syndic de Vaurs refuse d'être arbitre dans son procès avec la ville, étant survenu un arrêt du Parlement ordonnant que ledit Godal se rendrait prisonnier ès prisons de l'abbé d'Aurillac. Géraud Rebier et Raimond de Donne sont d'avis de transiger avec ledit Godal, à condition qu'il rende tout ce qu'il a pris dans la succession de Jeanne La Treille. Me François Juéri, licencié, est désigné à la place du syndic, et on lui adjoint encore Géraud Gard, bourgeois d'Aurillac (18 avril). Assemblée générale à laquelle assistent Guillaume Feyt et Bernard Lafon, bailes de la frairie Saint-Géraud, Pierre Delon et Géraud Bovési, de la frairie Saint-Jacques, Jean Picard, dit Revel, de la frairie du Corps de Dieu, Pierre Arbory, de la frairie Saint-Eloi, Antoine Ferranguier, de la frairie Notre-Dame des Neiges, Géraud de Cinqarbres et Jean Colinet, de la frairie Saint-Marcel, Jean Daude, de la frairie Saint-Blaise, Géraud Codon, de la frairie Saint-Martin, Jean Fontes, de la frairie Saint-Jean. On décide de confier le procès avec les héritiers de Jeanne La Treille à des gens de robe longue et de robe courte. Sur le rapport de Louis Sabatier, Jean Jullien, Gabriel de Levers et Jean Moles, auditeurs des comptes, on approuve ceux des consuls de l'année 1556-57, pour les mois de juin, juillet et août 1557, montant à la somme de 2.333 livres, 8 sols, 4 deniers tournois, ainsi que les comptes des consuls de l'année présente, montant pour les mois de septembre, octobre et novembre, à la somme de 466 livres, 1 sol, 7 deniers tournois, et, pour les mois de décembre, janvier et février, à la somme de 854 livres, 1 sol, 11 deniers tournois. - Nouveau consulat. Sont élus consuls : pour le pont et quartier d'Aurenque, Guillaume Dulaurens et Géraud Vigier ; pour le pont et quartier des Frères, Géraud de Cinqarbres et Jean Rey ; pour le pont et quartier des Ponts, Bernard Dumas et Géraud Bovési. Premier consul : Guillaume Dulaurens (2 septembre). - Prestation de serment des nouveaux consuls (4 septembre). - Remise des contre-sceaux et bassins. Les premiers sont donnés à Bernard Dumas, le bassin du purgatoire à Géraud de Cinqarbres, et la clef de la trésorerie au premier consul Dulaurens. - Election des conseillers : pour le pont et quartier d'Aurenque, Nicolas de Talon, docteur en médecine, Pierre Moles, Jean de Veyre, Jean Chanut, Jean Colinet, Philippe Bladanet, Jean Fonrouge, Blaise Pichot ; pour le pont et quartier des Frères, Antoine Leyritz aîné, Jacques Vialar, Géraud Gard, Philippe Combes, Jean Destang, Etienne Maurie, Barthélémy Margraserra, Antoine Leyritz jeune ; pour le pont et quartier des Ponts, Bonnet Comard, Jean Ponhet, Pierre Delolm, Guillaume Girou, Guillaume Bonhoure, Pierre Maurie, Jean Revel, et Vincent Laveissière. - Prestation de serment entre les mains des nouveaux consuls, de Jean Vaurs, portier des Fargues, Georges Ventach, portier d'Aurenque, Guillaume Maisonade, portier de Saint-Etienne, Bernard Salvage, portier du Buis, Anoine Faurie, portier "de las Fargues" (9 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux conseillers (11 septembre). - Assemblée générale. Le premier consul Dulaurens remontre que la ville a de nombreux procès, notamment avec Jacques de Tournemire, sr de Val, qui refuse de payer la taille comme noble, avec Pierre de Combes, sr de La Martinie, au sujet de l'entrée du vin, et devant la chambre des Comptes, "pour le faict de la charge des deniers des magistrats" ; qu'il y a lieu d'examiner si la ville ne peut pas faire accord avec les héritiers de Jeanne La Treille ; qu'il y a danger de peste au village de La Martinie, "et combien qu'il y eust eu publication en inhibition de n'entretenir pourceaulx par la ville parsonne ne tenoit compte de les sourtir hors de la ville, et ils ne pouvoient estre obéys ; plus que l'on avoit advisé de ne laisser poinct entrer dans la ville les malades ne les pauvres de l'hospital, pour évicter à dangier, et partant, estoit de nécessité de leur administrer aulsmônes, et que s'il y avoit quelque peu de restes de bled de l'aulsmone du sainct Sperit, qu'il leur en falloit despartir ensemble à d'aultres pouvres de la ville, si le conseilh le trouvoit bon" ; que les portiers de la ville demandaient une gratification pour le surcroît de travail que leur procurait la surveillance plus rigoureuse ; que l'on devait décider si le pré des malades devait être mis en afferme. Réclamation de Jean Arses, disant que le chapitre du monastère lui avait réclamé le droit de lods pour une sienne terre, quoiqu'elle fût située dans les croix, fins et limites de la ville. Les consuls de l'année précédente remontrent que Géraud Rebier les avait mis en cause au sujet du remboursement de ce qui lui était dû par la ville. L'assemblée décide que l'on poursuivra les procès entamés, que l'on pourveoira au fait dudit Leygonie et des portiers, qu'il sera fait des extraits des privilèges de la ville "pour s'en ayder contre ceulx qu'il appartiendroit", que l'argent provenant de l'afferme du "pré des malades" sera mis en réparation dudit pré, et que les inhibitions touchant la police de la ville seront réitérées (16 septembre). - Assemblée générale. Les consuls et le syndic de la ville poursuivront un accord avec les héritiers de Jeanne La Treille, représentés par Mes Pierre Pasafont, lieutenant particulier, et Jean de Montjuou, licencié du Mur-de-Barrez. La ville obtiendra copie de l'inventaire des biens de la défunte. Nicolas de Talon, premier consul l'année précédente, remet le sceau de la ville qui est donné au premier consul Dulaurens (23 septembre). Assemblée générale. Les impositions payées par feue Jeanne La Treille seront réparties sur les habitants de la ville au sol pour livre. On priera les gens du bas pays d'attendre le paiement des deniers qui leur sont dûs jusqu'en janvier, où il sera procédé à l'imposition des tailles. Le premier consul se rendra à Montferrand, assister par devant les généraux de la justice des aides à la vérification de la suppression "de l'office de conseiller général superintendant sur les deniers communs des villes" et au répartement des frais sur ce fait, ensemble des frais de la suppression des greniers à sel. Il s'arrêtera à Saint-Flour pour s'entendre avec les consuls de cette ville au sujet des deniers destinés par édit du roi à la réparation des chemins, ponts et passages du pays, ainsi que sur le présent du maréchal de Saint-André. Les consuls pourveoiront à la sûreté des portes à cause de la peste (12 octobre). - Assemblée générale. On décide de retenir pour prêcher l'avent et le carême, Me Etienne de Montromains, docteur en Sorbonne, qui avait été commis par le roi pour prêcher en plusieurs évêchés et diocèses de ce royaume, mêmement en celui de Saint-Flour, et qui avait prêché quelques jours à Aurillac, "doctement, en bon fidelle chrestien et catholique". Quant au gardien du couvent de l'observance de ladite ville, à qui on avoit baillé le prêche, on lui promettra de lui faire prêcher l'avent et le carême suivants (24 octobre). Assemblée générale. Le consul Dulaurens rend compte de son voyage à Montferrand : il a reçu du général d'Arbouse l'extrait des paroisses de la prévôté de Saint-Flour "que ledit Sr avoit vériffiés estre hors des limittes du sel blanc de Languedoc et de l'usaige du sel noir de Guyenne, toutesfoys que par icelluy la ville et paroisse de Murat estoit mise dans lesdites limittes de Languedoc, combien que d'ancienneté fust esté toujours de l'usaige dudit sel noir et soit deçà la rivière d'Alagnon, que faict lesdictes limittes". L'assemblée donne audit consul et au syndic de Vaurs mission d'aller à Saint-Flour assister au répartement des six 6.000 et tant de livres par forme de taille, imposées sur ce pays "en descharge du pays de Normandye et... Des arréraiges de l'équivallent subrogé au lieu de gabelle dudit sel depuis la publication de l'édict de la suppresion des greniers, ensemble l'équivallent pour l'année prochaine", combien que "de longtemps aprez la publication dudict édict, la gabelle ayt esté payée, et que, par ledict édict, ledict équivallent se doibt payer an par an et à quatre quartiers, qui sera charge insupportable", et que les habitants de Saint-Flour avaient eu permission du roi pour user indifféremment dudit sel noir ou du sel blanc de Languedoc. On prendra comme d'habitude le blé que l'aumônier du monastère distribue le dimanche gras. La ville poursuivra le procès intenté par le sieur Pierre Cambefort et Françoise de Courtès, sa mère, aux consuls sortants pour leur radiation des rôles de tailles. Jean Colinet est autorisé à conduire du bois sur la rivière pour le faire débiter à Aurillac, et que la ville "luy aideroict comme l'on avoict accoustumé ". On enjoint au consul Géraud Bovési de prendre le bassin du Purgatoire à son rang" sans le préjudice de ses droictz " (25 novembre). Assemblée générale. - Le consul Dulaurens rapporte qu'à la répartition des tailles, à Saint-Flour, "combien que le roy ne prenne ladite année prochaine que pareilhe taille à la tailhe de l'année présante, nonobstant estoit mandé par erreur de calcul ou aultrement, de mectre et impouser sur ladicte principalle une gran somme plus que l'année présante, laquelle revenoict à un liart pour livre, et en oultre que sans ouyr le pays qui estoit très pouvre et chargé plus que aultre pays, estoict aussi mandé de imposer ladicte année prochaine six mil six cens livres en descharge des élections de Rouen et Can en Normandye, et davantaige, et combien que le pays ne se rescente de rien des postes de Rion et de Bessay, et que la comodicté du bas païs ne concerne en rien ne porte proffict à la commodicté du pays, que nonobstant... Par lesdites postes ou bien pour l'office d'ung nouveau esleu et conrterolleur en la présante eslection que ne y sont poinct encores establis estoict mandé impouser une grande somme de deniers pour la réparation des turcis de Loyre, et du Cher, combien aussi que les habitans de ce pays n'ayent accez ne commerce aulcune sur et devers lesdictes rivières". Aussi, les délégués du Haut Pays ont décidé "que soit faicte poursuitte desdictes affaires par devers le Roy et messeigneurs de son conseil privé et aillieurs". La ville d'Aurillac donne procuration au consul Dulaurens de la représenter (16 décembre). 1559. - Assemblée générale. Le rôle de la taille sera maintenu tel qu'il est pour l'année présente, et que, "par voye de justice, l'on jecterait et expelleroit hors les mal vivans et les aultres n'en pouvant payer et [qui] vivoyent bien seroient employez et cottizés à faire manoeuvre à la réparation de la ville suivant les estatutz d'icelle". Observations seront faites à ceux qui "font feu par les boticques sans cheminée". Il sera payé aux srs de Combes et Chabrol ce qui leur est dû par la ville (13 janvier). - Assemblée générale. Examen des comptes de Géraud Rebier, à qui la ville est redevable de 3.536 livres, 7 sols, 8 deniers (25 janvier). Assemblée générale. Géraud Lacarrière remontre à l'assemblée qu'il avait été pourvu de l'office d'élu au siège et prévôté d'Aurillac et Maurs, en qualité de quoi il avait connu de toutes matières civiles et criminelles, et qu'il avait obtenu "aultre provision et déclaration du Roy donnée à Villiers Costaretz le sixiesme jour d'aoust mil cinq cens cinquante huict, signée de Loménye et scellée à double queue, contenant confirmation de son dict office", que, cependant, il était mis en cause par les autres élus Mes Raimond de Cabrol, Pierre Vigier et Jehan Coutel, par devant les généraux des aides, auxquels ils demandaient la connaissance de toutes causes d'anoblissements, affranchissements, surtaulx, abus, causes civiles et criminelles et autres, qui seraient portées uniquement au siège de Saint-Flour, au détriment de la ville d'Aurillac ; "combien que le siège de la présante ville soict principal et aultant ancien que le siège dudict Sainct-Flour, et que, par la institution d'iceluy, ledict siège d'Aurilhac soict ou ayt esté institué pour les prévostés d'Aurilhac et Maurs, et le siège de Sainct-Flour pour la prévosté de Sainct-Flour, pour en ung chacun desdicts sièges cognoistre de toutes causes civiles et criminelles, assavoir audict siège de Sainct-Flour pour la partye du pays estant delà ladite montaigne de Cantal et audict siège d'Aurilhac pour lesdictes prévostés d'Aurilhac et Maurs". La suppression du siège d'Aurillac "seroict une chose fort dommageable tant à la présente ville qu'à tout le pays estant deçà la montagne de Cantal mesmes pour la descente des lieux et difficulté de chemins". L'assemblée déclare former opposition audit procès, qu'à cette fin on fera faire copie des titres nécessaires, et que ledit Lacarrière serait défrayé de ses frais de voyage sans "aultre salaire" (15 février). Assemblée générale. On déclare juste que les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac prennent la cause du sr Chalvet, receveur de l'équivalent, dans les procès qu'il pourrait avoir avec les habitants de Saint-Flour qui refusaient de payer leur part des 2.000 écus imposés sur le pays par commission du roi. On mettra les exécuteurs testamentaires de Jeanne La Treille en demeure de procéder à la construction du collège. Le baron de Conros empêchant les habitants d'Aurillac d'aller à la pêche et à la chasse, on fera garder les privilèges de la ville (8 mars). - Assemblée générale. Me Etienne de Montromains, docteur en Sorbonne, qui avait prêché le carême sera gratiffié de cinquante écus, et défrayé des dépens de ses chevaux. Plusieurs habitants se plaignent que les régents des écoles ne font pas leur devoir. La demande adressée aux exécuteurs testamentaires de Jeanne La Treille d'avancer une partie de l'héritage pour le traitement des régents a été repoussée. Géraud Lacarrière, élu, déclare qu'il a fait donner assignation aux élus de Saint-Flour par devant les généraux de la justice des aides à Montferrand, "pour veoir procéder à la vériffication de la provision obtenue par le procureur du roi, ès prévostés d'Aurilhac, Maurs et Mauriac". Le consul Dulaurens expose "qu'il avoit esté délibéré par le conseil de la ville de Sainct-Flour, qu'ils bailheront en ce siège et eslection d'Aurilhac ung commis qui seroit de 1a ville d'Aurilhac et agréable à icelle, lequel cognoistroit indifféremment de toutes causes civiles et criminelles, comme de tout temps, auparadvant la provision du sr Lacarrière, l'on avoit acoustumé cognoistre, au pacte que la ville d'Aurilhac bailheroit scindicat souffizant pour supprimer l'office dudict Lacarrière". L'assemblée décide que "si lesdicts esleuz de Sainct-Flour vouloient bailher ung esleu en chef audict Aurilhac pour l'exercice de ladicte justice, que l'on entendroit audict accord". Sur le rapport de Jean Veyre, Géraud Gard, Pierre Delolm, auditeurs des comptes, il est donné quittance aux consuls des frais faits par eux pour la ville durant les mois de septembre 1558 à février 1559, montant à la somme de 1191 livres, 18 sols, 10 deniers. Approbation du compte des consuls de l'année 1556-57, montant à la somme de 6.802 livres, 9 sols (31 mars). Assemblée générale. Le consul Dulaurens remontre que le roi a créé en chaque siège présidial les offices de président, de deux conseillers, d'un autre conseiller garde des sceaux, d'un second avocat, d'un second audiencier, dont les gages montaient à 1100 livres tournois, et que "ces jours passés, le recepveur général en la généralité de Guyenne, Me Jehan Vernhes, avoit esté en ceste ville et avoit faict semblant vouloir exposer en vente lesdits offices pour le siège présidial de ceste ville, qui seroict une grant follie et dommaige au païs, attendu le petit ressort que contient ledict siège". Sur quoi l'assemblée décide de supplier le roi de supprimer lesdits offices. M. du Bourg, trésorier de France, chargé de lever certaines impositions, sera requis de montrer la commission qu'il a reçue du roi et d'en bailler copie. Me Géraud Cambo, licencié, substitut du procureur général en l'élection d'Aurillac, sera garanti de tous dépens qu'il pourrait endurer envers les élus de Saint-Flour à cause de l'entérinement et vérification desdites lettres de provision obtenues par le procureur du roi contre lesdits élus. La ville déclare se contenter, à l'occasion du procès intenté à Me Pierre Godal, docteur en médecine, au sujet des biens de Jeanne La Treille, de 100 écus, pour tous frais, payables par ledit Godal. "Et pour aultant que les serviteurs de la ville n'ont point assisté audict conseil, gardé les portes de la maison de la ville comme ils sont tenus, a été permis ausditz consulz de y en mettre aultres" (14 avril). - Assemblée générale. Le trésorier du Bourg et général Assolent qui doivent venir procéder à la levée de certains impôts, seront priés d'attendre qu'on ait des nouvelles du bas pays. Les héritiers de Jeanne La Treille seront sommés de procéder au partage en présence des consuls. Les consuls feront en sorte que la ville puisse procéder elle-même "à la levée des deniers des gaiges des magistrats" à la place du receveur. On fera procession générale et feu de joie à l'occasion de la paix (25 avril). Assemblée générale. Le consul Dulaurens ira à la cour, de concert avec Jean Brisson, syndic de la ville de Saint-Flour, supplier le roi que "son bon plaisir soit, attendu la pouvreté, charge et petite extandue du païs, déclairer exemptz de ladicte cottisation des imposts les manans et habitans de ladite ville, la présente année". Les consuls iront à Laroquebrou, aux honneurs funèbres de Mlle de Montal (17 mai). Assemblée générale. La ville revendiquera ses droits de pêche et de chasse que lui dénient le baron de Conros et le seigneur de Pestels, et poursuivra la vérification des lettres obtenues par ledit de Pestels du réformateur des eaux et forêts. On fera abattre les "montatz" faits sur la Jordanne. Me Pierre Candolatz lègue au collège qui doit se faire en cette ville la somme de 80 livres pour la fondation d'une messe. Sur le rapport de Jean Veyre et Géraud Gard, auditeurs des comptes, sont approuvés les comptes des consuls pour les mois de mars, avril et mai, montant à la somme de 1321 livres, 11 sols, 3 deniers (29 juin). Assemblée générale. Vu les abus qui se commettent dans la pesée des denrées (sels, huiles) qui sont portées à la ville, ces denrées seront dorénavant déchargées dans "une estaige basse de la maison de séans". Antoine Fortet, Etienne de Cros, fils de feu Antoine, Jean Brepmar, consuls l'année 1544-45, seront tenus de rendre leurs comptes. Géraud de Cinqalbres, consul la présente année, remontre qu'il a fourni au bassin du Purgatoire plus qu'il n'en a reçu, et demande d'être remboursé sur le bassin des cinq plaies. L'assemblée déclare que "ung bassin ne devoit à l'autre pour ledict remboursement". Sur le rapport de Louis Sabatier, Jean Julien, Gabriel de Levers, Jean Moles, auditeurs des comptes, sont approuvés les comptes des consuls de 1557-58 pour les mois de mars, avril et mai (1004 livres, 11 sols, 6 deniers). Une cloche de l'église Notre-Dame, que "l'on souloit appeler Jehan", étant "rompue, elle sera reffaicte de l'argent qui estoit de la rente des pauvres, s'il y en avoict" (16 juillet). Assemblée générale. Le consul Dumas remontre qu'il a donné la cloche nommée "Jehan" à refondre à Jean Condamine et Pierre Pillet, et que ceux-ci ont déclaré "que pour raisonner la seconde cloche dudict clocher, il estoit besoing que ladicte cloche feust augmentée de deux ou trois quintaux de métail, car, de présent, n'estoit du poix que souloit estre le temps passé". L'assemblée approuve. Raimond de Donne perd devant les généraux de la justice des aides, à Montferrand, le procès qu'il a intenté aux consuls de la ville "pour avoir réparation de la taille" ; il est condamné à tous dépens. Le baron de Conros demande à s'entendre avec les habitants d'Aurillac sur le fait de la pêche et de la chasse. L'assemblée désigne le syndic et Me Guillaume Cambefort, juge de la ville, pour se joindre à deux consuls afin de "parlementer" avec ledit baron (22 août). - Assemblée générale. Le consul Dumas ira assister à la taxe et vérification des frais faits à cause de la suppression "du conseil général superintendant". Pierre Passafon, Nicolas de Talon et Jean de Vaurs, délégués pour composer avec les gens du bas pays au sujet de la part que les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac devaient prendre de l'équivalent du sel, "seront guarentis de leurdite délégation". La ville prendra en main leur cause. Guillaume Clerc, régent des écoles, remontre qu'on lui a donné son congé, quoiqu'il ait très bien fait son devoir "et continué sa lecture jusques à présent". L'assemblée lui alloue la somme de 40 livres (31 août). "Consulat nouveau". Assemblée générale à laquelle assistent Jean de Cinqalbres et Guillaume Delolm, bailes et administrateurs de la frairie Saint-Jacques, Etienne Brolhac et Guillaume Casses, de la frairie Saint-Marcel, Géraud Labroue, de la frairie du Corps de Dieu, Victor Castel et Jean Longuevernh, de la frairie Saint-Géraud, Antoine Montreisse, de la frairie Notre-Dame des Neiges, Jean Condamine, de la frairie Saint-Eloi, Pierre Daude, de la frairie Saint-Blaise, Guillaume Vernhols, de la frairie St-Jean, Jacques Bonhore, de la frairie Saint-Martin, Nicolas de Talon, docteur en médecine, proteste contre la présence de Me Jean Baldel, notaire royal, parce "qu'il n'estoit point au rôle de la taille". Le conseil rejette cette protestation "d'autant que ledict Baldel estoit notaire royal, qu'il demouroit avec son père qui estoit cottizé au rôle de la taille, et ne faisoient qu'ung pot et feu". Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Jean de Veyre et Jean Colinet ; du pont et quartier des Frères, Géraud Gard et Philippe Combes ; du pont et quartier des Ponts, Guillaume Bonhore et Guillaume Ficatel. Premier consul, Jean de Veyre, 2e Géraud Gard, 3e Philippe Combes, 4e Jean Colinet, 5e Guillaume Bonhore, 6e Guillaume Ficatel (1er septembre). - Publication des noms des nouveaux consuls dans l'église Notre-Dame. Prestation de serment desdits devant le lieutenant-général (3 septembre). - Nouveaux conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Guillaume Dulaurens, Géraud Vigier, Géraud Rebier, Pierre Solier, Etienne Careighac, Georges Ferrier, Géraud Vernhes, Robert Cabrespine ; du pont et quartier des Frères : Géraud de Cinqalbres, Jean Reyt, Etienne de Cros, fils d'Antoine, Etienne de Cros, fils de Guillaume, Jean Julien, Pierre Conthe, Gabriel Andrieu ; du pont et quartier des Ponts : Bernard Dumas, Géraud Bovési, Géraud Delolm, Jean Moles, Hugues Pichot, Etienne Brolhat, Jean Delolm, Pierre de Crueghe. A la même séance, le sceau de la ville est remis au premier consul Veyre, et le contre-scel au second consul Gard. Les consuls sortant remettent à leurs successeurs l'état des affaires et procès de la ville. Prestation de serment par Jean Vaurs, portier des Frères, Georges Ventach, portier d'Aurenque, Guillaume Maisonnade, portier de Saint-Étienne, Bernard Salvages, portier du Buys, Antoine Faurie, portier des Fargues, Rigaud Capmas, portier de Saint-Marcel (7 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux conseillers en l'église Notre-Dame, par devant le premier consul (10 septembre). - Assemblée générale. Requête présentée par Mes Rigaud Dugono et Etienne Baldelh, prêtres, tant pour eux que pour les autres déserviteurs de la maison de Tavaighe, aux consuls de la ville, comme leurs patrons, tendant à ce qu'il leur soit permis de vendre un pré au baron de Conros, au sujet duquel ils avaient procès avec ledit baron. La valeur de ce pré, d'une contenance de 12 œuvres, est évaluée à 1200 livres tournois. Le conseil refuse l'autorisation demandée. Me de Molha, docteur en Sorbonne, sera requis venir prêcher l'Avent et le Carême. Sera levée une crue de 389 livres, 3 sols, pour octobre. Sont nommés auditeurs des comptes : Etienne de Cros, aîné, Etienne Careighac, Hugues Pichot, Georges Ferrier. Les régents des écoles se plaignant de la petitesse du logis qui leur a été octroyé, le conseil décide qu'on les logera à la maison de Ferrando ou ailleurs. Mathieu Sezerat est agréé pour entretenir les horloges de la ville aux mêmes gages que feu son père (20 septembre). - Assemblée générale. Pour rembourser à Géraud Rebier les 3.500 et tant de livres qu'il a avancés à la ville, il sera mis sur les habitants une imposition de quinze sols tournois pour livre. Le conseil décide de venir en accord avec Raimond de Donne au sujet de la taille. Le lieutenant-général de Saint-Mamet annonce qu'il a reçu du trésorier Dubourg des lettres mandant aux officiers du roi du bailliage et aux consuls de la ville de faire dire une grand messe et faire faire service divin et mortuaire à l'occasion de la mort du roi Henri II, auxquels assisteront tous lesdits officiers et consuls avec luminaire (29 septembre). Assemblée générale. Sur le rapport des auditeurs des comptes Veyre, Gard et Chanut, le conseil approuve les comptes des consuls de l'année 1567-68, montant à la somme de 8.337 livres, 3 sols, 1 denier. Antoine Ferrier, portier des Fargues, sera gratiffié de la peine qu'il a prise en empêchant qu'on apporte les immondices de la ville au gravier. Guillaume Dulaurens se rendra à Saint-Flour pour assister à la répartition de la part qui incombe au pays des 500.000 livres tournois imposées par le roi. On promettra au maréchal de Saint-André de lui faire cadeau du montant de l'imposition des "turcies et levées des rivières de Loire" pour cette année, s'il en fait décharger le pays à l'avenir. Géraud Rebier sera prié de se contenter pour cette année de la somme provenant de l'imposition de 15 sols pour livre, avec promesse de lui donner davantage par la suite. Les consuls de l'année 1556-57 seront remboursés du montant de la taille de Jacques Lacarrière que celui-ci a refusé de payer (20 novembre). Conseil ordinaire. La réparation du pont-levis des Cordeliers sera faite par les soins des consuls (11 décembre). - Assemblée générale. Jean Colinet, consul, et François Juéry, licencié, se rendront à Saint-Flour avec ledit Dulaurens et les délégués des autres prévôtés pour vérifier les frais et impositions du pays (15 décembre). 1560. - Sur le rapport des auditeurs des comptes Cros, Careighac et Pichot, sont approuvés les comptes des consuls pour les mois de septembre, octobre et novembre 1569, montant à la somme de 433 livres, 19 sols, 6 deniers. Les requêtes de Pierre Cambefort, Jean Cabanes, boucher, et Antoine d'Anthoin relatives à la taille, sont accueillies. On octroie à Géraud Rebier, en remboursement de ce que lui doit la ville, les droits d'entrée sur le vin jusqu'à complet paiement (5 janvier). - Assemblée générale. Me Michel Mercier, notaire royal, est chargé de lever dans la prévôté d'Aurillac la part des 10.000 livres imposées en vertu d'une commission du roi (19 janvier). - Publication de la taille (26 janvier). Assemblée générale. On choisit pour prêcher l'Avent et le Carême le prieur des Carmes de la présente ville. On "rabillera", aux dépens de la ville, les calices et patènes de l'église de Saint-Clément. Le blé de l'aumône du Saint-Esprit et de l'aumônerie sera distribué en aumônes comme il est d'usage. Un office général pour les trépassés sera dit avec le double ducat donné au bassin du Purgatoire par la feue mère de Bonnet Comard (7 février). - Autre assemblée générale du même jour. A la requête de Géraud de Saint-Mamet, lieutenant-général, l'assemblée décide de demander au roi la suppression de l'office de lieutenant criminel au siège présidial "tenu et exercé par Me Jehan de Sabatier, comme ung office superflu audict païs nouvellement créé, et duquel ledict païs ne s'en ressentoit en rien", et sa réunion à l'office de lieutenant-général. Les srs Brisson, de Saint-Flour et Dulaurens, d'Aurillac, reçoivent procuration sur ce fait. Assemblée générale. Le consul Colinet est député à l'assemblée qui se doit tenir à Saint-Flour pour l'imposition d'une somme de 5.000 livres que nécessitent les affaires du pays, notamment pour faire présent au maréchal de Saint-André de 3.300 livres en reconnaissance de ce qu'il avait fait décharger le pays de l'imposition des "turcies et levées" de Loire. Les consuls montrent au commissaire député sur le fait des francs-fiefs et nouveaux acquêts les lettres du roi en exemptant la ville. Sur le rapport de Jean Veyre, Géraud Gard et Jean Chanut, auditeurs des comptes, on approuve les comptes des consuls de l'année précédente pour les mois de juin, juillet et août 1569 (8 mars). - Assemblée générale. Me Géraud Lacarrière, élu sur le fait de la justice des aides à Aurillac remontre que les élus et consuls de Saint-Flour ont requis le roi de supprimer son office". L'assemblée décide d'empêcher cette suppression qui serait fort préjudiciable au pays (27 mars). Conseil particulier. Sur la demande du lieutenant-général, les consuls décident de faire une procession générale pour le roi (7 avril). - Assemblée générale. Le prieur des Carmes, qui a prêché l'Avent et le Carême sera gratifié de 40 livres. On fera nettoyer le "patu" du collège par des manœuvres, "et que lorsqu'ils travailleroient, l'on les norriroit de pain, et, pour ce faire, l'on prendroit du bled de l'aulmosne". Vu la nouvelle qu'en la paroisse de Reilhac "avoict ung paisant que l'on disoit avoir la peste", on décide d'evoyer le consul Colinet visiter le malade avec un barbier (18 avril). Procès-verbal par les consuls de la ville constatant que l'assemblée générale qu'ils avaient convoquée en la manière accoutumée n'a pu se tenir à cause du défaut d'assistants (29 mai). - Assemblée générale. Les héritiers de Jeanne La Treille ayant "quitté la charge de l'exécution du collège, et s'en estant remis aux consuls", le conseil décide "que, suivant la sentence des présidiaulx, l'on poursuivra lesdicts exécuteurs de faire et exécuter leur charge" et que, pendant les travaux, on priera les prêtres d'Abetz de donner leur maison en louage. On charge Guillaume Dulaurens et Jean Brisson, délégués du pays, d'obtenir des lettres du roi exemptant les consuls de la reddition de leurs comptes à la chambre des Comptes. Les arbalétriers sont autorisés à dresser leur "jeu d'arbalète" entre la porte des Frères et celle de Saint-Marcel. Le lieutenant-général enjoint aux conseillers d'assister régulièrement aux assemblées (31 mai). Assemblée générale. Nouvelles délibérations sur le fait du collège, du sr Rebier, de la reddition des comptes (7 juin). - Assemblée générale à laquelle assistent les chefs des métiers. Approbation des comptes des consuls de l'année 1568-69. Le sr Bernard Boigues, qui s'est établi à Agen, est rayé du rôle de la taille (27 juin). Assemblée générale. Protestation de Raimond de Donne au sujet des frais qu'il doit rembourser aux consuls à la suite des procès qu'il a eus avec la ville. Le conseil délibère "que les journées taxées ausdicts Bernard Dumas, Géraud Bovézi qui estoient taxées à quarante sols par jour, seroient modérés à trente sols par jour, et par ainsin fault que ledict Dumas et Bovezi rendent à la ville dix solz pour chaque journée qui est en somme 13 livres tournois" (12 juillet). "C'est le tiers registre des délibérations et actes publicques faictz en la maison commune et consulat de la ville d'Orilhac, prins et receuz par moy Hugues Hérault, notaire royal, greffier et secrétaire de ladicte ville". Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies ; Rigaud Leigue et Pierre Delprat, de la frairie Saint-Jacques ; Jean Delort et Pierre Laroque, de la frairie Saint-Géraud ; Aymar Milhau, de la frairie du Corps de Dieu ; Rigaud Montreisse, de la frairie Notre-Dame des Neiges ; Antoine Leyritz jeune et Guillaume Casses, de la frairie Saint-Marcel ; Antoine Bonhore, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Rotgier, de la frairie Saint-Blaise ; Bonnet Gounal, de la frairie Saint-Martin ; Géraud Martres, de la frairie Saint-Jean. - Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Géraud Rebier et Etienne Careighac ; du pont et quartier des Frères, Etienne de Cros, fils de Guillaume et Durand Salles ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Delolm et Jean Moles. Ordre des consuls : Géraud Rebier, Etienne de Cros, Etienne Careighac, Pierre Delolm, Jean Moles, Durand Salles (30 août). Prestation de serment par les nouveaux consuls, en l'église Notre-Dame, par devant le lieutenant-général Géraud de Saint-Mamet (1er septembre). - Assemblée générale. Discussion entre les consuls Pierre Delolm et Jean Moles au sujet de la préséance. Le grand sceau du consulat et la clef de la trésorerie sont remis au premier consul Rebier, et le contrescel au deuxième consul de Cros, le bassin du Purgatoire à Etienne Careighac, celui des cinq plaies à Pierre Delolm. Réclamation d'Etienne Careighac au sujet du chaperon que lui remet son prédécesseur. Nouveaux conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Veyre, Jean Colinet, Jean Chanut, Pierre Moles, Pierre de Tourdes, fils à Raimond, Jean Prantinhac, Philippe Bladanet, Blaise Pichot ; du pont et quartier des Frères : Géraud Gard, Philippe de Combes, Jean Destaing, Etienne Maurie, Jean Conhte, Antoine Leyritz aîné, Barthélémy Margraserra, Pierre Dancos ; du pont et quartier des Ponts : Guillaume Bonhore, Guillaume Ficatel, Bonnet Comard, Jean Ponhet, Jacques Delolm, Guillaume Girou, Jean Revel, Vincent Laveissière (6 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux conseillers, en l'église Notre-Dame, par devant le premier consul (8 septembre). - Assemblée générale. A la requête des exécuteurs testamentaires de Jeanne La Treille, on décide que les écoles de la ville, appelées "La Gravieira" et la place étant derrière icelles leur seront délivrées pour faire édifier le collège, "sans préjudice du droit que la ville y a". Guillaume Valet et Jean de Levers demandant l'office de contrôleur devenu vacant par la mort de Raimond Baldel, l'affaire est remise. Jean Revel, Pierre Andrieu et autres habitants de la rue du Buys, demandent qu'il leur soit permis de percer la muraille pour faire écouler dans la Jordanne les eaux de vaisselle et les immondices, ainsi qu'il fut permis à Vidal Abault. Les consuls se rendront sur les lieux pour aviser. Chacun des habitants de la rue paiera à la ville le même cens que ledit Vidal, et les travaux seront à leur charge. Nouvelle plainte de Pierre Delolm contre Jean Moles ; le conseil décide que celui-ci devra prendre rang après son confrère. - Assemblée générale. Sur la demande des exécuteurs testamentaires de Jeanne La Treille, on leur donne, pour édifier le collège, "le patu estant au derrière lesdites escolles appelées La Gravieira, ensemble tout le passage y estant jusques aux maisons dudit Juery s'ils les achaptent", à condition qu'il soit fait une rue pour remplacer "le passage que les habitans avaient à l'endroict de la maison dudit Juery", et qui leur était nécessaire pour aller au marché au blé. De plus, le conseil décide de réclamer copie de l'inventaire des biens de ladite La Treille. Les consuls écriront au définiteur de l'observance pour avoir un prêcheur pour l'Avent et le Carême (27 septembre). Assemblée générale. On décide de réunir la maison du commandeur de Carlat aux bâtiments du collège, et d'écrire au grand prieur d'Auvergne, qu'il fasse don de ladite maison à la ville. On mande aux prévôtés de se rendre en cette ville pour nommer des délégués aux Etats Généraux. On se procurera un second régent des écoles. Procès de frère Pierre Sarrauste contre la ville au sujet de l'entrée du vin ; les religieux doivent payer ce droit comme tout le monde (15 novembre). - Assemblée générale à laquelle assistent Pierre Passefont, lieutenant particulier, Guillaume Cambefort, Jean Laurens, conseillers, Hugues Aldebert, avocat, Hugues du Serieys, enquêteur au bailliage des Montagnes, Géraud Lacarrière, élu à Aurillac, Jean Falvelly, bachelier ès droits, consul de la ville de Maurs, Jean de Laborie, consul de la ville de Mauriac, Guillaume de Rivo, syndic de ladite ville, Pierre Celier, consul de Marcolès, Antoine Passefon, délégué de La Roquebrou, réunis à l'occasion des Etats qui doivent se tenir à Meaux le 10 décembre prochain. Les Etats particuliers du haut pays se sont réunis les 22 et 23 octobre derniers, et le clergé et la noblesse ont nommé leurs délégués. Le procureur du roi au bailliage déclare que la volonté du roi est qu'on n'élise qu'un délégué de chaque ordre, car en faire plus grand nombre, "seroit une grande folle et despence au pays". Protestation des prévôtés de Maurs et Mauriac, disant "qu'ilz avoient à faire ausdictz estatz plusieurs ramonstrances et supplications qui ne concernoient point le faict des autres prévostez et qu'ils voulloient envoyer ung délégué de chascune prévosté ou plusieurs s'il estoit besoing…. Toutesfois, qu'ilz offroient proucéder à ladite eslection collégialement". Sont élus : Géraud Rebier, premier consul, pour la ville et prévôté d'Aurillac : Jean Viguier, avocat au présidial de d'Aurillac pour la ville et prévôté de Maurs ; Jean de Laborie, consul de Mauriac, pour ladite ville et prévôté (25 novembre). Assemblée générale. "A esté ramoustré comment il est de coustume faire les présens à la feste de la Noël à ceulx qui font plaisir et service à la ville". On décide de faire les présents accoutumés à Monseigneur d'Aurillac "qui piéça estoit arrivé en ceste ville", à Monseigneur de Cailhac et au prêcheur (18 décembre). - Assemblée générale. Le consul Careighac ira à Saint-Flour assister à l'imposition des tailles, à la vérification des frais faits pour l'office de lieutenant criminel au bailliage, et à la reddition de compte par les srs Dulaurens et Brisson de retour de leur voyage à la cour. On remboursera au lieutenant criminel les frais faits par lui "à la poursuite dudit office". Les consuls présents et ceux de l'année précédente demandent des auditeurs des comptes. Sont élus : Jean Chanut, Jean Destaing, Jean Ponhet, Guillaume Girou (24 décembre). 1561. - Assemblée générale. Sur le rapport des auditeurs des comptes, sont approuvées les mises des consuls pour les mois d'octobre, novembre et décembre. On ne permettra pas "à aucun habitant de tirer à la rue aucune fournaise et l'on fera abolir celles que desjà y sont faictes, et ne sera permis à aucun habitant faire feu par les boticques sans qu'il y ait cheminée". On poursuivra la reddition des comptes du receveur de la Charité, aumône du Saint-Esprit et l'on distribuera le blé de la ville aux pauvres pour les empêcher "d'aller aux portes". On paiera au sr Bayord, régent des écoles, la somme de 20 livres qui lui avait été donnée par son collègue Me Nicolle, et dont la ville était redevable envers celui-ci (17 janvier). - Publication de la taille (24 janvier). Assemblée générale. Procès de la ville avec l'aumônier du monastère Saint-Géraud, avec les jurés d'Ytrac au sujet de la taille du sr Bonhore et de sa femme qui avaient quitté Ytrac pour venir habiter Aurillac. Plainte du sr de Combes dont la taille avait été augmentée. On retient pour le Carême le prêcheur de l'abbé d'Aurillac (5 mars). - Assemblée générale à laquelle assistent Jean de Laborie, Guillaume Bonnet, Gaspard Berner, consuls de Mauriac, Guillaume de Rivo, syndic de ladite ville ; Jean Viguier, délégué de la ville de Maurs. Les frais faits par les députés aux Etats seront examinés par Etienne de Cros et Etienne Careighac, consuls, pour la ville d'Aurillac ; par Me Guillaume Bonnet et Gaspard Vernet pour la ville de Maurs ; par Antoine Sarret et Jean de Laborie pour la ville de Mauriac. Quant à la vérification des comptes des srs Dulaurens et Brisson, elle aura lieu à Saint-Flour. Il sera fait opposition aux provisions obtenues par les officiers de Carladez pour aller tenir la cour d'appeaux à Vic. Le roi sera supplié "fere expédier le siège et cour d'appeaulx des viscontez de Carlat et Murat en ceste dicte ville d'Orilhac, comme de tout temps et ancienneté a acoustumé y estre tenue, comme la ville et lieu le plus commode pour l'exercice dudict siège, estant garnye de plus de conseilh". On fera déclaration que les états dudit gouvernement avaient esté déjà tenus à Moulins, et qu'ilz voulaient adhérer et s'en conformer à ce qui avait été résolu auxdits états (11 mars). Assemblée générale. Requête de Charles de Saint-Nectaire, abbé d'Aurillac, tendant à reporter la jouissance qu'il tenait de la ville du jardin "estant sur les fossés et joignant la porte et murailhe des Fargues de la ville", à Me Bernard Mosset, ledit abbé quittant la ville. Le conseil acquiesce, durant la vie dudit abbé seulement. On donnera 50 livres au prêcheur. Protestation contre certains députés aux Etats qui, "sans charge ne puissance", avaient poursuivi la suppression de l'office de juge et garde des sceaux au bailliage (16 avril). Assemblée générale. On décide d'accepter les conditions de l'ordre Saint-Jean de Jérusalem pour la cession à la ville de l'hôtel du commandeur de Carlat, avec son jardin, à savoir que les religieux de la province d'Auvergne, soit "chevaliers, francs-servants ou chappelains, qui seront présentez par le prieur d'Auvergne ou ses successeurs, seront receuz audict collège pour estudier sans payer aucuns deniers soit pour les régens, collectes ne aultres droicts", et que l'ordre recevra en échange une rente de 7 livres, 8 sols, 8 deniers provenant de la succession de Jeanne La Treille, rente que les exécuteurs testamentaires d'icelle échangent contre ledit hôtel pour la construction du collège. L'un des exécuteurs testamentaires, Pierre de Combes, sr de La Martinie, est également autorisé à acheter la maison de Jean Laborie, chirurgien, et le jardin de Bonnet Comard (12 juin). - Procuration passée par devant Hugues Hérault, notaire royal, par les consuls et délégués des villes et prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac, en faveur de Me Michel de Rodes, avocat pour le roi en la sénéchaussée d'Auvergne, comme délégué du tiers et commun état du gouvernement d'Auvergne aux Etats généraux assignés en la ville de Melun le 1er août suivant. On le charge de remontrer au roi "les grands et insupportables subsides tant ordinaires que extraordinaires qui ont esté levez sur eux pour la calamité et injure des temps... Car la plupart des provinces dudit gouvernement sont scituez en pays infertille et montueux qui ne produisent aucunement vin et peu de bledz et qui ne sont souffisans pour la nourriture des habitans... De même les tributz et aultres gabelles extraordinaires qui pèsent sur le sel". Il remontrera aussi que le roi peut avoir en peu d'années "une grande somme de deniers", en mettant en sa main "les prieurez champestres, qui, pour le passé, ont été fondez et douez de grand revenu... Et, à présent, sont ruynez et désolez, estans assenséz par personnes laïcs qui les profanent entièrement". Il pourrait aussi "prendre les deux tiers de tous les aultres bénéfices de ce royaulme, de quelque dignité, qualité ou ordre qu'ilz fussent, excédans le revenu de 300 livres... Davantage, ramoustrer que, au moyen des provisions apostoliques qu'on est contrainct obtenir de Rome, il se transporte pour les annates beaucoup de deniers hors du royaulme, et qu'il plaise au Roy les retenir". Enfin, le roi sera supplié de supprimer les offices inutiles et de n'en créer d'autres qu'avec le consentement des Etats généraux (24 juin). - Assemblée générale. La procuration ci-dessus est envoyée à Me Michel de Rodes. Assemblée générale. Sur le rapport des auditeurs, on approuve les comptes des consuls présents pour les mois de décembre 1560 à mai 1561, montant à la somme de 1416 livres, 8 sols, 3 deniers ; et ceux des consuls de l'année précédente pour les mois de juin, juillet, août 1560, montant à la somme de 3.343 livres, 2 sols, 2 deniers. Une commission composée des consuls, du lieutenant-général, de six hommes de robe longue et de six de robe courte, examinera la question du siège d'appeaux. On interdit aux prêtres de la chapellerie de Taveighe, d'aliéner un pré (25 juillet). Assemblées générales. On réunira les trois prévôtés pour avoir syndicat au sujet du siège d'appeaux (5-13 août). Nouveau consulat. - Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Las Portes, de la frairie du Corps de Dieu ; Pierre de Crueghe, aîné, de la frairie Notre-Dame ; Géraud Delolm et Pierre Ficatel, de la frairie Saint-Jacques ; Bernard Teissonnières, de la frairie Saint-Eloi ; Antoine Leyritz jeune et Jean Benésit, de la frairie Saint-Marcel ; Pierre Cantuéri et Guillaume Fabre, de la frairie Saint-Géraud, George Morzières, de la frairie Saint-Blaise, Géraud Cabrespine, de la frairie Saint-Martin, Guillaume Puech, de la frairie Saint-Jean. Me François Juéri, licencié, est élu syndic à la place de Jean de Vaurs, "accusé du crisme de sédition et d'avoir contrevenu à l'édict faict par le Roy sur le faict de la religion, pour raison de quoy, il estoit furtif de la ville". Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre Moles et Jean de Montjuou ; du. Pont et quartier des Frères, Etienne de Cros, aîné, et Barthélémy Margraserra ; du pont et quartier des Ponts Bonnet Comard et Guilaume Girou. Ordre des consuls : Etienne de Cros, Bonnet Comard, Pierre Moles, Guillaume Girou, Jean de Montjuou et Barthélémy Margraserra (5 septembre). - Prestation de serment par les consuls, en l'église Notre-Dame, par-devant le lieutenant-général de Saint-Mamet (7 septembre). - Assemblée générale. Arrivée des seigneurs de Caillac et de Brezons, munis d'une commission du roi, "avec une grand compagnie de gens en armes, pour faire cesser les sédicions et tumultes qui se faísoíent en ladite ville, et pour faire garder et entretenir le édict faict par le Roy sur le faict de religion, lesquelz, ensemble les officiers du Roy, avoient faictz prisonniers plusieurs desdicts séditieux et colpables". On demandera auxdicts seigneurs de ne laisser dans la ville que cinquante soldats pour la sûreté et garde d'icelle. Les portiers du Buis et d'Aurenque, qui sont suspects, seront renvoyés, et l'on refera les clefs desdites portes. En vertu d'un statut de la ville en vigueur jusqu'en 1532, les consuls en charge depuis cette époque paieront 50 sols pour acheter des armes. Les habitants qui n'en ont point seront tenus d'en acheter, et celles appartenant à des suspects seront mises dans la maison commune (10 septembre). - Nouveaux conseillers. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies. Le sceau de la ville et la clef de la trésorerie sont remis à Etienne de Cros ; le contrescel à Bonnet Comard ; le bassin du Purgatoire à Pierre Moles et le bassin des Cinq Plaies à Guillaume Girou. Prestation de serment par François Juéri, nouveau syndic. Sont élus conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Géraud Rebier, Etienne Careighac, Nicolas de Talon, docteur en médecine, Jean de Cinqalbres, Raimond de Donne, Géraud Vigier, Guillaume Casses, Jean Bennésit ; du pont et quartier des Frères, Etienne de Cros, Durand Salles, Jean Jullien, Pierre Labeau, Géraud de Cinqalbres, Antoine Leyritz jeune, Guillaume Palhès, Pierre Varet ; du pont et quartier des Ponts : Pierre Delolm, Jean Moles, Bernard Dumas, Géraud Delolm, Géraud Bovési, Hugues Pichot, Etienne Brolhat, Guillaume Alem (12 septembre). - Assemblée générale. Le seigneur de Brezons a laissé dans la ville trente hommes à cheval et quarante hommes de pied, outre son train ordinaire. Le conseil décide que les consuls s'adjoindront dix personnages pour délibérer à ce sujet (16 septembre). Assemblée générale. Affaire du siège d'appeaux. Les consuls s'engagent envers le juge d'appeaux et autres officiers audit siège, de les relever et garantir de tous dépens, dommages et intérêts auxquels ils pourraient être condamnés pour n'avoir pas tenu et exercé ledit siège audit lieu de Vic et d'avoir contrevenu à l'exécution de ladite provision. Le consul Etienne de Cros, le syndic de la ville et Me Pierre Passefons, lieutenant particulier, iront à Saint-Flour assister à l'imposition des tailles, et remontreront "la pouvreté de la ville, dommaige, perte et mortalité du bétail qui estoit survenu ladicte année, et pareillement la folle qui estoit survenue en ladicte ville et habitans d'icelle, à cause de la compaignie que les seigneurs de Brezons et de Caillac avoient despuis le commencement du mois de septembre dernièrement passé admenez et faictz venir en ceste dicte ville". Ils protesteront de concert avec ceux de Mauriac, contre la provision obtenue par la ville de Salers pour ériger en ladite une prévôté. On poursuivra l'ancien consul de Vaurs en reddition des titres de la ville qu'il a gardés par devers lui (15 décembre). 1562. - Assemblée générale. On affermera le pré des malades et l'argent produit sera affecté à son entretien. Mes Pierre Espinassol et Jean Chanut, commis à la police des pauvres et administration des hôpitaux et aumônes, seront priés de faire la distribution du blé des aumônes. L'argent provenant du rachat de certaines rentes de la charité du Saint-Esprit sera employé à la nourriture des pauvres. Après enquête, les consuls feront informer contre Guillaume et Pierre Laborie, de Tronquière, qui "se perforcent soy approprier ung communal de la ville appelé Lacalm, et ce qu'ilz ont faict sera abbatu". Le jardin donné en jouissance à Pierre Mosset sera affermé. Sont élus auditeurs des comptes : Jean de Cinqalbres, Raimond de Donne, Géraud Bovési, Antoine Leyritz jeune. A ce propos, Me Géraud Laporte, au nom de Raimond Voltoire, Jean Baldel, Jean Paltour, etc. Proteste contre la nomination desdits auditeurs, "comme chouse faicte contre la police et estatutz de la ville ; contre lesquels lesdicts consulz veullent fere eslire lesdicts auditeurs, n'ayans puissance de les oyr ne clore, pour tant que lesdicts remonstrans se sont déclairez opposez par devant monsieur le bailly à l'administration faicte par lesdicts consulz, de tant qu'ilz l'ont faicte sans le communicquer au conseil général et sans avoir prins l'adviz de ceux qu'ilz sont tenuz" (30 janvier). Assemblée générale. Pour parfaire le paiement des sommes dues à Géraud Rebier, il sera mis sur la ville, la présente année, une crue de 15 sols par livre. Vu la quantité des pauvres et renchérissement du blé, on emploiera pour les aumônes le blé du Saint-Esprit. On donnera en afferme à Me Jean Bersen les cens et rentes de l'hôpital de la Trinité, "pour ce que d'autres fois il en a faict la recepte", et à Me Vincent Benech la recette de l'aumône du Saint-Esprit. On enverra un délégué à Paris poursuivre en appel la cause de la tenue du siège d'appeaux à Vic. Vu l'ordonnance des Etats tenus à Orléans, "que en chascune esglise cathédralle ou collegialle, y auroit une prébende théologale et une aultre prébende pour le régent des escolles", on poursuivra pour ce fait l'abbé et le chapitre de la présente ville par devant le juge compétent (26 février). Assemblée générale. On donne 60 livres de gratification au lecteur des Cordeliers qui avait prêché l'Avent et le Carême. Il sera prié, ensemble le prieur des Carmes de prêcher aux fêtes (24 avril). Assemblée générale. Les consuls apprennent la prise de la ville d'Agen par les protestants, qui ont emprisonné les consuls et magistrats de ladite ville. Ils assiègent Villefranche en Rouergue, et se sont emparés de Lyon à la faveur de la nuit. Ceux de la nouvelle religion de la présente ville et des environ se sont "confédérez avec lesdicts estrangiers et avoient déjà explorez les lieux forts de ladicte ville et se jactoient s'emparer des portes et fossés d'icelle". Pour assurer la garde de la ville, le conseil décide de contracter un emprunt de 540 livres (13 mai). Assemblée générale. Il sera fait présent au seigneur de Brezons d'une pièce de vin, de douze flambeaux, de dragées, de cire et d'hippocras. Le conseil décide de lui obéir comme lieutenant de gouverneur et de lui donner les clefs de la ville, s'il les réclame (2 juin). - Assemblée générale. On imposera sur les habitants la somme de 5 sols pour livre, et on emploiera la somme de 300 livres qui est entre les mains du consul Careighac pour le paiement des vingt arquebusiers laissés dans la ville par le seigneur de Brezons. Les habitants seront tenus de faire le guet ou de fournir un remplaçant à peine de 10 sols d'amende (6 juin). - Pouvoir donné par Jean de Rivo, syndic des habitants de Mauriac, aux consuls d'Aurillac, d'emprunter pour trois mois la somme de 2.000 livres qui sera imposée sur les habitants des quatre prévôtés, pour le paiement des frais portés dans la commission du seigneur de Brezons (15 juin). - Assemblée générale. Le syndic Juéry se rendra à l'assemblée qui doit se tenir à Saint-Flour pour demander au roi commission de lever 10 ou 12.000 livres tant sur les villes que le plat pays, afin de payer les frais portés dans la commission susdite, et pour emprunter une autre somme de 2.000 livres (16 juin). Assemblée générale. Seront examinés les titres de Bernard Mosset qu'il prétend lui assurer la propriété du jardin dont l'abbé d'Aurillac eut autrefois la jouissance, après quoi il sera donné en afferme au plus offrant. Les consuls s'opposeront à ce que l'abbé d'Aurillac mette en afferme l'office de greffier de la ville qui de tout temps a été donné gratuitement, chose qui sera fort dommageable aux habitants, par suite de l'augmentation des frais de greffe qui en résultera. On proposera à l'abbé Me Noël Guitard, notaire royal, comme candidat aux fonctions de greffier, vacantes par suite de la résignation qu'en a faite Jean Veyre. Les frais faits par Géraud Rebier pour la ville lui seront payés. Sur le rapport des auditeurs des comptes, le conseil approuve ceux des consuls de l'année 1559-1560, montant à la somme de 7.490 livres, 11 sols, 7 deniers (3 juillet). - Assemblée générale. Le seigneur de Brezons ayant saisi l'argent levé pour payer Géraud Rebier, le conseil décide de lui laisser l'argent et d'en payer l'intérêt audit Rebier. On lui donnera la grosse cloche rompue de l'église Notre-Dame pour en faire de l'artillerie pour la défense de la ville. On paiera aux consuls ce qu'ils ont déboursé pour la réparation des murailles et des portes. Les habitants se plaignant que les portes ne sont pas "ouvertes par jours et à renc des rues l'une après l'aultre", on en "ramoustrera" au seigneur de Brezons (29 juillet). Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairie : Pierre de Crueghe, de la frairie Notre-Dame ; Jean Mérals et Mathieu Andrieu, de la frairie Saint-Géraud ; Guillaume Lacombe et Durand Varet, de la frairie Saint-Jacques ; Bernard Brolhat et Jacques Girou, de la frairie Saint-Marcel ; Antoine La-Vernhe, de la frairie Saint-Eloi ; Jean Picard, de la frairie du Corps de Dieu ; Pierre Bedorez, de la frairie Saint-Martin ; Jean Daude, de la frairie Saint-Blaise. Sur le rapport des auditeurs des comptes, approbation des mises des consuls de l'année 1560-61, pour les mois de juin, juillet et août 1561, montant à la somme de 1354 livres, 12 sols. Les serviteurs de la ville seront gratifiés de 50 sols tournois pour "plusieurs peines et travaulx tant de nuyt que de jour qu'ils avoient faictz et faisoient encore despuis le gouvernement du seigneur de Brezons, et à cause de la nécessité du temps". L'entretien de la fontaine de la ville est baillé à Jean Cantuéry, en remplacement de feu Jean Condamine. Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Chanut et Philippe Bladanet : du pont et quartier des Frères, Jean Julien et Jean Conhte ; du pont et quartier des Ponts, Géraud Bovési et Guillaume Alem. Rang des consuls : Jean Chanut, Jean Julien, Jean Conhte, Géraud Bovési, Philippe Bladanet, Guillaume Alem (4 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux consuls, en l'église Notre-Dame, par devant le lieutenant-général de Saint-Mamet (6 septembre). - Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies. Remontrance est faite au consul Bovési qui "est venu audict conseil sans pourter la livrée de la ville et sans se mettre au renc des aultres consuls". Réplique de Bovési : "La préthendue création des consuls estoit nulle, comme faicte contre la coustume et observation de la maison de séans" ; parce qu'au lieu de nommer deux consuls par quartier, on en avait nommé trois pour le quartier d'Aurenque, Jean Chanut, Philippe Bladanet et Jean Conhte, qui réside dans ce quartier, dans sa maison dite de Fagette ; parceque, contrairement aux statuts, les conseillers "qui avaient assisté à la création des consulz avoient esté présens à l'assiette", et parce que celle-ci s'était faite par la brigue des parents des trois premiers consuls, de sorte que ledit Conhte se trouvait placé avant lui, Bovési, bien qu'il ne fût d'égale antiquité de race et de maison. Le conseil décide que "ledict Bovési prendra le chapperon et livrée de la ville, sans préjudice de son dict renc et proucès". A quoi Bovési a répondu l'accepter sans approuver pour cela ladite élection. Le sceau de la ville est remis au premier consul Chanut, et le contrescel au second consul Julien. Le consul Chanut refuse la clef de trésorerie avant que les comptes de celle-ci n'aient été vérifiés. Le bassin du Purgatoire est remis à Jean Conhte, le bassin des Cinq Plaies à Géraud Bovési, et le bassin des pauvres à Philippe Bladanet. Les clefs de la ville sont apportées par les consuls sortant, qui les ont recouvrées du seigneur de Brezons. Sont élus conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre Moles, Jean de Montjuou, Jean Veyre, Pierre de Tourdes, Jean Colinet, Blaise Pichot, Pierre Laroque, Robert Cabrespine ; du pont et quartier des Frères, Etienne de Cros, Barthélémy Margraserra, Géraud Gard, Philippe de Combes, Jean Destaing, Etienne Maurie, Antoine Leyritz aîné, Jacque Vialard ; du pont et quartier des Ponts, Bonnet Comard, Guillaume Girou, Jean Ponhet, Jacques Delolm, Guillaume Ficatel, Pierre de Crueghe aîné, Jean Revel, Vincent Lavaissière (11 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux conseillers en l'église Notre-Dame, par devant le premier consul Chanut (13 septembre). - Assemblée générale. Me Jean Breton, régent des écoles, sera gratifié, pour son année, d'une somme de 100 livres ; on le retiendra pour un an encore en lui adjoignant un collègue. Me Pierre de Combes sera requis de faire construire le collège et "de randre compte de ce qu'il en a pris et reçeu". On convoquera les prévôtés du Haut Pays pour conférer sur l'imposition mise sur l'entrée du vin. "Affin que les affaires concernans la garde de la ville et pays soient traictez plus secrètement, et que les affaires ne soient divulguez en conseil", les consuls s'adjoindront huit personnages tant de robe longue que de robe courte pour s'entendre touchant ledit fait avec le gouverneur et les officiers du roi. Il sera informé sur les agissements de Guillaume Laborie sur un communal appartenant à la ville, sis en l'affar de Bournatel. On permettra la suppression de certains arbres, demandée pour la sûreté de la ville par le gouverneur, et le bois en sera apporté céans. Refus de Géraud Bovési de recevoir le bassin des Cinq Plaies, parce qu'il est en procès devant le bailli au sujet de l'élection des consuls. Sur la sommation du conseil, il l'accepte "sans approuver ladicte eslection et assiette" (18 septembre). - Nomination de Jean Fraissy comme portier de la porte des Cordeliers, ou des Frères, en remplacement de feu Jean Vaurs (22 septembre). - Prestation de serment dudit Fraissi (25 septembre). Assemblée générale. Sont élus auditeurs des comptes pour l'examen des frais et mises faits par les consuls au nom de la ville : Géraud Gard, Jean Ponhet, Pierre de Tourdes et Jean Colinet, et pour ouïr les comptes des consuls des années précédentes "pour la recepte par eux faicte de l'argent des réparations des chemyns, pontz et passages", Me Pierre Espinassol, Jacques de Tournemire, Pierre de Tourdes et Jean Brepmar. Les dépenses faites par les consuls pour l'artillerie de la ville leur seront remboursées. On cherchera les armes de ceux qui en possèdent. Le chanoine Castel sera gratiffié pour son voyage à la Cour où il a obtenu déclaration du roi "par laquelle avons esté déclairez exemptz dudict emprunt de 2000 livres mis sur la ville" (28 octobre). Assemblée générale. Il sera fait et passé syndicat à Me Pierre Passafon, lieutenant particulier, et à Géraud Bovési, consul, pour aller à-Saint-Flour assister au département des tailles par devant M. Assoient, conseiller du roi et général des finances, auquel ils remontreront la pauvreté de la ville (18 décembre). 1563. - Assemblée générale - Me Passefon et Géraud Bovési n'ont obtenu sur la taille qu'un rabais de 12 livres tournois. Le total s'élève à 1370 livres, y compris les crues ordinaires et celles des turcies de Lyon et solde des soldats. Le premier consul Chanut remontre que plusieurs habitants de la ville de la nouvelle religion sont "furtifz, esquelz l'on ne pouvoit riens cottiser, à cause que leurs biens estoient saisiz". Me Passefon sera remboursé des 21 livres qu'il a dépensées pour la ville (15 janvier 1563). - Publication de la taille (29 janvier). Assemblée générale à laquelle assiste Charles de Brezons, lieutenant de gouverneur pour le roi audit pays. Un homme est arrivé dans la ville avec 140 ou 160 arquebuses à vendre. Le conseil décide que les 36 arquebuses qui doivent être fournies par les anciens consuls depuis 30 ans seront mises en la maison consulaire, et que chaque habitant qui le pourra en achètera une (15 février). Assemblée générale. Pour satisfaire au paiement des soldats et à la dépense par eux faite dans les hôtelleries de la ville, le gouverneur et les officiers du roi feront une cotisation "par forme d'emprunct sur les bien aisés de ceste ville, de petites sommes modérées, laquelle seroit levée par les consuls". Pour la fortification de la ville, les fossés seront nettoyés "et renduz concaves et aisez pour mettre l'eau" ; à ce faire seront employés les gens qui ne sont pas enrôlés à la taille, lesquels seront nourris durant les travaux du blé de l'aumône du Saint-Esprit. Les invalides, pauvres et malades, seront amenés aux hôpitaux où leur seront distribuées les aumônes des fondations de la ville. Ceux dont les jardins sont attenant aux murailles, seront tenus de les garnir de pièces de bois, "pour que ceux qui passent par les murailles ne puissent cheoir d'icelles". Le sr Pierre Palhan, fondeur, qui offre ses services pour la "faction" de l'artillerie, aura une maison pour son travail, et sera exempt de tailles et de subsides (10 mars). Assemblée générale. Le seigneur de Montluc a écrit au seigneur de Brezons de lui envoyer en Gascogne 3 ou 4000 charges de farine, ce qui est impossible, vu la pénurie et la cherté des blés qui valent : le froment, 37 sols, 6 deniers tournois le setier, et le seigle, 30 sols. On empruntera à demoiselle Ysabeau Levassor, veuve de Me Pierre de Combes, l'un des exécuteurs testamentaires de Jeanne La Treille, la somme de 900 livres que le seigneur de Scorailles devait au collège de cette ville, laquelle somme qui sera employée aux affaires urgentes de la ville, sera rendue aux autres exécuteurs testamentaires sur les premiers deniers de la ville. A la requête de Philipe de Combes, les cinq "taules" de vin vendues par lui aux Cordeliers d'Aurillac ne paieront pas de droit d'entrée (2 avril). - Assemblée générale. Le prieur des Jacobins de Clermont sera gratifié de 30 écus, outre sa dépense journalière, pour avoir prêché l'Avent et le Carême. Le procès de la ville contre Me Bernard Mosset au sujet de la fermeture par le seigneur de Brezons de la porte du jardin donné en jouissance à l'abbé d'Aurillac, sera poursuivi (16 avril). - Assemblée générale. Me Hugues Aldebert, avocat pour le roi au présidial d'Aurillac, sera député au roi pour remontrer "que la présente ville est la principalle de ce hault pays, là où de tout temps l'ancien siège royal a esté estably pour ce hault pays, et en laquelle, à cause dudict siège, les manans et habitans affluent, et que si l'exercice de la nouvelle religion se faisoit en ladicte ville, seroit chouse facille à ceulx de la nouvelle religion de soi emparer d'icelle et meurtrir et massacrer les bons et fidelles subgects qui ont gardé ladicte ville en l'obéyssance du roy... Et pour ce que ceulx de ladicte religion ont acoustumé de venir troubler le conseil de séans, seront depputés douze ou treize personnes avec les consuls de l'année passée, pour, avec les consuls de l'année précédente, donner ordre et déterminer ensemble à la police de ladicte ville" (19 avril). Assemblée générale. Le seigneur de Brezons veut se retirer de la ville à la suite de la publication de l'Edit de Pacification. Le conseil décide qu'on l'entretiendra, lui et ses hommes, ce mois durant. On donnera congé aux soldats de la ville, sauf à douze "des plus capables", tant pour la garde des portes que la garde de nuit. Néanmoins, que l'on ferait "faire la porte" aux habitants, quatre par quatre, plus un officier du roi, deux chanoines et quatre prêtres. Quant au salaire des 23 soldats entretenus jusqu'à présent pour la garde des portes, il sera payé à raison de 6 livres par mois pour chacun (16 juin). - Assemblée générale à laquelle assiste le seigneur de Brezons. Le sénéchal de Rouergue se dirige vers la ville avec une troupe de gens armés de la nouvelle religion, "dont les aucuns estoient volleurs, sacrilèges, murtriés et ennemys de la ville, pour procéder à l'exécution de certaine commission à la requête desdits gens de la nouvelle religion". On décide de recevoir ledit commissaire et son train, et non les étrangers. Quant à ceux de la nouvelle religion habitant la ville, on leur permettra l'entrée de la ville et on les fera venir devant lesdits gouverneur et officiers du roi pour leur être fait des remontrances. On fera opposition à l'exécution de la "prétendue commission du sénéchal de Rouergue" (21 juin). - Assemblée générale. L'entrée de la ville a été refusée au sénéchal de Rouergue à cause de la troupe de gens armés qui l'accompagnait. Pour ce, le conseil décide de persister "ès causes de récusation". On demandera au roi que la ville soit exemptée de "mistre et exercice de la religion" comme elle l'a été jusqu'à présent. Le prêcheur sera gratifié de trente écus, outre sa dépense journalière, pour avoir prêché l'Avent et le Carême. On poursuivra le procès de la ville contre Me Bernard Mosset (25 juin). - Assemblée générale. Le premier consul Chanut se plaint que les personnes désignées pour tenir conseil avec les consuls "reffusoient d'y soi trouver". Pour faire face aux frais résultant du voyage à faire à Paris pour répondre à l'assignation du sénéchal de Rouergue, les personnages qui, pour ce, seront élus, emprunteront à intérêt telle somme qu'ils aviseront "et se obligeront en leurs noms propres et privés, à la charge que la ville les en desdommagera et garentira". Deux portes de la ville demeureront toujours ouvertes " ar renc". En cas de refus de faire la garde par les personnes à ce désignées, celles-ci seront " xpellez hors la ville et à l'advenir déclairez inhabiles à avoir charge de république". Les personnes nommées pour "assister avec lesdicts consuls" seront tenues de se rendre au conseil "sur les peines contenues à l'estatut de séans" (29 juin). - Assemblée générale. Emprunt pour les causes susdites, de 1200 livres tournois, sous la caution de Jacques de Tournemire, seigneur de Val (30 juin). Assemblée générale. Les gens de la nouvelle religion ont obtenu une commission du roi "adressante au bailly pour, entre aultres chouses, faire poser les armes, combien que encores fut de nécessité de les garder, soubs l'auctorité du roy, pour la seurté et deffense de la ville". Le conseil décide de demander au bailli de surseoir à l'exécution de ladite commission. On fera refaire au sr Palhan, fondeur, la grande cloche, de préférence à d'autres pièces d'artillerie. Sur le rapport des auditeurs des comptes Raimond de Donne et Géraud Bovési, les comptes des consuls de l'année 1561-62 pour les mois de septembre 1561 à février 1562, montant à la somme de 1361 livres, 7 sols, 11 deniers, sont approuvés. La retraite sera annoncée non avec le tambourin, mais avec la trompette (1er septembre). - Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Jean Cabanes, de la frairie du Corps de Dieu ; Antoine Ferranquias, de la frairie Notre-Dame ; Guillaume Delolm et Hugues Gaillard, de la frairie Saint-Jacques ; Guillaume Feyt et Laurent Pélicier, de la frairie Saint-Géraud ; Guillaume Casses et Etienne Brolhat, de la frairie Saint-Marcel ; Jean Maro, de la frairie Saint-Martin ; Jean Derrode, de la frairie Saint-Jean ; Michel Teyssonnières, de la frairie Saint-Eloi. Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre de Tourdes et Jean Colinet ; du pont et quartier des Frères, Pierre Labeau et Antoine Leyritz aîné ; du pont et quartier des Ponts, Jacques de Tournemire et Pierre de Crueghe aîné. Assiette des consuls : Jacques de Tournemire, Pierre Labeau, Pierre de Tourdes, Jean Colinet, Antoine Leyritz, Pierre de Crueghe (3 septembre). - Prestation de serment, par les nouveaux consuls, en l'église Notre-Dame, par devant le lieutenant général. Après quoi, les consuls sortants présentent leurs successeurs à l'abbé d'Aurillac, représenté par Me Jean de Cambefort, vicaire, Jean Paltour, baile, Pierre de Cros, procureur, et Noël Guitard, greffier dudit abbé. Ceux-ci, après avoir reçu les bassins et le compte des mains des consuls, les leur rendent (5 septembre). - Nouveaux conseillers. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes des frairies. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Chanut, Nicolas de Talon, Pierre Godal, Géraud Rebier, Jean de Cinqalbres, Etienne Careighac, Pierre de Tourdes, Guillaume Casses ; du pont et quartier des Frères : Jean Conhte, Etienne de Cros, Géraud de Cinqalbres, Guillaume Maurie, Durand Salles, Antoine Leyritz jeune, Pierre Savy, Pierre de Crueghe jeune ; du pont et quartier des Ponts : Géraud Bovési, Guillaume Alem, Bernard Dumas, Géraud Delolm, Pierre Delolm, Jean Moles, Etienne Brolhat, Jean Delzons. Le grand sceau, le contrescel et les bassins sont affectés aux consuls dans l'ordre accoutumé. Protestation de Bonnet Comard contre l'élection de Pierre Godal qui aurait été prévenu de crime capital (10 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux conseillers en l'église Notre-Dame, par devant le premier consul de Tournemire (12 septembre). - Assemblée générale. Géraud Bovési, qui a conduit les procès de la ville contre les consuls "vieux" et Me Bernard Mosset, les poursuivra. Le sr Palhan refera la grande cloche pour le prix de 180 livres. A cette fin, il sera fait une quête dans la ville. Le haut de la maison de céans sera "rabillé" pour mettre le blé du Saint-Esprit. On ne retiendra pour la garde de la ville que huit hommes "fors que lesdicts Etienne Careighac, Jehan Moles et Pierre Savy n'ont poinct esté de adviz de avoir aucune garde de ville" (20 septembre). - Conseil particulier. Me Passefon, lieutenant particulier, Jean Chanut, Etienne de Cros, conseillers, et un consul, iront à Saint-Flour à l'assemblée des délégués du tiers et commun Etat, pour délibérer des frais faits pour raison du fait de la religion depuis trois ans (30 septembre). Assemblée générale. On passe syndicat pour les choses susdites. "Pour secourir les pestiférés et netoyer les infects", on a loué un homme pour trois mois, au prix de 50 livres. Le conseil "inhibe" aux consuls de soy absenter de ladite ville, à cause du danger de peste (1er octobre). Assemblée générale. A raison du grand danger de peste qui est en cette ville, les consuls et les officiers du roi commettront deux hommes, qui, avec douze autres sous leurs ordres, veilleront à la police de la ville. Il sera permis à quiconque de sortir de la ville. On donne la charge des malades à Nicolas Lauzet et Hugues Berton, barbiers, avec lesquels les consuls feront marché. On commettra Jean Brepmar et Géraud Bovési à la police des pauvres, qui seront nourris des aumônes des confrères du Saint-Esprit et aumônerie. Les morts seront enterrés au pré de la Trinité. On donne signature aux dépenses des consuls de 1561-62. On fait marché à 25 livres pour monter la cloche (9 novembre). - Assemblée générale. Le consul Jean Colinet et Jean Chanut se rendront à Saint-Flour à l'imposition des tailles, et remontreront aux élus et contrôleur la pauvreté de la ville et danger qui y est à présent, ensemble les souffrances et "fournitures qu'il leur a convenu faire". Pour faire face aux dépenses, les consuls pourront emprunter la somme de 2 ou 300 écus (29 novembre). 1564. - Publication de la taille (17 février 1564). Assemblée générale. Le pré des malades est "arrenté" à raison de 28 livres par an. On fera procès au chapitre Saint-Géraud pour l'obliger à payer la "palmadelle" au régent des écoles. Michel Cambefort demande à être payé " u salaire de son jardin que la ville avoit prins pour mettre les infectz".Jean Prantinhac donne lecture de lettres patentes du roi, mandant "qu'il ne y auroit qu'une police entre les manans et habitans de la présente ville et que ceulx de la religion refformée devoient assister à tous conseils". A quoi il a été répondu qu'il serait donné réponse "par adviz de conseil". On décide que "l'on prendra hommes pour y pourveoir par devant juge non suspect". Les habitants de la ville seront contraints de monter la garde aux portes, à peine de 5 sols d'amende (4 avril). Conseil particulier. On paiera le prêcheur de l'Avent et du Carême suivant la coutume. Le procès contre Bernard Mosset sera poursuvi. On trouve personnage offrant 100 écus du jardin dudit Mosset, à la charge de le rendre à la ville contre remboursement (5 juin). Assemblée générale. Le seigneur de Conros a fait une "paissière" sur la rivière de Cère, près du pont de Ganhac, "combien que les habitants de ladite ville, par privilège exprez et par composition faicte avec ses prédécesseurs barons de Conrotz eussent droict de pesche en ladite rivière". Il sera fait enquête sur les lieux par deux consuls assistés de gens expers, après quoi il sera fait action en justice. La construction du collège sera poursuivie, et les exécuteurs testamentaires de Jeanne La Treille seront sommés de rendre leurs comptes. On défera les travaux de feu Guillaume Laborie, dit Tronquières, sur le commun de la ville. Jean Delpla, licencié, est chargé de représenter la ville dans les divers procès. Suit la procuration donnée audit Delpla (2 août). - Assemblée générale. Lecture est faite par Géraud de Saint-Mamet, lieutenant général, des lettres patentes données à Crémieux le 16 juillet dernier, par lesquelles le roi "vouloit que en toutes les villes de son royaulme où il y avoict parlement, arcevesché, évesché ou siège présidial, que fut faicte eslection de douze personnaiges gens de bien, pour d'iceulx en choisir et prendre six pour le gouvernement desdites villes pour ceste année seullement, et sans le traire à conséquence". Jean Colinet, consul, et Georges Ferrier iront à Clermont assister à la répartition des 12.000 livres imposées sur le haut pays comme nouveau subside et impôt sur le vin, payables dans six ans. Me Guillaume Bos, curé de la Trinité, abandonnant son procès avec la ville au sujet du revenu de sa cure, ledit revenu sera examiné par Raimond de Donne et Etienne Careighac. Au regard du revenu perçu dans le passé, Pierre Espinassol et Jean Chanut, commis au gouvernement de ladite cure, seront poursuivis "de rendre compte et de prester le reliqua". On poursuivra la suppression de l'office de lieutenant particulier. Suit la procuration donnée à Jean Colinet et Georges Ferrier (21 août). Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Géraud Picard, de la frairie du Corps de Dieu ; Géraud Nauthonier, de la frairie Notre-Dame ; Gabriel Andrieu et Guillaume Ficatel, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Varet et Géraud Condamine, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Bénésit et Etienne Courtès, de la frairie Saint-Marcel ; Jean Rogier, tisserand, en l'absence des bailes de la frairie Saint-Biaise ; Jean Gambil, baile de la frairie Saint-Martin ; Guillaume Longuebutte, de la frairie Saint-Jean ; Antoine Malgoires, de la frairie Saint-Eloi. On élit, conformément aux lettres patentes du roi, 12 consuls au lieu de 6. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Veyre, bourgeois, Géraud Rebier, marchand bourgeois, Géraud Vigier et Pierre de Tourdes, marchands ; du pont et quartier des Frères, Etienne de Cros, Géraud Gard, bourgeois, Guillaume Courtès, Etienne Maurie, marchands ; du pont et quartier des Ponts, Jean Moles, Etienne Brolhat, Hugues Pichot, Guillaume Ficatel, marchands (1er septembre). Conseil particulier tenu en la maison de Géraud de Saint-Mamet. Nouveau cas de peste. Les malades et "infectz" seront mis au moulin de la Dauphine. On lèvera sur les habitants la somme de 5 sols tournois par livre, ce qui a été décidé malgré l'avis de Géraud Vigier et de Raimond Cabrol, élu sur le fait de la justice des aides (6 octobre). - Assemblée générale. Sont approuvées les décisions prises en conseil particulier ; de plus, on décide d'emprunter 30 livres aux prêtres del Teilh et de Broue, 30 mars aux prêtres d'Abetz, de Grépiac, de Danty, et 20 livres à ceux de Tavaighe (8 octobre). Réception des lettres missives du roi Charles, datées d'Avignon le 25 septembre, choisissant comme consuls sur la liste des 12 élus présentée par la ville d'Aurillac, Jean Veyre, bourgeois, Géraud Rebier, marchand bourgeois, Géraud Vigier, marchand, Géraud Gard, bourgeois, Guillaume Courtes et Hugues Pichot, marchands, "lesquelz nous entendons estre admys et receuz en la charge et exercice desditz estatz, pour ladicte année prochaine commençant le premier jour de septembre et y demeurer durant le temps et ainsy qu'il est accoustumé". Prestation de serment par les nouveaux consuls, en l'église Notre-Dame, par devant le lieutenant général de Saint-Mamet. Présentation des mêmes par leurs prédécesseurs à l'abbé d'Aurillac, représenté par Me Jean de Cambefort, son vicaire (1er novembre). - Nouveaux conseillers. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies. Les consuls nommés par le roi protestent, disant qu'ils acceptent la charge "sans pour ce se immiscer ne estre tenuz et obligez pour aultres affaires ne charges subvenues ci devant, encores estans indéciz". Réplique du syndic Juéri "pour le deu de son office, prouffit et utilité de la républicque, que lesdictes protestations pourroient estre préjudiciables aux habitans de ladicte ville... D'autant que leur administration est indivisible". Sur la remontrance qui lui a été faite de la cherté des vivres et danger de peste, M. d'Allègre a remis à Saint-Flour la montre qui devait avoir lieu à Aurillac de sa compagnie "assize en garnison en ce hault pays d'Auvergne". Le premier consul Veyre ira à Saint-Flour assister à l'assiette qui se doit faire sur le haut pays des hommes d'armes de ladite compagnie. Sont élus conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Jean-Colinet, Pierre Moles, Guillaume de Tourdes, Jean de Montjuou, Blaise Pichot, Robert Cabrespine, Jean Bénésit ; du pont et quartier des Frères, Pierre Labeau, Antoine Leyritz, Etienne de Cros, Jean Destang, Etienne Maurie, Barthélémy Margraserra, Guillaume Palhès, Gabriel Andrieu ; du pont et quartier des Ponts, Jacques de Tournemire, Pierre de Crueghe, Bonnet Comard, Jean Ponhet, Jacques Delolm, Guillaume Girou, Guillaume Ficatel, Vincent Laveissière. Prestation de serment de Jean Fraisai, portier des Frères, Guillaume Maisonnade, portier de Saint-Etienne, Marguerite Cabrespine, pour Bernard Salvage, portier du Buis, Jean Calhac, portier des Fargues, Jean Rossignol, portier d'Aurenque (18 novembre). Assemblée générale. Le seigneur d'Allègre mande aux consuls de faire provision de foin, paille, avoine et autres choses pour recevoir les gens d'armes qui ont été départis à la ville. Les consuls reçoivent commission pour la taille : 1445 livres ; commutation de la gabelle : 69 livres, 7 sols ; impôt sur le vin : 142 livres ; solde de 30 arquebusiers ordonnés par le roi pour la garde du gouverneur. Sur ce dernier point, le conseil décide de faire opposition. On élit comme auditeurs des comptes Jean Destang et Blaise Pichot, à la place de feu Pierre de Tourdes et de Géraud Gard, consul la présente année. Protestation de Jean Prantinhac et Raimond Voltoire, "que les fraiz extraordinaires que ledict Chanut et ses compaignons consulz préthendoient avoir faict oultre ceulx que sont ordinaires, ilz estoient tenuz en randre compte au privé conseil du roy ; à ce moyen ont ramoustré que pour raison desdictz fraiz extraordinaires et inaccoustumés leur compte ne debvoit estre ouy ne receu séans". Réplique de Chanut et de ses collègues "qu'au procès pandant au conseil privé entre ledict Prantinhac et ses adhérans de la préthandue religion refformée contre eulx", il n'était pas question de leurs frais ordinaires ou extraordinaires, mais seulement des frais faits par tout le pays et concernant le gouvernement du seigneur de Brezons. Le syndic Juéri et le conseil donnent raison à ces derniers. Lesdits Chanut et autres déclarent "que lesdictz Prantinhac, Voltoire, plus Reyt, Brossa, Courtès, Paltour, et aultres leurs adhérans assistans audit conseil qui sont de ladite religion préthandue refformée et qui ont fourmé ladicte opposition et empesché l'audition des comptes estoient leurs parties... Et leur oppinion et advis ne debvoit estre compté ou à tout le moings que pour une voix". A quoi Prantinhac et Voltoire répliquent que le conseil est général, auquel tous les manans devaient être reçus et "avoir voix" (29 décembre). 1565. - Publication de la taille (8 février). Assemblée générale. Le père Gardien qui a prêché l'Avent et le Carême sera gratifié suivant l'usage. Les autres affaires sont renvoyées à un conseil ultérieur, tous les conseillers n'étant pas présents (29 avril). Assemblée générale. On assemblera les prévôtés de Maurs et de Mauriac en cette ville pour conférer du présent à faire à Mgr de Nemours, gouverneur du pays. Le général des finances sera poursuivi en restitution des deniers provenant de l'entrée du vin. Ceux qui ont été "infectz et pestifféréz" et qui ont de quoi payer seront poursuivis en paiement de ce que la ville leur a fourni. Le moulin de la Dauphine sera rendu à son propriétaire, à qui on paiera son dû. On fermera une porte qui est "à l'endroict du molin de Ribes". Sont nommés auditeurs des comptes : Etienne de Cros, fils à Antoine, Bonnet Comard, Pierre Moles, Jean Destang (1er mai). - Assemblée générale. Les consuls feront faire les réparations nécessaires à la fontaine de la ville, et recouvrir la tour de la porte des Cordeliers. Me Jean Mérals recevra un écu pour les frais qu'il a faits à l'occasion du procès de la ville avec le seigneur de Conros. Jean Berthomieu, fermier l'année précédente "de l'esmolument du poix de la ville" dont il n'avait pu profiter à cause de la peste, sera maintenu pour la présente année ; les consuls sont autorisés à lui faire un rabais "à cause des intérestz par luy souffertz" (21 mai). "C'est le quatriesme registre des délibérations et actes publicques faictz en la maison commune de la ville d'Aurillac". - Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Jean Revel et Amauri Ficatel, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Savy et Guillaume Casses, de la frairie Saint-Marcel ; Pierre Daniel de la frairie Saint-Biaise ; Guillaume Lyon, de la frairie Saint-Martin ; Hugues Puech, de la frairie Saint-Jean ; Raimond Conhte, de la frairie Saint-Eloi ; Guillaume Roque, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Lasportes, de la frairie du Corps de Dieu ; Pierre Cantuéri et Pierre Cabrespine, de la frairie Saint-Géraud. Demande de Jean Chanut, Jean Conhte et Géraud Bovési, consuls l'année 1563-64, et d'Etienne de Cros aîné, Bonnet Comard, Guillaume Girou et Barthélémy Margraserra, consuls l'année 1562-63, de voir leurs comptes examinés. Protestation de Me Raimond Voltoire, "tant pour luy que ses consortz de la religion préthendue refformée, qui s'est oppousé à l'audition desdits comptes", disant que, par arrêt du conseil privé du 1er juin 1563, les comptes desdits Chanut et autres devaient être remis aux intendants des finances, pour que lui, Voltoire, et ses compagnons en eussent communication. Réplique desdits Chanut et Cros que leurs comptes devaient être ouïs "par le statut de séans". II est répondu aux deux parties que la séance du jour doit être uniquement consacrée à l'élection des nouveaux consuls. Le premier consul Veyre remontre que les réformés ont obtenu des lettres patentes datées de Cognac du 22 août, mandant "de recepvoir indifféremment les habitants de ladite ville de l'une et l'autre religion qui se vouldroient trouver à la création et nomination des consuls et conseillers, sans aucune distinction, mesmes ceulx de ladite religion, à l'exercice des charges de consuls et conseillers, s'ils y estoient esleuz". Il est décidé que quatre réformés assisteront à la présente élection : deux bourgeois, Georges Fereur et Jean Rey ; un licencié, Me Jacques Lacarrière, et un notaire, Me Raimond Voltoire, "sauf à leur faire plus ample déclaration de plus grand nombre pour l'advenir". Protestation des réformés qui déclarent en appeler au roi, "et, sans préjudice dudit appel, ont offert assister à la création desdits consulz". - Election des consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Me Nicolas de Talon, docteur en médecine, et Pierre Moles ; du pont et quartier des Frères, Jean Destang et Durand Salles ; du pont et quartier des Ponts, Bernard Dumas et Guillaume Ficatel (31 août). Prestation de serment par les nouveaux élus entre les mains de Géraud de Saint-Mamet, lieutenant général, en l'église paroissiale Notre-Dame. Ils se rendent ensuite à l'abbaye où ils sont présentés par le premier consul sortant à Me Pierre de Saint-Marsal, vicaire général (6 septembre). - Nouveaux conseillers. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies. Pierre Solier, docteur en médecine, Jean Prantinhac et Raimond Voltoire protestent contre l'élection des consuls, aucun des réformés n'ayant été choisi. Ils requièrent le lieutenant général d'ordonner "qu'ilz seront appelez et pourroient assister à la nomination et création des conseillers, à tout le moings aucuns et en grand nombre comme ceulx de l'aultre religion". Les consuls ont protesté qu'ils appelleraient "tel nombre de personnes que avoit esté dict" dans la sentence obtenue par les réformés, "requérans aussi que les habitans de ladicte ville fussent mis en protection et sauvegarde du roi à l'encontre desdits de ladicte préthendue refformée religion". Le lieutenant général fait, au nom du roi, inhibition et défense à toutes personnes de quelque état qu'elles soient, "de ne mesfaire ou mesdire ausdicts de ladicte religion habitans de ladicte ville", déclarant que le roi les a pris sous sa sauvegarde. Les réformés exposent que par divers arrêts et lettres patentes, les consuls des années 1561 et 1562 devaient présenter leurs comptes "de la prinse et recepte qu'ilz avoient faicte pendent les années de leurs consulats et du temps des troubles", aux intendants des finances, et que les consuls et habitants d'Aurillac ne pouvaient "poursuyvre aucune commission et lever aucuns deniers ny en asseoir et imposer en vertu des assemblées faictes en absence desdicts de ladite religion jusques à ce qu'ilz auroient rendu compte de ceulx qu'en avoient imposés, par devant lesdicts poursuyvans". Néammoins ledit Chanut et ses collègues, passant outre "avoient rendu quelque préthendu compte de la somme de 9.000 livres en la chambre des comptes" et voulaient à présent faire ouïr leurs comptes dans la présente maison commune, à quoi les réformés s'opposaient. Etienne de Cros et G. Girou pour eux et leurs collègues leur offrent de leur montrer leurs comptes. Le sceau et une clef de la trésorerie sont baillées à Amaury de Talon, le contrescel à Bernard Dumas, le bassin du Purgatoire à Pierre Moles, le bassin des cinq Plaies à Jean Destang, et le bassin des pauvres à Durand Salles. Le clocher de l'église Notre-Dame "se dépérit" et tombe en ruines. Pour le réparer et pourveoir aux frais des procès de la ville, les consuls lèveront pour cette année l'entrée du vin à la porte de la ville. Sont élus conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Jean de Veyre, Géraud Rebier, Géraud Vigier, Antoine Cambefort, Jean de Cinqalbres, Raimond de Donne, Etienne Careighac, Guillaume Casses, Louis Vernhes ; du pont et quartier des Frères, Géraud Gard, Guillaume Courtès, Etienne de Cros puîné, Géraud de Cinqalbres, Pierre de Combes, Jean Conhte, Antoine Leyritz puîné, Antoine Jaulhac ; du pont et quartier des Ponts : Hugues Pichot, Géraud Delolm, Pierre Delolm, Jean Moles, Géraud Bovési, Guillaume Bonhoure, Etienne Brolhat. Protestation de Raimond Voltoire de ce qu'aucun de la religion réformée n'avait été élu conseiller, et qu'au présent conseil on avait traité de diverses affaires qui étaient le fait d'un conseil général et non d'un particulier "comme es toit cestuy-cy, ainsin que l'avaient-ilz déclairés, auparadvant que commencer icelluy, à plusieurs de ladicte religion qui y se voulloient et pouvoyent trouver, lesquelz ilz avoient faict sourtir". Les consuls répondent "que, en leur baillant coppie desdictes procédures, que l'on leur feroit responce". Prestation de serment par les portiers : Jean Fraissi, des Frères ; Guilaume Maisonnade, de Saint-Etienne ; Antoine Ferrier, des Fargues ; Jean Rossignol, d'Aurenque ; Jean Varet, de Saint-Marcel (10 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux conseillers, en l'église Notre-Dame, par devant le premier consul (12 septembre). Assemblée générale. On convoquera les prévôtés du Haut Pays pour décider du présent à faire à M. de Nemours, nouveau gouverneur pour le roi. On poursuivra le procès intenté à la ville par Me Géraud Bayort, prêtre, "pour estre payé et satisfaict de ses peynes et vaccations qu'il avoit exposés les deux années dernières à la régence des escolles de ceste ville, combien qu'ils ne l'eussent mis en charge, et que durant lesdictes années, il avoit jouy de la palmadelle". Géraud Bovési s'oppose à ce qu'on fasse procès audit Bayort. Jean Chanut réclame des auditeurs des comptes pour sa gestion et celle de ses collègues de l'année 1562-63. Protestation des réformés (11 octobre). Publication de la taille (1er novembre). Assemblée générale. Les comptes des consuls de 1562-63 seront remis au premier consul de Talon qui les communiquera aux gens de la religion réformée. Sur le rapport des auditeurs, on approuve les comptes des consuls de l'année précédente pendant les mois de novembre, décembre 1564, janvier, février, mars, avril et mai 1565, montant à "la somme de 2.635 livres, 6 sols, 10 deniers (19 décembre). - Assemblée générale. Plainte est portée par le sr Destang, contre les "merlussiers" qui empestent l'église Notre-Dame et le cimetière. Sur la requête des régents des écoles "que l'on les avoit faict venir de loing en ceste ville qui estoit une ville froide, en laquelle ilz n'avoient trouvée les escolliers telz que l'on leur avoit donné à entendre, et qu'on leur accorde, oultre leurs gages, quelque robbe, chandelles et boys", on leur done 40 livres de gratification. A Jean Roques, dit Moreau, Jean Noguier, dit Potelhe et Pierre Colonh, "pouvres gens" qui avaient fait service aux pestiférés, les consuls remettront une partie du blé de la Charité du Saint-Esprit. On poursuivra le chapitre Saint-Géraud pour qu'il baille aux régents des écoles la prébende théologale. Ceux qui ont des armes de la ville les remettront. Sont nommés auditeurs des comptes : Etienne de Cros, fils à Guillaume, Raimond de Donne, Etienne Careighac, Géraud Delolm (24 décembre). - Assemblée générale. Les comptes de Jean Chanut et de ses collègues ne seront examinés en conseil qu'après avoir été vus par les gens de la religion réformée. Vu le danger de peste, on n'ira pas cette année à Saint-Flour à l'imposition des tailles. Le présent de M. de Nemours s'élève à la somme de 4.000 livres. La requête de Guillaume de Crueghe, commissaire en l'artillerie, déclarant que les commissaires et canonniers de l'artillerie devaient être exempts de la taille et de l'entrée du vin, sera soumise "à gens de conseil" (28 décembre). 1566. - Publication de la taille (1er mars). - Assemblée générale. Nouvelle demande d'audition de ses comptes par Jean Chanut, et nouvelle protestation des réformés, qui déclarent toutefois "ne vouloir empêcher que les frays ordinaires de la ville ne leur fussent passez, protestant au surplus de la contravention aux ordonnances". L'assemblée décide que les deux parties délégueront chacune trois ou quatre personnages pour examiner lesdits comptes. Les consuls, de concert avec les délégués des autres villes et prévôtés du Haut Pays, députeront procureurs à la cour, pour faire opposition aux prétentions des gens du présidial de Riom, qui tâchaient "à faire unir le siège présidial de ceste ville au leur", et "où iceluy siège seroit supprimé, requérir la magesté du roy vouloir attribuer et unyr au siège du bailliage audict Orilhac, la cognoissance des cas royaulx du bailliage de Sainct Martin et de Carladez". On autorise Me Guy Chaumeil lieutenant du sénéchal de Quercy au siège de Figeac, à "mectre dans la ville deux traules de vin pour son boire, allant et venant en ceste ville" pour raison desquelles il ne payera aucun droict de entrée de vin". On donne à Jean Condamine et Jean Cantuéri la jouissance du fossé "et valat" de Ribes pour y mettre du poisson, à charge d'y faire les réparations nécessaires. "Pour ce que le pré des malades tombe en ruines devers la rivière, il sera baillé en afferme pour deux ou trois ans, avec charge d'y faire les réparations" (8 mars). Assemblée générale. Sur la remontrance des consuls qu'ils ont à nourrir 600 pauvres et que certains particuliers refusent de payer la rente de blé qu'ils doivent à la charité du Saint-Esprit, l'assemblée décide qu'ils prieront les officiers du roi de contraindre les ecclésiastiques à contribuer à l'aumône par cotisation, qu'il sera commis personnage pour faire contribuer les "redevables" et que ceux qui, ci-devant, ont fait la recette de la charité du St-Esprit, seront tenus d'en rendre compte. Les consuls de St-Flour demandant que ceux d'Aurillac leur payent la somme de 50 livres tournois plus les arrérages de quatre années pour les réparations faites aux ponts et passages, l'assemblée décide que les consuls actuels y satisfairont la présente année, et que, pour le reste, les Sanflorains s'adresseront à leurs prédécesseurs. Comme on a dépensé 700 livres pour la réfection du clocher de l'église Notre-Dame et qu'il reste encore à faire pour plus de 100 écus de réparations, les curé et prêtres de ladite église seront tenus de contribuer aux frais. Me Bernard Mosset ayant obtenu des dépens contre la ville, les consuls composeront avec lui. Requête de Me Jean de Cebié, licencié, lieutenant particulier au bailliage et siège particulier d'Aurillac, tendant à avoir attestation du conseil "qu'il estoit homme de bien, et qu'il avoit bien et deuement exercé son office de lieutenant particulier" parce que "l'on luy vouloit courir sus audict office". Le conseil donne l'attestation demandée, mais déclare que la ville ne fera pour ce fait aucune poursuite ni frais (27 mai). Assemblée générale. Les frais faits pendant les troubles par les villes et prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac se montent à la somme de 27.371 livres, 5 sols, 9 deniers, y compris la somme de 4.000 livres "qui par le-dict pays a esté accordée à ceulx de la religion que l'on dict refformée pour leurs frays faictz et intéretz par eulx soufferts". Les comptes susdits seront remis aux mains de Jean Chanut et de Jean Prantinhac. Les consuls de Talon et Dumas et le syndic Juéri se rendront à Saint-Flour à l'assemblée des quatre prévôtés (22 juillet). Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Jean Ficatel, dit Colomb, et Guillaume Combes, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Fonrouge, de la frairie du Corps de Dieu ; Durand Malras, de la frairie Saint-Jean ; Jean Rotgier, de la frairie Saint-Blaise ; Guillaume Gaudel, de la frairie Saint-Martin ; François Burc et Jean Maury, de la frairie Saint-Géraud ; Bernard Vigier et Bernard Brolhat, de la frairie Saint-Marcel ; Jean Montamat, de la frairie Notre-Dame ; Mathieu Cézara, de la frairie Saint-Eloi ; ainsi que les représentants des réformés "suyvant la sentence de la court du bailliage" : pour bourgeois, Jean Prantinhac et Cézari Courtès ; pour clerc, Me Pierre Fonrouge, licencié, et pour notaire, Me Martin Capolel. Pierre Fonrouge et Géraud Vigier rappellent que suivant édit du roi, aucun homme de robe longue ne pourrait être nommé consul, "d'autant que l'on a enrollez Mes Jehan de Sabatier et Durand Palach, bourgeois, qui estoient graduez et licenciez". Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque : Jean de Sabatier et Pierre de Tourdes, fils d'Antoine ; du pont et quartier des Frères, Géraud de Cinqalbres et Pierre de Combes ; du pont et quartier des Ponts, Guillaume Girou et Vincent Lavaissière. Assiette des consuls : Jean de Sabatier, Géraud de Cinqalbres, Pierre de Tourdes, Pierre de Combes, Guillaume Girou, Vincent Lavaissière (30 août). Prestation de serment par les nouveaux consuls, en l'église Notre-Dame, par devant le lieutenant général de Saint-Mamet. Les élus se rendent ensuite à la maison abbatiale où ils sont reçus par Me Guy de Tournemire, vicaire de l'abbé (1er septembre). - Nouveaux conseillers. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies. Le grand sceau, la clé de la trésorerie et la clé des titres du collège sont remis au premier consul Sabatier, le contrescel à Géraud de Cinqarbres, le bassin du Purgatoire à Pierre de Tourdes, le bassin des cinq plaies à Pierre de Combes. Malgré les remontrances des réformés et de divers assistants, sur ce que le présent conseil devait être seulement consacré à l'élection des conseillers, l'assemblée décide que "tant pour satisfaire au parachèvement du clochier de l'esglise Nostre-Dame, par suyte des proucès et aultres affaires de ladicte ville, la présente année le droict de l'entrée du vin seroit levé à la porte de la ville par lesdicts consulz". Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Nicolas de Talon, Pierre Moles, Durand Palach, Jean Chanut, Michel Cambefort, Guillaume de Saint-Mamet, Jean Colinet, Blaise Pichot ; du pont et quartier des Frères, Jean Destang, Durand Salles, Pierre Labeau, Antoine Leyritz aîné, Guillaume Maurie, Barthélémy Margraserra, Gabriel Andrieu, Pierre de Crueghe jeune ; du pont et quartier des Ponts, Bernard Dumas, Guillaume Ficatel, Jacques de Tournemire, Bonnet Comard, Jean Ponhet, Jean Delzons, Jean Delolm, Bernard Brolhat (6 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux conseillers, en l'église Notre-Dame, par devant le premier consul Sabatier (8 septembre). - Assemblée générale. Les frais des consuls de Saint-Flour durant les troubles seront examinés par les délégués du pays, ainsi que ceux des gens de la religion réformée (14 septembre). - Conseil particulier. Le second régent des écoles qui quitte la ville sera gratifié de 6 écus pour ses peines (24 septembre). Assemblée générale. Il est décidé, à la majorité de 38 voix contre 24, que l'entrée du vin sera perçue par les consuls à l'entrée de la ville, "partant que ledict droict s'en levoit mieux, que l'on espargnoit le lief et les intérests des vins tumbés et aigris", malgré l'opposition de Césari Courtès remontrant que ledit droit avait été concédé "pour la fortification de la ville et non pour autres chouses, et que l'on ne pouvoit le lever que après que ledict vin avoit esté beu ou vendu, et que le vouloir lever par advant seroit une nouvelle imposition contravenant aux estatutz de la ville,... Et que le conseil qui l'avoit délibéré n'estoit assemblé que pour la création des nouveaux conseillers". Le lieutenant-général déclare toutefois que "avant que conclure audict faict que l'on verroit les privilèges de la ville" (4 octobre) Assemblée générale. Les consuls de Sabatier et Dumas iront à Saint-Flour assister à l'imposition des tailles. Ils demanderont aux élus et contrôleurs de mettre sus les frais de logis de la gendarmerie des srs de Caillac et de Brezons avec les autres frais des étapes des autres villes et prévôtés. Ils demanderont aux autres délégués de se joindre à eux pour poursuivre la suppression de l'office de contrôleur des tailles, qui coûtait 400 livres et était fort inutile au pays. Me Guillaume Bénésit, prêtre, se voit accorder l'ermitage et "reclusage" d'Aurenque, plus un habit et de l'argent des aumônes de la ville, selon ce que les consuls aviseront. Mathieu Cezara, chargé de l'horloge de la ville, recevra 15 livres de gage au lieu de 7, mais il paiera la taille. Sont nommés auditeurs des comptes : Michel Cambefort, Bonnet Comard, Jean Ponhet, Gabriel Andrieu (15 novembre). - Assemblée générale. Le consul de Sabatier annonce que le général Assolent est redevable à la ville de la somme de 7 ou 800 livres, provenant du subside mis par le roi sur l'entrée du vin, au sujet de quoi les consuls avaient fait composition. Syndicat est passé aux dits de Sabatier et Dumas pour recouvrer cette somme. Vu les larcins commis dans les jardins de la ville et des environs, au sujet desquels les habitants n'osaient porter plainte à cause des frais de justice, l'assemblée décide que les poursuites se feront dorénavant aux frais communs de la ville (20 novembre). 1567. - Assemblée générale. La taille imposée sur la ville est rebattue de 15 livres. Sur le rapport des auditeurs, les comptes des consuls pour les mois de septembre, octobre et novembre 1566, montant à la somme de 182 livres 4 deniers, sont approuvés. Le général Assolent a donné ordonnance de paiement des sommes dues à la ville pour l'entrée du vin, montant à 550 livres, 9 sols, 9 deniers, sur les receveurs Chalvet et Blanc qui les remettront aux consuls contre les reçus de l'argent perçu par la ville à cette occasion. On affectera aux malades et pauvres de la ville l'argent provenant de l'afferme de leur pré. Les gages d'Antoine Ferrier, portier des Fargues, sont portés à 6 livres comme ceux de ses confrères, "d'autant que sadicte porte estoit aultant ou plus pénible à garder que celle des autres, à cause des molins et service du gravier" (14 janvier). - Publication de la taille (31 janvier). Assemblée générale. Diverses requêtes en décharge de tailles seront examinées par quatre personnages nommés moitié par les consuls, moitié par les suppliants. Lecture est donnée des ordonnances du roi faites à Moulins le présent mois, déclarant "que pour donner ordre à la police des villes du royaulme et pourveoir aux plainctes qui avoient esté faictes, que les maires, eschevins, consuls, capitouls et administrateurs des corps des villes qui avoient eu cy-devant et avoient de présent l'exercice des causes civilles, criminelles et de la police, continueraient cy après seullement l'exercice du criminel et de ladicte police, sans pouvoir d'ores en advant soy entremectre de la cognoissance des instances civilles entre les parties, laquelle a été renvoyée aux juges ordinaires des villes... Et quant aux villes esquelles les officiers du roy ou des haults justiciers avoient la police et non lesdicts corps et communaultés, avoit voulu et ordonné que de chacun quartier ou paroisse fussent esleuz par les bourgeois et citoyens et habitans, ung ou deux d'entre eulx qui auroient la charge d'administration et intendence de la police et de tout ce qui en deppend, lesquels auroient puissance de ordonner et faire exécuter jusques à la valeur de soixante solz, sans que, contre leurs ordonnances et exécutions, on se puisse pourveoir en appel... Par l'article LXXIII, est enjoinct à tous officiers tenir la main à l'observance des édicts et ordonnances sur le faict des hospitaulx et revenus d'iceulx, afin qu'ilz soient deuement employez ès nécessitez des pauvres". Sont élus pour un an pour le fait de la police, Antoine Fortet, licencié, Raimond de Donne, Antoine Leyritz aîné, et pour le fait des hôpitaux, Pierre de Crueghe, conseiller au présidial, et Pierre Moles, marchand (28 février). Assemblée générale. "Les députés de la police" déclarent qu'ils ont commencé à "eschantiller les prix, aulnages et mesures". On décide que l'on affichera dans la maison commune un tableau, aux armoiries de la ville, des différents prix et mesures. On fera faire un tiers de quart pour mesurer le vin, et la coupe de l'huile sera réduite à douze "copelz". Le syndic Juéri prendra en main la cause de Raimond de Donne insulté dans l'exercice de ses fonctions par Durand Molinier. Les amendes qui se percevront à l'occasion de semblables procès seront au profit de la ville. Mathieu Belhomme, second maître régent des écoles, ne pouvant vivre avec Pierre Forguson, premier régent, car "ilz se entrebatoient ensemble et se oultrageoient les ungs les aultres", sera congédié avec une gratification de 6 livres (19 mars). - Assemblée générale. Le roi demande à la ville "de lui ayder par prest de la somme de mil escuz". Le consul de Sabatier et le greffier du consulat Hérault sont chargés de remontrer la grande pauvreté de la ville, par suite des troubles et de la peste (24 mars). Assemblée générale. Les consuls et commissaires établis pour la police examineront la question d'agrandissement du gravier "à l'endroit du molin de Ribes", le meunier offrant bailler une partie de son jardin, si la ville lui voulait donner en échange une partie du commun "del Barrat". Sur le rapport des auditeurs, les comptes des consuls durant les mois de décembre 1556, janvier et février 1567, montant à la somme de 826 livres, 1 sol, 7 deniers, sont approuvés. Le gardien de l'observance, qui a prêché l'Avent et le Carême, sera gratifié de 100 livres, et l'on écrira au provincial du même ordre de procurer un autre homme "sçavant" (7 mai). Assemblée générale. Vu la cherté de toutes denrées, et surtout du bois, on en fera venir par la Jordanne. On traitera avec Pierre La Condamine qui offre de "faire rompre certains rochers et passages estans en ladite rivière", pour le prix de cent livres. L'argent laissé par la dame de la Trelhe pour la construction du collège n'étant pas suffisant, "on poursuyvra, pour l'augmentation de ce revenu, deux prébendes théologales adjugées aux Régens, l'une, du chapitre de l'esglise Sainct Gérauld, et l'aultre de l'esglise Nostre-Dame, et on fera unyr pour l'advenir audict collège les maisons collégialles non espiritualisées qui avoient beaucoup de revenu". Les consuls "recouvreront deux ou trois matrosnes pour faire résidence à ladicte ville pour subvenir aux femmes ensainctes et prendre leurs enfans". La fontaine existant autrefois sur la place de l'Olmet sera remise et "conduite audict lieu aux frais des voisins à la charge que la ville les gratifiera de ce que sera advisé". On donne à titre d'investizon à Géraud Lacarrière, élu, un cazal et circuit "jouxte la tour et murailles entre les deux portes d'Aurenque", au cens de 2 cartes blé seigle payable annuellement à l'aumône de la Charité du Saint-Esprit. On poursuivra l'abbé d'Aurillac pour le faire contribuer à l'entretien d'un prêcheur et à la nourriture des pauvres. Raimond de Donne et Antoine Leyritz, commissaires pour le fait de la police remontrent qu'une pile du pont du Buis a besoin "de quelque peu de réparation" (25 juillet). Assemblée générale. Approbation des comptes des consuls de l'année 1563-64, montant à la somme de 6.093 livres, 16 sols, 11 deniers ; des comptes des consuls présents pour les mois de mars, avril et mai 1567, montant à la somme de 929 livres, 4 sols, 9 deniers, des comptes des consuls de l'année 1561-62, pour les mois de mars à août 1562, montant à la somme de 2.833 livres, 9 sols, 9 deniers. Protestation des réformés, les dépenses faites à l'occasion des troubles ne pouvant être examinées, suivant un arrêt du Grand Conseil (1er août). Assemblée générale. Le consul de Sabatier et le syndic Juéri iront à Saint-Flour à l'assemblée des délégués "des autres villes et prévostez pour déterminer du faict du nouveau subside du vin". Pour hâter l'achèvement du collège, on fera "permutation du domaine de Besse et afïar de Maynial, appartenans à ladicte fondation et de ladicte maison de la graveire et escolles de ceste ville avec une belle et espacieuse maison que le seigneur de Yolet avoit en la présente ville, appelée de Malras, qui estoit une maison composée de tout ce qu'il faut à un collège et preste pour mectre les régens dedans", ou bien on achètera ladite maison (17 août). Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Cabrespine et Pierre Delprat, de la frairie Saint-Jacques ; Géraud Vigier et Jean Bénésit, de la frairie Saint-Marcel ; Jean Mérals et Pierre Cantuéri, de la frairie Saint-Géraud ; Géraud Rotgier, de la frairie Saint-Blaise ; Pierre Fons, de la frairie Saint-Martin ; Jean Calvet, de la frairie Saint-Jean ; Antoine Barreau, de la frairie Saint-Eloi ; Jean Farguier, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Bécho dit Breysses, de la frairie du Corps de Dieu ; et pour ceux de la religion réformée, Antoine Couderc, licencié, Jean Fonrouge, Raimond Voltoire, Guillaume Maurie. Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Durand Palach et Michel Cambefort ; du pont et quartier des Frères, Géraud Labeau et Jean Conhte ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Conhte et Guillaume Bonhore. Assiette des consuls dans l'ordre ci-dessus (5 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux consuls en l'église Notre-Dame par devant le lieutenant-général. Leur présentation à l'abbaye où ils sont reçus par Guy de Tournemire, vicaire et représentant de l'abbé (7 septembre). - Nouveaux conseillers. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies. Le grand sceau, les clefs de la trésorerie et des titres du collège sont remis au premier consul Palach, le contrescel à Michel Cambefort, le bassin du Purgatoire à Géraud Labeau, le bassin des cinq plaies à Jean Conhte, le bassin des pauvres à Pierre Conhte. Sont nommés conseillers : du pont et quartier d'Aurenque : Jean de Sabatier, Pierre de Tourdes, Jean de Veyre, Antoine Cambefort, Etienne Careighac, Guillaume de Tourdes, Guillaume Casses, Louis Vernhes ; du pont et quartier des Frères : Géraud de Cinqarbres, Pierre de Combes, Etienne de Cros, fils de Guillaume, Guillaume Courtès, Antoine Leyritz aîné, Pierre Savy, Jean Cantuéri, Pierre Cabrespine ; du pont et quartier des Ponts : Guillaume Girou, Vincent Lavaissière, Pierre Delolm, Jean Moles, Géraud Bovési, Hugues Pichot, Etienne Brolhat, Guillaume Alem. Prestation de serment par les portiers : Jean Fraissi, des Frères, Antoine Ferrier, des Fargues, Guillaume Maisonade, de Saint-Etienne, Pierre Rossignol, d'Aurenque, Jean Varet, de Saint-Marcel, et Marguerite Cabrespine, pour Bernard Salvage, du Buis (12 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux élus, en l'église Notre-Dame, entre les mains du premier consul Palach (14 septembre). - Assemblée générale. Sont nommés auditeurs des comptes : Antoine Cambefort, Étienne Careighac, Géraud Bovési, Antoine Leyritz jeune. Délégués de la police (Antoine Fortet, Raimond de Donne et Antoine Leyritz se retirant au bout de six-mois et déclarant "ne s'en volloir plus mesler ne entremectre") : Pierre Fraissi, licencié, Etienne Careighac, Géraud Bovési. Après longue discussion, on décide d'abandonner toute transaction avec le seigneur d'Yolet touchant l'acquisition de sa maison de Malras, car "ladicte permutation estoit préjudiciable à la ville, d'autant que la maison de la gravieyra estoit noble, et ladicte maison de Malras roturière et rurale et litigieuse, et que pour raison d'icelle y avoit procès en la cour de Parlement entre les srs de Cusse et de Langhac contre ledict seigneur d'YeulIet". La ville contribuera pour 100 livres à la réparation de la fontaine de l'Olmet (19 septembre). Assemblée générale à laquelle assistent Annet de Miremont, doyen de l'église Saint-Géraud, Antoine de Pouzols, protonotaire apostolique, sacristain et chanoine en ladite église. La plupart des réformés sont sortis de la ville "et ne sçavoit-on la raison". Pour assurer la sûreté de la ville, on décide que les consuls lèveront le droit d'entrée du vin à la porte de la ville. On priera les seigneurs de La Prade et d'Estang "de venir en ceste ville pour commander aux habitants d'icelle". Il sera commis 12 personnages notables pour, avec les consuls, aviser à la défense de la ville ; ils pourront ordonner sur toutes choses comme par conseil général. Sont élus : Jean de Sabatier, Nicolas de Talon, docteur en médecine, Pierre Espinassol, licencié, Jean de Veyre, Géraud Rebier, Jacques de Tournemire, Jean Chanut, Bernard Dumas, Pierre Moles, Jean Brepmar, Pierre Delolm, Jean Colinet, avec lesquels le syndic de la ville aura voix délibérative (3 octobre). - Assemblée présidée par Guy de Miremont, bailli des Montagnes d'Auvergne, assisté des seigneurs de La Prade et d'Estang. On fera un rôle de tous les habitants aptes à porter les armes, ainsi que des armes qui sont en la ville. Les hommes seront répartis en centaines et dizaines. Aucun réformé ne pourra rentrer dans la ville, "Et nous, bailly, avons permys et permettons aux habitans de ladicte ville de prendre les armes, soy assembler, sonner taborin et desplyer enseigne pour le service du roy". Il sera tout d'abord établi 3 centeniers qui auront chacun sous leurs ordres 5 dizainiers. Sont nommés centeniers : du quartier d'Aurenque, Michel de Rebier ; du quartier des Frères, Pierre Parizot, licencié ; du quartier des Ponts, Antoine Tremolet, licencié. Dizainiers : du quartier d'Aurenque, Antoine Cambefort, Pierre de Tourdes, Patris du Serieys, François Moles, François Barata ; du quartier des Frères, Amaury de Fraissi, licencié, Guillaume Courtès, Pierre de Combes, Pierre Dumoulin, Jean Textoris ; du quartier des Ponts, Jean Bladanet, Bernard Dumas, Jacques Delolm, Etienne Brolhat (7 octobre). - Assemblée tenue par les délégués de la défense de la ville. A la demande de Jean de Sabatier, on nomme Durand Palach capitaine à sa place. L'artillerie de la ville sera montée et les arquebuses et autres harnois nettoyés ; 4 soldats seront mis au château Saint-Etienne et quatre autres au couvent des religieuses du Buis. Les consuls de Maurs seront secourus de 10 livres. Les habitants seront tenus de faire sentinelle et garde "comme seront rangez par les consuls ou autre députés". Pour "secourir à la gardedes portes", seront employés aux dépens de la ville Guillaume et Jacques Juliens, frères, lesquels "assieront les sentinelles avec Jacques Delolm et Jacques Fayo". Les portes Saint-Etienne et Saint-Marcel demeureront fermées durant les troubles ; celles des Frères et du Buis seront ouvertes un jour, et celles des Fargues et d'Aurenque un autre. Si l'on est contraint de n'ouvrir qu'une porte, ce sera celle des Fargues. Le pont-levis des Frères sera levé. Toutes les clés des portes seront mises ès mains de Jean Conhte, consul. Tous les jours, 4 habitants et 4 hommes d'église seront mis à chaque porte, ainsi qu'un consul. Les consuls feront provision de 12 charretées de chaux et de sable nécessaires pour la fabrication du mortier. Pour satisfaire à ce que dessus, les consuls mettront chacun 10 écus dans une bourse ès mains du premier consul. Ils devront faire rapport au conseil dans trois jours (8 octobre). - Assemblée tenue "en l'auditoire royal de la court du bailliage" sous la présidence du bailli. Les réformés qui étaient sortis de la ville commençant à y revenir, on décide de ne pas les laisser rentrer. Quant à ceux qui sont restés, on les laissera en paix, mais on les dessaisira des armes qu'ils pourront avoir. On fera vider la ville à Guillaume Verdier, libraire pour "aucunes causes et considérations". Jacques Delolm et Jacques Baduel sont adjoints aux frères Julien "tant pour la garde des portes que pour poser la sentinelle et corps de garde", aux gages de 10 livres par mois. Les chanoines de Saint-Géraud seront tenus de fournir pour la garde des portes 2 hommes le jour et un la nuit, et les prêtres de l'église Notre-Dame, 4 hommes le jour, et 2 la nuit. On promet à Géraud Barrau 100 sols par mois, pour sonner du tambourin, faire l'assemblée et corps de garde et poser les sentinelles (9 octobre). - Nomination par le bailli d'Antoine de Veyre comme centenier à la place d'Antoine Tremolet qui "s'en allait au service du roi en la compagnie du seigneur de Caillac". Prestation de serment des centainiers et dizainiers (10 octobre). - Assemblée présidée par le bailli. Pour mieux assurer la sûreté de la ville, la foire du 14 octobre se tiendra au commun appelé La Prade. Le consul Jean Conhte, chargé de la garde des clefs, fera coucher chez lui 2 ou 3 soldats (13 octobre). - Assemblée générale présidée par le bailli. Pour conduire plus secrètement les affaires, les 12 personnages précédemment élus en décideront avec les consuls et les députés du clergé, de la noblesse et du tiers état, et leurs décisions auront la même autorité que celles prises en conseil général. Les habitants seront tenus de faire en personne la garde des portes ou de fournir un remplaçant (16 octobre). - Assemblée des délégués. Le droit de l'entrée du vin sera levé par le consul Jean Conhte (19 octobre). - Assemblée des délégués. La porte du jardin de Bernard Mosset sera murée. On louera à demoiselle Isabeau de Lavassor sa maison pour le logis du bailli, à raison de 100 sols par mois. On enverra du vin au bailli à tous les repas. Deux soldats seront commis jour et nuit à la garde du château Saint-Etienne. Ils seront nourris par la ville. On lèvera le pont-levis des Cordeliers. Les maisons des réformés seront visitées et leurs armes saisies. On achètera deux douzaines de bois de piques (20 octobre). - Assemblée des délégués. Le bailli sera requis de faire publier à son de trompe défense de tirer coups d'arquebuse ou de "pistolle", la nuit, "dès que la sentinelle sera posée" ; de faire défense à tous les réformés, tant hommes que femmes, de s'assembler "ne parlementer les ungs avec les aultres" et de sortir hors de la ville, sous peine de n'y plus rentrer ; d'ordonner à tous les réformés qui étaient sortis de la ville le 30 septembre dernier, et qui s'étaient retirés dans les environs, d'avoir à quitter le pays. Il n'y aura plus qu'une porte ouverte à la garde de laquelle seront commis un consul, Jean Julien, et "tel autre nombre de gens d'apparence qui par lesdits consuls sera advisé" (21 octobre). - Assemblée générale. Pierre Passefon, juge d'appeaux de Carladès et Jean de Sabatier, licencié, iront assister à Saint-Flour au répartement du tiers de la somme de 100.000 livres imposée par ordre du roi sur le tiers état du Haut pays pour la solde des gens de guerre levés pour la sûreté dudit pays. Ils feront remontrances que le pays ne doit supporter que le quart de ladite somme. Ils prieront le gouverneur, M. de Saint-Hérem, de bailler à la ville "des forces nécessaires pour ce que somes en plus grand danger que ville du pays" (26 octobre). Assemblée présidée par le bailli. Vu le danger "en quoy le pays estoit à cause des gens de la nouvelle religion qui s'estoyent assemblez en armes et estoyent devant la ville de Roddez", et les recommandations de M. de Saint-Hérem de "préparer forces et munitions et fournir la ville de pouldres, bolletz et autres munitions", le droit d'entrée du vin sera mis en afferme et baillé au plus offrant, et les consuls rendront compte de l'argent qu'ils en ont perçu. L'unique porte ouverte sera gardée par 20 hommes avec un officier du roi et un consul (1er novembre). - Les consuls mettront entre les mains du premier consul Palach 20 écus chacun pour acheter de la poudre (2 novembre). - Assemblée présidée par le bailli. On décide à nouveau que l'on fera publier la mise en afferme du droit d'entrée du vin (3 novembre). - Assemblée des délégués. Pierre Passefont et Jean de Sabatier rapportent que le tiers de la somme de 100.000 livres imposée pour la solde des gens de guerre sera levée sur le Haut pays, "saulf de recourir sur ceulx du bas pays ce que pourrait monter s'ilz en avoient trop mis". Le receveur La Roche s'est chargé de ladite cueillette, à raison de 8 deniers tournois pour livre. M. de Saint-Hérem a promis d'envoyer les troupes qu'on demanderait. Il a nommé son gouverneur ès trois prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac, Gabriel de Montal, seigneur de Nozières, qui était déjà arrivé en la présente ville. Le syndic Juéri poursuivra ceux du clergé à contribuer "à la réparation de la ville" (7 novembre). - Assemblée des délégués à laquelle assisse à la fin le sr de Nozières. Les consuls en charge depuis 15 ou 20 ans seront tenus de rendre compte de leur gestion "et prester le reliqua". Vu "le divorce" entre ceux que l'on avait commis capitaines pour la garde de la ville "on nomme le seigneur de Volpilière leur capitaine général ; il sera aidé d'un lieutenant et d'un enseigne. Tous les manants seront invités à faire provision de vivres, et ceux qui en auront le moyen, à faire moudre du blé pour trois mois. Défense est faite de sortir la nuit "sans chandelle". Les réformés ne pourront "dessaisir leurs maisons de leurs meubles pour les faire transporter hors de la ville, sous peine de confiscation. Les étrangers de la dite religion seront contraints de vider la ville dans les trois jours. Les murailles seront réparées et les 300 hommes enrôlés feront sentinelle de nuit. Les autres habitants feront la garde des portes le jour. Les clefs de la ville seront remises au sr de Nozières. Un consul assistera chaque jour à l'ouverture des portes. Bernard Mosset fournira contre paiement, deux quintaux de poudre dans 8 jours (10 novembre). - Assemblée présidée par le sr de Nozières, gouverneur de la ville. Pierre Passefont et Jean Chanut iront à Saint-Flour entendre instructions de M. de Saint-Hérem (12 novembre). - Assemblée présidée par le gouverneur. Il est enjoint aux consuls de fournir la maison de céans de 6 quintaux de poudre et de 3 quintaux de plomb dans 10 jours, sous peine de 500 livres d'amende et de prison. Ils devront faire montre dans quatre jours de 400 hommes en armes. Les jardins attenant aux murailles "seront prins pour acoutrer les fossez d'alentour" ; les habitants des paroisses voisines seront contraints d'y venir faire manœuvres et bouades. Les portes d'Aurenque, du Buis et de Saint-Marcel seront murées. Les consuls ne pourront sortir de la ville jusqu'à ce qu'ils aient exécuté ce que dessus. Le consul Jean Conhte empruntera la somme de 500 livres ; pour se rembourser, il percevra l'entrée du vin jusqu'à concurrence de ladite somme qui sera consacrée à l'achat de poudre, salpêtre, boulets. Les consuls fourniront chacun dix écus (13 novembre). - Assemblée présidée par le gouverneur. Le dimanche suivant 23 novembre, sera faite procession générale "pour exorter le peuple à prier Dieu que nous vuelhe préserver de noz ennemys et donner victoire au Roy". Les srs Passefont et Chanut font rapport que M. de Saint-Hérem a décidé d'envoyer une compagnie de gens à cheval et une autre de gens à pied pour départir sur ce pays. Après le départ du gouverneur, on décide que "pour qu'il ayt la ville en meilleure recommandation", on lui fera présent d'une pièce de vin blanc "et d'une autre de vin clairet (21 novembre). - Assemblée présidée par le gouverneur. Le capitaine Lacognière est arrivé à Arpajon avec une compagnie de gens de pied ; on retiendra dans la ville 20 de ces soldats, autres 20 de la ville, plus les cinquante chevaux que M. de Saint-Hérem avait donnés au sr de Nozières ; desquels 40 soldats ledit Lacognière sera capitaine. Les habitants, "mesmes les plus grands, iront faire la porte comme seront mandez". On donnera au gouverneur comme logement la maison d'Ysabeau Lavassor (24 novembre). - Assemblée présidée par le gouverneur. L'arrivée du sr de Motgon avec cent chevaux-légers est annoncée (25 novembre). - Assemblée des délégués. Les consuls n'ayant pas d'argent, le premier consul Palach empruntera 500 livres dont il se paiera sur l'entrée du vin. Les seigneurs Destang et Delcroze seront remerciés de la peine qu'ils ont prise pour la ville et gratifiés de vingt livres chacun, sans compter le paiement de leur dépense. Guillaume Julien sera retenu, aux gages de quinze livres par mois, plus dix livres qu'il recevra pour ses services passés. Géraud Capmas aura dix livres par mois, outre cinquante sols qu'il recevra pour la peine qu'il a prise à faire monter l'artillerie (26 novembre). - Assemblée présidée par le gouverneur. Les soldats du capitaine Lacognière seront répartis : 30 à Glénat, 20 à Marcolès, 30 à Maurs, 20 à Calvinet (29 novembre). Assemblée présidée par le gouverneur. Tous ceux qui auront à vendre du foin et de l'avoine, seront tenus de les vendre aux arquebusiers à cheval à raison de 8 sols le quintal pour le foin, et 10 sols pour l'avoine (7 décembre). - Assemblée présidée par le gouverneur, à laquelle assistent Gaspard et Bertrand Vernete, consuls de Maurs, Jean Bezet, consul de Mauriac et Antoine Danjolie, de ladite ville. Le gouverneur remontre que depuis qu'il est arrivé en la présente ville, il a entretenu un grand nombre de gens à ses propres frais et dépens, "ce qu'il ne pouvoit supporter". Il lui est fait réponse que ces dépenses regardent M. de Saint-Hérem qu'ils supplieront de les payer, sinon "que le pays ne seroit pas ingrat" (12 décembre). - Assemblée générale. Approbation des comptes des consuls de l'année 1562-63 pour les mois de septembre à mai, montant à la somme de 3.791 livres 7 sols, 9 deniers. Pour cette année on n'enverra point à Saint-Flour pour l'imposition des tailles ; on recommandera la ville à l'élu Cabrol. Les 500 livres empruntées à Guillaume Girou à l'occasion des derniers troubles lui seront remboursées avec les intérêts. La requête des habitants du Buis demandant que leur porte soit ouverte est accueillie, à charge pour les habitants de la faire murer de nouveau en cas de nécessité (12 décembre). - Assemblée présidée par le gouverneur. Celui-ci annonce qu'il a reçu l'ordre de M. de Saint-Hérem d'aller le rejoindre avec sa compagnie. Il laisse pour la garde de la ville le sr de la Volpilière et les soldats du capitaine Lacognière ; il recommande qu'il soit commis à la garde des portes des gens des plus notables pour éviter tout débat entre quelque menu peuple et les soldats étrangers (19 décembre). 1568. - Assemblée des délégués. Le sr Passefon aura pour les frais de son voyage à Saint-Flour 30 livres, et le sr Chanut 18 (8 janvier). - Publication de la taille (30 janvier). "Cinquiesme libre des délibérations du conseil de la ville d'Aurillac". - Assemblée présidée par le gouverneur. Celui-ci remontre la nécessité de mettre comme sentinelles "des gens capables, armez d'arquebouses". On fera cottisation de la somme de 2.000 livres pour la réparation des murailles, dont la ville paiera la moitié et le clergé l'autre. Le doyen et le chapitre de Montvert offrent de faire un don gratuit de 100 livres (18 février). - Assemblée présidée par le gouverneur. Pour satisfaire aux frais qu'il convient faire pour le fait des troubles, on "poursuyvra les consulats de Talon, de Veyre et de Tournemyre de rendre leurs comptes de l'argent qu'ilz ont entre leurs mains à cause des réparations des chemyns, pontz et passages depuis les derniers troubles". On convoquera les prévôtés pour le premier jour de carême prochain. Les trois centeniers devront rendre les 24 arquebuses à eux prêtées. Les réformés seront tenus de loger les soldats et de leur fournir des meubles, à la charge toutefois que les soldats paieront la dépense. Il y aura le lendemain montre générale à laquelle assisteront les consuls et officiers du roi (24 février). Assemblée présidée par le gouverneur. Le capitaine La Coignière voulant quitter la ville, si on ne le veut retenir, il est décidé qu'il fera une levée de 50 ou 60 hommes du pays qui seront nourris dans cette ville "durant ung mois par reng". On recouvrera des munitions de foins et pailles (1er mars). - Assemblée des délégués. Les 30 soldats du capitaine La Coignière seront logés dans les tavernes et cabarets (3 mars). - Assemblée présidée par le gouverneur, à laquelle assistent Jean Viguier, syndic et délégué de la ville de Maurs, et Guillaume de Rivo, syndic et procureur de la ville de Mauriac. Sur la remontrance du gouverneur que les 30 hommes du capitaine La Coignière ne sont pas suffisants pour assurer la garde de la ville, qu'il y avait plus d'un mois que lui, gouverneur, était ici à ses dépens, et que la cotisation de 2.000 livres n'avait pas encore été levée, l'assemblée décide d'envoyer à M. de Saint-Hérem pour lui rappeler d'envoyer, sur les deniers levés pour l'entretien de la gendarmerie, une somme suffisante pour payer la compagnie du gouverneur et les soldats de La Cognière, et d'exempter les prévôtés de toute contribution. Pour subvenir aux frais passés et à venir, on enverra Me Jean Boissadel à Paris obtenir commission du roi de lever la somme de 6000 livres sur les prévôtés. L'état du gouverneur sera continué pendant deux mois, et, à cette fin, on imposera les villes qui ne l'avaient pas encore été (8 mars). - Assemblée présidée par le gouverneur. Les srs Palach et Viguier rendent compte de leur voyage auprès de M. de Saint-Hérem. Il autorise la ville "à faire la compaignie de 300 hommes de pied soubz la charge de tel personnaige que par le sr de Nozières serait advisé, et aussi faire autres 50 arquebusiers audict sr de Nozières", mais il a refusé d'exempter les prévôtés de contributions (23 mars). Assemblée générale. Les consuls sont avertis que la compagnie du grand prieur d'Auvergne vient en garnison en cette ville, "chouse qui nous estoit de grande importance et une grande folle que la ville ne pourroit supporter". Le premier consul Palach et Jean Chanut iront supplier le grand prieur de ne pas envoyer de garnison, "attendu que en ladicte ville ne y a nulle sédicion et que tout le peuple, de quelque religion que ce soit y vit en bonne paix et pacification", ou du moins de n'envoyer qu'une partie de ses soldats, "la plus petite et le plus tard que faire se pourra". Le roi a imposé sur tous les habitants "tant ecclésiastiques que autres, exemptz et non exemptz", la somme de 1500 livres pour l'entretien des gens de guerre étrangers (17 mai). Assemblée des délégués. Lettres de M. de Saint-Hérem mandant aux consuls de "recevoir le sr de Nozières en son gouvernement, et de se saisir des réformés". Les consuls protestent de leur dévouement et de leur obéissance, "et qu'ils n'empeschent point que ledit sr de Nozières ne commande, attendu qu'il a déclaré ne vouloir gaiges ne estat, toutes foys que on le priera de n'estre poinct marry sy l'on envoyé devers Monsieur le grand Prieur pour le supplier de continuer toujours la bonne volonté qu'il nous a portée de nous exempter de garnison" (9 juin). - Assemblée des délégués. Pierre Passefont et Jean Viguier iront devers M. de Saint-Hérem pour recevoir ses instructions au sujet de la garde de la ville. Ils s'informeront comment le Bas Pays se comporte pour le paiement de la dernière crue, et si on paye "les deppoz et consignations que le Roy demande à présent des deniers demeurans oysifz ès mains des deppositaires de justice" (12 juin). - Assemblée des délégués. Le seigneur de Prantinhac apporte des lettres de M. de Saint-Hérem, du 27 juin, ordonnant de saisir promptement les armes des réformés, en leur baillant reçu et promesse de les leur rendre quand toutes choses seraient plus paisibles, et défendant auxdits réformés de sortir de la ville sans affaire urgente et de s'assembler plus de quatre. On signifie ces lettres aux réformés, qui, après avoir protesté, apportent leurs armes (29 juin). Assemblée des délégués. Le grand prieur d'Auvergne est arrivé avec sa compagnie pour tenir garnison, "combien que l'on vist en ladicte ville en bonne paix et pactffication". On décide qu'à l'avenir, pour la tuition et défense de la ville, on créera un capitaine général, "que illec a esté nommé Me Antoine Fortet", pour trois mois, à raison de 10 écus par mois, avec exemption de taille durant l'exercice de ses fonctions. Il aura toute puissance et "cohertion" sur les habitants, avec tel nombre de gens pour la garde des portes qu'il avisera. Il n'y aura que deux portes ouvertes les jours ouvriers, et une seule les jours de fêtes, à chacune desquelles il y aura dix hommes de garde pour le moins, "qui seront prins par reng, indifféremment, sans aucun excepter". On remontrera au grand prieur l'ordre et "vollenté" de la ville et on le suppliera d'exempter celle-ci de garnison ou d'en établir une, la moins nombreuse possible" (21 juillet). Nouveau consulat. Assemblée des délégués auxquels, se joignent les bailes et administrateurs des frairies : Jean Delolm et Bertrand Bonnet, de la frairie Saint-Jacques ; Guillaume Cabrespine et Pierre Varet, de la frairie Saint-Géraud, Jean Girou et Jean Bossac, de la frairie Saint-Marcel ; Géraud Picard, de la frairie du Corps de Dieu ; Jean Establie, de la frairie Notre-Dame ; Jean Borie, de la frairie Saint-Blaise ; Georges Lafon, de la frairie Saint-Martin ; Guillaume Longuebutte, de la frairie Saint-Jean ; Pierre Poteille, de la frairie Saint-Eloi. Jean de Sabatier, Bonnet Comard, Bernard Dumas, Antoine Cambefort, Pierre Delolm, Jean Delolm et Guillaume Courtès montrent qu'un édit du roi défendait de nommer consul aucun officier du roi, avocat ou procureur, et par suite qu'eux ne devaient pas être enrôlés pour être consuls. Le lieutenant général les somme d'assister à la séance, sous peine de 500 livres d'amende. Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Géraud Rebier et Raimond de Donne ; du pont et quartier des Frères, Pierre Labeau et Barthélémy Margraserra ; du pont et quartier des Ponts, Géraud Bovési et Guillaume Alem. Assiette des consuls : Géraud Rebier, Pierre Labeau, Raimond de Donne, Géraud Bovési, Barthélémy Margraserra, Guillaume Alem (3 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux élus, en l'église Notre-Dame, par devant le lieutenant-général de Saint-Mamet. Ils se rendent ensuite à l'abbaye où ils sont reçus par Me Guy de Tournemire vicaire de l'abbé, en l'absence de celui-ci. Approbation, sur le rapport des auditeurs des comptes, des mises des consuls de l'année 1566-67, montant à la somme de 4.198 livres, 1 sol, 10 deniers (5 septembre). - Nouveaux conseillers. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administratrateurs des frairies. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Durand Palach, Michel Cambefort, Nicolas de Talon, Jean Chanut, Pierre Moles, Géraud Vigier, Blaise Pichot, Jean Bénésit ; du pont et quartier des Frères, Géraud Labeau, Jean Conhte, Jacques de Combes, Guillaume Maurie aîné, Antoine Leyritz aîné, Durand Salles, Gabriel Andrieu, Pierre de Crueghe puîné ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Conhte, Guillaume Bonhore, Bonnet Comard, Bernard Dumas, Jean Delzoms, Jean Delolm, Guillaume Ficatel, Jean Revel (10 septembre). - Prestation de serment des nouveaux élus en l'église Notre-Dame, par devant le premier consul Rebier (12 septembre). - Assemblée des délégués. Les consuls des années précédentes remettront les arquebuses et autres armes qu'ils ont eu en garde (12 septembre). - Assemblée des délégués. La grande porte du château St-Etienne sera murée ; on entrera par la porte de la chapelle. Six hommes de garde seront mis au château. Les portes des Frères et du Buis seront ouvertes ; les autres seront fermées. On fera une autre porte à la porte Saint-Marcel. La maison de Malras sera fermée et l'on expellera ceux qui y sont logés. "L'exécuteur de la haulte justice sera gecté hors de la tour de la ville, et luy baillera on une petite loge dans la ville". On se procurera six quintaux de poudre et 500 boulets. Tous les habitants seront contraints de monter la garde ; il y aura 40 hommes pour faire sentinelle et ronde. A l'ouverture et fermeture des portes sera sonnée la seconde cloche de l'église paroissiale (15 septembre). - Assemblée à laquelle assistent Guy Caufeyt, Jean Rocquet et Bertrand Vernet, consuls, syndics et délégués de la ville et prévôté de Maurs ; Me Martin Cassanh, consul, Pierre Soustre, licencié, Guillaume de Rivo, syndic et délégués de la ville et prévôté de Mauriac ; Hugues Folrel, consul, et Me Pierre Boissadel, délégués de la ville de Salers. On alloue à l'élu Lacarrière la somme de 900 livres pour avoir obtenu commission du roi datée de Boulogne en août dernier, de lever sur les trois prévôtés la somme de 10.000 livres" pour satisfaire aux fraiz faicts pour le faict des troubles (18 septembre). - Assemblée des délégués. Le sr de Bezaudun est arrivé avec charge du gouverneur de lever 300 hommes dont le sr de Mornay devait venir faire la montre. On priera le sr de Bezaudun d'attendre le retour du consul Bovési d'auprès M. de Saint-Hérem (23 septembre). Assemblée des délégués. Le sr de Montfay et sa compagnie "qui estaient venuz en ceste ville" seront défrayés (3 octobre). - Assemblée dés délégués. Tous les deniers dépensés par les consuls pour le fait des troubles leur seront tenus en compte (13 octobre). - Assemblée des délégués. Le sr de Saint-Hérem, le grand prieur d'Auvergne "accompagnez des plus grandz seigneurs de la Lymanhe" sont arrivés avec leurs compagnies "follant le peuple". On attend au lendemain à leur faire remontrances (18 octobre). -- Assemblée des délégués. Les consuls emprunteront la somme de 60 livres à Me Jean Brepmar (21 octobre). - Assemblée générale. On commet des députés pour enquêter sur la "folle" et excès des soldats. Sont nommés auditeurs des comptes : Nicolas de Talon, Jean Chanut, Bernard Dumas, Durand Salles, Antoine Cambefort et Hugues Pichot (22 octobre). - Assemblée générale. L'assemblée nomme Jean Viguier, syndic de la ville de Maurs, son délégué pour obtenir du roi commission de lever la somme de 30.000 livres sur le pays, avec promesse de 800 livres s'il l'obtient. Pour éviter le trop long séjour des garnisons, on donnera pour un mois seulement à chaque homme d'armes 40 livres, et à chaque archer, 20 livres, "afin de les faire retirer hors de ceste ville et pays." A cette fin, on empruntera un écu à tous ceux qui n'avaient pas eu de garnison. Tous les deniers revenant bons à la ville tant à cause des réparations des chemins, ponts, que d'autres choses seront recouvrés. Dorénavant, il sera donné à ceux qui s'emploieront pour les affaires de la ville, savoir, à un homme de robe longue, 60 sols par jour, et de robe courte, 40 sols. Pour le fait de la police, sont élus Géraud Gard, licencié, Antoine Cambefort et Jean Delzons (25 octobre). - Assemblée des délégués. Le sr de Bezaudun sera retenu encore 15 jours avec une partie de sa compagnie. Le reste sera réparti à savoir 20 hommes à Marcolès et 30 à Maurs. Pour subvenir à l'entretien de ladite garnison, les consuls emprunteront à leurs prédécesseurs la somme de 700 livres sur celle dont ces derniers sont redevables à la ville (30 octobre). Assemblée générale. Michel Mercier, praticien, procureur de la ville et prévôté de Maurs, somme les consuls d'envoyer sur le champ l'élu Lacarrière à la cour pour obtenir commission des 30.000 livres, et lui seul. L'assemblée n'en maintient pas moins Jean Viguier comme son procureur (3 novembre). - Assemblée des délégués. Sur le refus des prévôtés de Maurs et de Mauriac de contribuer à l'entretien de la compagnie de 100 arquebusiers du sr de Bezaudun, la ville la congédiera, - d'autant que, par commandement du roi, le pays a déjà mis sus 800 hommes, - à l'exception de 25 soldats commandés par le sr del Pertus. La porte de Saint-Etienne sera ouverte alternativement avec celle du Buis. Celles d'Aurenque et des Fargues seront également ouvertes, mais on tiendra prêt tout ce qu'il faut pour les "muralher" (9 novembre). - Assemblée générale. Approbation des comptes des consuls de l'année 1567-68. L'intérêt de l'argent prêté par le sr Palach est fixé à 2 sols pour livre. On remet au sr de Carlat la somme de 500 livres promise pour les garnisons. La solde des soldats de la ville se montant à 200 livres, on retranchera 2 "corporals" de la ville et 2 de Saint-Etienne. On poursuivra l'abbé d'Aurillac pour la réparation dudit Saint-Etienne, pour le paiement de la prébende des régents, et les prêtres de l'église Notre-Dame pour faire la garde de la ville. Les portes demeureront fermées encore huit jours (22 novembre). - Assemblée générale. Arrivée du sr de Nozières avec charge de gouverneur des trois prévôtés ; il réclame les clefs de la ville. On le suppliera de surseoir à l'exécution de sa charge jusqu'à ce qu'autrement en soit ordonné par M. de Nemours et jusqu'après en avoir conféré avec les autres prévôtés. Les clefs resteront entre les mains des consuls. "Après a esté dict et déclairé vouloir obeyr à la volenté dudict sr gouverneur, et ont esté de adviz que l'on baillast une clef audict sr de Nozières, et une aultre ausdictz consulz" (24 novembre). 1569. - Assemblée générale. La ville a obtenu rabais de 10 livres sur la taille. On enverra des procureurs supplier le roi d'exempter ledit pays de garnison et gouverneurs autres que les consuls des villes, "considéré que, pour le présent, ne y avoit occasion ne nécessité", et de donner tout gouvernement auxdits consuls, avec pouvoir et puissance d'y mettre, le cas échéant, telle force quils aviseront pour la garde et tuition desdites villes et pays et "à iceulx bailler toute auctorité et puyssance de chastier les rebelles et désobéyssans de S.M. Et punir les malfacteurs, sédicieulx et mal vivans, selon l'exigence des cas". A la demande des habitants de la rue d'Aurenque, la porte du quartier sera ouverte ainsi que les portes de Saint-Etienne et des Fargues. Désormais, on ouvrira deux portes tous les jours "par reng" (3 janvier). Publication de la taille (1er février). - Assemblée générale. Pour rembourser le bas pays des frais faits pour obtenir commissions de l'imposition de 5 sols par muid de vin en chacune des villes des haut et bas pays sujettes à ladite imposition et de l'abolition de la subvention des dépôts et consignations et autres affaires, les prévôtés du haut pays paieront la somme de 2.000 livres. Le roi tient quitte le haut et bas pays de leur part de l'emprunt de 50.000 écus et de la levée des pionniers, contre une somme de 30.000 livres payable le 15 février entre les mains du trésorier de l'épargne. Jean Chanut ira à Saint-Flour assister au département de cette somme. Des lettres de M. de Saint-Hérem annoncent que les gens de Capdenac ont commis quelques "larrecins dans la prévôté de Maurs, et qu'il convenait de mettre une compagnie en ladite prévôté. Le château de Carlat étant "de grande importance pour la seurté de toutes lesdictes prévostés", celles-ci doivent contribuer à sa défense. Le sr Viguier a obtenu commissions de lever la somme de 28.500 livres pour les frais des troubles, d'être exempts de garnison, d'employer les deniers revenant bons des présidiaux à la réparation de la ville, et d'être exempts de gouverneurs, capitaines et gens d'armes autres que dudit sr de Saint-Hérem. Il a obtenu modération de l'emprunt demandé par le roi à 12.000 écus, et des pionniers demandés par le roi ou le duc d'Anjou son frère, à 300 au lieu de 700 (4 février). - Assemblée des délégués. Le sr de Naucaze, gouverneur de la ville de Maurs, remontre que ceux de la nouvelle religion font des "courses, murtres, volleries et pillages" sur les villages de la prévôté de Maurs, notamment Saint-Constans et Montmurat, que certains habitants de Maurs sont de connivence avec eux et leurs fournissent armes et chevaux. Il est décidé que le sr de Naucaze assemblera et conduira à Maurs 25 hommes de pied que le pays entretiendra pour un mois. Me Jean Viguier informera de "la prodition" et intelligence des habitants avec les réformés. On réparera les portes et murailles aux frais des habitants, et en cas de refus, on vendra leurs biens jusqu'à concurrence de la réparation à faire (10 février). Assemblée des délégués. Le sr del Pertus sera prié de rester à raison de 40 livres par mois, plus 40 livres pour l'entretien de 4 soldats (3 mars). - Assemblée des délégués. Le duc d'Anjou, frère du roi et son lieutenant général, demande aux gens du Haut et Bas Pays de faire apporter au magasin de Chatellerault 400 muids d'avoine, mesure de Paris, et d'envoyer 400 mulets "bons, sains, suffisans et capables à porter charges ordinaires et acoustumées". Le sr Passefont est député pour conférer à Saint-Flour avec les délégués des autres prévôtés (13 mars). Assemblée générale. Me Pierre Passefont rapporte qu'à l'assemblée des délégués à Saint-Flour on a décidé d'envoyer à Clermont "pour adviser et meurement délibérer" au fait des mulets et de l'avoine demandés par le duc d'Anjou, auquel on remontrerait l'impossibilité dans laquelle se trouve le pays de les lui fournir, "pour aultant que les compagnies et troppes de ceulx de la nouvelle religion soubz le seigneur de Montverd se achemynoient devers M. le prince de Condé, enlevèrent et prinrent par force ung grand nombre de mulletz appartenans aux muletiers dudict hault pays qui estoient descenduz, lorsque lesdites compagnies passoient ès pays de Viviers, Romagne, Quercy et Languedoc" ; et que, si le pays se dessaisissait des mulets qui restaient, le transport des marchandises serait impossible. En même temps on demanderait aux gens du Bas pays copie de la crue de 30.000 livres et des frais que lesdits prétendaient avoir faits pour raison de ladite commission. Et "en tant que le hault pays par cy-devant en toutes les affaires extraordinaires qui s'estoient présentez, avoit esté ordinairement surchargé par ceulx du bas pays, chouse de mouvaise et dommaigeable conséquence, avoit esté conclue pour y remédier" de faire appel et de poursuivre le recouvrement des sommes indûment levées. Pour y parvenir, on emploiera "aucuns seigneurs estans en court" et en considération de "leurs bienfaictz", on les gratifiera de quelque honnête présent. On demandera commission pour lever la somme de 4.000 livres "pour employer aux poursuytes desdictes affaires, gratiffication desdits seigneurs". Ledit Passefont et le sr Ymbert, de Saint-Flour s'étaient rendus à Clermont où ils avaient conféré du fait des 30.000 livres et avaient appris que, "par faulte de payer la somme de 10.000 livres, les commissaires dudict emprunt estoient prests à s'acheminer vers ce hault pays pour imposer lesdicts emprunts". Cest pourquoi ils avaient envoyé à Lyon Me Géraud de Chalvet, receveur de l'équivalent et du taillon pour emprunter ladite somme. Ledit Ymbert était allé avec un délégué du Bas Pays prier le duc d'Anjou de se contenter d'une levée de cent mulets dont les frais s'élevaient à 3.400 livres pour lesquels lesdits Passefont et Ymbert s'étaient engagés envers les échevins de Clermont. L'assemblée décide que lesdits délégués seront garantis et relevés indemnes de leurs dépens et dommages. Sont élus auditeurs des comptes, en remplacement de Louis Sabatier et Jean Julien, décédés, Jean Chanut et Bonnard Comard. Pour examiner les demandes de dégrèvement, sont commis les consuls avec deux hommes de robe longue, Mes Jean de Sabatier et Antoine Fortet, et deux de robe courte, Jean Chanut et Bonnet Comard. Lecture est faite d'une ordonnance de M. de Saint-Hérem, gouverneur pour le fait des troubles en Auvergne en l'absence du duc de Nemours, défendant à toutes personnes, de quelque qualité et condition qu'elles soient, de faire exercice d'autre religion que de la catholique et romaine, soit pour baptêmes, mariages, sépultures, prêches, prières, écoles et instruction de la jeunesse, "et enjoignant auxdits de la religion prétendue refformée qui ont enfans à baptiser, d'iceulx faire baptiser en leurs paroisses par les curez et viccaires selon la forme prescripte par ladicte esglise catholique, dans trois jours, et aussi de faire processions en ladicte ville et ressort pour rendre grâces à Dieu de la victoire qu'il luy a pleu donner sur ses ennemys". La porte Saint-Etienne sera ouverte comme les autres. Me Bernard Mosset fera rebâtir la porte de son jardin joignante la porte des Fargues (1er avril). Assemblée générale. Les consuls feront présent "à leur discrétion" à M. de Montal, nommé bailli du Haut Pays. Le prêcheur de l'Avent et du Carême sera gratifié de cent livres. Bonnet Comard, Guillaume Casses et Antoine Leyritz jeune sont élus pour le fait de la police pour six mois". A la requête des clercs de la basoche, il leur sera délivré six livres de poudre pour l'entrée du nouveau bailli. Le sr del Pertus remontre que " eulx qui estoient nommez à faire la sentinelle envoyoient des enfens et des gens qui n'estoyent capables, et estoit de nécessité de y pourveoir ; que aussi, à la fin du mois, il entendoit estre payé, autrement il vouloit quiter sa charge". Après la séance, les consuls décident de donner au sr de Montal, "pour sa nouvelle entrée", deux pièces, l'une de vin blanc, l'autre de vin claret, douze flambeaux, deux pains de sucre, deux boîtes de dragées, et deux fioles d'hippocras (20 mai). Assemblée des délégués. Le premier consul Rebier remontre qu'aucun habitant de la ville, pas même les gens d'église, ne veut faire sentinelle, et qu'on a eu avis que les habitants de Tulle avaient quitté leur ville à l'approche des réformés qui allaient se joindre aux vicomtes. On aura des "explorateurs à cheval et à pied" pour avoir des nouvelles de ce que font les ennemis. Le syndic de la ville et le consul Bovési poursuivront les consulats précédents en reddition de comptes. Tous les habitants catholiques et aptes à porter les armes les prendront à peine de prison et de cent sols d'amende. On sommera les magistrats de "cesser les cours", sinon pour les causes provisionnelles. On se rassemblera tous les jours à six heures du matin et deux heures de l'après-midi pour conférer des troubles. On ne contribuera pas à la défense de Saint-Flour, si cette ville ne veut contribuer à la défense d'Aurillac. A la garde des portes assisteront un consul, deux officiers du roi, deux marchands ou bourgeois, à peine de 20 sols d'amende (18 juin). - Assemblée générale. Les réformés font de nombreuses incursions aux environs de la ville. A St-Mamet, ils ont homicidé un prêtre et emmené un autre prisonnier. Enfin, 400 hommes à cheval et 400 à pied se dirigent de Quercy vers ce pays. On décide que l'on fera bâtir toutes les portes de la ville à l'exception de deux, et que 60 soldats seront commis à leur garde. On aura aussi 60 soldats étrangers qu'on logera dans les bonnes maisons de la ville et qui seront "souldoyés" par le pays. Toutes les troupes seront sous les ordres du sr del Pertus. Le clergé nommera un capitaine pour les gens d'église. Les consuls pourvoieront à la sûreté du château Saint-Etienne et des couvents des Cordeliers et des Carmes (28 juin). Assemblée des délégués. On enverra Aymar Gineste au Puy acheter deux charges de poudre. Les portes des Fargues et du Buis seront murée. Vu l'absence de M. de Saint-Hérem, on enverra vers Monsieur, frère du roi, pour obtenir permission de lever sur le pays un compagnie de chevaux légers et une enseigne de gens de pied sous tels capitaines qui seront nommés par le pays (6 juillet). - Assemblée des délégués. On fera remontrance au sr de Motgon qu'il n'a pas besoin de venir en cette ville qui a été exemptée de gouverneur par le roi ; qu'il est besoin de mettre une compagnie de cinquante hommes à cheval en la prévôté de Maurs, qui est "la bouche du pays". Par contre, il n'est pas besoin de mettre de forces dans la ville d'Aurillac qui a été toujours conservée sans aucune folle ne oppression des ennemis, d'autant qu'il y a cent soldats étrangers et quantité d'habitants bien armés (8 juillet). - Assemblée générale. Mes Jean de Sabatier et Jean Chanut iront en l'assemblée des prévôtés à Saint-Flour décider des mesures à prendre pour la tuition du pays (13 juillet). - Assemblée des délégués. L'assemblée de Saint-Flour a décidé de lever 50 chevaux-légers et 150 hommes de pied. Les réformés sont à Capdenac et à la Tronquière (25 juillet). Assemblée des délégués. Vu l'urgente nécessité d'assembler des forces "pour évader aux incursions qui se font journellement ès environs de la ville" on priera le sr de Messilhac d'assembler, sous l'autorité du sr de Motgon, 50 hommes à cheval, aux frais du pays, pour battre l'estrade (14 août). 1545. - Délibération au sujet des salins. 1577. - Assemblée générale sous la présidence de Guy de Chaumeil, sr de Vernhols, lieutenant-général. Consuls : Charles Cairols, Guillaume Dupuy, Pierre Vialar, Guillaume Courtès, Jean Cavanac et Jean Delort. Sur le rapport de Pierre Castel, juge et garde des sceaulx au bailliage, Bernard Dumas, Antoine Cambefort, Louis Vernhes et Raimond Mole, examinateurs des comptes de Me Jean Lacarrière, commis à la recette des crues de 80.000 et 22.000 livres, de Bonnet de Vialar, receveur du magasin et de la crue de 10.900 livres, et de Géraud Roques, commis à la recette de la crue de 4.500 livres, il est décidé, conformément à la délibération du 23 avril dernier, que les sommes qui doivent revenir à la ville serviront à l'entretien des cinquante soldats du sr du Cambon, à raison de 14 livres chacun, plus 100 livres pour l'état dudit sr. Celui-ci, supplié de s'en contenter, proteste de sa "bonne intencion de fere service au Roy à ladicte ville et pays", mais que le marquis de Canillac, gouverneur et lieutenant général au présent pays l'avait commis dans cette ville avec 80 soldats et non 50, de quoi il se pourvoierait devant le marquis. Sur le même excédent seront prélevés les frais de voyage de Me Pierre Moynac, enquêteur "pour les affaires de ladicte ville avec Monseigneur de Foix". Le procès du collège contre le sr de Beauclair qui détenait une rente due au collège, et contre les paysans qui doivent la payer, sera poursuivi (1er mai). Assemblée générale. Moyennant l'imposition de la somme de 50.000 livres sur laquelle 37.000 livres doivent être payées comptant à Monsieur, frère du roi, le pays sera exempt de payer la subvention des villes closes et sa portion de la crue de 800.000 livres. Pour parvenir "à la descharge du reste des tailles et crue que ladicte ville peult devoir au Roy, sera faicte vérification au nom du scindic de la ville des contributions que les habitans d'icelle ont esté contrainctz payer aux ennemys". Sont nommés pour examiner les comptes de Me Blaise de Vernyes, receveur des tailIes, les srs de Cairol, premier consul, Bernard Dumas, sr de la Morétie, Pierre Moles, Jean Dupuy et Jean Carrière, "et aussi pour retirer amyablement les parties que ledict Vernyes doibt à ladicte ville afin d'empescher certain don qu'on prétend avoir esté faict à M. le Commandeur de Birague". Sur le rapport des auditeurs des comptes Castel, Textoris, Andrieu et Albaret, sont approuvés les comptes des consuls pendant les mois de septembre 1576 à juin 1577, montant à la somme de 3.391 livres, 13 sols. Les mêmes auditeurs estimeront le travail fait par Antoine Ferranquier pour les réparations des murailles, fontaine et fossés d'Aurenque. A la requête du capitaine Chaumeil, le conseil décide qu'il sera exempt de l'entrée du vin. Une somme de 79 livres, 8 sols tournois est allouée à Me Pierre Moynac pour son voyage auprès de M. de Foix. Le sr Delort reçoit 40 livres pour la peine qu'il a "exposée" à lever l'entrée du vin durant son consulat. On commet divers personnages à "recognoistre les allans et venans" et visiter les corps de garde (12 août). 1579. - Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les consuls en exercice, Antoine du Fau, Pierre Goudal, Antoine Dulaurens, Pierre Moles, Pierre de Tourdes et Raimond Mole, et les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Delolm et Guillaume Maurie, de la frairie Saint-Jacques, Laurent Pélicier et Guillaume Terrisse, de la frairie Saint-Géraud, Jean Dupuy et Guillaume Casses, de la frairie Saint-Marcel, Géraud Picard, de la frairie de la Fête-Dieu, Jean Montamat, de la frairie Notre-Dame, Pierre Daude, de la frairie Saint-Blaise, Géraud Roque, de la frairie Saint-Martin, Mathieu de la Salle, de la frairie Saint-Eloi. Me Jean Mérals, procureur, requiert rassemblée que, vu l'absence du lieutenant général, la présidence sera donnée au sr de Cebié, lieutenant particulier. Le conseil passe outre, se conformant aux anciens usages qui donnent la présidence au premier consul, à défaut du lieutenant général. Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Dupuy, marchand bourgeois, et Me Jean Contrastin, procureur ; du pont et quartier des Frères, Me Pierre Fraissi ; avocat et juge ordinaire de ladite ville, et Durand Sales, marchand bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, Géraud de Crueghe, conseiller au siège présidial, et Bernard Dumas, marchand. Assiette des consuls : Géraud de Crueghe, Pierre Fraissi, Bernard Dumas, Durand Sales, Jean Dupuy, Jean Contrastin (4 septembre). - Prestation de serment, en l'église paroissiale, par devant le premier consul sortant, en l'absence du lieutenant général. Protestation de Pierre Dumoulin, baile, contre la nomination de Fraissi comme consul, comme étant juge de la ville (6 septembre). - Garde de la ville, défense d'ouvrir les portes à cause de la peste, levée de la taille et droits d'entrée du vin (7 décembre). 1580. - Assemblée générale. Consuls : Géraud de Crueghe, Jean Dupuy, Jean Contrastin. Lecture est faite d'une lettre du marquis de Canillac, lieutenant général et gouverneur pour le roi en Haute-Auvergne, exposant que pour réduire à l'obéissance du roi les places et lieux forts détenus par ses adversaires, il a emprunté à la ville de Clermont un canon et une couleuvrine de fonte, qu'il s'est engagé à rendre dans le même état, aux frais du haut pays. L'assemblée déclare donner son consentement, pour la ville et prévôté d'Aurillac audit engagement (24 mai). - Assemblée générale. Les consuls Dumas et Dupuy, Castel, juge, les capitaines Bladanet et Textoris, les caporaux Raimond Laborie et Jean Géranton, assisteront au procès de Mes Jean Chalvet et Pierre Magis, accusés de prodition. On a avertissement que les ennemis tachent de surprendre la présente ville, où ils ont des intelligences. Pour faire la garde, qui s'est "grandement refroydie", on requerra toutes personnes aptes et capables, sous peine de 2 écus d'amende. Les rondes ne pourront se faire sans lanterne. On suppliera M. de Lignerac, bailli et gouverneur du pays, d'écrire au comte de Rastignac, sr de Messilhac, de se rendre en cette ville, avec trente cuirasses de sa compagnie, jusqu'à l'arrivée du camp conduit par M. de Canillac (27 mai). 1581. - Voeu de la ville pour la délivrance des ennemis (copie de 1888) 1584. - Assemblée générale. Consuls : Antoine Tremolet, Antoine de Gaignac, Jean Dupuy, Jean Vernhes et Jean Delort. On réserve jusques après enquête la demande de Guy de Veyre, sr du Claux, tendant à être rayé du rôle de la taille, comme étant ennobli, alors que la dernière commission de la taille royale porte que tous les habitants, même les nobles, doivent être cotisés. Tous les habitants seront contraints de monter la garde. Les archers du vif-bailli seront cotisés au rôle de la taille. Les réparations aux murailles commenceront par un petit gabion qui sera fait à la tour des Cordeliers à l'endroit de la fenêtre, pour servir de meurtrières sur la porte, plus un petit ravelin devant la porte des Fargues pour empêcher l'approche du pont-levis pour poser les pétards. Les consuls et jurés de Laroquebrou seront poursuivis en paiement de leur cotisation pour la réparation de la présente ville (22 février). 1585. - Assemblée générale. Consuls : Jacques Lacarrière, Antoine Dulaurens, Durand Salles, Géraud Vigier, Raimond Mole et Jean Reyt. On reçoit lettres du roi de Navarre, du vicomte de Turenne et du sr de Roquelaure, "leur donnant advis de conserver la ville au service du roy avec offres de leur assister de leurs forces en cas de nécessité". Il est fait réponse que "toujours la présant ville et habitans d'icelle ont demuré et demeurent toujours soubz l'obéyssance de Dieu, du roy et en l'observation de la religion catholique, et l'ont toujours moustré par effect au pris et perte de leur sang, bien et facultés, et ont intention de continuer". Le sr Pibus recevra 150 écus pour avoir prêché l'Avent et le Carême ; on le priera de prêcher les dimanches et jours de fêtes. On ratifie la nomination de Me Jean Labroha comme receveur des impositions à lever pour la translation du siège d'appeaux de Vic et pour la levée, sur l'ordre du comte de Randam, gouverneur d'Auvergne, de 30 soldats pour la garde de la présente ville (5 avril). - Assemblée générale. Les srs Lacarrière, premier consul, Gaignac, avocat du roi, sont députés à l'assemblée qui doit se tenir à Saint-Flour, pour aviser des choses concernant le service du roi, le bien et la conservation de la présente ville (28 avril). Assemblée générale. Nomination des srs de Cebié, lieutenant particulier, Guy de Veyre, sr du Claux et Jean de Cambefort, comme députés à l'assemblée des états convoquée par M. de Randan en la ville de Murat. "Et sur le tout, au cas que mondict seigneur le gouverneur seroit en volonté de s'acheminer en ces cartiers, le supplier de s'en despartir pour ceste foys, attendu la pauvreté et disette des vivres et munitions qui sont en la présente ville et environs d'icelle". 1587. - Assemblée générale. Consuls : Jean de Gros, conseiller, Michel de Cros, Jean Sabatier, Michel Delolm, Jean Textoris et Antoine Fournols. Le premier consul fait un tableau de la misère de la ville, par suite de la guerre, des vols de bestiaux, de la famine et de la peste. Dans l'impossibilité où l'on est de se procurer de l'argent, on priera le receveur des tailles de prêter à la ville la somme de 2.000 écus sur les deniers qu'il a levés. Refus de Louis Vergier, commis de Me Béraud de Laroche, receveur, pour ce que "les deniers n'estoient à luy, ains au Roy". Malgré ses protestations, on fait ouvrir son "comptoir" par un serrurier, et l'on y trouve la somme de 666 écus, qui est remise aux srs Veyre et Laporte, pour être employée suivant les décisions du conseil (1er mai). - Assemblée générale. A la demande de M. de Messilhac, on décide de lui délivrer une somme de 300 écus pour qu'il assure la défense de la ville (11 mai). 1588. - Assemblée générale. Consuls : Géraud d'Estanne, Jean Vernhes, Louis Vernhes, Jean Delaporte et de Cambefort. Ces deux derniers sont députés pour se rendre à l'assemblée des tailles à Saint-Flour, avec charge de remontrer aux élus les misères et afflictions notoires de la présente ville et prévôté où les ennemis du roi occupent les forts de Calvinet et de Saint-Mamet (19 janvier). Assemblée générale. Consuls : Géraud d'Estanne, consul, et Jean Lacarrière, vif-bailli, à l'assemblée des Etats convoquée en la ville de Murat par le comte de Randan. Ils remontreront que les habitants d'Aurillac sont "très humbles et très fidelles subjectz de sadicte majesté, à laquelle de tout leur pouvoir ils veulent obéyr, et aussi à tout ce que par monseigneur leur sera commandé pour le bien de son service, repos et bien du païs". Ils le prieront de remettre son projet de reprendre la place de Calvinet jusqu'à ce que l'on sache à ce sujet l'intention du roi, "attendu mesmement le tumulte et esmotion advenu le XIIe du mois dernier en la ville de Paris, et les particullarités, soubçons et déffiances qui, à cause de ce tumulte, se sont mises entre ceulx mesme qui ne désirent que fere très humble service à S.M. Et rendre toute obéissance à ses lieutenans et gouverneurs". (1er juin). 1592. - Assemblée générale. Consuls : Jean de Cambefort, Jean de Gard de Fortet, François Moles, Jean Vernhes, Pierre de Tourdes, Antoine Fournols. A cause des troubles, les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin à la porte de la ville pour l'employer aux réparations des murailles. Sont nommés auditeurs des comptes : Pierre de Combes, Etienne Dupuy, Jean Casses et Pierre Contrastin. Vu la négligence des commissaires de la police, le conseil leur adjoint les srs de Sarrauste, conseiller, Pierre Moynac, enquêteur, Castel, avocat, et Etienne Dupuy. On décide de poursuivre les procès soutenus par les srs de Fraissi, Géraud Vigier, Raimond Mole, Jean Hérault, Guy Domps, consuls l'année précédente, contre Pierre de Saint-Mamet, conseiller au présidial, Pons de Montal et Catherine de Cabrol, sa femme, et Jean Vigier, au sujet du rôle des tailles (17 janvier). 1594. - Assemblée générale. Consuls : Jacques Lacarrière, conseiller au présidial, Pierre Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, Guillaume Daguzon, notaire royal, Charles de Veyre, bourgeois, Jean Casses et Pierre Savy, marchands. "Pour évicter aux grands frais, dépens dommages et intérêts que ladicte ville a soufferts et pourrait souffrir à l'advenir par faulte de payer" la maison de Malras, achetée au sr d'Yolet pour 5.000 écus, on emploiera audit paiement une somme de 2.500 écus qui se trouve entre les mains du receveur Vernhes, et on priera le sr d'Yolet d'attendre quelque temps pour paiement du reste (17 mai). - Assemblée générale présidée par M. de Messilhac, bailli, gouverneur et lieutenant général pour S. M. en le haut pays d'Auvergne. Le sr de Messilhac rapporte qu'un nommé Lou Besson, "homme mal vivant, condamné à mort par justice", qui a épousé la veuve du capitaine du château Saint-Etienne, y ayant introduit de son autorité privée quelque nombre de soldats, et s'étant absenté pour aller en chercher d'autres, le sr de Messilhac lui a interdit l'entrée du château, fait sauter la porte du château et saisi le corps de garde. Le premier consul réclame la présence au conseil du président et des magistrats au bailliage, et supplie M. de Messilhac d'attendre, avant de prendre une détermination, les ordres du roi. Refus des magistrats du bailliage d'assister à la séance. Me Charles Cayrol, procureur du roi, proteste contre leur refus et demande à Messilhac de faire raser et "desmurailler" le château. L'assemblée adopte cette proposition, et les pierres provenant de cette démolition seront employées à la construction de l'église (18 mai). - Assemblée générale. La ville soutiendra devant la Cour des aides de Montferrand le procès intenté par les élus et contrôleurs de St-Flour au sr Lacarrière, élu à Aurillac, pour lui être fait défense de connaître à l'avenir des causes "qu'ils veulent prétendre estre de leur cognoissance", mais tous les frais seront à la charge dudit Lacarrière, Afin de pourvoir à la réparation de l'église, pour laquelle on a fait venir 14 maçons, "on poursuivra tous les legs et biens donnés à ladicte église" ; de plus, une somme de 1.000 livres sera imposée pour le même usage, en augmentation de la taille. Deux médecins, l'un catholique, l'autre protestant, se présentant pour faire le service de la ville, laquelle n'en a point à l'heure actuelle, "les consuls arresteront celuy qui est catholique" (29 mai). 1595. - Assemblée générale. Consuls : Jean de Cebié, lieutenant particulier, Etienne Parizot, Michel Delolm, Raimond Varret, Jean Blanchier. La ville a été dégrevée de 16 écus, 46 sols sur le rôle de la taille. Autorisation est donnée aux consuls de lever l'entrée du vin à la porte de la ville. Les consuls sont chargés de s'entendre avec le père gardien des Cordeliers pour prêcher le Carême et l'Avent. Sont nommés auditeurs des comptes, Jean Gard de Fortet, Géraud Casses, Delzoms et Fornols. "Pour l'honneur, prouffict et santé de la ville, il est nécessaire que les pourceaux et les immondices soient mis hors les murs. De même, il sera choisi un lieu écarté de la ville pour tenir le marché aux pourceaux, autre que la place publique. Sont élus commissaires de la police, les srs de Talon, conseiller, de Cebié, avocat, et Delzom. Le procès entre le sr de Saint-Mamet et la ville a été arrangé moyennant une somme de cent écus à payer par la ville. La somme de 2500 écus reste à payer au sr d'Yolet pour sa maison de Malras. On poursuivra le procès contre Guinot Domps, qui, quoique élu consul, a refusé d'entrer en charge et a assigné ses collègues devant la justice des Aides à Montferrand. Les srs de Tournemire, de Talon et Mole, sont nommés administrateurs du collège, dont tous les biens se perdent ; même une belle" granche du domaine de Besse appartenant audit collège, s'en va par terre, faulte de fere accommoder le couvert. "La réparation de l'église Notre-Dame sera continuée ; à cet effet, il sera imposé sur les habitants de la ville la somme de 1000 livres. La ville ne possédant aucun médecin, on a écrit l'an dernier à Me Annibal Tudesquin, docteur en médecine, habitant en la ville de Clermont, de venir s'établir à Aurillac, où il sera "franc et quitte de toutes charges", et où il lui sera permis de faire entrer le vin nécessaire pour sa consommation sans rien payer. Ledit Tudesquin résidant à Aurillac depuis un an, le conseil décide de tenir ses engagements (27 janvier). Assemblée générale. Les consuls présents et ceux des deux années précédentes liquideront les dépens dus à Nectaire de Rebier, sr de la Peyre, en vertu d'un arrêt du Parlement rendu dans le procès intenté par ledit Rebier à la ville, au sujet des 1580 livres que celle-ci lui doit (16 décembre). 1596. - Assemblée générale. Consuls ! Guy de Tournemire, sr de Vals, Pierre de Combes, Antoine Dulaurens, Jean Delort, Jacques Verdier et Jean Géranton. En souvenance de feu M. de Messilhac, on fera "supplication et requête au roy d'avoir esgard aux services fidelles et signalés que ledict feu sr a faicte à S. M., de recognoitre Mrs ses enfants et leur bien fere, afin qu'ils ayent moyen de subvenir à leurs affaires et continuer la même affection du père au service de sadicte Majesté". On décidé aussi que nul n'entrera dans la ville qu'on ne sache l'intention du roi. Suivent 41 signatures (13 février). 1598. - Assemblée générale. Consuls : Jean Gard de Fortet, Jean Chanut, Jean Brolhat, Jean Verdier, Pierre Manhe. Pour payer ce que la ville doit au sr de Rebier, une somme de 833 écus 20 sols a été levée l'année précédente, et sera levée l'année présente. Le syndic des Carmes poursuit les consuls en justice pour leur faire rendre "certaine cloche qu'ils disent leur avoir esté prise pour l'employer à faire quelque canon". Sont nommés auditeurs des comptes : Etienne Parisot, Pierre Vigier, Louis Vernhes et Jean Casses (13 juillet). 1605. - Réglement pour l'élection des consuls. Assemblée générale. Consuls : Antoine Dulaurens, sr de Valette, lieutenant particulier criminel, Jean Chanut, Michel Delolm, Guillaume Casses, Vincent Salles, bourgeois et Raimond Varet. Conformément à la demande faite en 1602, on a obtenu édit du roi du mois de mars 1605 réduisant à trois le nombre des consuls, et donnant à ceux-ci la faculté de ne pas appeler les bailes des frairies pour l'élection des consuls et conseillers et le répartemnt des tailles, "pour éviter les brigues et monopolles qui se faisoient ordinairement par lesdicts bailes". L'assemblée décide que cet édit sera exécuté, mais "pour entretenir la paix entre tous les habitans de ladicte ville", les consuls seront tenus d'appeler à leur choix nombre d'habitants de chaque métier au lieu des bailes, sans pouvoir néanmoins appeler les mêmes deux années de suite (21 décembre). 1606. - Assemblée générale. 1607. - Assemblée générale présidée par le lieu tenant-général Broquin. Consuls : Pierre Gaignac de Clavières, avocat du roi, Jean Delaporte, receveur des deniers au diocèse de St-Flour, notaire apostolique et greffier des insinuations ecclésiastiques, et Jean Verdier, marchand bourgeois. Les consuls de l'année précédente, Géraud Vernhe, conseiller et magistrat au presidial, Pierre Vigier, greffier d'appeaux, et MeJourdan Hérault signifient aux consuls en charge les divers procès que la ville a à soutenir (2 janvier). - Assemblée générale sous la présidence du lieutenant-général Broquin. Est approuvé le contrat de "colletaige" passé par les consuls avec Me Jean Cailar pour la levée des tailles. Pour la réparation de l'église paroissiale, on imposera la précédente somme de 2.656 livres, 13 sols, 4 deniers. Le père gardien des Cordeliers est retenu pour prêcher le Carême et l'Avent suivants. Sont nommés auditeurs des comptes, les srs Textoris, conseiller, Castel, juge, de Gaultié et Barata. Auditeurs de la police, les srs Castel, Gaultié, Pierre Moynac, enquêteur, et Sézerac, procureur. La somme de 416 livres sera levée pour les frais avancés par le sr Delaporte pour obtenir la commission de l'argent destiné à réparer l'église et la confirmation des privilèges de l'entrée du vin. A cet effet, les srs de Clavières et Delaporte se rendront à Riom pour obtenir les lettres d'attache sur ladite commission. Les mêmes iront à Saint-Flour assister à l'imposition des tailles, et y remontreront la pauvreté de la ville. "Affin de coupper chemin à tous procès et différends que ladicte ville a tant en demandant qu'en défendant", les intéressés remettront les pièces au lieutenant-général et aux consuls pour qu'on puisse s'entendre à l'amiable (8 janvier). 1608. - Assemblée générale. Consuls : Jean Brolhat, commissaire et examinateur pour le roi au bailliage, Pierre Savy, marchand, et Antoine de Cambefort. Exposé de l'état des affaires de la ville par les consuls sortants. Des lettres patentes ont été obtenues pour faire imposer la somme de 4.000 livres pour la réparation du clocher de l'église paroissiale, ainsi que pour la confirmation des privilèges de l'entrée du vin, à quoi faire avaient été dépensées 500 livres. Les travaux de l'église ont été donnés à Me Jean Rayrolles, maître maçon ; ils montent à la somme de 6.962 livres, 16 sols, dont il a été payé 2.802 livres, 3 sols, 4 deniers. Ils remettent inventaire de l'artillerie de la ville, qui comprend, entre autres, trois canons de fonte mis à neuf (2 janvier). Assemblée générale. On priera le père Laparra, jésuite, qui a prêché l'Avent et le Carême, de rester encore. On a écrit à Rome, aux supérieurs de son ordre, pour leur demander de diriger le collège de la ville (11 avril). Assemblée générale. Il sera pourvu à la gratification annuelle de M. de Noailles, gouverneur du pays, auquel on demandera de convoquer les prévôtés "afin de prendre une bonne résolution pour pourvoir au soulagement du pouvre peuple" (1er décembre). 1609 - Assemblée générale. Consuls : Charles de Veyre, Géraud Vigier et Géraud Vernhes. Les srs de Veyre et Vigier sont députés à l'assemblée des prévôtés convoquée à Saint-Flour par M. de Noailles, pour exposer les poursuites faites par le sr d'Yollet contre les consuls à cause du paiement de la maison de Malras "où, à présent, se faict l'exercice de la justice", et le procès intenté par la ville aux héritiers de feu Me Béraud de Laroche, en son vivant receveur des tailles". La somme de 600 livres est allouée à Me Guillaume de Sénezergues, procureur du Roi, pour les frais et démarches faites pour la ville en la cour des Aides de Montferrand et ailleurs. Pour le même motif, on vote une somme de 400 livres à Me Pierre Vigier, greffier d'appeaux (3 novembre). 1610 - Conseil particulier. Les consuls sortant exposent aux nouveaux consuls Jean du Gard de Fortet, Guy Viguier, bourgeois et Jacques Contrastin, procureur au bailliage, l'état des affaires de la ville, procès, etc. Les consuls refusent de représenter les anciens en justice (2 janvier). - Assemblée générale. Est approuvé le contrat de "colletaige" passé par les consuls avec Me Jean Cailar pour la levée des tailles et deniers communs et patrimoniaux de la ville. On demandera au prêcheur de l'Avent de rester pour le prochain Carême. Sont nommés auditeurs des comptes, les srs Deluguet, avocat, Guillaume Delolm, Jean Casses et Jean Verdier, marchands bourgeois. Commissaires de la police, Géraud de la Plaze, conseiller, Jean Mole, avocat, et Guillaume Delolm. Tout le revenu du collège "sera mis en bloc". On prendra l'avis de maçons et charpentiers pour faire les réparations requises aux maisons et granges du domaine de Besse et du collège (21 janvier). Assemblée générale. Nouvelle a été donnée par les consuls de St-Flour et le doyen de l'église St-Géraud "du maudict et parricide assassinat commis en la personne du roi". L'assemblée décide "de continuer la mesme fidellité, obéissance et service que de tout temps les habitans de ladicte ville ont rendue aux défunts roys". Il sera fait bonne garde de nuit et de jour, et les portes d'Aurenque, Saint-Etienne et du Buis seront murées ; on "accommodera" en toute diligence les murailles de la ville, et, à cette fin, on prendra les 400 livres que les consuls de 1608 ont entre les mains pour la réparation du clocher de l'église paroissiale (19 mai). 1613. - Assemblée générale. Consuls : Me Géraud Destanne, juge ordinaire de la ville pour l'abbé, Jean Deluguet, avocat, et Pierre Contrastin, notaire royal et procureur au bailliage. Le premier consul rapporte qu'avec ses collègues et les consuls de Saint-Flour à-Mauriac, ils se sont acheminés à Clermont dans l'espoir de trouver le prince de Conti à Moulins et de l'y saluer au nom du pays. Ne l'ayant pas trouvé, il est bon de députer vers lui à la cour comme ont fait les gens du Tiers du Bas Pays, afin de lui donner occasion de faire du bien audit pays. Sont nommés les srs Destanne et Deluguet. Est approuvé le contrat passé par les consuls avec Me Guillon, principal du collège. Les religieux de Saint-François demandent qu'il leur soit permis d'incorporer à leur jardin une petite ruelle et une portion du pré de la Trinité, il sera procédé au préalable à une enquête (23 octobre). Assemblée générale. Les consuls ont reçu assignation de M. Le Gay, conseiller du roi et maître des requêtes ordinaire de son hôtel, assisté des trésoriers généraux ès généralités de Riom et de Montpellier, d'avoir à se trouver en la ville de Murat, pour des sommes qu'ils prétendent leur être dues par les gens du tiers état au sujet de la consommation du sel de Languedoc, alors que les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac ont obtenu des anciens rois le privilège d'user du sel noir de Guyenne. Les srs de Cebié, lieutenant particulier, de Cambefort et Dumolin, avocats, se rendront à Murat pour former assignation (3 décembre). - Assemblée générale sous la présidence de M. Meynard, conseiller du roi et président du bailliage. Si ledit Le Gay vient faire exécuter les arrêts relatifs à la question du sel de Languedoc, "il y sera apporté tout l'empeschement qu'il sera possible". Les députés rapportent qu'à cause des "grandes neiges et glasses qui ont couvert les montaignes et chemins qui sont inaccessibles tellement que personne ne peult aller ny venir dudict Aurillac audict Murat sans grand péril et dangier de se perdre", ils ont été contraints de séjourner plus longuement et de faire beaucoup de frais (20 décembre). 1615. - Assemblée générale (6 mai). Assemblée générale. Consuls : Me François Textoris, conseiller et magistrat au présidial, Annet de Vigier, receveur des consignations et Pierre Cavanac, bourgeois. Une somme de 600 livres sera donnée au consul Cavanac pour aller à Paris pour obtenir exemption et confirmation des privilèges des francs-fiefs et nouveaux acquêts (26 juin). 1618. - Conseil particulier. "Reddition faite par Antoine Dulaurens, lieutenant particulier au bailliage, Charles de Combes, sr de Cambon, et François de Combes, consuls sortants, à Jean Chanut, François de Gautier, bourgeois, et Guillaume Fournols, consuls nouveaux, des papiers et autres choses desquelles ils estoient chargés" (2-12 janvier). 1626. - Conseil particulier. Jean Deluguet, Jourdain Leigonie, avocats, Pierre Cavanac, procureur au bailliage, consuls sortants, remettent à Géraud Lacarrière, conseiller audit siège, Pierre Brolhat, sr de Vaurs, Jean Ouvrier, greffier, consuls nouveaux, l'état des affaires et des objets de la ville dont ils ont eu charge (2 janvier). - Monitoire de l'official de l'abbé contre les consuls qui ont emporté les titres de la commune. 1630. - Etablissement de la nouvelle élection. 1633. - Ordonnance de police. 1627-1647. - Provisions par les consuls d'office de portiers aux portes des Frères et du Buis. 1639. - Lettre de provision de valet et serviteur du consulat. 1640. - Lettre de provision en faveur de M. Caumeil pratricien nommé à l'effet de recevoir les paquets et lettres qui seront envoyés par le maître de poste de Peyrac en Quercy. 1645. - Assemblée générale sous la présidence de Jean Delort, conseiller du roi et lieutenant général au bailliage. Consuls : Antoine de Passefon, conseiller audit siège, Guy de Meynard, conseiller en l'élection d'Aurillac et Pierre Contrastin, procureur au bailliage. On obtiendra commission pour lever la somme de 1.953 livres, 18 sols qui doit être imposée sur les prévôtés du Haut Pays. On poursuivra le procès en opposition à l'arrêt rendu à la requête de la demoiselle de Cambefort, veuve du sr de Lagrange, imposant la somme de 8.926 livres en 3 ans sur les prévôtés d'Aurillac et de Maurs (2 juin). 1647. - Bail des poids de la ville. Délibérations Nouveau consulat : Antoine Dulaurens, sr de Valete, conseiller au bailliage d'Aurillac, Charles de Combes, sr de Cambon, et François de Combes (1er janvier). - Nouveaux conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, MM. De Cambefort, avocat du roi, Talon, conseiller, Chanut, bourgeois, Guillaume Casses, Michel de Fraissi, Antoine de Sabatier ; des Cordeliers : Paul de Cambefort, avocat, Jean Gard de Fortet, bourgeois, Hélie Verdier, substitut du procureur du roi, Pierre de Tourdes, Jean Delolm, bourgois, Pierre Contrastin, procureur ; du Pont et quartier des Ponts : de la Plaze, conseiller, Castel, juge, Jean Mole, avocat, Viguier, Pierre Brolhat, bourgeois, Jean Bonhoure, procureur (4 janvier). - Assemblée générale sous la présidence de Jean Broquin, conseiller du roi, lieutenant général au bailliage. Pouvoir est donné aux consuls, suivant l'usage ordinaire, de lever l'entrée du vin et autres revenus et droits appartenant à la ville. Le contrat fait avec le sr Cailar pour la cueillette des tailles et deniers communs est approuvé. Sont nommés auditeurs des comptes, les srs de Cambefort et Mole, avocats, Chanut et Casses, bourgeois. Les consuls sont autorisés à prendre une bûche par charretée de bois pour employer au feu de la garde. Sont nommés commissaires pour le fait de la police, Pierre Brolhat, bourgeois, Jean Mole et Jean Bonhoure, procureurs. Le premier consul remontre que le collège de la ville est en fort mauvais état. Le changement du principal actuel est laissé à l'appréciation des consuls. On s'opposera aux impositions mises sur l'hôpital de la Trinité, dont le revenu est affecté à l'entretien du collège. Conformément aux délibérations précédentes, on traitera avec les Pères Jésuites pour la direction au collège. Le conseil adjoint les sr Chanut, Mole et Savy aux consuls pour traiter de ces affaires. Le roi a écrit aux consuls de faire bonne garde, à cause des bruits de guerre. Les capitaines et caporaux seront changés tous les trois mois. Attendu que personne "ne remue encores aux environs de la ville", deux escouades suffiront à faire la garde chaque nuit. Toutes les portes seront murées, sauf celles des Cordeliers et des Fargues, qui seront ouvertes à tour de rôle. Les "gens de travail" et artisans pourront être dispensés de la garde de jour. Le second consul Charles de Combes est délégué à l'assemblée des tailles à Saint-Flour. Les consuls feront réparer la fontaine de la ville "tant pour l'ornement que pour la nécessité". Il sera fait dénombrement des étrangers qui se trouvent dans la ville (5 janvier). Assemblée générale. De nouveaux bruits de troubles et remuements s'étant produits, il est nécessaire de fortifier la garde tant de jour que de nuit, et de réparer les murailles. A cette fin, les consuls, assistés des srs Chanut, Savy et Mole, lèveront 1.000 livres sur tous les habitants. Pour les travaux de fortifications, transport du bois et corvées, on priera M. de Noailles de faire contribuer toutes les paroisses de la prévôté. La poudre détenue par les anciens consuls sera réunie dans la maison consulaire. Me Pichot, "maistre opérateur" fort estimé de Murat, sera invité à s'établir à Aurillac, où il sera dispensé de la taille et ne paiera qu'une "boluge" de cinq sols. Jean Delaporte ayant assigné les consuls devant la Cour des Aides à Montferrand, en paiement des sommes qu'il disait avoir payées pour obtenir confirmation de l'entrée du vin et de l'exemption des francs-fiefs, Mes Paul de Cambefort, Mole, avocats, Chanut et Viguier, bourgeois, examineront ses comptes de concert avec les auditeurs. Le roi ayant créé une élection dans cette ville avec un nombre d'officiers égal à celui de l'élection de Saint-Flour, on décide de le supplier "au cas qu'il lui plaise d'ériger ladicte nouvelle eslection, se contenter en icelle des mesmes officiers qui sont desjà establys en nombre nonseulement suffisant, mais excessif". Me Antoine Vigier, président en l'élection de Saint-Flour, est chargé des démarches nécessaires. Il promet de ne rien réclamer pour ses peines et vacations (17 février). Assemblée générale. Les consuls "metront la main et fairont trabalher aux muralhes dès à présant sans plus retarder". Il sera levé 1.000 livres conformément aux délibérations précédentes. Les consuls ont fait saisir en la maison des Ponhet deux "caques" de poudre qu'ils ont fait porter en la présente maison. La requête du sr Balthasar Vigard tendant à ce que cette poudre lui soit rendue est rejetée. S'il en est bien le propriétaire, la ville lui en remboursera le prix (7 mars). Assemblée générale. Le conseil approuve la construction d'un corps de garde dans la tour du palais royal qui avoisine la muraille, malgré l'opposition des gens du présidial disant que ce local était réservé au service de la justice (20 avril). Assemblée générale. La plupart des villes ont cessé la garde "sur les espérances de paix", on décide que les rondes seront continuées et les gardes diminuées de moitié, qu'il n'y aura que deux corps de garde et que par ce moyen les habitants ne monteront la garde que tous les douze jours. Le premier et le second consuls iront à Saint-Flour assister à l'assemblée des prévôtés. Ils se refuseront à ce que "la composition faicte par ceulx de Saint-Flour pour empescher l'establissement de la nouvelle eslection soit imposée sur toutes les quatre prévostés", attendu que les gens de Saint-Flour ont tout intérêt à ce qu'il n'y ait qu'une seule élection, celle de leur ville. Pour le présent à faire à M. de Joinville et le remboursement à M. de Noailles de ce qu'il a dépensé pour l'entretien des gens de guerre, ils décideront ce qui sera convenable (18 mai). - Assemblée générale. Le premier consul rapporte que, en haine de ce que, lors des derniers troubles auxquels le sr de Morèze avait pris part, le prince de Joinville avait mis garnison au château de Marmiesse, les gens dudit de Morèze se répandaient constamment en menaces contre les habitants d'Aurillac. Dernièrement, le sr François Lafon, maître chapelier, fut poursuivi ainsi qu'un sien serviteur, par le sr du Pouget, fils aîné du sr de Morèze, un sien bâtard nommé Laborie et dix ou douze de leurs gens portant des armes à feu. Ledit Lafon se cacha dans un champ de blé, mais son domestique fut appréhendé et reçut les étrivières avec ces mots : "Puisque tu es de ces cornards d'Aurillac, tu leur porteras nouvelles de nous". Le conseil décide que les consuls se joindront aux victimes pour obtenir justice, que le sr de Morèze et ses gens seront appelés pour voir mettre les habitants d'Aurillac en la sauvegarde du roi, et qu'on se pourvoiera par-devant M. de Noailles. Les consuls empêcheront le fermier du sr de Conros de percevoir le péage qui, de tout temps, s'est levé au lieu nommé Lescullou, au pré de la Maladrerie, sur les denrées et bestiaux passant par les chemins qui sont dans la terre du sr de Conros, à la porte de la ville et sur d'autres denrées (30 mai). Assemblée générale. Toutes les portes, fermées à l'occasion des derniers troubles seront ouvertes. Le sr Cantournet, fermier de- M. de Conros, sera requis de lever le péage au lieu de Lescullou. On fera information contre les menaces et excès faits par les gens dudit sr de Conros contre le consul de Combes, sr de La Martinie (12 juillet). - Acte dressé par le greffier de la ville du pardon et des excuses offerts par le sr Nauthonier au consul de Combes, des injures qu'il avait proférées contre lui, et ce, en présence de Charles de Noailles, évéque de Saint-Flour, et Jean Broquin, lieutenant général au bailliage (16 juillet). Assemblée générale. Arrivée de M. Vacher, second président en la cour des Aides à Montferrand, pour procéder à la vente de certains offices de commissaires des tailles dans chaque paroisse nouvellement créée. Les consuls s'opposeront à toute innovation en ce qui concerne la présente ville, attendu que lesdits offices ont été ci-devant supprimés. Un nommé Lambert, soi-disant huissier de la Chambre des Comptes a enlevé deux cavales appartenant au consul de Combes, "ayant seulement laissé au métayer un exploict qui énonce avoir prises, les deux cavalles à la requête d'ung nommé Bontamps pour la somme de 73 escus". Le conseil, attendu que ladite somme n'est pas due, déclare qu'on fera toutes poursuites nécessaires contre ledit Lambert. On poursuivra la réunion de certaines chapellenies "pour establir ung bon collège". Le premier consul rapporte que certaines personnes se sont procurées "ung grand cayer de vielhes debtes préthendues qui ont esté ci-devant acquittées", et tâchent de les faire payer de nouveau. Ils sont poussés par un nommé Tautal, de Saint-Flour, qui les presse d'agir devant le conseil privé. On contraindra par toutes voies et rigueurs ceux qui refusent de contribuer à l'imposition destinée aux réparations des murailles (17 août). Assemblée générale. Suivant les délibérations antérieures, on mandera aux paroisses de venir travailler aux réparations des murs. Rappel de certaines délibérations des prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac en 1606-07, tendant à ce que la moitié des officiers de l'Election du Haut Pays établie à Saint-Flour fût mise à Aurillac "pour y faire le despartement des tailhes, exercer la justice et aultres fonctions de leurs charges". Ces délibérations étaient restées sans effet par crainte des frais que nécessiterait cette modification, mais comme une somme de 6.000 livres sera suffisante, le Conseil décide de faire les démarches nécessaires et de les confier au président Vigier. Me Jean Mole, avocat, est élu syndic de la ville (18 septembre). Assemblée générale. Le roi a ordonné des prières publiques pour l'heureux succès de l'assemblée des notables. "Pour fere trouver et assister tous les habitants de la présant ville en ung acte sy solempnel", il seroit expédient d'acommoder le différend qui est depuis quelques années entre les consuls et le corps du siège présidial à cause des préséances. Sont commis à cette fin les consuls assistés des srs Delzoms, Savy, de Cambe-fort et Mole. Les consuls requerront l'évêque de Saint-Flour, abbé de cette ville, de conserver la prébende préceptoriale du chapitre Saint-Géraud au collège. La requête en désenrolement de taille de Me Pierre Vialar comme étant chanoine est rejetée (10 novembre). Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Gambil et Astorg Laborie, de la frairie Saint-Géraud ; Bernard Cantournet et autre Bernard Cantournet, jeune, de la frairie Saint-Jacques ; Michel de Sabatier et Victor Blanc, de la frairie Saint-Marcel ; Jacques Domergue, de la frairie Saint-Jean ; Claude Canteloube, de la frairie Saint-Martin ; François de Rogier, de la frairie Saint-Blaise ; François Douvial, pour la frairie St-Eloi ; François Delort, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Jacques Laparra, pour la frairie Notre-Dame. Sont nommés : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Chanut, bourgeois ; du pont et quartier des Frères, François de Gautier, bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, Guillaume Fornolz, notaire et procureur au bailliage (29 décembre). 1618. - Assemblée générale. Nomination des conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Guillaume Robert de Sénezergues, procureur du roi ; Géraud Destanne, avocat ; Annet de Vigier, receveur des consignations ; Nectaire de Sabatier, bourgeois ; Jean Contrastin et Pierre Malvezin, avocats ; du quartier des Cordeliers, François Textoris, conseiller ; Géraud Lacarrière, conseiller ; Jacques Cailar, bourgeois ; Géraud Savy, notaire royal et procureur ; Bertrand Bonnet ; Jean Farganol ; du pont et quartier des ponts : Géraud de Vernhes, conseiller ; François de Gagnac, conseiller ; Jean Deluguet, avocat ; Bérengon Deyrolles, avocat ; Guillaume Daguson, notaire et procureur ; Nicolas Dumas (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin et à traiter avec Me Jean Cailar pour la cueillette de la taille. Sont nommés auditeurs des comptes : Jean Deluguet, avocat, Jean Contrastin, avocat, Annet de Vigier, receveur, Pierre Contrastin, notaire royal et procureur. Les conseillers qui, sans excuse, n'assistent pas aux séances sont condamnés à 3 livres d'amende et davantage en cas de récidive. Me Pierre Jaulhac, à qui on a arrenté pour six ans les fruits et revenus du collège en a joui pendant trois ans sans donner cautions ni rien payer. Il sera sommé de s'exécuter ou de s'en départir. Dans ce cas, les consuls mettront en accense lesdits biens pour trois ans et les bailleront au plus offrant. On fera une quête générale pour remettre la fontaine de la place dans le même état qu'auparavant. Le conseil donne pouvoir aux consuls de faire rendre compte aux consuls des vingt dernières années des deniers qu'ils ont levés. Les srs Dulaurens, de Sabatier, Bertrand Bonnet et le capitaine Georges sont commis pour faire achever les réparations des murailles. Vu le mauvais état des fortifications, on demandera commission au roi pour lever deniers à cet effet. En attendant "l'exécution du collège général" et l'arrivée des Pères Jésuites, les consuls feront venir des régents convenables et suffisants. La poudre que possède la ville étant en petite quantité et toute gâtée, on priera M. de Sully, grand maître de l'artillerie de France, d'envoyer des poudres à la ville, et de lui faire donner de l'argent pour faire réparer les ponts et passages de ce pays, qui sont en fort mauvais état. L'église Notre-Dame est "en prou mauvais estat", le pavé en est mal accommodé, et les vitres des chapelles en sont toutes rompues, "de sorte que cela est fort indécent". Le cimetière est tout ouvert, on y jette des immondices. Le conseil donne plein pouvoir aux consuls de faire appeler les bailes des chapelles et les condamner à y faire les réparations nécessaires. Ils fermeront le cimetière au moyen de portes. On obtiendra les ordonnances nécessaires pour lever les 400 livres habituelles pour la réparation des ponts et passages (5 janvier). - Assemblée générale. Le sr Jaulhac s'étant départi de l'accense des biens du collège, ceux-ci ont été affermés à Me Jean Bonhore, procureur, pour trois ans, pour 1.080 livres. Louis Lintilhac ayant acquis un domaine dans la présente paroisse, sera imposé à Aurillac de 8 livres de tailles, en décharge de la paroisse de Crandelles. Les propriétaires des jardins situés entre les tours de Saint Marcel et des Cordeliers, où l'on veut creuser un fossé, seront remboursés des 65 livres qu'ils ont payées pour les acquérir (25 janvier). Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à ouvrir, en présence de témoins, les coffres et "archifs" de la ville, pour rechercher "quelque papier qui est fort important". Vu le peu de succès de la souscription faite pour réparer la fontaine, les consuls feront faire un devis des travaux nécessaires et procéderont à une adjudication. Les consuls poursuivront en justice Jean Rayrolles, maçon, Durand Delrieu, charpentier, et Antoine Girou, couvreur, pour n'avoir pas exécuté certaines réparations conformément aux clauses des contrats passés. Les srs Mole et Malvezin feront une enquête sur le différend mû entre Me Jean Delaporte et les consuls (14 février). Assemblée générale. Les consuls et Me Jean Delaporte s'accorderont à l'amiable. La réparation de la grande fontaine de la ville est donnée à Antoine Laparra, dit Capblanc, "moins disant" à raison de 400 livres. On lui fournira les tuyaux, moules et autres matériaux nécessaires, de sorte que la dépense montera à 1.000 ou 1.200 livres. Il est nécessaire de réparer le pont del Pontet, d'y faire trois arches neuves et de tracer une chaussée de 1800 toises de long, pour laquelle 90 corvées de bœufs et charrettes sont nécessaires. On fera à cet effet un rôle des paroisses les plus proches qui devront contribuer à ces corvées. On fera une quête pour la réparation de l'église des Cordeliers. Il sera fait inventaire des papiers donnés à la ville par la veuve de Me Hugues Borie, ancien secrétaire de la ville. On continuera de creuser les fossés de la ville et on avisera "le lieu le plus commode pour y mectre la terre qu'on sortira dudict fossé, pour servir à l'utilité publicque sans s'arrester aux intérests particuliers". Les consuls des années précédentes n'ayant pas encore satisfait à la reddition des comptes qui leur était demandée, seront poursuivis et contraints de ce faire (21 mars). Assemblée générale. Pour subvenir aux frais nécessaires pour la réparation de la fontaine, les consuls sont autorisés à vendre les espaces vides adossés à l'église paroissiale (20 avril). Assemblée générale. Me Guillaume Tautal ayant assigné les consuls au conseil privé du roi, "aux fins de venir contredire et débatre la vériffication des debtes", le conseil décide d'envoyer le sr Passart, avocat, avec charge de se présenter à l'assignation et de supplier le roi de prolonger le délai fixé "afin que les prévostés aient moyen de s'assembler pour dresser mémoires et instructions pour contredire les prétendues dettes". On traite avec Me Jean Delaporte à la somme de 4.150 livres. Les srs de Gauthier, consul, de Sénezergues, procureur du roi, se transportent à Mauriac pour traiter avec les PP. Dandin, visiteur, et Suarez, provincial, de l'établissement des Jésuites au collège d'Aurillac. Ils leur offriront 1.800 livres de rente à présent et 3.000 pour le temps qui, par eux, sera avisé (22 juin). Assemblée générale. Les Pères Jésuites se contentent des 3.000 livres de rente annuelle. L'état des revenus du Collège donne un total de 1.500 livres "de clercz et licquides de revenu annuel" ; les autres 1.500 livres seront payées par la ville (1er juillet). - Assemblée générale. Les consuls ont traité avec les PP. Dandin et Suarez qui sont venus en cette ville. Il est convenu que les Jésuites toucheront les 3.000 livres promises, qu'on les meublera et logera, et qu'on leur fournira des livres "jusques à 1.500 livres dans le temps de cinq années". Les consuls écriront au général de l'ordre pour faire accorder à la ville "une régence avec des régens pour l'instruction de la jeunesse" ; ils lui enverront le plan et l'emplacement du collège. Les consuls prendront la suite des procès intentés en la cour des Aides de Montferrand à leurs prédécesseurs au sujet des affaires de la ville. Ils écriront à l'évêque de Saint-Flour comme seigneur abbé de la présente ville pour obtenir la permission d'établir le collège des PP. Jésuites. Les fournitures pour les travaux de la fontaine ont été données à Pierre Mosset, de Saint-Simon. Pour couvrir la dépense, le syndic poursuivra la reddition des comptes des anciens consuls, et, en attendant, on fera une quête. Le conseil autorise "l'investizon faicte au profict de la ville de certains patus et lieux vuides appartenans au corps commun". Certains paysans du village de Besse seront poursuivis en restitution des biens appartenant au collège qu'ils occupent indûment. Les consuls poursuivront les membres du chapitre Saint-Géraud en paiement de la prébende préceptoriale qu'ils doivent au collège. Les consuls de Saint-Flour, Maurs et Mauriac n'ayant pas voulu se joindre à ceux d'Aurillac pour obtenir que les commis des tailles ne lèvent pas le sol pour livre des tailles, celles-ci seront levées en la manière accoutumée et sans payer ledit sol (13 juillet). - Assemblée générale. Les consuls feront les poursuites nécessaires contre le sr Géraud, soi-disant sergent au bailliage du Louvre, qui, muni de prétendues exécutoires, avait fait force insolences dans la maison du sr Delaporte, consul, "cassant et brisant les portes des chambres et des coffres pour enlever les meubles et iceulx mètre en vante", et qui, arrêté, avait été trouvé porteur d'armes à feu prohibées (22 juillet). Assemblée générale. Le consul Chanut et le syndic Mole iront à l'assemblée de Saint-Flour pour dresser les mémoires et instructions nécessaires pour débattre les prétendues dettes dont les srsTautal et Delaporte réclament le paiement. Le sr Chanut se rendra ensuite en Cour. La ville a été taxée à 100 livres pour la conservation du privilège des foires et des marchés. On demandera commission pour payer "la souffrance de 73 livres" (22 septembre). Le consul Chanut, en se rendant à Paris, suppliera le roi d'autoriser l'établissement des R. P. Jésuites à Aurillac, ainsi que la levée d'une somme qui sera imposée sur toute la prévôté pour la fortification de cette ville. Le syndic est chargé de voir quels sont les papiers du sr de Crueghe qui peuvent intéresser le collège et l'hôpital. Le conseil autorise les srs Destanne et Deluguet à obtenir commission pour faire lever sur la prévôté d'Aurillac les frais du voyage fait à Paris pour la ville en 1613, montant à la somme de 1.277 livres, 14 sols (5 décembre). - Nouveau consulat. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Antoine Fonrouge et Jean Charrière, pour la frairie Saint-Géraud ; Pierre Delolm et Bernard Cantournet pour la frairie St-Jacques ; Pierre Bonnet et Géraud Bonafé, pour la frairie Saint-Marcel ; Rigaud Lacoste, marchand, pour la frairie Notre-Dame ; Pierre Nabrin, pour la frairie Saint-Martin ; Guinot Castanier pour la frairie Saint-Jean ; Jean Navarre, pour la frairie Saint-Eloi ; Jean Daudé, de la frairie Saint-Blaise ; Vincent Conhte, de la Fête-Dieu. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Me Guillaume Robert de Sénezergues, procureur du roi au bailliage ; du pont et quartier des Cordeliers, Me Pierre Contrastin, procureur ; du pont et quartier des Ponts, Me Jean Deluguet, avocat. Le sr de Sénezergues déclare faire opposition à son élection, comme étant procureur du roi. Assiette des consuls : de Sénezergues, Deluguet, Contrastin (28 décembre). 1619. - Prestation de serment des nouveaux consuls en la forme accoutumée (1er janvier). - Assemblée générale. Les srs de Sénezergues et Deluguet refusent d'entrer en charge, le premier, à cause de l'appel qu'il a interjeté à sa nomination qu'il estime irrégulière en sa qualité de procureur du roi, le second, parce que les consuls ne peuvent être moins de trois, ce qui n'est pas le cas par suite du refus du sr de Sénezergues, et parce que la ville lui doit encore plus de 600 livres qu'il a dépensées durant son dernier consulat. Le conseil demande au lieutenant-général de sommer les srs de Sénezergues et Deluguet de prêter serment. Pour éviter pareil empêchement aux affaires de la ville, on suppliera le roi d'établir le nombre de six consuls. Les srs de Sénezergues et Deluguet finissent par prêter serment sur la sommation du lieutenant-général (3 janvier). - Nouveaux conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Amaury de Talon, conseiller, Pierre de Gaignac de Clavières, avocat du roi, Pierre Vigier, greffier d'appeaux, Jean Delrieu, médecin, Michel de Fraissi et Jean Ouvrier, greffier ; du pont et quartier des Cordeliers, Paul de Cambefort et Pierre Savy, Jean Dulaurens, Jourdan Leygonie, avocats, Jean Delolm et Jean Ferrier ; du pont et quartier des Ponts, Géraud de Laplaze, conseiller, Guy de Viguier, Guillaume Delolm, bourgeois, Jean Delzoms, avocat, Pierre Brolhat, François Issartier, bourgeois (5 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : Pierre Vigier, greffier d'appeaux, Paul de Cambefort, avocat, Guy de Viguier et Michel de Fraissi, bourgeois. Commissaires de la police : les consuls sortant, plus les srs de Fraissi, Jean Bonhore et Jean Reyt. Les consuls actuels se subrogeront à leurs prédécesseurs dans les poursuites intentées en reddition de comptes contre les consuls des vingt dernières années (11 janvier). - Assemblée générale. Le consul de Sénezergues, le syndic Mole, et le lieutenant-général se rendront à Toulouse auprès du P. Dandin, visiteur général des Jésuites, pour traiter avec lui sur les points en suspens de l'établissement de son ordre au collège d'Aurillac. Suivent lesdits articles : rente de 3.000 livres pouvant s'accroître par des largesses privées ; bâtiments et ameublement que la ville doit fournir. La ville de Murat assigne les consuls d'Aurillac en paiement de certaines dépenses faites à Murat par M. de Noailles et ses troupes (29 janvier). Assemblée générale. Le conseil ratifie le contrat passé avec le visiteur des Jésuites. Le premier consul "ayant remoustré que ce n'est rien d'avoir faict ledict contrat, mais qu'il faut satisfaire actuellement à ce qui a esté promis par iceluy, sy l'on veult avoir ledict collège", le conseil décide d'accenser certains communs appartenant à la ville "savoir ung pré appelle de Vic, le commung des Prades", et certain espace vide près la porte des Fargues et la rue des Transparots. On recouvrera et appliquera au fait du collège, les 832 livres données "pour faire fonds aux paouvres" et les 300 livres données pour être employées en meubles en faveur de l'hôpital par feu la veuve de défunt le président Chaumeil, à charge d'exécuter lesdits legs d'autre manière. On distraira 100 setiers du blé de l'aumône au profit du collège, auquel on réunira la chapellenie de Candolas. On fera des démarches personnelles pour solliciter les libéralités privées. Enfin, on imposera sur les présentes ville et prévôté la somme de 24.000 livres payables en six ans. Le sr Alby, imprimeur de Cahors, offrant, sur la renommée du collège, "de, tenir boutique de livres bien assortis et même d'y établir son imprimerie, la ville l'y autorise et l'exempte de toutes charges et subsides, mais se réserve le droit d'autoriser d'autres imprimeurs et libraires à s'établir. Suit la teneur du contrat passé entre la ville et les Pères Jésuites. Approbation, sous le bon plaisir du roi, donnée par la cour du bailliage d'Aurillac à l'établissement des Jésuites (27 février). Assemblée générale. On accepte la proposition d'Antoine Chaumon et Jean Daudé, du village de Besse, détenteurs de certains biens appartenant au collège, de garder ces biens en payant 140 livres de plus-value plus 2 sols de rente avec toute directe et justice ce qui est plus advantageux que de reprandre ledict fonds". Le conseil décide de vendre de nouveaux communs et de prendre les 300 livres que la défunte dame de Chaumeil avait léguées, outre les sommes désignées au dernier délibératoire (13 mars). Assemblée générale. Vu les bruits de guerre et les "doubteux" événements, les consuls feront faire une "bonne et exacte garde, et à ces fins, toutes les nuictz seront faictz quatre corps de garde, poseront sentinelles, feront les rondes avec tout le soin et diligence nécessaires", Les portes du Buis, de Saint-Etienne et d'Aurenque seront murées (11 avril). Assemblée générale. Les srs de Sénezergues et Deluguet se rendront à Saint-Flour où le prince de Joinville "s'acheminoit affin de mectre l'ordre nécessaire pour le bien de la province" (14 juin). - Assemblée générale. Le prince de Joinville ayant quitté Saint-Flour pour se rendre à Clermont, lesdits srs iront trouver M. de Lafon, abbé de Foix, qui "leur a mandé estre venu à Saint-Flour de la part de mondict seigneur" (17 juin). - Assemblée générale. Les srs de Sénezergues et Deluguet rendent compte de leur voyage auprès du prince de Joinville qu'ils sont allés trouver à Clermont. Ils lui ont renouvelé "les protestations d'obéissance pour le service du roi et l'ordre qu'il leur avoit escript vouloir mectre en ceste province". Le prince leur a assigné une audience à Saint-Flour le 1er juillet. Ledit seigneur désirant être gratiffié du haut pays comme il l'a été du bas pays, l'assemblée décide qu'il sera imposé sur les quatre prévôtés la somme de 20.000 livres. On incorporera la rue Tras las sales, contiguë au jeu de Paume, à la basse-cour du collège (28 juin) Assemblée générale. Le conseil approuve tout ce qui a été fait pour le collège, dont trois classes sont ouvertes, achat de la maison de Pierre Laborie, projet d'achat de la maison voisine, contrat passé avec les P. Jésuites, etc. Le sr Chanut, député par l'assemblée du Tiers Etat au conseil d'état au sujet des dettes prétendues de la ville aux srs Delaporte et Tautal, montant à 500.000 livres, rend compte que la preuve a été faite de leur fausseté. Le conseil décide de lui continuer ses pouvoirs. Les consuls vérifieront les frais qu'il a avancés à cette occasion pour la ville. "Brevet" du roi concernant l'union des chapellenies (20 novembre). Assemblée générale. Pour compléter les 3.000 livres de revenu promis aux P. Jésuites, le conseil décide qu'on "prendra quelques droictz" sur les charretées de fromages entrant en ville. Les Jésuites ne s'étant pas obligé à faire la classe des "abécédaires", les consuls ont traité avec Me Antoine Boussac pour la somme de 84 livres, plus 9 livres pour le louage de sa boutique. Refus de vendre la partie supérieure de la rue Tras las sales, dont le bas est incorporé au collège. Me Pierre de Cambefort, lieutenant en l'élection, demande que la ville fasse l'avance de 60 livres pour l'impression de la vie "de feu M. saint Gérauld, patron de ceste ville", le chapitre ayant refusé d'y subvenir. A quoi "le conseil, d'une commune voix, a dict et déclairé que sy ledict sieur de Cambefort entend faire metre ledict livre en lumière, qu'il le peult fere à ses despens, lequel n'entend que la ville y contribue rien. On achètera au sr de Crueghe certains titres concernant la cure de la Trinité. Le sr Cabrespine, greffier secrétaire du Consulat, sera remboursé des avances faites par lui, et les expéditions qu'il délivre lui seront payées (20 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies ou leurs représentants : pour St-Jacques : Pierre Delolm et Bernard Cantournet ; pour Saint-Marcel : Antoine de Sartres et Jean Vigier, marchands ; pour Notre-Dame, Julien Grégoire, tailleur ; pour Saint-Martin, Rigaud Dagou ; pour Saint-Jean, Antoine Montjalou ; pour Saint-Eloi, Pierre Aigueparses ; pour Saint-Blaise, Jean Daudé ; pour la Fête-Dieu, Antoine Cantagrel, boucher. Sont élus ; du pont et quartier d'Aurenque, Géraud Destanne, avocat au bailliage et juge ordinaire de la ville ; du pont et quartier des Cordeliers, Jean Daguson, procureur audit siège ; du pont et quartier des ponts : François Sermage, docteur en médecine. Assiette des consuls : Géraud Destanne, François Sermage, Jean Daguson (27 décembre). 1620. - Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Cambefort, conseiller et avocat du roi, Antoine de Passefon, aussi conseiller, Annet de Vigier, receveur des consignations, Jean Contrastin, avocat, Pierre Malvesin, avocat, Antoine Mole, procureur ; du pont et quartier des Cordelièrs : François Textoris, conseiller, Géraud Lacarrière, conseiller, Pierre-Bérengon Deyrolles, avocat, Pierre Contrastin aîné, notaire royal, Antoine Daguzon, marchand, Raimond Varet ; du pont et quartier des Ponts : Arnaud de Cebié, lieutenant criminel, François de Gagniac, conseiller, Jacques Verdier, marchand, Pierre Cavanac, bourgeois, Antoine Delzongles, Jean Molé, procureur (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls auront pouvoir de lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes, les srs de Cambefort, Passefon, Deyrolles et Cavanac (10 janvier). Assemblée générale. Il sera fait défense au sr de Veyrières de continuer sa paissière sur la Cère, au lieu dit lou ga de las escures, passage fort utile à la ville. Les consuls prendront la place de leurs prédécesseurs dans le procès intenté contre le sr Delaporte (22 février). Assemblée générale. Achat du jeu de paume et du jardin y attenant pour le collège, au prix de 3.000 livres. Au sujet du conflit entre l'abbé d'Aurillac et le fermier du poids public, l'abbé est fondé à réclamer "le payement de la part et portion qu'il préthend luy appartenir des esmolumans dudict pois". Il sera fait information sur "l'agrégation" par les prêtres de l'église Notre-Dame d'un prêtre étranger et "forain" dans leur communauté. Les consuls sommeront les propriétaires d'un pan de muraille, sis rue Saint-Jacques, qui menace ruine, de le réparer, à cause du danger qui en résulte "pour le grand nombre de personnes qui y passent plus fréquemment à raison de la chapelle du collège". On traitera avec le sr Delzoms au sujet des frais qu'il a avancés pour la ville en 1616. L'ordonnance municipale défendant aux "habitants et artisans" de ladite ville la fréquentation des tavernes et cabarets sera publiée et affichée de nouveau, à cause des malheurs qui résultent de cette fréquentation ; "il n'y a rien de sy désert que les boticques desdicts artisans, ni sy fréquanté que les cabaretz, y ayant desjà des meilleurs artisans qui ont esté contrainctz de quicter et faire banqueroute". Le sr Chanut, ayant terminé l'affaire des srs Delaporte et Tautal au profit de la ville est autorisé à obtenir commission de lever 300 livres pour se rembourser de ses avances (15 mai). Assemblée générale. Lecture est faite de la lettre du roi de faire bonne garde tant de jour que de nuit. Deux corps de garde seront établis toutes les nuits, l'un à Saint-Etienne, l'autre aux Cordelière ; on n'ouvrira que les portes des Fargues et des Cordelière ; les autres seront murées à chaux et à sable. Pour parer aux dépenses, les consuls de l'année 1617 seront sommés de rendre leurs comptes (9 juillet) Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Barthélémy Vidal et Jean Boissier, de la frairie Saint-Géraud ; Pierre et Bernard Cantournet, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Contrastin et Claude Daudin, de la frairie Saint-Marcel ; François André, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Fontrouge, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Delmas, de la frairie Saint-Jean ; Pierre Laviale, de la frairie Saint-Eloi ; François de Rontgier, de la frairie Saint-Blaise ; Pierre Fontrouge, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Cambefort, conseiller et avocat du roi au siège présidial ; du pont et quartier des Cordeliers, Pierre de Cebié, avocat audit siège ; du pont et quartier des Ponts : Jean Mole, procureur audit siège. Assiette des consuls dans le même ordre (28 décembre). 1621. - Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers. Sont élus : du point et quartier d'Aurenque, Antoine de Cebié, lieutenant particulier audit bailliage, Pierre Vigier, sr de Compain, Jean Contrastin, avocat, Guillaume Casses, Michel de Fraissi et Pierre Contrastin, bourgeois ; du pont et quartier des Frères, Antoine Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Paul de Cambefort, avocat, Pierre Savy, avocat, Jacques Cailar, secrétaire du prince de Condé, Jean Delolm et Bertrand Bonnet, bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, Géraud de la Plaze, conseiller, Guy de Viguier, bourgeois, Jean Delzoms, avocat, Pierre Brolhat, bourgeois, François de Sartres, bourgeois, Guillaume Fournols, notaire royal et procureur (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes, Pierre Vigier, sr de Campain, Guillaume Casses, bourgeois, Pierre Savy, avocat, Guillaume Fournols, notaire royal et procureur. Commissaires de la police : les srs Savy, Cailar et de Sartres. Est autorisé le contrat passé entre Pierre Gourravy et Jean Aurusses comme collecteurs de la taille. On obtiendra commission de Mrs de Montferrand pour lever 300 livres destinées à la réparation des murailles. Guillaume Casses et Guillaume Fournols sont commis à l'audition des consuls de 1610 (8 janvier). Assemblée générale. Sur l'avis que les consuls ont eu que le sr de Rohan "avec de grandes forces s'est jecté à Fighac, et que c'est à l'intention de surprandre quelque ville", il sera fait bonne et exacte garde. Chaque nuit, les capitaines et caporaux se trouveront à leur poste une heure avant la fermeture des portes. La garde sera obligatoire pour tous, à peine de 30 sols d'amende (16 juin). Assemblée générale. Le Père gardien des Cordeliers est autorisé à faire une porte pour entrer dans le couvent, dans la chapelle ruinée qui appartient aux prêtres de Grépiac. Le jour de la foire dernière, les gardes de la porte des Fargues ont quitté leur poste en emportant leurs armes (31 août). Assemblée générale. Le sr de Caylus, gouverneur du château de Calvinet, ayant fait entendre au roi son intention de remettre en mains ledit château, S.M. Lui a accordé une récompense de 16.000 livres qui seront levées sur le "général" du haut et bas pays. Le conseil déclare "ne pouvoir estre.d'advis qu'il soit baillé une telle récompense au sr de Caylus, parce que, oultre que la plasse est au roy, que Calvinet n'est de telle importance dans la province, que ledict sr puisse espérer telle récompense". Le premier consul de Cambefort est député à l'assemblée du Tiers Etat de Saint-Flour, avec charge de ne donner son consentement à aucun vote de dépenses. Est approuvée l'investison faite d'un petit espace vide derrière l'église, au prix de 54 livres, plus une rente annuelle de 20 sols (5 octobre). Assemblée générale. Délégation des srs de Cebié, second consul, et Mole, syndic à la Cour, pour obtenir permission de créer six consuls, le nombre de trois, fixé par le feu roi Henri en 1605, étant insuffisant à une époque troublée (10 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Mazic et Pierre Puel, cordonniers, pour la frairie Saint-Géraud ; Bernard Cantournet et Pierre Delolm pour la frairie Saint-Jacques ; Antoine Delzongles et Jean Vigier pour la frairie Saint-Marcel ; André Faucher, pour la frairie Notre-Dame ; Bertrand Rozières pour la frairie Saint-Jean ; Guinot Castanier, pour la frairie Saint-Martin ; Jean Daudé, pour la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel, pour la frairie de la Fête-Dieu. Le prince de Joinville ayant accordé l'autorisation de nommer six consuls, sous le bon plaisir du roi, sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre de Gagniac de Clavières, conseiller et avocat du roi au bailliage, et Jean Contrastin, avocat audit siège ; du pont et quartier des Cordeliers, Pierre Savy, avocat, et Bertrand Bonnet, bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, François de Sartres et Nicolas Dumas, bourgeois. Assiette des consuls : Pierre le Gagniac de Clavières, Jean Contrastin, Pierre Savy, François de Sartres, Bertrand Bonnet, Nicolas Dumas (29 décembre). 1622. - Assemblée générale. Les consuls Savy et Dumas refusent de prêter serment, le nombre de six consuls étant en contravention avec l'état de choses établi depuis 1605. Le syndic Mole requiert contre eux, et le lieutenant général les somme de remplir leur devoir, ce qu'ils ont fait, "comme contraincts" (1er janvier). - Election des conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Passefon, conseiller, Guillaume-Robert de Sénezergues, conseiller du roi, Jean de Chanut, bourgeois, Annet de Vigier, Antoine de Sabatier, Jean Reyt, procureur ; du pont et quartier des Cordeliers, Géraud Lacarrière, conseiller, Nicolas de Cambefort, Jourdain Leygonie, avocat, Pierre Contrastin, notaire, Jean Cros, Raimond Berthon ; du pont et quartier des Ponts, Jean de Gagniac, conseiller, Jean Deluguet et Jean Manuel, avocats, François de Combes, Pierre Cavanac, Antoine Delzongles (7 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes, Annet de Vigier, Jean Deluguet et François de Combes. Commissaires de la police : Jourdain Leygonie, Jean Manuel, avocats, Jean de Cros. L'abbé d'Aurillac sera sommé de faire garder le château Saint-Etienne, qui est sans aucune garde. Les consuls y mettront d'office un corps de garde chaque nuit. Plusieurs habitants ayant élevé des constructions contre la muraille de la ville, ils seront contraints de hausser la dite muraille d'un mètre, du côté de leurs constructions. On obtiendra commission de lever la somme de 300 livres pour réparer les murailles (20 janvier). Assemblée générale. Les consuls poursuivront l'union au collège de la "chanoinie" qui, d'après les ordonnances du roi, doivent être affectée dans toutes les églises cathédrales au collège de la ville. Un des consuls ira trouver le marquis d'Allègre pour le prier de ne pas conduire sa compagnie de 4 à 500 chevaux dans ce pays, comme il le prétend (1er avril). - Assemblée générale. Le marquis d'Allègre refusant de tenir compte de leurs doléances, on s'entendra avec les autres prévôtés et villes de ce "paouvre" pays pour obtenir décharge de la venue et entretien de la dite compagnie. Le roi a décidé de diviser l'élection de Saint-Flour et d'en établir une à-Aurillac, à quoi les gens de Saint-Flour déclarent s'opposer. Un des consuls d'Aurillac ira à la cour pour plus amples renseignements (27 avril). Assemblée générale. Sur l'avis que les réformés ont tenu de nouvelles assemblées en Limousin, les consuls veilleront à ce qu'il soit fait bonne et exacte garde. On soignera et "médiquamentera" les six malades que le prince de Joinville a envoyés en cette ville, ses officiers ou domestiques "qui sont malades de la maladie de l'armée qui est contagieuse" (7 octobre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle, assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Delolm et Bernard Cantournet, de la frairie Saint-Jacques ; Mathieu Castanier et Jean Boissier, de la frairie Saint-Mathieu ; Guillaume Delzoms et Victor Blanc, de la frairie Saint-Marcel ; Guinot Castanier, de la frairie Saint-Jean ; Pierre Nabrin de la frairie Saint-Marcel ; François de Rotgier, de la frairie Saint-Blaise ; Pierre Fontrouge, de la frairie de la Fête-Dieu ; François Puech, de la frairie Notre-Dame ; Jean Moles, favre, de la frairie Saint-Eloi. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre Bonnet, marchand ; du pont et quartier des Cordeliers, Paul de Cambefort, avocat au présidial ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Cavanac, bourgeois. Assiette des consuls : Paul de Cambefort, Pierre Cavanac, Pierre Bonnet (30 décembre). 1623. - Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Géraud Destanne, avocat, Pierre Vigier, sr de Campan, Michel de Fraissi, marchand, Géraud Bonnafé, Antoine Mole, procureur, Pierre Cavanac procureur ; du pont et quartier des Frères, Claude Textoris, conseiller, François de Gautier, Jean Dulaurens, avocat, Pierre de Tourdes, Jean Delolm, bourgeois, Antoine Daguzon ; du pont et quartier des Ponts, Guy de Viguier, bourgeois, François Servage, médecin, Jean Delzoms, avocat, Guillaume Delolm, Pierre Brolhat, Guillaume Fornols, procureur (5 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Est approuvé le contrat passé avec Jean Courbebaisse pour la levée des impôts. Sont nommés auditeurs des comptes, les srs de Vigier, Viguier, Delolm et Fornols, procureur. Commissaires de la police : Michel de Fraissi, Pierre Brolhat, Pierre Cavanac (13 janvier). Assemblée générale. La paix étant revenue, les portes qui avaient été fermées seront rouvertes et réparées. Une somme de 300 livres sera levée à cette fin. On examinera les titres par lesquels le baron de Conros se prétend autorisé à lever les droits de péage à la porte de la ville (11 avril). Assemblée générale. On fera opposition à la demande de paiement à la ville par les héritiers de Pierre Moles, de la somme de 900 livres, "considérant qu'il y a un grand nombre de filles qui manquent d'instruction nécessaire, soit pour le zèle qu'elles témoignent de se faire religieuses, ou pour les autres vertus convenables à leur sexe, que la considération desdictes filles à la charité du public s'est trouvée sy forte en plusieurs particuliers qui sont des principaux habitans de ladicte ville, qu'ils ont procuré d'establir en icelle un couvent de religieuses réformées du couvent de Ste-Claire, et à ces fins traicté avec la dame supérieure du couvent qu'elles ont en la ville de Tulle", le conseil approuve la venue desdites religieuses, "à la charge que ladicte ville ne sera tenue de contribuer nulz frais et despens". On aliénera une "mauvaise ruelle appelée de Tras las Sales" sise entre les jardins des habitants des rues Saint-Etienne et Saint-Géraud, qui n'est qu'un cloaque d'immondices, afin de payer quelques petites pièces de campagne acquises des srs Lamont et Duval qui en avaient eu don du roi. Vu la nécessité de créer une classe de rhétorique, le conseil décide d'affecter annuellement une somme de 100 livres à cet effet. Le sr Lescure Prady sera tenu de mettre au niveau ordinaire le pavé qu'il a fait poser devant sa maison (5 juillet). Assemblée générale. Conflit entre les consuls et M. de Noailles, lieutenant du roi, sur une question de préséance. Les srs de Cambefort et Cavanac sont députés à l'assemblée de Saint-Flour. M. de Noailles sera gratifié de la somme de 6.000 livres "pour son estat". Le commandeur de Carlat refuse d'approuver l'investison faite à la ville par son prédécesseur pour le collège, d'une masure, à raison de 30 sols de rente (8 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Jean Boissier et Pierre Terrisse pour la frairie Saint-Géraud ; Pierre Delolm et Bernard Cantournet pour la frairie Saint-Jacques ; Antoine de Sabatier et Bernard Delzoms pour la frairie Saint-Marcel ; Jacques Vernuéjoul pour la frairie Notre-Dame ; Pierre Fontrouge pour la frairie Saint-Martin ; François Daval pour la frairie Saint-Eloi ; Jean Delpuech pour la frairie Saint-Blaise ; Pierre Delpuech pour la frairie de la Fête-Dieu ; Géraud Noisse pour la frairie Saint-Jean. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Reyt, procureur au bailliage ; du pont et quartier des Cordeliers, Jean Dulaurens, avocat ; du pont et quartier des Ponts, Jean Mole, avocat. Assiette des consuls : Jean Mole, Jean Dulaurens, Jean Reyt (29 décembre). 1624. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers. Du pont et quartier d'Aurenque, Annet de Vigier, sr de Rocquecelier, Pierre Malvezin et Jean Destanne, avocats, Antoine de Sabatier et Pierre Contrastin, marchands, Bernard Bayort, notaire royal et procureur ; du pont et quartier des Frères, Pierre de Cebié, Beauzire Lascombes et Jourdain Leygonie, avocats, Nicolas de Cambefort, Antoine Cailar, notaire, et Géraud Reyt ; du pont et quartier des Ponts, Antoine de Cebié, lieutenant criminel, Jean Deluguet, avocat, François de Combes, Antoine Delzongles, François Colinet et Jean Mole, procureur (5 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Deluguet, de Cebié, Cavanac et Delzongles. Commissaires de la police : les srs de Lascombes, Delzongles et Cailar (12 janvier). - Assemblée générale. Le consul Mole se joindra aux consuls de Saint-Flour pour empêcher l'établissement d'une nouvelle élection à Aurillac, à condition que ceux de Saint-Flour se joignent à lui pour empêcher le transfert du siège d'appeaux de Vic à Murat, mais plutôt à Aurillac (17 janvier). Assemblée générale. Le sr Moles, envoyé à Paris, retirera l'enquête faite par feu M. Legay, à la requête des prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac, contre les fermiers de la gabelle du sel. Les consuls poursuivront Me Vincent Prolier, receveur général des finances à Riom, en paiement de la somme de 3.945 livres due aux consuls de 1568, représentés par leurs héritiers, pour avances faites à la ville. Les réparations de la fontaine de la ville seront mises en adjudication. Pouvoir est donné aux consuls de passer contrat avec Me Jean Dampierre, chirurgien, "pour servir l'hospital de la présant ville en tout temps et s'exposer à servir toutes sortes de malades en temps de peste et de contagion" aux mêmes conditions que feu Géraud Montmulle, chirurgien, en 1587. Les commissaires de la police déclarant qu'ils ne peuvent suffire à leur tâche, à cause "des grands abus et désordres qui se sont glissés", le conseil leur adjoint Annet de Vigier et Jean Mole (15 mars). Assemblée générale. L'eau de la source Saint-Benoît située dans le pré de la Condamine étant reconnue suffisante pour alimenter la fontaine de la ville, les travaux de conduite des eaux seront mis en adjudication (2 avril). Assemblée générale. Procès intenté aux prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac, par François Lebreton, fermier général des gabelles de Languedoc, pour les débouter de leurs privilèges les exemptant de l'usage dudit sel (20 juillet). Assemblée générale. Sommation sera faite aux consuls des prévôtés de Maurs et de Mauriac de se joindre à ceux d'Aurillac pour l'affaire du sel. On imposera sur la ville la somme de 300 livres qui sera remboursée aux consuls de l'année 1616 (16 octobre). Assemblée générale. L'assemblée charge les consuls d'obtenir commission du conseil pour faire appeler ceux des autres prévôtés à se joindre à eux au sujet de l'affaire du sel. Le sr Sabatier assignant en la cour des Aides de Montferrand les consuls de 1615 en paiement "de la ruyne et desgradation faicte en la sienne maison de Saint-Simon par les habitans de la présent ville", les consuls présents se rendront à l'assignation et demanderont communication de toutes les pièces du procès (29 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Rigal Girgoul et Raimond Leyritz, de la frairie Saint-Géraud ; Bernard Cantournet, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Foix et Jean Roque, de la frairie Saint-Marcel ; Jean Prévost, de la frairie Notre-Dame ; Gabriel Dabernard, de la frairie Saint-Martin ; Thomas Lasanhe, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Pranst, de la frairie Saint-Blaise ; Antoine Lasmoles de la frairie de la Fête-Dieu ; Antoine Delayotte, de la frairie Saint-Jean. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre Cavanac, procureur au présidial ; du pont et quartier des Cordeliers, Jourdain Leigonye, avocat ; du pont et quartier des Ponts, Jean Deluguet, avocat. Assiette des consuls : Jean Deluguet, Jourdain Leigonye, Pierre Cavanac (27 décembre). 1625. - Prestation de serment par les consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Passefon, conseiller du roi au bailliage, Géraud Destanne et Pierre de Cebié, avocats, Pierre Vigier, sr de Campain, Jean Ouvrier, greffier, Pierre Reyt, procureur ; du pont et quartier des Frères, Géraud Lacarrière, François Textoris et Jean Hérault, conseillers, Pierre Savy, avocat, Jacques Cailar, receveur des décimes, Jean Delolm, bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, François Sermage, docteur en médecine, Guy de Viguier, bourgeois, Pierre Brolhat, bourgeois, sr de Vaurs, Jean Destanne, avocat, Guillaume Delolm et François de Sartres, bourgeois (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Textoris, Viguier, Vigier et Savy. Commissaires de la police ; Savy, de Cebié et Delolm. Les consuls se subrogeront à l'avenir à leurs prédécesseurs dans les procès qui intéressent la ville (7 janvier). - Assemblée générale. Les srs Deluguet et Dulaurens sont envoyés à Paris pour l'affaire du sel, et pour obtenir commission de lever la somme nécessaire, suivant le devis qui en sera fait, pour les réparations de la fontaine (15 janvier). Assemblée générale. Le procès intenté par le sr Lebreton aux prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac, s'est terminé par la reconnaissance de l'exemption desdites prévôtés de se servir du sel de Languedoc. Les srs Deluguet et Delaurens seront remboursés de leurs voyages et vaccations à raison de 9 livres par jour pour chacun. Autorisation du contrat passé par les consuls avec Me Antoine Laparra, praticien, pour la levée des deniers communs. Le sr Darses, de Junhac, poursuivant la ville en paiement de la somme de 800 livres pour une sienne maison qu'il lui avait vendue, les consuls lui paieront l'intérêt de cette somme. La ruelle joignant le jardin du sr Pierre Cambefort, lieutenant en l'élection du Haut-Auvergne à Saint-Flour, sera donnée à investison au plus offrant. On refuse d'aliéner "ung petit espasse estant au bout de la plasse" (20 juin). Assemblée générale. Le sr de La Voûte remontre qu'ayant vendu au feu sr de Morèze la place et seigneurie de Marmiesse et n'ayant reçu aucun paiement, il obtint arrêt du Parlement l'autorisant à rentrer en possession de sa terre, mais "il feust empesché par noble François Jacques du Poget, fils dudict feu sr de Morèze, qui s'estoit saisr et emparé du chasteau, avec nombre de soldatz, de quoi ayant ledict sr de la Volte faict plaincte ausdicts srs de Parlement, par aultre arrest luy auroient permis de se fere mectre en possession de ladicte terre et seigneurie, avec permission, en cas de contravention, de fere roller le canon. A quoy ledict sr du Poger n'a volu obéyr, au contraire auroit faict tirer plusieurs mosquetades". Le sr de la Voûte est donc autorisé, "puisque c'est pour le service du Roy et pour maintenir l'authorité de la justice, " à prendre deux canons de la ville avec la poudre et les boulets requis et nécessaires, à la charge de les remettre dans l'arsenal de la ville (24 juillet). Assemblée générale. Permission est donnée par le roi aux consuls des villes d'acquérir le second office de commissaire des tailles, créé par édit du mois de mai 1624, "pour employer le revenu dudict office tant aux frais de la levée et collecte des talhes que aultres nécessités desdictes communautés". Les consuls ne pourront imposer à l'avenir le droit de sol pour livre sans la permission du conseil (27 août). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Gambil et Rigaud Girgoul pour la frairie Saint-Géraud ; Pierre Delolm et Bernard Cantournet pour la frairie Saint-Jacques ; Bernard Delzoms et Antoine Delzongles pour la frairie Saint-Marcel ; Guillaume Béchou pour la frairie Notre-Dame ; Pierre Berthon pour la frairie Saint-Martin ; François Domal pour la frairie Saint-Blaise ; Pierre Delpeu, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Bertrand Cros pour la frairie Saint-Jean. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Ouvrier, greffier au bailliage ; du pont et quartier des Cordeliers, Géraud Lacarrière, conseiller du roi et magistrat au bailliage ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Brolhat, sr de Vaurs. Assiette des consuls : Géraud Lacarrière, Pierre Brolhat, Jean Ouvrier (26 décembre). 1626. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, François de Boissières, conseiller, Jean de Chanut, bourgeois, Annet de Vigier, sr de Roquecelier, Pierre Malvesin et Jean Destanne, avocats, Bernard Bayort, notaire royal et procureur ; du pont et quartier des Frères, Antoine Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jean Maurel, conseiller, Paul de Cambefort et Pierre de Cebié, avocats, Antoine Daguson et Géraud Reyt, marchands ; du pont et quartier des Ponts, Jean Brolhat et Jean Bossac, conseillers, Jean Delzoms et Beauzire Lascombes, avocats, Pierre Cavanac, bourgeois, Antoine Delzongles, marchand (9 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Chanut, de Cebié, Cavanac et Delzongles. Commissaires de la police : les srs de Chanut, Cavanac et Reyt. La ville soutiendra l'opposition formée à l'assemblée du Tiers Etat, à Saint-Flour, par le sr Ouvrier, consul, et les habitants des prévôtés de Saint-Flour, Maurs et Mauriac, contre l'imposition de la somme de 1.333 livres pour "le razement" du château de La Tour, sis dans le bas pays. Les srs Deluguet, Leigonye et Cavanac acquerront le second office de commissaire des tailles sous le nom d'un tiers, et à cette fin, sera imposée une somme de 2.719 livres, 6 sols, 11 deniers (17 janvier). Assemblée générale. Les consuls bailleront la levée des deniers royaux et autres à une personne capable, à raison de 6 deniers pour livre. Le sr de Gagniac de Clavières étant mort, on cotisera à sa place sa veuve au rôle de la taille. Le degré des Fargues étant en mauvais état, les pièces de bois en étant pourries et gâtées, les consuls le feront remettre " de l'aultre costé, qui respondra à la porte de la tour, en laquelle on faict le corps de garde ". Les consuls composeront avec le sr de Vernhes qui a obtenu condamnation contre la ville, et qui offre de "quiter les intérests et partye des despens à la charge que la ville luy preste consentement d'obtenir commission pour le payement de ce que luy est deub" (13 mars). Assemblée générale. Avis est donné qu'un grand nombre de gens de guerre se trouvent à Murat et doivent s'acheminer en cette ville pour loger, "tellement que le paouvre peuple sera grandement foulé". Le premier consul Lacarrière se rendra à Clermont et à Riom "pour apprandre avec les eschevins et consulz l'ordre qu'ils trouvent pour s'exempter dudit logement" (24 août). Assemblée générale. Les consuls de l'année 1608 seront payés du reste de leur compte montant à 486 livres, 9 sols, 1 denier. Les consuls présents se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès de Sabatier. Les fossés de la ville depuis Aurenque jusqu'à la porte des Cordeliers seront donnés à investison pour une période de 25 ans, à charge pour les preneurs de faire à chaux et à sable une bonne muraille pour soutenir la terrasse, "et du costé de ladicte muralhe et à l'endroict où vouloient estre les murettes, une muralhe de pierre sèche garnye de palissades de plan vif". Le sr Humolet, paveur, est chargé de l'entretien des pavés de la ville, à tels gages que les consuls jugeront convenables, Le sr Vilars, aumônier, demandant que la ville fasse remettre à neuf le plancher et "travaison" qui est au-dessus de l'hôpital, il lui est répondu que cela le regarde, "le revenu de ladicte aumosnerie estant affecté tant pour l'entretènement de ladicte maison que pour la nourriture des paouvres". Les trois setiers de blé qui étaient perçus chaque année par le sr Cabrespine, greffier du consulat, en plus de ses 12 livres de gages ayant été donnés aux Jésuites, ledit greffier percevra en tout 18 livres de gages (25 septembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Jean Boissier et Pierre Garrigues de la frairie Saint-Géraud ; Jean Delolm et Bernard Cantournet, messager, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Contrastin, marchand, et Hugues Courtès, de la frairie Saint-Marcel ; Jean Dumas, de la frairie Notre-Dame ; Guillaume Dangeny, de la frairie Saint-Martin ; Jean Bro, de la frairie Saint-Eloi ; Jean Daudé, de la frairie Saint-Blaise ; Jean Fontrouge, de la frairie de la Fête-Dieu ; Guinot Castanier, de la frairie Saint-Jean. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Bernard Bayord, notaire royal ; du pont et quartier des Cordeliers, Claude Textoris, conseiller du roi, magistrat au bailliage ; du pont et quartier des Ponts, Jean Delzoms, avocat. Assiette des consuls : Claude Textoris, Jean Delzoms, Bernard Bayord (28 décembre). 1627. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Passefon, conseiller, Antoine de Cambefort, conseiller et avocat du roi, Géraud Destanne, avocat et juge ordinaire de l'abbé d'Aurillac, Jean Delrieu, médecin, Michel de Fraissi, bourgeois, Philippe Vigier ; du pont et quartier des Frères, Pierre Savy et Jean Dulaurens, avocats, Jacques Cailar, receveur des décimes, François Fortet, Antoine Lacarrière, Jean Vigier ; du pont et quartier des Ponts : François de Gagniac et Jean de Moynac, conseillers, François de Servage, médecin, Guy de Viguier, Jacques Dumas, sr de Maury, François de Sartres (8 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Viguier, Savy, Cailar, Ouvrier. Commissaires de la police : les srs Savy, Maury, Vigier. Le roi ayant ordonné en 1622 que chaque prévôté "serait taxée et abonnée à la talhe qu'elle debvoit porter" le conseil est d'avis que ce mode d'abonnement soit maintenu, nonobstant les réclamations des gens de Saint-Flour qui réclament l'ancien mode de département des tailles, "affin, par ce moyen, de fere plus facillement descharger les paroisses de leurdicte prévosté". Certaines paroisses hors du diocèse de Saint-Flour s'étant fait pourvoir des places réservées au collège Fortet, à Paris, aux écoliers dudit diocèse, les consuls feront maintenir les droits et privilèges de cette ville et de ce diocèse (22 janvier). Assemblée générale. Les consuls se présenteront à l'assignation à eus donnée par les trésoriers généraux de France à Riom, et rendront compte des deniers d'octroi de la ville et des privilèges à ce attachés (5 février). Assemblée générale. Les consuls remontrent que, contrairement à l'usage, les confrères du Saint-Esprit ont refusé de faire sonner la cloche de l'église paroissiale "pour les honneurs funèbres de demoiselle Anne Deluguet, fille du sr Deluguet, advocat au bailliage, homme considéré et qui a esté appelle par diverses fois en la charge consulaire, mesmes l'année dernière dépputé en court pour les affaires généraux de la province, de laquelle deslégation il s'est dignemant acquité". Et "pour une plus grande entreprinse ont de voye de faict et d'authorité privée emporté le batan de la cloche". Sur observations à eux faites, lesdits confrères ont déclaré que la cloche ne sonnerait pas. De plus, Me Raimond Ponhet, l'un des quatre vicaires, a "ofensé d'injures atrosses" le consul Delzoms, lui disant qu'il était "un fat et une beste", et qu'il "avoit un beau nais, et en mesme temps luy auroit porté le poinct sur le visaige". Le conseil décide que les confrères du Saint-Esprit seront sommés de remettre la cloche en état, "et où ils ne le fairont, veu que c'est un acte de police de la juridiction et connoissance desdicts consuls, et attendu l'occurance de la Feste-Dieu escheant le jour de demain, que, pour éviter escandale, y contraindront les bailes". La ville prendra en main, à ses frais, le procès du consul Delzoms contre le sr Ponhet ; et jusqu'à ce que justice ait été obtenue, ledit vicaire sera privé des bénéfices que la ville lui pourrait conférer. Après comparution des bailes, le conseil commet les srs de Lacarrière, magistrat, de Moynac, conseiller assesseur au vif bailli, d'Ouvrier, conseiller, et Me Jean Mole, procureur, pour veiller à ce que la cloche soit mise en état. A l'avenir, la sonnerie des cloches sera le fait de la ville, qui le mettra en afferme (2 juin). Assemblée générale. Le consul Textoris et le conseiller d'Ouvrier se rendront à Riom pour faire opposition par devant les trésoriers généraux, à la prétention des habitants de Murat, Trizac et Jaleyrac de faire contribuer les prévôtés d'Aurillac et de Maurs au paiement des frais à eux occasionnés par le logement des gens de guerre (2 juillet). Assemblée générale. L'évêque de Saint-Flour, abbé d'Aurillac, voulant faire poser sur la place publique de la présente ville une colonne avec ses armoiries, les consuls lui demanderont un délai pour chercher "dans les archives de la présent maison les tiltres et papiers, pour voir s'ils ont droict d'empescher le posément dudict pilier ; qu'il pourroit fere préjudice à l'authorité de la ville". La ville interviendra dans le procès intenté par le grand maître de l'artillerie à Pierre Foix, Hugues Laporte et autres habitants pour vente de poudres, attendu que lesdits habitants ne font ce commerce que pour approvisionner la ville (12 novembre). - Assemblée générale. La peste qui sévît à Saint-Flour, Saint-Martin et Mauriac a forcé les P. Jésuites de cette dernière ville à fermer leurs classes par suite du décès de deux écoliers. Les consuls, pour éviter l'épidémie dans la présente ville, ne feront ouvrir que deux portes par jour avec corps de garde. On interdira l'entrée de la ville aux étrangers et aux habitants des villes contaminées. Les étrangers se trouvant en ville seront sommés de se retirer dans leurs paroisses dans les huit jours, "aultrement qu'ils les en sortiront de force." Défense est faite aux habitants de jeter leurs immondices devant les portes, à peine de 10 livres d'amende, et aux bouchers de jeter dans les rues le sang des animaux. Les rues Tras las Sales et Tras las parras, qui sont pleines d'immondices et inutiles à la ville, seront données en investison au plus offrant, et les deniers en provenant seront affectés à la réparation de la présente maison consulaire. Sur lecture d'un acte concernant le "pillory du 19 aoust 1564", les consuls ne s'opposeront pas à ce que l'abbé d'Aurillac fasse mettre sur la place publique une colonne à ses armoiries, mais ils assisteront à la pose dudit pilier (19 novembre). - Assemblée générale. Le roi, par lettre datée du 28 octobre, mande à la ville d'envoyer au camp de la Rochelle 80 paires d'habits de bure grise complets pour les soldats, et autant de paires de souliers. La dépense montera à 2.500 ou 600 livres. La fourniture -en sera donnée à l'adjudication (25 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Terrisse et Mathieu Castanier, de la frairie Saint-Géraud ; Guillaume et Pierre Delolm, pour la frairie Saint-Jacques ; Antoine Puech et Pierre Brommet, pour la frairie Saint-Martial ; Jean Brassac, pour la frairie Notre-Dame ; Jacques Longvern pour la frairie Saint-Martin ; Pierre Laviale, pour la Frairie Saint-Eloi ; Jean Géraldon, pour la frairie Saint-Blaise ; Pierre Delpeu, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Lapchier Puech, pour la frairie Saint-Jean. Le consul Textoris remontre que la ville est déjà menacée de peste, de famine, à cause de la grande cherté et disette des vivres, et de guerre "pour les esmotions de ceulx de la religion préthandue reformée dont la province est en crainte pour le voisinage des Cévènes et province de Quercy". Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Guillaume Delrieu, médecin ; du pont et quartier des Cordelière, Jean Maurel, conseiller au bailliage ; du pont et quartier des Ponts, Antoine Delzongles, marchand. Protestation de Pierre Brolhat, sr de Vaurs, contre l'élection de Guillaume Delrieu, et du sr Lacarrière et autres contre celle du sr Maurel. Les protestataires se retirent en disant "tout esmeus de colère, que lesdicts consuls ne faisoient rien qui valhe, et que lesdicts artisans appelés pour les frairies estoient de la canallie, quoquins, yvrongnes, et qu'il leur faloit balhier cent coups de barres". Assiette des consuls : Jean Maurel, Guillaume Delrieu, Antoine Delzongles (31 décembre). 1628. - Assemblée générale à laquelle assiste "une grande multitude de peuple". Le sr Lacarrière s'est pourvu devant le présidial contre l'élection de la veille, comme étant entachée de "brigue et monopole". Le sr Textoris, consul sortant, déclare que pour "éviter escandalle et esmotion populaire", il sera procédé à de nouvelles élections. Sont élus : d'Aurenque, le sr Delrieu, des Cordeliers, Jean Hérault, conseiller au bailliage, des Ponts, le sr Delzongles. Assiette des consuls : Jean Hérault, Guillaume Delrieu, ou Durieu, Antoine Delzongles. Le sr Maurel se pourvoit contre la dite élection et le sr Lacarrière enlève la trompette au valet de ville pour l'empêcher d'en publier le résultat. Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, François de Boissières et Jean de Brolhat, conseillers, Pierre Vigier, Sr de Compan, Annet de Vigier, sr de Roquecelier, Pierre Malvezin, avocat, Antoine Daguson, marchand ; du pont et quartier des Cordeliers, Antoine Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jourdain Leigonye et Guillaume Fraissi, avocats, François Delaporte, Bertrand Bonnet et Antoine Cailar, notaire ; du pont et quartier des Ponts, Antoine Boussac, conseiller, Jean Deluguet, avocat, Beauzire Lascombes, Jean Moles et Jacques Verdier, avocats, Pierre Aigueparses, marchand (7 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes, les srs Verdier, Deluguet, Delaporte et Daguson. Commissaires de la police : les srs Delaporte, Verdier, Daguson. Les consuls traiteront à l'amiable divers procès intentés à la ville. Il sera procédé à une nouvelle annonce d'adjudication pour les vêtements destinés aux soldats devant La Rochelle. Pour empêcher l'invasion de la peste, les habitants seront tenus de faire la garde des portes de la ville sous peine de 30 sols d'amende. Défense sera réitérée aux habitants de jeter les immondices devant leurs portes (14 janvier). Assemblée générale. Les consuls ont eu avis de leurs collègues de Maurs du passage de 400 hommes de cheval "sans savoir quel chemin ils tenoient". Pour éviter une surprise de la ville, la garde sera faite de nuit et de jour ! deux corps de garde seront mis à St Etienne et aux Cordeliers ; les portes St Etienne, du Buis et d'Aurenque seront "terrassées". (15 février). Assemblée générale. Malgré les inconvénients de la garde de jour et de nuit, elle sera encore continuée, jusqu'à ce qu'on ait avis du gouverneur de la province. On fera réparer les murailles et remettre le degré de la porte des Fargues. Pour subvenir aux frais, les consuls imposeront le droit du sol pour livre attribué au second office de commissaire des tailles. La ville se subrogera au consul Hérault dans le procès à lui intenté par le sr Maurel. Les consuls donneront à investison à Nicolas Fay un espace vide inutile sis près de sa maison (10 mars). Assemblée générale. La-ville se subrogera à Jean Dalaurens dans le procès à lui intenté par le commandeur de Carlat, à l'occasion du cazal de la Commanderie investi à la ville par le commandeur et bâillé par ledit Dulaurens, durant son consulat, aux P. Jésuites du collège. Le consul Hérault se rendra à Paris pour soutenir en Parlement son procès contre le sr Maurel, "la cause estant très importante au corps commun de la ville". Le sr Deluguet est acquéreur de la rue Tras las Sales pour la somme des 100 livres, qui sera affectée aux réparations de la maison consulaire. Autorisation du contrat passé avec Astorg Lafon comme collecteur des tailles (29 avril). Assemblée générale. Astorg Lafon, collecteur des tailles, est mort en deux jours de la peste. Sa femme et ceux qui habitent sa maison seront mis hors de la ville, et logés dans des huttes au delà du Pradet. Comme ce sont de pauvres gens, les consuls leur fourniront les "nourritures, entretènement et médicaments nécessaires, et les fairont panser par Dampierre, chirurgien". On fera venir, aux frais de la ville, "des parfumeurs et des corneaux". Les deniers nécessaires seront empruntés sur les mieux aisés, qui pourront être taxés d'office. Dans le cas où la mortalité augmenterait, les consuls ne permettront pas qu'on sonne les cloches et qu'on enterre les gens ailleurs qu'au Pradet. On murera les rues Tras las Sales et de Tras las parras. Le présidial sera prié de cesser les audiences ; on fermera le collège et on licenciera les écoliers. On ne mettra plus d'eau bénite dans les bénitiers des églises, et on priera les supérieurs des ordres religieux de donner confesseurs pour assister les malades. Pour assurer la levée des deniers du roi, le sr de Lagrange, receveur des tailles, sera requis de transférer son bureau au château de La Martinie qui est "fort à la main" et qui peut-être défendu par quatre soldats (2 juillet). - Assemblée générale. Le consul Hérault, ayant obtenu arrêt contre le sr Maurel, "ayant apprins qu'il avoit pleu à Dieu de nous affliger en ceste ville de la maladie contagieuse qui nous menassoit depuis huict ou neuf moys, pour se porter à secourir de tout son pouvoir le peuple qui s'estoit volontairement et avec applaudissement soubzmis à sa conduite, il auroit abandonné la poursuite dudict affaire pour courir au plus urgent, et, à ces fins, se seroit transporté en la présent ville pour ayder ses consorts en la charge". Le conseil reconnaissant que la présence dudit Hérault est nécessaire, commet le sr Rozier, qui est en Cour, pour prendre la suite de l'affaire contre le sr Maurel. Les habitants seront contraints "par toutes rigueurs" de nourrir les pauvres qui leur ont été "répartis". Le seigneur de Sedaige sera sommé de ne plus empêcher les habitants de Marmanhac d'apporter des vivres à Aurillac (14 juillet). Election des consuls. Assemblée générale, "tenue au devant la porte d'Aurenque, à cause de la maladie contagieuse qui a duré dans icelle ville depuis le second de juillet dernier", à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Boissié et Jean Brassac, de la frairie Saint Géraud ; Victor Blanc, de la frairie St Martial ; Antoine Ferranquier de la frairie Notre-Dame ; Jean Sarut, de la frairie Blaise ; Pierre Delpeu, de la frairie de la Fête-Dieu ; Guillaume Laslanes, de la frairie St Martin. Le consul Hérault remontre "que le 24 du présent, au conseil tenu à la camp de Naucelles, il auroit proposé qu'il et ses collègues avoient pendant l'année dernière, faict la charge de consul au péril de leurs vyes". Le conseil décide que "atandu que la dicte ville n'a esté entièrement purgée, et qu'il y pourrait avoir du danger, que la nomination des consuls sera faite en la terre au dessus la maison del Sauvetage". Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Pierre Malvezin, avocat ; du pont et quartier des Cordeliers, Antoine Cailar notaire ; du pont et quartier des Ponts, Beauzirie Lascombes, avocat. Assiette des consuls : Malvezin, Lascombes, Cailar (29 décembre). 1629. - Election des conseillers : du quartier d'Aurenque, Antoine de Contrastin, jeune, François de Puybasset, avocats, Jean Rozier et Pierre Contrastin, marchand ; du quartier des Frères, Pierre Savy, avocat, Jacques Cailar, conseiller du roi et receveur des décimes, Nicolas de Cambefort, sr de Niossel, Jean Delolm, François Fortet, Antoine Carrière ; du quartier des Ponts, François de Gagnac et Jean de Moynac, conseillers, Pierre Brolhat, sr de Vaurs, Bernard Verdier, avocat, Guillaume Fornols, procureur, Claude Jugauld, notaire (5 janvier) Assemblée générale. La ville a obtenu une dimiuntion de 320 livres de taille. Le sr Parlan présente requête de ne plus payer, en qualité de noble, la taille des biens de Louis Vernhes, qu'il a achetés. Les consuls reçoivent mission de traiter à l'amiable. Permission leur est donnée de rayer du rôle la demoiselle de Montal, veuve de feu Domps, bourgeois, comme issue de maison noble. Les consuls demanderont avis aux médecins pour savoir si l'on doit rouvrir le collège. Plusieurs personnes retenant "doleusement" des papiers concernant les privilèges de la ville, les consuls feront procéder par "monitoires et censeures ecclésiastiques" pour apprendre quels sont les détenteurs, lesquels ils poursuivront en justice. Les consuls des trente dernières années seront contraints de rendre leurs comptes. La ville étant débarrassée de la contagion, une procession générale sera faicte chaque année, comme la présente, le jour de la purification Notre-Dame. L'épidémie continuant en plusieurs villes, il sera fait bonne garde aux deux portes qui seront ouvertes. Les consuls traiteront avec Mercure Beausanges, chirurgien, qui a été longtemps au service de M. de St Flour et qui a exercé à Paris, afin de "panser et médicamenter les pauvres malades". Les boutiques des apothicaires seront visitées par les consuls assistés des médecins, avec charge de jeter les drogues qui s'y trouveront gâtées. Les consuls s'interposeront dans les différends mus entre les srs Hérault, Durieu, Delzongles et le sr de Fraissy, marchand, "attendu qu'ils sont gens de considération" (30 mars). Assemblée générale. Entrée de M. Gabriel de Broquin, lieutenant-général. Le conseil décide que cette année, "sans le tirer à conséquence", le sr Cailar, dernier consul, ira, avec le secrétaire de céans et les valets, avertir le lieutenant-général de la présente assemblée. On remontrera aux trésoriers des finances, à Riom, l'état misérable de la ville pour avoir modération de la taille. Les comptes des consuls de l'année 1628 seront ouïs par les auditeurs, auxquels s'adjoindront Jean Contrastin, avocat et Pierre Cavanac, bourgeois. Les P. Jésuites sont autorisés à accepter le legs à eux fait par Pierre de Cambefort, conseiller du roi et lieutenant en l'Election, de la dîme qu'il avait dans la paroisse de Marmanhac ou de la somme de 1.200 livres, au choix de son héritier. Les héritiers de feu Puech, maçon, seront contraints de faire exécuter les réparations du pavé des Carmes que le défunt avait pris à prix fait (6 avril). Assemblée générale. M. de Chevreuse, gouverneur de la province, prescrit un feu de joie et des actions de grâce pour la conclusion de la paix entre la France et la Grande Bretagne. Le président du présidial déclare qu'il y assistera si le lieutenant-général y assiste et qu'il n'admet pas que celui-ci mette le feu au bûcher, cette prérogative le regardant lui-même ou les consuls. Le conseil décide que la lettre du gouverneur étant adressée aux seuls consuls, c'est à ceux-ci qu'appartient la présidence. Le président déclare se rendre à ces raisons ; le lieutenant-général proteste contre la tenue de la présente assemblée dont il n'a pas été averti (18 juin). - Assemblée générale. Le lieutenant-général, prié par le secrétaire du consulat de se rendre à l'assemblée a répondu qu'il n'y voulait pas se rendre, protestant de la nullité de l'assemblée, d'autant qu'on ne lui a envoyé que le secrétaire et les valets. Le conseil déclare que "cela ne mérite point de délibération parce que c'est une nouveauté que ledit sr veult introduire pour asubjectir par trop les consuls et la ville". L'argent provenant de l'aliénation de la rue Tras las Sales sera affecté soit aux réparations de la maison de céans, soit à faire une boucherie près la porte des Fargues. Plusieurs personnes mortes au cours de la dernière épidémie ayant fait des legs aux Carmes et aux Cordeliers pour être employés à la réparation de leurs couvents, "et décharger la dicte ville des questes annuelles qui se faisaient à cest effet", Me Pierre Savy, avocat, syndic apostolique desdits couvents, est chargé de la recette de ces legs. Le sr Gibaudan ayant au péril "de sa vye conservé la ville du piliage" se voit attribuer le revenu des cloches de la ville (22 juin). Assemblée générale. Le sr d'Effiat, intendant des finances ayant exprimé le désir d'acheter une douzaine de vaches tavelées avec un taureau, le conseil décide de lui en faire cadeau, pour "en ceste considération, fere solaiger la présant ville et prévosté" (3 septembre). Assemblée générale. Le vicomte d'Arpajon, ayant levé, sur l'ordre du roi, quatre régiments pour mettre en Bresse, sera prié de les faire passer ailleurs que dans cette province. Les poids de la ville seront mis à nouvelle enchère (12 octobre) Assemblée générale. Le consul Malvesin rapporte que l'année dernière, pendant la peste, Michel de Fraissy, bourgeois, ayant refusé de nourrir les pauvres qu'on lui avait attribués, et qu'il menaçait d'arquebuser, et de payer la somme de 80 livres à laquelle il était taxé par les consuls, avait eu certaines marchandises saisies par le peuple soulevé ; à raison de quoi il intentait aux consuls de 1628 un procès que l'abbé d'Aurillac voulait apaiser. Le conseil décide de prendre fait et cause pour les consuls, et, tout en remerciant ledit abbé, de n'accorder audit de Fraissy que le prix de sa marchandise et de lui faire payer la taxe. Le sr Malvesin a obtenu arrêt modérant de moitié la taille de l'année prochaine. Les frais lui seront comptés à raison de 9 livres par jour. Il sera informé sur les malversations qu'on prétend avoir été commises par le sr Mathieu Géraud, portier de la porte des Cordeliers (9 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Antoine Aureghac et Pierre Jouvhomme, cordonniers, de la frairie St Géraud ; Michel de Sabatier et Jean Delzoms, de la frairie St Martial ; Jacques Vernuéjouls, de la frairie Notre-Dame ; Jacques Cabanes, de la frairie St Eloi ; Guillaume Grimal, de la frairie de la Fête-Dieu ; Jean Couderc, de la frairie St-Martin ; Guillaume frairie St Jean ; Jean Daude, de la frairie St Blaise ; Jean Picard, de la frairie St Jacques. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine de Passefon, magistrat au bailliage ; du pont et quartier des Cordeliers, Jacques Cailar, receveur des décimes au diocèse de St Flour ; du pont et quartier des Ponts, Antoine de Sartres, marchand (28 décembre). 1630. - Election des Conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, François de Boissières et Raymond Vigier, magistrats au bailliage, Jean Destanne, avocat du roi, Annet de Vigier, sr de Roquecelier, Guillaume Casses, bourgeois, Antoine Daguson, marchand bourgeois ; du pont et quartier des Cordeliers, Géraud Lacarrière, conseiller au bailliage, Paul de Cambefort, Jean Dulaurens, Jourdain Leygonie et Antoine Delsol, avocats, Géraud Vigier ; du pont et quartier des Ponts, de Boussac, conseiller au bailliage, Jean Deluguet, Jean Delzoms, Jean de Mole et de Viguier, avocats, Pierre Cavanac, bourgeois (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : Jean Deluguet, Guillaume Casses, Pierre Cavanac et Antoine Daguson. Commissaires de la police : les srs Casses, Cavanac et Daguson. L'un des consuls assistera à l'assemblée des tailles à St-Flour et dans d'autres lieux ; deux portes seulement seront ouvertes, et il y sera fait bonne garde par des hommes gagés à cet effet. Tous les pauvres étrangers à la ville en seront expulsés et l'entrée de la ville leur sera interdite. Les familles qui se sont réfugiées ici et qui ne sont point inscrites au rôle de la taille devront "vuyder à peine d'amende et confiscations de leurs biens et autres peines que de droit" (11 janvier). Assemblée générale. Le sr Fraissy, bourgeois, se contentera, pour les marchandises qui lui ont été prises, de la somme de 800 livres à prendre sur les premiers deniers de la crue de 10.000 livres dont la levée a été autorisée par le roi. Les consuls d'Aurillac se joindront à ceux de Saint-Flour pour s'opposer à l'établissement de nouvelles élections à Aurillac et Salers "atendu la pauvreté et misère d'icelluy pays qui n'auroit moyen de payer les gaiges des officiers qu'il conviendroit establir en icelle". L'affaire du sr Delaporte contre la ville sera traitée à l'amiable (8 février). - Assemblée générale. La ville étant taxée par les trésoriers généraux à Riom à fournir 12 mulets et 3 hommes ou bien la somme de 2.400 livres, soit 200 livres par mulet, les consuls s'efforceront d'obtenir modération à raison de la misère et des pertes que la ville a subies par la maladie. Le sr Cépière sera inscrit au rôle de la taille, quoiqu'il se prétende pourvu de l'office et métier de tailleur "en la petite escuyerie du roy" (18 février). Assemblée générale. La ville est condamnée à payer 1.000 livres au sr de Fraissy, plus les dépens. On le priera d'accorder quelque délai pour ledit paiement. On empruntera la somme de 2.400 livres pour la taxe des mulets. La ville est modérée de 215 livres de taille. Les srs Verdier et Corbolès, récemment pourvus de l'office de lieutenant et d'élu en l'élection de Saint-Flour, seront rayés du rôle de la taille. Les droits provenant de l'office de commissaire des tailles seront affectés à la réparation des murailles de la ville et de la maison de céans. Les commissaires de la police remontrent "qu'ils ont faict ce qui leur a esté possible pour réformer les désordres qui se sont glissés en cette ville, mais que le mal se trouve si grand, qu'il ne leur est possible d'y donner les remèdes nécessaires". Leur sont adjoints : les srs de Chanut, de Vigier et Monreisse (5 avril). - Assemblée générale. La ville d'Aurillac est taxée à la somme de 1.760 livres pour sa part des 20.460 livres auxquelles sont taxées les villes de la généralité de Riom pour contribuer au paiement des 400.000 livres avancées aux entrepreneurs de la fourniture de 20.000 vêtements et autant de souliers pour les soldats de l'armée d'Italie, ce qui, joint aux 2.400 livres à payer pour le fait des mulets et les nouveaux frais provenant de l'établissement de la nouvelle élection à Aurillac, grevait lourdement la ville. A ces fins, le second consul Cailar est chargé d'obtenir décharge entière de toutes tailles, crues et impositions pour les trois années suivantes, ou bien des nouvelles charges susdites. Le sr de Fraissy refusant d'arranger les choses à l'amiable, on fera rendre leurs comptes aux consuls de 1628 et 1629. La taxe attribuée à l'office de second commissaire des tailles sera payée sur les deniers provenant dudit office, et les frais des réparations des murailles et maison consulaire seront prélevés sur la crue de 10.000 livres (29 avril). Assemblée générale. Les srs de Cambefort et Deluguet examineront les comptes des consuls de 1628-1629. La foire de la Saint-Urbain se tiendra aux jour et lieu accoutumés, mais, à cause des menaces de peste, les consuls feront faire bonne garde et défendront l'entrée de la ville aux marchands de la ville de Rodez. Le sr Cailar différera son voyage en cour jusqu'après l'assemblée générale convoquée en la ville de Saint-Flour. Le lieutenant-général a intenté un procès aux consuls pour ne point envoyer l'un d'eux le chercher chaque fois que le conseil se réunissait. Les consuls satisferont le plus tôt possible à la crue des mulets et pour ce faire, ils emprunteront la somme de 2.700 livres. Le bruit courant que les consuls de 1628 veulent faire condamner la ville à les relever et garantir de l'instance faite contre eux par le sr de Fraissi, on enverra un exprès à Paris avec les mémoires et instructions nécessaires, qui confiera l'affaire à un procureur affidé et non suspect. Les réparations de la maison de ville commenceront le plus tôt possible (17 mai). - Assemblée générale. Le premier consul Passefon assistera à l'assemblée convoquée à Saint-Flour le 3 juin suivant. Pareillement, le sr Cailar se rendra à Paris conformément à la délibération du 29 avril dernier (31 mai). Assemblée générale. Le consul Cailar rapporte qu'il n'a obtenu autre chose qu'une modération d'un tiers sur la somme de 64.000 livres à imposer sur les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac pour désintéresser les élus de Saint-Flour de la nouvelle élection. Les consuls traiteront à l'amiable avec le commandeur de Carlat au sujet du pré de la commanderie. Les réparations de la maison de ville sont données aux srs Girou et Grimal à raison de 650 livres, plus un jardin à chacun, dans les fossés de la ville. Les consuls lèveront la crue de 1.760 livres pour les vêtements de l'armée d'Italie. Il sera fait bonne garde à cause de la peste. Les consuls s'opposeront de nouveau à l'établissement de la nouvelle élection. La source du Pradet, reconnue saine, sera endiguée et menée en ville ; une quête sera faite pour couvrir les frais. Une somme de 40 livres sera affectée à refaire la "paissière" de la ville, ruinée par le courant de la rivière. Le conseil autorise le sr Ficatel, vicaire en l'église Notre-Dame, à bâtir une maison dans son jardin, sis entre le couvent des Cordeliers et la porte de la ville, à charge que la ville n'en puisse recevoir aucune incommodité. La requête du sr Beausanges, chirurgien de la Santé, tendant à être exempt de taille, est rejetée (13 septembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Monreisse et Jean Terrisse, de la frairie Saint-Martial ; Pierre Delolm et Gabriel Dabernard, de la frairie Saint-Jacques ; Pierre Terrisse et Antoine Delherm, de la frairie Saint-Géraud ; Géraud Nauthonier, de la frairie Notre-Dame ; Jean Bro, de la frairie Saint-Eloi ; Poncet Costes, de la frairie Saint-Jean ; Géraud Sarruc, de la frairie St-Blaise ; Pierre Delpeu, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Jean Delolm, pour la frairie Saint-Martin. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, François de Boissières, sr de Longuevergne, magistrat au bailliage ; du pont et quartier des Cordeliers, Antoine Lacarrière, bourgeois ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Cavanac, bourgeois. Assiette des consuls : François de Boissières, Pierre Cavanac et Antoine Lacarrière (27 décembre). 1631. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Jean de Chanut, Pierre Bonnet et François de Cambefort, bourgeois, Jean Durieu,. Docteur en médecine, Pierre Contrastin, marchand bourgeois, Jean Barata, procureur ; du pont et quartier des Cordeliers, Antoine Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jean Hérault, conseiller et magistrat, Pierre Savy et Pierre de Cebié, avocats, François Delaporte, bourgeois, Pierre Monreisse, "tiers du nom", marchand ; du pont et quartier des Ponts, François de Gagniac, conseiller, Guy de Viguier et Pierre Lavaissière, bourgeois, Pierre Brolhat, sr de Vaurs, Bernard Verdier, avocat, Pierre Cabrespine, procureur (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Chanut, Viguier, Savy et Monreisse. Commissaires de la police : les srs de Chanut, Verdier et de Cambefort. Les consuls feront remettre le "couvert et plancher" de la maison de ville "à la moings dicte". Les frais seront couverts par l'imposition des droits attribués au second office de commissaire des tailles, par les 100 livres dues par le sr Deluguet et les 25 livres dues par le sr Cavanac, greffier. Enfin, on obtiendra commission de lever, la somme de 300 livres. Sur les contestations mues au sujet de la préséance entre les consuls et le curé de l'église Notre-Dame pour les honneurs funèbres de Me Sébastien Sabatier, le conseil décide qu'à l'avenir les consuls, portant robes et chaperons, marcheront après les parents "suivant l'ordre et coustume de tout temps observé en ladite ville." Le compte du sr Caylar pour son voyage à la cour sera examiné par les srsViguier, Bonnet et Monreisse. Le sr de Boissières ira à Paris demander qu'on n'envoie pas dans le pays des gens de guerre pour y passer l'hiver, comme le bruit en a couru. Depuis la mort du sr Caylus, sr de Calvinet, son frère le sr de la Rocque "qui est de la religion préthendue réformée", demande le gouvernement de cette place, laquelle est du tout inutile au service du roy et bien de l'estat, et laquelle néantmoins par le passé a causé une infinité de maux et ravages dans la province, ayant esté tenue et occupée plusieurs années par ceux de la religion préthendue réformée". Le sr de Boissières en réclamera donc le "razement". Il s'efforcera d'obtenir que si l'élection est maintenue en cette ville, celle-ci soit abonnée à un taux modéré et médiocre, "tant en considération de la pauvreté des habitans d'icelle, que à cause que les plus riches et meilleures familles ont achepté lesdits offices qui les exemptent de toutes tailles et subsides. Les consuls prendront la place de leurs prédécesseurs dans les procès de la ville (10 janvier). - Assemblée générale. Le sr de Lagrange, receveur des tailles, ayant acquis dans cette ville une maison et jardin de Dabernard, peintre, il lui est fait don d'une petite ruelle y attenant, sise entre la maison de Tuhault et la rue de Tras las-Parros, parce qu'il a toujours été affectionné " ux pouvres habitans" de la ville (29 janvier). Assemblée générale présidée par le lieutenant-général Gabriel de Broquin La somme de 1.600 livres pour laquelle on s'est entendu avec le sr de Fraissy "tant pour le principal que despens" sera imposée sur la ville. Les srs de la Roque et du Bousquet ont obtenu lettres de mise en possession du château de Calvinet, pour obtenir le "razement" duquel il faut s'entendre avec eux pour les désintéresser. Le conseil décide que puisque les consuls de la ville et prévôté de Maurs n'ont pas voulu se joindre à ceux d'Aurillac, ceux-ci ne feront aucune démarche. Il sera fait bonne garde pour interdire l'entrée de la ville aux pauvres étrangers à cause de la peste qu'on sait être à Limoges, Tulle, Périgueux et autres villes. Le compte des consuls de 1629 sera ouï par les srs de Passefon, Caylar, et Monreisse. On ne donnera pas à investison la ruelle sise entre le pré Saint-Béraud et la rue des Dames au sr Michel Delzoms, comme étant "nécessaire pour la commodité des habitants de la ville" (8 mars). Assemblée générale. Le sr de Boissières rapporte qu'il a obtenu la démolition du château de Calvinet. Il a eu vent des plaintes faites par M. Teillard, trésorier général de France et un nommé Carmentran, sur "quelque esmotion qu'ils disoient estre arrivée en ceste ville, ce qui auroit esté cause que Mgr le garde des sceaux luy auroit refusé les expéditions pour l'augmentation d'un quatrième consul, abonnement et diminution des talhes, et dict qu'il n'auroit rien de ce qu'il poursuivoit, que le roy enverrait en ceste ville un commissaire avec une bonne garnison pour nous chastier". L'intervention de M. de Chevreuse et de l'évêque de Saint-Flour a été inutile. Le conseil décide de demander à M. de Noailles, gouverneur du pays, de venir en cette ville. On recevra la compagnie de chevaux légers du chevalier de Saint-Nectaire le mieux qu'il sera possible (18 juin). - Assemblée générale présidée par M. de Noailles. Le conseil le remercie d'être venu, et le prie d'ordonner "des estapes sur les habitants de ceste eslection pour subvenir aux frais et entretènement de la compagnie de St-Nectaire." Le sr Dulaurens, avocat, ira en cour obtenir décharge de cette garnison (24 juin). - Assemblée générale présidée par M. de Noailles. Pour éviter "beaucoup de mauvaises rencontres et crieryes", on a logé les troupes dans les hôtelleries, et on a fait prix avec M. de Saint-Nectaire à la somme de 200 livres par jour. Les consuls sont autorisés à faire emprunt sur les habitants (29 juin). Assemblée générale tenue dans l'hôtel de M. de Noailles. Affaire Teillard. Les srs de Boissières et Hérault iront à Riom, devers les trésoriers généraux des finances, "leur faire entendre comme le corps commun de ladicte ville a toujours vescu au service du roy et obéy à ses commandemens, comme aussy aux ordonnances desdicts srs trésoriers, et qu'ils seraient marrys d'avoir offencé en nulle façon ledict sr Teillard leur collègue, ny eux par conséquent, et leur avoir donné aucun subjet de mescontentement, et le supplyer de vouloir, comme ilz ont faict par le passé, assister et favoriser les habitans de ladicte ville et leur continuer leurs affections" (13 juillet). Assemblée générale. L'affaire entre la ville et les trésoriers généraux est apaisée. Seul le sr Carmentran a fait assigner les consuls. Les srs Cavagnac et Dulaurens iront à Paris répondre à ladite assignation, et on priera MM. De Chevreuse, de Noailles et l'évêque de Saint-Flour de prendre le parti de la ville. Les srs de Chanut, Viguier, Savy et Monreisse examineront les frais de voyage du sr de Boissières. La grosse poutre de l'étage supérieur de la maison de ville s'est rompue et a défoncé le plancher (8 août). - Assemblée générale tenue en l'hôtel de Noailles. Le sr Rozier, secrétaire du duc de Noailles, est député à la place du sr Dulaurens pour soutenir l'assignation du sr Carmentran, avec le sr Cavanac (18 août). Assemblée générale. Les srs Bonnet et Monreisse sont nommés auditeurs des comptes à la place des srs de Cebié, décédé, et de Chanut, absent. Les frais du voyage à Paris du sr de Boissières montent à la somme de 1.326 livres, 4 sols, qui lui seront remboursés (24 novembre). Suit la lettre de M. d'Effiat, gouverneur du haut et bas pays d'Auvergne aux consuls d'Aurillac : "J'ai commandé aux srs Cavanac vostre consul, et Rozier député, de s'en retourner et laisser ici leurs mémoires au sr de Murat, affin d'esviter les despences qu'un trop long séjour vous eust causé, s'ils eussent attandu le jugement de vostre affaire du conseil qui a esté licencié de ce lieu de Fontenebleau jusques au retour du voyage de Champagne où le roy s'achemine, et encore que vostre ville ayt manqué en l'affaire pour laquelle vous les avez députés, néanmoings croyant bien que la faulte a procédé du menu peuple plustost que des gens de qualité, qui toutesfoys ne sont hors de coulpe sur tout les officiers de n'avoir poinct empesché les violances du populaire, je seray bien aise de vous tesmoigner l'affection que j'ay de vous rendre ce bon office envers Sa Majesté qu'il oblie ce qui s'est passé, m'assurant aussy qu'à l'advenir vous ferez paroistre en toutes occasions l'affection et obligation que vous avez à recepvoir avec obéissance et humilité les édictz et mandemens de S.M... De Fontenebleau, ce 20e d'octobre 1631". Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Bernard Cantournet, pour la frairie St-Jacques ; Jean Boissié et Etienne Laribe, pour la frairie St-Jean ; Antoine Ferranguier, pour la frairie Nostre-Dame ; Pierre Fonrouge, pour la frairie Saint-Eloi ; Pierre Parizot, pour la frairie Saint-Jean ; Jean Daude, pour la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Jean Couderc, pour la frairie Saint-Martin. Sont élus : du pont et quartier d'Aurenque, Jean Rougier ; du pont et quartier des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller et magistrat au bailliage ; du pont et quartier des Ponts, Pierre Aigueparsses, bourgeois. Assiette des consuls : Géraud Lacarrière, Jean Rougier, Pierre Aigueparsses (26 décembre). 1632. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : du pont et quartier d'Aurenque, Raimond Vigier, conseiller, Jean Destanne, avocat du roi, Paul de Cambefort, avocat, Jean Contrastin, Antoine Daguson, marchands, Antoine Mole, procureur ; du pont et quartier des Frères, Jean Dulaurens et Jourdain Leigonnie, avocats, Jean Gourlat, médecin, Antoine Cailar, notaire, Géraud Vigier, Géraud Reyt ; du pont et quartier des Ponts, Jean Deluguet et Beauzire Lascombes, avocats, Jean Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, Guillaume Fornols, procureur, Jean Vigier et Jean Boschatel, marchands (9 janvier). - Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Vigier, de Cambefort, Deluguet et Mole. Commissaires de la police : les srs Jean Vigier et Reyt. Approbation du compte des srs Cavanac et Rozier pour les dépenses de leur voyage à Paris, montant à 1.708 livres. Permission est donnée aux consuls d'obtenir commission pour lever la somme des 4.500 livres pour réparer la fontaine de la ville, attendu que "les canaux sousterrains par lesquels passent les cloaques et tous les immondices, se sont comblés par faulte de ladite eau et la rendent puante au grand préjudice des habitans, y ayant dans ladicte ville plus de doutze cens escoliers de ladicte prévosté au collège des P. Jésuites despuis doutze années qui causent une grande partie desdicts immondices". Les srs de Boissières et consuls de l'année 1631 seront sommés de faire faire les réparations à la maison de ville, pour lesquelles ils ont levé les deniers nécessaires. Vu l'infection de la rue Tras las Sales, qui passe derrière le collège et vient aboutir dans la rue du Monastère, "où les enfens du collège vont descharger leur ventre", cette rue sera nettoyée puis fermée par deux "clayes" munies de serrures. On a découvert une source d'eau minérale "dans ung patu commung qui est au-delà du Pradet" ; les consuls la feront capter pour la conduire en ville. Ils poursuivront l'exécution de la sentence du bailli condamnant les bouchers qui infectent les rues en y jetant le sang des bêtes qu'ils tuent dans leurs boutiques à faire construire une boucherie en un lieu "propre et commode pour fere icelle" (16 janvier). Assemblée générale. Le consul Lacarrière remontre que l'avant-veille, se trouvant avec ses collègues devant la maison consulaire, "ils y auroient rencontré Jean Courtès, fils à feu Antoine, lequel ledict sr Rongier auroit prié de luy donner ce qu'il luy plairoit pour aider à payer ceulx qui font la garde de la Santé ; icelluy Courtès, en donnant du nez, ayant le manteau sur l'espaule et le chapeau en teste au mespris de la charge consulaire, auroit dict quêil ne recognoisoit pas ledict sr Rongier second consul, et luy ayant esté représenté par ledict sr Rongier qu'il ne pouvoit pas ignorer qu'il ne feust consul, icelluy Courtès en jurant et blasphémant le nom de Dieu, luy auroit dict qu'il estoit un geux reparé de Limosin et qu'il le payeroit et avec la main menassoit audict sr Rougier". Le conseil décide que le sr Courtès sera mandé à comparoir en justice (3 février). Assemblée générale. Le consul Rougier est délégué à Paris pour suivre l'affaire du sr Carmentran. Le conseil décide que le sr Courtès se remettra prisonnier à la conciergerie et fera satisfaction au public et au sr Rougier, en cette maison de ville, en présence du lieutenant-général, des anciens consuls et de certains particuliers. Il sera enquêté sur l'incommodité qui résulte pour la ville du canal que les srs d'Espinassol, de Cambefort et autres font faire pour arroser les prés du village d'Espinats (5 mars). - Assemblée générale. Le R. P. Bonnal, de l'observance de Saint-François, est autorisé à obtenir commission pour lever la somme de 4.000 livres afin de faire reconstruire le couvent détruit par les réformés, "attendu que lesdicts Pères ont toujours secouru laldicte ville et province de personnes, tant pour la prédication que confession, mesmes en la contagion dernière expozé plusieurs de leur couvent pour assister et confesser les infectz et malades que y sont morts". La somme de 1.569 livres, 3 sols, 6 deniers, sera imposée sur la ville pour payer la maison de Laborie, achetée au sr Darsses, de Junhac, pour joindre au collège (15 mars). Assemblée générale. Une somme de 2.348 livres sera imposée pour le paiement de diverses sommes dues par la ville : affaire du sr Carmentran, non jouissance du contrôle du greffier des présentations et appeaux. On traitera à l'amiable avec le commandeur de Carlat au sujet du cazal de la commanderie (8 juin). Assemblée générale. L'évêque de Saint-Flour écrit aux consuls que Monsieur, frère du roi, est entré en France avec une grosse armée, mais que le maréchal de La Force, avec 10.000 hommes, surveille ses mouvements. Le conseil décide qu'il sera fait garde nuit et jour, que les portes de Saint-Etienne, d'Aurenque et du Buis seront murées, les tours réparées ainsi que les murailles. A cette fin, les consuls feront imposer les droits de second office de commissaire des tailles. Le degré de la tour Saint-Etienne et le pont-levis de la porte des Cordeliers seront réparés (1er juillet). Assemblée générale. L'un des consuls se rendra auprès des trésoriers de France, qui ont reçu "le brevet du roy portant l'ordre des finances", pour faire les doléances de la ville sur les charges et "foules" qui l'accablent. Les frais de voyage du sr Rougier, montant à la somme de 1.164 livres 15 sols, sont approuvés. Les 2.348 livres, dont l'imposition a été décidée le 1er juillet, seront levées autant que possible sans "fraiz ni droictz". Les frais du voyage en cour du sr Malvesin, consul en 1629, montant à la somme de 1.864 livres 18 sols sont approuvés (20 août). Assemblée générale. Les consuls reçoivent une lettre du prince de Condé, datée de Riom, mandant que le roi lui a donné "pouvoir de seigneur" sur les provinces de Poitou, Bourbonnois et Haute et Basse Auvergne". Les consuls Lacarrière et Rougier iront l'assurer de la fidélité de la ville envers S.M. Et lui-même. Le devis des réparations de la maison de céans sera mis à adjudication (21 septembre). Assemblée générale. Le sr du Bosquet, capitaine de Calvinet, écrit que le régiment de Thounens doit venir en garnison à Aurillac. Les consuls Lacarrière et Rougier iront supplier le roi de vouloir "destourner ledict régiment alheurs". La somme de 7.800 livres que la ville doit au sr Delaporte sera imposée en deux années. Les consuls qui ont été en charge depuis 16 ans seront sommés de rendre leurs comptes (4 novembre). - Assemblée générale. Le roi ayant ordonné que la ville recevrait en garnison une partie du régiment du sr de Thounens, celui-ci sera supplié d'accorder un délai pour préparer les logements nécessaires. Le consul Deluguet ira demander au roi la permission de faire imposer les étapes sur la province (6 novembre). - Assemblée générale. On traitera avec le sr de Thounens pour l'entretien de 900 hommes et 100 chevaux ; on fera un emprunt pour subvenir aux frais (7 novembre). - Assemblée générale. On a fait accord avec les capitaines dudit régiment à raison de 540 livres par jour. Il sera fait sur les habitants une répartition équitable des logements (12 novembre). - Assemblée générale. On envoie au roi le président d'Arches pour obtenir que la ville soit déchargée de ladite garnison. Les élus seront contraints à payer ce à quoi ils sont cotisés pour l'entretien des soldats (13 novembre). - Assemblée générale. Grâce à l'intervention de M. de Noailles, la somme de 540 livres d'entretien journalier des troupes est réduite à 345 livres ; "lesquels cappitaines après auroient menassé ausdicts srs de Boissières et Leigonye qu'ils ne tiendroient pas ledict accord, de fere maltraicter les habitans aux soldatz et d'en assommer à coups de barres, de quoy ils auroient faict plaincte audict seigneur de Noailles qui à l'instant auroit dict ausdicts cappitaines qu'il s'en plaindrait au roy". Depuis, lesdits capitaines exigent 432 livres par jour, "aultrement qu'ils fairoient venir d'aultres soldats pour mectre dans la ville, et que sy les habitans leur fournissent leurs vivres et nourriture, qu'ils leur permettront de vivre en liberté". Le conseil décide de traiter à 408 livres, pour raison de quoi il sera fait un emprunt. Suivent 90 signatures (21 novembre). - Assemblée générale. Le consul Lacarrière remontre "que pour empescher le mauvais desain que vraysemblablement les cappitaines estans en garnison en ceste ville avoient contre les habitans d'icelle, ayans pour cest effect mis tous leurs soldatz en armes, saisy les muralhes et portes de la ville, faict des corps de garde devant icelle et mis troys compagnies à la plasse, voire ayant desjà commensé à fere des atacques ausdicts sr Rougier par des soldatz, ce qui auroit esfrayé le peuple, la pluspart duquel auroient coureu aux armes pour fere garantir et s'opposer à leur dessain", le conseil décide qu'on donnera aux capitaines la somme de 3.600 livres payables en deux jours (29 novembre). Assemblée générale. L'assemblée des prévôtés de la Haute Auvergne est convoquée à Pénières. Sont délégués : les consuls Lacarrière et Rougier, et les srs Malvesin et Dulaurens d'Arpajon seront contraints de contribuer à l'entretien des gens de guerre. La prévôté de Mauriac et la paroisse Les gens du présidial seront remboursés des 500 livres qu'ils ont avancées à la ville (9 décembre). - Assemblée générale. "Les cappitaines pressent et violentent les consuls de leur payer 6 ou 7.000 livres, ou, par faute de ce fere, menacent de tenir fermées les portes de la ville demain qui est jour de foire, interrompre icelle et ne permettre la sortye ny entrée à personne... Et de plus lesdits gens de guerre menassent lesdicts consuls d'aller en leurs maisons enlever leurs meubles, et où ils n'en trouveront pour saisir, de s'en prendre aux particuliers habitans, et les contraindre à leur fere payement". Le conseil décide de faire un troisième emprunt de 2.000 livres (12 décembre). - Assemblée générale. Les habitants des prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac seront contraints de contribuer à l'entretien des gens de guerre ; et les capitaines seront requis de bailler des soldats pour prêtér main forte à l'huissier. Le sr Daudin, avocat, est commis pour faire la recette (20 décembre). - Assemblée générale. Les habitants de Mauriac, Salers et Saint-Martin, menacent d'empêcher de force la levée de la contribution des gens de guerre. Le conseil décide que le consul Rougier et le vif-bailli, accompagnés de la compagnie du sr de Garroussel, se rendront à Saint-Martin pour interdire tous attroupements au nom du roi (21 décembre). - Assemblée générale. Le président d'Arches a obtenu le "deslogement" des gens de guerre, mais les capitaines refusent de s'en aller avant d'avoir été payés de la somme de 5.000 livres. Le conseil décide de faire un quatrième emprunt de la somme de 4.200 livres (22 décembre). - Assemblée générale. Le sr de Fraissi est chargé de porter au roi les procès-verbaux de ce qui s'est passé à Saint-Martin, avec pouvoir, si besoin est, de nommer ceux qui ont favorisé la rébellion desdits habitants, et entre autres, les gentilshommes qui ont, l'été dernier, suivi le parti de Monsieur, frère du roi (27 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Terrisse et Jean Leyrits, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Rocques, de la frairie St-Marcel ; Guillaume Delolm, de la frairie Saint-Jacques ; Jacques Vernuéjoul, de la frairie Notre-Dame ; Antoine Gourrany, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Fabre, tisserand, de la frairie Saint-Blaise ; Géraud Peitavy, de la frairie Saint-Eloi ; Jean Malesanhe, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Géraud Costes, menuisier, pour la frairie Saint-Jean. Sont élus consuls : du pont et quartier d'Aurenque, Antoine Cepière, greffier des présentations et affirmations au bailliage ; du pont et quartier des Frères, Jean Dulaurens, sr de Valette, lieutenant particulier criminel ; du pont et quartier des Ponts, Bernard Duverdier, avocat. Assiette des consuls : Jean Dulaurens, Bernard Duverdier, Antoine Cepière (31 décembre). 1633. - Prestation de serment des nouveaux consuls. Protestation d'Antoine Cepière, greffier des présentations et affirmations au bailliage, contre "l'ordre qu'a esté faict de la séance à son préjudice et du rang et préhéminance que ces offices de greffier luy attribuent". Il accepte néanmoins le chaperon pour tesmoigner qu'il ne veult desnier ses assistances au corps commun de ceste ville ny au service qu'il doit à S. M. (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Antoine de Passefon, conseiller, Pierre Malvesin, juge ordinaire de l'abbé d'Aurillac, Michel de Fraissy et François de Cambefort, bourgeois, Jean Vigier, avocat, Jacques Bayord, procureur ; des Frères, Jean Hérault, conseiller, Pierre Savy, Pierre de Cebié et Jean Labro, avocats, Antoine Delort, greffier d'appeaux, Jean de Gaulseillers, Jean Mole, avocat, Hélis Verdier, bourgeois, Jean Farganet, Jean Aigueparses, marchand (7 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes ; les srs Malvesin, de Fraissy, Vigier et Cambefort. Commissaires de la police : les srs de Vigier, de Cambefort et Gaultier. Le conseil décide qu'on suppliera le roi d'établir un bureau de poste en cette ville et autres lieux commodes, pour aller à Brive et à Uzerche, attendu que les messageries ordinaires ne sont tenues de partir que tous les deux mois. Les réparations de la maison de ville seront payées par l'afferme des droits de l'office de second commissaire des tailles (14 janvier). - Assemblée générale. Les frais de voyage du président d'Arches et du sr Hérault seront examinés. Approbation de l'achat, fait par les consuls, au prix de 1.374 livres, 6 sols, du second office de commissaire contrôleur "au régalement des talhes", qui a droit de prélever 8 deniers pour livre sur toute nature d'impôts, et est exempt de 10 livres de taille royale et crues à proportion. Le compte du sr Boissières et de ses compagnons consuls est approuvé. La ville leur doit la somme de 3.922 livres, 7 sols. Les archives de la maison de ville qui se trouvent dans la grande garde-robe étant exposées à la pluie, seront transportées dans le petit étage de ladite maison, qui est voûté. Le compte des consuls de l'année 1632 sera examiné (25 janvier). Assemblée générale. Le compte du président d'Arches, montant à la somme de 342 livres, est approuvé. On obtiendra, si possible, d'imposer cette somme sur toute la province. La mission du sr de Fraissi en cour, pour l'affaire de Saint-Martin, est prolongée. Approbation des prix faits pour la réparation de la maison de céans avec le charpentier, pour 300 livres, et avec le couvreur, pour 6 livres 10 sols (4 février). Assemblée générale. Les comptes des consuls de l'année 1631 sont approuvés. La ville leur doit 3.922 livres, 7 sols. Les notaires de la ville seront contraints à payer ce qu'ils doivent au contrôleur des notaires. La ville soutiendra le procès qui lui est intenté par les élus qui prétendent être exempts de toute contribution et logement des gens de guerre. Les consuls prendront en main le fait de leurs prédécesseurs à qui les srs Conthe et Bru veulent faire payer deux cavales fournies à des gentilshommes du maréchal de Schomberg se rendant à Rodez pour le service du roi, quoique lesdites cavales aient été rendues (11 mars). Assemblée générale. Le sr de Cambefort, bourgeois, est envoyé à la cour pour obtenir le répartement sur la province des 35 ou 40.000 livres, montant des frais causés par le dernier séjour des gens de guerre. Le commandeur de Carlat a obtenu de MM. Des requêtes un arrêt contre la ville. La contribution de 2.400 livres pour les mulets à fournir à Riom, ordonnée en 1629, sera imposée. On demandera au roi l'autorisation d'imposer sur la présente ville et prévôté la somme de 12.000 livres, destinée à augmenter le revenu du collège, qui n'est présentement que de 2.000 livres. Les pères de l'Observance seront employés une année à l'autre aux prédications, et l'on obtiendra de lever chaque année, pour leur entretien, la somme de 300 livres (1er juin). Assemblée générale. Les srs Dulaurens, Duverdier et Malvesin iront trouver M. de Noailles à Cros près Pomiers, où il les a mandés au sujet de l'affaire de Saint-Martin (1er août). - Assemblée générale. La ville d'Aurillac est condamnée à payer à celle de Saint-Martin une somme de 6.500 livres en six mois. Le sr Duverdier ira à Riom assister à l'imposition des tailles, les trois années de "modération" accordées à la ville étant expirées, et pour vérifier l'état des frais des gens de guerre. Le sr de Sanherousse envoyé par M. de Noailles au roi pour obtenir le "deslogement" des gens de guerre reçoit pour ses frais la somme de 600 livres (12 août). Assemblée générale. Le conseil décide de se pourvoir contre l'arrêt obtenu par Gabriel de Broquin, lieutenant-général, contre les président, lieutenant-criminel, magistrats du siège présidial et les consuls de 1631, par lequel "il est maintenu et gardé ès honneurs et prérogatives appartenans à sondict office en la présente maison commune et consulaire... Et sera tenu le dernier consul avec le secrétaire et valets de ladicte ville, l'aller quérir en sa maison et l'accompagner en ladite maison de ville". Le secrétaire et les valets vont seuls chercher le lieutenant-général qui les accuse de contrevenir à l'arrêt qui enjoint que le dernier consul doit aussi aller le chercher. Le conseil répond que ledit arrêt "n'est en forme, et que, quand il le seroit, il a été donné au préjudice des arrêts du conseil obtenus précédemment". Les consuls se pourvoiront par devant les généraux des aides, afin d'obtenir un délai de six mois au paiement de la somme de 2.348 livres due au sr Carmentran. On obtiendra commission de la somme de 1.782 livres, 16 sols, 6 deniers pour rembourser les consuls de ce qu'ils ont payé pour les frais des gens de guerre. Approbation des contrats passés par les consuls pour les réparations de la maison de ville ; auxquelles seront employés les émoluments de l'office de second contrôleur des tailles. Approbation de l'acquisition, par les consuls, d'un nouvel office de contrôleur des tailles qui a droit de prendre 4 deniers pour livre. La ville prendra fait et cause pour les srs Labro et Jalès, lesquels, commis par le Commandeur de Carlat à la perception de l'entrée du vin que ledit commandeur avait saisie en vertu d'un arrêt obtenu contre la ville, "n'avoient faict dilligence de fere vendre lesdicts fruictz, lesquels ont esté employés aux affaires de la ville". Approbation du contrat passé avec le s Layotte pour faire le pavé de l'église Notre-Dame. Les consuls donneront à investison à Pierre Delmas une ruelle sans utilité pour la ville, sise près de sa maison. Il sera fait opposition à la prétention des gens de Salers de prendre part aux assemblées du pays, prétention dont ils ont été déboutés de tout temps (28 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Cabrial et Etienne Laribe pour la frairie Saint-Géraud ; Gabriel Dabernard et Bernard Cantournet pour la frairie St-Jacques ; Charles Verdier et Pierre Gourany pour la frairie Saint-Martial ; Géraud Nauthonier pour la frairie Notre-Dame ; Malhard Raquier pour la frairie Saint-Martin ; Pierre Verdier, serrurier, pour la frairie Saint-Eloi ; Pierre Delpeu, pour la Fête-Dieu ; Bernard Dubois pour la frairie Saint-Jean. Sont élus : d'Aurenque, Raimond Vigier, magistrat au bailliage ; des Frères, Jourdain Leigonye, avocat ; des Ponts, Jean Delolm, sr de Lalaubie, bourgeois. Assiette des consuls dans le même ordre (30 décembre). 1634. - Prestation de serment du premier consul Vigier. Les srs Vigier et Delolm étant absents, il est signifié à leur domicile l'ordonnance prise contre eux (1er janvier). - Les consuls sortant font remarquer que le sr Leigonye était absent depuis quatre ou cinq jours avant sa nomination. Quant au sr Delolm, qui s'est absenté après sa nomination, il est sommé de comparaître le lendemain devant le lieutenant-général (2 janvier). - Comparution du sr Delolm qui déclare ne pas approuver le troisième rang qui lui a été attribué, "d'aultant qu'il est sans exemple qu'une personne de parelhe extraction et condition à la sienne soit au dernier rang en la charge consulaire". Il offre néanmoins de prendre sa charge par provision (3 janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, François de Boissières, conseiller au bailliage, Paul de Cambefort et Antoine Delsol, avocats, Antoine Daguson et Pierre Bonnet, marchands, Jean Barata, procureur ; des Frères, Jean Contrastin, avocat, Antoine Cailar, notaire, Jean Vigier, bourgeois, Charles Verdier, Géraud Reyt et Antoine Puech, marchands ; des Ponts, Jean Deluguet, Beauzire Lascombes et Jean Hérault, avocats, Pierre Cavanac, bourgeois, Jean Castel, juge, Gabriel Dabernard (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Cambefort, Deluguet, Cavanac et Daguson. Commissaires de la police : les srs Castel, Delsol et Vigier (27 janvier). Assemblée générale. Le conseil décide de donner à M. de Noailles une somme de 2.700 livres, pour reconnaître les bons services qu'il a faits à la ville. Les consuls de 1630 sont autorisés à obtenir commission de la somme de 600 livres, montant de diverses avances faites par eux à la ville (12 février). Assemblée générale. Les consuls répondront à l'assignation qui leur a été adressée par les gens du siège présidial au sujet de "la préséance aux honneurs publics". Les frais de voyage du sr de Cambefort seront examinés par les srs Deluguet, Cavanac et Daguzon. Le conseil décide qu'on enlèvera le balustre mis par les officiers de l'abbé d'Aurillac au banc qui se trouve au-dessous du leur et sur lequel les consuls et conseillers de cette maison ont coutume de s'asseoir, ledit banc n'appartenant qu'à la ville. Approbation est donnée au consul Vigier pour avoir saisi à Arpajon du sel de Brouage qu'on envoyait en Rouergue, "parce que l'usage dudict sel leur est interdict, et que cela est préjudiciable aux habitans de ceste province". La peste sévissant dans certains lieux voisins, les consuls ont salarié un chasse-gueux pour empêcher les pauvres d'entrer dans la ville. Les consuls s'opposeront à ce que le sr Ouvrier, élu, assiste au répartement des tailles, attendu qu'il a du bien dans cette ville et un grand nombre de parents. Conformément à l'édit du roi sur le règlement des tailles, les receveurs des tailles, droits héréditaires et autres seront inscrits sur les rôles de taille (2 juin). Assemblée générale. Le sr de Conquans, trésorier de France, sera gratifié de quelque somme pour avoir délaissé l'affaire intentée par ses collègues aux consuls d'Aurillac à propos de la poursuite criminelle faite par les habitants de Saint-Martin. Approbation du consul Leigonye pour avoir prêté main-forte au sr de Lacombe, official de l'abbé, contre Me Antoine Castagnier, prêtre "qui avoit une garse dans sa maison et despuis ledict Castanier a menassé de tuer ledit sr Leigonye, de quoy il a faict plainte contre ledict Castanier". Les comptes des consuls de 1626 seront vérifiés. Sur la demande de l'abbé d'Aurillac, les consuls traiteront avec les officiers dudit abbé au sujet du balustre enlevé (7 juillet). - Assemblée générale. Le sr Cambefort sera remboursé de la somme de 3.387 livres, 16 sols, qu'il a dépensée en frais de voyage ou avances pour le fait de la ville. Me Claude Lagrange est envoyé en cour pour obtenir commission de la somme de 24.239 livres, montant des étapes des gens de guerre, à répartir sur quatre années, et pour obtenir l'établissement d'un bureau de poste. Une liste des personnes à qui la ville aura fait des emprunts pour le fait des étapes sera dressée (24 juillet). Assemblée générale. Le consul Vigier et le sr Duverdier iront à Clermont, vers le sr de Vignioles, maréchal de camp des armées du roi, qui a charge de commander en Auvergne en l'absence du gouverneur. On obtiendra commission de la somme de 300 livres pour payer le revenu de ce qu'on doit au sr Carmentran (30 août). Assemblée générale. Les srs Textoris, président en l'élection, Delolm, Casses et autres habitants du quartier St Marcel, demandant à ce que la porte de ce quartier soit ouverte, "tant à cause que toutes les eaux et immondices de la ville se venant descharger à ladicte porte et la grille se trouvant parfois bouchée, leur aporte de grandes incommodités, que les tanneries sont en cet endroit, et pour sortir les cuirs il fault qu'ils passent par la porte des Cordeliers, lesquels donnent une mauvaise senteur", le Conseil donne l'autorisation, à condition que les intéressés s'obligent à faire démurer ladite porte à leurs frais et dépens, et la fassent remurer en cas de guerre. L'établissement du bureau de poste ne pouvant se faire pour le moment le conseil décide de traiter avec le "chevaucheur de la poste" de Brive, qui s'engage à porter les paquets qui lui seront donnés, en lui payant le port, et moyennant une somme qui sera imposée sur le général de la prévôté. On délègue diverses personnes à M. d'Argenson, maître des requêtes, député par le roi pour l'intendance des affaires de la justice de cette province, afin de traiter du différend mû entre les consuls et les officiers du présidial. Les offices de commissaires des tailles ayant été supprimés, les consuls iront à la vérification des finances dudit office (3 novembre). - Assemblée générale. Les consuls s'opposeront à la prétention du lieutenant-général d'être exempt de taille. La ville soutiendra le procès intenté aux consuls de 1627 contre le sr Lambert qu'on avait fait sortir de la ville, comme étranger, à cause des menaces de peste (28 novembre). Assemblée générale. On traitera l'affaire du balustre à l'amiable avec l'abbé d'Aurillac. L'aumônier de la ville se plaint que les consuls distribuent le blé des pauvres aux Carmes et aux Cordeliers et aux portiers et valets du consulat (22 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Jazeran et Pierre Malberc pour la frairie St-Géraud ; Jean Delolm et Bernard Cantournet pour la frairie St-Jacques ; Antoine Lalanne pour la frairíe Notre-Dame ; Jean Percier pour la frairie St-Martin ; Pierre Parisot pour la frairie St-Jean ; Jean Meghe pour la frairie St-Eloy ; Jean Roquier tisserand, pour la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel pour la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Pierre Contrastin, bourgeois ; des Frères, Claude Textoris, président de l'élection ; des Ponts, Beauzire Lascombes, avocat. Assiette des consuls : Claude Textoris, Beauzire Lascombes, Pierre Contrastin (29 décembre). 1635. - Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Antoine de Passefon, conseiller au bailliage, Antoine de Cambefort, avocat du roi, Guy de Maynard, élu, Jean Contrastin, avocat, Pierre Cavanac, greffier, Raimond Casses, bourgeois ; des Frères, Bernard Lacarrière, conseiller au bailliage, Pierre Savy et Pierre de Cebié, avocats, Antoine Carrière et Jean Gaultier, bourgeois ; des Ponts, Jean de Luguet, conseiller au bailliage, Louis de Vernhes, lieutenant en l'élection, Jean de Sartres et Pierre Aigueparses, bourgeois, Jean Vigier, marchand, Claude Jurgaud, notaire (5 janvier). - Assemblée générale. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Lacarrière, de Passefon, Savy, et de Sartres. Commissaires de la police : les srs Aigueparses, Gautier et Vigier. Les srs de Puybasset, Rougier et Daudin seront remboursés de la somme de 6.500 livres qu'ils ont avancée à la ville pour l'affaire de Saint-Martin. Cette somme sera imposée sur les prévôtés d'Aurillac, Mauriac et Maurs. Le sr Cambefort obtiendra commission de la somme de 200 livres que lui doit la ville. Il sera fait enquête sur les plaintes portées par plusieurs habitants contre le portier des Cordeliers. Les consuls sont autorisés à affermer la levée des tailles. Les élus auront place à l'église après les consuls. Le compte du sr Lacarrière, vif-bailli, sera examiné (12 janvier). Assemblée générale. La ville s'en remet à la décision du sr d'Argenson dans l'affaire des officiers du présidial. Le consul Textoris ira à Riom, comme bien entendu aux affaires de finances, pour assister au "régalement" des élections qui s'y doit faire. On obtiendra commission de 300 livres pour faire le pavé de l'église paroissiale. Les consuls poursuivront le procès intenté aux propriétaires de moulins, pour les contraindre à refaire la paissière (11 avril). Assemblée générale. On obtiendra commission de 300 livres pour les réparations des tours et murailles de la ville (9 mai). Assemblée générale. Le sr de Cambefort est autorisé à obtenir commission de la somme de 3.879 livres, 16 sols, qu'il a avancée à la ville pour le fait des étapes des gens de guerre. Les consuls de 1634 seront remboursés de la somme de 359 livres, 8 sols que la ville leur doit (22 juin). Assemblée générale. Le conseil décide que la ville assistera "de ce qu'elle pourra" les officiers du présidial dans leur opposition à l'établissement d'un présidial à Saint-Flour qui connaîtrait des affaires d'une partie de la prévôté de Mauriac, et au transfert du siège de Vic à Mur-de-Barrez, à condition que le présidial d'Aurillac s'accommodera avec les consuls au sujet des préséances. Le roi ayant supprimé l'office de second commissaire des tailles et, à sa place, assigné à la ville 270 livres de rente sur l'Hôtel de Ville de Paris, on affermera ladite rente au sr Vigier à la place de l'office supprimé qui lui avait été affermé (3 décembre). - Assemblée générale. Les officiers du présidial ont remis un mémoire pour accommoder leur procès avec les consuls ; le conseil désigne plusieurs particuliers pour examiner ledit mémoire (4 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Antoine Aureghac et Guillaume Vernhols, cordonniers, pour la frairie Saint-Géraud ; Pierre Delolm et Gabriel Dabernard, pour la frairie Saint-Jacques ; Hélie Verdier et Jean Cailar, marchands, pour la frairie St-Martial ; Jean Bouchard, tailleur, pour la frairie Notre-Dame ; Bertrand Rozières, pour la frairie Saint-Martin ; Jean Bro, pour la frairie St-Eloi ; Jacques Richard, boucher, pour la frairie de la Fête-Dieu ; Jean Lacaze, tisserand, pour la frairie Saint-Blaise. Sont élus : d'Aurenque, Raimond Casses, bourgeois ; des Frères, Pierre de Cebié, avocat ; des Ponts, Louis de Vernhes, sr de La Joyeuse, lieutenant principal en l'élection. Assiette des consuls : Louis de Vernhes, Pierre de Cebié, Raimond Casses (29 décembre). 1636. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Paul de Cambefort et Guillaume de Fraissy, avocats, Pierre Malvesin, juge de l'abbé d'Aurillac, Michel de Fraissy et Antoine Daguson, bourgeois, Pierre Contrastin jeune, procureur ; des Frères, Jacques Cailar, élu et receveur des décimes, Jean Gourlat, docteur en médecine, Jean Contrastin et Jean Vigier, bourgeois, Géraud Reyt, marchand ; des Ponts, Jean Deluguet et Jean Mole, avocats, Henri de Vernhes, élu en l'élection de Saint-Flour, Pierre Cavanac, bourgeois, Jean Mole, procureur (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever le droit de l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Cavanac, de Fraissy, Vigier et Reyt. Commissaires de la police : les srs Vigier, avocat, Vigier et Reyt. Le conseil délègue diverses personnes pour s'accorder avec les officiers du présidial. Le consul de Vernhes est député en cour pour s'opposer à l'établissement d'un présidial à Saint-Flour. S'il n'y parvient pas, il demandera que le siège d'appeaux du Carladès à Vic soit transféré à Aurillac (7 janvier). Assemblée générale. Les consuls obtiendront commission de 300 livres pour frais de la levée des tailles. Les particuliers qui détiennent des jardins dans les fossés de la ville seront sommés de présenter leurs titres de propriété. Les consuls paieront aux P. Jésuites 70 livres chaque année pour parfaire le revenu promis. Le conseil décide de donner à investison à Me Michel Delzons une partie de la rue des Dames "aultant que contient son jardin, et luy permettre de la murer à chaux et sable", attendu que les voisins jettent leurs immondices contre son jardin. La redevance qu'il paiera et qui sera fixée par les consuls servira à réparer le couvert des tours de la ville. Les dépenses du sr Rougier faites pour l'affaire de Saint-Martin seront examinées. Consentement est donné aux consuls de 1631 d'obtenir commission de 100 livres qu'ils ont avancées à la ville. Le consul de Vernhes et le sr Dulaurens iront en cour s'opposer à ce que le présidial de Riom se subroge aux sièges de Brioude et de Saint-Flour, ce qui ferait perdre au présidial d'Aurillac les villes de Saint-Flour, Chalinargues, Murat et autres annexes et châtellenies. S'ils ne peuvent l'obtenir, ils demanderont l'union au présidial d'Aurillac des sièges de Vic, Salers, Calvinet, Saint-Christophe et Clavières. Malgré l'opposition du lieutenant-général, le conseil décide "qu'il est très important et nécessaire pour le service du roy que le nombre de six consuls soit restabli en ceste ville", et délègue à cet effet le sr de Vernhes à la cour, et pour demander la prorogation, trois jours de plus, de chaque foire de Saint-Urbain et de Saint-Géraud, et l'imposition chaque année, sur les prévôtés d'Aurillac et de Maurs, de la somme de 1.000 livres, attendu que lesdites villes et prévôtés n'ont pas de deniers patrimoniaux. On traitera avec le sr du Treil qui prétend être exempt de la taille comme receveur des menus droits. Monsieur, frère du roi, ayant été pourvu, à la fin de l'année précédente de la charge de gouverneur du haut et bas pays d'Auvergne, le sr de Vernhes ira l'assurer de l'obéissance de la présente ville (8 février). - Assemblée générale. Les consuls remontrent que "l'hospital de la présente ville est en fort mauvais état, les paouvres y estant fort mal pourvus de ce qui leur est nécessaire tant pour le logement que pour l'entretènement des malades". Attendu que les affaires courantes absorbent l'activité des consuls, le conseil commet Jean Mole, avocat, et Guirbert Cambon, prêtre, comme directeurs et administrateurs des biens dudit hôpital ; "et ce charitablement, sans espérance d'aucung salaire", avec charge de rechercher les legs qui ont été faits. Les comptes des consuls de l'année 1632 seront examinés. Les consuls décideront s'ils doivent maintenir le sr Victor Blanc comme contrôleur de l'entrée du vin, vu qu'il a été plusieurs fois pris en faute (18 février). Assemblée générale. L'accord sur la préséance entre les officiers du présidial et les consuls se fait sur les bases suivantes : "Aux processions, lesdicts srs du siège préidial tiendront la main droite, et les consuls la main gauche avec les officiers de ladicte ville, sans que lesdicts srs magistrats et consuls se puissent croiser et changer de main pour quelque cause que ce soit, que lesdicts srs consuls à la grand-messe iront à l'offrande et recepvront la paix, sans que lesdicts magistrats puissent aller à l'offrande ni prendre le baiser de ladicte paix. Pour les funéralies des grands corps, lesdicts srs consuls tiendront le rang accoustumé après les chaperons, et pour les petits corps, ils auront le second rang". Pour les autres cas, ils s'en rapporteront à l'usage observé dans les villes de Moulins, Riom et Lyon (3 mars). Assemblée générale. Le conseil décide d'annuler le bail précédemment passé avec Antoine Cabrespine pour la réfection du pont des Fargues, au prix de 1.100 livres, attendu qu'il valait mieux le faire reconstruire en pierre, "pour empescher le désordre qui arrive quasi annuellement des personnes et bestiaux qui se noient". On fera battre le tambour pour annoncer la levée de 200 soldats, ordonnée dans le ressort de la présente élection, comme recrues du régiment de Maugiron. Les consuls sont autorisés à expulser les étrangers "qui n'ont aucun mestier, lesquels ne servent que de charge et pour atirer les valets et servantes", ainsi que les personnes qui mènent mauvaise vie (11 avril). - Assemblée générale. Le sr Dulaurens écrit qu'on pourra obtenir l'union du siège d'appeaux de Vic au présidial d'Aurillac en fournissant une grosse somme d'argent pour désintéresser les officiers de Vic. Le conseil réserve sa décision jusqu'à plus ample informé. Sur une lettre du sr de Vernhes, le conseil décide qu'on s'efforcera d'obtenir que le nombre des consuls soit porté à quatre. Le roi entendant que les deniers d'octroi soient levés sur les denrées entrant en ville, le conseil décide d'y renoncer, "le peuple estant prou foulé". Approbation du contrat passé par les consuls avec le sr Nicolas Fay pour la levée des tailles. La somme de 300 livres sera imposée, montant du prix fait avec Vincent Bonhoure et Jean Ferral pour la réparation du pont de bois des Fargues (25 avril). Assemblée générale. La ville lèvera les six soldats auxquels elle a été taxée. Elle paiera l'entretien des capitaines chargés de la levée des soldats, "pendant quatre jours, par estapes". La somme de 300 livres est allouée au sr Delagrange pour ses frais et vacations (16 mai). - Assemblée générale. On dressera un état de la dépense de 200 hommes fournis au sr de Maugiron. Les paroisses de La Salvetat et de Labrousse seront indemnisées des dégâts causés par les gens de guerre. Il sera fait des expéditions de l'état des créances dues par la ville. Les consuls feront valoir que la terre "de feu M. Sainct Gérauld" est exempte des droits de franc-fief. Le consul de Vernhes déclare qu'il n'a rien pu obtenir au sujet des deniers d'octroi, prolongation des foires, augmentation du nombre des consuls. Le conseil déclare inutile qu'il continue de poursuivre lesdites affaires (30 mai). Assemblée générale. Le sr Dulaurens est chargé de demander la réunion du siège d'appeaux à Aurillac (2 juin). Assemblée générale. Le conseil consent à "désintéresser" les magistrats du siège de Vic, qui demandent une somme de 36.000 livres, si leur siège est transféré à Aurillac (14 juillet). Assemblée générale. Le roi mande par lettre du 6 août "que les ennemis de l'estat despuis peu de jours sont entrés dans la province de Picardie, ont prins des villes et occupé le passage de la Somme, et ruynent et ravagent tout". Les cours souveraines de sa ville ont décidé de lui fournir jusqu'à 20.000 hommes "soldoyés pour deux monstres". Le sr de Cebié ira trouver à Clermont M. de Polignac, gouverneur de la province et lui remontrera "que la ville désiroit bien en ceste rencontre tesmoigner à S.M. Ses bonnes volontés à-luy fournir d'hommes, mais que despuis peu, les habitans de ceste eslection ont fourni 200 hommes et par ainsi qu'il leur seroit malaisé d'en pouvoir trouver et fournir, attendu mesmes l'extrême pouvreté de la ville, et que la pluspart de la jeunesse est aux armées du roy". On fera les réparations nécessaires aux canaux souterrains qui charrient les immondices de la ville (20 août). - Assemblée générale. Les srs Textoris et de Fraissy iront à l'assemblée du haut pays à St-Flour où l'on traitera des secours à accorder au roi (30 août). Assemblée générale. "Pour témoigner à S. M. une parfaicte continuation de l'obéissance et fidélité que les habitants de la présente ville ont inviolablement gardées pour le bien de l'estat", le conseil décide de fournir 600 livres pour la solde de 20 soldats (4 septembre). Assemblée générale. Les réparations des canaux souterrains seront faites à raison de 27 sols la toise. L'imposition en sera levée sur le général des habitants. Plainte est faite par les écoliers du collège de ce que les P. Jésuites ont fermé les classes de première et de seconde sans sujet, depuis deux jours. Les consuls se transporteront au Collège pour représenter aux Pères "leur mauvais procédé". Le sr Delagrange a assigné la ville en remboursement de 7.000 livres d'avances qu'il a faites pour elle au sujet des étapes. Le sr de Cébié est envoyé à Paris pour arranger cette affaire et tâcher de faire comprendre cette somme au cahier de la grande crue ainsi que les 4.000 et tant de livres dues aux srs de Boissières, Cavanac et Lacarrière. Le même est chargé d'obtenir confirmation de l'exemption des francs-fiefs. Les consuls soutiendront le procès intenté à la ville par le sr Darsses qui ne se veut contenter du revenu de la somme de 1.600 livres, prix d'achat de sa maison de Laborie (7 novembre). 1637. - Prestation de serment par les nouveaux consuls, Pierre Savy, avocat et Jean Vigier, marchand bourgeois (1er janvier). - Le consul Guillaume de Fraissy ne se présente pas. Défaut est prononcé contre lui (2-3 janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi, Jean Ouvrier, élu, Jean Contrastin, avocat, Pierre Bonnet, marchand, Pierre Monreisse, élu, Jourdain Leigonye, avocat, Jean Delolm, Antoine Lacarrière et Géraud Vigier, bourgeois, Martial Dabernard, notaire ; des Ponts, Antoine de Passefon, conseiller, François de Cabrol, Pierre Aigueparses et Pierre Laveissière, bourgeois, Antoine de Sartres, marchand, Guillaume Fournols (2 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Ouvrier, Monreisse, Cavanac et Lacarrière. Commissaires de la police : les srs Lacarrière, Cavanac, Laveissière et Vigier. Approbation du contrat passé par les consuls avec Jean Roques pour la levée des impôts. Les nouveaux consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans les procès de la ville (9 janvier). Assemblée générale. M. de Noailles a écrit que les 20 compagnies des régiments de Gondy et de Serre seraient réparties sur le pays, que pour éviter que le pays soit trop foulé, "ils despatiroit cette foule comme un bon père de famille parmy ses enfants". Le consul Savy ira à Riom demander aux trésoriers généraux de "donner moyen par une estape, de fere subsister lesdicts gens de guerre". Pour faire cesser tous procès au sujet des sommes dues par la ville aux anciens consuls, il sera levé une somme de 4.289 livres, 9 sols, 16 deniers pour un remboursement complet (13 mars). Assemblée générale. Le conseil décide que pour faire subsister les gens de guerre, on empruntera le blé et le vin nécessaires aux habitants les plus aisés. Les consuls ont entendu dire que la ville était taxée à 30.000 livres pour sa part de l'emprunt fait par le roi. Au sujet de l'accommodement des consuls avec les élus et les officiers de l'abbé, le conseil décide que "le banc des consuls en l'église paroissiale leur appartient à l'exclusion d'aultres personnes" (2 juin). Assemblée générale. On autorise divers créanciers de la ville à obtenir commission pour lever les sommes qui leur sont dues (28 août). Assemblée générale. Le sr de Mesgrigny, conseiller du roi, intendant de la justice, police et finances, sera prié de faire modérer la somme à laquelle la ville est taxée pour sa contribution à l'emprunt fait par le roi (29 octobre). Assemblée générale. La ville n'a pu obtenir modération que de 13.000 livres. Les officiers de l'élection devront payer 7.500 livres, et les habitants 10.500. Sont seuls exemptés les gentilhommes et ecclésiastiques (3 novembre). Assemblée générale. Le sr de Fraissy s'informera auprès de M. de Mesgrigny de la forme en laquelle se doit faire l'emprunt (1er décembre). - Assemblée générale. Le sr Fraissy rapporte que les gens du bas pays ont envoyé des députés au roi, et que "M. de Polignac a ordre pour envoyer des gens de guerre afin de contraindre les refusans". Le conseil décide de procéder à la levée de l'imposition jusqu'à ce qu'on ait des nouvelles de Paris (11 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Mazic, de la frairie St-Géraud ; Bernard Cantournet, de la frairie St Jacques ; Hélie Verdier et Antoine Forestier, de la frairie St Marcel ; Jacques Veissière, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Gabriel Dabernard, de la frairie St Martin ; Guinot Castanier, de la frairie St Jean, ; Jean Soubrier, de la frairie St Eloi ; Jacques Picard, de la frairie de la Fête-Dieu ; François Malrieu, de la frairie St Blaise. Sont élus : d'Aurenque, Paul de Cambefort, docteur ès drois, avocat au bailliage ; des Cordeliers, Jean Contrastin, avocat ; des Ponts, Claude Jurgaud, notaire royal. Assiette des consuls dans l'ordre ci-dessus (28 décembre). 1638. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, François de Boissières, conseiller, Pierre Malvesin, juge ordinaire de l'abbé d'Aurillac, Michel de Fraissy et Antoine Daguson, bourgeois, Jacques Bayort et Pierre Reyt, procureur ; des Frères, Jean Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Géraud Lacarrière, conseiller, Jean Gourlat, docteur en médecine, Guillaume Vigier, avocat, Jean de Gaultier et Jean Delaporte, bourgeois ; des Ponts, François de Gagniac, conseiller, Pierre Brolhat, sr de Vaurs, Beauzire Lascombes, avocat, Pierre Cavanac, bourgeois, Michel Delzoms, Rigaud Dabernard, procureur (6 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Dulaurens, de Boissières, Cavanac et Daguson. Commissaires de la police : les srs Gourlat, Cavanac et Gaultier. Les consuls s'informeront comment ils doivent se comporter pour assurer la subsistance et le logement du sr des Granges, commissaire ordinaire des gens de guerre et de son régiment, composé de 1000 hommes, dont l'entretien monte pour six mois à 13.716 livres, 6 sols. Nouvelle demande de modération au sujet de l'emprunt (13 janvier). - Assemblée générale. Le sr Delagrange refusant de procéder à ladite levée, le conseil nomme à sa place Antoine Cepière, greffier des présentations, Antoine Lacarrière, bourgeois, Géraud Daudin, marchand, Antoine Sabatier, Jean Apchier et Jean Aurusses. "De laquelle nomination signification est faite aux intéressés" (20 janvier). Assemblée générale. On demandera aux trésoriers généraux permission de disposer de la somme de 800 livres provenant des deniers de 1636-37, pour faire reconstruire le pont des Fargues, "lequel est grandement nécessaire pour la commodité desdicts habitans et estrangers" (21 mars). Assemblée générale. Le sr Ouvrier ira à Riom demander aux trésoriers généraux modération de la somme de 7.500 livres restant à payer sur l'emprunt (3 avril). - Assemblée générale. La muraille du cimetière de l'église paroissiale tombant en ruine, on la fera relever pour "empescher que les bestes n'entrent dedans", et pour couvrir les frais, on verra si on peut donner à investison un emplacement, contre ladite muraille, pour y bâtir des boutiques (23 avril). Assemblée générale. Les consuls feront faire l'imposition de la somme mai de 7.500 livres, avec le sol pour livre, dont on n'a pu obtenir modération (22 mai). Assemblée générale. Le sr Hérault sera remboursé de la somme de 300 livres qu'il a avancée, et les consuls de celle de 200 livres. Le président Darches sera remboursé de la somme de 214 livres qu'il a dépensée pour la ville, mais on refuse de lui payer le surtaux qu'il prétend lui être dû, d'autant "qu'il est le plus solaigé de tous les aultres habitants" (5 juillet). - Assemblée générale. Le sr Jurgaud ira à Saint-Flour où doit se faire la vérification des sommes imposées par le roi en 1635 et 1636. Il s'entendra avec le sr Danty pour la confirmation de l'exemption des droits de franc-fief, et traitera avec les consuls de Saint-Flour qui consentent à ce que l'élection d'Aurillac dispose de la portion qu'elle a à payer des 4.000 livres qui s'imposent annuellement pour subvenir aux affaires du général de la province. On fera bonne garde à cause de la maladie contagieuse qui sévit à Lyon. Renouvellement du consentement donné aux consuls de 1630 pour obtenir commission des 4.775 livres, 10 sols qui leur sont dues par la ville (19 juillet). - Assemblée générale. On établira un cours de philosophie au collège, et pour réaliser les 500 livres que les P. Jésuites estiment nécessaires, on prendra les 3.000 livres léguées à ce dessein par feu Durand Delzongles, avocat, et 2.400 livres provenant des aumônes léguées par feu Antoine de Cabrol. Le reste sera fourni par les parents intéressés à l'établissement de cette classe, lesquels ont d'ailleurs promis d'y contribuer. Le consul Jurgaud et le sr Malvesin iront à Riom traiter de l'affaire des francs-fiefs et nouveaux acquêts. Les consuls répondront à l'assignation du procureur du roi à Montferrand, tendant à justifier le logement et passage des gens de guerre en 1636-37 (30 juillet). Assemblée générale. Confirmation des délibérations susdites sur les francs-fiefs, l'établissement du cours de philosophie, l'accord avec les consuls de Saint-Flour (30 septembre). Assemblée générale. La généralité de l'élection est cotisée à 73.500 livres, "environ 2.200 setiers seigle, 4.000 barriques de vin, foin et avoine", pour faire subsister cet hiver l'armée du cardinal de La Valette. Les consuls procéderont à cette levée. Le compte du sr Rougier comprenant les avances qu'il a faites à la ville sera examiné. Le sr de Cambefort, bourgeois, a obtenu arrêt de la cour des Aides à Clermont condamnant la ville à lui payer la somme de 4.000 livres plus les épices et les frais d'expédition dudit arrêt, qui s'élèvent à 78 livres. Les pourparlers avec les officiers du présidial au sujet de la préséance, sont repris. Ceux qui possèdent des fiefs nobles avanceront au consul Jurgaud la somme nécessaire pour en obtenir confirmation. On obtiendra commission des élus pour "réimposer les taux, tant du greffier de l'eslection que des aultres contenus au rolle, qu'ils préthandent estre taux perdus" (17 octobre). Assemblée générale. Les élus, les religieuses de Sainte-Claire et de Sainte-Marie doivent payer l'entrée du vin. La ville et prévôté d'Aurillac sont taxées, pour l'imposition des subsistances, à 2.212 livres 15 sols, 74 setiers de blé, 14 barriques, 212 setiers avoine, et 300 quintaux de foin. Les consuls demanderont à M. de Chanut, maître des requêtes, qui est venu en cette ville, de modérer ladite imposition, attendu "qu'elle a esté faicte par-dessus le prix ordinaire et la foule des habitants de ce pays" (15 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Malbec et Antoine Aureghac, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Delolm, de la frairie Saint-Jacques ; Charles Verdier, de la frairie Saint-Martial ; François Chartron de la frairie Notre-Dame ; Jean Delolm, de la frairie Saint-Martin ; Bernard Dubois, de la frairie Saint-Jean ; Antoine Daude, de la frairie Saint-Eloi ; Antoine Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Jacques Bayord, procureur ; des Cordeliers, Géraud Lacarrière, magistrat au bailliage ; des Ponts, Pierre Cavanac, bourgeois. Assiette des consuls : Géraud Lacarrière, Pierre Cavanac, Jacques Bayord. 1639. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi, Jean Contrastin et Pierre Gourlat, avocats, Pierre Cavanac, greffier, Antoine Mole, procureur, Jean Delzoms ; des Frères, Pierre Gourlat, lieutenant particulier, Jean Hérault, conseiller, Claude Textoris, président en l'élection, Jean Contrastin, avocat, Antoine Cailar, notaire, Géraud Reyt ; des Ponts, Antoine de Passefon, conseiller, Jacques Verdier, lieutenant en l'élection de Saint-Flour, Christophe Hérault et Jean Mole, avocats, Pierre Aiguesparses, Pierre Laveissière (7 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Hérault, Destanne, de Cambefort et Jurgaud. Commissaires de la police : Aigueparses, Cavanac, Laveissière et Reyt. Les élus seront priés de faire imposer la somme de 50 livres pour payer à Bernard Lescure Prady, chaudronnier, une pièce de canon d'environ 140 livres, qu'il avait dans sa boutique, et que les consuls ont fait porter dans l'arsenal du roi. Jean Bru, Jean Farganel et Antoine Sabatier sont commis pour lever la cotisation de la ville à la subsistance de l'armée. Les comptes des consuls de 1630 seront examinés. Jean Mole, avocat, est maintenu comme administrateur du revenu de l'hôpital (14 janvier). - Assemblée générale. Le conseil décide, lorsque le régiment de M. de Noailles arrivera dans cette ville, de lui fournir le logement et l'ustensile (28 janvier). Assemblée générale. Le compte du sr Delagrange, qui a obtenu arrêt de paiement contre la ville, sera examiné (2 février). - Assemblée générale. Le conseil désavoue le consul Bayord d'avoir dit à l'évêque de Saint-Flour que les habitants d'Aurillac fourniraient les vivres nécessaires pendant 15 ou 20 jours à 2 ou 300 soldats du régiment du baron de Noailles. On fournira seulement le logement et l'ustensile à la moitié des compagnies dudit régiment (4 février). - Assemblée générale. Les consuls s'opposeront à ce qu'aucune somme soit imposée sur la ville et prévôté d'Aurillac pour la construction du palais des élus d'Issoire, pareille chose n'ayant été décidée que par une "manifeste surprinse" (5 février). Assemblée générale. Une somme de 400 livres est votée pour le trésorier Deconquans, pour les bons offices qu'il a toujours faits à la ville (12 mars). Assemblée générale. Les consuls s'opposeront à l'imposition de 900 livres sur la ville d'Aurillac, obtenue par arrêt, par le sr Daudin, ladite somme devant être imposée sur les prévôtés d'Aurillac, Maurs et Mauriac. On répondra à l'assignation du sr de Sénezergues, procureur du roi, pour une question de surtaux. On examinera la validité de l'imposition de 500 livres sur la ville pour sa part des étapes. Me Pierre Cavanac, conseiller, est nommé auditeur des comptes du sr de Cambefort, à la place du consul Cavanac (12 mai). - Assemblée générale. Autorisation du contrat passé par les consuls avec Nicolas Fay comme receveur de l'entrée du vin et collecteur des tailles. On fera opposition à l'imposition par les consuls de 1634 de la somme de 180 livres, attendu qu'ils n'ont pas encore présenté leur compte. Les consuls feront exécuter la sentence du bailli qui condamne le sr Cantagrel et Delphine de Batistat, veuve du sr Delpeu, à vider la rue des Espaves, et à tenir leur boutique et égorger les animaux à l'endroit qui leur sera indiqué (27 mai). Assemblée générale. Pierre Lafon, Jean Férault et Jean Mentières, valets de ville, seront destitués "à cause de ce qu'estant demuré longtemps en ladicte charge, ils se sont acquis une telle liberté qu'ils ne veulent rendre leur serment qu'avec de la difficulté, et ne se trouvent le plus souvent en la ville lorsque les consuls en ont affaire, oultre qu'ils font des impertinences" (22 août) ". Assemblée générale. La somme de 4.478 livres, due par la ville au sr de Cambefort, sera imposée. Les consuls interjetteront appel de la sentence des élus, diminuant de 11 livres de taille et crue à proportion les impositions du sr de Sénezergues, procureur du roi. La somme de 200 livres sera affectée à la réparation des classes du collège. Les consuls feront une quête pour les travaux de la fontaine du Pradet. Le sr Cantagrel et veuve Delpeu dont on a fermé les boucheries refusent de continuer leur métier si on ne leur en loue d'autres. Les consuls sont chargés d'y pourvoir, et de faire observer les anciens règlements par les trois autres bouchers qui, profitant des circonstances, ont augmenté leurs prix (5 septembre). - Assemblée générale. Il sera fait un rôle des habitants les plus aisés de la ville et des paroisses circonvoisines, auxquels le roi veut emprunter 14.000 livres, "au denier quatorze sur les talhes à prandre sur le recepveur d'icelles". On fera abattre le gabion près la tour St-Marcel qui menace ruine. On mettra aux enchères le poids de la ville pour quatre ans (30 septembre). Assemblée générale. Pouvoir est donné aux consuls de s'opposer aux taxes faites sur les habitants de la ville pour la contribution du ban et de l'arrière-ban, attendu que la terre de St-Géraud en est exempte (1er octobre). - Assemblée générale. Les consuls feront opposition à l'édit du roi qui crée une élection à Salers. Le corps commun de la ville prend en main la cause du consul Lacarrière contre le président Darches qui, le 15 août dernier, a occupé à l'église paroissiale le banc réservé exclusivement aux consuls et n'a pas voulu le leur laisser, "proférant des parolles injurieuses contre le sr Lacarrière". Approbation du compte présenté par les consuls de 1630 à qui il reste dû 624 livres (17 octobre). - Assemblée générale. Le consul Lacarrière se rendra dans les villes de St-Flour, Brioude et Issoire pour apprendre comment elles se sont comportées à propos de l'emprunt sur les privilégiés (31 octobre). Assemblée générale. On obtiendra commission de la somme de 500 livres que la ville a été condamnée à payer à Me Antoine de Gâches, conseiller, et à Madeleine de La Volpilière, sa belle-sœur, qui avaient été induement inscrits au rôle de la taille, et auxquels les consuls de 1637 avaient saisi certains de leurs meubles. Les élus paieront leur portion de l'imposition de 3.500 livres pour les subsistances des troupes du roi pendant le quartier d'hiver. On retirera des mains du receveur général la somme imposée pour les frais d'entretien du régiment de Thounens, et on gratifiera ledit receveur "suivant la prudence et le moings qu'on pourra" (18 novembre). Assemblée générale. Le conseil décide que M. de Noailles sera supplié de faire modérer l'imposition de 12 mousquetaires à cheval, "armés, payés et soldoyés avec munitions", pendant un mois, à laquelle la ville a été taxée (24 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Mazic et Guillaume Vernhols, de la frairie St-Géraud ; Guillaume Delolm et Gabriel Dabernard, de la frairie St-Martial ; Jacques Picard, de la frairie de la Fête-Dieu ; Pierre Delmas, de la frairie St-Jean ; Pierre Aigueparses, de la frairie St-Eloi ; Jean Cazolles, de la frairie St-Blaise ; Jean Abeil, de la frairie Notre-Dame. Sont élus : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi au bailliage ; des Cordeliers, Jean Gourlat, docteur en médecine ; des Ponts, Pierre Aigueparses, bourgeois. Protestation du consul Lacarrière contre l'élection du sr Gourlat, disant "qu'il estoit un huguenault, qu'il avoit changé troys ou quatre foys de religion, et qu'il avoit fait porter le corps de feu Me Claude Gourlat, son frère, enterré au lieu de Glénat, où les huguenaults de cette province ont accoustumé de s'assembler". Assiette des consuls dans l'ordre ci-dessus (30 décembre). 1640. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, François de Boissières, conseiller au bailliage, Antoine de Cambefort, avocat du roi, Jean Ouvrier et Durand Lacoste, élu, Pierre Malvesin, avocat, Pierre Reyt, procureur ; des Frères, Jean Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jean Vigier, élu, Pierre Savy et Jourdain Leigonye, avocats, Jean de Gaultier, bourgeois, Pierre Contrastin le jeune, procureur ; des Ponts Louis de Vernhes, lieutenant en l'élection, Jean de Moynac, conseiller en la maréchaussée, Jean Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, Beauzire Lascombes et Jean Bonhore, avocats, François de Cabrol, bourgeois (13 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever le droit d'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Castel, Gaultier et Reyt. Le sr Cavanac, bourgeois, est nommé administrateur des revenus de l'hôpital pour trois ans (20 janvier). - Assemblée générale. La ville s'imposera de la somme de 1.200 livres, "pour la solde et équipage de huict mosr quetons à cheval" (27 janvier). Assemblée générale. Les consuls feront opposition à la somme de 500 et tant de livres que le sr Daudin prétend faire imposer sur elle. Les consuls donneront 80 livres aux P. Jésuites qui, "l'année dernière du cours de philosophie estant sur la fin, désirent donner les disputes généraulx, et, à ces fins, d'en desdier les tèzes au corps commun de ceste ville, ayant envoyé à Paris pour fere trabalhier à une planche qui coustera 450 livres" Vu les retards et la rareté des départs des Messageries qui n'ont lieu que tous les quatre mois, le roi sera supplié d'autoriser l'établissement d'un messager ordinaire en cette ville, pour faire le voyage de Brive tous les huit jours, ainsi que l'imposition de la somme nécessaire pour salarier ledit messager. Le relevé des frais faits par les srs Dulaurens et de Vernhes pour l'union du siège d'appeaux de Vic au présidial d'Aurillac sera vérifié. Attendu que les cartes, émines, dont on se sert pour mesurer le sel sur la place publique ne sont pas poinçonnées aux armes du roi et n'ont pas la contenance voulue, "estans trop courtes", les consuls en feront faire des règlementaires avec les deniers communs de la ville, et feront mettre des bancs et étals sur la place publique les jours de marché qu'ils affermeront. 500 livres seront levées pour frais de logement de deux compagnies du régiment des gardes en cette ville, et 400 livres pour réparations au pont du Buis (23 avril). Assemblée générale. La ville a obtenu arrêt contre les srs Puybasset et Daudin au sujet de l'imposition de deniers que les susdits prétendaient faire imposer. Les Pères de l'Observance de St-François sont autorisés à obtenir commission de la somme de 300 livres par an pour frais de prédication, les consuls devront prendre les prédicateurs tantôt parmi lesdits Pères, tantôt parmi les P. Jésuites ou autres personnes "selon le mérite". Le consul Aigueparses rapporte qu'il est accusé par certains de ses ennemis d'avoir "mal versé" dans la levée de l'imposition pour le régiment de Thounens. L'assemblée décide à l'unanimité de prendre fait et cause pour année 1632, ledict Aigueparses avoit exercé sa charge consulaire en homme d'honneur et de bien". Le sr Vigier, eslu, sera remboursé de la somme de 723 livres, montant des avances par lui faites à la ville, pour la réparation de la maison consulaire. Les consuls de 1621 remettent leurs comptes (13 août). Assemblée générale. L'un des consuls se transportera à Riom pour obtenir modération de l'imposition des subsistance, attendu que le 18 du présent mois une grande inondation "des eaux pluviales" a dévasté les quartiers St-Marcel, fait périr quantité de meubles et de marchandises, rompu les grands chemins de la ville et emporté les chaussées. La porte St-Marcel sera ouverte pour laisser passer les eaux qui refluent contre elle. On demandera aux élus d'imposer 50 livres pour remettre à neuf la chaussée de la ville. Les frais de voyage du sr Destanne, montant à la somme de 585 livres, lui seront remboursés. Les consuls poursuivront le procès contre le sr de Sénezergues, procureur du roi (24 septembre). Assemblée générale. Le consul décide que "la pleine et entière disposition, direction et administration des biens de l'hospital appartiendra aux srs consuls de ladicte ville et non à l'administrateur, lequel pourvoiera à ladicte administration sous le nom et autorité desdicts consuls". Approbation du traité passé par les consuls avec Christophe Guyot, maître de poste, qui, moyennant le salaire annuel de 100 livres, se charge d'apporter et rapporter toutes les lettres et paquets de Paris à Toulouse. Attendu "les plaintes des pères et mères qui ont leurs enfans estudians dans le collège des Pères Jésuites lesquels abandonnent leurs estudes et consument la pluspart de leur temps dans les jeux des biliartz qui ont esté faicts dans ceste ville despuis dix ou doutze ans", le conseil décide de défendre à toutes personnes qui tiennent les jeux dudict biliart de recevoir dans leurs maisons aucun enfent estudiant dans le collège desdicts P. Jésuites à peyne de cent livres d'amende" (10 décembre). - Assemblée générale. Les frais de voyage de Louis de Vernhes, consul en 1636, montant à la somme de 1.803 livres lui seront remboursés. Les comptes des consuls de 1637 seront vérifiés ; de même les frais d'entretien de la compagnie du chevalier de St-Nectaire avancés par les consuls de 1631 (21 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Jean Laroze et Jean Puel, cordonniers, de la frairie St-Géraud ; Pierre Delolm et Bernard Cantournet, messagers, de la frairie St-Jacques ; Hugues Laporte et Pierre Gourrany, marchand, de la frairie St-Martial ; Géraud Noguier, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Antoine Cantagrel, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu ; Guillaume Dangeny, de la frairie St-Martin ; Poncet Costes, menuisier, de la frairie St-Jean ; Jean Verdier, serrurier, de la frairie St-Eloi ; Géraud Sarruc, de la frarie St-Blaise. Sont élus : d'Aurenque, François de Boissières, magistrat au présidial ; des Frères, Géraud Reyt, bourgeois ; des Ponts, Christophe Hérault, avocat. Assiette des consuls : François de Boissières, Christophe Hérault et Géraud Reyt (28 décembre). Assemblée générale. Les srs Vigier et Viguier étant décédés, Pierre Cavanac et Martial Dabernard sont nommés auditeurs des comptes à leur place. Louis Rodes, teinturier, est autorisé à élever d'un étage une petite loge qu'il a fait construire contre la porte des Cordeliers, à charge par lui de la démolir chaque fois que le conseil le décidera, et de creuser un canal pour conduire les eaux qui sortiront de sa maison jusqu'à la rivière. Le sr de Veyre est autorisé aux mêmes conditions à élever "une petite lotge" dans un sien jardin proche la porte des Cordeliers (21 juin). Assemblée générale. Le conseil se prononce contre la prétention du lieutenant-général de prendre le serment et l'avis des habitants dans les réunions du corps commun. Cette prérogative appartient aux seuls consuls. Le sr de Sénezergues, procureur du roi, aura sa taille modérée cette année de 11 livres. Les conseillers assesseurs et les archers du vif-bailli seront compris aux rôles de la taille. Les consuls s'informeront de quelle manière doit se faire l'imposition du sol pour livre sur tous les deniers à lever, prescrite par le roi. Les Carmes de la présente ville seront requis d'abandonner leurs prétentions sur les arrérages des aumônes données par feu Cabrol. Le lieutenant général doit être compris au rôle de la taille, mais à un taux fort modéré, "en considération de son mérite et de ce qu'ils espèrent que ledict sr vivra avec le corps de ladicte ville avec intelligence". Les 1.733 livres, 5 sols avancés par les consuls de 1631 pour l'entretien de la compagnie des chevaux-légers du chevalier de Saint-Nectaire leur seront remboursés (15 juillet). Assemblée générale. Les consuls s'opposeront à l'imposition des droits de francs-fiefs, ainsi qu'à la levée de tout droit d'amortissement sur les fours, fontaines, communs et pâturages. On demandera modération de la taille, à cause de la gelée survenue en juillet dernier, qui emporta tous les blés mûrs, "et où lesdicts srs trésoriers feront difficulté d'adjouster foy auxdicts procès-verbaux contenant preuve de la disette des bledz, qu'il leur plaise commettre l'un d'eux, ou telle autre personne qu'ils adviseront pour vériffier ladicte estérillité". Les frais avancés pour la ville par le vis-bailli lors de l'affaire de Saint-Martin lui seront remboursés (17 septembre). (Manque la fin de l'année 1641). 1642. - Prestation de serment par les nouveaux consuls : Pierre Gourlat, sr de La Veyrine, lieutenant particulier au bailliage, Jean Contrastin aîné, avocat, Pierre Laveissière, sr de La Moisetie, bourgeois (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort, conseiller au bailliage, Jean Ouvrier, conseiller du roi et élu, Pierre Malvesin, juge ordinaire de l'abbé, Pierre Gourlat, avocat, Jean Delzoms, bourgeois, Pierre Reyt, procureur ; des Frères, Jean Dulaurens, conseiller du roi, Jean Vigier, élu, Jourdain Leigonye et Jean Contrastin puîné, avocat, Nicolas Esteyries, médecin, Jean Delolm, bourgeois ; des Ponts, Jean Brolhat, conseiller au bailliage, Louis de Vernhes, lieutenant en l'élection, Jean Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, Beauzire Lascombes et Jean Bonhoure, avocats, Pierre Cavanac, bourgeois (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Ouvrier, Malvesin, Lacombe et Cavanac. Commissaires de police : les srs Contrastin, Bonhoure et Delzoms. Il y aura audience de police tous les lundi. Les avances faites par les srs Vigier et Cabrespine pour les réparations de la maison de ville, montant à la somme de 104 livres, 4 sols, 6 deniers, leur seront remboursées (10 janvier). Assemblée générale. Les consuls s'opposeront à ce que le sr Choubert, soi-disant directeur de l'afferme générale des gabelles de Languedoc, établisse en cette ville un contrôle du sel qui s'y vend et s'y débite, sous prétexte d'esviter le transport et "faux saunaige" dudit sel. Le procès intenté au vif-bailli pour le faire contribuer à la taxe des subsistances de l'armée sera poursuivi aux frais communs de la ville. Permission est donnée aux consuls de bailler à investison le fossé qui va de la porte d'Aurenque jusqu'à Saint-Etienne. On traitera à l'amiable avec le sr de Veyre au sujet du privilège accordé par les rois de France aux habitants de chasser 3 lieues autour de la ville. Les consuls de 1639 seront remboursés du droit du sol pour livre qu'ils ont payé et qui s'élève à 452 livres, 7 sols ; de même les consuls de 1638, de la somme de 279 livres, 4 sols (14 mars). Assemblée générale. Le compte des consuls de 1632 pour la levée de l'étape sera vérifié. Celui du sr Hérault comprenant les frais de son voyage à la cour montant à 1.000 livres, sera examiné. Il a traité pour la confirmation de l'exemption des droits de francs-fiefs à 5.000 livres (4 avril). - Assemblée générale. Le sr Lacombe, curé de l'église Notre-Dame, assigne les consuls en paiement des droits de dîme sur les héritages dépendant de son domaine de Limanhe, "bien qu'ils soient scitués dans les croix de la ville et par ainsin, suivant les privilèges concédés par N. S. P. le pape, exemps et immunes dudict droict de dixme". Le conseil décide que les consuls examineront les pièces concernant lesdits privilèges. On passera contrat avec le sr Lamotte pour l'entretien des pavés de la ville (14 avril). Assemblée générale. Le sr de Chaulnes, intendant de la justice, police et finances, est arrivé en cette ville où il a établi le bureau "pour prendre et recevoir le droit de subvention sur les marchandises contenues au tarif arresté et vériffié au conseil de sadicte Majesté". Les consuls lui feront des remontrances sur ce qu'il entend lever ledit droit sur les charettes de vin "plus qu'il ne leur en est deub, heu esgard aux muids de Paris", sur le vin qui se trouve dans les caves et celliers des habitants, et sur le bois et autres marchandises "plus qu'il ne leur en est deub" (7 mai). - Assemblée générale. Le sr de Chaulnes a modéré le droit de subvention sur le bois et le charbon ; pour le reste, les consuls se pourvoiront au conseil (10 mai). - Assemblée générale. Les consuls traiteront à l'amiable le procès pendant entre la ville et les srs de Puybasset, Daudin et Rougier (16 mai). - Assemblée générale. On décide de ne présenter aucune requête pour le droit de subvention, mais de prier l'intendant que les gens à ce commis le lèvent "le plus modérément que se pourra". Me Jean Barata, l'un des procureurs au siège présidial, a été amené prisonnier à Riom "par faulte d'avoir volu payer 4.500 livres, à laquelle les procureurs sont taxés pour quatre offices de tiers référendaires que le roi a créés au-dict siège". Le conseil décide qu'il convient d'amortir ledict droict comme étant grandement préjudiciable au public, et pour ce faire, assembler les prévôtés de Maurs et Mauriac. On traitera avec les srs Hérault et de Vernhes du procès qu'ils soutiennent contre la ville, afin "d'esviter à frays et despens" (24 mai). Assemblée générale. Le consul Contrastin et le sr Gourlat iront à Murat faire opposition, par devant le sr Theillard, juge des gabelles, contre un "faux et supposé procès-verbal" fabriqué par le sr Cormary, envoyé par le sr Choubert, commis du fermier général des gabelles, au sujet de l'établissement en cette ville d'un contrôle du sel (13 juin). - Assemblée générale. A la demande du sr de Chaulnes, les consuls assisteront tous les jours à la levée du droit de subvention sur la place publique. On louera la maison de feu Pierre Bonnet au commis dudit droit. Commandement à tous les habitants de se retirer chez eux à neuf heures du soir, et, passé cette heure, de ne pas sortir sans lumière "à peyne de prison et de punition exemplaire". Défense est faite aux hôteliers et cabaretiers de recevoir les habitants "heure de nuict". Les dizainiers veilleront à l'observation de ce dessus, et surtout à ce qu'il ne se fasse pas d'assemblées secrètes (18 juin). Assemblée générale. Les commis à la levée du droit de subvention étant sortis de la ville, et le sr de Chaulnes ayant enjoint aux consuls de lever ledit droit, attendu qu'il y a eu entente entre le sr de Chaulnes et lesdits commis, on convoquera les prévôtés de Maurs et de Mauriac pour déléguer des députés au roi avec mission de décharger les consuls de ladite levée. Approbation de l'opposition faite par les avocats et procureurs au bailliage à la prétention qu'émet Me Antoine Cepière, greffier des présentations, de prendre le tiers de 5 sols par livre sur chaque présentation. Les consuls traiteront avec un fontainier qui est arrivé en cette ville pour la réparation de la fontaine de la place. Un arrêt du prévôt général de la Basse Auvergne décharge le vif bailly et ses officiers des tailles, crues et droits de subsistance. Approbation du compte des consuls de 1634 auxquels il reste dû 606 livres, 10 sols (18 juillet). Assemblée générale. Le sr de Chaulnes a rendu un décret d'ajournement personnel contre le lieutenant-général et les consuls, relatif à la prétendue désobéissance desdits au sujet de la levée du droit de subvention. Le conseil décide que la ville prendra en main la cause du lieutenant-général et des consuls qui se transporteront à Saint-Flour avec les srs Lascombe et Gourlat, conseillers en la présente maison, pour faire apparoir à M. de Noailles l'innocence de la ville. Approbation du compte des consuls de 1639 (25 septembre). Assemblée générale. Le sr de Chaulnes et M. de Noailles enjoignent aux consuls de faire la levée du droit de subvention, et le sr de Combes, commis général, a assigné les consuls en paiement de la somme de 10.000 livres "pour la non jouyssance, domaiges et intérests du fermier-général faulte d'avoir faict ladicte levée despuis le 15 juillet dernier, saulf à augmenter sa demande pour la non-jouyssance des aultres lieux deppendant de ladicte eslection". Le sr Gourlat, lieutenant particulier au bailliage et premier consul, est suspendu de sa charge de lieutenant, "jusques à ce qu'il raporteroit certifficat d'avoir faicte la levée dudict droict pendant un mois". Le sr de Chaulnes a aussi demandé aux consuls "quelles dilligences ils avoient faictes d'apprendre les autheurs du murtre commis au pas de Cabrières en la personne d'un nommé Labarre qu'il avoit envoyé pour fere la levée dudict droict". Le conseil décide que les consuls lèveront ledit droit pendant un mois, et "à ces fins, se fairont assister par telles personnes que bon leur semblera, mesmes par le sr vif bailly de la province et ses archers". Injonction sera faicte à toutes personnes de venir payer ledit droit "à peyne de confiscation de leurs marchandises et de cinq cents livres d'amende". Pour la demande en dommages-intérêts de 10.000 livres, les consuls se défendront "le mieulx qu'il leur sera possible, aux frais et dépens de la ville". Suivent 95 signatures (10 octobre). Assemblée générale. Autorisation du contrat passé par les consuls avec Me Nicolas Fay pour la levée des impositions, et de celui passé par les consuls avec un fontainier qui s'est chargé de faire venir à la fontaine de la place l'eau des fontaines "d'Ausaguesses" et autres qui sont à la côte "Courmalix" proche la porte d'Aurenque. Les consuls poursuivront le procès intenté à la ville par les srs de Puybasset, Daudin et Rougier et par les srs Hérault et de Vernhes (14 novembre). - Assemblée générale. Les consuls ayant procédé à la levée du droit de subvention pendant un mois, le consul Gourlat ira demander au sr de Chaulnes, à Riom, de les en décharger (17 novembre). Assemblée générale. Le consul Gourlat se rendra à Brioude, au département des tailles, pour supplier le sr de Chaulnes de modérer la ville, attendu que celle-ci n'est pas abonnée au conseil du roi comme les années précédentes, et qu'il dépend dudit sr de l'augmenter ou diminuer si bon lui semble. Les consuls seront remboursés des frais de leurs divers voyages (19 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Delolm et Bernard Cantournet, messager, de la frairie St-Jacques ; Guillaume Borie et Pierre Courany de la frairie St Martial ; Pierre Malberc et Etienne Laribe de la frairie St-Géraud ; Antoine Bergier, tailleur, de la frairie Notre-Dame, Antoine Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu ; Poncet Costes, de la frairie St-Jean ; François Malriou, tisserand, de la frairie St-Blaise ; Jean Bro, favre, de la frairie St-Eloi. Sont élus : d'Aurenque, Pierre Cavanac, procureur au bailliage ; des Cordeliers, Claude Textoris, président en l'élection ; des Ponts, Beauzire Lascombes, avocat au bailliage. Assiette des consuls : Claude Textoris, Beauzire Lascombes, Pierre Cavanac (26 décembre). 1643. - Prestation de serment du sr Cavanac. Défaut est porté contre les srs Textoris et Lascombes qui ne se présentent pas (1-5 janvier). - Prestation de serment desdits Textoris et Lascombes, le premier déclarant qu'il n'entend faire aucune levée de taille et de subsides, le second, protestant contre son élection à cause de ce qui lui est dû encore par la ville pour raison de ses deux consulats de 1629 et 1635 (6 janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi au bailliage, Raimond Vigier, magistrat au bailliage, Guy de Meynard, élu, Guillaume de Fraissy, Jean de Cebié et Pierre de Vernhes, avocats ; des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller au bailliage, Pierre Savy, Pierre de Cebié, Antoine Contrastin et Géraud Cabrespine, avocats, Jean Vigier, docteur en médecine ; des Ponts, Antoine de Passefon, conseiller, Etienne Decrose, élu, François de Cabrol et Pierre Aigueparses, bourgeois, Claude Jurgaud, notaire, Michel Delzoms, greffier (9 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever l'entée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes ; les srs de Lacarrière, Destanne, Vigier et Fraissy. Tous les conseillers seront commissaires de la police, charge qu'exerceront ceux du même quartier quatre mois. Le sr Cavanac, bourgeois, sera prié de continuer à administrer le revenu de l'hôpital pendant encore une année. On remboursera aux srs Puybasset et Daudin la somme de 650 livres y compris les intérêts depuis 1634 (16 janvier). - Assemblée générale. On remet toute décision au sujet du droit de franc-alleu après avoir pris connaissance de ce que réclamera le commis. Quant au ban et à l'arrière-ban, si la ville n'a pas de privilège à ce sujet, tous les particuliers qui ont du bien noble et qui seront taxés paieront leurs cotisations (30 janvier). Assemblée générale. On présentera requête au sr de Chaulnes pour que l'on obtienne imposition des dettes de la ville. Le "partisan du droit de franc-alleu" prétend droit sur toutes les terres qui sont tenues noblement franchement et allodialement. Les consuls communiqueront de cette affaire avec les consuls des prévôtés de Maurs et Mauriac (6 février). - Assemblée générale. Le consul Textoris rapporte que "la nuit dernière, quelques personnes mal affectionnées au bien de ladicte ville, par une malice extraordinaire, ont mis feu à la maison de Pierre Bonnet, dans laquelle les commis à faire la levée du droict de subvention estoient lotgés, lesquels néantmoings n'estoient dans ladicte maison, ce qu'a pensé causer un grand désordre et embraser partye de ladicte ville. Et parce que M. de Chaume qui a establi lesdicts commis en ladicte ville croiroit que ledict feu y eust esté mis à desaing par les habitans de ladicte ville pour offenser lesdicts commis, lesquels, à cause de ce, menacent de se retirer, ils ont faict une exacte recherche par ladicte ville pour aprandre les autheurs de ladicte incendie". Le conseil décide que M. de Chaulnes sera informé des diligences faites par les consuls, et que pour découvrir les coupables, on procédera par monitoires et censures ecclésiastiques. Défense sera faite à tous les habitants d'aller au cabaret de jour comme de nuit, de sortir la nuit sans lumière et de porter masque "à peyne d'amende arbitraire et de prison" (12 février). Assemblée générale. Les consuls Textoris et Lascombes sont députés à l'assemblée qui doit se tenir à St-Flour pour le fait de franc-alleu. Les 4.330 livres dues au srs Daudin et Puybasset seront imposées sur six années. Permission est donnée aux consuls d'obtenir commission de la somme de 300 livres pour les frais de la tâche consulaire, attendu que la ville n'a pas de deniers patrimoniaux. Les consuls ont traité avec le sr Lavolée, commis à la levée du droit de subvention qui se voulait retirer de la ville et abandonner le bureau, ce qui pourrait estre trouvé mauvais par M. de Chaulnes ; ils ont promis au sr Lavolée que la ville contribuerait à sa subsistance. Depuis le contrôleur s'est retiré emportant l'argent du bureau, "sur le bruit qu'il y a de la suppression dudict droict", et le sr Lavolée veut se retirer et demande aux consuls escorte et argent jusqu'à Massiac. Les consuls lui ont fourni deux archers jusqu'à Murat et un homme à cheval jusqu'à Massiac (16 mars). Assemblée générale. L'assemblée tenue à Saint-Flour a décidé de faire opposition pour les quatre prévôtés aux droits de franc-alleu et de ban et d'arrière-ban. On écrira au sr Dulaurens, conseiller, qui est à Paris, de prendre en main la cause de la ville dans ces affaires, ainsi que pour l'obtention des deniers d'octroi, et pour la révocation de l'amortissement des droits de francs-fiefs. Les consuls s'opposeront aux prétentions de la confrérie du Saint-Sacrement qui veut porter le poële aux processions. On prendra 1.500 livres que possède l'hôpital pour faire une halle au blé et une boucherie ; on paiera audit hôpital l'intérêt de cette somme (7 juillet). - Assemblée générale. Sur une lettre de cachet du 19 juin, le conseil décide qu'on logera les officiers et les soldats du régiment de Gaillac qui doivent venir à Aurillac faire la "recrue" dudit régiment. Les habitants feront les avances nécessaires, ou bien il sera procédé à un emprunt (14 juillet). Assemblée générale. Sur une lettre de l'abbé d'Aurillac annonçant que Villefranche de Rouergue est assiégée par les croquants, le conseil décide que la présente ville enverra "tout aultant de forces" qu'elle pourra (4 octobre). - Assemblée générale. Vu le peu de zèle des habitants à partir en guerre, les consuls passeront par la ville "pour obliger et contraindre les habitans qui peuvent fere le voyaige de se dispozer et metre en estat pour partir demain matin" (5 octobre). Autorisation est donnée aux consuls d'avoir commission de 876 livres, pour remboursement des frais causés par le séjour du régiment de Gaillac dans cette ville pendant quatre jours. On obtiendra l'imposition de la somme nécessaire pour payer au sr Darsses, de Junhac, la somme de 900 livres avec intérêts depuis le 1er septembre 1619 (27 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Terrisse et Antoine Aureghac, de la frairie Saint-Géraud, Jean Delolm et Bernard Cantournet, de la frairie Saint-Jacques ; Gaspard Gravier et Antoine Gourrany, de la frairie Saint-Martial ; Jacques Andrieu, de la frairie Notre-Dame ; Bertrand Rozières, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Joulhie, de la frairie Saint-Eloi ; Géraud Sarruc, de la frairie Saint-Blaise. Sont élus : d'Aurenque, Louis de Gâches, sr de Belmon, magistrat au bailliage ; des Cordeliers, Antoine Lacarrière, sr de Monteilly, bourgeois ; des Ponts, Jacques Verdier, lieutenant principal en l'élection. Assiette des consuls : Louis de Gâches, Jacques Verdier, Antoine Lacarrière (décembre). 1644. - Prestation de serment par les nouveaux consuls, Gâches et Lacarrière. Défaut est donné contre le sr Verdier (1-4 janvier). - Assemblée générale. Le sr Verdier refuse de se présenter, disant qu'il a fait opposition contre son élection. Le conseil décide "que puisque ledict Verdier s'est pourveu contre ladicte nomination et qu'il refuse de prendre ladicte charge et servir le roy et le public comme un bon habitant est tenu de faire, affin d'esviter à procès et empescher que ladicte ville ne se constitue en fraiz, ils consentent que ledict Verdier soit privé de l'honneur de ladicte charge de consul, aux termes et suivant les estatutz de cette maison consulaire et qu'il en demeure privé pour cette foys et pour jamais". Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort, conseiller, Pierre Gourlat et Pierre de Fraissy, avocats, Guillaume Casses, Jean Delzoms, Jean Delolm, notaire ; des Frères, Jean Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jean Vigier, élu, Jourdain Leigonye, avocat, Nicolas Esteries, médecin, Antoine Delort, greffier d'appeaux, Pierre Contrastin, procureur ; des Ponts, Louis de Vernhes, lieutenant-général en l'élection, Pierre Brolhat, sr de Vaurs, Pierre Cavanac, bourgeois, Pierre Boschatel, avocat, Hélie Verdier, marchand, Antonie Mole, puîné, procureur (15 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever le droit de l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Dulaurens, Lascombes, Gourlat et Contrastin. Commissaires de la police : les srs Vigier, Boschatel et Delzoms. Le compte du sr Cavanac, administrateur de l'hôpital, sera ouï ; il continuera ses fonctions cette année encore. Les consuls de l'année précédente remettront à leurs successeurs les papiers concernant les affaires de la ville (22 janvier). Assemblée générale. M. Pidou, receveur général des amortissements, ayant accordé à la ville la somme de 6.000 livres, plus 2 sols par livre, on paiera la taxe de 1.100 et tant de livres, imposée pour l'amortissement des francs-fiefs, et le reste servira à racheter "les biens des paouvres" qui furent engagés aux P. Jésuites, et à racheter le droit de l'entrée du vin et autres biens aliénés par la ville. Approbation du compte des consuls de 1642 qui seront remboursés des 836 livres, 10 sols, 1 denier, que leur doit la ville. Les diverses créances dues par la ville seront vérifiées. Le sr Bru, messager, qui offre de partir tous les huit jours, recevra une gratification, pour cette année seulement, de 50 livres par "homme de cheval", vu la cherté des vivres, et le modique salaire de 45 livres qu'il reçoit (12 février). Assemblée générale. Conformément aux ordres du roi, les consuls logeront la "recrue" du maréchal de Turenne pendant huit jours, ou bien s'accorderont avec le capitaine, qui "leur a faict entendre que sy on luy veult despartir quelque douceur, il verra de fere changer l'ordre" (7 avril). Assemblée générale. Les consuls interviendront en faveur des emphitéotes du sr de Giou contre la prétention de celui-ci qui veut introduire le paiement de la taille aux quatre cas, à raison du double cens de toutes espèces qu'il dit lui être dû. Il sera établi le devis de construction d'un abattoir qui sera mis en adjudication. Les frais seront couverts par les deniers de l'hôpital dont le revenu sera payé. Le conseil déclare inutile - l'affaire ne regardant pas le corps commun de la ville - de se faire représenter au paiement par la demoiselle de Montreisse, héritière de feu Pierre Manhes, de la somme de 1.600 livres par laquelle elle veut se racheter de la rente de 100 livres payée par ledit Manhes aux P. Jésuites. Consentement est donné aux consuls de lever la somme de 300 livres pour l'entretien de la "recrue" du maréchal de Turenne. Renouvellement du consentement donné en faveur des consuls de 1631 pour imposition de la somme de 1.733 livres, 5 sols, montant d'avances par eux faites à la ville. (La somme de 479 livres, montant d'avances faites par les srs Vigier et Cabrespine, pour la réparation de la maison de ville, leur sera remboursée (3 mai). Assemblée générale. Le premier consul de Gaches est député à l'assemblée du Tiers Etat tenue à Saint-Flour au sujet de la taxe que le roi veut lever sur les officiers de son royaume pour son heureux avènement à la couronne (28 juin). Assemblée générale. L'assemblée tenue à Saint-Flour a décidé qu'on s'efforcerait de faire diminuer les taxes d'heureux avènement comme "excessives". Le sr Bru, messager, qui a intenté un procès aux consuls de 1632, à qui il avait fourni une jument pour un gentilhomme de M. le Prince qui l'avait gardée, est invité à remettre ses pièces au conseil. Députation du sr Destanne à la cour pour s'opposer à l'exécution de l'arrêt obtenu par la demoiselle de Lagrange, héritière de feu receveur des tailles, ordonnant l'imposition d'une somme de 48.000 livres sur les prévôtés d'Aurillac et de Maurs (15 juillet). Assemblée générale. Confirmation de ce qui a été décidé au précédent délibératoire touchant l'affaire des héritiers de feu Delagrange (4 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les bailes et administrateurs des frairies : Pierre Malbec, cordonnier, de la frairie Saint-Géraud ; Gabriel Dabernard peintre, et Bernard Cantournet, messager, de la frairie Saint-Jacques ; Antoine Forestier et Rigal Delolm, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Géraud Costes, menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Guillaume Vic, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Jean Delolm, de la frairie Saint-Martin ; François Doniol, de la frairie Saint-Eloi. Sont élus : d'Aurenque, Guy de Meynard, docteur en médecine, élu ; des Cordeliers, Pierre Contrastin jeune, procureur au bailliage ; des Ponts, Antoine de Passefon, conseiller au bailliage. Assiette des consuls : Antoine de Passefon, Guy de Meynard, Pierre Contrastin (30 décembre). 1645. - Prestation de serment des nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Raimond Vigier, conseiller au bailliage, Louis Rougier, élu, Michel de Fraissy, bourgeois, Guillaume de Fraissy et François de Chanut, avocats, Raimond Casses ; des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller au bailliage, Jacques Cailar, receveur des décimes et élu, Jean Contrastin, Charles de Cambefort et Pierre de Gagniac, avocats, Jean de Gaultier, bourgeois ; des Ponts, Jean Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, François de Cabrol, Pierre Aigueparses et Jean Farganel, bourgeois, Jean Bonhoure, avocat, François Dulaurens (9 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Vigier, conseiller, Caylar, élu, de Fraissy, avocat, et Gaultier, bourgeois. Commissaires de la police : les srs Rougier, de Cambefort et Aigueparses. Permission est donnée aux consuls d'établir commission de la somme de 350 livres pour faire les réparations nécessaires aux murailles de la ville. Le consul de Meynard ira demander à l'évêque de Saint-Flour, abbé d'Aurillac, son intervention pour que les troupes qui se rendent en Catalogne ne passent pas par Aurillac, à cause "des grandes despenses dont souffriroit le public" (13 janvier). - Assemblée générale. Les officiers du régiment du maréchal de Lamothe-Houdancourt, au nombre de 20 capitaines, 21 lieutenants et 60 sergents avec leur train, seront logés dans les hôtelleries et cabarets de la ville. On leur fournira les vivres nécessaires et on demandera aux trésoriers de France à Riom qu'il soit baillé à la ville 6.000 livres sur les deniers de la subsistance. Les P. Jésuites seront sommés de fournir un prédicateur pour le carême prochain, ainsi qu'ils le faisaient jusqu'à présent. Le sr de Cebié, avocat du roi en l'élection, ayant été emprisonné à son dernier voyage à Paris comme responsable du paiement des 2.500 livres imposées sur la ville à l'occasion de l'heureux avènement du roi, le conseil décide qu'il recevra une somme de 200 livres pour le dédommager de ce qu'il a subi (30 janvier). Assemblée générale. Les P. Jésuites refusant de fournir un prédicateur, à moins qu'on ne paie son entretien, les consuls en feront venir un d'un autre ordre et retiendront sur le revenu du collège ce qui sera nécessaire à son entretien. En attendant que les consuls aient l'ordre de l'étape pour payer les frais d'entretien des officiers de Lamotte-Houdancourt, ils "balheront aux hostes des aydes pour leur ayder à supporter ladicte despence". Le sr Cavanac sera prié de continuer encore sa charge d'administrateur de l'hôpital. Dans les convois funèbres "tant des grands que petits corps", les consuls prendront le premier rang et conduiront le "deuil honorable" (3 février). - Assemblée générale. Les consuls ont obtenu une ordonnance de M. de Sève, intendant de la province, "pourtant que les officiers feroient apparoir ausdicts srs consuls de la présente ville, oultre leur routte, de l'ordre du roy adressant ausdicts consuls pour entrer en ladicte ville et y demeurer en garnison, à faute de quoy ne leur seroit fourny que le simple ustencile, et que, pour les vivres qui leur ont esté fournis en seroit faict compte avec les hostes". Le conseil décide en conséquence que lesdits officiers paieront leur dépense, et, pour le temps écoulé jusqu'à présent, la ville et prévôté d'Aurillac la paieront (15 février). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls d'obtenir commission de la somme de 1.800 livres pour paiement de la subsistance et du logement des officiers de Lamothe-Houdancourt depuis le 30 janvier dernier (18 mars). Assemblée générale. Le sr Destanne sera remboursé des frais qu'il a faits pour la ville dans le procès intenté par la demoiselle de Cambefort, veuve du sr Delagrange, montant à la somme de 1.953 livres, 18 sols, qui seront imposés sur les ville et prévôté d'Aurillac et de Maurs. Les réparations du pont du Buis seront mises en adjudication, "attendu qu'il a esté tellement ruiné par la longueur du temps, inondation et desbordement de ladicte rivière, que les charrettes et gens de cheval ne peuvent passer dessus sans grand danger, que ceste ruine va de jour en jour de mal en pis, tant que la pille du milieu dudict pont s'est ouverte" (2 juin). Assemblée générale. Approbation des comptes des consuls de 1639, auxquels la ville est redevable de 624 livres, 15 sols. Consentement est donné au sr Daudin d'obtenir imposition de la somme de 240 livres 14 sols pour l'intérêt de ce qui lui est dû. Les propositions faites à la demoiselle de Cambefort pour traiter à l'amiable ont échoué (21 septembre). Assemblée générale. Les consuls demanderont à ceux des prévôtés de Maurs et de Mauriac de s'unir à eux pour s'opposer à l'établissement d'un contrôle du sel à Vic, contre lequel ont déjà protesté les consuls dudit Vic, et aux défenses faites par le fermier général des gabelles de Languedoc à toutes personnes de se pourvoir ailleurs pour faire leur provision de sel (20 octobre). Assemblée générale. Les consuls répondront aux assignations à eux faites par les P. Jésuites, tendant à ce que la ville soit condamnée à leur faire bâtir deux corps de logis "qui défaillent à leur collège" l'un pour le logement des Pères, l'autre pour celui des régens et des écoliers ; à leur payer la somme de 1.000 livres restant à parfaire les 1.500 livres promises pour l'achat d'une bibliothèque nécessaire au collège ; à leur rendre toutes les sommes qu'ils ont été contraints d'emprunter pour les réparations des bâtiments du collège ; à leur donner l'ameublement dudit collège et de la sacristie dudit ; de plus, le conseil approuve le choix fait par les consuls du P. Jourdain, religieux franciscain, pour prêcher l'avent et le carême prochain, et la retenue qu'ils ont faite sur les revenus du collège de la somme de 300 livres pour payer ledit prédicateur (2 novembre). Assemblée générale. Les P. Jésuites, qui ont fermé la classe de rhétorique, seront sommés de la rouvrir, et s'ils refusent, les consuls se pourvoieront d'un régent pour faire ladite classe, "lequel régent sera salarié du revenu affecté audict collège" (7 décembre). - Assemblée générale. Le sr de Sénezergues, procureur du roi, ayant demandé d'assister aux assemblées publiques du conseil de ville en prenant place après le lieutenant-général et avant les consuls en charge, puis, "voulant relascher quelque chose de ses droictz", déclarant se contenter de siéger avant les anciens consuls, le conseil déclare qu'il prendra place seulement après les anciens consuls, comme les autre officiers du présidial. Les consuls s'opposeront à l'exécution des lettres de provision obtenues par Jacques Rocher de l'office de greffier héréditaire ayant "pouvoir d'assister au département des tailles avec les asséeurs et escrire les rolles et exemption des tailles et autres privilèges" ; ils lui rembourseront, s'il y a lieu, ce qu'il a dépensé pour la finance de son office, qu'ils acquerront au profit de la ville pour en pourvoir qui bon lui semblera. Les comptes des consuls de 1644 seront vérifiés (15 décembre). - Assemblée générale. Le sr Rougier est député à Paris pour essayer d'obtenir le "deslogement" du régiment de cavalerie de Gand qui doit venir passer la fin de l'hiver dans cette ville. Les P. Jésuites ayant rouvert la classe de rhétorique, les consuls verront de traiter à l'amiable les différends que lesdits Père ont avec la ville (19 décembre). - Assemblée générale. La ville reçoit l'ordre de loger deux compagnies du régiment de Gand et de leur fournir l'ustensile seulement (26 décembre). - Les hôteliers refusant de loger les soldats autrement que "comme un chascun des aultres habitans de la présent ville qui auraient escuries sufisantes pour faire de tels lotgements particuliers", les consuls leur feront chaque jour l'avance de l'argent à raison de 35 sols par jour (27 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Terrisse et Pierre Aureghac, cordonniers, pour la frairie Saint-Géraud ; Jean Delolm, bourgeois, et Guillaume Delolm, de la frairie Saint-Jacques ; Martin Dupont, de la frairie Saint-Jean ; Jean Ferranquier, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Alchier, de la frairie Saint-Eloi ; Antoine Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Raimond Vigier, magistrat au bailliage ; des Cordeliers, Pierre de Cebié, avocat ; des Ponts, Claude Jurgaud, notaire. Assiette des consuls dans le même ordre (29 décembre). 1646. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er décembre). - Assemblée générale. Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi au bailliage, Jean de Cambefort, conseiller audit siège, Jean Contrastin aîné, Jean de Fraissy et Jean Angely, avocats, Guillaume Casses, bourgeois ; des Frères, Pierre Savy, Antoine Contrastin et Géraud Cabrespine, avocats, Jean Vigier, médecin, François Colinet, bourgeois, Antoine Cailar, notaire ; des Ponts, Jean de Moynac, conseiller assesseur, Pierre Brolhac, sr de Vaurs, Christophe Hérault et Pierre Boschatel, avocats, Antoine de Sartres, Antoine Mole, procureur. Les consuls feront un emprunt pour payer la subsistance des gens de guerre. Ceux-ci demandant que leurs logements soient agrandis ou transférés dans les maisons bourgeoises, vérification des lieux sera faite par les consuls. Le conseil refuse de convertir les denrées fournies en argent que toucheraient les troupes, attendu "que c'estoit chose en laquelle ils ne pouvoient prester consentement comme du tout contraire aux ordres du roi, qui deffendoient très expressément ladite conversion pour empescher la dépérition desdictes troupes, lesquelles ayant une foys touché leur argent seroient pour se retirer au détriment des affaires de S. M. " (5 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever le droit de l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Meynard, Contrastin, de Sartres et Casses. Commissaires de la police : Géraud Cabrespine, Jean Angély et Pierre Boschatel. Permission est donnée aux consuls de lever pour l'entretien des gens de guerre la somme de 3.000 livres. Le consul de Cebié est député vers l'intendant pour obtenir le remboursement desdites avances. Les consuls sont chargés de traiter à l'amiable avec les P. Jésuites (12 janvier). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls d'obtenir commission de la somme de 300 livres, pour faire face aux frais de leur charge, la ville n'ayant aucuns deniers patrimoniaux ni deniers d'octroi. Le consul de Cebié rapporte qu'il a obtenu remboursement d'une partie des avances faites pour l'entretien des gens de guerre, soit 456 livres, que l'emprunt sera payé par tous les habitants sans exception, que dorénavant la ville ne sera tenue de fournir que les vivres à raison de 15 sols par jour et pour chaque cavalier, et qu'elle est autorisée à faire fournir le foin nécessaire par les paroisses voisines, à raison de 16 sols le quintal (3 février). - Assemblée générale. L'intendant ayant mandé que la ville donne à chaque cavalier 12 sols par jour avec l'ustensile aux officiers, il sera fait un nouvel emprunt de 1.000 livres (25 février). - Assemblée générale. M. de Chaulnes, gouverneur de la province, devant faire son entrée en cette ville, sera reçu le plus honorablement que faire se pourra "heu esgard à l'estat présent de la dicte ville". Il sera défrayé de sa nourriture, et on lui fournira l'ameublement et le linge nécessaires. Les consuls nommeront des officiers de milice, feront revue des armes et des hommes, et achèteront de la poudre. Pour couvrir les frais, on demandera à l'intendant de comprendre dans la prochaine assiette des tailles une somme à cet effet. Les consuls traiteront avec le sr Joubert Montigny, qui a entre les mains 6.000 livres appartenant à la ville en conséquence du traité fait avec lui par le sr Hérault à cause des amortissements, "mais il est fort difficile de tirer de l'argent d'entre les mains des traitans, sans leur faire de grandes gratifications". Ladite somme ayant été saisie à la requête des P. Jésuites, on en poursuivra la main levée. Il résulte des conférences qu'on a eues avec lesdits Pères que ceux-ci "avoient abusé de la somme de 24.000 livres, qu'ils ne tenoient bon compte des dons gratuits, et qu'ils jouissoient de beaucoup de choses qui ne leur appartenoient pas, comme les entières prébendes du chapitre Saint-Gérauld et de l'esglise Nostre-Dame sur lesquelles il ne leur a esté balhé que 400 livres, l'entier prix de l'afferme du poids qui ne leur a esté balhé que pour 130 livres, toutes les rentes qui appartiennent à l'ancien collège et à l'hospital, quoy qu'il ne leur en ayt esté balhé que certaine quantité, et que la ville a la faculté de vendre lesdictes rentes". Le conseil décide que les prébendes seront mises aux enchères et que les Pères Jésuites ne prendront de l'afferme du poids public et des autres rentes que ce qui leur a été promis. On pourvoira au choix d'un administrateur de l'hôpital en remplacement du sr Cavanac, décédé. Les srs Rougier, de Cambefort et Aigueparses sont adjoints aux commissaires de police (26 février). Assemblée générale. Nomination de Philippe Vigier, bourgeois, comme administrateur de l'hôpital. Le P. Brunet, recteur du collège, ayant fermé les classes "avec des paroles de desdain" pour la ville, ainsi que l'ont rapporté les escoliers, le conseil sommera ledit Père de fournir des explications à ce sujet, et, après que les classes auront été rouvertes, la ville paiera les 612 livres de revenu qu'elle doit au collège, retenue faite des 350 livres pour le paiement d'un prédicateur (13 avril). - Assemblée générale. Les comptes présentés par les consuls de l'année présente et leurs prédécesseurs pour l'entretien des deux compagnies du régiment de Gand, montant à 6.000 livres, sont approuvés. On fera opposition de l'établissement d'un contrôle du sel à Raulhac et pour couvrir les frais de ladite opposition, les consuls sont autorisés à obtenir commission de la somme de 300 livres. Consentement est donné au sr Daudin de faire imposer la somme de 250 livres, 14 sols, représentant l'intérêt des 4.333 livres qui lui sont dues par la ville. Les consuls s'opposeront à l'entérinement de la requête des déserviteurs des chapellenies d'Abetz, tendant à vendre la maison desdites chapellenies. Ils répondront à l'assignation de la veuve de feu Antoine Delzongles, élu à St-Flour, tendant à être rayée des rôles de la taille. Grâce à l'entremise du sr Fortet, vicaire général de l'évêque de St-Flour, les Pères Jésuites ont rouvert leurs classes ; les consuls nommeront des procureurs pour traiter avec eux. On fera assigner le sr de Montigny en restitution des 6.000 livres qui appartiennent à la ville. Le compte des frais faits par le sr Rougier pour le service de la ville sera examiné (27 avril). Assemblée générale. Les consuls de St-Flour ayant fait opposition, sans en communiquer avec la présente ville, à l'arrêt du conseil donné le 28 avril dernier, entre les députés du bas pays et les fermiers des cinq grosses fermes de France, arrêt qui transfère les bureaux de la traite foraine établis à Gagnac et Vichy en Bourbonnais, et Montluçon en Combrailles, dans les villes de Brioude, Langeac, La Voulte sur Allier, Blesle, et autres, suivant les décisions de M. de Sève, intendant d'Auvergne, - le conseil décide de ne pas envoyer de députés sur ce fait, mais que l'on tâchera de découvrir les desseins de ceux dudit Saint-Flour pour empêcher qu'ils fassent transférer lesdits bureaux en deçà des montagnes. Le conseil ratifie le contrat passé par les consuls avec les srs Tierre et Vigier, bourgeois, héritiers de feu Jean Ponthier, de la compagnie de Jésus, par lequel, conformément aux volontés du défunt, ils reconnaissent à la ville une somme de 700 livres, payable par annuités. Approbation du compte des consuls de 1640 ; la ville leur est redevable de la somme de 479 livres, 3 sols. Sur l'avis des médecins, qu'il était nécessaire pour la santé publique de la ville d'expulser plusieurs étrangers, les srs Gourrany et Delbac sont adjoints aux commissaires de police (20 juillet). Assemblée générale. Le conseil décide de désavouer, si besoin, l'opposition des consuls de St-Flour à l'arrêt concernant la traite foraine, et de prier les consuls de Maurs et de Mauriac de se joindre à lui. Approbation de l'accord passé par les consuls avec le sr de Montigny, qui leur a remis 5.000 livres contre un reçu de 6.000 livres qu'il devait réellement. De ces 5.000 livres il sera déduit la somme à laquelle la présente ville avait été cotisée pour les amortissements, et l'on emploiera le reste à la réfection de la fontaine de la place (8 août). - Assemblée générale. Sur l'avis d'un Me fontainier qu'on a fait venir de Pleaux, les tuyaux de la fontaine de la place seront faits en bois et non en terre. Les travaux seront mis en adjudication. Le conseil décide de rendre à Mme de Noailles, femme du nouveau gouverneur et lieutenant-général qui doit venir en cette ville, les mêmes honneurs qu'aux gouverneurs et lieutenants de roi (27 août). Assemblée générale. Nomination du président Malvesin comme colonel de la milice, en remplacement du sr de Laborie, décédé. Personne ne se présentant pour les travaux de la fontaine de la place, ceux-ci sont donnés à François de Cambefort, qui est saisi des deniers destinés au paiement de cet Ouvrage et qui le fera pour 3.200 livres (2 septembre). - Assemblée générale. Les consuls obtiendront commission de la somme de 300 livres pour payer les frais de l'entrée de Mme Noailles (11 septembre). Assemblée générale. Le conseil décide que les consuls signifieront aux P. Jésuites "qu'attendu qu'ils n'exécutent pas les contrats de leur establissement en ceste dicte ville, et qu'ils y contreviennent en plusieurs façons et ne s'acquittent pas de leurs charges suyvant ce qu'ils avoient promis, et que d'alheurs ils n'ont pas faict ratiffier lesdicts contratz à leur général comme ils y sont tenus et obligés nonobstant que ladicte ville les en ayt souvent requis, et ne se comportent pas à l'endroict de ladicte ville et ceux qui la représentent suyvant le respect qu'ils leur doibvent et l'obligation qu'ils luy ont, ladicte vile se despart aussi desdicts contratz et n'entend plus souffrir que lesditcts Pères jouissent d'anciens revenues qui leur ont été balhés, les sommeront de s'en désister, et en cas de refus lesdicts sieurs consuls fairont saisir et arrester tous lesdicts revenus et poursuyvront incessamment jusques à tant que lesdicts Pères auront vuidé ledict collège et en cas que besoing seroit prendront des lettres de la chancellerie du Parlement pour faire relever la ville desdicts contrats". Les prévôtés de Maurs et de Mauriac seront sommées de se joindre aux consuls d'Aurillac pour désavouer l'opposition faite par ceux de St Flour à l'arrêt touchant la traite foraine, et pour s'opposer, à l'établissement, du contrôle du sel (2 novembre). Assemblée générale. La ville devant recevoir en garnison deux compagnies du régiment de cavalerie de S. M. et le règlement général fait sur ce sujet prescrivant que les lieux de garnison doivent faire les avances pour l'entretien des officiers et cavaliers jusqu'à l'arrivée de la "monstre", à raison de 12 sols par jour pour chaque cavalier plus 20 livres de foin et quatre picotins d'avoine, le lit, linge de table, feu et chandelle, et aux officiers à proportion, on suppliera l'intendant d'ordonner aux receveurs des subsistances de faire les avances nécessaires, pour, l'entretien desdites compagnies, et, si cela ne se peut, les consuls, demanderont qu'il soit imposé sur tous les habitants sans exception une somme suffisante (2 décembre). - Assemblée générale. Jean Delzons, bourgeois, Antoine Sabatier, bourgeois, et Hélie Verdier, marchand, sont commis pour faire la levée de la somme de 3.000 livres pour l'entretien des gens de guerre. On traitera avec les capitaines pour une somme déterminée pour toute la durée du séjour des troupes. Protestation du lieutenant-général sur ce que certaines délibérations ont été prises en son absence (16 décembre). - Assemblée générale. On donnera aux capitaines la somme de 5.000 livres ; on s'en tiendra aux termes du règlement général. Les cavaliers se pourront servir du feu et chandelle de leurs hôtes sans les contraindre d'en augmenter la despense, et il sera signifié aux hôtes des officiers qu'ils n'ont à leur fournir ni bois ni chandelle. L'intendant a mandé que ceux qui logeraient un soldat recevraient six sols par jour, un maréchal des logis, 10 sols, un lieutenant ou cornette, 18 sols, un commandant 30 sols, payés tous les huit jours (20 décembre). - Assemblée générale. Approbation du traité passé avec les capitaines des 5.000 livres pour trois mois. Il sera procédé à la vérification des avances faites par les hôtes aux gens de guerre (24décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Malbec et Pierre Lescure, de la frairie Saint-Géraud ; Gabriel Dabernard et Pierre Delolm, pour la frairie Saint-Jacques ; Guy Charrière et Hugues Laporte, marchands, pour la frairie Saint-Martial ; Jean Gary, pour la frairie Saint-Jean ; Pierre Maleterre, pour la frairie Notre-Dame ; Bertrand Rozières, pour la frairie Saint-Martin ; Louis Courbel, pour la frairie Saint-Eloi ; Jean Guinot, pour la frairie Saint-Blaise ; Durand Cantagrel, boucher, pour la frairie de la Fête-Dieu. Opposition est faite à l'arrêt rendu par le bailli de Salers en faveur des P. Jésuites, condamnant la ville à leur payer la somme de 612 livres, 10 sols de pension annuelle ; les consuls récusent la ville et officiers de Salers, "à cause des mauvais offices qu'ils rendirent à ceste ville pendant la levée de la subsistance du régiment de Thounens". Ratification du contrat passé avec le sr de Cambefort au sujet des réparations de la fontaine de la place, au prix de 3.456 livres. Sont élus : d'Aurenque, Jean Destanne, avocat du roi au bailliage ; des Cordeliers, Martial Dabernard notaire ; des Ponts, Jean Bonhoure, avocat. Assiette des consuls : Jean Destanne, Jean Bonhoure, Martial Dabernard (28 décembre). 1647. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Boussac, conseiller au bailliage, Louis Rougier, élu à Saint-Flour, Michel de Fraissy, bourgeois, Guillaume de Fraissy et Jean Vigier, avocats, Jean Delolm, notaire ; des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller au bailliage, Jourdain Leigonye et Charles de Cambefort, avocats, Géraud Reyt, Pierre Vigier et Vital Jurgaud ; des Ponts, Jean Hérault, conseiller au bailliage, Louis de Vernhes, lieutenant principal en l'élection, François de Cabrol, Pierre Aigueparses, Jean Delolm et François Dulaurens (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Lacarrière, de Fraissy, marchand, Vigier et Cabrol. Commissaires de la police : les srs de Cambefort, Vigier, Aigueparses et Jean Delbac. Consentement est donné aux consuls d'obtenir commission de la somme de 300 livres, pour suppléer au manque des deniers patrimoniaux. Continuation de la députation du sr de Cebié à Paris pour désavouer l'opposition des consuls de Saint-Flour au sujet de la traite foraine ; et attendu "que la ville et prévosté n'est poinct troublée ni empeschée en la possession et jouissance de ses privilèges, immunités et franchises pour la débite, vente, trafic et commerce du sel de Poitou", il sera différé à faire opposition (11 janvier). - Assemblée générale. Imposition du quartier de février, montant à 1.666 livres, 13 sols, 4 deniers, pour l'entretien des gens de guerre. Les consuls de l'an 1643 poursuivront le remboursement de la somme de 872 livres qu'ils ont avancée pour le logement de la recrue du régiment de Gaillac (25 janvier). Assemblée générale. Le conseil décide de traiter avec les P. Jésuites aux conditions suivantes. Pendant dix ans, tous les procès demeureront en surséance de part et d'autre ; durant le même temps, lesdits Pères fourniront un prédicateur pour l'Avent et le Carême sans autre salaire que les frais de viatique accoutumés ; on déduira des 140 livres que la ville s'est chargée de fournir annuellement pour l'établissement du cours de philosophie, tous les legs faits audit collège ; sur le prix des affermes du poids public, le collège ne percevra que 130 livres ; dans le même espace de dix ans, le recteur fournira la ratiffication des contrats concernant l'établissement du collège par le provincial et le général ; l'année présente, les consuls demeureront quitte du salaire du prédicateur et paieront au collège les 612 livres réclamées ; pour le regard de la construction des bâtiments, de l'ameublement, les P. Jésuites promettent de les terminer dans ledit espace de dix ans. La députation du sr de Cebié à Paris est prolongée jusqu'à ce qu'on ait reçu des instructions de l'intendant. Sur ordonnance de celui-ci, on désignera des experts pour examiner la question du "régalement de la taille" demandée par le procureur du roi de Sénezergues (15 mars). Assemblée générale. La somme de 4.600 livres due par la ville à feu Jean Rougier, viguier de la ville, sera remboursée à ses héritiers en deux ans. Pour mettre fin aux prétentions du procureur du roi, les consuls achèteront cet office du procureur "créé ès maisons de ville de ce royaulme" (7 octobre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Terrisse et Pierre Nicolas, de la frairie Saint-Géraud ; Gabriel Dabernard, orfèvre, de la frairie Saint-Jacques ; Jean Vigier, marchand, de la frairie Saint-Martial ; Bernard Dubois, menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Maximilien Puel, de la frairie Notre-Dame ; François Gérenton, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Percinal, de la frairie Saint-Eloi ; Géraud Sarrut, de la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Guillaume de Fraissy, avocat ; des Frères, Jean Vigier, docteur en médecine ; des Ponts, Pierre Aigueparses, bourgeois. Assiette des consuls dans le même ordre (27 décembre). 1648. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort, conseiller au bailliage, Guy de Meynard, docteur en médecine et élu, Pierre de Fraissy, avocat, Pierre Cavanac, greffier, Guillaume Casses et Jean Delzoms, bourgeois ; des Frères, Jean Vigier, élu, Jean Contrastin, sr de Limanhes, avocat, jean Delolm et Jean de Gaultier, bourgeois, Pierre Contrastin procureur, Nicolas Lagarrigue, notaire royal ; des Ponts, Antoine de Passefon, conseiller, Beauzire Lascombes et Pierre Boschatel, avocats, Pierre Laveissière et Géraud de Vernhes, bourgeois, Jean Vigier, marchand (10 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorises à lever le droit d'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Passefon, de Cambefort, Casses et Dabernard. Commissaires de la police : les srs de Laveissière, de Vernhes et Delzoms. Autorisation aux consuls de lever la somme de 300 livrés pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux (17 janvier). - Assemblée générale. Confirmation du contrat passé avec le sr Rougier ; de plus, il est autorise à obtenir l'imposition de 432 livres, montant de certaines avances faites par son père à la ville. Pour reconnaître la ponctualité avec laquelle le sr Bru, messager, remplit son office, le conseil décide qu'il sera modéré au rôle de la taille (21 janvier). Assemblée générale. Le roi mande aux consuls de recevoir et loger deux compagnies du régiment colonel de sa cavalerie qui doivent passer dans la ville le reste du quartier d'hiver, et être fournis de vivres que les gens de guerre paieront. Le conseil décide que les cavaliers seront logés dans les hôtelleries, comme d'habitude (17 mars). - Assemblée générale. Le conseil décide que les consuls feront des avancés pour les vivres des gens de guerre et se rembourseront sur leurs "monstres". A cet effet, il sera fait un emprunt sur les plus aisés des habitants, et ceux qui refuseront de payer seront contraints par le "logement des cavaliers". Consentement est donné aux consuls de 1630 pour obtenir commission d'une somme de 624 livrés, 15 sols dont la ville leur est redevable (27 mars). Assemblée générale. Vu le refus des officiers du présidial et de l'élection de contribuer à l'entretien des gens de guerre, le consul Vigier est délégué vers l'intendant pour le supplier de donner aux consuls de l'argent sur la "monstre" des gens de guerre, ou d'obtenir permission de faire imposer lesdites avances sur les habitants de ladite ville et prévôté (17 avril). - Assemblée générale. Conformément à l'ordonnance de l'intendant, les consuls imposeront "au sol la livre" les avances faites pour les gens de guerre. Il sera procédé à la vérification des sommes dues par la ville au sr Delaporte. Autorisation est donnée aux consuls de traiter avec le sr Delolm ; gendre de Coffinhal, pour la levée des tailles, et de lui accorder une gratification outre le droit accoutumé de 6 deniers pour livre (26 avril) : Assemblée générale. Les consuls reçoivent mission de traiter à l'amiable avec le commandeur de Carlat (26 juin). Assemblée générale. On enverra à Paris saluer M : de La Rivière ; abbé et seigneur de la ville qui "a de très bonnes volontés pour les habitans d'icelle et a promis de s'employer en toutes les occasions qui se présenteront". On a traité avec le commandeur de Carlat pour la somme de 1.200 francs qui sera imposée sur la ville. On fera opposition à l'arrêt obtenu par la demoiselle Delaporte qui condamne la ville â lui payer 7.800 livres (31 août). Les consuls de Fraissy, Vigier et Aigueparses sont députés vers l'abbé de La Rivière (1er septembre). Assemblée générale. Les frais de voyage à Paris desdits srs seront examinés. Les consuls poursuivront le sr Verdier, lieutenant en l'élection de Saint-Flour et la veuves de feu le président Vigier en paiement de ce à quoi ils ont été cotisés. Approbation de l'achat fait au sr Rocher de l'office de greffier de la ville, pour le prix de 240 livres (18 décembre). - Assemblée générale. On abandonnera le procès fait par la ville aux officiers du présidial pour les empêcher de lever et percevoir certains droits, ceux-ci ayant été supprimés par les derniers édits du roi. Bien qu'il ait été promis que, "à la considération de Mgr de La Rivière et de Mgr de Noailles", la ville serait exempte de gens de guerre pour ce quartier d'hiver, les consuls, ayant reçu la nouvelle que deux compagnies du régiment royal devaient venir en garnison, ont obtenu le délogement desdites compagnies. Les srs Baudoin, Viguier et Roussy qui se sont employés dans cette affaire seront gratifiés de la somme de 200 livres. - Interruption de séance pendant laquelle on va quérir le lieutenant-général et les délégués et représentants des frairies pour procéder à l'élection des consuls : Pierre Malberc et Pierre Aureghac, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Pierre Delolm et Gabriel Dabernard, de la frairie Saint-Jacques ; Jean Recoules et Rigal Delolm, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Jean Girgols, charpentier, de la frairie Saint-Jean ; Pierre Ferranquier, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Etienne Langal, hôtelier, de la frairie Saint-Martin ; Antoine Daude, orfèvre, de la frairie Saint-Eloi ; Peirot jeune, de la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel jeune, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Jean de Cambefort, conseiller au bailliage ; des Frères, Pierre Vigier, marchand ; des Ponts, Etienne Decroze, élu. Assiette des consuls : de Cambefort, Decroze, Vigier (28 décembre). 1649. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier).. - Election des conseillers : d'Aurenque, Michel de Fraissy, bourgeois, Pierre Gourlat, Jean de Cebié et Jean Vigier, avocats, Jacques Rocher, procureur, Jean Goutes, apothicaire ; des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller, Jean Contrastin, Charles de Cambefort et Guy de Fraissy, avocats, Antoine Lacarrière, bourgeois, Charles Verdier, marchand ; des Ponts, Louis de Vernhes, lieutenant particulier en l'élection, Jean Castel, juge et garde des sceaux au bailliage, Jean Delolm, bourgeois, François Dulaurens, Jacques Vigier et Gabriel Dabernard, marchands (8 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Lacarrière, de Vernhes, bourgeois, de Fraissy, procureur en la maison de ville, et Gourlat. Commissaires de police, qui tiendront audience tous les lundis : les srs Delolm, Vigier, Goutes et Jean Delbac. Permission est donnée aux consuls d'obtenir commission de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Jean Casses, avocat, est nommé administrateur de l'hôpital pour trois ans. Les consuls demanderont aux trésoriers de France des deniers de l'étape pour se rembourser des frais faits lors du passage de trois compagnies de cavalerie mises en garnison pendant le quartier d'hiver à Laroquebrou, Salers et Anglars. On poursuivra les offciers de l'élection en paiement de la taille. Me Pierre de Sénezergues, sr de la Boigne sera cottisé au rôle de la taille, quoiqu'il prétende habiter à Paris (15 janvier). - Assemblée générale. Le conseil donne plein pouvoir aux consuls d'abattre un petit clocher que M. Guirbert Cambon, prêtre, a fait édifier de son autorité privée sur le couvert de l'église paroissiale, "proche de l'esguille sur quatre piliers appuiés au couvert, auquel petit clocher il se jacte vouloir faire mettre une cloche pour sonner les basses messes". Les consuls sont autorisés à mettre ladite cloche soit "à ladicte esguille ou bien au clocher où est l'orloge". Le consul de Cambefort rapporte "que certaine personne de condition voiant l'incomodité de l'Hostel-Dieu de cette ville qui consiste en une sale basse sans air et sans aisances, portée de piété et dévotion leur a faict entendre qu'il donnera 1.000 livres à condition d'estre emploiés à l'achapt d'une maison appelée de Mifflet et de deux jardins joignans icelle, laquelle est proche le mur commun de ladicte ville, size en la rue des Dames, à la charge de y bastir un Hostel-Dieu auquel y ait divers estaiges pour séparer la demeure des hommes avec celle des femmes". Le conseil décide d'accepter le don et de faire les constructions nécessaires le plus rapidement possible. Sur une lettre de M. de Noailles "de prendre garde qu'il ne se passe rien en ceste ville contre le service du roy", le conseil décide que tous les soirs les portiers remettront les clefs des portes aux consuls (30 janvier). Assemblée générale. Le roi ayant mandé au lieutenant-général Delort d'assembler les gens des trois états de la province en vue de l'assemblée des Etats Généraux qui doit se tenir à Orléans le 15 mars, le conseil décide que les consuls assisteront à l'assemblée des trois états qui doit se faire en cette ville, malgré les revendications des gens de Saint-Flour. Les consuls ont acheté 80 livres de poudre à Montauban ; ils feront faire aux murailles de la ville les réparations nécessaires. Consentement est donné aux srs Vigier et Aigueparses, consuls l'année précédente, de faire imposer la somme de 1.234 livres, montant de leurs frais de voyage à Paris pour le service de la ville (23 février). Assemblée générale. Le conseil déclare "que les consuls ne doibvent poinct aller audict Sainct-Flour en personne, ny par procureurs, assister en l'assemblée des estatz que le sr Brugier, lieutenant audict St-Flour, préthend faire tenir, ains au contraire qu'ils doibvent assister en l'assemblée desdicts estatz en cette ville, par devant ledict sr Delort, lieutenant-général et, ce faict, doibvent s'assembler en la présente maison, avec les srs consuls des villes et prévostés de Maurs et Mauriac pour ensemblement nommer un député du Tiers Etat" (1er mars). - Assemblée générale "aux hazars et fortune des consuls de la ville et prévosté de St-Flour", absents, à laquelle assistent les consuls et délégués des trois prévôtés, Gabriel Danfabre, sr de Gary et Raimond Verdier, consuls et délégués des ville et prévôté de Maurs, Jean Granier, consul de Mauriac et Etienne Danjolie greffier de la juridiction ordinaire du seigneur de Mauriac pour ladite ville et prévôté. Sont nommés pour dresser le cahier des plaintes et doléances : pour la prévôté d'Aurillac, Géraud Lacarrière, consul, Louis de Vernhes, lieutenant principal en l'élection et Jean Contrastin, sr de Limanhe, avocat ; pour la prévôté de St-Flour, Me Bérault, lieutenant assesseur au bailliage secondaire du dit St -Flour et le sr Vezin, second consul de ladite ville ; pour la prévôté de Maurs, Mrs Guy Falvelly et François Domergue, juge et lieutenant en la juridiction du seigneur abbé dudit Maurs ; pour la prévôté de Mauriac, Jean de Pommerie, bourgeois et le sr Danjolie (2 mars). - Assemblée générale. Les consuls de Cambefort et Decrose iront à Clermont visiter le duc de Chaulnes, gouverneur de la province, et à Riom voir les trésoriers de France auxquels ils demanderont de modérer l'augmentation de 2.275 livres de taille royale imposée sur la ville (19 mars). - Assemblée générale. Le vif bailli rapporte "que la compagnie des cavaliers du sr de Canilhac logée en garnison au lieu de Polminhac y ont faict de grands désordres, battemens et exceds, prins des sommes par force et usé de toute hostibilité, trois desquels cavalier estans arrivés en cette ville, il a jugé estre de son debvoir de les aller prendre prisonniers, par l'assistance et main forte des habitants qu'il a requis et a conduitz lesdicts cavaliers en la conciergerie". Le conseil décide "que la prise des armes desdicts habitants est louable, n'ayant este faicte, que pour le service du roy et pour prester main forte à la justice, et parce que ledict sr de Canilhac est proche la personne de M. le gouverneur, lequel il pourroit prévenir et mettre à couvert ses cavaliers", le sr de Vernhes, lieutenant principal en l'élection et Aigueparses, marchand, iront avertir le sr de Chaulnes de ce qui s'est passé (22 mars). - Assemblée générale. Les srs de Cambefort et Decrose rendent compte de leur visite à M. de Chaulnes et à sa femme "qui leur avoient promis de grandes assistances, et mesmes empescher cette ville des lotgemens des gens de guerre et qu'ils estoient en volonté de venir en ceste ville veoir la St-jean". Le sr de Canillac menaçant de faire un mauvais parti aux habitants d'Aurillac, le gouverneur lui dit "de se garder d'entreprendre sur personne de cette ville, qu'il affectionnoit". Lesdits consuls sont chargés de voir le général Dutreuil commis à la répartition des tailles. Renouvellement donné au sr Rougier de faire imposer ce que lui doit la ville (31 mars). Assemblée générale. Pouvoir est donné aux consuls de traiter avec les officiers du présidial et M. de Sénezergues, procureur du roi, touchant la préséance. Les P. de l'Observance qui dédient leurs thèses de philosophie à la ville seront gratifiés de telle somme que les consuls aviseront. Au sujet du différend mû entre Esther Manhes et Pierre Bonhoure touchant l'argile que celui-ci veut prendre pour la tuilerie dans une terre de ladicte Manhes ; les consuls feront une enquête sur les lieux. Le conseil déclare que c'est aux intéressés à faire valoir leurs privilèges au sujet des droits de lods qui se paient à la ville, sans l'intervention des consuls. Les consuls feront, à la demande de M. de Chaulnes, les recherches nécessaires dans les archives de la ville au sujet des prétentions du duc de Bouillon qui veut être reçu duc et comte d'Auvergne. Les consuls de Cambefort et Decroze iront visiter M. de Noailles, lieutenant du roi au gouvernement de la Haute-Auvergne, en Limousin, sans attendre son arrivée dans cette ville (14 mai). - Assemblée générale. Les consuls emprunteront la somme de 1.000 livres, pour la contribution de la ville à l'imposition de 44.191 livres, 10 sols, mandée par le roi être levée sur le premier et le second quartier des tailles de l'année présente, sur les villes et gros bourgs de la généralité de Riom pour être baillée aux gens de guerre qui sont en cette province (31 mai). Assemblée générale. M. de Noailles sera reçu dans cette ville conformément à son rang (1er juin). - Assemblée générale. Vu la peste qui sévit en Andalousie il sera fait défense aux consuls des paroisses et villages de la province de recevoir personne venant d'Espagne, qui n'ait fait sa quarantaine dans quelque lieu écarté ; ceux qui sont déjà arrivés aux villages de Montal et du Bruel seront contraints d'en sortir et de faire leur quarantaine. Permission est donnée aux consuls de donner à investison les fossés de la ville depuis la porte St-Etienne jusqu'à la porte d'Aurenque. Le compte des frais de l'entrée de M. de Noailles sera vérifié. Les consuls conféreront avec le chapitre Saint-Géraud sur la manière dont doit être reçu par la ville M. Jacques de Montrouge, seigneur évêque de Saint-Flour. Le sr Cambon ayant faict parler par le comte et la comtesse de Noailles, aux consuls au sujet du clocher édifié par lui sur le toit de l'église paroissiale, le conseil décide que les consuls remontreront aux dits comte et comtesse que ledit clocher a été abattu parce qu'il "difformoit" tout le couvert, "lequel pourroit estre abattu bientost par les secousses et esbranlement de ladicte cloche, ce qui causeroit une trop grande perte et domaige aux habitants de cette ville qui se sont ruinés pour avoir faict remettre à neuf ladicte église, de laquelle ils sont patrons, fondateurs et restaurateurs". Permission est donnée aux consuls de faire prendre du sable au-dessous de la "paissière" du Buis, pour la construction de l'hôpital (25 juin). Assemblée générale. Les consuls déclarent avoir versé aux trésoriers généraux la somme de 1.000 livres, montant de la contribution de la ville à l'imposition des gens de guerre. Approbation du compte des frais faits pour l'entrée de M. de Noailles, montant à la somme de 1.350 livres, 17 sols. Opposition sera faite à l'installation que M. Guillaume de Fraissy prétend avoir été faite de lui comme procureur du roi au présent hôtel-de-ville. On répondra au procès que le sr de Sénezergues, procureur du roi, pourrait faire sous prétexte que certains particuliers ont été modérés au rôle de la taille. Permission est donnée aux consuls de traiter avec un collecteur pour la levée des tailles auquel on donnera 150 livres de gratification en dehors de son droit habituel. Le conseil approuve le contrat passé avec le sr Delbac qui se charge de l'entrée du vin, jusqu'au 1er septembre prochain, moyennant 2 sols par pipe de vin. Permission est donnée de faire imposer 370 livres pour les frais des gens de guerre (26 juillet). Assemblée générale. Les consuls feront opposition à l'imposition sur la généralité de Riom des frais d'entretien des prisonniers espagnols. Pour remédier aux abus qui se sont glissés dans le recrutement de la communauté des prêtres de l'église paroissiale de la présente ville, laquelle communauté, aux termes d'un arrêt du Parlement du 22 mars 1547, doit être uniquement composée "aux enfans des originaux de la ville", et attendu que lorsqu'un enfant mâle naît dans une paroisse voisine on le fait baptiser à ladite église Notre-Dame, que quelques soldats se sont aussi mariés en cette ville, et que plusieurs personnes "la plupart mendiantes s'y sont retirées et font batizer leurs enfans en icelle esglise et se prévalant du collège qui est en cette ville, font estudier leurs dits enfans et mettent iceulx en ladite communauté", le conseil décide qu'à l'avenir il sera tenu un double registre des baptêmes, l'un pour les enfants des "originaux" de la ville, l'autre pour les enfants des étrangers. Autorisation est donnée aux consuls de 1625 et 1631 de faire imposer les sommes qui leur sont dues. Poursuites seront faites contre Jean Lafon, habitant au moulin de Peyrolles, pour avoir empiété sur le chemin royal qui va d'Aurillac à Saint-Simon (12 octobre). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever la rente due à la ville sur l'Hôtel de Ville de Paris. Me Jean Contrastin aîné, avocat, sera gratifié de la somme de 120 livres pour les bons offices qu'il a faits à la ville. Les jurés soutiendront le procès contre le président Darches qui prétendait toucher les droits de "quatre, cinq et deux solz" pour chaque expédition sujette aux sceaux tant des sentences interlocutoires que définitives, attendu que ledit président n'a pas financé au coffre du roi la somme de 2.000 livres que porte sa quittance. Antoine Contrastin, avocat, Charles Verdier, marchand, Pierre Boudet et Pierre Cabrespine sont chargés de vérifier l'état des travaux de la fontaine de la place. Les consuls remercieront l'abbé de La Rivière d'avoir déchargé la ville du logement des gens de guerre. Les consuls feront opposition entre les mains des élus à l'imposition de la somme de 24.500 livres pour l'entretien des prisonniers espagnols. M. Antoine Guyenot est pourvu de l'office de chirurgien de la santé de la présente ville en remplacement de M. Beausanges, décédé (3 décembre). - Assemblée générale. Le dernier vendredi de l'année, jour auquel doit se faire la nomination des consuls tombant le 31 décembre, le conseil décide que ladite nomination se fera le jour de la fête des Innocents après la Noël, soit le 28 décembre, "comme il a esté autrefois pratiqué". Le greffier de la maison de ville touchera la taxe des délibérations qu'il a extraordinairement expédiées pour les procès de la ville (4 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des f frairies : Guinot, Chandon et Lacombe Boisson, de la frairie St-Géraud ; Gabriel Dabernard, orfèvre, et Bernard Cantournet de la frairie St-Jacques ; Pierre Martin et Jean Laparra de la frairie St-Martial ; Jean Montjou, menuisier, dit Trioulou, de la frairie St-Jean ; Jean Lazat, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Verdier, hôte, de la frairie Saint-Martin ; Rigal Delbac, orfèvre, de la frairie St-Eloi ; Jean Guinot Besserette, tisserand, de la frairie St-Blaise ; Malesque, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : dAurenque, Pierre de Fraissy, avocat ; des Frères, Géraud Lacarrière, magistrat au bailliage ; des Ponts, Vital Jurgauld, bourgeois. Assiette des consuls : Géraud Lacarrière, Pierre de Fraissy, Vital Jurgauld (28 décembre). 1650. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Destanne, conseiller et avocat du roi, François de Chanut et Jean Reyt, avocats, Guillaume Casses, bourgeois, Antoine Establie et Antoine Reyt, procureurs ; des Frères, François Textoris, président en l'élection, Jean Vigier, élu, Jean Contrastin, sr de Limanhe et M. Berthou, avocats, Guy de Salvatges, bourgeois, Martial Dabernard, notaire royal ; des Ponts, Jean Mole aîné et Jean Bonhoure, avocats, Pierre de Vernhes, Pierre Verdier, Jean Vigier et Pierre Mole, bourgeois (7 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever l'entrée du vin, et autorisation leur est donnée de renouveler le traité passé à ce sujet avec Pierre Delbac. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Destanne, Vigier, Chanut et Dabernard. Commissaires de police : les srs de Vernhes et Establie. L'un des consuls ira à Paris soutenir le procès de la ville contre les officiers du présidial et le procureur du roi, et pour visiter "Mgr l'éminentissime Cardinal Mazarin", le gouverneur et l'abbé de la Rivière. On enverra à Riom demander aux trésoriers de France modération du rôle de la taille. Les nouveaux consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans les procès contre le sr de Sénezergues. Permission leur est donnée de faire imposer la somme de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux de la ville. Les consuls de 1649 sont autorisés à faire imposer la somme de 634 livres dont la ville leur est redevable. Les srs Bru et Gourlat, prêtre, sont nommés administrateurs de l'hôpital, avec charge de faire continuer la construction du nouveau (14 janvier). - Assemblée générale. Opposition sera faite à un arrêt obtenu "par surprise" par le président d'Arches, l'autorisant à lever les droits ci-devant attribués à son office. Sur commission des élus, une somme de 700 livres sera imposée sur la ville "par advance, pour la subsistance des armées". Les consuls feront vérifier par telles personnes qu'ils jugeront compétentes les réparations de la fontaine de la ville qui viennent d'être terminées par les frères de Cambefort (30 janvier). Assemblée générale. L'abbé de La Rivière devant venir en ville le 27 ou le 28 du présent, le conseil décide que les consuls sauront de lui s'il veut "qu'on luy fasse entrée, et, en ce cas, la luy faire la plus magnifiquement qu'il luy sera possible, et pour achepter des poudres et subvenir aux aultres fraiz qu'il leur conviendra faire", les consuls emprunteront la somme de 400 livres (27 avril). Assemblée générale. Le consul Lacarrière rapporte "que M. le duc de Boulhon estant venu au chasteau de Turaine, aurait faict assemblée de plusieurs personnes de sa viscomté, auxquels il auroit faict prendre les armes et fait l'exercice de guerre dans toutes les paroisses en deppendens, vraysemblablement pour quelque desaing contre le service du roy et de l'estat, ce qui leur auroit donné subject de deffiance et de crainte, à cause du voisinage de ladicte vicomté de Turaine, et particulièrement despuis que ledict seigneur estoit entré en cette province, accompagnié de sept ou huit cents chevaux, pour recepvoir à troys lieues d'icelle ville, Mme la princesse de Condé, d'où il pouvoit facilement former quelque dessaing sur la présente ville". Le conseil décide qu'il est très important de faire réparer les tours et les murailles "attendu que les portes sont toutes sans pons levis et sans ravelins, mesmes presque sans portes, les tours descouvertes, sans planchier et sans galeries pour y entrer, et les muralhes entièrement ruynées, y ayans plusieurs bresches, les marchepiedz abattus presque partout de sorte qu'on ne sauroit marcher sur icelles pour faire les rondes". A cet effet, et pour se procurer de la poudre et des armes, il sera imposé sur la présente ville et prévôté une somme de 1.500 livres, même sur les exempts et privilégiés (16 mai). Assemblée générale. Les consuls demanderont au trésorier Deconquans et aux élus de soulager la ville de l'augmentation de 2.200 livres de taille royale imposée sur la ville en 1647, la ville s'obligeant "à relever et garantir lesdits trésoriers et esleus, s'ils estoient recherchez de ladicte diminution" (3 juin). Assemblée générale. Les consuls de St-Flour mandent que 4 ou 500 cavaliers et 200 fantassins se sont saisis du château de Lugarde et mettent à contribution les paroisses voisines, et qu'ils ont dessein de marcher sur Aurillac et sur Salers pour avoir un passage vers la vicomté de Turenne, que, depuis le mois de mai, le duc de Bouillon entra dans cette province avec 7 ou 800 chevaux pour recevoir la princesse de Condé. Le conseil confirme sa délibération du 16 mai, tendant à ce qu'il soit levé 1.500 livres pour réparer les murailles (9 août). Assemblée générale. L'abbé de La Rivière a fait savoir aux consuls que, vu le désordre qui s'était glissé dans le couvent des religieuses de Sainte-Claire entre la supérieure, Mme de Relhac et les religieuses, il était d'avis avec M. de Noailles, gouverneur de cette province, de séparer lesdites religieuses. Le conseil déclare y consentir. Permission est donnée aux consuls de traiter avec un collecteur pour la levée des tailles, aux appointements de 150 livres, en plus du droit accoutumé de 6 deniers pour livre. Le sr Contrastin, avocat, est autorisé à faire imposer la somme de 200 livres pour les services qu'il a rendus à la ville (26 septembre). Assemblée générale. Renouvellement du consentement donné aux consuls de 1641 de faire imposer la somme à eux due par la ville. Les comptes des srs Dulaurens et Cepière, relatifs aux avances par eux faites pour l'acquisition de l'office de contrôleur au "règalement des tailles" seront vérifiés (4 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Cabrial, dit Laroze le vieux, et Antoine Aureghac le vieux, maîtres cordonniers, de la frairie St Géraud ; Pierre Delolm et Pierre Dabernard, orfèvre, de la frairie St-Jacques ; Pierre Fournier, marchand, et Jean Dugiols, gantier, de la frairie St-Martial ; Joseph Delsol, menuisier, de la frairie St-Jean ; Guillaume Goudal, de la frairie Notre-Dame ; Jean Dalou, de la frairie Saint-Martin ; Géraud Bonnebal, de la frairie St-Eloi ; Jean Puech, tisserand, de la frairie St-Blaise ; Durand Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Guillaume Casses, bourgeois ; des Frères, Jean Vigier, élu ; des Ponts, Jean Mole, Guillaume Casses (30 décembre). 1651. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Les nouveaux consuls et leurs prédécesseurs visitent le collège et reçoivent le serment de fidélité au roi des habitants (2 janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Guillaume de Fraissy, Pierre de Cebié et Jean Vigier, avocats, Michel de Fraissy et Raimond Casses, bourgeois, Jean Vigier, sr de Campan ; des Frères, Antoine de Cebié et Jacques Textoris, avocats, Pierre Contrastin et Jean Boudy, procureurs, Antoine Sabatier, Jean Laveissière, notaire ; des Ponts, François Salvages, sr de Clavières, élu, Jean Delolm et François Dulaurens, bourgeois, Antoine Molé, procureur, Jacques Vigier et Gabriel Vigier, marchands (9 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Lacarrière, Salvatge de Clavières, de Cebié de Boboul et de Cebié de Conthe. Commissaires de police, pour tenir audience tous les lundis et autres jours s'il est nécessaire : les srs de Cebié de Conthe, Textoris, Delolm et Jacques Vigier. Les consuls feront imposer la somme de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Les religieuses de St-Claire ayant fait pratiquer, de leur autorité privée, une ouverture dans le mur de la ville, seront contraintes de la faire murer. Plusieurs hôteliers ayant acheté en gros le vin de plusieurs particuliers et le vendant dans leurs maisons "au prix que bon leur semble", il sera fait "inhibitions et deffences" à tous hôtes, taverniers et cabaretiers et autres vendant le vin, de ne donner à boire ni à manger à aucun habitant de cette ville à partir d'aujourd'hui jusqu'au dimanche de Quasimodo, à peine de 3 livres d'amende à chaque contravention (13 janvier). Assemblée générale. Approbation du contrat passé par les consuls avec Nicolas Fay pour la levée des impôts. Les consuls feront remettre en état la fontaine de la place, "une grande ravine d'eau ayant emporté la paissière de la rivière et les tuyaux qui la traversent". Les consuls sont autorisés à faire imposer 500 livres. Le conseil décide de nommer un syndic comme il en existait anciennement, "lequel, soubz l'authorité des consulz, avoit soin des affaires qui concernent le général de la ville et prévosté". M. Guillaume de Fraissy, avocat, est élu en cette qualité (13 mars). - Assemblée générale. Le conseil décide de loger dans les hôtelleries les deux compagnies du régiment de St-André-Montbrun qui doivent venir passer le reste de l'hiver dans cette ville. On charge le consul Mole de faire les démarches nécessaires auprès de l'abbé de La Rivière et de M. de Noailles, pour obtenir le "deslogement" desdites compagnies (17 mars). -Assemblée générale. Le conseil décide de poursuivre le procès contre le président d'Arches (29 mars). Assemblée générale. Consentement est donné à Mme de Noailles, sœur du gouverneur de la province, d'établir à Aurillac un couvent de Religieuses de la Visitation Notre-Dame, "sans que la ville soit tenue de rien contribuer". Réitération des défenses touchant les cabaretiers qui donnent à boire et à manger. Les consuls feront un emprunt pour faire les avances de l'entretien des gens de guerre (14 avril). Assemblée générale. L'accord est fait entre les consuls et le président d'Arches sur les bases suivantes. La ville accorde à ce dernier 1.375 livres pour la moitié de la taxe qu'il prétend percevoir, et, en revanche, il donne son consentement à la suppression desdits droits. Le sr Destanne, avocat, est gratifié de la somme de 300 livres pour les bons offices qu'il entend faire à la ville. Sur intervention de l'abbé de La Rivière, les religieuses de Ste-Claire sont autorisées à faire une ouverture dans la muraille de la ville, pour entrer dans le jardin du lieutenant particulier, à charge pour elles de la faire murer lorsqu'elles en seront requises. Permission est donnée aux consuls de faire "régaler" les frais d'entretien des gens de guerre. Les frais de voyage du consul Mole seront vérifiés. Les consuls feront faire un devis des réparations à faire à la fontaine de la ville et les donneront à l'adjudication (5 juin). Assemblée générale. Ratification du contrat passé avec les srs de Cambefort et Contrastin pour les réparations de la fontaine, pour le prix de 800 livres. Pouvoir est donné aux consuls de traiter à l'amiable avec leurs prédécesseurs de 1650. Le consul Mole est autorisé à faire imposer la somme de 297 livres, montant de ses frais de voyage. Le conseil décide que les personnes députées à Paris n'auront que 6 livres par jour "pour les desfray, poines et vaccations de leurs voyaiges", à moins qu'il ne leur ait fallu courir la poste ou qu'il s'agisse de quelque chose d'extraordinaire. Le conseil refuse de donner des auditeurs de comptes aux consuls de 1629 "tant à cause du laps de temps, que de la diversité d'affaires que lesdicts consuls avoient eu avec la présente ville, mesmes que certains d'eulx avoient esté despuis consuls diverses foys sans demander ces préthandus restes". L'un des consuls rapporte que la ville avait cédé au sr Tierre, bourgeois, et à Jacquette de Vigier, sa femme, la somme de 700 livres à elle léguée par feu Jean Pontier, religieux profès de la compagnie de Jésus en 1613, laquelle somme était due par son héritier Guillaume Vigier. Attendu que le syndic des Jésuites du Collège, pour s'approprier cette somme, poursuit "certaines criées" sur les biens dudit Guillaume Vigier, le conseil décide que les consuls interviendront contre le dit syndic. Le sr Mole jeune sera gratifié de la somme de 60 livres pour les peines et vacations qu'il a faites pour le service de la ville. Le sr Rougier est autorisé à faire imposer la somme de 1.652 livres qui lui est due par la ville (23 octobre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Antoine Fabre et Jean Lapendarie, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Gabriel Dabernard et Bernard Cantournet, de la frairie Saint-Jacques ; Antoine Gourrany, et Guillaume Dangeny, de la frairie Saint-Martial ; Pierre Tourtoulou, de la frairie Saint-Jean ; François Xieule, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Verdier, hôtelier, de la frairie Saint-Martin ; Denis Esparvier, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Costes, de la frairie Sant-Blaise ; Jean Delpeu, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Jean Vigier, sr de Campan, avocat ; des Cordeliers, Jean Contrastin, sr de Limanhes, avocat ; des Ponts, Pierre Verdier, bourgeois. Assiette des consuls : Jean Contrastin, Jean Vigier, Pierre Verdier (29 décembre). 1652. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort, conseiller au bailliage, François de Chanut, avocat, François de Cambefort et Pierre Contrastin, bourgeois, Antoine Establie, procureur, Jean Gouttes, apothicaire ; des Frères, Paul de Lacarrière, vif-bailli, François Textoris, président en l'élection, Antoine Contrastin et Guy de Fraissy, avocats, Jean Vigier, médecin, Antoine Puech, marchand ; des Ponts, Etienne Decroze, élu, Jean Molé aîné, Antoine Delort, greffier, Pierre Aigueparses, Pierre Molé et Jean Vigier, bourgeois (12 janvier). Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever le droit de l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Cambefort, du Sérieys, Chanut, avocat, Decroze, élu, et de Cambefort, bourgeois. Commissaires de la police : les srs Contrastin, avocat, Aigueparses, de Cambefort, Vigier, Puech et Gouttes, apothicaire. Permission est donnée aux consuls de lever la somme de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux de la ville. La construction du nouvel Hôtel-Dieu étant terminée, pouvoir est donné aux consuls de procéder à l'établissement de ladite charité et loger en ladite maison tous les pauvres natifs et originaires de la présente ville qui seront trouvés hors d'état de gagner leur vie, "pour y estre instruitz à la vertu, nourris et entretenus". Ils feront sortir en outre de la ville tous les pauvres étrangers, "et ainsin empescher la guzerie, importunité et abus qui se sont glissés en la présent ville". Les srs Gourlat, prêtre, et Raimond Bru sont maintenus comme administrateurs de l'Hôtel-Dieu. Nouvelles inhibitions seront faites aux hôteliers qui vendent du vin (1er février). - Assemblée générale. Sur une lettre du duc de Candale, gouverneur du pays, le conseil ordonne la publication d'un arrêt du conseil rendu en faveur du cardinal Mazarin (14 février). Assemblée générale. A cause des troubles qui sont maintenant dans le royaume, les princes ayant fait levée de plusieurs troupes, le conseil décide que le roi sera supplié de donner à la ville quelque somme pour la mettre en état de défense, les murailles étant en mauvais état, et l'Hôtel de Ville dépourvu d'armes. Renouvellement du consentement donné à Mlle de Giou, veuve du sr Delaporte, de faire imposer la somme de 554 livres, représentant l'intérêt des 10.000 livres dues par la ville (5 mars). - Assemblée générale. Sur une lettre du duc de Candale convoquant les communautés de la province à Clermont, "sur le sujet des mouvements qui sont en l'estat", il sera fait remontrance du calme qui règne en cette province et de la pauvreté de la ville. Les échevins de la ville de Clermont ayant fait "quelque traicté soubz prétexte du prétendu quartier d'hiver des gens de guerre", bien qu'il n'y en ait aucun à présent dans la province, il sera fait opposition audit traité (20 mars). Assemblée générale. Les consuls, en conséquence de la précédente délibération, feront remontrance au gouverneur touchant l'imposition de 225.000 livres sur le fait des gens de guerre (12 avril). Assemblée générale. Le duc de Candale mande de recevoir sa compagnie d'ordonnance (2 mai). - Assemblée générale. Le conseil décide de poursuivre l'opposition à l'imposition des gens de guerre, quoique le duc de Candale ait déclaré que "s'il en arrivait du mal, et que le roy envoyât des gens de guerre en la ville d'Aurillac, qu'on pourroit chercher les remèdes alheurs". Les consuls sont autorisés à traiter avec le chevalier Dupin, commissaire de la compagnie du duc de Candale, qui s'engageait à la faire déloger (5 mai). - Assemblée générale. Le conseil approuve le traité passé avec le sr Dupin, pour la somme de 300 pistoles (8 mai). - Assemblée générale. Sur réquisition du duc de Candale, le conseil décide de payer la somme de 1.200 livres, 10 sols, pour sa contribution des gens de guerre (14 mai). Assemblée générale. Rejet de la demande des bailes de la frairie du juin Saint-Sacrement, tendant à être autorisés à prendre une partie du cimetière de la paroisse touchant à la chapelle en laquelle ladite frairie a été établie, afin d'y construire une sacristie. Refus d'accorder au président en l'Election Textoris un petit patus proche sa maison qu'il demandait pour y construire. Le conseil décide de donner 80 livres aux Pères de la grande observance de Saint-François qui doivent tenir leur chapitre général en cette ville. Les consuls feront imposer la somme nécessaire pour payer aux hôteliers la dépense des gens de guerre. Certaines personnes voulant construire un abattoir, on s'informera de cette affaire (10 juin). Assemblée générale. Le conseil décide de recevoir le duc de Candale avec toute la magnificence possible. Il donne charge aux consuls de porter le nombre des compagnies à 9, de nommer les officiers, et d'aviser quelles sont les maisons de la ville les mieux meublées pour recevoir le gouverneur et son train. On empruntera telle somme de deniers qui sera nécessaire (13 novembre). - Assemblée générale. Le conseil refuse, de donner aux officiers des gardes du duc de Candale les "estraines" qu'ils demandent, à moins que le gouverneur n'en donne l'ordre. Si la dépense n'est pas excessive, il faudra la payer sans retard. La dépense du marquis de Saillans, lieutenant des gens d'armes de S.M., et de son train sera payée (22 novembre). Assemblée générale. La somme de 6.770 livres, 3 sols, 1 denier, montant des frais de l'entrée du duc de Candale, des réparations des murailles et autres frais de l'année, sera imposée sur la ville. Approbation du compte des consuls de 1620. On s'adressera à l'abbé de La Rivière pour obtenir exemption du logement des gens de guerre. Permission est donnée au lieutenant général Delort de capter pour son usage certaines sources qui sont à la côte de "Courmalez". Nomination des délégués et représentants des frairies : Nicolas Crouxillon et Pierre Daudé, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Delolm, notaire, et Pierre Delolm jeune, de la frairie Saint-Jacques ; Charles Verdier et Pierre Vigier, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Pierre Madranges, maçon, de la frairie Saint-Jean ; Jean Balmier, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Guillaume Chapsal, de la frairie Saint-Martin ; Louis Corbeil, de la frairie Saint-Eloi ; Jean Puechdéviès, de la frairie Saint-Blaise ; Antoine Cantagrel, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Election des consuls : d'Aurenque, François de Cambefort, bourgeois ; des Frères, François Textoris, sr de La Condamine, président en l'élection ; des Ponts, Jean Vigier, bourgeois. Assiette des consuls : François Textoris, François de Cambefort, Jean Vigier (27 décembre). 1653. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Ils visitent l'Hôtel-Dieu et le collège (2 janvier). - Assemblée générale. Le consul Textoris rapporte que le comte Marsin assiège la ville de Sarlat, éloignée seulement de celle-ci de 14 lieues, avec des forces considérables. On demandera au roi quelques sommes à prendre sur les tailles, afin de réparer les murailles. Election des conseillers : d'Aurenque, Bertrand Vigier, Pierre de Fraissy et Pierre de Cambefort, avocats, Nicolas Esteiries, médecin, Jacques Rocher et Claude Burg, procureurs ; des Frères, Géraud Lacarrière, conseiller au bailliage, Charles de Cambefort et Jean Cailar, avocats, Jean de Gaultier, bourgeois, Pierre Contrastin, Pierre Vigier, marchand ; des Ponts, Beauzire Lascombes, Jean Bonhomme et Michel de Laplaze, avocats, Hélie Verdier, Jacques Vigier et Antoine Lamouroux, marchands (4 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Lascombes, Bonhoure, Gaultier et Contrastin, procureur. Commissaires de police : les srs de Cambefort, Cailar, de Cambefort jeune, Guillier, Vigier et Rocher. Les consuls sont autorisés à faire imposer 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Le conseil accepte la fondation, par des personnes pieuses qui désirent garder l'anonymat, d'un directeur spirituel de l'Hôtel-Dieu. On nomme en cette qualité le sr Gourlat, prêtre, directeur temporel. Les 1.500 livres données seront employées au rachat des revenus engagés dudit Hôtel-Dieu. Les consuls feront imposer le revenu de la somme de 1.370 livres, due au président d'Arches. Sur remontrance qu'il existe dans la ville beaucoup d'artisans capables de porter les armes, auxquels on n'en peut fournir, le conseil décide que tous les nouveaux mariés étrangers ayant en dot la somme de 1.200 livres seront tenus de fournir à la ville un mousquet avec sa bandoulière, et les moins fortunés une pique. Réitération des défenses contre les hôteliers ; elles seront maintenues toute l'année (11 janvier). - Assemblée générale. On répondra à l'assignation lancée par les consuls de 1629 pour être ouïs de leurs comptes. On donnera en présent à l'abbé de La Rivière, des fromages d'Auvergne et des pois verts de Montsalvy (16 janvier). Assemblée générale. Attendu "les abus et monopoles" qui se commettent dans la vente du blé sur le marché de cette ville, le conseil accepte la proposition du sr Bru, administrateur de l'hôpital, d'avancer les deniers nécessaires à la construction d'une halle au blé. Le conseil l'autorise à percevoir les "esmolumens" des mesures jusqu'à complet remboursement. On remet l'étude de la construction de l'abattoir jusqu'à un conseil général de "cent ou six vingts" personnes. On maintient le désaveu de l'opposition faite par les gens de Saint-Flour contre l'établissement des bureaux de la traite foraine dans certaines villes du bas pays. Approbation des comptes des consuls de 1635, auxquels la ville est redevable de 817 livres, 15 sols, 3 deniers (7 février). Assemblée générale. Les entrepreneurs des réparations de la fontaine seront contraints d'achever les travaux, à savoir de bitumer le bassin qui est sur la place publique et de bâtir deux chapelles et "escoutes" à chaux et a sable aux lieux indiqués. Le reste des travaux à faire pour les tuyaux des eaux sera baillé à prix-fait. On donne au sr de Vernhes, avocat, le patus dit de la Fontette, "qui est un cloaque auquel les canaux sousterrains passent à descouvert", à charge de faire couvrir lesdits canaux et d'emporter les immondices. Permission est donnée aux consuls de traiter avec Antoine Delolm et Guillaume Chapsal pour la levée des tailles au prix de 150 livres en plus du droit de 6 deniers pour livre. Approbation du compte des consuls de 1629, auxquels la ville est redevable de la somme de 519 livres, 10 sols. La ville prendra en mains la cause des consuls dans le procès à eux intenté par Pierre Fraissy, dit Nadau, laboureur, fermier du domaine de Boudy, au sujet de l'imposition des frais de l'année précédente. Le sr de Cebié recevra 60 livres pour le dommage causé à son pré où passent les tuyaux de conduite des eaux de la fontaine publique (20 juin). Assemblée générale. Les srs Bonhoure, avocat, et Gautier, bourgeois, vérifieront les travaux de la fontaine. On remet à plus ample informé la réponse à la requête du sr de Monteily tendant à être rayé du rôle de la taille, comme pourvu de l'office de secrétaire du roi (8 août). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de faire imposer la somme de 515 livres, 15 sols pour les frais de réparation de la fontaine de la place (19 septembre). Assemblée générale. Le sr Paul de Cambefort sera remboursé de ses avances montant à la somme de 850 livres. Le conseil repousse la requête des religieuses de Sainte-Marie tendant à obtenir un filet d'eau de la fontaine de la place, attendu que l'eau ne coule le plus souvent que goutte à goutte (7 octobre). - Assemblée générale. Il sera fait opposition à la publication de l'édit ordonnant vérification et levée des francs-fiefs, nouveaux acquêts et amortissements (20 octobre). Assemblée générale. Le sr de Cambefort est chargé de l'entretien de la fontaine à raison de 50 livres par an, aux charges suivantes : entretenir l'armoire ou chapelle qui est à la source, nettoyer les cuves, en sortir le marrain, gravier ou sable ; réparer les tuyaux, tenir en état trois chapelles qui se trouvent entre la source et la muraille ; maintenir le bassin de la place publique bien en état et bitumé (7 novembre). Assemblée générale. On recherchera dans les anciens délibératoires quelles sommes sont dues par la ville au sr Daudin, et aussi si les frais d'ouverture et de réparations de la porte Saint-Marcel doivent être payés par tous les habitants de la ville ou seulement par ceux de la rue Saint-Marcel. Permission est donnée à Marguerite Courbebaisse, veuve du sr Versepuech, de hausser sa maison et d'appuyer le toit sur la muraille de la ville, en respectant l'alignement imposé. Le sr Verdier, lieutenant en l'élection de Saint-Flour, sera contraint de payer la taille (5 décembre). - Assemblée générale. Les consuls de Saint-Flour convoquant les autres prévôtés pour s'entendre sur le parti à prendre au sujet des francs-fiefs, le conseil décide que les consuls d'Aurillac convoqueront ceux de Maurs et de Mauriac, pour décider s'ils doivent se rendre à Saint-Flour "attendu les mauvais traitemens qu'ils y reçoivent". Vu la disparition des marchands pelletiers dont le dernier, Bernard Cantournet, est mort, le conseil subroge à la place des bailes de la confrérie Saint-Jacques pour figurer dans les assemblées générales, un avocat et un procureur de la frairie Saint-Yves. De plus, cette confrérie de Saint-Jacques ayant été une des plus nombreuses et des plus riches, les consuls aviseront à assurer l'entretien des revenus et fondations qui en proviennent (9 décembre). - Assemblée générale. Le second consul de Cambefort et Me Jean Contrastin, avocat, iront à l'assemblée de Saint-Flour, où ils aviseront "ce qui sera le plus convenable pour le bien de la province concernant les droits de francs-fiefs (12 décembre). - Assemblée générale. Antoine Bladanet est autorisé à appuyer une bâtisse qu'il élève dans un patu attenant à son jardin contre les murailles de la ville, près la porte du Buis, à condition de ne pas gêner l'accès du marchepied de la muraille. Il a été convenu à l'assemblée de Saint-Flour qu'on s'opposerait à la levée des francs-fiefs et amortissements, et l'on fera des recherches à cet effet dans les archives de la ville (22 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Cabrial aîné, dit Larose, et Antoine Grimal, cordonniers ; Géraud Cabrespine, avocat, et Guillaume Andrieu, procureur, de la frairie St-Yves, subrogée à celle de Saint-Jacques ; Pierre Gourravy et Gabriel Dabernard, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Martin Dupuy, maçon, de la frairie Saint-Jean ; Jean Delpuech, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Antoine Murtal, hôte, de la frairie Saint-Martin ; Raimond Malberc, orfèvre, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Cavaroc jeune, tisserand, de la frairie Saint-Blaise ; Antoine Vabre, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Pierre Gourlat, avocat ; des Frères, Pierre Contrastin, jeune, avocat au bailliage ; des Ponts, Louis de Vernhes, sr de La Joyeuse, lieutenant principal en l'Election. Assiette des consuls : Louis Vernhes, Pierre Gourlat, Pierre Contrastin (26 décembre). - Assemblée générale. Le consul de Cambefort et le conseiller Bonhoure iront à St-Flour remontrer qu'il est inutile d'aller à Paris, attendu que les titres trouvés dans les archives d'Aurillac prouvent que la Haute-Auvergne est "immune et exempte" du paiement de tous droits de francs-fiefs et d'amortissement (29 décembre). 1654. -Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Boussac, conseiller au bailliage, Guillaume Daguzon, assesseur, Jean Cailar et Guillaume Malvesin, avocats, Charles Verdier marchand, François Gouttes, apothicaire ; des Frères, Jean Dulaurens, lieutenant particulier criminel, Jean Vigie et Jean Gourlat, médecins, Guy Salvatge et Gabriel Vigier, bourgeois ; des Ponts, Antoine de Cambefort, avocat du roi, Pierre de Vernhes et Pierre Bouscatel, avocats, Pierre Aigueparses, Pierre Lavaissière et Géraud de Vernhes, bourgeois (2 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever tous les droits appartenant à la ville et d'affermer l'entrée du vin au plus offrant. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Dulaurens, de Cambefort, Boschatel et Salvatge. Réitération des défenses contre les cabaretiers l'année durant. Commissaires de police : les srs Contrastin, Cailar, Aigueparses, Laveissière, Vernhes et Gouttes. Permission d'obtenir commission pour l'imposition de la somme de 300 livres (5 janvier). - Assemblée générale. On traitera à l'amiable avec le sr de Conros au sujet du péage qu'il lève à l'entrée de cette ville. La levée de l'entrée du vin est baillée au sr de Vernhes, bourgeois, pour trois ans, au prix de 1.340 livres. Attendu que certaines des villes voisines sont contaminées par la peste, il sera fait des prières publiques. Le conseil décide que le haut pays fera un présent de 14.000 livres au duc de Candale pour le remercier d'avoir fait passer ailleurs ses troupes (23 janvier). Assemblée générale. On portera plainte contre le sr de Conros qui avait mis un grand nombre de fusiliers en embuscade dans le bois proche le pont de Conros, "lesquels ont deschargé une quinzaine de coups de fusils sur les personnes desdits srs consuls et assistans, lesquels, pour esviter le danger de leur vie, ont esté contraintz de se retirer dans des précipices et à travers champs, mesme pour esviter aultre embuscade de fusiliers qui estoient à une grange au grand chemin". On obtiendra consentement pour l'imposition du cadeau au duc de Cancale (13 février). Assemblée générale. Sur la proposition de l'abbé de La Rivière, qui a obligé le sr de Conros à désavouer la violence faite par ses gens contre les consuls d'Aurillac, le conseil décide de prendre ledit abbé pour arbitre. Les consuls demanderont à ceux des autres prévôtés s'il y a lieu de faire opposition à l'arrêt concernant les francs-fiefs. Si la dite opposition était trouvée insoutenable, on se comportera comme a fait le bas pays. On demandera permission d'imposer la somme annuelle de 400 livres pour l'entretien d'un prédicateur, et la somme de 1.376 livres, due au président d'Arches. Les comptes des consuls de 1645 seront vérifiés (18 mars). Assemblée générale. Le procès entre la ville et le commandeur de Carlat au sujet de la maison de la Commanderie, est arrangé moyennant 1.000 livres que la ville s'engage à payer (8 avril). Assemblée générale. Le sr Contrastin, avocat, est subrogé au consul de Vernhes pour représenter la ville dans les procès qu'elle soutient contre le sr de Conros et au sujet des droits de francs-fiefs. Le sr Verdier, lieutenant en l'élection de St-Flour, sera contraint de payer la taille (13 mai). - Assemblée générale. Défense est faite aux srs Destanne, Fournier et Lacoste qui se sont ingérés aux offices d'officiers de l'élection qui ont été supprimés par édit du roi, sous les peines portées dans ledit édit. La crue de l'exemption des gens de guerre sera imposée, "le fort portant le faible" (22 mai). Assemblée générale. Les consuls demanderont commission de la somme de 400 livres pour les frais des procès. Les P. Jésuites prétendant que la ville doit faire la réparation des toits des classes du collège, des recherches seront faites à ce sujet dans les archives de la ville. Le procès entre la ville et le sr Verdier sera soumis à l'arbitrage de deux ou trois avocats ou conseillers en la Cour des Aides (3 août). Assemblée générale. Après entente, la taille du sr de Monteily est modérée de 75 livres. Une somme de 200 livres est attribuée au collecteur des tailles, outre le droit habituel de 6 deniers pour livre. Vu la quantité de procès et de charges ordinaires dont les frais incombent aux consuls, le conseil autorise l'imposition de 870 livres (23 septembre). Assemblée générale. Les élus dont les offices ont été supprimés seront compris au rôle de la taille. Le conseil autorise l'échange par les déserviteurs des chapellenies de Bonnepinche d'une terre appartenant aux dites chapellenies avec une appartenant au sr Cepière (5 octobre). Élection des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Daude et Jean Fabre, cordonniers, de la frairie St-Géraud ; Paul de Cambefort, avocat, et Pierre Lalanne, procureur, de la frairie St-Yves, subrogée à la frairie St-Jacques ; Pierre Martin et Pierre Bonnet, marchands, de la frairie St-Martial ; Antoine Parizot, menuisier, de la frairie St-Jean ; Jean Guinot, hôte, Jean Guinot, dit Besserette, tisserand, de la frairie St-Blaise ; Durand Cantagrel, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : dAurenque, Jean Gouttes, marchand apothicaire ; des Cordeliers, Jean Dulaurens, assesseur au bailliage ; des Ponts, Jean Bonhoure, avocat. Assiette des consuls : Jean Dulaurens, Jean Bonhoure, Jean Gouttes (28 décembre). Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque : Pierre Vigier et Pierre Pagès, conseillers au bailliage, Géraud Cabrespine, avocat, Nicolas Esteiriès, médecin, Pierre Savy, procureur, Jean Delolm, notaire ; des Frères, Jean Contrastin, sr de Limanhes, Jourdain Leygonie, Pierre de Cebié de Parizot et Géraud de Gagnac, avocats, Jean Gaultier, bourgeois, Martial Dabernard, notaire : des Ponts, Beauzire Lascombes, avocat, François de Sartres, médecin, François de Cabrol et Vital Jurgauld, bourgeois, Antoine Reyt et Pierre Lalanne, greffier (8 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Contrastin, de Cebié, Gagnac, Cabrol, Gaultier, Jurgauld, Dabernard. Les consuls sont autorisés à imposer la somme de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Rejet de la requête du sr Delagrange, aumônier au chapitre St-Géraud, tendant à rentrer en possession de l'emplacement où s'élevait l'ancien hôpital, qu'il disait lui appartenir. Le collecteur des tailles recevra 200 livres, en plus du droit accoutumé de 6 deniers pour livre. Renouvellement du consentement donné au sr Delaporte de faire imposer la somme de 7.032 livres, 10 sols (15 janvier). Assemblée générale. M. Vezin écrit que la tentative d'accommodement proposée par le sr de Conros n'est qu'un amusement. Le conseil décide de pousser activement son procès et de lever pour les frais la somme de 600 livres (1er février). Assemblée générale. On rendra "quelque honneur extraordinaire" au seigneur de Noailles qui doit passer dans cette ville en revenant d'Italie. La foudre est tombée sur le grand clocher de l'église Notre-Dame en ruinant une partie et endommageant l'église. Les curé et prêtres demandent que le couvert dudit clocher soit haussé d'un étage et suive en plate-forme ; on n'entreprendra pas cette réparation à cause de la dépense. On fera réparer le toit, et on verra si la dépense n'en doit pas incomber aux dits curé et prêtres à cause "du délaissement qui leur a été faict de l'émolument des cloches". Les consuls sont autorisés à traiter à l'amiable avec le sr de Barriac, conseiller au siège présidial, qui leur intentait un procès à cause des "abus, nullités et surtaux" dont il prétend être victime. Le consul Bonhoure est député pour saluer M. de Manzieri, nommé abbé d'Aurillac par la démission de l'abbé de La Rivière (14 août). Assemblée générale. On s'entendra avec les consuls de St-Flour pour le cadeau qui doit être fait par le haut pays au duc de Candalle, le bas pays lui ayant donné 46.000 livres "pour recognoistre partie des services qu'il rend à la province". Le sr de Belmon ayant obtenu des lettres de prétendue réhabilitation de noblesse, et demandant que la ville ne s'oppose pas à leur enregistrement, le conseil "a jugé que ledict Belmon avait surpris sur faux entendu ladicte lettre dudict seigneur gouverneur auquel il falloit faire response et le supplier très humblement de vouloir agréer qu'on luy fasse cognoistre la vérité et l'importance de cette affaire dont la conséquence estoit pernitieuze non-seulement à ladicte ville, mais encore aux affaires de S. M. et de permettre que ladicte ville se défende en justice, où il leur est facile de faire veoir que tout l'exposé des lettres dudict Belmon est faulx et supposé, et cependant, lesdicts srs consuls poursuivront vivement leur opposition". Les consuls demanderont aux trésoriers de France remboursement des frais de la couchée faite par la compagnie de cavalerie du régiment de Bissy. Le consul Dulaurens remontre que le collège est en si mauvais état que les régens et écoliers n'y peuvent plus loger avec assurance de leur vie ; que, de plus, une partie des revenus, montant à deux mille livres, est perdue par suite de l'insolvabilité des débiteurs. Le conseil, considérant les préjudices notables que ladicte ville, prévôté et élection recevraient si lesdits Pères venaient à abandonner ledit collège, décide de supplier le roi d'ordonner une imposition de 20.000 livres sur la ville et prévôté, répartie sur cinq années, pour construire les bâtiments nécessaires et en outre, d'imposer à perpétuité une somme de 2.000 livres pour remplacer les revenus perdus (22 octobre). Assemblée générale. Le sr Daudin est autorisé à faire imposer la somme de 5.311 livres qui lui est due par la ville. De même, les consuls de 1633, celle de 7.251 livres, 9 sols, 10 deniers sur tous les habitants de la ville. Nomination des délégués et représentants des frairies qui doivent assister à l'élection des consuls : Pierre Terrisse et Pierre Desmons, de la frairie St-Géraud ; Antoine Montreisse et Annet Burg, de la frairie St-Yves subrogée à celle de St-Jacques ; Pierre Vigier et Jean Laparra, marchands, de la frairie St-Martial ; Antoine Cambon, de la frairie St-Jean ; Jacques Andrieu, de la frairie Notre-Dame ; Antoine Martial, de la frairie St-Blaise ; Pierre Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus : d'Aurenque, Pierre Pages, sr de Vixouzes et de Barriac, conseiller au bailliage ; des Frères, Antoine Contrastin, avocat ; Antoine Reyt, greffier. Assiette des consuls dans le même ordre (29 décembre). 1656. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort du Serieys, conseiller, Pierre de Fraissy et Jean Vigier, sr de Campan, avocats, Antoine Contrastin et Antoine Establie, procureurs, Pierre Cavanac ; des Frères, Géraud Lacarrière et Charles Colinet, conseillers au bailliage, Géraud Gourlat, médecin, François Delaporte, bourgeois, Antoine Bladanet, Pierre Vigier, marchand ; des Ponts, Antoine de Cambefort, avocat du roi au bailliage, Jean Mole aîné, avocat, François de Sarfres, médecin, Pierre Lavaissière, bourgeois, François Colinet et Antoine Lamouroux, marchands (7 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Lacarrière, Gourlat, Laporte et Vigier. Commissaires de police : les srs Vigier, sr de Campan, Laveissière, Colinet et Establie. Permission est donnée aux consuls de lever la somme de 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Vu les nombreux procès intentés par des particuliers au sr Vernhes, fermier de l'entrée du vin, qui se trouve dans la nécessité de poursuivre le conseil en recours, les consuls résilieront le bail passé avec lui et traiteront avec un autre (17 janvier). Assemblée générale. Les consuls poursuivront auprès des trésoriers de France, à Riom, le remboursement des frais causés par la compagnie d'ordonnance du duc de Candale en 1652. Approbation du compte des consuls de 1624 auxquels la ville est redevable de 2.127 livres, 9 sols, 6 deniers. Il sera fait opposition à l'imposition obtenue par les consuls de Saint-Flour sur les élections de Saint-Flour, Aurillac et Salers de la somme de 7.500 livres pour la réparation du pont de Roffiac. Les consuls sont autorisés à traiter avec des collecteurs pour la levée des tailles, auxquels ils accorderont telle somme qu'ils aviseront (n février). Assemblée générale. On obtiendra commission de la somme de 1024 livres pour le remboursement des frais de la compagnie de Candale (28 mars). Assemblée générale. Le conseil décide la levée d'une somme de 6.000 livres pour l'entretien des dix compagnies du régiment royal, à raison de 500 livres par jour (18 mai). - Assemblée générale. Le consul Pagès ira remercier l'abbé de Manziéri d'avoir déchargé la ville du logement du régiment royal. Le sr Gaches a formé opposition contre la publication des lettres monitoires obtenues par la ville afin d'établir que les aïeux du sr Gaches ont toujours été roturiers. Les quatre compagnies logées dans les faubourgs ayant exercé "toutes les voleries et exactions", le conseil décide que les habitants fourniront un état de leurs pertes, afin d'en être dédommagés (22 mai). Assemblée générale. Au sujet de la prétendue réhabilitation de noblesse du sr Gaches, on priera le sr Fonfreide, commissaire en cette partie de se transporter à Vigouroux pour faire les enquêtes nécessaires. Le Comte de Noailles, gouverneur de la province, devant faire son entrée dans cette ville, les consuls iront l'attendre hors de la ville, accompagnés du plus grand nombre possible de personnes à cheval. Ils feront prendre les armes aux habitants pour faire un "gros", lesquels marcheront "soubz la compagnie cornette", et ils feront "jouer" les canons. Le conseil, à la demande de "diverses personnes constituées en dignité et en charge ecclésiastique", ordonne la démolition de la tribune dont se servent les confrères du Saint-Esprit dans l'église paroissiale, "à cause que ladite tribune estant en partie dans le grand clocher de l'esglize et en partie dans la nef d'icelle, emporte la clarté de ladicte nef à raison de ce que la grand vitre du clocher qui est en forme ronde n'y donne plus de clarté". Lesdits confrères chercheront ailleurs un patus "pour s'y bastir à leurs frais et despens, parce que n'y ayant qu'une seule paroisse en la présent ville qui est ladicte esglize Nostre-Dame, le cimetière d'icelle fort petit, ce seroit gaster toute la symétrie de ladicte esglize". Le conseil déclare que les consuls ne se subrogeront pas à leurs prédécesseurs de 1653 dans le procès à eux intenté par le sr de Fraissy au sujet des tailles qu'il refuse de payer pour son domaine de La Ponétie sous prétexte que ledit domaine "est fait à la main" (9 juin). Assemblée générale. Il sera fait don de 1.000 livres à l'abbé de Manziéri pour les grands offices qu'il a faits à la ville. Le sr Annet Burg, procureur, est autorisé à hausser sa maison attenant à la muraille de la ville, proche la porte du Buis. Les consuls gratifieront à leur convenance le nommé Annet Bonhore, blessé par des soldats, d'autant que c'est un homme qui n'est point fort commode et qui n'estoit venu que pour faire service", ainsi que le portier des Cordeliers, également blessé (21 juillet). Assemblée générale. Deux des consuls, assistés de Mes Beauzire Lascombes, avocat et Pierre Contrastin, procureur, sont députés en la cour des Aides pour soutenir le procès de la ville contre le sr Gaches (10 août). Assemblée générale. Approbation du compte des consuls contenant les frais et avances pour les affaires extraordinaires de la ville. L'imposition de la somme de 7.500 livres pour le pont de Roffiac est consentie, les consuls de Saint-Flour s'engageant à agir de même pour de semblables impositions concernant Aurillac. On donne à investison un petit patus sis près de la porte des Fargues, au sr Rustang, clerc, pour le prix de 10 sols de rente annuelle payables à Noël (17 octobre). Assemblée générale. Approbation du compte des consuls, montant à la somme de 9.239 livres, 9 sols, 1 denier, que les consuls sont autorisés à faire imposer, plus une somme de 5 ou 600 livres pour frais dudit recouvrement. Investison d'un petit sol proche du pré de la Dauphine, contenant 80 toises, au sr Gourlat, médecin, à raison de 1 sol de rente annuelle, et à charge de laisser un passage au public. Le sr Antoine Puech, marchand, recevra 50 livres pour remboursement des frais que lui a coûté la réparation de la porte Saint-Marcel. Mes Antoine Establie et Antoine Contrastin sont gratifiés le premier de 80 livres, le second de 20 livres, pour les bons offices qu'ils ont faits à la ville (17 novembre). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de faire imposer la somme de 4.373 livres, 6 sols, restant de ce qui leur est dû par la ville. A la requête de M. de Noailles, gouverneur de la province, la ville accorde à la dame de Noailles, sa sœur, supérieure des Religieuses de la Visitation, la place qui est au bout de la rue Saint-Etienne, attenant au couvent des Religieuses, à la charge de laisser un passage suffisant pour le public (5 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Antoine Fabre et Jean Daudé, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Antoine Monreisse, avocat et Claude Burg, procureur, de la frairie Saint-Yves subrogée à celle de Saint - Jacques ; Guillaume Roucoules et Pierre Daguzon, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Jean Maleterre, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Verdier, hôte, de la frairie Saint-Martin ; Raimond Malberc, orfèvre, de la frairie Saint-Eloi ; Jean Liconnes, menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Jean de Laubine, tisserand, de la frairie Saint-Blaize ; Pierre Malesanhe, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Sont élus consuls : d'Aurenque, Paul de Cambefort, avocat ; des Frères, Charles Colinet, magistrat au bailliage ; des Ponts, Pierre Dulaurens, bourgeois. Assiette des consuls : Charles Colinet, Paul de Cambefort, Pierre Dulaurens (29 décembre). 1657. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Jean Daudin, conseiller au bailliage, François Chanut, Jean Reyt et Guillaume Malvezin, avocats, Claude Burg, greffier, Charles Verdier, marchand ; des Frères, François Cailar, élu, Jean Contrastin, sr de Limanhes, Charles Cambefort et Jacques Dulaurens, avocats, Jacques Courbolès, juge de l'abbé, Gabriel Vigier, bourgeois ; des Ponts, Beauzire Lascombes, avocat, François de Sartres, médecin, François de Cabrol et Pierre de Cambefort, bourgeois, Jacques Vigier, marchand, Pierre Arbily, apothicaire (5 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin et à faire imposer 300 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Daudin, Lascombes, Dulaurens et Malvesin, avocats. Commissaires de police : les srs Cailar, Chanut, Cabrol, Cambefort, Burg et Jacques et Gabriel Vigier. La demande de Pierre Glenadel tendant à être remis dans sa charge de portier d'Aurenque est rejetée, attendu qu'il est valet des messageries et d'ordinaire en voyage (12 janvier). - Assemblée générale. La taille de la ville étant portée cette année de 11.000 à 25.000 livres, il sera fait requête au roi pour obtenir décharge de cette augmentation, vu les misères et nécessités de ladite ville, et l'abbé de Manziéri sera prié d'appuyer cette requête. L'affaire du sr de Combes sera poursuivie (19 janvier). Assemblée générale. Les consuls feront opposition à l'arrêt obtenu par les marchands d'Aurillac, tendant à ce que les marchands forains ne soient autorisés à vendre leurs marchandises que pendant trois jours à chaque foire. Le bail des réparations des murailles a été donné à Charles Verdier, marchand, pour la somme de 6.500 livres. Les consuls sont autorisés à aliéner les rentes que possède la ville sur l'Hôtel-de-Ville de Paris. Rejet de la demande de Guillaume Casses, "juge desdicts consuls", tendant à ce que l'entrée de la rue de La Volte et la partie de cette rue joignant à sa maison lui soient baillées en propriété, "en contemplation" des services rendus par lui à la ville. La somme que Jacques Laporte prétend lui être due par la ville sera vérifiée. Rejet de la demande d'Antoine Delort, greffier d'appeaux, tendant à être autorisé à prendre un filet d'eau, les tuyaux de la fontaine publique passant sous sa maison (19 avril). Assemblée générale. Le sr de Cambefort, de retour de Paris, rapporte que la ville a obtenu modération de 7.000 livres de taille, grâce au crédit de l'abbé de Manziéri ; que pour obtenir décharge du logement des gens de guerre, il sera bon de donner 20 louis d'or par an à l'un des commis de M. Le Tellier. Il n'a pu avoir communication de toutes les pièces sur lesquelles M. de Conros fonde ses prétentions au sujet du péage. Le conseil décide que les consuls écriront à l'abbé d'Aurillac une lettre de remerciements. Le sr de Cambefort sera remboursé des frais qu'il a avancés. On donnera 200 livres de gratification au sr Lagrange, secrétaire du roi, pour les services qu'il a rendus à la ville. Les consuls feront diligence pour retirer les pièces relatives au procès de la ville avec le sr de Conros. La grande cloche de l'église paroissiale étant fendue et ne rendant plus de son, on retranchera la partie fendue. La ville contribuera aux réparations faites à ladite église que l'on blanchit (15 juin). Assemblée générale. Le sr de Cambefort est autorisé à faire imposer la somme de 1.326 livres, 10 sols, représentant ses frais de voyages. L'abbé de Manziéri devant venir en ville, les consuls se disposeront "le mieux qu'ils pourront à le recevoir le plus dignement que faire se pourra". On affermera le commun des Prades, pour subvenir aux dépenses courantes de l'administration de la ville. Martin Dupuy, me maçon, est chargé des réparations du canal entre la porte d'Aurenque et la porte Saint-Marcel, au prix de 62 livres. La ville prendra en main la cause des consuls dans le procès à eux intenté par Jean Lacarrière, au sujet de l'imposition des frais d'entrée du duc de Candale. Me Maurice Roussy, exempt en la maréchaussée, est autorisé à appuyer le couvert de son écurie à la muraille de la ville (30 juillet). Assemblée générale. M. Caldaguès, président en la cour des Aides de Clermont, demandant qu'on lui remette les rôles des impositions faites l'année dernière, sous prétexte qu'il a été imposé une somme de 6.273 livres 10 sols sans lettres du roi et pouvoirs nécessaires, le conseil décide que ladite communication lui sera refusée. Les consuls poursuivront le paiement de ce que le sr Gaches doit des tailles et crues de l'année précédente (2 août). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de faire imposer autres 300 livres pour les dépenses courantes. Sur ordonnances du président Caldaguès défendant aux collecteurs de procéder à aucune levée d'impôts avant qu'il ait eu communication des rôles de l'année précédente, le conseil décide de faire ladite communication. Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès du sr Lacarrière. La ville interviendra en faveur du sr Salvatge, détenant une place du collège Fortet en sa qualité d'enfant d'Aurillac, auquel un "qui se préthend du diocèse de Saint-Flour luy faict procès" (8 août). - Assemblée générale. Le conseil décide de faire opposition à l'imposition de la somme de 134.000 livres sur la généralité de Riom pour raison des francs-fiefs. Nouvelle autorisation aux consuls de faire imposer 300 livres pour les dépenses courantes. Les collecteurs des tailles recevront une gratification de 200 livres (31 août). Assemblée générale. Le sr Colinet fera vérifier et confirmer à Paris les privilèges de la ville et terre de Saint-Géraud touchant les francs-fiefs ; il s'efforcera d'obtenir la réduction de la taille à l'ancien "pied" de 11.000 livres, ainsi que l'exemption pour la ville des quartiers d'hiver. Il est autorisé à emprunter de l'argent pour les frais qu'il aura à faire (10 septembre). Assemblée générale. Le conseil décide que les 7.000 livres d'augmentation de la taille seront mises en forme de crue, afin que "plusieurs particuliers habitans ne voyans des excessives augmentations de leur cottes se portent à payer icelles le plus promptement qu'il sera possible". Les consuls ont reçu des plaintes "de divers particuliers habitans qui ne pouvoient plus suporter tous ces frays et veoir divers officiers, les melheures maisons de ceste ville exempte des tailles ne contribuer en rien au paiement des fraiz municipaux, au contraire en prendre des execifs esmolumens et espices et qu'ilz parloient de n'en paier ou quoy que soit d'enretarder le paiement soubz prétexte d'opposition en abus de ce que lesdicts exempz n'estoient cotizés en la présente ville pour les frais municipaux". Le conseil décide qu'à l'avenir il sera fait un rôle particulier des frais municipaux, où seront compris tous les contribuables aux tailles, ensemble le sr Lacarrière, secrétaire du Roi, le sr vif-bailli, ses exempts, greffiers et archers, et tous les officiers de l'élection, "affin de donner quelque solaigement aux habitants de la présent ville extrêmement chargés", et qu'à cette fin, les exempts et privilégiés seront taxés "en plein Hostel de Ville". Les sommes imposées pour les dépenses courantes et pour la gratification du duc de Candale seront comprises dans les frais municipaux. Le sr Gaches continuera à être cottisé au rôle de la taille, en dépit de sa prétendue qualité de noble. Il sera fait opposition à la prétention du sr de Conros de jouir du titre et des prérogatives de baron d'Aurillac (22 octobre). Assemblée générale. Les srs Destanne, Passefon et Gaultier, qui ne sont conseillers en l'élection que depuis quelques mois, seront inscrits, avec modération, au rôle de la taille ; de même les srs de Cebié, avocat du roi en l'élection et Lescure, élu. Le conseil approuve les cotisations, faites par les consuls, de certains particuliers au rôle de la taille. Il règle les cotisations des nobles, exempts et privilégiés pour, "sur icelles, contribuer au sol la livre aux sommes comprises dans les frais municipaux". Le consul Colinet est chargé de faire les gratifications nécessaires pour obtenir décharge du quartier d'hiver des gens de guerre, et de l'augmentation de 700 livres des tailles de l'année précédente. Il s'efforcera d'obtenir confirmation des privilèges de la ville relatifs à l'entrée du vin, à l'imposition des tailles de l'autorité du conseil, aux francs-fiefs. Le sr Chanut est chargé de rechercher le contrat de vente du péage de Conros fait par un vicomte de Carlat (3 novembre). Assemblée générale. On renouvelle les pouvoirs du consul Collinet touchant l'exemption des quartiers d'hiver des gens de guerre, attendu que six régiments lorrains de cavalerie, et 30 compagnies d'infanterie des régiments royal et de Montausier, doivent prendre sous peu leurs quartiers d'hiver dans la ville, et, à cette fin, il sera fait à un secrétaire de M. Le Tellier sa gratification annuelle. Le conseil autorise Me Charles Durieu, héritier d'Antoine Delzongles, consul en 1628, à lever la somme de 4.500 livres sur la présente ville et prévôté en remboursement des avances faites par ledit Delzongles à l'occasion de la peste (26 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Lapenderie et Guillaume Jazeren, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Mole, avocat, et Jacques Rocher, procureur, de la frairie Saint-Yves ; Guillaume Roucoules et Pierre Chauvet, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Antoine Cambon, charpentier, de la frairie Saint-Jean ; Jean Laurie, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Dangeny, hôte, de la frairie St-Martin ; Raymond Malberc, orfèvre, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Cantagrel, boucher, et Pierre Cavanac jeune, de la frairie Saint-Blaise. Sont élus : d'Aurenque, Jean Daudin, sr de Lavighe et de Roziers, conseiller et garde des sceaux au bailliage ; des Frères, Charles de Cambefort, sr de Maserat, avocat audit siège ; des Ponts, Pierre Mole, bourgeois. Assiette des consuls dans le même ordre (28 décembre). 1658. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). Election des conseillers : d'Aurenque, Jean de Cambefort du Serieys, conseiller au bailliage, Jacques Castel, juge et garde des sceaux, Pierre de Fraissy, avocat, Jean Mole, procureur, Géraud Daudin et Pierre Martin, marchands ; des Frères, Pierre Lacarrière, conseiller au bailliage, Antoine de Cebié et Jean Savy, avocats, Aunet Burg, procureur, Pierre Lalanne, greffier, Pierre Cambefort (4 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin et à faire imposer la somme de 600 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Lacarrière, Castel, Gagnac et Bonebal. Commissaires de police : les srs Castel, Mole, Cebié, Savy et Bonebal. Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans les procès intentés à la ville par les srs de Fraissy et Lacarrière (11 janvier). - Assemblée générale. Les consuls feront un emprunt de 6.000 livres sur les aisés de la ville, pour l'entretien de six régiments de cavalerie pendant cinq jours à raison de 12.000 livres par jour (19 janvier). Assemblée générale. Sur lettre de l'intendant ordonnant une nouvelle imposition de 5.022 livres pour l'entretien des régiments du roi et de Montausier pendant soixante jours, les consuls lui représenteront la pauvreté du pays (9 février). - Assemblée générale. Le sr Brassac, prêtre, est nommé directeur temporel de l'Hôtel-Dieu en remplacement de Raymond Bru qui, depuis longtemps, délaissait ces fonctions. Une somme de 600 livres sera levée pour la réfection de la grand cloche de l'église paroissiale, rompue depuis neuf ou dix mois. Les confrères du Saint-Esprit qui prétendent avoir droit sur ladite cloche seront sommés de fournir les titres et preuves à l'appui de leur dire. Les gages des portiers de Saint-Marcel, des Cordeliers et du Buis sont supprimés, attendu qu'ils perçoivent certains droits casuels "qui sont capables de satisfaire à leurs peines". Approbation du contrat passé par les consuls avec Pierre Domal comme horloger de la ville aux conditions accoutumées. Le conseil décide de s'opposer à la prétention d'Etienne Berlan, chirurgien qui voulait prendre la qualité de "lieutenant du chirurgien du roy". La somme de 36 livres est allouée au secrétaire pour achat d'un registre où seront transcrites les délibérations du consulat qui se trouvent en liasses. Les Elus ayant obtenu une ordonnance de l'intendant qui les exempte de payer les frais municipaux, les consuls feront opposition et feront appeler lesdits élus en la cour des Aides "pour restituer les esmolumens execifs qu'ils ont pris depuis de longues années sur la présente ville au pardessus ce qu'ilz peuvent préthandre de droict". Permission est donnée aux consuls de faire imposer la somme de 200 livres pour donner aux collecteurs des impôts (22 février). Assemblée générale. Le sr Verdier, lieutenant en l'élection sera cotisé comme précédemment au rôle de la taille. Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès intenté par le sr de Cebié, avocat du roi en l'élection. Me Antoine Lescure, élu, sera cotisé, sans égard à l'arrêt de l'intendant qu'il dit avoir obtenu. Le procès pendant entre la ville et le sr Lacarrière, secrétaire du roi, sera poursuivi (27 mars). Assemblée générale. Le conseil décide de poursuivre divers procès relatifs aux impositions des tailles. Grâce à la protection de l'abbé d'Aurillac, le sr Asmar, sous-secrétaire de M. Le Tellier, s'est engagé à avertir les consuls des lieux où se feront les quartiers d'hiver des troupes, moyennant une pension annuelle de 25 pistoles. Les consuls recouvreront du receveur de l'élection les deniers qui appartiennent à la ville pour les employer aux réparations des tours et ravelins d'Aurenque, de St-Etienne et des Cordeliers. Permission est donnée aux consuls de faire imposer 700 livres pour les dépenses courantes (26 avril). Assemblée générale. Nomination de Pierre Chauvin, maître armurier, comme contrôleur de l'entrée du vin, en remplacement de Pierre Vic qui ne remplissait pas sa charge. Le sr Guyenot, chirurgien de l'Hôtel-Dieu, qui s'est joint au sr Berlan "pour establir en la présente ville une espèce de maistrize au préjudice de la liberté publique", sera destitué de sa charge, à moins qu'il ne désavoue ce qu'il a fait. Les P. Carmes contrevenant à un contrat passé entre eux et les consuls de la ville le 25 mai 1300, lequel contrat les oblige à prêter serment entre les mains des consuls à chaque mutation de prieur, et à assister à toutes les processions, le conseil décide qu'ils y seront contraints, à peine d'être privés de faire des quêtes dans la ville et dans les églises (1er mai). - Assemblée générale. L'abbé de Manzieri devant venir dans cette ville et ayant fait sayoir qu'il ne voulait pas d'entrée solennelle, on enverra vers lui une députation à Sauxillanges, pour le saluer au nom de la ville. Il sera défrayé pendant son voyage et son séjour. Les officiers de la milice sont maintenus en charge, à l'exception du colonel dont l'office est et demeurera supprimé et sera rempli par l'un des consuls. Les demandes des srs Chanut et Laveissière tendant à ce qu'il leur soit baillé des patus de la ville, sont rejetées, celle du sr Cabrespine est réservée jusqu'à examen des lieux. La délibération de l'année 1656 touchant la suppression de la tribune de l'église Notre-Dame qui cache le jour de "la grande vitre" du clocher sera exécutée. L'affaire du sr Lacarrière sera traitée à l'amiable (29 mai). Assemblée générale. L'abbé de Manzieri étant secrètement parti de cette ville, le consul Daudin le suivra à Sauxillanges pour lui présenter les remerciements et les respects de la ville. Le sr Daudin profitera de la circonstance pour arriver jusqu'à Clermont où il poursuivra les divers procès de la ville (10 juillet). - Assemblée générale. Le conseil nomme MM. Delaville, Le Gras et Duvernet, conseillers en la cour des aides, comme arbitres dans le procès pendant entre la ville et les élus. Le sr Pidou, traitant général des francs-fiefs, a obtenu des lettres patentes du roi confirmatives des privilèges de la ville (21 juillet). Assemblée générale. Les consuls emprunteront la somme de 1.200 livres, et le sr Mole ira à Clermont avec telle personne "intelligente", vider le procès des officiers de l'élection. Le salaire des portiers de St-Marcel, des Cordeliers et du Buis est rétabli. Pierre Contrastin, procureur, et Hélips de Maury, veuve de Philippe Malras, sont autorisés à exhausser, le premier une écurie, la seconde, un "taudis" ou hutte et à les appuyer contre le parapet de la muraille de la ville, à charge de bâtir ledit parapet (24 août). Assemblée générale. Les officiers de l'élection ont été condamnés à contribuer à certains frais municipaux et ont été exemptés d'autres, tels que la subsistance et l'ustensile des troupes, le quartier d'hiver et les frais de logement. Il sera fait un service solennel dans l'église abbatiale à l'occasion du décès du duc de Modène, dont l'abbé de Manzieri est premier ministre, et pour l'oraison funèbre, "ils employeront le R. P. d'Alegré, jésuiste, attendu sa capacité et la noblesse de sa naissance". Le sr Guyenot, chirurgien, ayant fait les satisfactions demandées, sera remis en charge. Les consuls s'opposeront à la prétention des élus de lever le droit d'un sol pour livre sur les sommes qu'ils imposent, nonobstant l'arrêt du 16 février qui leur alloue 3 deniers pour livre (8 novembre). Assemblée générale. Les consuls présentent les rôles des tailles, modérées par le roi à la somme de 17.000 livres. Les consuls de 1653 rendront un compte général de leur gestion aux srs Mole, Fraissy et Boudy. Il sera alloué à Me Antoine Establie, procureur, 30 sols par jour pour les voyages faits à Clermont pour la ville. Les consuls sont autorisés à faire imposer la somme de 4.733 livres pour frais divers (24 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Malberc et Pierre Fabre, cordonniers, de la frairie St-Géraud ; Pierre Mole et Antoine Establie, de la frairie St-Yves ; Pierre Maleprade et Etienne Bilhès, marchands, de la frairie St-Martial ; Jean Balmis, de la frairie Notre-Dame ; Jean Daude, chaudronnier, de la frairie St-Eloi ; Durand Cantagrel, de la frairie de la Fête-Dieu ; Jean Montjou, menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Pierre Castanhes, de la frairie St-Blaise ; Antoine Girou, hôte, de la frairie St-Martin. Sont élus : d'Aurenque, Jean de Cambefort du Serieys, sr de Tourtoulou, conseiller au bailliage ; des Frères, Antoine Cebié, avocat ; des Ponts, Rigal Dabernard, procureur. Assiette des consuls dans le même ordre (27 décembre). 1659. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, François Chanut, Pierre de Senezergues, Guillaume Casses et Jean Barata, avocats, Antoine Establie, Louis Bonnafé ; des Frères, Jean Dulaurens, conseiller au bailliage, Jean Contrastin, et Pierre de Gagnac, avocats, Paul de Cebié, Pierre Mole, Antoine Loncle, apothicaire ; des Ponts, Beauzire Lascombes et Jean Mole, avocats, Antoine de Sartres, médecin, François de Cabrol et Pierre de Cambefort, bourgeois, Pierre Sarret, procureur (3 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Dulaurens, Lascombes, Chanut et Sénezergues. Commissaires de police : les srs Contrastin, Chanut, Sénezergues, Cabrol, Cambefort et Establie. Me Jacques Boyer, commis à la recette des tailles, prétendant poursuivre l'entier paiement par la ville de la somme de 25.000 livres pour l'année 1657, alors qu'on avait tenu modération de 7.000 livres, les consuls traiteront à l'amiable avec ledit Boyer au sujet de ce que celui-ci pourrait prétendre pour la somme non imposée. Les consuls sont autorisés à faire imposer 600 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux (8 janvier). Assemblée générale. Mort du sr Dabernard, troisième consul, le 21 janvier. L'élection de son successeur est remise à une date ultérieure. On obtiendra les lettres d'adresse de la confirmation des privilèges de la ville. La somme de 600 livres pour la refonte de la cloche sera imposée sur tous ceux qui contribuent aux frais municipaux. Les consuls verront les pièces relatives au péage de Conros et en feront un mémoire (5 février). - Assemblée générale. Après lecture du mémoire relatif audit péage, le conseil décide d'empêcher le sr de Conros de le percevoir autrement que six jours de l'année, la veille de la foire Saint-Géraud, le jour de la foire et le lendemain, la veille de la Sainte-Luce, le jour et le lendemain de ladite foire, au bout du commun des Prades. Ledit sr n'ayant pas fait remettre le pont de Cabrières ni les autres réparations auxquelles il s'était engagé, on l'empêchera de faire la levée dudit péage au faubourg des Cordeliers. Enfin, les consuls répondront aux voies de fait par la force. Le sr de Laborie est député à la cour des Aides pour défendre la cause de la ville contre le sr Gaches (28 février). Assemblée générale. Le sr de Sénezergues est envoyé à Paris pour demander à l'abbé de Manziéri de prendre fait et cause pour la ville dans l'affaire du péage. Les consuls feront contre les officiers de l'élection toutes les poursuites nécessaires (11 avril). Assemblée générale. Le conseil décide qu'à la première assemblée des prévôtés on demandera l'imposition sur tout le pays de 6.000 livres pour la construction d'un pont en pierre au Bex, pour remplacer le pont de bois ; et, en échange, les députés d'Aurillac autoriseront l'imposition de 1.000 livres pour la construction d'un pont sur la rivière de Saint-Chamant. Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès intenté à la ville par le sr Lescure, élu, pour le fait des tailles. Il sera fait appel de la sentence obtenue par les marchands de la ville, par laquelle il est interdit aux marchands forains de vendre leurs marchandises plus de trois jours à chaque foire. Le sr Collinet, conseiller l'année précédente, s'étant saisi de diverses pièces concernant les réparations des ponts, avenues et murailles de la ville et refusant de les rendre parce qu'il n'avait pas été dédommagé des frais faits par lui pour la ville, le conseil déclare qu'étant député de la province à Paris, il était obligé de prendre soin des affaires de la ville sans pouvoir espérer de récompense, et qu'il serait contraint de rendre les papiers de la ville (30 mai). Assemblée générale. Me Charles Durieu, avocat, est autorisé à faire imposer sur la ville la somme de 2.250 livres comme première moitié de ce que la ville devait à son père, consul en 1628. Les consuls ont reçu avis que le rôle de la taille était modéré d'une notable somme de deniers. L'abbé de Manziéri devant venir en cette ville, il lui sera fait un présent de "point coupé ou autrement". Les consuls traiteront avec le sr Damien Calemar, maître fondeur de la ville, pour la refonte de la cloche à laquelle on emploiera les "couleuvrines crebassées" de la ville. Les P. Jésuites prétendant que la ville leur est redevable de la somme de 50 livres que l'abbé de Noailles leur donnait et que ses successeurs ont cessé de leur servir, les consuls vérifieront les actes et délibératoires sur lesquels se fondent les P. Jésuites. Vu la baisse des valeurs, le conseil décide de ne pas vendre les titres de rente de la présente ville sur l'Hôtel-de-Ville de Paris (1er août). Assemblée générale. Les frairies de la ville ne voulant pas contribuer à la refonte de la grand cloche seront taxées "à raison de leurs facultés", si elles refusent, il leur sera interdit de jamais faire sonner ladite cloche (28 octobre). Assemblée générale. Confirmation de la délibération du 1er août touchant l'imposition des sommes dues au sr Durieu. Une somme de 150 ou 200 livres est accordée au sr de Sénézergues pour les frais de sa députation à Paris. En l'absence d'un troisième consul, le conseil ayant trouvé à propos "afin d'esviter à procès de ne procéder à aucune aultre création de consul au lieu dudict feu Dabernard", les deux consuls restant diviseront pour la présente année la levée des tailles en deux quartiers égaux, et pour trouver plus facilement un collecteur, ils pourront lever la somme de 300 livres pour le gratifier. On continuera à cotiser Me Jacques Verdier, lieutenant en l'élection de St-Flour. Les srs de Boissière et la demoiselle de Sabatier, sa mère, qui disent avoir obtenu ordonnance portant rabais de leurs tailles à 30 livres, seront modérés (5 décembre). - Assemblée générale. L'abbé de Manzieri sera supplié d'obtenir décharge ou modération des 5.000 livres de don gratuit imposées sur la ville. Ledit abbé est choisi comme arbitre dans le procès qu'a la ville avec le sr Raymond Bru, ancien directeur temporel de l'hôpital (11 décembre). - Assemblée générale. Raymond Bru est autorisé à faire imposer sur la ville la somme de 3.600 livres. Approbation du compte de l'Hôtel-Dieu présenté par Me Jean Gourlat, directeur spirituel et Françoise de Molinier, veuve de feu Jean Contrastin, avocat, "estant venue faire sa retraite en une chambre de l'Hostel-Dieu, pour y servir les paouvres et prendre le soing de l'économie domestique dudict Hostel-Dieu, nourriture et entreténement desdicts paouvres et y a travaillé soigneuzement despuis la fin du mois de décembre 1651 jusques à présent". M. Jean Fontrouge, prêtre, et les autres héritiers de feu M. Fontrouge, notaire, seront cotisés au rôle de la taille (23 décembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Fabre et Philippe Lapendarié, cordonnier, de la frairie St-Géraud ; Géraud Cabrespine, avocat et Géraud Calvinhac, procureur, de la frairie St-Yves ; Jean Daguzon et Jean Laparra, marchands, de la frairie St-Martial ; Jean Laurie, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Jean Goute Verniols, de la frairie St-Blaise ; Jean Delbac, chaudronnier, de la frairie St-Eloi ; Etienne Sarrut, de la frairie St-Martin ; Pierre Parizot, menuisier, de la frairie St-Jean ; Pierre Trin, de la frairie de la Fête-Dieu. Le compte général des consuls sera vérifié. Sont élus : d'Aurenque, Pierre de Fraissy, avocat ; des Cordeliers, Antoine Bladanet, bourgeois ; des Ponts : Pierre de Boschatel, seigneur de La Martinie, conseiller au bailliage. Assiette des consuls : Pierre de Boschatel, Pierre de Fraissy, Antoine Bladanet (28 décembre). 1660. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Antoine de Cebié, lieutenant criminel, Paul de Cambefort, avocat, Antoine Apchin, médecin, Antoine de Sénezergues, bourgeois, Jean Delzoms, Guy Charrière, marchand ; des Frères, Pierre Lacarrière et Charles Colinet, conseillers au bailliage, Jacques Cailar, François Leygonie, Jacques Dulaurens et Jean Labro, avocats ; des Ponts, Louis de Gagnac, juge de l'abbé, Antoine Mole, avocat, Antoine Aigueparses, bourgeois, Antoine Reyt, greffier, Jacques Vigier, Pierre Canteloube (13 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever l'entrée du vin et à lever 500 livres pour suppléer au manque de deniers patrimoniaux. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Cebié, Cailar, Apchin et Reyt. Commissaires de police : les srs Mole, Apchin, Aigueparses et Vigier (21 janvier). Assemblée générale. Le consul de Fraissy, est député à Paris pour obtenir un jugement définitif dans l'affaire du sr de Conros. Le consul Boschatel ira à Clermont pour faire enregistrer la confirmation des privilèges de la ville (27 février). Assemblée générale. Les consuls feront les recherches nécessaires pour récupérer les pièces relatives au procès avec les officiers du présidial touchant la préséance (4 juin). - Assemblée générale. Remerciements seront faits à l'abbé d'Aurillac pour l'appui qu'il donne à la ville dans son procès avec le sr de Conros. Le conseil décide que l'on n'imposera sur la ville les 5.000 livres de don gratuit qu'après qu'on se sera efforcé d'en avoir modération. Il sera fait un emprunt pour la subsistance de la compagnie de cavalerie logée présentement en cette ville. Le sr Raymond Roque, marchand, est autorisé à appuyer le toit de son écurie contre la muraille de la ville près la porte d'Aurenque (25 juin). Assemblée générale. Le sr Laborie, prêtre de l'église Notre-Dame, est nommé administrateur temporel de l'Hôtel-Dieu, en remplacement du sr Brassac qui ne remplit point son office avec soin. Les consuls traiteront à l'amiable avec le sr Vigier, élu, touchant son inscription au rôle des tailles. Il sera fait opposition à l'enregistrement du contrat de mariage de la fille du sr de Belmont, dans lequel celui-ci prend la qualité de noble et d'écuyer (2 juillet). Assemblée générale. Sur arrêt de l'intendant portant contrainte contre les habitants d'Aurillac touchant le paiement du don gratuit, le consul Boschatel ira à Clermont avec Me Paul de Cambefort, conseiller du présent Hôtel-de-Ville, pour traiter de la dite imposition (19 août). Assemblée générale. Les consuls traiteront avec les officiers des deux compagnies de cavalerie de Conti, logées en cette ville, sur la somme à fournir pour leur entretien. Le sr La Martinière, commis au recouvrement du don gratuit ayant fait saisir des bestiaux appartenant aux habitants d'Aurillac et fait emprisonner le sr Boschatel, à Murat, on traitera de cette affaire "à la discrétion du seigneur intendant" (31 octobre). Assemblée générale. L'abbé d'Aurillac est choisi comme arbitre dans les différends entre la ville et le sr de Conros. Les consuls sont autorisés à imposer 200 livres pour un collecteur. Le consul de Fraissy rapporte que la ville a obtenu gain de cause dans son procès avec le sr de Conros, la Grande Chambre ayant décidé que la levée des droits de péage se ferait seulement ès lieux mentionnés dans l'accord de 1343 et ayant ordonné qu'il serait fait une enquête touchant la nécessité de rebâtir les ponts de Cabrières et du Bex. Enfin il a obtenu que la ville soit déchargée des sommes dont les traitants des tailles prétendaient qu'elle était redevable en 1657, et la modération de l'imposition du don gratuit à 3.000 livres. Le conseil renouvelle au sr Daudin son consentement de faire imposer la somme de 4.333 livres (23 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Pierre Laroche et Jean Hébrard, cordonniers, de la frairie St-Géraud ; Jean Cailar, avocat et Jean Rodaire, procureur, de la frairie St-Yves ; Bertrand Roque, marchand et Antoine Courtès, gantier, de la frairie St-Martial ; Isaac Laparra, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Etienne Teulier, de la frairie St-Blaise ; Hector Angely, de la frairie St-Eloi ; Antoine Giron, hôte, de la frairie St-Martin ; Géraud Costes, menuisier, de la frairie St-Jean ; Guillaume Dommergue, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Le sr Lescure, élu, ayant obtenu ordonnance de M. de La Barre, intendant, qui défend de l'inscrire au rôle de la taille, on remontrera audit intendant que le sr Lescure faisait commerce. Approbation du compte général des consuls, montant à la somme de 5.215 livre, 9 sols, 3 deniers municipaux. Sont élus consuls : d'Aurenque, Antoine de Cebié, lieutenant criminel au bailliage ; des Cordeliers, Jean Cailar, avocat ; des Ponts, Jacques Vigier, bourgeois. Assiette des consuls dans le même ordre que ci-dessus (28 décembre). 1661. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Guillaume de Senezergues, procureur du roi au bailliage, Jean Cailar et Pierre de Senezergues, avocats, Louis Ronger, Paul Cebié, bourgeois ; des Frères, Joseph Fortet et François Sabatier, avocats, Michel Varet, Pierre Vigier, marchand, Martial Dabernard, notaire, Pierre Dabernard, orfèvre ; des Ponts, Beauzire Lascombes, Jean Bonhore et Etienne Darches, avocats, François de Cabrol et Jean Delolm, bourgeois, Jean Rodaire, procureur (14 janvier). - Assemblée générale. Protestation par Guillaume de Senezergues qu'il n'entend pas que sa nomination comme conseiller porte atteinte à ses prérogatives de procureur du roi. Les consuls sont autorisés à percevoir l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Lascombes, Roger, Darches et Roque. Commissaires de police : les srs Cailar, Sabatier, Delolm et Vigier. Continuation du traité passé avec les officiers des compagnies logées en cette ville, à raison de 10 livres par jour (21 janvier). Assemblée générale. On traitera à l'amiable avec l'élu Lacarrière touchant son inscription au rôle des tailles. Les comptes des consuls de 1653 seront vérifiés. Me Pierre Delagrange, aumônier de l'église abbatiale St-Géraud, est autorisé à se servir du local de l'ancien Hôtel-Dieu, en échange de la salle sise au-dessous de la maison de l'aumônerie, qui sert d'arsenal à la ville. On traitera à l'amiable avec le sr Gaches touchant diverses affaires de surtaux et radiation. Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès intenté à la ville par le sr Esparvier (23 février). Assemblée générale. Les consuls traiteront à l'amiable avec les élus au sujet de la participation de ceux-ci aux frais municipaux. Un nommé Claude Baudoin poursuivant la ville devant le conseil privé en paiement de 15.000 livres pour l'exemption des droits de francs-fiefs, cette affaire sera poussée jusqu'à arrêt définitif (18 mars). Assemblée générale. Les consuls traiteront à l'amiable avec le sr Lescure, élu, touchant son inscription au rôle des tailles. Les comptes des consuls de 1634 seront vérifiés. Approbation du traité passé avec les officiers, à raison de 80 livres par mois. Les consuls sont autorisés à imposer au rôle des officiers municipaux telle somme qu'ils jugeront nécessaire pour se couvrir des frais causés par les divers procès de la ville (9 avril). Assemblée générale. Le consul de Cebié remontre que depuis le peu de temps que Me Antoine Lacombe, curé de cette ville, est en charge, "il a entrepris de choquer le pouvoir et la faculté que la ville a d'employer aux fêtes solennelles et aultres jours tel prédicateur que bon luy semble, que mesmes il a presché que l'esglise et la chère estoient à luy, que personne n'y pouvoit prescher sans sa permission, que c'est à luy seul par exprès de prescher aux festes solennelles, en quoy il a troublé lesdicts consuls au droict et possession qu'ils ont de tout temps de choisir le prédicateur que bon leur semble et au droict et privilège qu'ils ont en ladicte esglize comme fondateurs et patrons d'icelle. De plus, a ramoustré qu'hier, après les vespres, en ladicte esglize, un P. Jésuite preschant... Ledit sr Curé sortit de la sacristie avec bruit et tumulte et s'en alla droict à la chère, commanda audit prédicateur de descendre... Et non content de ce, il auroit commandé au sonneur de monter au clocher et sonner toutes les cloches, ce que lesdicts srs consuls n'auroient peu empescher, parce que ledict sonneur s'estant barricadé dedans, ne voulut poinct ouvrir ny cesser ladicte sonnerie...". Le conseil décide qu'on informera l'abbé d'Aurillac de ce qui s'est passé, et qu'on portera plainte contre le sonneur devant le lieutenant-général, et contre le curé devant le bailli (9 mai). - Assemblée générale. Les comptes des consuls touchant le procès du sr de Conros seront vérifiés. Les hôtes de la ville qui ont logé les gens de guerre en 1659-60 refusant de payer la taille, leurs comptes seront examinés (27 mai). Assemblée générale. L'intendant ayant mandé aux consuls de fournir 300 livres pour la subsistance d'une compagnie de cavalerie du régiment de Conti, on enverra auprès de lui pour avoir de plus amples explications (14 juin). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de faire imposer 200 livres pour le salaire des collecteurs des tailles. Approbation du traité passé par les consuls et le sr Lescure ; celui-ci ne sera cotisé qu'au rôle des frais municipaux et rayé du rôle de la taille tant qu'il sera pourvu de l'office d'élu. Approbation du compte des consuls de 1634, auxquels la ville est redevable de 1.386 livres, 11 sols, 8 deniers. Les frais de la députation de Pierre de Cebié seront vérifiés. Approbation des comptes des consuls de 1653, auxquels la ville est redevable de 906 livres, 2 sols, 6 deniers. Nicolas Delbourg, hôte du faubourg des Cordeliers, est autorisé à exhausser le mur de son jardin sis dans les fossés de la ville. Il sera fait un rôle des avances faites par les hôtes pour l'ustensile des gens de guerre. Les srs Lascombes et Bonhore sont commis à l'examen des réclamations de divers particuliers touchant les rôles des tailles. Me Roussy, notaire, demandant la permission d'exhausser une sienne maison rue du Crucifix, proche l'église Notre-Dame, d'autant qu'il a l'autorisation du curé, le conseil commet les srs de Senezergues et de Cambefort à l'examen des lieux, "nonobstant le consentement donné par ledit curé". Les comptes des consuls de 1650 seront vérifiés. Approbation du traité passé par les consuls avec le sr de Monteily. Celui-ci s'engage à payer l'arriéré de ce qu'il doit pour son domaine, et de leur côté les consuls promettent de le taxer au taux le plus modéré. M. Louis Gaches, sr de Belmont, s'est désisté de son procès contre la ville qui lui paiera en tout et pour tout la somme de 850 livres et à condition qu'il sera modéré au rôle de la taille (29 novembre). Assemblée générale. Le sr de Cebié est autorisé à faire imposer la somme de 3.081 livres, montant des frais qu'il a faits lors de sa députation à Paris. Autorisation est donnée au notaire Roussy d'exhausser sa maison. Guillaume Malvesin sera remboursé des avances faites à la ville, montant à 200 livres. Pierre Lasalle, me corroyeur, est autorisé à appuyer sa maison, rue St-Marcel, contre la muraille de la ville. Approbation du compte des consuls de 1656, auxquels la ville est redevable de 2.561 livres, 1 sol, 8 deniers. Nomination des bailes des frairies pour l'élection des consuls Jean Hermet et Jazerain, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Charles de Cambefort, avocat et Jean Bondy, procureur, de la frairie St-Yves ; Antoine Puech, marchand et Delduc, gantier, de la frairie St-Martial ; Bernard Delestang, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Artigues, tisserand, de la frairie St-Blaise ; Pierre Joulhe, serrurier, de la frairie St-Eloi ; Guillaume Passefon, de la frairie St-Martin ; Pierre Parizot, menuisier, de la frairie St-Jean ; Boissy, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Approbation du rôle des frais municipaux de l'année, montant à la somme de 2.297 livres, 8 sols. - Election des consuls : d'Aurenque, Guillaume de Senezergue, sr de Larode, procureur du roi au bailliage ; des Frères, Jean de Gaultier, sr de Vaurs, lieutenant assesseur en l'élection ; des Ponts, Antoine Reyt, greffier au bailliage (28 décembre). 1662. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Raymond Vigier, conseiller au bailliage, François Chanut et Jean de Cebié, avocats, Antoine de Senezergues, bourgeois, Pierre Cavanac, greffier, Henri Delzoms ; des Frères, Charles Colinet, conseiller au bailliage, Charles de Cambefort, François de Leygonie et Antoine de Cebié, avocats, Jacques Beaufort, Antoine Puech, marchand ; des Ponts, Claude Lascombes, avocat, François de Sartres, médecin, Pierre Aigueparse, François Colinet et Joly, bourgeois, Pierre Cabrespine, marchand (13 janvier). - Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls de percevoir l'entrée du vin et d'emprunter pour subvenir aux charges ordinaires. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Cebié, Chanut, Delzoms et Beaufort. Commissaires de police : les srs de Cambefort, de Conthe, Aigueparses, Colinet et Beaufort. Permission est donnée aux consuls de lever même somme que l'année dernière pour le salaire d'un collecteur des tailles (17 janvier). Assemblée générale. La feue dame de Rancilhac ayant fait le collège de la présente ville son héritier au détriment de ses parents, et ceux-ci attaquant ledit testament, la ville interviendra en faveur dudit collège. Permission est donnée aux P. Jésuites d'enclore dans leur collège la rue de Tras las Salles. Le fermier du poids de la ville est maintenu dans son privilège de vendre "à l'exclusion de tout aultre, ce qui est nécessaire pour les embalaiges", durant la durée de son bail (27 février). Assemblée générale. Le sr Castel est nommé directeur temporel de l'Hôtel-Dieu, en remplacement du sr Laborie qui déclare ne pouvoir s'occuper de ses fonctions. Les srs Darches et Bru s'engagent à payer une rente de 127 livres en faveur de l'Hôtel-Dieu, sur la somme de 2.300 livres léguée pour la fondation d'une chapellenie en faveur du directeur spirituel, somme dont ils sont détenteurs. Le conseil décide de poursuivre l'exécution des arrêts rendus contre le sr de Conros, "sans escouter aucune proposition d'accomodement" (17 avril). Assemblée générale. Le consul de Sénezergues remontre "que le jour de la foire Saint-Urbain passée, le sr de Conrotz, par une contrevention manifeste aux arrestz de la cour de Parlement, faisoit faire la levée du péaige aux Prades et aultres endroictz proches de la ville par des gens et aultres ses domestiques, lesquelz en oultre faisoient beaucoup d'exactions et violances, ce qui l'auroit obligé de fere monter à cheval le sr Vif-Bailly pour en informer, et se saisir de leurs personnes,... Et, en effect, il auroit trouvé lesdictz domestiques ausdicts lieux et iceux conduictz èz prisons de la présent ville". Le conseil décide que l'on fera venir les témoins de l'affaire, et que procès sera fait aux prisonniers (29 mai). - Assemblée générale. A la demande de l'abbé d'Aurillac, l'affaire du péage se traitera à l'amiable. Néanmoins, les commissaires de police ouïront prisonniers et témoins pour pouvoir dresser procès-verbal "desdictes contraventions". Assemblée générale. Il sera fait opposition à l'arrêt obtenu par le sr Cepière, greffier des présentations et affirmations du bailliage et siège présidial, qui l'autorise à percevoir certains droits qu'il prétend avoir été attribués à son office (17 juin). Assemblée générale. Continuation de la députation à Paris du sr de La Boigue, touchant l'affaire du sr de Conros. Les consuls traiteront avec les officiers de la compagnie colonnelle et état major du régiment des dragons du roi, logés en cette ville, "tant au sujet du taux des vivres que du deslogement" (24 septembre). Assemblée générale. Le premier consul prend des réquisitions contre l'absence de plusieurs conseillers qui a empêché de tenir conseil. Le commissaire de police Aigueparses ayant été maltraité dans l'exercice de sa charge par le sr Danjou, "lequel après quelques injures l'avoit menassé de luy donner des coups de bastons", le conseil donne pleins pouvoirs aux consuls pour obtenir réparation de ladite injure. Une somme de 300 livres sera imposée pour contribuer à un grand rétable que le curé de la paroisse de la ville fait faire pour le maître-autel (6 novembre). Assemblée générale. Approbation des frais de la députation du sr de La Boigue à Paris, montant à la somme de 855 livres, 5 sols. Les comptes présentés par Me Jean Vigier, avocat, héritier de feu Jean Vigier, élu, consul en 1651, seront vérifiés de nouveau. On accède à la demande de M. de Choisy, intendant, tendant à ce que les différends entre la ville et le sr de Conros fussent réglés devant lui (5 décembre). - Assemblée générale. A la demande de l'abbé d'Aurillac, on accorde aux religieuses de Notre-Dame de faire une dérivation de l'eau de la ville, à condition qu'elles ne s'en puissent servir qu'avant le point du jour et à nuit close. Me Jean Joulhe, serrurier, est chargé de l'entretien de l'horloge de la ville. Les consuls ont traité du délogement des gens de guerre à raison de 300 livres. Certains habitants, ayant déclaré qu'ils étaient privilégiés, "soit à raison des ordres de prestrize qu'ils ont receu qu'à cause des charges qu'ils possèdent", le conseil déclare s'en remettre à la prudence des consuls. Les srs Cambefort et Sénezergues, sr de Regault, sont commis, avec les auditeurs des comptes, "à la distinction et séparation des frais municipaux" (15 décembre). - Assemblée générale. Approbation des comptes présentés par le sr Vigier, auquel la ville est redevable de 1.371 livres. Il sera payé une somme de 115 livres au sr Durieu, avocat, reliquat de son compte. Nomination des délégués et représentants des frairies pour l'élection des consuls : Antoine Cabrial Laroze jeune et Laroche, cordonniers, de la frairie Saint-Géraud ; Charles de Cambefort, avocat, et Jean Boudy, procureur, de la frairie Saint-Yves ; Antoine Puech, marchand, et Antoine Delduc, gantier, de la frairie Saint-Martial ; Bernard Delestang, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Pierre Artigues, tisserand, de la frairie Saint-Blaise ; Pierre Joulhe, serrurier, de la frairie Saint-Eloi ; Guillaume Passefon, hôte, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Parizot, de la frairie Saint-Jean ; Antoine Boissy, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. Approbation du compte des frais municipaux montant à 2.253 livres, 16 sols, 10 deniers. Sont élus consuls : d'Aurenque, François de Chanut, avocat ; des Frères, Bertrand Roque, bourgeois ; des Ponts, Beauzire Lascombes, avocat. Assiette des consuls : Beauzire Lascombes, François de Chanut, Bertrand Roque (29 décembre). 1663. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Guy de Passefon, président en l'élection, Antoine Apchin, lieutenant particulier en l'élection, Louis Rongier, viguier, Guillaume Casses et Jean Reyt, avocats, Raymond Roque, marchand ; des Frères, Jacques Cailar, Antoine de Cebié, Jean Savy et Antoine Lacarrière, avocats, Paul de Cebié, bourgeois, Martial Dabernard, notaire royal ; des Ponts, Pierre Boschatel, conseiller au bailliage, Jean Bonhoure, avocat, François de Vernhes, Jean Rodaire, procureur, Jacques Pipy, notaire, Guy Charrière, marchand (janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à percevoir l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Rongier, Reyt, Dabernard et Rodaire. Commissaires de police : les srs Rongier, Savy, Reyt, Vernhes, Lacarrière et Raymond Roque. Vu les grands abus qui résultent de la multiplicité des mesures du blé et du sel, les consuls et les commissaires de police feront la recherche des plus anciennes et des plus justes, "pour d'icelles former une seule, fixe, asseurée et véritable pour chacune des denrées, lesquelles ils attacheront au présent hostel avec une chesne pour servir de modèle et de règle à celles des particuliers, lesquels seront tenus d'en avoir de semblables de mesme contenu, et marquées en la présence d'un des srs consuls des armes de la présente ville (19 janvier). Assemblée générale. Les consuls tiendront la main à ce que les religieuses de Notre-Dame ne fassent percer les tuyaux de l'eau de la ville "qu'en telle sorte qu'elles n'en puissent abuzer". Le sr de Cambefort demandant la résiliation du contrat de 1653 qui l'oblige à entretenir la fontaine publique, le conseil décide qu'il mettra ladite fontaine en état, et que les consuls prendront des personnes "à ce cognoissantes pour vériffier" le travail. L'entretien du pavé des avenues de la ville sera mis en adjudication. Les consuls feront rendre compte de leur gestion à leurs prédécesseurs depuis 1650. On fera signifier au sr de Conros l'arrêt qui le condamne à réparer le pont de Cabrières. Il sera établi un modèle unique de poids pour les denrées. Le procès contre les élus au sujet de leur inscription au rôle des tailles sera poursuivi (26 février). Assemblée générale. On députera en cour un homme de condition, suffisant et capable pour poursuivre le procès contre les officiers du présidial touchant les préséances. Les consuls traiteront avec les gens de guerre du surtaux des vivres et fourrages. Le conseil leur donne pouvoir de poursuivre l'accommodement avec le sr de Conros (19 juin). Assemblée générale. Permission est donnée aux consuls d'imposer une somme de 200 livres pour le collecteur des tailles. Le sr Colinet, consul en 1657, a fait assigner la ville en paiement d'une somme de 4.100 livres qu'il prétend lui être due, de même les consuls de 1653, pour une somme de 906 livres. Approbation du traité passé par les consuls avec les officiers de la demi-compagnie logée en ville. Moyennant une décharge de dix cavaliers, la ville fournira le foin et l'avoine à ses frais (4 juillet). - Assemblée générale. Les trésoriers généraux exigent la production du rôle des frais municipaux des deux dernières années, sous peine de 300 livres d'amende et de n'en pouvoir plus lever à l'avenir, le sr Contrastin aîné se rendra à Riom pour s'entendre avec lesdits trésoriers (30 juillet). Assemblée générale. Les consuls Lascombes et de Chanut étant décédés, le conseil adjoint au sr Roque les srs Contrastin et Bonhore, avocats, pour "l'assister de leur avis et conseil dans les occurences des affaires pendant la présente année". Le compte des hôtes touchant la subsistance des gens de guerre sera vérifié. Le sr Contrastin a obtenu un délai pour faire enregistrer la confirmation des privilèges de la ville touchant les frais municipaux. L'intendant devant venir en cette ville, le consul Roque achètera le linge nécessaire qu'il convient de lui fournir. Approbation des frais de députation à Paris du sr de Laboigue, montant à la somme de 1.048 livres, 13 sols (12 septembre). Assemblée générale. Le conseil décide d'accepter le legs fait en faveur de l'Hôtel-Dieu par François Chanut, consul l'année précédente, sous bénéfice d'inventaire. Le compte des frais de députation du sr Puechmeghe touchant les affaires du présidial sera vérifié. On envoie une députation saluer le duc de Bouillon, gouverneur de cette province, qui est arrivé dans le bas pays. L'intendant sera prié de lever l'interdiction dont sont frappés les consuls de lever les frais municipaux. Le consul Roque se charge de la levée des tailles avec le sr Lascombes, moyennant une somme de 300 livres, dont les deux tiers ont déjà été levés en juillet. L'entretien de l'horloge de la ville fut confié par erreur au sr Joulhe, maître serrurier, atendu qu'il appartenait à Pierre Doumal, maître horloger, en vertu d'un contrat de 1658 (2 novembre). Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Jean Lacombe dit Baissou et Laroche, cordonniers, de la frairie St-Géraud ; Paul de Cambefort, avocat et Annet Burg, procureur, de la frairie Saint-Yves ; Jean Terrisse, de la frairie Saint-Martial ; Pierre Delestang, tailleur, de la frairie Notre-Dame ; Etienne Teulière, tisserand, de la frairie Saint-Blaise ; Vidal Rascle, éperonnier, de la frairie Saint-Eloi ; Pierre Passefon, hôte, de la frairie St-Martin ; Livernois menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Antoine Boissy, boucher, de la frairie de la Fête-Dieu. A l'occasion.de la nomination faite par le roi de M. de Noailles comme duc et pair de France, et pour reconnaître les grands bienfaits que la ville a reçus de lui, le conseil décide que les habitants prendront les armes et qu'on fera tirer le canon. Sont élus consuls : d'Aurenque, Guillaume Casses, avocat ; des Frères, Jean de Lacarrière, écuyer, sr de Monteily et de Bournatel, conseiller, secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses finances ; des Ponts, Jean Sarret, procureur. Assiette des consuls : Jean de Lacarrière, Guillaume Casses, Jean Sarret (28 décembre). 1664. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Election des conseillers : d'Aurenque, Antoine de Cebié, lieutenant criminel, Pierre de Cebié, avocat du roi, Pierre Gourlat et Paul de Cambefort, avocats, Claude Burg et Pierre Cavanac, greffiers, Guillaume Casses, bourgeois ; des Frères, Antoine de Cebié de Conthe, Jean Barata et Joseph Fortet, avocats, Jean Delolm, notaire, Pierre Vigier et Antoine, Puech, marchands ; des Ponts, François de Sartres, médecin, Jean Verdier, sr de Freissinet, avocat, Pierre de Cambefort de Crozades, Hélis Verdier, Pierre Labeau, sr de Falietz et Jacques Vigier, bourgeois, Pierre Charrière, marchand (8 janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à percevoir l'entrée du vin et à faire imposer 200 livres pour le salaire d'un collecteur des tailles. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Gourlat, Labeau, Vigier et Burg. Commissaires de police : les srs de Cebié de Conthe, Cambefort, Labeau, Vigier, Verdier et Burg (11 janvier). - Assemblée générale. Le sr de Monteily, premier consul, est député à Paris avec charge de faire opposition à l'arrêt qui maintient les officiers du présidial en possession "qu'ilz ont supposé avoir", de prendre séance "ez esglizes de ladicte ville et rencontres publiques avant lesdicts srs consuls". Et attendu "la condition dudict sr de Monteily et qu'il sera obligé à plus grand fraiz, a esté délibéré qu'il luy sera passé neuf livres par jour pour les fraiz de son voyiage" (12 janvier). Assemblée générale. Les officiers du présidial ayant assigné par-devant le sr Coutel, lieutenant particulier de Saint-Flour, les consuls d'Aurillac pour voir exécuter l'arrêt obtenu par les premiers touchant la préséance, le conseil décide que les consuls "se doivent maintenir en la possession immémoriale dans laquelle ils sont des droits honorifiques ez esglizes de ladicte ville et ez assemblées publiques" (2 février). - Assemblée générale. Les officiers du présidial ayant député vers M. de Pomereu, intendant de la province, pour faire exécuter l'arrêt rendu en leur faveur, le conseil persiste dans ses précédentes délibérations, et déclare que l'on se pourvoira au conseil du roi pour obtenir que toutes les causes concernant les consuls et habitants de la présente ville soient enlevées à la connaissance des officiers du présidial, et portées devant le siège le plus proche (3 février). Assemblée générale. Le conseil décide que le sr de Monteily poursuivra le procès des officiers du présidial, désavouera les procédures faites en 1660 comme ayant été faites par des consuls qui étaient en même temps officiers du présidial, et assignera lesdits officiers pour le fait qu'ils sont pour la plupart proches parents et que "par la faveur et suport qu'ils se portent les uns aux aultres, les crimes commis par leurs proches et mesmes par quelques-uns de leur corps demeurent impunis". Le sr Antoine Chiquart, marchand teinturier de la présente ville, est autorisé à faire construire un bâtiment dans un petit jardin situé entre le pont et le ravelin de la porte du Buis (28 avril). Assemblée générale. Le consul Casses remontre que les officiers présidiaux, "par une nouveauté extraordinaire, ont despuis peu entrepris de ruyner la jurisdiction que Mgr l'abbé et comte, seigneur et hault justicier de ladicte ville a dans icelle, dans l'enclos des quatre croix estans dehors ladicte ville et dans les lieux de Belbex, Beliac et autres, auxquelles fins ils ont despuis peu faict enlever les bancs que lesdicts srs officiers dudict sr abbé avoient dans la salle basse du palais de ladicte ville, et ont inhibé aux particuliers d'Aurillac de plus postuler dans ladicte jurisdiction ordinaire". Sur quoi le conseil décide de s'opposer à de telles prétentions. On accepte la proposition de M. de Noailles de traiter ces différends à l'amiable (9 juin). Assemblée générale. On traite à l'amiable avec les héritiers de la dame de Rancilhac, à raison de 9.000 livres qu'ils paieront au collège. Les frais faits par le sr de Monteily seront vérifiés. Les élus seront assignés en paiement de leur part des frais municipaux. Les députés envoyés auprès de M. de Fortia, le nouvel intendant de la province, pour le saluer et implorer sa protection, rapportent qu'il "les reçeut favorablement et fit espérer beaucoup pour la descharge et tranquillité publique" (30 août). Assemblée générale. Le conseil décide de prendre l'intendant comme arbitre dans le procès de la ville contre les officiers du présidial, à cause des grands frais que cause ce procès (17 septembre). Assemblée générale. Le conseil accorde à l'abbé la salle basse qui se trouve sous la maison de l'aumônerie pour y établir l'auditoire de sa juridiction. Les consuls feront promptement réparer le pavé du chemin royal qui va à Marmanhac. On s'opposera à la confirmation des lettres de noblesse du sr Gâches. Les P. Jésuites seront assignés en justice pour se voir supprimer "l'indue exaction qu'ils font annuellement sur les habitans de ceste ville d'une somme de 735 livres". Les avances faites par les consuls au sujet des préséances leur seront remboursées. Le prédicateur sera gratifié de la somme de 450 livres (1er décembre). - Assemblée générale. Le compte présenté par le sr de Monteily pour les frais de son voyage à Paris, montant à la somme de 1.788 livres, 10 sols, 4 deniers, est approuvé. On accorde "quelque désintéressement" aux hôtes pour l'entretien de la compagnie du duc d'Orléans en janvier, et de la compagnie des dragons du roi en février. Les comptes des consuls de 1663 sont approuvés. La ville leur est redevable de la somme de 1.801 livres, 6 sols, 4 deniers (16 décembre). - Assemblée générale. Le conseil traite avec le premier consul de Monteily au sujet des procès mus entre lui et la ville sur les impositions faites en 1652 sur ses frère, sœur et métairies de Bondy et Bournatel, pour raison desquels il avait obtenu divers arrêts contre la ville. Celle-ci lui paiera 1.229 livres 10 sols qui seront inscrits dans les rôles des frais municipaux (18 décembre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les délégués et représentants des frairies : Géraud Vernhes et Armand Lermet, de la frairie Saint-Géraud ; Jean Sabatier, avocat, et Jean Mole, de la frairie Saint-Yves ; Etienne Bilhès et Paul Verdier, marchands, de la frairie Saint-Martial ; Lion, menuisier, de la frairie Saint-Jean ; Rigal Delbac, de la frairie Saint-Eloi ; Antoine Martal, de la frairie Saint-Martin ; Pierre Raoux, de la frairie Saint-Blaise. Sont élus : Jacques de Courboulès, sr de Montjoly, juge de l'abbé d'Aurillac ; François de Sartres, docteur en médecine ; Antoine Puech, bourgeois (30 décembre). 1665. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). Assemblée générale. Le premier consul remontre que "les brigues et monopoles qui ont pareu au commencement de leur charge dans le présent hosteil et qui ont retardé l'establissement d'un conseil de ville ont esté si publics que M. de Fortia, intendant de ceste province, en feust adverty, et, en effet, ledict sr Courboulès estant allé devers luy pour luy offrir le service des habitants de la présent ville, il trouva ledict sr de Fortia instruit de tout ce qui s'estoit passé et dans la volonté d'interposer son authorité pour rompre lesdictes caballes et pourvoir aux abuz et surprises qui se commettent dans ledict hosteil ; à ces fins, ledict sr Courboulès luy auroit présenté requeste, tant en son nom que des srs ses collègues atandu que lesdicts cabalistes s'estoient rendus maistres des susfraiges et que la manière de nommer lesdicts conseillers donnoit lieu ausdictes brigues, introduisant dans cest hosteil des cordoniers, des tailleurs d'habitz, des tisserands, bouchers, forgherons, charpentiers, et aultres gens de peu qui se laissent facillement corrompre et intimider.... Sur laquelle ledict sr de Fortia bailla son ordonnance pourtant que lesdicts consuls se pourvoieront par devers le roy et nos seigneurs de son conseil pour leur estre faict aultres officiers de ville, et cependant, par manière de provision, que les consuls, dans la conduite des affaires communes se serviront des deslibérations de l'année dernière, et en cas de besoing de nouveaux adveuz ils prendront l'advis de dix-huict consuls des années immédiatement précédentes, oultre l'advis des antiques". La majorité des assistants (24 contre 16), est d'advis qu'il n'y a pas lieu de réformer le mode de recrutement des conseillers. A la demande du premier consul de Courboulès, le lieutenant général lui donne acte de dresser procès-verbal de la présente délibération, "pour faire veoir la continuation des brigues et monopoles". La duchesse de Noailles sera reçue dans cette ville avec les honneurs accoutumés. Suit la teneur de l'ordonnance de l'intendant de Fortia du 12 mars. En conséquence sont nommés pour former "par provision" le conseil ordinaire de ville, les consuls depuis 1656 "qui se sont trouvés en vie : Pierre Pages, sr de Vixouze (1656) ; Charles Colinet.et Paul de Cambefort (1657) ; Jean Daudin, Charles de Cambefort et Pierre Mole (1658) ; Jean de Cambefort du Serieys et Antoine de Cebié (1659) ; Pierre Boschatel, Pierre de Fraissy, Antoine Bladanet (1660) ; Antoine de Cebié, Jean Cailar et Jacques Vigier (1661) ; Guillaume de Senezergues, Jean de Gaultier et Antoine Reyt (1662) ; Bertrand Roque (1663) ; Jean de Lacarrière, Guillaume Casses et Jean Sarret, consuls l'année précédente. Divers sujets de délibérations ne seront pas examinés (29 avril). Assemblée générale. Les consuls feront imposer une somme de 200 livres pour le collecteur des tailles. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Fraissy, Cambefort, Reyt et Bladanet. Permission est donnée d'emprunter 5 ou 600 livres pour les frais courants. Le sr de Courboulès est député en cour pour soutenir le procès du sr de Senezergues "touchant le droict qu'il prestend d'entrer aux assemblées qui se font en cest hostel en qualité de procureur du roy", et le procès contre les officiers de l'élection. On conférera à l'amiable avec les P. Jésuites touchant certains différends. Sont nommés commissaires de police : les srs de Cebié de Conthe, Bladanet, Vigier et Roque (5 mai). Assemblée générale. Le premier consul remontre que le roi "après avoir deffendu les marchandises des royaumes et pays estrangers, a ordonné l'establissement de la manufacture et ouvraiges de tous les pointz de Venise, Gênes et aultres en huict villes de son royaume, dont l'une est la présent ville en laquelle il y a désjà un commis avec des maistresses ouvrières pour y fere travailler deux cens femmes ou filles que ladicte ville et le voisinaige luy doivent fournir ainsy qu'il est porté par l'arrest en forme de desclaration donné au conseil du roy, et ordonnance de M. de Fortia, lequel est en la présente ville pour exécuter ledit arrest, et s'il est vray que ledict commis et ses ouvrières ayent reçeu quelque mauvais accueil de quelqu'un de nos habitants, ainsy qu'ils s'en plaignent et dont lesdicts srs consuls ont protesté n'avoir aucune cognoissance... Ils estiment qu'un chacun des habitants doit contribuer à faciliter ledict establissement et à leur fournir des ouvrières....". Le conseil décide que des remerciements seront faits au roi pour l'honneur qu'il a fait à cette ville d'y établir ladie manufacture, en reconnaissance de quoi ils fourniront au commis une maison commode, dont le loyer sera passé au compte des frais municipaux. L'affaire de la ville avec le procureur du roi sera remise à, la décision de l'intendant (12 juin). Assemblée générale. La duchesse de Noailles sera reçue avec tout l'honneur et solennité possible. On mettra sur pied une compagnie de chaque quartier, et les consuls éliront tels officiers que bon leur semblera. Le procès avec les élus sera remis à la décision de l'intendant. Approbation de la location faite par les consuls de la maison du sr de Cebié pour la manufacture de dentelles, à raison de 280 livres. Vérification sera faite des dépenses faites par les cavaliers de la compagnie de Nogent (3 juillet). Assemblée générale. Les comptes des consuls de 1650 seront examinés. On fera opposition à l'arrêt obtenu par le sr Daudin, par lequel la ville doit lui payer 5.000 livres. Les consuls soumettront à la cour des grands jours d'Auvergne l'affaire des officiers présidiaux (27 novembre). Assemblée générale. Approbation du compte des consuls montant à la somme de 3.707 livres, 1 sol, 2 deniers. Enregistrement au greffe de l'Hôtel de Ville du nouveau règlement consulaire du 26 novembre. Le roi ayant supprimé l'office de greffier des maisons consulaires des villes au ressort du Parlement et Chambre des Comptes, les consuls verront de se faire rembourser, la finance dudit office pour payer ce qui est dû à Géraud Cabrespine, greffier de la maison de céans. - Election des consuls faite au scrutin secret, suivant les prescriptions du nouveau règlement. Sont élus : Guy de Passefon, sr de Gazars, conseiller au bailliage et président en l'élection, Jacques Cailar, avocat au bailliage, Jacques Rocher, procureur audit siège (31 décembre). 1666. - Prestation de serment par les nouveaux consuls (1er janvier). - Assemblée générale. Les conseillers de l'année précédente, pris parmi les anciens consuls, sont maintenus en charge. Les consuls sont autorisés à percevoir l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Gaultier, Cambefort de Niossel, Cailar et Roque. Les commissaires de police de l'année précédente sont maintenus avec charge "de s'employer avec plus d'attachement". La somme de 200 livres sera imposée pour le collecteur des tailles. Permission est donnée aux consuls de lever 5 ou 600 livres pour les frais courants. L'intendant a obtenu pour la ville modération de 1.000 livres de taille (9 janvier). Assemblée générale. Le conseil déclare donner son consentement à la confirmation par le roi de l'établissement du monastère de l'ordre de la Visitation fait en 1651, d'autant "que les habitans de cette ville ont veu" pratiquer toutes sortes de vertus dans ce monastère" (10 août). Assemblée générale. Consuls : Antoine de Cebié, lieutenant criminel au bailliage, Paul de Cambefort, avocat et Jean Rodaire procureur, assistés des "antiques" consuls comme conseillers. Vu la multiplicité des affaires qui incombent aux consuls, le conseil décide qu'à l'exemple de Saint-Flour et Mauriac, qui sont, comme la présente ville, chefs de prévôtés, il sera fait, sous le bon plaisir du roi, élection de quatre collecteurs "bons, suffisans et solvables", l'un pour le quartier d'Aurenque, l'autre pour le quartier des Frères, le troisième pour le quartier des Ponts, le quatrième pour la banlieue, pour la levée des deniers royaux et des frais municipaux. Approbation est donnée au consul de Cebié d'avoir fait un cadeau de perdrix et pois de Montsalvy à M. de Fortia, qui "despuis son intendance, a tousjours donné des marques et esmoignages singuliers de sa protection particulière". On traitera avec les P. Jésuites au sujet du procès pendant entre eux et la ville "pour raison des biens de l'hospital baillés par la présente ville audict collège lors de l'establissement d'iceluy". Les consuls sont autorisés à percevoir l'entrée du vin et autres revenus de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Bonhore, avocat, Reyt, bourgeois, Sarret, greffier, Vigier Dandrieu, marchand. Commissaires de police "pour veilher aux abbus qui se glissent en la présente ville, soit en la débite des grains, denrées que autres choses" : les srs Burg et Roques sont adjoints aux commissaires de l'année précédente (20 mars). Assemblée générale. Pour fêter " avec toute sorte d'esplandeur et de magnificence "la venue en cette ville du duc de Noailles, à cause de l'employ que S. M. luy a donné en Catalonhe pour commander ses troupes", les consuls lèveront la somme qu'ils jugeront convenable. Les consuls donneront 6 louis d'or aux P. de l'observance de St-François "estant sur le point de fere refondre et bénir leur grand cloche qui s'est rompue et la leur ont dédiée en qualité de consulz, à raison de quoy ils seront obligés à faire des frais, mesmes quelque don". Vu l'impossibilité de travailler de quelque temps à la réparation des tuyaux de la fontaine de la ville, on fera réparer provisoirement celle d'Aurenque. Les srs de Senezergues, procureur du roi, Louis Gaches, ci-devant ; conseiller au présidial, Pierre de Fraissy, avocat et Jacques Rocher, procureur, continueront à être cotisés au rôle de la taille (7 mai). 1669 - Permission donnée à Géraud Abeilh, hôte, de construire une maison dans un jardin, proche le pont du Buis, qu'il a acquis des héritiers de feu Armand Laveissière. Ledit Abeilh pourra prendre au devant de son jardin, une surface de terre pour y poser les fondements des murailles (6 décembre). - Permission donnée à Martial Labrousse, valet du consulat, d'habiter dans une petite loge sise dans le ravelin des Cordeliers (15 décembre). 1670 - Assemblée générale. Consuls : Pierre Dulaurens, conseiller au bailliage, Jacques Moles, avocat et Pierre Carrière, marchand bourgeois, assistés des anciens consuls comme conseillers. Les consuls sont autorisés à percevoir l'entrée du vin. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Gourlat, avocat, François de Sartres, médecin, Antoine Reyt, bourgeois et Bertrand Roque, marchand. Commissaires de police : Antoine Contrastin, Jacques Cailar, Antoine de Cebié, Pierre Moles, Jacques Vigier, Jacques Rocher. Permission est donnée aux consuls d'imposer 200 livres pour les collecteurs et d'emprunter la somme nécessaire pour faire les 600 livres de revenu que la ville doit payer aux P. Jésuites. Le sr Gourlat, ancien administrateur de l'Hôtel-Dieu, sera remboursé de la somme de 287 livres qui lui reste due sur sa gestion. Approbation du reliquat de compte présenté par les srs Dulaurens, sr d'Hauterive, Vernhes et Roques, consuls de 1668 (10 janvier). Assemblée générale. Les P. Jésuites seront inscrits au rôle de la taille, comme héritiers de la feue demoiselle de Constantie. Enregistrement de l'ordonnance de M. Le Camus, intendant de la province, obligeant le sr de Leygonie et ses voisins à nettoyer et tenir propre la rue de Tras las parras. Le conseil décide de surseoir à l'inscription des srs de Fabrègues et de Roquesaigne, frères, attendu que le premier était sur le point de se faire pourvoir de l'office de trésorier général de France, laquelle charge avait été possédée par feu son père. On enverra des députés auprès de M. Le Camus, intendant de la province pour traiter de l'extinction des péages perçus par le sr de Conros. Antoine Guyenot, chirurgien de la santé et Hôtel-Dieu de la présente ville étant mort, le conseil, en considération des services rendus par lui et son père, nomme son fils comme son successeur, et, attendu son jeune âge, agrée en attendant, un neveu du défunt (20 juin). Assemblée générale. L'intendant ayant ordonné que les créanciers de la ville lui montreraient leurs quittances avec les pièces justificatives et les P. Jésuites s'étant présentés en qualité de créanciers, les consuls ont présenté requête "à fin de cassation de l'establissement dudict collège et de tous les contrats passés entre la ville et lesdicts P. Jésuites". Le sr de Conros refusant la médiation de l'intendant touchant le fait du péage, les consuls le poursuivront devant toutes les juridictions. Les consuls formeront opposition contre l'établissement du contrôle du sel que demandent les habitants de Vic (24 septembre) Assemblée générale. Lecture d'une lettre de l'intendant déclarant "qu'il a appris qu'il se faisoit des brigues pour l'élection desdicts consuls, que mesmes ces brigues ne tendoient qu'à destruire la manufacture royalle du point de France establie en cette ville, que pour esviter icelles, il estoit bon pour le service du roi de jeter les yeux sur le sr de Fargues, advocat du roi au présidial". Le conseil décide que le sr de Fargues, "homme de probité connue, d'honneur et de vertu et qui a toutes les quallités requises pour remplir dignement cette charge", sera nommé consul du quartier des Ponts. Sont élus : d'Aurenque, Jean Daguzon, marchand ; des Frères, Joseph Fortet, conseiller au bailliage. Prestation de serment par les nouveaux élus (27 décembre). - Ordonnance de l'intendant Le Camus cassant la nomination du sr Fortet comme premier consul, et celle du sr Fargues comme second consul, nommant celui-ci premier consul, Géraud Cabrespine, avocat, et Gabriel Vigier, bourgeois, comme deuxième et troisième. 1671. - Assemblée générale. Me Antoine Contrastin, procureur d'office de la ville, rapporte qu'il a été fait nomination, par ordre du roi, de Géraud Cabrespine, avocat, et de Gabriel Vigier, bourgeois, comme consuls à la place de Jean Daguson et Joseph Fortet. Prestation de serment des nouveaux élus. Remontrances sont faites au roi qu'il maintienne la ville dans ses privilèges de nomination des consuls (2 janvier). - Assemblée générale. Enregistrement de l'ordonnance de l'intendant touchant la nomination des consuls et de sa confirmation par le roi (28 janvier). Assemblée générale. Sont nommés auditeurs des comptes : Mes Pierre Gourlat, Guillaume Casses, avocats, Jean Rodayre, procureur et Louis de Vernhes, lieutenant en l'élection. Commissaires de police : Jacques Cailar, avocat, Pierre Laveissière, Jacques Vigier, Pierre Mole et Jacques Roche. Les consuls seront autorisés à lever la somme de 200 livres pour les dépenses courantes. On achètera des poids et balances pour remplacer ceux de l'Hôtel de ville qui sont en mauvais état (23 mars). Assemblée générale. Consentement à ce que soient enregistrées en Parlement les lettres patentes obtenues en juin 1662, par les religieuses urbanistes de Sainte-Claire du couvent Saint-Joseph de la présente ville, autorisant le nouvel établissement desdites religieuses dans le faubourg des Cordeliers, avec permission de construire dans le pré Sabatier. Enregistrement de l'ordonnance de l'intendant portant liquidation des dettes de cet Hôtel de ville, et règlement des charges ordinaires d'icelles (5 juin), Assemblée générale. Il est convenu que la ville paiera au sr de Conros la somme de 750 livres pour le dédommager des fermiers de son péage. Les consuls ont payé au secrétaire de M. Le Camus, ci-devant intendant de la province, la somme de 22 livres pour frais d'impression de l'ordonnance concernant l'imposition de la somme de 13.000 livres accordée au sr de Conros pour la suppression dudit péage. 42 livres ont été données à un me architecte pour la réparation du pont de Cabrières. Les consuls ont dépensé 66 livres pour faire remettre divers conduits de la fontaine (16 novembre). Assemblée générale. Il sera fait remontrances au roi pour qu'il lui plaise de révoquer les droits de sceau institués par un édit de mai 1670, à savoir 3 livres, 8 sols, 9 deniers pour les sentences du bailliage des 1er et 2e chefs de l'édit et pour les sommes excédant 50 livres ; et 15 sols pour les causes inférieures, attendu "que ces droictz sont extraordinaires et vont à la charge des habitans de ladicte ville". Enregistrement de l'arrêt concernant les religieuses de Saint-Joseph. Le conseil décide qu'il ne sera payé désormais aux officiers de la ville que les gages suivants : l'abécédaire, 80 livres, le juge de la ville, 3 livres, le procureur d'office, 12 livres, le greffier, 18 livres, le secrétaire, 40 livres, l'horloger, 30 livres, les trois valets de ville, 54 livres, le trompette, 3 livres, les six portiers, 60 livres, pour l'entretien du canal à l'un des portiers, 5 livres, les trois consuls, 62, 59 et 50 livres. Les consuls ont dépensé 105 livres en achat de linge pour le séjour de l'intendant en cette ville. Le premier consul de Fargues ira saluer M. de Marle, le nouvel intendant de la province. On traitera avec le sr Géraud Cabrespine, secrétaire-greffier de l'Hôtel-de-ville, touchant ce qui lui est dû d'arriéré (1er décembre). 1672. - Prestation de serment des nouveaux consuls : Jean de Cambefort du Serieys, conseiller au bailliage, Bernard Verdier, avocat et Bertrand Roque, bourgeois (1er janvier). - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à lever les biens et revenus de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Daulin, conseiller, Fraissy, avocat, Sarret, greffier et Rodayre, procureur. Commissaires de police : les srs Vernhes, Cambefort et Mole, avocats, Vigier et Roques, bourgeois, Rocher, procureur. Les consuls sont autorisés à lever 200 livres pour les dépenses courantes. Les consuls iront saluer M. de Marle (7 janvier). Assemblée générale. Le sr de Marcilhac, directeur des gabelles d'Auvergne, prétendant établir un contrôle du sel à Vic, les consuls feront opposition et se pourvoiront par devant l'intendant, de même que contre l'édit ordonnant que les roturiers jouissant des fiefs et biens nobles paieront le revenu d'un an. Pierre Combert, marchand d'Aurillac, se plaignant que Pierre Margeride, du Bas-Limousin, son débiteur, a fabriqué une fausse quittance avec la complicité d'un nommé Julien Bonnet, le conseil déclare que, depuis plus de dix années, il n'y a aucun habitant qui ait porté le nom et surnom de Julien Bonnet (17 mai). - Assemblée générale. Enregistrement de divers édits et règlements touchant la réformation des manufactures et teintureries en cette province (23 mai). Assemblée générale. Sur lettre de l'intendant touchant la naissance du duc d'Anjou et la prospérité des armes du roi, on mettra les habitants sous les armes, on fera tirer les canons et dresser un grand bûcher avec "des feux d'artiffice des plus beaux et des plus concertés qu'il se pourra". Les consuls se subrogeront à leurs prédécesseurs dans le procès à eux intenté par Me Jean Malvezin, ci-devant président en l'élection, en règlement de taux, par devant les officiers de l'élection. Les comptes des consuls touchant les frais de passage des gens de guerre seront vérifiés. Il sera fait un devis des réparations à exécuter au pont de Gagnac et aux arcades des portes d'Aurenque et des Fargues. Le petit patus sis dans le ravelin de la porte du Buis sera donné à investizon. Les consuls s'entendront avec quelqu'un pour l'enlèvement des ordures de la ville deux fois par semaine (9 juillet). Assemblée générale. Enregistrement de l'arrêt du conseil d'Etat daté du 30 août, portant que les habitants des paroisses de la généralité de Riom seront tenus de nommer les consuls et collecteurs des tailles dans le premier dimanche d'octobre de chaque année. Les consuls députeront qui bon leur semblera à Saint-Flour pour s'entendre sur le fait des francs-fiefs et le nouveau règlement touchant la nomination des consuls. Mes Rozières et Barata, prêtres de l'église Notre-Dame sont nommés directeurs spirituels et temporels de l'Hôtel-Dieu. Pouvoir est donné aux consuls de faire exécuter les réparations nécessaires aux lieux communs de la ville, sis au dehors d'icelle, qui sont fort beaux et agréables. Tous ceux qui détiennent les fossés et lieux communs de la ville seront mis en demeure de fournir leurs titres de propriété (1er octobre). Assemblée générale. Antoine Cambon, me charpentier, est autorisé à appuyer un sien bâtiment sis dans un fossé de la ville contre la muraille d'icelle, en raison "des services notables que ledit Cambon a rendus au public lors des incendies" (7 novembre). - Assemblée générale. Approbation du choix qui a été fait en l'assemblée du Tiers-Etat tenue à Saint-Flour le 6 octobre dernier, de Bernard Verdier, consul de la présente ville d'Aurillac, conjointement avec le sr Béraud, premier consul de Saint-Flour, comme députés à Paris, touchant la décharge des francs-fiefs (13 novembre). 1673 - Prestation de serment des nouveaux consuls : Pierre de Pagès, sr de Vixouze, conseiller au présidial, Gabriel de Combes, docteur en médecine, et Gabriel Jouvhomme, bourgeois (1er janvier). Afferme des poids et balances de la ville à Marguerite Mérals, pour quatre années, à raison de 713 livres par an (7 octobre). 1674 - Prestation de serment des nouveaux consuls : Joseph de Cambolas, écuyer, sr de Verniols, Antoine de Senezergues, sr de Regault, et Jean Faure, marchand (1er janvier). - Les consuls sortants remettent à leurs successeurs procès-verbal des affaires de la ville (2 janvier). - Assemblée générale. Le premier consul de Cambolas se justifie d'avoir voulu porter atteinte aux intérêts du pays à propos du contrôle du sel. Sont nommés commissaires de police : les srs Cailar, Cebié, Roque, François de Cambefort, Jean Beaufort et Antoine Causse. Auditeurs des comptes : les srs de Fargues, Reyt, Jouvhomme et Géraud Gourlat (5 janvier). Assemblée générale. Les consuls imposeront la somme de 200 livres pour le salaire d'un collecteur. Le compte des frais municipaux de 1660 sera vérifié par les srs Contrastin, avocat, Sarret, greffier, Rodaire, procureur et Roque jeune (10 février). Assemblée générale. Requête des marchands d'Aurillac relative à l'ordonnance du 9 décembre 1673, enjoignant aux lieutenants généraux des bailliages et sénéchaussées du royaume de faire assembler les principaux des corps et communautés des marchands, pour dresser des états du nombre des personnes de chaque profession et examiner leurs statuts, et fixer la somme que chaque corps et communauté pourra payer au roi en considération du renouvellement et concession des nouveaux statuts. Les marchands d'Aurillac déclarent dans leur Mémoire "qu'il est notoire que cete ville n'est point une ville jurée, qu'il n'y a jamais eu aucun corps, communauté, ni jurande des marchands, ni aucune maîtrise établie et que personne ne faict aucun négoce hors d'icelle, qu'elle est fort petite et pauvre, scituée au pied des montagnes d'Auvergne, sans rivière qui porte bateau, hors de grand passaige et de commerce, et composée de fort peu de marchands qui ne débitent que des denrées et marchandizes nécessaires à la subsistance et entretènement des habitans d'icelle... N'y ayant dans cette ville aucune manufacture de draperie, ny de soie, en sorte qu'à cause de ce, et des grandes familles dont ils sont chargés, bien loin de pouvoir fere quelque proffict, ils sont réduicts à la pauvreté et misère... " Le conseil déclare, à leur requête, que la situation ainsi présentée est exacte (28 mars). Assemblée générale. Le consul de Cambolas rapporte qu'ils ont voulu faire chanter un Te Deum en l'honneur de la reddition de la ville de Gray, mais que les chanoines de Saint-Géraud et les prêtres de Notre-Dame, se sont reffusés à le chanter, comme d'habitude, sur le gravier, pendant que les consuls allumaient le feu de joie. Les Franciscains et les Carmes qui avaient accepté d'y aller, ont été forcés de se retirer devant les menaces du sr Dulaurens, vice-gérant de l'abbé d'Aurillac, de sorte que les consuls avaient été forcés de mettre le feu au bûcher, sans assistance d'aucun prêtre ni religieux, ce qui avait été d'un grand scandale. Le conseil décide de soumettre le cas à l'intendant pour qu'il donne un règlement à suivre en pareilles circonstances (9 avril). Assemblée générale. Le roi sera supplié d'exempter la ville de tous droits de maîtrise, et, à cette fin, de fixer une somme qui permette à la ville de les racheter (17 juillet). Assemblée générale. Pouvoir est donné aux consuls de faire au duc de Bouillon, gouverneur de cette province, une entrée avec toute la solennité et magnificence nécessaires (5 septembre). Assemblée générale. M. de Marle, intendant de la province, qui se rend à Bredom pour le département de la somme de 8.000 livres à laquelle Aurillac est taxée pour le don gratuit, et pour le prier d'accorder l'imposition de la somme de 2.000 livres qui doit être employée à payer aux P. Jésuites la rente annuelle de 600 livres. On enverra à Saint-Céré un homme pour recouvrer le cheval fourni à un homme de la suite du duc de Bouillon (12 octobre). 1675. - Assemblée générale. Consuls : Charles de Broquin, président en l'élection, Guillaume Delolm, sr de Lalaubie, avocat, Jean Cortès, procureur. Les consuls sont autorisés à lever les droits et revenus de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Darches, Dessarte, Roque aîné et Rodayre, procureur. Commissaires de police : du quartier d'Aurenque, les srs Roque jeune, Jouvhomme et Charles Verdier ; des Cordeliers, Auguste Contrastin, Jean Savy et Géraud Cabrespine ; des Ponts, Jacques Mole, Géraud Delzons et Antoine Bladanet. Une somme de 200 livres sera imposée pour gratifier le collecteur. L'intendant sera supplié d'accorder à la ville modération des tailles (7 janvier). Autorisation est donnée par les consuls à Antoine Costes, cordonnier, d'appuyer une sienne maison, sise rue Saint-Marcel, à la muraille de la ville, à charge de réparer ladite muraille à cet endroit (4 mars). Adjudication des réparations à faire au clocher de l'horloge de la ville à Géraud Mourqueirols, charpentier, pour le prix de 220 livres (18 juin). Adjudication des réparations à faire à l'horloge de la ville à Pierre Doumal, maître horloger, pour le prix de 90 livres (12 juillet). 1676 - Assemblée générale. Consuls : Louis de Gaignac, avocat du roi au bailliage, Michel Boussac, avocat, Joseph Delon, notaire royal. Le sr de Gaignac est député vers M. de Marle, intendant de la province, pour lui porter "les respects des habitans de cette ville". Le fermier du domaine des P. Carmes sera cotisé au rôle de la taille. Antoine Caussé, marchand, est autorisé à appuyer contre la muraille de la ville une sienne maison sise dans les fossés entre les portes du Buis et Saint-Etienne (31 janvier). 1677 - Prestation de serment des nouveaux consuls : Guy de Passefons, sr de Carbonnat, conseiller au bailliage, Antoine Contrastin, avocat, et Jean Daguzon, marchand (1er janvier). 1680. - Prestation de serment des nouveaux consuls : Paul de Cambefort, avocat, Hugues de Cambefort, sr de Mazic, avocat, Raymond Rocque, marchand (1er janvier). - Afferme de la mesure du sel pour trois ans à Delphine Brieude, à raison de 12 livres par an (12 janvier). Assemblée générale. La dame Louise de Reilhac de Saint-Paul, religieuse de l'ordre de Saint-Bernard, nommée par le roi à l'abbaye des religieuses urbanistes de l'ordre de Sainte-Claire, autrefois établi au lieu de Boisset, est autorisée à établir ledit ordre de Saint-Bernard dans la maison et couvent de l'ordre de Sainte-Claire. Le sr Percimal, orfèvre, est autorisé à avancer sur la rue une sienne boutique sise dans la rue du Crucifix, contre la muraille de l'église Notre-Dame. Permission est donnée à François Dichan, dit Labrousse, marchand gantier, de construire une maison dans un jardin sis dans les fossés des Cordeliers. Les dépenses des consuls pour la réparation des "ouvrages publics" de la ville seront vérifiées. Jean Doumal est chargé de l'entretien de l'horloge de la ville, en remplacement de feu Pierre Doumal, son père. Permission est donnée aux propriétaires des moulins de "l'agal" et aqueduc descendant vers la porte Saint-Etienne de faire remettre en état les conduits à leurs frais. Vu les réceptions faites cette année au duc de Bouillon, au marquis de Noailles, à la duchesse sa mère, à l'intendant de la province et à l'évêque de Cahots, les consuls donneront au sr de Lagrange, aumônier, quelque don en plus des six louis d'or qui lui sont ordinairement fournis pour le logement des personnes de marque. On traitera à l'amiable avec Guy de Passefons, conseiller au bailliage, condamné par arrêt du 13 mai 1671 à payer 1.100 livres à l'Hôtel-Dieu de la ville (4 novembre). Délibérations Provision d'office Consuls : Claude Lascombes, sr de Puechmege, conseiller au présidial, Antoine Cabrespine, avocat et Jean Cortès, procureur. Adjudication du droit d'entrée du vin pour quatre ans, à Antoine Versapuech, hôtelier, pour le prix de 1.250 livres. L'adjudicataire a le droit de prendre sur chaque barrique de vin entrant en la présente ville la somme de 10 sols 8 deniers, et pour les vins de liqueur et étrangers et les charges de vinaigre, le droit accoutumé, plus celui de prendre sur chaque charretée de bois, fagots et genêts entrant par la porte des Cordeliers ce qui est accoutumé (7 janvier). Assemblée générale. Le sr de Cambolas, député de cette ville vers le duc et la duchesse de Bouillon, rapporte qu'il leur a remontré "les respectifs et les justes motifs que le conseil de l'hôtel commun de la présente ville a eu de ne nommer point pour consul Antoine Lafarge, hôte et cabaretier, et la douleur et ressentiment conçu par le faux rapport qui leur a esté faict que dans l'assemblée qui fut faicte le 27e décembre dernier, des consuls de l'année présente, on avoit manqué au respect qui estoit deu à leurs Altesses, lequel rapport ne pouvoit procéder que dudict Lafage et ses adhérens et fauteurs". Le conseil décide que l'affaire sera soumise à l'intendant pour en avoir justice (3 février). Assemblée générale. Il sera imposé une somme de 15.000 livres répartie sur les cinq années prochaines pour faire les réparations urgentes au collège des P. Jésuites "qui est en si mauvais estat qu'il faict raisonnablement appréhender que les escholiers et religieux ne soient écrazez sous les ruynes d'un vieux bastiment qui croule de toutes parts et qui ne subsiste depuis quelques années que par artifice". Le sr de Senezergues sera remboursé de ce qu'il a dépensé pour les réparations faites aux ponts de Cabrières, de Gagnac et autres ouvrages publics (7 mars). Assemblée générale. Le sr Lepoupet, écuyer, commis par M. Colbert, ministre et secrétaire d'état pour l'exécution des règlements généraux des manufactures et teintures de France, remontre aux consuls que les srs Jean Grenier et Pierre Bilhes, marchands, commis le 23 mai 1672 aux fonctions de gardes et jurés, chargés de marquer et visiter toutes les étoffes, et de percevoir le sol pour livre, n'en ont rien fait. En conséquence les consuls enjoignent aux dits Grenier et Bilhes de rendre compte de leur office et de faire faire une marque pour les étoffes (30 avril). Assemblée générale. Les frais de députation su sr de Cambolas auprès du duc et de la duchesse de Bouillon seront vérifiés. Les consuls seront remboursés de ce qu'ils dépenseront pour les étapes des brigades du régiment de la marine. L'intendant sera prié de départir avec modération les frais des étapes. Les consuls feront faire de suite les réparations nécessaires au canal qui est entre la muraille et le gravier (2 mai). Adjudication des travaux à faire au petit pont de St-Etienne à Guillaume Maure, moins disant à 154 livres (14 juin). - Remise par les consuls à Marguerite Mérals, veuve de Géraud Foulhols, fermière des poids et balances de la maison de ville, des nouveaux poids de la maison de ville au millésime de 1681 (30 juin). Adjudication de la réparation à faire au lambris de la salle des Séances de l'Hôtel de Ville, au sr Doleron, moins disant à 207 livres (19 juillet). Afferme des poids et balances de la ville pour quatre ans, à Jeanne de Mérals, pour le prix de 710 livres par an (15 septembre). Contrat d'afferme pour six ans des rentes de l'hôpital de la Trinité, de l'hôpital de Montvert, uni à l'Hôtel-Dieu et celles que le marquis de Conros a laissées à Joseph Carrière, avocat, pour le prix de 219 livres (14 octobre). 1682. - Prestation de serment des nouveaux consuls : Pierre Lacarrière, conseiller au bailliage ; Beauzire Contrastin, avocat, et Gabriel Jouvhomme, bourgeois (1er janvier). - Assemblée générale. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Pages, conseiller ; Cabrespine, "antique consul" ; de Cambefort, procureur du roi, et Roque aîné. Commissaires de police : les srs Bertrand et Raymond Roque ; François de Sabatier ; Jean Savy et Jean Gourlat, avocats ; Jean Contrastin, médecin ; Charles Mole, bourgeois et Jean Contrastin, procureur. Les consuls sont autorisés à lever une somme de 200 livres pour le salaire des collecteurs. On mettra dans l'intérieur de l'église une "monstre" pour pouvoir faire les offices divins aux heures réglées, comme aussi les prédications et autres cérémonies de l'église, d'autant plus "qu'il leur a esté asseuré par des personnes habilles et intelligentes que l'horeloge de ladicte église peut faire aller le mouvement de ladite monstre". Il sera fait les réparations nécessaires au banc des consuls de ladite église et on achètera un tapis pour mettre sur ce banc, "qui soit parsemé des fleurs de lys, des coquilles avec les armes du roy au milieu et aux deux costés, celles de la ville". On repeindra une partie de la salle où se font les assemblées générales du présent Hôtel de Ville. On réparera les pavés des avenues de la ville et le couvert du portail qui aboutit au petit pont des Fargues, ainsi que les fontaines publiques et le pont de Gagnac. A la demande de la dame de Reillac les consuls signeront une requête au pape demandant la suppression du couvent de Ste-Claire, à condition que ladite dame fasse les frais nécessaires (9 janvier). - Assemblée générale. Pouvoir est donné aux consuls de traiter avec les officiers de la compagnie de cavalerie logée en ville pour l'entretien desdites troupes (31 janvier). Assemblée générale. Les consuls Lacarrière et Jouvhomme se rendront à Clermont auprès du duc de Bouillon pour lui porter les respects et soumissions de la ville. Pouvoir est donné aux consuls de retirer tous les deniers qui se trouvent entre les mains de leurs prédécesseurs. Enregistrement de l'arrêt du conseil privé, du 26 novembre, ordonnant "qu'il seroit convoqué une assemblée à laquelle le lieutenant général présiderait, et où assisteroient les trois consuls en charge et ceux de dix années précédentes, pour fere ladite nomination, et que chacun des opinans seroit tenu de mettre ès mains du secrétaire de ladicte ville des billets signés d'eux, contenant le nom de ceux qu'ils voudroient nommer pour estre les voix comptées par celluy qui présidera, et la nomination faicte à la pluralité des suffrages. Sa dicte majesté par son aultre arrest du 1er avril, en interprétant le susdict arrest, a ordonné qu'à l'avenir la lecture desdicts billetz sera faicte par ledict lieutenant général en présence des consuls qui se trouveront en charge, et qu'il sera permis ausdicts consuls de vériffier lesdicts billetz après la lecture d'iceux pour estre ensuite procédé à ladicte nomination" (13 novembre). 1683 - Prestation de serment par les nouveaux consuls : Paul de Cambefort du Serieys, conseiller du roi au bailliage ; Jacques Mole, avocat ; Antoine Lafage, bourgeois (1er janvier). Assemblée générale. Le sr Guillaume de Senezergues, procureur du roi au bailliage, déclare qu'il doit être placé aux assemblées de l'Hôtel-de-Ville immédiatement après les consuls en exercice, entre le lieutenant général et les consuls anciens, et que ses prédécesseurs ont toujours occupée. Le conseil décide d'autoriser les P. Capucins à s'établir dans la ville, avec l'assentiment du roi, d'autant que "despuis longtemps, plusieurs personnes qualifiées du voisinage de cette ville luy ont fait entendre qu'estant extrêmement édiffiées de la vie, des moeurs et de la doctrine desdicts Pères, elles ont résolu de faire un fonds suffisant pour bastir un couvent desdicts P." 1684 - Prestation de serment des nouveaux consuls : Etienne Fargues, avocat au bailliage ; Henri Delzons, procureur d'office de l'abbé d'Aurillac ; Pierre Boudet, apothicaire (1er janvier). Assemblée générale. Enregistrement d'un arrêt dit conseil d'Etat du 24 juin, fixant la nomination des consuls d'Aurillac le 10 octobre de chaque année. Election des consuls : Joseph Bouschatel, conseiller au bailliage, Raymond Fraissy sr d'Aligonde, avocat ; Pierre Martin jeune, bourgeois (10 novembre). 1685 - Prestation de serment des nouveaux consuls : Etienne Darches, sr de Niossel, ancien président au présidial ; Antoine de Cébié, avocat et Mathieu Hérault, bourgeois (1er janvier). Afferme des prés long et court appartenant à l'Hôtel-Dieu, à Me Raymond, avocat en Parlement, pour le prix de 78 livres, 10 sols, pour chacune des six années du bail (16 novembre). 1686 - Assemblée générale. Les consuls traiteront avec les officiers des trois compagnies du régiment royal des dragons pour l'entretien des troupes. Sont nommés commissaires de police : les srs Roque aîné, Jouvhomme, Jean Cortès, Jean Contrastin médecin, Jacques Vigier, Jean Esteyries aîné, Antoine Lafage, Collinet jeune et Luc Canteloube. Les consuls sont autorisés à lever les revenus de la ville, et à imposer une somme de 200 livres pour la gratification des collecteurs. Le consul de Cébié se transportera auprès de l'intendant pour le saluer et lui présenter les respects et soumissions de la ville (2 janvier). 1687 - Assemblée générale. Consuls : Raymond de Lacarrière, vif-bailli ; Henri de Combes, médecin et Joseph Delon, notaire. Il sera fait un service solennel dans les églises de la ville en actions de grâces de la convalescence du roi (31 janvier). Assemblée générale. Les consuls feront faire les réparations nécessaires aux diverses avenues de cette ville, notamment à l'avenue du côté du Buis, qui est fort fréquentée. Les travaux seront mis en adjudication (8 mai). - Adjudication des réparations susmentionnées à Jean Varet, jeune, pour la somme de 170 livres (10 mai). Assemblée générale. Approbation des quittances remises par les consuls de 1686 aux trésoriers de l'extraordinaire des guerres, touchant le recouvrement des étapes des gens de guerre (2 juillet). Prestation de serment des nouveaux consuls : Jean Delon sr de Lalaubie, lieutenant principal en l'élection ; Pierre de Cébié, avocat et Bertrand Roque, bourgeois. (9 novembre). - Assemblée générale. Le premier consul de Lalaubie se transportera auprès de M. de Maretz-Beaubourg, intendant de la province, pour lui présenter les respects et obéissances des habitants de la présente ville. Les consuls sont autorisés à percevoir les revenus de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : Paul de Cambefort, Antoine Cabrespine, Joseph Delon et Pierre Boudet. Commissaires de police : les srs Cortès, Roque jeune, Antoine Lafage, Mercure Bru, Géraud Vernhes, Raymond Roque de La Moissetie, François Colinet, Jean Esteyries et Antoine Puech, bourgeois (21 novembre). Assemblée générale. Sur la demande de l'intendant qu'il importait de faire subsister la messagerie établie en cette ville pour les villes de Clermont et de Riom, il sera imposé telle somme que ledit intendant jugera nécessaire. Les consuls accorderont à Bernard Moynac, fermier du domaine de Cuelhes appartenant à l'Hôtel-Dieu, un rabais, à cause de la mortabilité de son bétail. Les deux tours et bâtiments qui flanquent la porte d'Aurenque et qui menacent ruine, seront données à investison à Jean Esteyries, bourgeois, à charge de faire les réparations nécessaires. Les consuls feront mettre en état le pont de Gagnac (18 décembre). 1689 - Assemblée générale. Consuls : Jean Capelle; sr de Mialet, conseiller au bailliage ; Jean Verdier, docteur en médecine et Pierre Daguzon, bourgeois. Le conseil décide que la ville empruntera une somme de 30.000 livres pour être offerte au roi, attendu que "sa grandeur et la jalousie de ses ennemis ayant suscité contre luy presque toute l'Europe, et d'autre part sa générosité et son amour pour la religion l'ayant porté à secourir un roi son allié que des sujets rebelles et un usurpateur avoient banni de son estat lorsqu'il travailloit à y restablir la foy de l'église, S. M. pour dissiper les desseins de ses ennemis et soustenir la cause commune des rois et de la religion en la personne du roy d'Angleterre, auroit esté obligée et l'estoit, d'entretenir le plus grand armement que l'on eût jamais vu en France... et néanmoins ça avoit esté avec tant de ménagement et tant d'égard pour ses sujets qu'ils ne s'estoient point ressentis des dépenses excessives de l'Estat, et que leurs contributions et leurs subsides n'en avoient presque point augmenté, que cette bonté de S. M. avoit excité la plus part des villes à faire volontairement des dons au roy et par reconnoissance". Les consuls mettront en adjudication les réparations à exécuter aux ponts de Cabrières, de Cavanac, des Fargues et au chemin de St-Etienne (18 juin). Afferme pour quatre années des poids et mesures de la ville, à Antoine Puech, marchand, à raison de 564 livres par an (1er' octobre). - Election des consuls. Assemblée générale à laquelle assistent les anciens consuls. Sont élus : Guillaume de Senezergues, sr de La Rode, procureur du roi au bailliage, Pierre Cepière, sr de Foulan, greffier en chef des présentations ; Léonard Lacarrière, notaire royal (14 octobre). - Adjudication à Guillaume Courtiol, maître maçon, des réparations à faire au chemin de St-Etienne à raison de 9 livres par toise carrée (17 octobre). Refus réciproque des srs de Senezergues et Lacarrière de siéger ensemble (1er novembre). - Prestation de serment des nouveaux élus (14 novembre). Assemblée générale. Consuls : Guillaume de Senezergues, sr de Veyrac, procureur au présidial et maréchaussée d'Auvergne ; Pierre Cepière, sr de Foulan et de Sedeyrac, greffier des présentations ; Léonard Lagarrigue, notaire. Les consuls sont autorisés à percevoir les biens et revenus de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Antoine de Cebié, Henri Delzons, Jean Cortez et Gabriel Jouvhomme. Commissaires de police : les srs Lacarrière, Roque aîné, Contrastin, Antoine Puech, Luc Canteloube, Joseph Laporte, Jean Lagoutte et Pierre Durand. Me Géraud Gourlat, médecin, qui a servi plusieurs années les pauvres de l'Hôtel-Dieu sans rétribution sera modéré au rôle de la taille (9 décembre). 1690 - Adjudication de l'enlèvement des boues et ordures de la ville à Jean Salarnier et Jean Lafon, laboureurs, au prix de 74 livres (1er avril). Adjudication des réparations à faire aux portes de la ville à Gaspard Lagaldie, me serrurier et Guy David, me charpentier, pour le prix de 148 livres (24 août). 1691 - Assemblée générale. Pouvoir est donné aux consuls de l'année 1690 de faire et consentir tous acquits au profit des receveurs généraux pour faciliter le paiement des étapes des gens de guerre en 1689, montant à la somme de 1.166 livres, 5 sols (6 mars). Assemblée générale. Consuls : Raymond Fortet, sr de Cavanhac, président au bailliage, Guillaume de Senezergues, sr, de Lolteyrie, avocat, Jean Granier, marchand. Quittance est donnée aux consuls de l'année précédente par leurs successeurs de la somme de 30.000 livres (19 juin). - Assemblée générale. Enregistrement des provisions de l'office de procureur du roi auprès de la ville, créé en juillet 1690, en faveur de Pierre de Cebié, avocat (20 juin). - Assemblée générale. Les consuls retireront des mains des trésoriers de l'extraordinaire des guerres la somme nécessaire au remboursement des étapes de guerre durant les huit derniers mois de l'année précédente (21 juin). Election des consuls : François Xavier de Pagès, sr de Vixouze et de Barriac, conseiller au bailliage, Jean Contrastin, avocat, et Géraud Sérieys, greffier des juridictions spirituelles et temporelles de l'abbé d'Aurillac (11 octobre). Les consuls sont autorisés à percevoir les biens et revenus de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Cambefort, Gabrespine, Gepière et Delzons. Commissaires de police : Jacques Mole, Joseph Carrière, Pierre de Cebié, Jean Contrastin, Raymond Rocque, Jean Vigier, Pierre Martin, Antoine Versapuech (16 novembre). Assemblée générale. Discussion entre les consuls et le procureur général de Cebié, touchant le rang que doit occuper celui-ci (1er décembre). - Assemblée générale. Le premier consul Pagès de Vixouze rapporte qu'en exécution de l'édit du mois de mars dernier par lequel le roi a créé en titre des gardes jurés, maîtres, syndics et prieurs des corps des marchands et métiers dans toutes les villes et faubourgs du royaume, M. de Maupeou a donné des ordres pour obliger les corps des marchands et métiers de cette ville à lever lesdits offices et envoyé déjà un état du prix d'iceux montant à près de 12.000 livres. Le conseil remet sa décision à plus tard. Il s'en remet à la prudence des consuls touchant les demandes des tailles formées par certains particuliers. Les consuls se feront rembourser des frais d'étapes des gens de guerre durant les six premiers mois de 1691. Le consul Contrastin remet sur le bureau les clefs des archives, sur ordonnance de l'intendant lui enjoignant de les rendre (28 décembre). 1692 - Sur avis du sr de Vixouzes, premier consul, on décide de surseoir a l'élection des consuls jusqu'à ce qu'on ait reçu les instructions de l'intendant interdisant aux habitants d'Aurillac d'élire pour consuls les srs Lacarrière, Lescure et Roque (18 novembre). 1693 - Assemblée générales Consuls : Etienne Fargues, président en l'élection, maire et premier consul de la ville ; Jean Cortès, avocat et procureur ; J. B. Chastelain, conseiller assesseur de l'Hôtel-de-Ville. Vu l'extrême misère dans laquelle se trouvent les pauvres de cette ville, et le danger de maladie que leur nombre fait courir la ville, on "distribuera les pauvres chez les habitans qui sont en commodité de les nourrir" à moins que ceux-ci ne préfèrent payer ce à quoi ils sont taxés pour la subsistance (12 mars). L'assemblée générale ne peut se tenir par suite de l'absence de la majorité des conseillers, dont acte est dressé par les consuls (13 mai). Assemblée générale. Les consals ont obtenu ordonnance de remboursement de l'entretien des gens de guerre durant cette année. Ils se pourvoiront auprès de l'intendant pour faire maintenir les privilèges de la ville touchant les francs-fiefs. Nomination par l'intendant des srs Cambefort, conseiller, de Cambefort, procureur du roi, Vernhes, assesseur, de Cebié et Delzons comme administrateurs de l'Hôtel-Dieu, dont les affaires étaient fort négligées (17 juin). Prestation de serment des nouveaux consuls : Jacques Vernhes, conseil1er du roi, assesseur de l'Hôtel de Ville ; Jean de Boschatel, sr de La Martinie, avocat, et Gaspard Peitavy, procureur (4 octobre). - Assemblée générale. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs de Cambefort, Cabrespine et Delolm. Commissaires de police : les srs Granier, Contrastin, Roque de la .Moissetie, Colinet, Laporte, Hérault de Laborie, Mercure Bru, et Canteloube jeune. Pouvoir est donné aux consuls de faire exécuter les réparations qu'ils jugeront nécessaires. Le consul Vernhes ira présenter à l'intendant les respects et soumissions de la ville (17 octobre). Assemblée générale. Approbation de la députation du sr Verdier, second consul, chargé par l'assemblée des Etats du Haut pays, en même temps que le sr Bérauld, premier consul de St-Flour, d'obtenir pour le pays suppression du droit de francs-fiefs, nouveaux acquêts et amortissements (13 novembre). Assemblée générale. En conséquence de l'édit du roi de mars dernier affranchissant des droits de cens, lods et ventes, les maisons, fiefs et autres biens relevant du domaine du roi dans les villes et bourgs fermés, à charge pour les villes de se racheter desdits droits, le conseil décide qu'on proposera la somme de 9.000 livres, plus les 2 sols pour livre, et qu'on demandera au roi, vu l'extrême misère de la ville, la faculté de répartir ladite somme en deux annuités (4décembre) - Assemble générale. M. de Marle, intendant de la province, sera remercié pour s'être entremis pour empêcher l'établissement d'un contrôle du sel à Vic (6 décembre). Délibérations Assemblée générale. Consuls : Jacques Vernhes, conseiller du roi, Jean Bouschatel, sr de La Marinie, avocat, Gaspard Peitavy, procureur. Les consuls. S'opposeront à la prétention du sr Lacarrière, vif-bailli, et de ses archers, de tenir la gauche des officiers du présidial aux processions publiques (14 août). Nomination des consuls. Sont élus : Joseph Darches, sr de Niossel, avocat en Parlement, François Roger, viguier de la ville, Jean Contrastin, procureur (29 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (3 octobre). 1695. - Assemblée générale. Les consuls s'opposeront par devant l'intendant aux demandes de paiement formées par Léonard Chacheré, commis à la recette des tailles, d'une somme de 200 livres qu'il prétendait lui être due par la ville (12 août). Nomination des consuls. Sont élus : Salvy, conseiller du roi en l'élection, Joseph Carrière, avocat, (celui-ci proposé par le duc de Bouillon), Etienne Decroze, apothicaire (7 octobre). - Prestation de serment par les nouveaux élus (9 octobre). 1696. - Assemblée générale. Les consuls se joindront aux officiers du présidial pour faire opposition à une ordonnance obtenue par le vif-bailli, touchant son rang et sa préséance (16 août). Nomination des consuls. Sont élus : Hugues de Cambefort de Mazic, procureur du roi en l'élection ; Guillaume Matharas, avocat ; Pierre Burg, procureur (29 septembre). - Prestation de serment des nouveaux élus (30 septembre). Procès-verbal dressé par les consuls et les srs Esteyries et Gourlat, experts, constatant l'éboulement de 12 toises de la muraille de la ville, près la porte d'Aurenque, survenu la veille au soir, et arrêtant le conduit de l'eau qui regorgera dans la ville aux moindres pluies. Les matériaux étant suffisants pour reconstruire la muraille, il n'en coûtera à la ville que 300 livres (29 novembre). 1697. - Les consuls feront enregistrer les armoiries de la ville, conformément à l'édit de novembre dernier. Ils feront réparer la muraille du cimetière de l'église Notre-Dame, dont une partie s'est éboulée, et abattre l'avant porte et le ravelin des Cordeliers, écroulés en partie (20 avril). Assemblée générale. On rejette la requête du sr Martin, commis des tailles et de sa femme, et l'on continuera à les cotiser à 25 livres (20 mai). Adjudication à Jean Lafon, maçon, moins disant à 52 livres, des réparations de la muraille du cimetière (29 mai). Assemblée générale. On rendra à la duchesse de Noailles, décédée, les mêmes honneurs funèbres qu'au duc et au marquis de Noailles. On accepte l'offre du sr de Passefons, conseiller au présidial, de bailler pour ce qu'il doit à l'Hôtel-Dieu, un sien pré qui joint le domaine de Cuelhe dudit Hôtel-Dieu. Les héritiers du feu sr de Sénezergues, procureur du roi et consul en 1690, seront assignés en restitution de la quittance des 30.000 livres baillées en présent au roi par la ville (13 juin). 1698. - Décision de l'intendant Lefèvre d'Ormesson relatif au contrôle des actes de l'élection des consuls (20 novembre). Assemblée générale. Consuls : Paul de Cambefort, srs de Tourtoulou, conseiller au bailliage, Jean de Cambefort, bourgeois, Gabriel Barrier, marchand. Sont nommés auditeurs des comptes : Etienne Darches, Chastelain, Verdier et Delon. Commissaires de police : les srs Pons, Mole, Collinet, Roque de la Moissetie, Cambefort, Renadon, Faulcher, Borèzes et Lescure. Les consuls sont autorisés à faire toutes les réparations utiles ; ils choisiront qui bon leur semblera pour l'enlèvement des boues et lui accorderont 50 livres de gages. Ils poursuivront le paiement des gages de feu Etienne Fargues, ancien président en l'Election, qu'il a légués à l'Hôtel-Dieu, un édit du roi, en octobre, ordonnance de rembourser aux anciens élus la finance qu'ils avaient payée pour de nouveaux droits et gages à eux accordés (15 décembre). 1700. - Assemblée générale. Consuls : Géraud Verdier, sr de Puycastel, avocat en Parlement, Antoine Cambefort, procureur au bailliage, et Contrastin. Les consuls obtiendront de l'intendant permission d'imposer les frais des garnisons mis sur les consuls pour non-paiement de la finance des offices de conseiller garde-scel unis au corps de l'Hôtel de Ville (6 février). 1703. - Assemblée générale. Consuls : Charles de Cebié, sr du Bruel, assesseur civil et criminel au bailliage, François Leygonie, avocat, et Raymond Roque de La Moissetie. On expédie diverses affaires de dégrèvement des tailles. La ville d'Aurillac doit fournir deux hommes âgés de plus de 20 ans et de moins de 35 pour contribuer à la levée de 580 hommes que doit fournir la généralité de Riom comme "recrue" de l'armée d'Italie. Pour reconnaître les bons soins que prennent les P. Jésuites pour l'instruction de la jeunesse, la ville les tiendra quittes de toutes impositions ordinaires et extraordinaires. L'escalier de l'église de Notre-Dame, la voûte de la Chapelle d'Aurenque et le mur près de cette chapelle seront réparés. Les srs Daudin, conseiller au présidial, Pierre Burg, greffier, Louis Goutanègre, chauffe-cire en la chancellerie présidiale, continueront à être inscrits au rôle de la taille (26 mars). Assemblée générale. Les consuls formeront opposition à la prétention des trésoriers de France d'affermer les droits d'entrée du vin dans cette ville, alors que par un usage de quatre siècles, confirmé par lettres patentes de 1359, 1364, 1606, 1607 et 1608, les consuls d'Aurillac ont le droit de percevoir lesdits droits d'entrée (26 juin). Assemblée générale. Le sr de Cebié, premier consul, ira solliciter de M. Lefèvre d'Ormesson intendant de la province, quelque modération des tailles, à cause de la misère extrême tant des habitants de cette ville que des paroisses de ladite élection, par suite de la cessation de commerce du point de France, des bestiaux et des fromages, les marchés et foires n'étant fréquentés que par quelques marchands du Quercy et du Rouergue. Les anciens consuls remettront à leurs successeurs les fonds qu'ils ont entre leurs mains, pour être affectés à diverses réparations, principalement à celles de la fontaine de la ville (11 août). Nomination des consuls. Sont élus : J. -B. De Trenty, conseiller procureur du Roi au bailliage, Jean Fraissy, avocat, Jean Borèzes, marchand (28 décembre). - Prestation de serment des nouveaux élus (30 décembre). 1704. - Assemblée générale. Les srs Daguzon, père et fils, substituts des procureurs du roi au bailliage et en l'élection, Antoine Jaletz, prêtre, Pierre Bure et Louis Goutanègre, continueront à être inscrits aux rôles de la taille (28 mars). Procès-verbal dressé par les consuls : "Nous serions allés chez M. de Lacarrière, subdelegué, pour tirer au sort deux garçons de ladite ville à la place du nommé Mabit, garçon teinturier, qui se trouve être déserteur, et du nommé Lafon, tisserand, lequel se trouve avoir des playes à la jambe... Et, le sort étant tombé sur le fils du nommé Chaumeil, apothicaire, lequel nous aurions appris estre au jeu du billard, où nous estans transportez avec les valets de ladicte ville, aurions dénoncé qu'il venoit d'être écheu au sort, qu'il faloit obéir aux ordres du roy et se présenter devant ledit sr de Lacarrière pour y estre reçeu et enregistré parmy le nombre des autres soldats, à quoy ledit Chaumeil fils ayant adhéré, seroit descendu avec nous dudit jeu de billard, et estans prets d'entrer chez ledit sr de Lacarrière, ledit Chaumeil auroit fait tomber un des valets qui estoit à son costé, et se seroit à mesme temps réfugié dans la maison du sr Leygonie, trésorier de France,... Lequel nous auroit répondu avec de grands emportemens que ce n'étoit pas dans une maison comme la sienne où l'on veut entreprendre d'y entrer pour quelles affaires que ce fussent, et auroit à mesme temps appelé ses domestiques et autres personnes étant dans ladite maison, qui tumultueusement nous auroient empesché de suivre plus avant ledit Chaumeil, nous regardant en face, ledit sr Leygonie nous menaçant à haute voix, même aurait levé sa canne pour frapper Antoine Péduran l'un desdits valetz, criant hautement que le premier qui s'avanceroit pour prendre ledit garçon il le ferait charger, et que s'il leur arrivoit plus d'entrer dans cette maison, il leur donnerait vingt coups de canne" (11 avril). - Assemblée générale. Le sr Boschatel est chargé d'obtenir continuation pour la ville de l'exemption des droits de francs-fiefs confirmée en 1701. Procès-verbal touchant le débit de la viande à Aurillac, conformément à la lettre de l'intendant du 26 du mois dernier (12 avril). Nomination des consuls. Sont élus : Jean Capelle, conseiller du roi, magistrat au bailliage ; Gabriel Jouvhomme, bourgeois ; Jacques Rivet (8 décembre). 1705. - Prestation de serment par les nouveaux élus (1er janvier). Afferme par les consuls des poids et balances, de la ville pour quatre années, à Louis Cruèghe, marchand, à raison de 330 livres pour chaque année (10 septembre). Nomination de Gabriel Jouvhomme, bourgeois, comme lieutenant de maire de la ville et communauté d'Aurillac avec reçu des 2.000 livres versées par ledit Jouvhomme pour la finance de son office (21 octobre). Nomination des consuls. Sont élus : François Xavier Pagès de Vixouze, conseiller du roi, magistrat au bailliage, Joseph Delon, notaire royal et apostolique, Jean Dangeny, bourgeois (28 décembre). 1706. - Prestation de serment par les srs Delon et Dangeny (3 janvier) Ordonnance de l'intendant enjoignant au sr Pagès de Vixouze d'accepter la charge de consul (5 février). - Prestation de serment dudit (8 février). - Assemblée générale. L'intendant ayant prescrit la nomination par le consul de la ville d'un collecteur des tailles, les consuls sont chargés de lui faire de très humbles remontrances sur les suites fâcheuses de cette nouveauté, qui pourrait devenir onéreuse aux habitants non privilégiés (17 février). 1707. - Nomination des consuls. Sont élus : Claude Bonhore de Falgueiratz, sr du Fau, avocat en Parlement, Jean Lespinats, marchand bourgeois, Jean Conquans, bourgeois (3 janvier). Assemblée générale. A l'occasion de la nomination de l'archevêque de Bourges, abbé d'Aurillac, au cardinalat, les doyen et chapitre de cette ville seront priés de chanter un Te Deum (3 août). Assemblée générale. Il sera fait un service funèbre à l'occasion du décès de Louis Le Blanc, ancien maître des requêtes, père de l'intendant d'Auvergne, décédé depuis peu à Clermont (7 octobre). 1708. - Nomination des consuls. Sont élus : Louis Cortès, avocat, désigné par l'intendant, Jean Conte, marchand de draps, Guillaume Bayort, marchand tanneur (12 janvier). - Prestation de serment des nouveaux élus (15 janvier). Assemblée générale. A l'occasion de l'arrivée à Turenne du duc de Bouillon, gouverneur de cette province, le sr Cortès, premier consul, ira lui rendre les respects et soumissions de la ville (18 juin). Assemblée générale. Enregistrement des provisions de l'office de lieutenant général de police en faveur d'Isaac Delort, lieutenant-général au bailliage et maire de cette ville. Il sera fait un service funèbre en l'honneur du maréchal duc de Noailles. On louera au sr Cambefort de Roux sa maison pour le logement des deux compagnies de cavalerie qui doivent prendre leur quartier d'hiver dans cette ville, à raison de 100 livres (5 novembre). Nomination des consuls. Sont élus : Salvages de Clavières, avocat, pour premier consul, Pépin, notaire et Blanchard, marchand (31 décembre). 1709. - Prestation de serment par les nouveaux élus par devant le maire d'Aurillac (1er janvier). Nomination des consuls. Sont élus : Textoris de Pouzols, avocat ; Deconquans, bourgeois et Lagarde, marchand (28 décembre). 1710. - Prestation de serment par les nouveaux élus par devant le maire d'Aurillac (1er janvier). Nomination des consuls. Sont élus : Antoine Contrastin, sr de Limanhes, avocat, Louis Vigier, procureur au bailliage, Joseph Goutenègre, marchand (29 décembre). 1711. - Prestation de serment par les nouveaux élus par devant le maire d'Aurillac (1er janvier). Nomination des consuls. Sont élus : Guillaume Boudet, avocat, Lerou, marchand bourgeois, Jean Desprats, marchand. Nomination de François Pagès de Vixouze comme auditeur des comptes, à la place de J. B. Chatelain, conseiller assesseur (28 décembre). 1712. - Prestation de serment par les nouveaux élus par devant Gabriel Jouvhomme, lieutenant de maire (1er janvier). - Assemblée générale. Sont élus commissaires de police : Pons, avocat, Reyt, bourgeois, Ternat, Caylus, Delsons, Colinet, bourgeois, Lagarrigue, notaire royal,. Julhe, horloger, Brieu, apothicaire. Auditeurs des comptes : de Vixouze, magistrat au bailliage, Nolherat, avocat et Burg, procureur. Autorisation est donnée aux consuls de faire les réparations utiles (11 janvier). Nomination des consuls. Sont élus : Pierre Moliérat, avocat au bailliage, Pierre Burg, procureur audit siège, Joseph Roux, marchand apothicaire (29 décembre). 1713 - Prestation de serment par devant le lieutenant de maire (1er janvier). 1714 - Assemblée générale. Consuls : Gabriel Favre, avocat, Jacques Lasmoles, bourgeois, Jean Breu, marchand apothicaire. Permission est donnée à Charles Trabuc, hôte, de bâtir contre le mur de la ville près du pont du Buis (13-17 août). Afferme des poids et balances de la ville pour quatre années, à Gaspard Lagaldie, serrurier, au prix de 305 livres par an (19 décembre). - Nomination des consuls. Sont élus : Denis Dulaurens, avocat, Gaspard Peitavy, procureur, et Delsons, marchand (28 décembre). 1715 - Prestation de serment par les nouveaux élus par devant le maire d'Aurillac (1er janvier). - Assemblée générale. Conformément à l'édit de septembre dernier, accordant aux villes et communautés la faculté de racheter à leurs titulaires les fonctions de maire, lieutenants de maires, secrétaires greffiers, contrôleurs des commissaires aux revues, etc., par voie de remboursement, l'assemblée décide de racheter à Gabriel Jouvhomme son office de lieutenant de maire, comme le plus onéreux au public et le plus inutile au service du roi (11 janvier). Afferme des poids et balances de la ville à Louis Cruèghe, au prix de 305 livres pour chacune des quatre années du bail (13 octobre). 1716 - Nomination des consuls. Sont élus : Guillaume Gourlat, Jean Charmes, avocats, Jean Martin, greffier au présidial (2 janvier). - Prestation de serment par les nouveaux élus (5 janvier). Nomination des consuls : Sont élus : de Vernhes, avocat, Perret, marchand bourgeois, Antoine Sacreste (28 décembre). - Demande adressée au maire et aux consuls par Antoine Sacreste, pour être dispensé de remplir la charge de consul, "dont il est hors d'état de s'acquitter, n'ayant ni feu, ni lieu, domicile ni habitation dans ladite ville". - Nomination du sr Cabanis, marchand, comme consul, à la place d'Antoine Sacreste (30 décembre). 171 - Prestation de serment par les nouveaux élus (3 janvier). 1718 - Nomination des consuls. Sont élus : Gourlat, sr de Gasars, avocat en Parlement et conseiller du roi en l'élection, de Fraissy, sr de Veyrac, de Viers, procureur au bailliage (8 janvier). - Prestation de serment par les nouveaux élus (11 janvier). Assemblée générale. Le lieutenant général Delort réclame les mêmes prérogatives que ses prédécesseurs, touchant la préséance aux assemblées communales. Les assistants déclarent réserver leurs défenses. Lecture est donnée de l'ordonnance de l'intendant, rendue le 1er mars, qui demande à l'assemblée si elle veut maintenir les consuls élus le 8 janvier, ou élire les srs Boschatel, Peitavy et Laporte aîné, nommés d'office par ladite ordonnance. Après une longue délibération, on décide de s'en remettre à la décision de l'intendant (3 mars). - Acte de désistement des consuls nommés le 8 janvier, et ordonnance de l'intendant prescrivant qu'il sera procédé à une nouvelle élection (11 mars). - Nouvelle nomination des consuls. Sont élus : François de Leygonie, sr du Breuil, avocat en Parlement et commissaire des montres, Pierre Delzons, bourgeois, Jean Antoine Miquel, notaire royal (19 mars). Prestation de serment des nouveaux élus, par devant le lieutenant-général Isaac Delort (16 avril). Assemblée générale. Les consuls se pourvoiront contre les prétentions du lieutenant général. Diverses demandes de modération de tailles sont rejetées (17 mai). Assemblée générale. On distribuera une somme de 50 livres aux ouvriers charpentiers, blessés dans l'incendie de la maison du sr Cabrespine, sise rue du Monastère. On donnera en adjudication les réparations à faire au clocher et à l'horloge de l'église Notre-Dame. On réparera la muraille de la ville près la chapelle d'Aurenque, qui menace ruine et risque "d'assommer" les passants (29 août). Nomination des consuls. Sont élus : Jacques Gourlat, avocat en Parlement, conseiller du roi en l'élection, André Peitavy, bourgeois, Louis de Larmandie, procureur au bailliage (28 décembre). 1719. - Prestation de serment des nouveaux élus, par devant le lieutenant général (1er janvier). - Assemblée générale. Sont élus commissaires de police : Charmes, avocat, Delzons, bourgeois, Lalo, procureur, Carrière, Colinet, Esteyries, Roque, Caylar, Lathelize, bourgeois. Le sr Goulat, premier consul, accompagné de deux valets de ville, ira saluer le marquis de Lignerac, grand-bailli, et lieutenant pour le roi au gouvernement de cette province. Pouvoir est donné aux consuls de faire les réparations qu'ils jugeront utiles. Ils emploieront un charretier pour le nettoyage des rues (3 janvier). Assemblée générale. Les détenteurs de quittances relatives aux charges ; réunies à l'Hôtel-de-Ville les remettront aux consuls, pour qu'ils puissent procéder au rachat desdites charges. On rejette diverses demandes de modération de la taille (17 février). - Assemblée générale. Il sera fait opposition à l'arrêt du Parlement du 4 du présent mois, obtenu par l'abbé d'Aurillac, qui ordonne l'exécution d'un arrêt du 28 août 1706 et des transactions des années 1280 et 1298, et que, conformément à celles-ci, les amendes appartiendront à l'abbé d'Aurillac en sa qualité de seigneur et haut justicier d'Aurillac. On donnera aux valets de ville des casques neuves, celles qu'ils portent n'ont pas été remplacées depuis huit ans (20 février). Assemblée générale. Lecture d'une ordonnance de l'intendant rendue le 10 du présent mois, ordonnant aux consuls de louer pour neuf ans une maison meublée et " ustencillée " pour le logement du lieutenant général commandant les troupes pour le Haut-Auvergne. L'assemblée décide de remontrer à l'intendant sa volonté de louer une maison, mais l'impossibilité où elle se trouve de se procurer des meubles, qui1 devront être également payés par les élections de Saint-Flour et de Mauriac (22 mai). Assemblée générale. Pouvoir est donné au sr Reyné, bourgeois de Paris, de recevoir paiement du garde du trésor royal de la somme de 3.000 livres, pour la finance de la charge d'assesseur, premier et troisième consul unis audit Hôtel de Ville, supprimée par édit du mois de juin 1717 (16 octobre). - Afferme des poids et balances de la ville pour quatre années, à Jean Bouchicaut, marchand, pour le prix de 313 livres par an (18 octobre). Nomination des consuls. Sont élus : Etienne Delerou, sr de Lavighe, décembre conseiller du roi au bailliage, Raymond de Fraissy de Sistrières, avocat et Pierre Molenier (28 décembre). Délibérations Prestation de serment par les nouveaux élus (8 janvier). - Assemblée générale. Sont élus commissaires de police : les srs de Cebié, Rivet, Delsons de Caussé, Collinet, Caylar, Bersagol, Canteloube, Burg de Terrisse et Delalo. Il sera fait un feu de joie à l'occasion de la promotion de l'abbé d'Aurillac à la dignité de cardinal. Le premier consul Delerou se transportera auprès de M. de Lignerac pour le saluer au nom de la ville. Pouvoir est donné aux consuls de faire les réparations nécessaires, et d'employer "à la moins dite" un charretier pour l'enlèvement des boues (11 janvier). Afferme des droits de l'entrée du vin au sr Delcher, pour six ans, à raison de 1040 livres par an (26 juin). Assemblée générale. Vu la peste qui sévit à Marseille et en Province, on fermera toutes les portes de la ville, sauf celles du Buis et des Frères, auxquelles il sera placé une garde composée des plus notables bourgeois et artisans sans distinction de rang. Les étrangers ne pourront entrer dans la ville que porteurs d'un certificat de santé signé des consuls. Les consuls feront enlever des rues le fumier et autres immondices ; les habitants ne pourront nourrir dans leurs maisons de lapins, de pigeons ou de cochons ; on fera sortir de la ville tous les mendiants, les étrangers et gens sans aveu, qui ne pourront se loger dans la banlieue sans en informer les gardes des portes. Le sr Reyné a envoyé les 3.000 livres qu'il a touchées à Paris pour le remboursement des offices unis à l'Hôtel de Ville ; cette somme sera employée à la réparation du couvert de l'horloge de la paroisse et de celui de l'Hôtel de Ville, et le surplus à la construction des boutiques et halles pour les boucheries. On prendra 50 livres pour faire célébrer une messe haute en la chapelle Saint-Roch de l'église paroissiale, et le même jour 50 autres livres seront distribuées aux pauvres (23 août). - Arrestation par le sr de Lolier, président en l'élection et commandant le poste des Cordelière et confiscation des marchandises appartenant au sr Boullayt, marchand droguiste, comme venant de Marseille. Ces marchandises sont mises sous scellés à la caverne des Crozes (28 août). - Procès-verbal constatant que1 certains scellés apposés auxdites marchandises ont été rompus (30 août). Assemblée générale. Les marchandises du sr Boullayt, ayant subi une quarantaine, seront vérifiées et remises ensuite à leur propriétaire (12 octobre). Nomination des consuls. Sont élus : Antoine Lascombe, sr de Puechmège, magistrat au bailliage, Guillaume Bonhore, avocat, Charles Delalo, procureur au bailliage (28 décembre). 1721. - Prestation de serment des nouveaux élus par devant le lieutenant général Delort (1er janvier). - Assemblée générale. Le premier consul Lascombes se présentera devant le sr de Lignerac pour lui présenter les devoirs de la ville. Sont nommés commissaires de police : les srs Esteyries, Caylar, Collinet, Roque de la Moisseitye, Julhe, Bersagol, Lescure, Durand et Gautier. Pouvoir est donné aux consuls de faire les réparations nécessaires ; ils emploieront un charretier pour le nettoyage des rues (3 janvier). - Assemblée générale. On accepte les conditions du sr Lathelize, de remettre à neuf à ses frais la fontaine publique, moyennant 100 livres par an, et sa cote personnelle sera diminuée de 42 livres (31 janvier). Assemblée générale. On accorde à Jean Lespinats, marchand, l'autorisation de réparer les piliers de sa maison, appelée de Comboulès, sise vis-à-vis le présent Hôtel de Ville, lesquels piliers soutiennent une avance qui forme une halle joignante à d'autres avances qui sont sur la même ligne allant vers la place publique (18 avril). Assemblée générale. Sur information donnée par l'intendant que la peste a apparu dans les villages de La Canourgue et Coureigeat, l'assemblée envoie sur les lieux les srs Vernhes de Boussac, avocat, et Lacarrière, médecin (4 mai). Réparations au pont du Buis (10 novembre). Nomination des consuls. Sont élus : Boschatel, sr de Caillac, ancien conseiller au bailliage, de Fraissy, sr de Veyrac, avocat, et de Viers, procureur au bailliage (29 décembre). 1722. - Assemblée générale. Le sr Boschatel, élu consul, ayant été déchargé de ses fonctions par l'intendant, l'assemblée élit le sr Gautier, marchand, pour troisième consul (11 janvier). - Prestation de serment des nouveaux élus par devant le lieutenant-général Delort (13 janvier). Assemblée générale. Lecture est faite d'une lettre de l'intendant, après quoi il est dit "que la maison de la ville d'Aurillac n'est en aucune manière dans le cas proposé dans ladite lettre au sujet des revenus et des rentes à payer par les villes et communautés, puisqu'elle n'a aucuns fonds ni revenu à elle". Les deniers d'octroi accordés par le roi et qui montent à 2.000 livres et l'afferme des entrées du vin sont employés en entier aux divers frais municipaux (26 février). 1723. - Prestation de serment des nouveaux consuls, Lacarière, conseiller au bailliage, Carrière, bourgeois, et Burg, procureur (1er janvier). Assemblée générale. Vente d'une maison de l'hôtel-Dieu, exemption fiscale pour la veuve Joulhe, entretien du grand canal (12 mars). Bail à rabais du grand canal (5 avril). Provision et réception de l'office d'huissier pour Jean Laborie (25 juin). Bail à rabais des réparations à faire au pont du Buis, au sr Lafon, maître maçon pour 515 livres (4 juillet). Assemblée générale. Election des consuls : de Cebié, conseiller du roi au bailliage, Esquirou, docteur en médecine, et Verdier, procureur (27 septembre). Réception d'ouvrages au pont du Buis (25 octobre). Ordonnance, avec lettre d'envoi aux consuls, de l'intendant d'Auvergne, nommant d'office le sr Bournatel, juge de la ville d'Aurillac, comme consul à la place du sr de Cebié, à qui décharge a été donnée de sa fonction (30 novembre). Assemblée générale. Enregistrement de l'ordonnance susdite (3 décembre). - Afferme des poids et balances de la ville pour quatre années à Jean Bouchicaut, à raison de 313 livres par an (17 décembre). 1725. - Assemblée générale. Consuls : Jacques Salvages, sr de Clavières, Jean Antoine Cabrespine, avocat, et Jean Cabriden, avocat, commis de la taille. Le sr de Cebié de Bournatel est député à Paris pour soutenir les intérêts de la ville au sujet du paiement du droit de franc-fief. On nomme M. Bretonnier ou Me Berroyer, avocat en Parlement, comme arbitre dans les différends de la ville avec le cardinal de Gesvres (19 février). Requête en décharge de la fonction consulaire adressée par J.-B. De Colinet de Labeau, lieutenant-criminel au bailliage, à l'intendant d'Auvergne, et avis favorable de celui-ci (16 octobre). 1726 : - Assembée générale. Consuls en charge : Guillaume Boudet, sr de Senilhes, avocat au bailliage, François Lacoste, avocat audit siège et Antoine Boussaroque, notaire royal. Election des consuls : Guenin, écuyer gendarme de la garde ordinaire du roi et avocat au bailliage, Establie, avocat audit siège et notaire royal, Cavanac, notaire royal (20 septembre). - Prestation de serment des nouveaux élus (22 septembre). 1727 - Assemblée générale. Réparations à faire à l'horloge de l'église paroissiale, au couvert de l'hôtel de ville, au réservoir d'Aurinques et au pont du faubourg Saint-Etienne, changement du banc des consuls de l'église du chapitre, modération de la taille du sieur Rinet qui accepte en échange la direction de l'hôtel-dieu, locations perpetuelles de biens de l'hôtel-dieu (7 janvier) Assemblée générale. Nomination des srs Dandurand, maître confiseur, et Chaffard, hôte, comme collecteurs des deniers, royaux et autres impositions contenues au rôle du sr Guenin, à la place des srs Cambefort, marchand, et Moynas, qui ont été déchargés de ces fonctions par ordonnance de l'intendant (10 mai). Arrêt du Conseil d'Etat du roi portant réglement pour le contrôle des actes ou procès-verbaux de nomination de consuls ou autres officiers des villes (27 juillet). Election des consuls : Textoris de Pouzols, conseiller au présidial, Basile Contrastin de Limanhes, et Burg, bourgeois (20 septembre). Assemblée générale. Election de Raymond Destanne, avocat, comme premier consul à la place du sr Textoris de Pouzols, qui a été déchargé de sa fonction par ordonnance de l'intendant (12 octobre). - Prestation de serment des nouveaux consuls (15 octobre). 1728. - Réglement de police sur le prix des denrées (30 juillet). Election des consuls : Crozet d'Hauterive, conseiller du roi au bailliage, Fraissy, licencié, et Lafage, bourgeois (30 septembre). 1729. - Election des consuls : Cortés, sr d'Aulhac, conseiller au présidial, de Leygonie et Vernhes (20 septembre). Assemblée générale. Autorisation est donnée à Marguerite Delbourg, femme du sr Chauvin, marchand, d'habiter la tour des Frères, d'y faire une fenêtre et se servir du degré de pierre pour y monter, à charge de couvrir à neuf ladite tour et de l'entretenir ; - et au sr Lorut, marchand, de clore de murs un sien patus confrontant avec le cimetière du chapitre Saint-Géraud, à charge d'entretenir le petit pont sis hors la porte Saint-Etienne, sur le canal de ladite ville (31 décembre). 1730. - Election des consuls : Textoris de Pouzols, conseiller au présidial, Fournier de La Royrie, et Danjou, marchands bourgeois. Pouvoir leur est donné de poursuivre jusqu'à jugement définitif l'instance contre les chapelains de La Trémolière de Laroquebrou (29 septembre). 1731. - Adjudication pour un an de l'enlèvement des boues à faire tous les lundis à Pierre Berthon, pour le prix de 48 livres (16 mai). Election des consuls : Verdier de Puycastel, avocat en Parlement, Etienne Delzons, bourgeois, et Pierre Lathelize (29 septembre). - Prestation de serment des nouveaux élus (3 octobre). Assemblée générale. Les consuls emploieront la somme de 90 livres provenant de l'afferme des secondes herbes des prés Monjou et Comtal, communs aux habitants de la ville, aux réparations les plus nécessaires. Sur la proposition de l'intendant, les consuls vérifieront l'état de la maison du sr de Cambefort, sise rue Saint-Marcel, qui pourrait servir de caserne aux soldats, cette maison étant suffisante pour loger deux compagnies. Il sera procédé à une nouvelle adjudication de l'enlèvement des boues, le sr Berthon refusant de remplir ledit bail. Les demoiselles Rodayre seront rayées des rôles de la taille comme habitant maintenant au lieu de Vitrac. Les cotes des srs Sabatier, César Carrière et Deaura seront maintenues (17 décembre). - Assemblée générale. Le sr Sacreste., marchand, sera maintenu au rôle de la taille comme héritier de son frère. L'entretien de la fontaine publique est confié au sr Dandurand, dont la cote personnelle sera modérée à 15 livres, et qui jouira de l'exemption du logement des gens de guerre et contributions pour iceux (28 décembre). 1732. - Adjudication pour un an de l'enlèvement des boues à Géraud Carrier, hôte, pour la somme de 48 livres (15 mars). Assemblée générale. La somme de 90 livres, produit de l'afferme des secondes herbes des prés Monjou et Comtal, sera affectée aux réparations du pont du Buis, dont les parapets sont entièrement tombés, et de l'embouchure du grand canal souterrain "où se déchargent toutes les latrines de la ville qui est complètement bouchée". Le sr Fauchez, ci-devant capitoul de la ville de Toulouse, sera exempté de la taille pour un des deux domaines qu'il possède (17 juillet). Election des consuls : de Gaignac, avocat du roi au présidial, Canteloube, bourgeois, et Barrier, marchand (27 septembre). Adjudication à Antoine Fraisse, maçon, des réparations à faire aux ponts du Buis et de Saint-Etienne, pour le prix de 137 livres (3 octobre). - Prestation de serment des nouveaux consuls (14-17 octobre). - Assemblée générale. Nomination du sr de Cebié, sr de Bruel, lieutenant assesseur civil et criminel au bailliage, à la place du sr de Gaignac (22 octobre). 1733. - Assemblée générale. Pierre Serieys, licencié ès lois, figure comme premier consul à la place du sr de Cebié. Maintien sur les rôles de la taille des cotes des srs Delon, Durand, Gourlat, Bieude, les héritiers de Marguerite Contrastin, les srs Lasmoles et Verdier. On raie les cotes de la dame de Lacarrière, veuve du sr de Cebié, et de la dame de Gaultier. Les consuls feront procéder aux réparations du bassin de la fontaine publique (28 janvier). - Adjudication pour un an de l'enlèvement des boues à Pierre Fonrouge, pour la somme de 49 livres (29 janvier). Assemblée générale. Les consuls poursuivront l'exécution de l'arrêt du 23 avril 1659, qui réduisait l'imposition des tailles pour la ville d'Aurillac à 12.000 livres, attendu l'extrême misère des habitants, et les surcharges survenues depuis n'ayant eu leur raison d'être que lors de l'établissement en 1666 d'une manufacture de points de France, "qui avoit eu quelque vogue, avoit augmenté le nombre des habitans dudit Aurillac, et leur avoit procuré des profits jusques à sa cheute qui était arrivée vers l'année 1690". On fera abattre la muraille joignant la tour des Fargues, pour avoir les matériaux nécessaires aux réparations de la fontaine de la ville (5 mai). Assemblée générale. Il sera fait un service solennel, avec oraison funèbre pour le marquis de Lignerac, lieutenant général de la province et grand bailli d'épée à Aurillac, décédé le 4 mai dernier (5 juin). Requête des consuls à l'intendant, avec avis favorable de celui-ci tendant à ce qu'il soit procédé à l'adjudication des diverses réparations (16 juillet). Election des consuls : Antoine de Fraissy, sr de La Ponétie, avocat, Joseph Cabrespine, avocat, greffier et secrétaire de l'Hôtel de Ville, et Bernard Cabrespine, marchand (26 septembre). Prestation de serment des nouveaux consuls (8 octobre). - Nomination sur la proposition de l'intendant, et prestation de serment du sr Germain Lorut, marchand, à la place du sr Cabrespine, troisième consul (18 octobre). 1734. - Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues à Jean Carrier, hôte, pour la somme de 50 livres (16 février). 1735. - Assemblée générale. Consuls : Géraud de Cebié, lieutenant assesseur civil et criminel au présidial, Pierre Sarrauste, avocat, et Joseph Pépin, notaire. On décide de continuer les cotes de taille des srs Textoris chanoine, Joseph Brieude, Marie Verdier, Durand, prêtre, Daudin, des héritiers de la demoiselle Contrastin. Les consuls feront opposition aux sentences obtenues par les srs Delon, Fonrouge et Lasmoles sur le fait des impositions. Les cotes des srs Gourlat et Salvert seront continuées (31 janvier). Assemblée générale. Les consuls se pourvoiront devant l'intendant pour obtenir modération de la dîme royale qui s'élève à 3607 livres, alors qu'en 1714 elle ne montait qu'à environ 700 livres (26 mars). Afferme des droits de l'entrée du vin pour six ans, à Joseph Delduc, marchand, pour le prix de 861 livres par an. En note : "Ce contrat n'a pas eu son effet. L'afferme fut faite par M. Sadourny, subdélégué, sur le différend mû entre les consuls de 1735 et 1736, qui prétendoient devoir faire l'afferme. M. de Trudaine, intendant, ordonna qu'elle seroit faite par son subdélégué" (27 décembre). - Election des consuls : Collinet, sr Labeau et de Niossel, lieutenant criminel au bailliage, Laborie, docteur en médecine, Jean Roussy, notaire royal (30 décembre). 1736. - Assemblée générale. Les consuls se pourvoiront contre les sentences obtenues par divers particuliers sur le fait des impositions. Ils procéderont à bref délai à l'adjudication de l'enlèvement des boues, et feront refaire le banc consulaire de l'église collégiale (5 janvier). Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues, à Jean Berthon, pour la somme de 50 livres (15 mars). Bail, à la moins dite, des réparations à faire au banc consulaire du chapitre aux srs Bernard René, sculpteur, Chausson et Brussolle, menuisier, pour le prix de 150 livres (7 juillet). Assemblée générale. Consuls : Philippe de Fortet, sr de Cavanhac, Messac, président au bailliage et présidial, François de Leygonie, ancien avocat, et Antoine Conort, marchand bourgeois. On décide de réserver l'affaire de Joseph-François de Caldaguès, ancien chevau-léger, qui réclame sa radiation du rôle de la taille. Les consuls traiteront à l'amiable avec le sr Fonrouge au sujet de sa cote. Le sr Cabrespine, greffier de l'Hôtel de Ville, est rétabli dans ses fonctions dont on l'avait suspendu pour avoir voulu favoriser ledit Fonrouge. Les cotes des srs Daudin, Daguson et Gourlat seront continuées. Les consuls sont autorisés à employer une somme de 50 livres pour l'entretien du grand canal, et procéderont à l'adjudication de l'enlèvement des boues (10 décembre). 1737. - Assemblée générale. Le sr de Pagès, lieutenant particulier au bailliage, reçoit procuration de faire maintenir les privilèges de la ville touchant les droits de francs-fiefs. Procès-verbal de la présente délibération est adressé au sr Courtin, fermier des francs-fiefs (31 janvier). Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues au sr Berthon, pour la somme de 50 livres (1er mars). Election des consuls : Pagès de Vixouze, lieutenant particulier au bailliage, Fraissy de Sistrières, fils, et Delsol, procureur. Les consuls sortant remettront à leurs successeurs toutes les pièces relatives à la finance des charges d'avocat du roi au corps commun de la ville, montant à 2.718 livres, et de secrétaire de l'Hôtel de Ville, montant à 771 livres (25 septembre). Assemblée générale. On décide d'acheter un petit jardin appartenant à Nicolas Blanc, cordonnier, sis devant la porte de l'Hôtel-Dieu, qui servira de place, et un autre jardin appartenant à Guy Salvage, teinturier, où l'on pourra faire un réfectoire, attendu que "l'intérêt des pauvres et la bienséance ne permettent pas de souffrir qu'ils mangent le matin et le soir dans l'église, faute de réfectoire". L'Hôtel-Dieu n'ayant pas de ressources suffisantes pour payer ces acquisitions, la cote du sr Salvage sera diminuée de 20 livres et celle du sr Blanc de trois livres. Vu l'absence dans la ville d'un chirurgien qui eût l'expérience des accouchements, ce qui avait causé la mort de plusieurs femmes, entre autres la femme d'Antoine Cabrespine, avocat, on accepte les conditions du sr Delpuech, chirurgien de Jussac, de venir s'établir à Aurillac, à condition d'être taxé à trois livres de taille et d'être exempt des gens de guerre. Les cotes des srs Lasmoles, Burg de Roquefort et Delolm de Gironde, seront continuées celle du sr Gourlat, pour sa maison de la rue Marinie, sera rayée. On fera faire les chaises et bancs nécessaires à la salle de l'Hôtel de Ville (20 décembre). Délibérations Assemblée générale. Le premier consul de Vixouze rapporte que l'assemblée l'avait chargé d'obtenir permission de l'intendant de prendre sur les deniers d'octroi et patrimoniaux de la ville de quoi fournir aux réparations du clocher de l'église paroissiale, au changement de cimetière, etc., et que l'intendant n'a pas jugé à propos d'accorder cette permission. Faute d'être en nombre suffisant, l'assemblée remet à une autre séance la question du remboursement qui aurait été fait aux consuls de 1720 de la somme de 3.029 livres sur les droits de francs-fiefs, dont il ne paraissait qu'aucun emploi eût été fait (21 février). Assemblée générale. Nomination du sr de Vixouze comme syndic, pour faire restituer aux consuls de 1720 la somme de 3.029 livres (29 mars). Adjudication pour un an de l'enlèvement des boues à Jean Berthon, laboureur, pour le prix de 50 livres (1er juillet). Election des consuls : de Trenty de Cances, écuyer, procureur du roi, Salvages de Clavières, avocat et Pierre Peitavy, bourgeois (27 septembre). 1739 - Election des consuls : Lacarrière de La Tour, conseiller au bailliage, Lolier, avocat en Parlement et Besse, procureur (26 septembre). Assemblée générale. Les consuls des années 1734, 1735 et 1736 seront remboursés de la somme de 280 livres, payée par eux chaque année, et représentant le prélèvement par le receveur des tailles, du dixième sur les deniers d'octroi et patrimoniaux de la ville (9 novembre). 1740 - Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues à Jean Berthon, pour la somme de 50 livres (30 janvier). Assemblée générale. Examen et approbation des comptes du sr Boussaroque, receveur des deniers d'octroi et patrimoniaux (1er juillet). - Ci-joint trois lettres de l'intendant adressées à M. de Lasvernhes, subdélégué à Aurillac, des 30 septembre, 30 novembre 1739 et 15 juillet 1740, demandant qu'il soit procédé à ladite reddition des comptes. Election des consuls : Verdier du Barrat, conseiller au présidial, Delzons, avocat et Lespinats fils, marchand (24 septembre). - Prestation de serment par les nouveaux élus (26 septembre). Assemblée générale. Le sr Lespinats ayant obtenu de l'intendant décharge de sa fonction consulaire, comme étant changeur de la ville, le sr Lintilhac est élu consul à sa place (8 octobre). Assemblée générale. La cote du sr Delort pour sa maison de Monjoly sera rayée ; celle du sr Boussac de Pruns et de ses sœurs sera continuée et celle de la veuve et des enfants du sr Delom sera modérée. On fera refaire, sous le bon plaisir de l'intendant, le tapis nécessaire à l'usage de l'Hôtel de Ville, celui qui y est depuis 1657 étant en lambeaux (7 décembre). 1741 - Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues à Jean Berthon, pour la somme de 50 livres (8 février). Assemblée générale. On décide "pour l'embellissement de la ville", d'exhausser de huit à neuf pieds la tour du clocher, d'après le plan figuré présenté par le sr Lescure, ingénieur. Les frais de la réparation seront pris sur les deniers patrimoniaux (23 juin). Adjudication de l'afferme des droits d'entrée sur le vin (9 septembre). Devis des réparations à faire à l'horloge de la ville, "suivant le sentiment" d'Antoine Bouyssou, horloger de ladite ville. - Autre devis de J.-B. Célery, me horloger de ladite ville (20 septembre). - Election des consuls qui n'a pu avoir lieu le 23 septembre, l'assemblée n'étant pas en nombre. Sont élus : Delolm de Lalaubie, conseiller du roi au bailliage et lieutenant principal en l'élection, Sérieys, avocat et procureur d'office en la juridiction ordinaire de ladite ville et de Larmandie, notaire royal. Le sr Bouyssou est nommé horloger de la ville par 17 voix contre 15 au sr Célery (30 septembre). Assemblée générale. Le sr Delolm de Lalaubie ayant été déchargé de la fonction consulaire par l'intendant qui l'a chargé de travailler au tarif de plusieurs paroisses en l'élection d'Aurillac, on élit consul à sa place M. Maffré, conseiller du roi au bailliage (19 octobre). 1742 - Assemblée générale. Les consuls emploieront une somme de 250 livres à faire célébrer un service funèbre en l'honneur du comte de Lignerac, lieutenant général au gouvernement de cette province et grand bailli d'épée au bailliage d'Aurillac (8 janvier). - Assemblée générale. On agrée l'offre de Joseph Delduc, marchand, d'entretenir la fontaine de la place et celle d'Aurinques pour dix ans, aux charges suivantes : "d'entretenir lesdites fontaines bien et duement, et d'y faire jaillir l'eau en tout temps pendant le cours desdites dix années ; - de faire les réparations à ses frais et dépens ; - de donner bonne et suffisante caution". Le sr Delduc recevra 100 livres de gages, et sa taille sera modérée à vingt livres, sans pouvoir être augmentée pendant ledit temps (13 janvier). Assemblée générale. On emploiera une somme de 200 livres pour faire célébrer une messe funèbre en l'honneur de la duchesse douairière de Gesvres, mère du cardinal, abbé et comte de la présente ville (10 avril). Assemblée générale. On remerciera l'abbé d'Aurillac de l'appui qu'il accorde aux habitants "touchant les exactions et saisies de bestiaux que plusieurs ont souffert de la part des traitants des francs-fiefs, nonobstant les exemptions et privilèges accordés aux habitants et vassaux de l'abbaye Saint-Géraud, confirmés par l'arrêt du conseil privé de 1701". On fera opposition à l'intervention incompétente du lieutenant en la juridiction ordinaire de la ville dans une question de tailles (7 mai). Election des consuls : Antoine Delerou, conseiller au présidial, Antoine Delzons de Leyritz, licencié et Pierre Vialard, notaire (22 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (6 octobre). Assemblée générale. La cote du sr Lorut, marchand chandelier, sera maintenue. A l'ordonnance du roi prescrivant que "les propriétaires ou possesseurs des foires et marchés de la ville d'Aurillac paieront, à cause de l'avènement du roi à la couronne, pour être confirmés dans les exemptions, privilèges, immunités et jouissance desdits droits, la somme de 500 livres", il sera fait opposition, attendu que "quoique la ville d'Aurillac soit la capitale du Haut Auvergne, il n'y a cependant annuellement que cinq foires, qui ne sont établies que pour procurer aux habitants de la province, le moyen de débiter leurs bestiaux et de payer les tailles et autres impositions dont cette province est accablée". On fera appel de la saisie faite par le sr Boussaroque, receveur des deniers patrimoniaux, à cause du droit d'amortissement de la somme de 166 livres, 13 sols, 4 deniers, sur le chapelain de la chapelle d'Aurenque, et l'on remontrera à l'intendant "qu'on n'a aucune connaissance de cette fondation, que cette chapelle ne subsiste que par les aumônes de quelques fidèles". On poursuivra le curé de l'église paroissiale, comme gros décimateur, pour lui faire exécuter les réparations nécessaires au couvert de ladite église (1er décembre). 1743. - Assemblée générale. Le maréchal duc de Noailles ayant été fait ministre d'état, la ville "marquera la joie et la sensibilité qu'elle a de son élévation", par un feu de joie suivi d'un feu d'artifices, auxquels toute la ville assistera. On décide de prendre, sur les deniers patrimoniaux de la ville, une pension de 60 livres pour le sr Pavie, prêtre "qui écrivait fort bien et voulait s'établir en cette ville pour y montrer à écrire à toute sorte de personnes et leur apprendre l'arithmétique. Mais, dans cette ville, les gens n'étaient pas riches ; peu de personnes se présentaient, les rétributions qu'on avait coutume de donner par mois étaient si modiques qu'il était impossible qu'un homme qui s'occupait toute la journée gagnât de quoi subsister. Cependant il était absolument nécessaire de retenir cet homme dans cette ville, où l'on ne trouvait personne qui fut seulement en état d'écrire une lettre ou de faire un compte, ce qui était très désagréable et encore plus préjudiciable aux intérêts de la ville" (6 avril). Élection des consuls : Capelle de Longuecamp, conseiller du roi au bailliage, Jean Antoine de Lacarrière, docteur en médecine et Me Jean-Joseph Daudé, bourgeois. Protestation de divers contre la nomination du sr Daudé, comme n'étant pas habitant de la ville (28 septembre). Nomination de Louis Daubusson, marchand, comme consul en remplacement du sr Daudé (2 octobre). - Prestation de serment des nouveaux élus (4 octobre). Assemblée générale. Exemption de taille pour les fermiers des domaines et pour plusieurs particuliers (21 décembre). 1744. - Election des consuls : Delolm de Lalaubie, conseiller honoraire, J.-B. Sérieys, avocat et Ignace Vialanes, imprimeur (26 septembre). Prestation de serment des nouveaux consuls (3 octobre). Assemblée générale. Attendu le mauvais état du cimetière de la présente ville qui "est depuis longtemps en ruine, et même de beaucoup trop petit, ne pouvant contenir le nombre des cadavres qu'on est obligé d'y inhumer, que des ossements l'ont entièrement comblé et se répandent dans la rue, le terrain se trouvant supérieur au mur de clôture, que d'ailleurs la situation dudit cimetière qui est appuyé au mur de l'église paroissiale procure de l'humidité aux chapelles de ladite église, ce qui endommage extrêmement les dorures et ornements desdites chapelles par l'écoulement des eaux qui proviennent de la supériorité du terrain qui se trouve à niveau, et, en quelques endroits, plus élevé que les fenêtres qui donnent le jour auxdites chapelles, que d'ailleurs l'élévation et surcharge de ce terrain font crevasser les murs dudit cimetière qui sont en partie éboulés et menacent une ruine totale, qu'on ne peut voir sans indécence que les cadavres paraissent en dehors à travers les débris de cette muraille et produisent une infection horrible, surtout pendant l'été..." on décide de faire un nouveau cimetière dans le fossé joignant la chapelle d'Aurenque, et de faire mettre la terre du vieux cimetière dans l'église qui se trouvera ainsi exhaussée et beaucoup moins obscure (26 novembre). - Assemblée générale. Les consuls emploieront une somme de 100 livres à faire célébrer un service funèbre en l'honneur du cardinal de Gesvres, abbé d'Aurillac. On fera faire un devis des réparations de la promenade publique appelée le Gravier, tant pour remplacer les tilleuls que pour y mettre le nombre de sièges convenable. Approbation des comptes du sr Boussaroque, receveur municipal, pour les années 1739 à 1743 (28 novembre). Assemblée générale. Les cotes, des srs Boschatel de La Martinie, Fonrouge, orfèvre, de La Chesnaye, et Forgeron, de Villefranche, curé de cette ville, seront continuées (30 décembre). Adjudication par les consuls Pierre Géraud de Leigonye, conseiller du roi au bailliage, Pierre Louis Breu, docteur en médecine, et J. -B. Costes, marchand, de l'enlèvement des boues pour un an, à Géraud Delrieu, fermier, pour le prix de 50 livres (16 avril). Election des consuls : Crozet d'Hauterive, conseiller, procureur du roi au bailliage, Nouveau, avocat et Borèze, marchand orfèvre. L'assemblée décide que les nouveaux élus ne prêteront pas le serment entre les mains de l'abbé d'Aurillac ou de son vicaire, que ledit seigneur ne l'ait prêté lui-même (24 septembre). Prestation de serment par les nouveaux consuls (7 octobre). - Assemblée générale. Les consuls et officiers municipaux assisteront à l'enterrement du marquis de Conros qui aura lieu en l'église paroissiale d'Arpajon, contrairement à ses ancêtres dont la cérémonie funèbre avait lieu en l'église des P. Cordelière (24 octobre). Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à acheter un tapis convenable pour la table de l'Hôtel-de-Ville, et à faire faire 24 chaises de bois pour l'usage dudit Hôtel (19 novembre). 1747. - Assemblée générale. On fera faire les réparations nécessaires au canal qui est au faubourg d'Aurinque, par lequel les eaux sont conduites dans le réservoir qui est derrière la chapelle de Notre-Dame aux Neiges, à l'entrée de ladite ville, lequel a crevé depuis quelque temps. On achètera un tapis d'occasion "presque neuf", à raison de 72 livres, l'ancien existant depuis près de cent ans. Approbation de l'achat, fait par les consuls, de 12 chaises à raison de 9 livres (30 mai). Election des consuls : Chrétien Cortès d'Aulhac, conseiller du roi au bailliage, Leigonye, docteur en médecine et Boygues, apothicaire (30 septembre). Prestation de serment par les nouveaux élus (4 octobre). Assemblée générale. On continuera les cotes des srs Géraud Boudet, avocat, Carcavy, ancien gendarme de la garde du roi, Sarret de Fabrègues, Jean Bouges, et de la demoiselle Jeanne Trenty. Il sera procédé à l'adjudication des réparations à faire au plancher de l'Hôtel de Ville. Suit l'ordonnance de l'intendant ordonnant de rayer les cotes du sr Boudet, de la dame Chatelain, de Marguerite Vilaret, et d'Anne Goutanègre (16 décembre). 1748. - Assemblée générale. Après avoir entendu M. de Cebié, subdélégué de l'intendant, touchant le projet d'aliénation des 4 sols pour livre de la capitation, qui doivent être imposés suivant l'arrêt du 18 décembre 1747, pendant dix années à venir, l'assemblée déclare que "le corps commun se porterait volontiers à aliéner ses fonds patrimoniaux, s'il en avait, pour le service du roi et le soulagement de l'Etat, que, n'ayant que de modiques octrois destinés aux charges de la ville, il ne lui restait rien en son pouvoir pour parvenir au rachat propose, et que la misère et les calamités dont la ville et la province sont accablées ne laissent envisager personne qui soit capable de faire une avance si considérable, ce qui le met hors d'état de profiter des offres que S. M. veut bien faire aux habitants de cette ville" (24 février). Assemblée générale. Sur nouvelle lettre de l'intendant, l'Assemblée autorise les consuls à contracter un emprunt pour parvenir au rachat imposé de 4 sols pour livre de capitation (19 avril). Assemblée générale. L'abbé Du Barral, abbé d'Aurillac, désire terminer à l'amiable les différends qu'il a avec les administrateurs de l'Hôtel-Dieu "pour raison des acquisitions faites depuis plusieurs années par ledit hôpital ou des donations à lui faites. L'assemblée décide de s'entendre avec lui et de le prier d'user de son influence pour que la ville obtienne confirmation de ses privilèges touchant les droits de francs-fiefs (17 août). Prestation de serment des nouveaux consuls : Colinet de Labeau, seigneur de Niossel, lieutenant criminel au bailliage, de Larmandie, substitut du procureur du roi et Lasmoles, marchand (13 octobre). 1749. - Elections des consuls : Pagès de Vixouzes, lieutenant particulier au bailliage, Canteloube, avocat et Devèze, marchand (27 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (2 octobre). 1760. - Assemblée générale. La ville prendra fait et cause pour les consuls dans le procès qu'ils ont, par devant l'Election, avec le sr Sarret de Fabrègues, qui demandait que l'on rayât sur les rôles de la taille, la cote de son domaine de Fabrègues. On décide de donner 60 livres de gages à Marie-Bompard, sage-femme, comme étant la seule accoucheuse "qu'il y ait en cette ville et même aux environs", et comme étant fort capable et expérimentée dans son art. La cote du sr Dussau sera rayée tant qu'il sera employé, en qualité de chirurgien, au service des pauvres de l'Hôtel-Dieu (10 janvier). Assemblée générale. Approbation des comptes des consuls de 1744 et 1748. Approbation des comptes de feu Boussaroque, receveur des droits d'octrois et patrimoniaux des années 1744 à 1748. L'assemblée lui donne comme successeur François Martin, receveur des émoluments du sceau de la chancellerie présidiale d'Aurillac (25 juillet). Suit l'approbation de cette nomination par l'intendant (26 septembre). Election des consuls : Philippe Fortet, sr de Cavanhac, président au bailliage et siège présidial, Hébrard, avocat et Deaura, marchand (26 septembre). Prestation de serment par les nouveaux élus (4 octobre). 1751. - Assemblée générale. La Cour de l'Election ayant rendu un arrêt ordonnant que le sr Sarret de Fabrègues serait maintenu sur les rôles de 1750, "attendu que les rôles des tailles étaient faits pour ladite année 1750", mais que sa côte serait rayée et biffée pour l'année 1751, les consuls ont fait appel de ladite sentence, de même que le sr Sarret, par devant la cour des Aides de Clermont-Ferrand. L'Assemblée approuve la procédure suivie (6 mars). Assemblée générale. Le roi ayant ordonné, par son édit du 4 mai dernier, la réunion, aux corps des villes et communautés de cette généralité, des offices municipaux restant à vendre de la création du mois de novembre 1733, l'assemblée désigne Me François de Leigonye du Bruel, avocat du Parlement, pour l'expédition des lettres patentes de réunion desdits offices municipaux au corps commun de ladite ville (14 août). Assemblée générale. Approbation des comptes du sr Martin, receveur des droits d'octroi et patrimoniaux, montant, pour la présente année, à la somme de 1.327 livres, 15 sols. Election des consuls : Hugues Maffré, conseiller au présidial, Jacques Reyt, bourgeois et Antoine Croizet de Lasaigne, procureur (23 octobre). Assemblée générale. Attendu le triste état de l'Hôtel-Dieu, "qui se trouve dans une indigence si forte qu'on a été obligé, ces dernières années, de consommer plus de 12.000 livres de capital, pour faire subsister les pauvres qui y sont,... Lesquels sont sans linge et sans habits, que MM. Les directeurs ont même été obligés de diminuer la portion desdits pauvres, l'Hôtel-Dieu se trouvant sans grains, sans provisions et sans fonds, ses revenus étant épuisés d'avance", l'assemblée décide d'attribuer audit Hôtel-Dieu, pendant six années, un double droit sur toutes les entrées de vin et liqueurs qui sont en usage, à savoir 10 sols 8 deniers par charretée, à laquelle imposition tous seront assujettis, tant ecclésiastiques que privilégiés ou non. La livrée des valets de ville, "qui ne consiste qu'en un manteau", est renouvelée après onze ans de service ; et à la place on leur fera faire un habit complet, avec parements rouges, collets bleus,, et un petit galon d'argent au chapeau (27 novembre). 1752. - Election des consuls. Sont élus : Esquirou de Parieu, conseiller au bailliage, Bastid, avocat et Jean Prax (30 septembre). Prestation de serment des nouveaux consuls (2 octobre). - Assemblée générale. Autorisation est donnée aux consuls de faire réparer la fontaine de la place et les ponts de la ville, appelés : du Buis, de Lapierre, de Cabrières, du Pontet et du Gravier (28 octobre). Assemblée générale. On accorde aux religieuses du monastère Notre-Dame l'autorisation "de conduire une source d'eau vive dans leur enclos, dont elles manquent absolument, laquelle prend sa source au-dessous du château St-Etienne et n'appartient à personne", à charge par elles de faire tous les frais nécessaires (25 novembre). Assemblée générale. Les consuls feront procéder à l'adjudication de l'enlèvement des boues de la ville (30 décembre). 1753. - Assemblée générale. Au sujet des réparations de la fontaine de la place, attendu que "quoique l'ancienne source d'où provenait l'eau de ladite fontaine fût très abondante, néanmoins la dépense pour la traduire au milieu de la place serait excessive et coûterait 10 ou 12.000 livres, tant par son éloignement qui est près de demi-lieue dans la paroisse de Saint-Simon, que parce que tous les corps de bois pour ladite conduite sont gâtés, ou enterrés, ou pourris, que, d'ailleurs, on avait toujours éprouvé que l'eau n'était pas bonne soit en gras et encore moins en maigre, et qu'on était obligé d'en prendre de la rivière pour cet effet", l'assemblée décide qu'il vaudrait mieux capter l'eau qui est au-dessus de la porte d'Aurenque, communément appelé le "Lac" ou le "Bras de mer", et qu'on commettra "les plus habiles médecins pour décider de sa bonté. " Une somme de 400 livres est votée à cet effet (14 avril). Assemblée générale. "L'illustrissime et révérendissime seigneur de Barral, abbé, comte, seigneur spirituel et temporel" de cette ville devant incessamment y faire son entrée, l'assemblée décide qu'on lui rendra les mêmes honneurs qu'à ses prédécesseurs. Les consuls feront mettre sous les armes les bourgeois, marchands et artisans pour assister à ladite entrée. Ils feront chanter un Te Deum, tirer un feu d'artifices et ordonner des illuminations publiques (3 juillet). - Assemblée générale. Plusieurs particuliers, entre autres le sr Bouniol, piqueur des chemins, ayant demandé qu'il leur soit permis de faire construire une petite boutique au derrière de la fontaine à côté de ladite porte et du côté le cimetière, et, d'autre part, le sr Contrastin, teinturier, offrant de faire faire un pavé audit emplacement et de l'entretenir à ses dépens, si l'on n'accordait à personne la permission de bâtir, l'assemblée accepte les offres du sr Contrastin et refuse au sr Bouniol l'autorisation demandée (17 juillet). Assemblée générale. On mettra en adjudication les travaux du réservoir de la ville, derrière la porte d'Aurenque (24 août). Assemblée générale. Nomination du premier consul Esquirou de Parieu pour l'examen des comptes du sr Martin, receveur des deniers d'octroi et patrimoniaux, montant, pour la présente année, à la somme de 1.327 livres, 15 sols (29 septembre). 1754. - Assemblée générale. Consuls : Jacques de Salvage, sr de Clavières, conseiller au bailliage, Jean-Baptiste Labro, avocat et Louis Dandurand, marchand. Le premier consul remontre "qu'on ne saurait représenter les affreuses misères dont la ville est affligée ; les instructions qu'ils avaient prises, les brouillards des anciens rôles ne l'avaient que trop certifié, et les mettaient en la triste situation de ne savoir comment faire le rejet des tailles et remplir le mandement du seigneur intendant à l'égard des pauvres ; que cette misère provenait en partie du grand nombre de privilèges qui se multipliaient journellement, qu'à l'Hôtel-Dieu, il y avait depuis quelque temps deux médecins et deux privilégiés, quoique anciennement il n'y en eût qu'un seul qui jouit du privilège, que le sr Breu, l'un d'eux, tirait son privilège d'une somme de 500 francs que son père prêta en 1714 audit Hôtel-Dieu pour une apothicairerie, que ledit Breu étendait son privilège à sa mère, son frère et sa sœur non mariés, qui possédaient les uns et les autres dans cette ville des biens considérables". L'assemblée décide de racheter son privilège au sr Breu en lui remboursant les 500 livres. On continuera les cotes de taille des fermiers des dîmes du sr Combes, curé de cette ville, tant que celui-ci n'aura pas obtenu une sentence de radiation. Les consuls sont autorisés à procéder à l'adjudication de l'enlèvement des boues (5 janvier). - Assemblée générale. Vu la requête présentée par Marie Bompard, veuve de Guillaume Berthou, accoucheuse, "portant qu'elle est venue dans cette dite ville dans l'espérance qui lui fut donnée qu'elle serait dédommagée sur les deniers patrimoniaux et d'octroi de ladite ville, pour les services qu'elle rendroit aux pauvres femmes, mais, attendu l'extrême misère de plusieurs, qui a été cause qu'elle a consommé le peu qu'elle avait au lieu de faire quelque profit, ayant fait plus de cinq ou six cents accouchements dont elle n'a rien retiré, ayant été forcée de faire l'aumône" ladite requête tendant à ce qu'il lui soit alloué 200 livres de gages, l'assemblée, considérant que ladite Bompard est la seule accoucheuse de la ville et des environs, des services de laquelle le public est content, et qu'il est de l'intérêt public de la garder, décide qu'il lui sera alloué tous les ans la somme de 60 livres (31 janvier). Acceptation, par les consuls, en leur qualité d'administrateurs de l'Hôtel-Dieu, du don fait par Me François Bruno Tandau, docteur de la maison et société de Sorbonne, archidiacre de l'église métropolitaine de Paris, ancien aumônier de l'église collégiale et abbatiale d'Aurillac, d'une somme de 4.000 livres destinée à la construction d'un réfectoire et d'une infirmerie pour l'Hôtel-Dieu, à charge par la ville d'y entretenir à perpétuité un lit en faveur d'un pauvre de Laroquevieille (31 mars). Assemblée générale. Approbation du contrat ci-dessus (13 avril). Assemblée générale. Approbation des comptes du sr Martin, receveur des deniers d'octroi et patrimoniaux, montant, pour la présente année, à la somme de 1.327 livres, 15 sols (28 septembre). 1759. - Assemblée générale. Avis favorable est donné à la demande d'enregistrement en Parlement présentée par les P. Cordeliers, des lettres patentes du mois de mars précédent, autorisant lesdits Pères à enseigner la philosophie et la théologie dans leur couvent, et à avoir à l'avenir deux professeurs pour chacune de ces matières (13 avril). Délibérations Assemblée générale. Consuls : Adrien Maurice Guitard, conseiller du roi et son avocat au bailliage, Pierre Sérieys, avocat, J. B. Labro, procureur. Sur assignation faite aux consuls de 1753 par les P. Jésuites qui réclament l'exécution d'un "prétendu contrat du 25 octobre 1619" qu'ils qualifient de leur contrat d'établissement en cette ville, par lequel il leur était délaissé une rente annuelle de 60 livres, 10 sols à percevoir sur les boutiques situées sur la place publique de la ville et à l'entour de l'église paroissiale, l'assemblée décide que l'on intentera un procès aux Jésuites en abandon de ces droits, et qu'à l'avenir, pour faciliter la recherche des titres et papiers de l'Hôtel de Ville, "n'y ayant des registres en règle que jusques en l'année 1666, il sera fait inventaire en présence desdits consuls des minutes et actes qui sont entre les mains dudit Cabrespine depuis ladite année". On accorde aux curé et prêtres de l'église paroissiale un emplacement de six mètres sur l'ancien cimetière, depuis la chapelle du Saint-Sacrement jusqu'au milieu de la chapelle Saint-Joseph, pour construire une sacristie. On donne un avis favorable à la requête des syndics des marchands, tendant à ce que l'on raye la cote d'Isaac Peschaud et de ses frères, marchands juifs, cotisées pour la première fois pour 1754, et se prétendant ainsi autorisés à faire un commerce. On décide de supprimer les 60 livres de gages de Marie Bompard, veuve de Berthou, accoucheuse, si elle continue à s'absenter de la ville sans autorisation. Les cotes imposées sur les fermiers des dîmes appartenant à M. Combes, curé, seront continuées (21 décembre). 1755. - Assemblée générale. Le sr Jean Vic, prêtre de la communauté de l'église Notre-Dame, est désigné pour remplir les fonctions d'abécédaire, en remplacement de Me Bonnefons, démissionnaire. Autorisation est donnée au sr Martin, receveur des deniers patrimoniaux et octrois de la ville, de payer les frais municipaux pour la présente année : "125 livres pour tous présents et repas ; - pour le vin qui se donne aux communiants : 5 livres ; - pour le prédicateur qui prêche l'octave du Saint-Sacrement : 30 livres ; - pour celui qui prêche l'Avent et le Carême : 250 livres ; - pour un voeu de ville et les frais d'un annuel qui se fait le jour de la Transfiguration : 36 livres ; - pour 240 pains qui se donnent aux pauvres le jour des trépassés, et la messe qui se dit : 20 livres ; - pour la cire qui se donne à la Chandeleur, processions à Noël, Pâques, Fête-Dieu, et pour les messes des morts qui se disent les lundis y compris les répons : 200 livres ; - pour l'impression des ordonnances de police : 10 livres ; - pour le bois, charbon et chambre du prédicateur : 12 livres ; - pour le port des lettres : 20 livres ; - pour le secrétaire de la ville : 40 livres ; - pour les prêtres nommés abécédaires : 90 livres ; - pour les gages du juge de la ville : 6 liv. ; - pour ceux du procureur d'office : 12 liv. ; - pour ceux du greffier : 18 liv. ; - pour ceux de l'horloger : 40 liv. ; - aux trois valets de ville : 75 liv. ; - au trompette : 5 liv. ; - aux six portiers de la ville : 75 liv. ; - au premier consul de ladite ville, y compris la robe consulaire : 62 liv. ; - au second consul : 59 liv. ; - au troisième consul : 56 liv. ; - pour une messe du Saint-Esprit : 4 liv. 10 sols ; - pour les pauvres qui portent les flambeaux le jour du Saint-Sacrement et aux .funérailles : 45 sols ; - pour l'entretien du canal : 50 liv. ; - pour les réparations de l'Hôtel-de-Ville, trous, murailles et ravelins : 30 liv." Le total s'élève à 1.327 liv. 15 sols. Vu la nécessité qu'il y a de construire des boucherie "pour ôter l'infection que cause dans la ville le grand nombre des boutiques des bouchers qui y sont répandues dans toutes les rues", on nomme deux commissaires pour se transporter au faubourg Saint-Marcel, "pour faire faire un plan figuratif de l'emplacement qu'il y a aux Burettes, voir quelle longueur et largeur on peut prendre tant pour la tuerie que pour la salle destinée à la vente et à l'exposition de la viande de boucherie, le nombre de bancs ou étaux qu'on pourra y placer... voir quelle des maisons de la rue Saint-Marcel est la plus propre pour faire l'entrée desdites boucheries du côté de la ville, indépendamment de la porte d'entrée du côté du Gravier" (3 mai). Assemblée générale. Approbation du rapport desdits commissaires touchant les boucheries (7 juin). - Assemblée générale. La ville intentera un procès aux propriétaires des villages de La Montade et Quillon, qui veulent s'approprier le commun de la ville appelé "Les Prades Basses" (21 juin). Election des consuls : Sarret de Bellecombe, sr de Fabrègues, chevalier d'honneur au bailliage et siège présidial, Pradenhes, avocat, et Cellery, marchand (27 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (7 octobre). Assemblée générale. Approbation des comptes du sr Martin, receveur des deniers patrimoniaux et octrois de la ville (13 décembre). - Assemblée générale. Le premier consul remontre que la démolition des petits ponts appelés de Limanhes, de Capblanc, de Cavanac et de Reyt rend impossible le chemin du quartier de Jordanne, et que les frais des réparations doivent être supportés par "dix ou douze différents particuliers qui prenaient l'eau de la petite rivière ou ruisseau de Jordanne à la faveur d'une chaussée faite sur le lit de ladite rivière, vulgairement appelée la chaussée de la ville, dont la construction et l'entretien avaient été toujours à la charge et aux dépens de ces particuliers, comme il ne pourrait être contesté, attendu que ces particuliers profitaient desdites eaux tant pour l'arrosement de leurs prairies que pour faire travailler différents moulins et foulons desquels ils étaient propriétaires, que M. le procureur du roi au bailliage ayant été instruit de tous les susdits faits, avait présenté sa requête à Mrs les officiers de police, tendant à ce que ces différents particuliers fussent condamnés à reconstruire et réparer lesdits ponts à leurs frais et dépens, et que la cause ayant été portée à l'audience de police du 8 juin 1751, le sr Peitavy, bourgeois, la demoiselle Contrastin, de Capblanc, le sr Breu, médecin, la demoiselle Reyt, le sr Burg de Terrisse, Pierre Lagarde, dit Domergue, teinturier et foulon, les srs Lathelize, père et fils, la demoiselle Cayla, veuve Dangeny, les srs Deconquans et Gouttenègre, furent condamnés, chacun en ce qui les concerne, à remettre en bon état les ponts appelés de Cavanac, del Menut, de Capblanc et de Limanhes, sous lesquels coule l'eau du ruisseau ou rivière de Jordanne". L'assemblée décide que l'on soutiendra l'instance d'appel interjeté par les srs Peitavy et Breu (31 décembre). 1756. - Assemblée générale. Approbation des comptes du sr Martin, receveur municipal, pour l'année 1754 (14 février). Assemblée générale. Autorisation est donnée au sr Martin de payer les frais municipaux de la ville pour la présente année. Ils se montent à 1.927 livres, 15 sols (14 septembre). - Election des consuls : Crozet d'Hauterive, procureur du roi au bailliage, Burg, avocat, et Devèze fils, marchand (29 septembre). Prestation de serment par les nouveaux élus (2 octobre). 1757. - Assemblée générale. Une somme de 400 livres est votée afin de fouiller le lac qui est au-dessus du faubourg d'Aurenque, pour voir si on ne trouverait pas une source suffisante pour alimenter la fontaine de la ville. Sous le bon plaisir de l'intendant, la porte des Fargues sera démolie et à la place on élèvera "deux espèces de pyramides, dans le même goût que celles qui sont aux portes de la ville de Riom. On paiera à l'accoucheuse 60 livres de pension (18 juillet). Election des consuls : Bastid du Mercadiel, conseiller au présidial, Bayort, avocat et Perret, marchand (28 septembre). Prestation de serment par les nouveaux consuls (2 octobre). Assemblée générale. Pour alimenter la fontaine de la ville à sec depuis plusieurs années, on décide, sous le bon plaisir de l'intendant, de prendre l'eau de la rivière au-dessus du canal des Peiroses. "Vu qu'il y a inconvénient a donner droit de cité à des gens proscrits de tous les Etats chrétiens, errants et vagabonds, par leur loi, que d'ailleurs, les consuls perdraient infailliblement la côte sur eux imposée, parce qu'on assure que les nommés Saint-Paul ont fait banqueroute et ne paraissent plus dans cette ville, non plus que les Péchaux depuis longtemps, qui peut-être en ont fait autant", la côte des susdits sera rayée. L'enlèvement des boues sera mis en adjudication (21 décembre). 1758. - Assemblée générale. Approbation du devis du sr Chaper, fontainier de la ville de Clermont, touchant les réparations de la fontaine. Les consuls sont autorisés à mettre les travaux en adjudication. Autorisation est donnée au sr Martin, receveur municipal, de payer les frais municipaux, montant, pour l'année présente, à 1.987 livres, 15 sols. On demandera à l'intendant l'autorisation de prendre, sur les deniers d'octroi, les fonds nécessaires pour remettre en état les poids et balances de la ville (1er juillet). Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues à Pierre Teulle pour le prix de 50 livres (10 août). Election des consuls : Colinet de Niossel, président et lieutenant-général au bailliage, Vernhes de Boussac, avocat, et Conthe fils, marchand (30 septembre). Prestation de serment par les nouveaux consuls (11 octobre). - Assemblée générale. La ville devant fournir 8.000 livres de don gratuit, on décide de les percevoir sur les foins, les vins, eaux-de-vie, liqueurs et vinaigres qui entrent en ville et qui passent entre les quatre croix pour aller ailleurs (19 octobre). 1759. - Assemblée générale. Autorisation est donnée au receveur Martin de payer les frais municipaux montant, pour l'année présente, à 1.987 livres, 15 sols. Les consuls procéderont, le plus tôt possible à l'enlèvement des boues. M. de Leigonye, conseiller clerc, est désigné "pour sa probité et ses lumières", pour ouïr le compte du sr Martin. Pour payer les 5.000 livres auxquelles a été réduite la part que la ville doit payer du don gratuit, les droits d'octroi seront affermés. Ils sont fixés comme suit : barrique de vin : 1 livre 10 sols ; charge de vin ou de liqueur, 7 sols ; bœuf, 25 sols; vache, 20 sols ; char de foin ou regain : 10 sols ; mouton ou brebis : 2 sols ; veau ou velle, bourret ou bourrette : 2 sols ; cochon égorgé : 5 sols (20 février). - Afferme des droits d'octroi pour le paiement du don gratuit, au sr Maurel, huissier, pour 5.755 livres (23-25 février). - Assemblée générale. Autorisation est donnée au receveur Martin de payer les frais municipaux de l'année 1757, montant à la somme de 1.987 livres, 15 sols (25 février). Assemblée générale. Le sr Martin est désigné pour faire la recette du don gratuit, à raison de trois deniers pour livre. On répondra à l'assignation de la Cour des Aides de Clermont, qui prétend que l'adjudication des droits d'octroi porte atteinte aux prérogatives des élus (22 mars). Lettres de M. de La Michodière (28 juin 1754) et de M. de Ballainvilliers (6 mai 1759) à M. de Vixouzes, subdélégué, déclarant : "Quoique les rôles de la ville d'Aurillac ne soient pas tarifés, les bestiaux qui ameublent les domaines dont il s'agit portant des profits, les fermiers doivent être cotisés pour ces mêmes profits, mais comme c'est le fermier ou métayer qui est présumé payer la cotte entière de l'exploitation, il ne doit supposer qu'une seule cotte qui doit être conçue en ces termes : un tel, fermier de tel domaine, pour le profit qu'il fait sur l'exploitation, y compris les bestiaux qui le garnissent, taille : etc.". Assemblée générale. La petite rue appelée de Lasparas, qui aboutit d'un côté à la rue du Consulat, vis-à-vis la maison du sr Pépin, ancien notaire, et de l'autre à la rue de Tras las parros, et une autre petite rue de la longueur de trois toises, cinq pieds, sur trois pieds et demie de largeur, aboutissant à la rue des Dames, ces deux rues étant "inutiles au public, un véritable coupe-gorge et un lieu d'infection", les consuls sont autorisés à les aliéner, à charge, pour les acquéreurs, de les fermer. Pour assurer la vente du foin à bon poids, les consuls feront "pratiquer" deux poids en forme de leviers ou Romaines, l'un hors de la porte du Buis, et l'autre hors de celle des Frères. On se procurera les titres relatifs à la fondation des chapellenies de La Trémolière (13 août). Election des consuls : Cortès d'Aulhac, conseiller au présidial, Lacarrière de Latour, avocat, Mabit, notaire royal (29 septembre). 1758. - Edit du roi portant suppression des offices de procureur du roi de police et de procureur du roi dans les Hôtels de Ville du royaume (juillet 1758). 1759. - Extrait des registres du Conseil d'Etat : "Le roi, jugeant à propos, pour le bien de son service, que la place de premier consul de la ville d'Aurillac soit alternativement remplie par un officier du présidial et un avocat... S. M... ordonne que lorsqu'il sera procédé à l'élection desdits consuls, il sera nommé un avocat pour premier consul en 1761, un officier du présidial en 1762, et qu'à l'avenir ces nominations seront ainsi faites, voulant que les second et troisième consuls soient pris parmi les bourgeois, notaires, procureurs et marchands suivant l'usage ordinaire" (22 novembre). 1760. - Assemblée générale. Vu "les malheurs actuels dont la présente ville est affligée tant par la cherté excessive des grains que par la cessation du commerce qui s'y faisoit, cette ville étant la seule de cette province où la perception des octrois se faisait, et par suite les marchands forains transportant ailleurs leurs marchandises, on décide d'obtenir un sursis au paiement des nouveaux octrois ordonnés par édit d'août 1758 (19 janvier). Assemblée générale. On demandera suppression du don gratuit dont la perception occasionne de grands troubles, "d'autant qu'il n'y avait que la ville d'Aurillac soumise dans tout le royaume à cette loy" (9 février). Copie de la lettre de l'intendant Ballainvilliers aux consuls d'Aurillac : "Vous avez été prévenus des avantages qu'on peut tirer de la machine inventée par la dame du Coudray pour la démonstration des accouchements. Les accidents occasionnés par l'impéritie des femmes de la campagne qui se mêlent d'accoucher sont infinis. L'ignorance meurtrières de ces matrones prive l'état d'un grand nombre de sujets, et les plus à plaindre sont ces malheureux qui, privés du secours de leur membres paraissent ne voir le jour que pour être les objets perpétuels de notre compassion. La machine apprend à prévenir les accidents, et j'ay une grande satisfaction à procurer à cette province un secours aussi essentiel à l'humanité ; l'Auvergne est la première du royaume qui jouira de cet avantage. Mon subdélégué vous fera remettre une caisse qui contient cette machine que j'ai destinée à votre ville. Je vous parie de convoquer une assemblée des notables habitants et d'y prendre une délibération qui constate le dépôt à l'Hotel-de-Ville. L'on m'a donné le meilleur témoignage du sr Cabanes que vous avez envoyé à Clermont pour prendre connaissance de cette machine ; il est indispensable de la lui confier pour l'instruction des élèves de la campagne (20 juin). Assemblée générale. On ouvre la caisse où se trouve la machine en question, avec un livre intitulé Abrégé de l'art des accouchements, composé par la dame du Coudray, et plusieurs feuilles imprimées, dont le sr Cabanes, chirurgien, l'un des élèves de ladite dame, a pris possession, promettant d'instruire gratuitement ceux qui voudraient s'instruire dans l'art des accouchements. Autorisation est donnée au sr Martin de payer les frais municipaux, montant, pour l'année présente, à 1 987 livres, 15, sols. Les srs Trepsat et Roque visiteront l'état de la muraille de la chapelle d'Aurenque qui menace ruine, d'après ce qu'a rapporté le sr Bonhol, marchand. Sur présentation des lettres de noblesse et certificat de capitoulat de feu Guillaume Faucher en 1724, sa femme et ses filles ne seront pas comprises au rôle de la taille (16 juillet). Assemblée générale. Résiliation du contrat des srs Bertrand Maurel, huissier royal et J.-B. Baptistat, marchand aubergiste, fermiers du don gratuit, "pour ce que, tout le monde étant surchargé d'impositions, la perception du droit devient comme impossible. Il y a déjà une infinité de contestations pendantes en l'élection, tant contre les habitants que contre les étrangers, en sorte que les soins nécessaires pour une si grande multiplicité d'affaires, les frais et dépenses qu'elles occasionnent, doivent entraîner la ruine totale desdits fermiers et de leurs cautions. D'autre part, la ville est ouverte de tous côtés, n'y ayant ni bureaux d'octroi, ni barrières, et pour y remédier, il faut faire des dépenses considérables ; les fraudes se multiplient par la faculté de faire entrer les denrées par les endroits détournés, et enfin, depuis l'établissement du don gratuit, la consommation a diminué dans la ville ; l'étranger fait passer les denrées ailleurs, ce qui augmente la cherté des vivres et diminue la perception du droit". La perception du don gratuit sera confiée à un préposé. L'assemblée consent à la réduction du nombre des prêtres de la communauté paroissiale, à cause de la modicité des revenus (6 août). Election des consuls : Delzons, avocat, Gineste, notaire royal, Boyssou aîné, marchand horloger (21 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (12 octobre). Assemblée générale. Il sera fait d'humbles remontrances au contrôleur général, sur l'impossibilité dans laquelle se trouve la ville de recouvrer les 5.000 livres de don gratuit dont la levée est ordonnée pendant six ans (28 décembre). 1761. - Assemblée générale. Sous le bon plaisir de l'intendant, il sera procédé à la démolition de la porte et de la tour des Fargues (26 janvier). - Assemblée générale. On commettra deux régisseurs à la levée du don gratuit, auxquels sera passé le sol pour livre, et sera fourni un bureau où les habitants seront tenus de faire leurs déclarations, sous peine de 10 livres d'amende. Les droits sont ainsi fixés : barrique de vin : 40 sols ; charge de vin : 10 sols ; charretée de foin : 7 sols, 6 deniers ; bœuf : 20 sols ; vache : 10 sols (31 janvier). Nomination de Jean Antoine Vigier, marchand d'Aurillac, comme régisseur du don gratuit aux conditions ci-dessus (5 février). Assemblée générale. Nomination de MM. Maffré, conseiller et Guittard, avocat du roi au bailliage, pour vérifier les comptes des srs Maurel et Baptistat, anciens régisseurs du don gratuit (16 avril). - Assemblée générale. Sur requête de certains habitants se plaignant, d'avoir été contraints de payer aux srs Maurel et Baptistat des sommes "considérables", celles-ci leur seront remboursées, le bail étant résilié, et la forme de perception du nouveau don gratuit ayant été réglée par sentence de l'élection du 7 février dernier (29 avril). Assemblée générale. Autorisation est donnée au receveur Martin de payer les frais municipaux, montant, la présente année, à 1.987 livres, 15 sols. La somme de 50 livres sera payée au sr Theulle qui a assuré l'enlèvement des boues pendant l'année (11 juillet). Élection des consuls : Maffré, conseiller, Lespinat, négociant, Sérieys, septembre notaire royal (26 septembre). Assemblée générale. Nomination du sr Héraut, marchand, comme conseil à la place du sr Lespinats, qui a été déchargé de sa fonction par ordonnance de l'intendant (31 octobre). Prestation de serment par les nouveaux élus (4 décembre). - Assemblée générale. En conséquence de l'arrêt du Parlement du 6 août dernier, et des lettres patentes du même mois, ordonnant que les maires, échevins des villes du ressort de la Cour donneront leur avis sur ce qui leur paraîtrait le plus convenable pour l'instruction de la jeunesse en remplacement des Jésuites, l'assemblée décide "1° que, pour remplacer les Jésuites du collège de cette ville, il paraîtrait convenable de prendre des suppôts de l'Université de Paris, ecclésiastiques ou séculiers, et non religieux, du grade de maîtres-ès-arts, au moins pour les humanités et pour la philosophie, et un principal prêtre et au moins bachelier de la même Université ; - 2° que le recteur de l'Université de Paris aura droit à perpétuité de présenter, à chaque vacance de la place de principal, cinq sujets qu'il sera obligé de choisir par préférence sur les enfants baptismaux de la ville d'Aurillac, s'ils sont suffisants et capables, du nombre desquels le corps commun sera obligé d'en choisir un ; - 3° que le principal, à chaque vacance d'une chaire sera autorisé à présenter au corps commun trois sujets pareillement pris du nombre des enfants baptismaux de la ville d'Aurillac, s'il s'en trouve de la qualité requise, et que ledit corps commun sera obligé de nommer, pour remplir la chaire vacante, un des trois proposés par le principal ; - 4° que la ville et le corps commun conserveront actuellement, toute inspection sur le nouveau collège, avec pouvoir de destituer ceux qui se comporteraient de manière à le mériter, ou contre lesquels on aurait des raisons justes et légitimes de mécontentement ; - enfin, que les revenus qui appartiennent aux Jésuites et qui leur sont parvenus de la libéralité de la ville ou d'ailleurs à l'occasion des classes, seront affectés à l'entretien du nouveau collège et au paiement de l'honoraire des professeurs et du principal (28 décembre)". 1762. - Assemblée générale. Examen des comptes des srs Maurel et Baptistat, receveurs du don gratuit. Ils sont redevables à la ville d'une somme de 2.410 livres, 4 sols 7 deniers (10 février). - Assemblée générale. Attendu "qu'il est impossible de convoquer une assemblée de ville en forme, parce que, lors des convocations que les consuls en font, les vocaux ne s'y rendaient presque jamais, et que ceux qui y venaient attendaient à la nuit" l'assemblée décide qu'à l'avenir les consuls feront imprimer des bulletins de convocation signés de l'un d'eux, qu'ils enverront par les valets de ville aux vingt "vocaux" à tour de rôle pour les assemblées ordinaires, et aux trente "vocaux" pour la nomination des consuls, et que lesdits "vocaux" seront obligés de s'y rendre au plus tard à l'heure de l'échéance, sous peine de 3 livres d'amende à la première contravention, de 6 livres en cas de récidive, et, pour la troisième fois, de la privation du droit de voter à perpétuité. Les consuls feront faire un devis estimatif de la réparation du pavé conduisant de la porte des Frères à la croix des Prades, et pour moins de frais, on demandera à l'intendant d'ordonner que les matériaux seront apportés par corvées tant par la paroisse d'Aurillac que par celle d'Arpajon, de Vézac, de Roannes et de Prunet "qui sont celles qui passent le plus souvent sur ce pavé pour le débit de leurs foins, bois et autres denrées". Afin que ledit pavé soit "plus uni et moins dangereux à l'avenir pour les voitures, on comblera tous les éviers, rigoles et canaux qui le traversent, sauf aux maisons religieuses ou autres qui voudront profiter de l'eau, à faire construire à leurs frais et dépens des aqueducs souterrains solidement cimentés et de les entretenir à perpétuité, sans que ladite dépense puisse être jamais à la charge de la ville. Il sera procédé à l'adjudication de l'entretien et des réparations de la fontaine de la ville et de celle de la porte d'Aurenques, qui sera transportée au milieu de la place du faubourg. On vendra aux enchères la pierre de taille provenant de la démolition de la porte des Fargues. Me Roussy, notaire, rendra compte de l'argent qu'il a reçu de divers particuliers pour réparer les tombeaux qui sont dans l'église paroissiale. Les consuls feront remettre les vitres et le bois des fenêtres de la salle d'audience de l'Hôtel de Ville, "même de faire enlever les croisées de pierre qui sont aux fenêtres et qui emportent le jour". On demandera à l'intendant l'autorisation de faire un plan et des devis estimatifs de l'abattoir proposé (13 février). - Assemblée générale. Sur arrêt du Parlement du 19 courant, portant que les officiers municipaux de cette ville s'assembleront pour délibérer au sujet du collège, et les autorisant "à faire tels concordats qu'ils aviseront avec l'Université de Paris ou autres corps séculiers ou particuliers à telles conditions qu'il appartiendra", à charge d'envoyer au plus tard dans deux mois lesdites délibérations ou concordats, ainsi que les titres concernant l'établissement et les revenus dudit collège, on recherchera lesdits titres (27 février). Assemblée générale. Procuration est envoyée à M. Paul Leigonye du Bruel, licencié de la Faculté de Théologie de Paris, officier de la faculté des Arts dans la même Université, demeurant au collège Fortet, à Paris, à l'effet de traiter et de passer tel concordat qu'il avisera bon avec ladite Université, pour le fait du collège d'Aurillac. Il ne prendra, quant à présent, aucun arrangement pour le cours de philosophie, attendu que les fonds ne paraissent pas suffisants et qu'il 'y en a un chez les P. Cordeliers de cette ville, établi par lettres patentes enregistrées au Parlement le 6 septembre 1759. Les consuls présenteront un Mémoire au Parlement, tendant, vu l'insuffisance des revenus du collège d'Aurillac à fournir des appointements convenables à un principal, deux professeurs de philosophie, cinq professeurs pour les basses classes plus le personnel, à obtenir la réunion du collège de Mauriac à celui d'Aurillac. Suivent les raisons invoquées : peu de distance des deux villes; mauvais état du collège de Mauriac, dont les Jésuites ont essayé de faire imposer la reconstruction sur la province, "ce qui seroit un objet de plus de 40.000 livres, au lieu que les bâtiments du collège d'Aurillac sont très beaux; très considérables et en état, au moyen de quoi on pourrait y établir un pensionnat essentiel et nécessaire pour l'éducation de la jeunesse, etc., (2 mars). - Assemblée générale. Sur requête adressée par les paroisses de St-Simon, Lascelles, St-Cirgues et Mandailles à l'Intendant, pour obtenir la réparation des chemins allant d'Aurillac à ces paroisses, ainsi que les quatre petits ponts qui sont sur ledit chemin, situés au faubourg, et sur les canaux qui font moudre les moulins, l'assemblée décide d'y employer 160 livres à prendre sur les deniers patrimoniaux, et de faire contribuer aux dites réparations, par moitié, les propriétaires des moulins de la ville et les habitants des paroisses intéressées. Des bruits ayant couru que la ville d'Aurillac s'était révoltée " pour prouver son attachement aux Jésuites", les consuls écriront au procureur général pour désavouer ces propos comme calomnieux et injurieux pour la ville, et comme contraires à la manière dont celle-ci s'est comportée dans toutes les occasions pour prouver sa soumission aux volontés du roi (20 mars). Les consuls mettent en possession du collège d'Aurillac les prêtres-professeurs qui doivent remplacer les Jésuites : Srs Bernard Picard, Antoine Lacoste, Pierre Lathelize, et François Espinadel, habitants de la présente ville, et professeurs de rhétorique, seconde, troisième, et cinquième, M. Pierre Salarnier, professeur de quatrième, étant absent (2 avril). - Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues de la ville au sr Teulle, charretier, à raison de 50 livres (10 avril). Assemblée générale. Pour gratifier les cinq ecclésiastiques qui assurent provisoirement le service du collège, de leur zèle et de leurs peines, le sr Martin receveur municipal paiera à Me Picard, 300 livres, à Me Lacoste, 270, à Me Lathelize, 250, à Me Salarnier, 240, à Me Espinadel, 240, et au nommé Pierre Desbans, cordonnier, commis pour sonner la cloche, balayer, ouvrir et fermer les classes, la somme de 40 livres. De plus les P. Cordeliers ayant admis gratuitement les élèves du collège à leur cours de philosophie, ils seront gratifiés d'une somme de 60 livres. Vu la difficulté de loger l'exécuteur des hautes œuvres, dont la maison sise au-delà de la porte des Frères, est démolie, personne ne voulant louer sa maison "à de tels locataires", on accepte l'offre du sr Fonrouge, maître de poste et aubergiste à l'auberge des Trois Rois, d'échanger contre le patus de l'ancienne maison de l'exécuteur, sis entre la porte des Frères et la susdite auberge, une sienne maison située sur les fossés avec deux petits jardins en dépendant. Adjudication à Jean Noailles, maître maçon de la présente ville, pour le prix de 60 livres, de l'exhaussement du pavé de l'entrée de ville par la porte des Frères. "En faisant exhausser les deux arceaux de dehors de ladite porte, on pourra, en élevant le pavé jusqu'à l'entrée de la rue du Prince, adoucir la pente qui est en dehors de ladite porte, laquelle sera, par ce moyen, moins dangereuse pour les voitures et les chevaux. On décide, pour plus de solidité, de faire construire, au lieu des quatre cuves de la fontaine d'Aurinques, un bassin en pierre de taille. Adjudication de ce travail à Pierre Deviers, maître menuisier, à raison de 146 livres. Autorisation est donnée au receveur Martin, de payer les charges municipales, montant, la présente année, à 2.087 livres, 15 sols (12 juin). Election des consuls : François Nouveau, avocat, Contrastin de Limanhes, bourgeois et Latapie, marchand (25 septembre). Prestation de serment des nouveaux consuls (9 octobre). - Assemblée générale. Les consuls ont reçu une lettre de MM. Roland Roussel, de La tour et de Laverdy, commissaires nommés par le Parlement "pour se procurer par écrit toutes les instructions dont le Parlement a besoin" pour statuer sur les suites qu'entraîne l'exclusion de l'institut et société des ci-devant se disant de Jésus du royaume, on commet les srs Burg et Lafon, avocats, Labro et Deaura, procureurs, Sérieys et Chablat, notaires et Béraut, bourgeois, à la recherche des titres concernant le collège. Il sera nommé un professeur de philosophie pour commencer la logique à la Saint-Luc prochaine, au traitement de 600 livres, ainsi qu'un correcteur pour maintenir la discipline (15 octobre). Assemblée générale. Nomination de Jean Pradenhe, avocat, comme syndic de la ville, pour soutenir les droits de la ville, conformément à l'ordonnance de l'intendant du 20 novembre dernier (11 décembre). 1763. - A la requête des habitants du quartier Saint-Marcel, il sera délaissé un terrain suffisant, en dehors de la porte Saint-Marcel, pour édifier une chapelle sous le vocable de Notre-Dame du Bon Secours. Autorisation est donnée au receveur Martin de payer les frais municipaux, montant l'année présente, à 2.104 livres, 15 sols (12 février). Assemblée générale. Annulation du passage du délibératoire du 6 août 1760, "que la place appartenant au collège dans la communauté des prêtres de l'église paroissiale ne profiterait point de l'accroissement des revenus que peut procurer la réduction du nombre desdites places" (7 juin). - Adjudication de l'enlèvement des boues pour un an, au sr Teulle, charretier, à raison de 50 livres (8 juin). - Nomination anticipée des consuls conformément à la lettre de l'intendant du 28 mai : Esquirou de Parieu, conseiller au bailliage, Delsol, procureur, et Fonrouge, marchand (15 juin). Assemblée générale. Pour l'agrandissement et l'embellissement de la place publique, on décide d'acquérir deux maisons appartenant à M. Capelle, conseiller au bailliage, au prix de 3.500 livres, plus une rente viagère de 100 livres à la demoiselle Gaston, donatrice de l'une desdites maisons au sr Capelle ; une boutique appartenant à Antoine Pautard, perruquier, au prix de 1.200 livres ; la boutique de la demoiselle Rabois, veuve du sr Leygues, potier d'étain, au prix de 800 livres ; la maison de Me François Textoris, avocat, au prix de 1.800 livres ; la maison de Germain Marie, boucher, au prix de 1.200 livres ; la maison de François Veyrines, marchand, au prix de 2.500 livres (2 juillet). - Assemblée générale. En reconnaissance de l'abandon fait par le sr Capelle de deux siennes maisons, y compris les matériaux, la ville lui cède l'emplacement au bas des fossés de cette ville, le long du chemin qui va de la porte des Frères aux Cordeliers (2 juillet). - Assemblée générale. Annulation du contrat passé avec le sr Capelle, l'emplacement qu'on lui cédait étant indispensable à la ville pour l'agrandissement du forail. Les consuls feront diligence pour faire exproprier le sr Capelle pour cause d'utilité publique (5 juillet). - Assemblée générale. On priera l'intendant d'homologuer les délibératoires relatifs à l'achat des maisons (23 juillet). Assemblée générale. "Attendu le grand nombre des habitants de la ville qui est de 15 ou 16.000 communiants, qu'il augmente tous les jours, que les P. Jésuites qui confessaient plus d'un tiers des habitants ne subsistent plus, qu'il est fort à craindre que la plupart des communiants restent sans confesser et meurent sans sacrements faute de ministres, pour prévenir de pareils malheurs", on priera l'évêque de Troyes, abbé d'Aurillac, de créer quatre nouveaux vicaires, en plus de ceux qui existent déjà (6 août). Certificats de congé délivrés par l'intendant à Géraud Larigaldie, Jean Cantarel, François Hamel, François Martin, Pierre Dagon "grenadiers postiches", soldats de la milice d'Auvergne, bataillon de Brioude (20 juillet). Assemblée générale. Les consuls chargeront un avocat d'obtenir du Conseil du roi des lettres patentes autorisant la ville à acquérir des maisons pour l'agrandissement de la place publique (20 août). Assemblée générale. Le roi sera supplié d'homologuer les délibérations relatives à l'acquisition des maisons, et de faire don à la ville de 15.000 livres à prendre les trois années prochaines sur le don gratuit, et si cela est impossible, de permettre que ladite somme soit imposée à la prochaine assiette, sur la généralité de la province, et subsidiairement sur l'élection d'Aurillac (3 septembre). - Double de la même délibération (7 septembre). Prestation de serment des consuls élus le 18 juin (15 octobre). Certificats de congé délivrés par l'intendant à Pierre Chatelier, sergent de la milice d'Auvergne au bataillon de Brioude, à Antoine Bonnet, grenadier, Antoine Baduel, sergent au même corps (20 juillet). 1764. - Assemblée générale. Autorisation est donnée au receveur Martin de payer les charges municipales, montant, la présente année, à 2.087 livres, 15 sols. Les cotes des tailles des srs Gourlat Laveyrine, capitaine au régiment de Brioude, et Roddes, marchand, seront maintenues (11 janvier). Assemblée générale. La somme de 192 livres réclamée par le fermier des domaines au sujet de l'échange de maisons entre la ville et le sr Fonrouge doit être payée par ce dernier qui a déclaré se charger des frais. Sur requête des habitants et propriétaires des boutiques et maisons des rues St-Marcel, des Frères, du Rieu et de la Marinie, exposant "que lorsqu'il tombe des pluies abondantes comme cela est arrivé cette année, les eaux des lieux communs et latrines de leurs maisons ne pouvant se dégorger facilement dans le grand canal pratiqué dans cette ville pour recevoir celle des canaux particuliers, à cause du mauvais état et vétusté dudit grand canal, qui est bouché dans lesdites rues du Rieu, des Frères et de St-Marcel, les eaux qui filtrent à travers les murs de leurs caves, boutiques et maisons leur font un dommage considérable", l'assemblée autorise les consuls à faire audit canal les réparations nécessaires. Le sr Maffré, conseiller au bailliage, déchargé de son obligation de 2.500 livres envers le sr Capelle, au sujet de l'acquisition des maisons de la place. La requête du sr Capelle tendant à être admis au nombre des conseillers et vocaux de l'Hôtel de Ville en sa qualité de conseiller au bailliage, est rejetée comme non fondée et présentant "un ridicule étonnant de la part du sr Capelle" (11 février). Assemblée générale. On priera l'intendant de donner un avis favorable pour l'obtention des lettres patentes autorisant l'acquisition des maisons nécessaires à l'agrandissement de la place publique. On donne avis favorable à la requête des habitants du quartier St-Marcel tendant à construire à un autre point de l'endroit dit "des Burettes", quoiqu'il ne soit pas "fort nécessaire de faire bâtir une nouvelle chapelle en l'honneur de la Ste Vierge, y en ayant un nombre considérable dans cette ville, et l'église paroissiale et autres étant dédiées à la mère de Dieu" (3 mars). Assemblée générale. M. de Leigonye, conseiller, est commis à l'examen des comptes du receveur Martin (22 mai). Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues, au sr Teulle, pour le prix de 50 livres (7 juin).- Assemblée générale. On renouvellera les démarches auprès de l'abbé d'Aurillac, pour obtenir la réduction du nombre des communalistes de l'église paroissiale. Les consuls nommeront un procureur en la Chambre des comptes pour vérifier le détail d'une somme de 1.503 livres, 10 deniers, que les héritiers de feu Paul Delpeuch, receveur alternatif des finances de la généralité de Riom prétendait être due à celui-ci par la ville. On enverra au contrôleur général des finances des "mémoires sur le montant des droits d'octroi et revenus patrimoniaux dont jouit la ville" (30 juin). Election des consuls : François Textoris, avocat, Pierre Besse, procureur et François Veyrines, marchand. On demandera à l'intendant l'autorisation de faire payer par le receveur des deniers patimoniaux la somme de 3.500 livres au sr Capelle, qui en a obtenu le paiement par condamnation de la ville (29 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (6 octobre). Assemblée générale. Approbation de l'adjudication par les consuls des réparations à faire au canal de la ville depuis la maison du sr Gomet, au faubourg d'Aurinques, jusqu'à celle du sr d'Humières, pour le prix de 60 livres, aux srs Chantal et Fabre, maçons (5 décembre). Provisions de l'office de gouverneur de la ville et communauté d'Aurillac, "aux gages de 100 livres par an, sans incompatibilité d'autres offices", en faveur de Gérard Gabriel Verdier de Puycastel du Barrat (5 septembre). - Suit la quittance de la somme de 2.200 livres pour la finance dudit office. Délibération (incomplète) nommant François Textoris, premier consul, maire de la ville d'Aurillac, Pierre Besse, second consul, premier échevin, et François Veyrines, troisième consul, second échevin. Me François Martin est maintenu comme receveur des deniers patrimoniaux et d'octroi, et Me Cabrespine, comme greffier de l'Hôtel-de-Ville. 1765. - Assemblée générale. Protestation contre la transcription, par Me Cabrespine, sans y avoir été autorisé, des provisions de l'office de gouverneur de la ville, détenu par Verdier du Barrat. Les consuls se pourvoiront par devant le contrôleur général pour que les cent livres de gages, attribuées au sr du Barrat, soient payées par la généralité. On fera des fouilles dans le grand canal de la ville depuis le pont de l'Olmet jusque hors de la porte Saint-Marcel. On répondra à l'assignation du procureur général de la cour des Aides de Clermont-Ferrand touchant des questions d'inscriptions au rôle des tailles de certains particuliers de la paroisse de Vézac (4 mars). Assemblée générale. Le receveur municipal fera les débours nécessaires à l'obtention des lettres patentes autorisant l'acquisition, par la ville, de certains immeubles pour l'agrandissement de la place publique. On examinera ultérieurement la proposition qui a été faite par lettre de Rouen, en date du 8 avril, d'établir dans la ville une manufacture de cotonnades, mouchoirs et siamoises. Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues au sr Cantuel, métayer, pour la somme de 50 livres (20 avril). - Assemblée générale. Les consuls feront opposition à l'arrêt par défaut obtenu par les héritiers du sr Delpech, ancien receveur général de la province. Ils se pourvoiront en l'élection contre les prétentions des habitants de Vézac touchant le fait des tailles (27 avril). Assemblée générale pour l'élection des consuls. Malgré l'arrêt du conseil du 22 novembre 1759 ordonnant que pour l'année 1765 la charge de premier consul serait occupée par un officier du présidial, des voix se portent sur des particuliers. Les officiers du présidial sortent de la salle, et "l'assemblée est rompue" (18 mai). - L'assemblée pour l'élection des consuls n'étant pas en nombre ne peut être tenue. Les consuls décident de se pourvoir par devant l'intendant (20 mai). Provisions de l'office de lieutenant pour le roi dans la ville et communauté d'Aurillac en faveur de Victor Dominique Danduran, aux gages de 72 livres, et "sans incompatibilité d'autres offices" (18 juin). - Assemblée générale. Sont nommés collecteurs pour l'année 1766 : Pierre Lathelize, bourgeois, François Dupuy, procureur, Guillaume Abail (22 juin). Nomination de Me Antoine Chapel de La Salle, prêtre, chapelain royal juillet de la Salpétrière, à la chapellenie de Labroha, en remplacement de Me Contrastin, décédé (15 juillet). - Assemblée générale à laquelle assistent les députés des différentes corps de la ville : MM. de Fontanges, doyen du chapitre de l'église Saint-Géraud, Etienne Lolier, curé de l'église paroissiale, Antoine de Beauclair, sr de Messac, pour la noblesse et officiers militaires, Chrétien de Cortès d'Aulhac, doyen des conseillers, pour le présidial, J.-B. Brioude, lieutenant particulier en l'élection, J.-B. Sérieys Desbans, juge ordinaire de l'abbé d'Aurillac, pour les officiers qui composent sa justice, Gabriel Archange Burg, avocat, Jean Burg, procureur, J.-B. Roussy, notaire, Basile Textoris de Valette, bourgeois, Antoine Contrastin, docteur en médecine, J.-B. Lespinats, marchand, J.-B. Latapie, orfèvre, Dussau, chirurgien, pour les chirurgiens et apothicaires, Etienne Calmels, chapelier, Antoine Pouget, tailleur, Guillaume Geneste, teinturier, Jean Lafon, arquebusier, pour les serruriers, éperonniers, arquebusiers, couteliers et rémouleurs, Joseph Ternat, pour les chaudronniers, ferblantiers et potiers d'étain, Jacques Courboulès, pour les maréchaux et forgerons, Antoine Trepsat, pour les selliers, bâtiers et bridiers, Jacques-Jean-Baptiste Visoq, pour les aubergistes, Gaspard Bonnefons, commis-greffier en l'élection, pour les boulangers, meuniers et fourniers, Antoine Pautard, perruquier, J.-B. Rispal, pour les cordonniers, Antoine Cantarel, pour les tisserands, Jacques Bonal, pour les maçons, Pierre Cocural, pour les charpentiers, charrons, sabotiers et tonneliers, Antoine Manhes, pour les couvreurs et tuiliers, Joseph Delsol, pour les menuisiers et tourneurs, Antoine Delsol, fils, pour les tanneurs, Bernard Crosy pour les peigneurs et tireurs de laine, Antoine Courbebaisse, pour les bouchers. Election des notables : pour le chapitre, Guillaume de Fontanges, doyen dudit ; pour les ecclésiastiques, Pierre Combes aîné, prêtre de la communauté ; pour les nobles et militaires, Jean-François de Sarret, sr de Fabrègues ; pour le bailliage, Me Chrétien Cortès d'Aulhac, doyen des conseillers ; pour les autres juridictions, Louis Julhe, conseiller en l'élection ; pour les avocats, médecins et bourgeois vivant noblement, Me Pierre Lolier, avocat et Antoine Contrastin, médecin, et "pour remplir le nombre fixé par l'édit, attendu qu'il n'y a point de Bureau des Finances, a nommé le sr Lafage Dugardin, bourgeois" ; pour les notaires et procureurs, Antoine Deaura, procureur ; pour les marchands et "gens tenant boutiques ouvertes", les chirurgiens et autres exerçant les arts libéraux, Guy Perret, Jean Rivière, marchands, et Jean Rivière, apothicaire ; pour les artisans, Joseph Ternat, marchand chaudronnier et Pierre Centuries, marchand aubergiste (18 juillet). - Election du maire et de quatre échevins. M. Cortès d'Aulhac, conseiller, refuse de voter, attendu que les votes ont été arrêtés d'avance dans des assemblées tenues dans des maisons particulières, notamment, chez M. de Fontanges, doyen du chapitre, et le sr Rivière, notable des marchands, "lesquels n'ont fait aucune réponse". Sont élus, pour être présentés au roi à l'effet "par l'un d'eux d'être choisi pour maire" : Antoine de Beauclair, Jean François de Sarret de Fabrègues et Pierre de Passefons de Carbonat, du corps des nobles. Echevins : Pierre Hébrard, avocat, Gourlat de Saint-Etienne, avocat, Conthe, marchand et Latapie, orfèvre (19 juillet). - Election de six conseillers : l'abbé de Cambefort de Mazic, prieur de Jussac, Dieudonné de La Chesnaye, écuyer, Lolier de Lascanaux, avocat, Breu, médecin, Lespinats, marchand et Prax, procureur. Secrétaire greffier : Géraud Cabrespine, bourgeois. Prestation de serment par les nouveaux échevins et le secrétaire greffier (23 juillet). - Prestation de serment par les nouveaux conseillers (26 juillet). - Assemblée générale. On décide de tenir les assemblées "pour ce qui concerne la régie et administration ordinaire des affaires, biens et revenus de la ville tous les quinze jours le samedi, savoir en hiver à trois heures après-midi, et l'été à quatre heures". On s'opposera aux prétentions des officiers du bailliage et on poursuivra l'exécution de la transaction de 1725 qui maintient les officiers municipaux dans le droit d'assister aux séances de police (29 juillet). Délibération incomplète dans laquelle le procureur du roi proteste contre les élections des candidats au poste de maire, des échevins et des conseillers (1er août). Délibération incomplète. On décide de rembourser au sr Gros les 42 livres qu'il a dépensées pour les affaires de la ville (S.d.). "Assemblée des notables convoquée en la manière accoutumée par billets signés du secrétaire greffier". Election d'un maire en remplacement de Pierre de Passefons, sr de Carbonat, décédé depuis peu. Me Vernhes de Bossac père, avocat au Parlement, ancien juge ordinaire de la ville est élu à la pluralité des voix pour être présenté à S.M. "à l'effect par luy d'être en concurrence pour la mairie avec Me Antoine de Beauclair et Me Jean-François de Sarret de Fabrègues présentés par le procès-verbal du 19 juillet dernier". Election de Pierre Hébrard, premier échevin, et de François Joseph Gourlat de Saint-Etienne, second échevin, comme administrateurs du bureau du collège. Me Desjobert, procureur au Parlement, est autorisé à poursuivre Me Pierre Besse, consul nommé par délibération du 29 septembre 1764, pour une année seulement, qui s'était porté pour échevin au mépris de trois arrêts consécutifs du Parlement, et qui troublait les échevins de la ville et les administrateurs du collège dans l'exercice de leurs fonctions (17 décembre). 1766. - Prestation de serment de Dieudonné de La Chesnaye, sr de Monteily, comme conseiller. Le sr Gourlat de Saint-Etienne, second échevin, remontre que les fermiers généraux des Postes poursuivent la suppression des deux messagers qui vont toutes les semaines d'Aurillac à Clermont et qui sont porteurs des lettres, paquets et commissions à destination des deux villes, pour les remplacer par "une espèce de poste" avec "un espèce de postillon" qui ira à Clermont toutes les semaines et fera payer 5 sols pour le port de chaque lettre simple, ce qui sera fort onéreux pour la ville, attendu qu'on reçoit à Aurillac environ 300 lettres simples par semaine, lesquelles, à 5 sols, feront par an une somme de 3.900 livres, alors que les deux messagers ne coûtent que 1200 livres, sur lesquelles la ville n'en paie que 250. L'assemblée décide que l'on écrira "aux puissances" pour qu'on laisse subsister les deux messagers (5 mars). - Les échevins sont autorisés à donner, sous le bon plaisir du roi, tous les mandements nécessaires pour l'acquittement des charges annuelles de la ville, et le paiement des frais de registres, papier marqué, contrôle des délibérations, bois, charbon et chandelle, "et généralement tout ce qui est à l'usage de l'Hôtel-de-Ville" (29 mars). Pour empêcher les accidents qui résulteraient de l'écroulement des maisons de Germain Marie et de la veuve Dabernard, il sera procédé à la vente des matériaux sur pied ou autrement desdites maisons (17 avril). - Vente des matériaux de la maison de Germain Marie pour 235 livres, audit Germain Marie (18 avril). - Vente des matériaux de la maison appelée Desplots, ayant appartenue à la veuve Dabernard pour 325 livres au sr Aliès, maître menuisier (27 avril). Les échevins feront opposition aux arrêts du 9 février 1765 et du 14 mars 1766 qui condamnent la ville à payer au sr Paul Delpech la somme de 1.503 livres, 1 sols, 10 deniers, que ledit Delpech aurait avancée sur le compte des octrois de la ville (5 mai). - Après lecture d'une lettre du contrôleur général des finances relative au conflit des officiers municipaux avec le subdélégué touchant la répartition des impôts, et qui dit que les premiers n'ont pas à s'inquiéter des oppositions faites à ce sujet, l'assemblée décide que les échevins écriront à l'intendant pour qu'ils continuent à répartir les impositions de la ville comme ci-devant et sans commission. Cependant, pour faire preuve d'obéissance, on nommera 3 collecteurs et 6 syndics pour ladite répartition. Une somme de 300 livres sera donnée à Me Denjobert, procureur, pour ses peines et vacations. Les travaux de curage du canal de la ville, depuis le pont de l'Olmet jusqu'au delà de la porte St-Marcel, seront mis en adjudication, plusieurs habitants de la rue du Rieu se plaignant de ce que, le canal étant engorgé, l'eau refluait dans leurs maisons. Sont nommés collecteurs : Claude Contrastin de Limanhes, bourgeois, Cantuel fils, marchand, Deconquans, Me foulon ; et comme syndics : François Xavier de Sarret, chevalier de Fabrègues, J.-B. Lolier de Lascanaux, avocat, Guy François Perret, marchand bourgeois, J.-B. Lacoste, avocat, Louis Geneste, notaire, Gamet père, marchand chaudronnier et aubergiste (30 mai). Les échevins feront opposition aux arrêts des 24 mai et 2 juin derniers, rendus en l'élection d'Aurillac, par lesquels il est ordonné qu'en la présence du procureur du roi, il sera procédé par les officiers de l'élection, conjointement avec les collecteurs et syndics en charge, à la formation de la pancarte ou tableau consulaire des habitants taillables de la présente ville, pour, par eux, faire l'imposition, assiette et collecte à tour de tableau, des impositions ordonnées être levées chaque année. De plus, on fera déclarer par la sentence à intervenir que ni les officiers municipaux, ni les autres membres du corps de ville ne pourront être employés dans les nominations qui seront faites à l'avenir des collecteurs (28 juillet). Le lieutenant général est requis de faire apposer les scellés dans la maison du feu sr Cabrespine, secrétaire-greffier de l'Hôtel-de-Ville, après quoi, il sera procédé à leur levée et au dépouillement et à la vérification de tous les titres de la présente maison (30 août). Les échevins feront opposition aux prétentions de certains bourgeois des paroisses de Vézac, Reilhac et de Crandelles, qui entendent ne pas être imposés. Attendu l'intérêt qu'il y a à fixer dans cette ville le sr Delpuech, maître chirurgien, ci-devant habitant de Jussac, "attendu qu'il excelle dans son art, qu'il est un très habile accoucheur et que la ville d'Aurillac en est dépourvue, et perfectionné par un exercice de plus de trente années consécutives dont les dix premières ont été par lui employées à l'Hôtel-Dieu de Paris, on priera l'intendant de faire défense aux collecteurs de le cottiser aux rôles de la taille". Il sera envoyé une somme de 636 livres, 4 sols, à M. Vaufrouard, procureur au Parlement, pour acquitter les frais et déboursés par lui faits (13 septembre). - Jean-Baptiste Lespinats, négociant et Jean Prax, procureur au bailliage, sont nommés 3e et 4e échevins, et MM. de Fontanges, doyen du chapitre Saint-Géraud, François Perret, négociant et Antoine Deaura, procureur, sont nommés conseillers (27 septembre). Prestation de serment par les nouveaux élus (7 octobre). Nomination de 4 notables à laquelle prennent part les délégués des différents corps : François Antoine Azémar, chantre et chanoine, pour le chapitre Saint-Géraud ; Etienne de Lolier, curé de la paroisse Notre-Dame, pour l'ordre ecclésiastique ; Antoine Pagès de Vixouze, lieutenant-particulier au bailliage, pour les officiers dudit siège ; Gabriel Archange Burg, avocat, pour le corps des avocats ; Joseph de Leygonie, médecin, pour le corps des médecins et apothicaires ; Jean Burg, doyen des procureurs ; Jean-Baptiste Roussy, doyen des notaires, pour leurs communautés respectives ; Géraud Milhau, marchand, pour les marchands et orfèvres : Antoine Sicard, me teinturier, pour les teinturiers et chapeliers : Antoine Fabrègues, pour les cordonniers, Antoine Pouget, pour les tailleurs ; Pierre Roques pour les menuisiers ; Antoine Cantarel, tisserand, pour les tisserands et cardeurs de laine ; Antoine Pautard, perruquier, pour les perruquiers, boulangers et fourniers ; Pierre Cocural, pour les charpentiers, tonneliers, talonniers et charrons ; Jean Jacques Bonal, maçon, pour les maçons, couvreurs et tuiliers ; J.-B. Delbos, chaudronnier, pour les chaudronniers, éperonniers, couteliers, armuriers, arquebusiers, serruriers et potiers d'étain ; Antoine Trepsat, sellier, pour les selliers, bridiers, maréchaux et forgerons ; J.-B. Abeil, marchand cabaretier, pour les aubergistes et les cabaretiers. Sont élus comme notables : du chapître : Pierre Trenty, doyen des chanoines : des officiers du bailliage, Pagès de Vixouze, lieutenant particulier ; de la communauté des notaires, Louis Gineste, notaire ; de la communauté des marchands, Jean Antoine Miquel oncle, marchand (6 décembre). - Adjudication de l'enlèvement des boues et immondices de la ville à François Poujoulat, laboureur, métayer chez Me Textoris, avocat, moins demandant au prix de 30 livres (8 décembre). - Prestation de serment de Mes Guillaume de Fontanges et Antoine Deaura, élus conseillers. Le sr Azémar, chantre et chanoine, député pour le chapitre, ayant prétendu à la dernière élection qu'il avait le droit de vérifier les bulletins de vote, on priera ledit chapitre de nommer un autre député, le sr Azémar ne pouvant plus avoir à l'avenir voix active ni passive au présent Hôtel de Ville. Le sr Verdier de Puycastel du Barrat ayant acquis la charge de gouverneur de la ville, en vertu de laquelle il prétend présider les assemblées, les srs Hébrard, Lolier de Lascanaux, Pagès de Vixouze, et Julhe de Soulhan sont chargés d'examiner les édits concernant les charges de gouverneurs des villes. Les échevins feront opposition à la sentence obtenue par le sr Perret en l'élection d'Aurillac portant radiation de sa cote (18 décembre). - Les officiers du présidial sont requis de donner leur avis touchant le fait du sr Verdier de Puycastel du Barrat, gouverneur de la ville (22 décembre). Les échevins formeront opposition aux prétentions du sr Verdier de Puycastel touchant la présidence des assemblées municipales et ils le sommeront de justifier d'une quittance de finance supérieure à 400 livres de gages, conformément à l'arrêt du 1er juin dernier. Ils s'opposeront à l'enregistrement des provisions dudit office sur les registres de l'Hôtel-de-Ville (27 décembre). 1767. - Même délibération que ci-dessus. Les srs Boyssou, père et fils, sont maintenus dans la charge d'entretenir l'horloge de la ville ; on priera l'intendant de ne cotiser d'office le père qu'à la somme de 5 sols, et d'exempter le fils du tirage au sort de la milice, attendu que ledit sr Boyssou père est chargé de huit enfants, qu'il a usé sa santé à l'entretien de l'horloge de cette ville nécessite la montée et la descente trois fois par jour, de 125 marches, et le maniement de poids très pesants (17 janvier). La ville paiera à la demoiselle Gaston la rente de 100 livres qu'elle s'est engagée à lui payer par délibération du 2 juillet 1763, pour prix de deux maisons appartenant au sr Capelle, conseiller au présidial, ce qu'elle avait négligé de faire jusqu'à présent. Le sr Poujoulat, chargé de l'enlèvement des boues et immondices et qui les laisse s'accumuler dans les rues, sera sommé de tenir ses engagements (14 juillet). Nomination de deux nouveaux échevins à la place des deux anciens qui ont exercé leurs fonctions pendant deux ans. Sont élus : J.-B. Philibert Lolier de Lascanaux, avocat, pour premier échevin à la place de Me Hébrard, et Pierre-Louis Breu, docteur en médecine, pour second échevin à la place de Me Gourlat de Saint-Etienne. Nomination de François Xavier de Sarret de Fabrègues, pour remplacer le sr de La Chesnaye, conseiller ; de Me Julhe de Foulan, conseiller en l'élection et de J.-B. Lafage, bourgeois, pour remplacer les srs Lolier de Lascanaux et Breu, élus échevins, et de Jean Antoine Miquel, à la place du sr Perret, conseiller (26 septembre). - Prestation de serment des nouveaux échevins (27 septembre). Prestation de serment des nouveaux conseillers (16 octobre). - Election des notables à laquelle assistent les représentants des corps et métiers de la ville : Jacques de Cambefort d'Ouradou, chanoine du chapître Saint-Géraud pour ledit chapitre, Géraud de Leygonie, doyen des conseillers, pour la compagnie présidiale, J.-B. Brieude, lieutenant particulier de l'élection, pour les officiers de celle-ci, Joseph de Leygonie, médecin, pour les médecins et bourgeois, J.-B. Roussy, pour les notaires, Géraud Milhaud, pour les marchands et orfèvres, Antoine Sicard, pour les teinturiers et chapeliers, Antoine Fabrègues, pour les cordonniers, Antoine Pouget, pour les tailleurs, Pierre Roques, pour les menuisiers, Antoine Cantarel pour les tisserands et tireurs de laine, Antoine Pautard, me perruquier, pour les perruquiers, boulangers et fourniers, Pierre Cocural, pour les charpentiers, tonneliers, talonniers et charrons, Jean-Jacques Bonnal, pour les maçons, couvreurs et tuilliers, J. Delbos, chaudronnier, pour les chaudronniers, éperonniers, couteliers, armuriers, arquebusiers, serruriers et potiers d'étain, Antoine Trepsat, pour les selliers, bridiers, maréchaux et forgerons. Sont élus pour notables : de la noblesse, M. de Beauclair, chevalier, seigneur de Messac et autres lieux ; de l'élection, J.-B. Brieude de Dilhac, lieutenant principal ; pour les médecins et bourgeois, Joseph de Leygonie, docteur en médecine ; pour les marchands et orfèvres, Géraud Milhaud, marchand (19 octobre). - Vu l'arrivée du sr Mathieu, commissaire des rôles, on demandera à l'intendant que la répartition des impositions se fasse comme à l'ordinaire, les collecteurs étant assistés de six syndics de la ville, attendu "qu'il est moralement impossible qu'un étranger qui ne connaît point le sol du pays, qui n'a aucune idée des ressources, de la fortune et de l'industrie de chaque citoyen, qui est uniquement imbu des préjugés naturels à tout étranger... puisse faire une réparation juste et exacte des impositions". Les srs Lolier de Lascanaux et Breu, premier et second échevins, sont nommés membres du bureau du collège (21 octobre). Les échevins feront le nécessaire pour que la ville soit exemptée des nouveaux droits de 15 sols par charretée de bois et 40 sols par charretée de charbon y entrant. On priera l'évêque de Troyes, abbé d'Aurillac, de surseoir à sa demande de paiement par la ville du droit d'amortissement des maisons sises sur la place et acquises par la ville, celle-ci se trouvant écrasée et obérée. Il sera fait des robes pour les six échevins, assorties à leur charge. On commettra des personnes au dépouillement des titres de l'Hôtel-de-Ville pour que celui-ci ait connaissance de ses droits (24 décembre). 1768. - Sont nommés collecteurs : Antoine Boydier, procureur, Pierre Veyrines, marchand, François Niossel, fils, marchand (12 janvier). Le receveur et les commis des octrois feront reddition de leurs comptes. L'assemblée charge les échevins de veiller à ce que l'introduction des privilèges, en matière d'impôts, ne devienne accablante et abusive (15 mars). M. Prax sera remboursé des frais qu'il a faits pour établir les erreurs du compte rendu par les anciens commis du don gratuit. Les nouveaux commis, donnant leur démission pour insuffisance d'appointements, il sera procédé à un nouveau bail (23 avril). Les échevins interviendront au nom de la ville dans l'instance pendante entre les officiers du présidial et les trésoriers de France au sujet du droit d'inspection et de police des murs et rues de la ville. Il sera donné aux prêtres de l'église Notre-Dame copie de divers titres des archives de la ville, prouvant que leur communauté a toujours été regardée comme faisant un corps ou université en forme de collégiale, qualités qui leur étaient déniées (16 mai). - Députation à M. de Monthyon, intendant d'Auvergne, dont on trouvera "sans doute les raisons dans la naissance, le rang et la place de M. de Monthyon, mais qu'il en était encore de bien plus touchantes et de plus intéressantes pour le haut pays d'Auvergne et notamment pour cette ville ; c'étaient les vertus et les qualités personnelles de M. de Monthyon, dont on avait ressenti les effets dès les premiers jours de sa nomination" (22 mai). Nomination du sr Fonrouge, praticien, pour faire le recouvrement du don gratuit, à raison de 1 sol, 6 deniers de rétribution par livre, à charge par la ville de lui fournir un bureau (2 juillet). Vu la nouvelle administration des corps de ville qui a supprimé la collaboration de trois échevins, qui étaient en même temps collecteurs, au département des impôts, y ménageaient les intérêts et représentaient la misère du peuple, les srs Lolier de Lascanaux, premier échevin et Julhe de Foulan, conseiller, iront remontrer la misère du pays à l'intendant (17 septembre). Le contrôleur général, Mrs Trudaine et de Monthyon seront requis de prescrire le tracé du chemin d'Aurillac à Maurs fait par le sr Jobart, ingénieur, et non celui du sr Laroche, celui-ci étant impraticable et ruineux (25 novembre). Election de notables. Assemblée à laquelle assistent les députés des différents corps de la ville : Géraud de Leygonie, doyen des conseillers, pour le bailliage et présidial ; Jacques de Cambefort, prêtre et chanoine, pour le chapitre St-Géraud ; Gabriel Burg, pour les avocats ; François Contrastin de Limanhes, pour les bourgeois ; Pierre Veyrines, pour les marchands ; Antoine Sicard, pour les teinturiers ; Antoine Pautard, pour les perruquiers ; J. B. Delbos, pour les chaudronniers ; Antoine Fabrègues, pour les cordonniers ; Antoine Cantarel, pour les tisserands et tireurs de laine ; Antoine Pouget pour les tailleurs ; Antoine Trepsat, sellier, pour les selliers, bridiers et forgerons ; Pierre Cocural, charpentier, pour les charpentiers, tonneliers, talonniers et charrons. Sont élus : M. de Fortet, sr de Cavanhac, notable du bailliage et présidial, à la place de M. de Vixouse, démissionnaire, et Me Vernhes, avocat en Parlement, à la place du feu sr Contrastin, médecin (31 décembre). Assemblée des notables. Le sr Lolier de Lascanaux, premier échevin, remontre que "malgré tout son zèle, celui de ses collègues et de ses prédécesseurs, le corps de ville était encore pour ainsy dire au berceau et dans un état de faiblesse qui étoit sans doute la cause des mauvaises contradictions et des attaques multipliées auxquelles il étoit exposé journellement". Nomination des trois "sujets" qui devaient être choisis parmi les échevins anciens et présents pour être présentés au roi pour la mairie. Sont présentés dans l'ordre suivant : J. B. Lolier de Lascanaux, premier échevin, Louis Breu, docteur en médecine, second échevin, Joseph François Gourlat de St Etienne, ancien second échevin. Sont élus échevins : François Xavier de Sarret, chevalier de Fabrègues, Antoine Deaura, procureur. Conseillers : Joseph de Leygonie, docteur en médecine, Louis Geneste, notaire royal. Secrétaire greffier, François Ginestou, Syndic receveur : Pierre Marty fils, notaire royal et greffier en chef de l'Election. Prestation de serment par les nouveaux échevins (2 janvier). - Prestation de serment par les autres nouveaux élus (3 janvier). - Election de deux notables. Assemblée à laquelle assistent les députés des différents corps : Gabriel Archange Burg, pour les avocats ; J. B. Delbos, pour les chaudronniers ; Antoine Picard, pour les teinturiers ; Pierre Veyrines, pour les marchands ; Antoine Trepsat, pour les selliers ; Jacques Bonal, pour les maçons et tuiliers ; Antoine Fabrègues, pour les cordonniers ; Antoine Pouget, pour les tailleurs ; Pierre Roques, pour les menuisiers ; Pierre Colarat, pour les charpentiers ; Antoine Cantarel, pour les tisserands. Sont élus : Jean Antoine Dangeny, bourgeois, comme notable des avocats, médecins, bourgeois et commensaux, et Jean Mabit, notaire royal, pour les notaires et procureurs (28 janvier). Assemblée des notables. On convoquera une assemblée de la commune pour avoir son sentiment sur les abus commis les années précédentes dans la répartition des impôts. Vu l'épuisement de la caisse municipale, on accepte la proposition de l'abbé d'Aurillac de se charger de ce qui était dû audit abbé pour le droit d'indemnité concernant l'acquisition des maisons et en faire un capital sur lequel sera créée une rente constituée au profit dudit abbé et de ses successeurs. L'Intendant sera supplié de décharger la ville de la part d'entretien du régiment d'Esterhazy-hussards. On affermera les herbes des prés Monjou et Comtal et telle partie du commun des Prades qui sera décidée. Pour assurer la sécurité des citoyens, menacée par la ruine des portails de St-Etienne et des Fargues, on les démolira et on emploiera les fonds qui en proviendront à rembourser l'Hôtel-Dieu des avances qu'il a faites pour la réparation du canal public, et à reconstruire le ponceau du portail des Fargues. On couvrira la partie du canal placée entre les portails des Frères et de St-Marcel, et, pour ce faire, on actionnera les particuliers qui ont profité du terrain dans cette partie ou pratiqué des ouvertures dans le mur de ville (25 février). Assemblée des notables. La question de la suppression du péage du Bex et de l'indemnité à payer de ce chef à M. de St-Chamarant, est remise jusqu'après examen des titres. Le sr Marc Viseq, aubergiste, est autorisé à appuyer une écurie qu'il se propose de bâtir dans un jardin sis dans les fossés de la ville, moyennant le prix de 72 livres, et après que les échevins auront déterminé la hauteur de l'alignement dudit bâtiment. Une commission est nommée pour examiner la demande du sr Deconquans, me teinturier, tendant à prendre l'alignement d'un mur qu'il se proposait de construire dans la partie du pré Monjou qui borde le canal de son moulin. Le corps de ville appuiera auprès de l'intendant la requête des administrateurs de l'Hôtel-Dieu, tendant à ce que la cote du domaine de Cuelhe fût modérée surtout pendant les années où le nombre des pauvres devenait excessif (11 mars). 1766. - Copie de l'ordonnance concernant les dispositions relatives au passage, séjour et logement des troupes royales et la manière d'y pourvoir (17 mai). 1769. - L'assemblée décide qu'il n'y a pas lieu de demander la suppression du péage du pont du Bex, attendu que "cette suppression rejetterait sur le roi ou sur les communautés l'entretien ou la reconstruction du pont du Bex, lequel se trouvait si étroit que les voitures avaient de la peine à y passer, mais encore la reconstruction des deux autres situés sur la rivière de Roannes, dont l'un était totalement détruit, ce qui avait occasionné la perte du chevalier de Tanus, lequel s'était noyé en voulant passer à gué, et le second, qui était en bois, était en si mauvais état qu'on risquerait infiniment d'y passer à cheval, et qu'à l'égard des voitures, elles n'y pouvaient passer". Le sr Deconquans est autorisé à construire sa muraille sur le pré Monjou, à condition de s'en tenir à l'alignement qui lui sera fixé. On accepte la proposition du sr Devèze, notaire royal. Election de Joseph de Lolier, avocat, Joseph Vernhes de Boussac, avocat, Pierre Combes, prêtre de la communauté de l'église paroissiale, comme conseillers (30 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (15 octobre). Election des notables à laquelle prennent part les délégués des différents corps constitués : Géraud de Leygonie, doyen des conseillers du bailliage, Jean Burg, procureur, J. B. Roussy, notaire royal, Pierre Veyrines, marchand, Antoine Sicard, me teinturier, pour les teinturiers et chapeliers ; J. B. Delbos, chaudronnier, pour les chaudronniers, éperonniers, couteliers, armuriers, arquebusiers, serruriers et potiers d'étain ; Antoine Trepsat, me sellier, pour les selliers, bridiers, maréchaux et forgerons ; Pierre Cocural, charpentier, pour les charpentiers, tonneliers, talonniers et charrons ; Antoine Fabrègues, cordonnier ; Antoine Cantagrel, tisserand, pour les tisserands et tireurs de laine ; Antoine Pouget, tailleur ; Pierre Roques, menuisier ; Jean-Jacques Bonal, maçon, pour les maçons, couvreurs et tuiliers. Sont élus : Joseph Pradines, prêtre, notable pour les ecclésiastiques ; François de Houades, ancien major au régiment de Sarre infanterie, comme notable de la noblesse et officiers de guerre ; Antoine Daudé, comme notable des avocats ; J. B. Labro, comme notable des procureurs ; Pierre Veyrines, comme notable des marchands ; Joseph Ternat, chaudronnier, et Antoine Sicard, teinturier, comme notable des artisans. Les srs de Sarret et Deaura sont désignés pour assister aux séances du bureau d'administration du collège. Les échevins demeurent autorisés à démolir les portes des Fargues et de St-Etienne, à continuer le canal souterrain de la ville, à construire deux quais sur le Gravier, l'un le long du lit de la rivière et l'autre le long du canal des moulins, à faire les réparations nécessaires au couvert de la ville, et à garnir les sièges des officiers du bailliage d'une étoffe convenable, enfin, à former opposition à toutes les tentatives que le sr de Leygonie, trésorier, pourrait faire pour le terrain de la ville (9 décembre). 1770. - Le syndic de la ville appellera de la sentance obtenue par le sr Ignace Maude, l'exemptant de la taille comme huissier au bureau des finances de Riom. La cote dudit Maude sera maintenue. Il fera opposition à la réclamation en surtaux formée par le sr Raulhac pour son domaine de Lescudilier. La cote du sr Devèze, bourgeois, relative à son moulin et autres siens bâtiments sis au faubourg St-Marcel emportés par l'inondation du 26 décembre dernier, sera maintenue cette année, attendu que la radiation ne peut en être ordonnée que par sentence de l'élection. Le sr Dusseaux jouira du privilège accordé aux chirurgiens par le roi (23 janvier). - Requête du sr Devèze aux officiers de la police d'Aurillac tendant à ce qu'il soit fait défense à tous particuliers de tirer du sable dans la rivière le long du commun du Pradet, pendant six années consécutives, afin de permettre au requérant de retirer les matériaux des bâtiments emportés par l'inondation (28 janvier). - Sentence des officiers du bailliage faisant droit à ladite requête (30 janvier). Les échevins procéderont après enchères suffisantes, et par bail à rabais, à la construction d'une "tuerie" pour la viande de boucherie, soit au bout, soit au fond du gravier. Ils sont autorisés à établir des boutiques portatives pour les marchands forains, auxquels elles seront louées. Ils vendront aux enchères la tour des Fargues, et feront démolir la tour de Cologne, quoique le sr Cambefort de Raoux refuse d'en remettre les clefs, disant qu'il en est le propriétaire (6 février). - Les échevins remplaceront les "corps" de la fontaine de la ville que le débordement de la rivière du 26 décembre avait emportés. Approbation du règlement de police relatif aux boucheries : Le nombre des bouchers sera réduit de 10 à 4 ou 5, et on fixera à chacun d'eux le débit d'une seule espèce de viande de boucherie, "afin d'empêcher la fraude qu'ils pratiquent souvent en débitant de la vache pour du bœuf et de la brebis pour du mouton". On adjugera, par forme de bail au rabais la viande de boucherie pour un ou deux ans, en spécifiant que ceux qui se chargeront de fournir la viande de vache, génisse, brebis et jeune veau de montagne, ne pourront vendre du bœuf, du veau de lait fort, ni de mouton. L'hôpital sera remboursé de la somme de 110 livres pour les 219 livres charretées de pierre ou gros moëlons qu'il a fournies pour la réparation du canal de la ville. On emploiera les pauvres de l'Hôtel-Dieu au nettoyage des rues, jusqu'à concurrence de 50 livres par an. On paiera à Jean Louvrier, dit Bourguignon, la somme de 12 livres, pour avoir raccommodé le tapis de Turquie qui recouvre la table du conseil (21 février). Jacques Bonnal, me maçon, est déclaré adjudicataire de la démolition des tours des Frères et de St-Marcel. Après lecture de diverses lettres del'intendant, l'assemblée décide de le remercier "du secours que sa charité procure aux pauvres de cette ville", et d'employer ceux-ci à aplanir la promenade du Gravier et à creuser le long de la rivière les fondements de la construction d'un quai (16 mars). - Les pauvres valides, hommes, femmes et enfants au-dessus de "six ans, iront travailler sur le gravier conformément au plan dressé par le sr Dubreuil, ingénieur-géographe du roi comportant la construction d'un quai le long de la rivière seulement aux endroits les plus menacés (20 mars). Enregistrement de la lettre de feu M. Trudaine, intendant, du 10 juillet 1743, qui décide clairement que le roi ne peut prétendre la propriété des murs, portes, remparts et fossés de cette ville, et que les trésoriers de France n'ont aucune juridiction là-dessus. On priera l'intendant, d'autoriser la construction des quais au Gravier, aussitôt que cette promenade sera nivelée. Les srs Ternat et Fonbonne, pris comme piqueurs "pour animer et conduire la corvée", seront payés de ce qui leur était dû. Il est permis au sr Conturies de prendre cent charretées de moellon pour la reconstruction de son écurie, occasionnée par la démolition de la Tour des Fargues. On remboursera les particuliers à qui il est dû de l'argent pour l'entretien des hussards d'Esterhazy, qui ont séjourné en ville pendant l'hiver de 1766 à 67. Les échevins feront la dépense nécessaire pour le feu d'artifice qui sera tiré à l'occasion du mariage du dauphin (21 avril). - Nomination de Joseph Barthélemy Denevers, prêtre de N.-D. de la Miséricorde de Laroquebrou comme chapelain de la Trémolière (23 avril). - On demandera à l'intendant l'autorisation de continuer la rue de la Bride jusque sur les fossés où se tient le foirail des chevaux, afin d'ouvrir une communication nécessaire entre ce foirail et le marché de toutes espèces de denrées qui se tient les mercredi et samedi sur la place publique. "Locaterie" perpétuelle, faite à me Lacarrière de Latour, conseiller au bailliage, du terrain sis au fond de son pré joignant le moulin de Gourlat au fond du Pradet et au fond de la rue qui conduit de St-Marcel aux Prades, lequel terrain mesure 456 toises, moyennant une rente annuelle de 24 livres. On décide de passer outre à l'ordonnance du Bureau des Finances de Riom, du 23 mars dernier, interdisant aux officiers municipaux de démolir la porte et la tour des Frères, comme n'ayant aucun droit sur les murailles de la ville (28 avril). Adjudication, pour le prix de 30 livres, au sr Delpuech, marchand, d'un emplacement sis entre la maison de la Salle, le mur de ville et la tour des Frères. Les matériaux de la tour de St-Etienne seront estimés et vendus au plus offrant. Le sr Danjou recevra 4 livres par mois pour le loyer de sa cour, où l'on met les pierres provenant de la tour des Fargues. Les srs de Leygonie, trésorier de France, et Capelle, mousquetaire, seront assignés pour avoir fait démolir sans autorisation une partie du mur de ville (7 mai). - Vente du petit escalier de la tour des Frères, et de la moitié du mur. Vu la disette des grains, "dont des familles entières et très nombreuses ne peuvent se procurer, même à force d'argent", on achètera du côté de Figeac 1.500 setiers de seigle ou de froment, et du côté de Murat et de St-Flour, tout le blé que l'on pourra ; pour lequel achat, on hypothéquera les biens patrimoniaux de la ville (19 mai). Lecture et enregistrement des lettres de M. de Monthyon, intendant, autorisant la ville à employer 500 livres pour frais de transport des grains, et 700 francs par semaine pour les travaux des routes, à l'effet de faire travail1er les pauvres d'Aurillac. Il déclare que si des personnes charitables veulent avancer une somme de 2.000 livres pour secourir les cultivateurs dont le grain a péri, il doublera cette somme sur les fonds destinés à la subsistance des pauvres (9 juin). - Vente de l'emplacement sis au côté nord de la porte des Frères, au sr Larguèze, médecin, pour le prix de 605 livres. Les échevins sont autorisés à faire faire les quais et ouvrages qu'ils aviseront pour l'embellissement de la promenade du gravier. On examinera les comptes des régisseurs qui se perçoivent sur les denrées pour l'acquittement du don gratuit. Le sr Varet, menuisier, se charge de la réparation des corps de bois de la fontaine de la place au prix de 60 livres, et la ville lui prolonge de neuf années son bail d'entretien des deux fontaines publiques, moyennant 100 livres par an (22 juin). - Enregistrement des lettres de M. de Monthyon et du duc de La Vauguyon, marquant leur satisfaction pour la joie manifestée par les habitants d'Aurillac à l'occasion du mariage du Dauphin (12-19 juin). - Enregistrement de la nomination faite par le roi, le 8 mars 1769, de Joseph-François Gourlat de St-Etienne, comme maire d'Aurillac (22 juin). L'assemblée choisit comme emplacement du foirail aux bestiaux le pré de la Bombe, auquel on joindra une partie du pré des Cordeliers et les jardins y attenant, comme le plus commode et le moins coûteux, les prés de la Bombe et de la Trinité pouvant être échangés avec le pré Comtal, appartenant à l'abbé d'Aurillac (24 juillet). On accepte l'offre du sr Lacoste de loger la brigade de maréchaussée, dans "son seul et propre" logement, avec greniers à paille, à foin et à avoine, et des écuries, pour le prix de 160 livres par an. Comme il manque encore cinq chambres, on s'entend avec le sr Valette, menuisier, le plus proche voisin du sr Lacoste, à raison de 90 livres par an (6 septembre). - Il a été acheté pour 20.546 livres, 11 sols de grains en froment et en seigle, dont les frais de transport et d'administration montent en outre à 3.265 livres, 10 sols, 3 deniers. Ces grains ont été vendus sur le marché à 10, 15, 20 ou 30 sols le setier au-dessous du prix courant "afin de contenir ceux qui en faisaient commerce". Examen de comptes du sr Fonrouge, fermier du don gratuit. Il lui est dû une somme de 36 livres, 9 sols, 8 deniers (18 septembre). - Nomination de Me Alexandre Noalhes, prêtre de cette ville, aux fonctions "d'abécédaire ou maître d'école de la pauvre jeunesse de cette ville". Nomination des srs Julhe de Foulan, conseiller en l'élection, et Miquel, comme échevins. Il sera payé à Bonnal cadet, maître maçon, la somme de 150 livres pour la démolition de la tour de Cologne (29 septembre). Prestation de serment des nouveaux échevins. Election de Me Antoine Daude, avocat en Parlement, et de Me Jean Mabit, notaire, comme conseillers (17 octobre). 1771. - Nomination de 4 notables à laquelle prennent part les délégués des différents corps : Géraud de Leygonie, doyen des conseillers, pour le présidial ; Louis Delolm de Lalaubie, pour les officiers de l'élection ; J"-B. Roussy, pour les notaires ; François Dupuy, pour les procureurs ; Germain Bonnafé, pour les marchands ; Antoine Fabrègues, pour les cordonniers ; Antoine Cantarel, tisserand, pour les tisserands et tireurs de laine ; Antoine Pouget, pour les tailleurs ; Pierre Cocural, pour les charpentiers ; Jean-Jacques Bonnal, pour les maçons. Sont élus notables : J.-B. Dubachet, chanoine, pour le chapitre ; J. B. Lacoste pour les avocats ; Jean Mespouliès pour les procureurs et les notaires ; Antoine Boissou, horloger, pour les artisans (13 février). - Prestation de serment des nouveaux élus (14 février). - Nomination de Gourlat de Saint-Etienne, maire, et de Julhe de Foulan, échevin, comme administrateurs du collège. L'assemblée se prononce sur des demandes en radiation de cote de taille (13 février). Sur réclamation de demoiselle Geneviève de Lignerac, on suspend les travaux de la rue des Fossés qui menaçaient d'endommager sa maison, jusqu'à l'arrivée de l'intendant. On fournira à Me Delzons, avocat, qui ne veut pas d'autre dédommagement pour reculer sa maison afin de permettre l'élargissement de la rue de la Bride, la pierre de taille nécessaire pour les portes, fenêtres et arceaux de boutiques. Le sr Verdier du Bartat est autorisé à ouvrir les jours dans la partie du mur de ville qui donne sur son jardin, et à abaisser ce mur, à charge par lui de payer pour lesdites ouvertures le tarif accoutumé. Le sr Bieude de Dilhac, lieutenant en l'élection adhère aux propositions de la ville touchant le passage du foirail. "Locaiterie" perpétuelle du cimetière de las Egos au sr Lacarrière de La Tour, conseiller au présidial, moyennant une redevance annuelle de 24 livres. Vu le danger qu'offre une petite rue impraticable sise derrière la maison du sr Abel, dans le quartier du Buis, et qui va jusqu'à la fontaine de l'Aumône, laquelle rue sert de refuge aux malhonnêtes gens, on décide d'accepter l'offre de "quelque voisin" qui demande à l'acquérir et à la clore. Les échevins procéderont à la mise aux enchères du jardin de la Peyrouse, sis au-dessous de l'écurie d'Edme jusqu'à la porte Saint-Marcel. On achètera au sr Pradines, bourgeois, un sien terrain, dont la possession est nécessaire pour l'alignement du foirail. Les comptes du sr Geneste, l'un des échevins, comprenant entre autres choses, la vente des matériaux de la tour des Frères et des autres portes de la ville, construction des quais du cours Monthyon, etc., sont approuvés. Les échevins sont autorisés à tirer des mandats sur le receveur des deniers patrimoniaux, pour payer les piqueurs qui commandent les travaux publics (6 avril). On décide d'acheter, pour agrandir l'entrée du foirail, le jardin appartenant au sr Cambefort de Raoux. On accepte l'offre des enfants mineurs du sr Larguèze, de couvrir le canal tout le long de leur maison sise à l'entrée du cours Monthyon, du côté de la porte des Fargues, par une voûte dont la largeur remplacera le terrain appartenant à la ville qu'ils ont pris pour bâtir. Le maire et les échevins traiteront avec des ouvriers pour faire poser des barrières et des tourniquets au cours Monthyon "dans ce moment où les arbres sont plantés". Mes Daudé et Lolier, avocats, sont chargés des intérêts de la ville dans son procès contre les srs Hérault et Vigier autrefois receveurs du don gratuit (4 mai). Les échevins sont autorisés à affermer pour une ou plusieurs années les secondes herbes du pré Monjou. Pour agrandir l'entrée du nouveau marché aux bestiaux du côté de la porte des Frères, on prendra le jardin du Sr Girou joignant à celui de M. Bieude, et on lui donnera en échange du terrain au bas des Prades, entre le grand chemin et celui du Caylar. On accepte l'offre du sr Lafon, couvreur, d'entretenir le couvert de l'Hôtel-de-Ville pendant neuf ans, à raison de 4 livres par an. On recouvrera du receveur des tailles les sommes nécessaires au remboursement du prix des maisons détruites pour l'agrandissement de la ville (1er juillet). - Le sr Daudin, de La Combadie, demandant qu'il lui soit laissé un passage pour aller de sa maison au cours Monthyon, on le lui octroie moyennant certaines conditions. Les échevins sont autorisés à faire travailler au chemin entre le cours et la rivière jusqu'à la longueur de vingt pieds, à prendre les pierres placées au-delà de la rivière, et à faire réparer le pont appelé "d'Estevé" au fond du cours (22 juillet). On décide de demander à l'intendant qu'il ordonne la communication du nouveau marché avec la place par la rue de la Bride. Attendu les pressants besoins de fonds dans lesquels se trouve la ville, on affermera les secondes herbes des prés Monjou et Comtal, ainsi que le commun des Prades (10 août). - Nomination de Me Antoine Joseph Calcat, vicaire de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies de Taveighe, vacante par le décès de Me Pierre Combes (14 août). L'assemblée décide que la ville prendra fait et cause pour demoiselle Marie Delcher, veuve de Pierre Fonrouge, directeur des Postes de cette ville, contre l'Hôtel-Dieu, au sujet des droits que ladite possédait sur les prés de La Bombe et de La Trinité, et pour dédommager l'Hôtel-Dieu, "dont la ville doit toujours être la protectrice", on fera imposer d'office le domaine de Cuelhe à lui appartenant. On accorde au sr Gourlat de St-Etienne, maire, la propriété du mur de ville qui fait face à son jardin et la tour contigue audit mur, en échange de l'abandon qu'il fait à la ville de tous les frais qu'il a faits pour se procurer la subrogation à lui consentie par la demoiselle Delcher. Approbation des mandements donnés pour la construction de l'obélisque dressé sur le cours Monthyon et pour les divers travaux de la ville (27 septembre). - Enregistrement des provisions de l'office de contrôleur en la chancellerie près la Cour des Aides de Clermont-Ferrand, en faveur de J.-B. Collinet de Labeau, lieutenant criminel au bailliage et siège présidial. Suivent les quittances délivrées audit Collinet de la somme de 21.585 livres, 7 sols, 4 deniers, pour la finance de son office (28 septembre). - Nomination de Me Daudé, avocat, et du sr Lafage, comme échevins (28 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (1er octobre). - Nomination de M. de Chazerat, premier président au conseil supérieur de Clermont-Ferrand, comme intendant de la province, en remplacement de M. de Monthyon, nommé à l'intendance d'Aix. Il sera fait une députation auprès de M. de Chazerat pour l'assurer de la joie ressentie par les habitants d'Aurillac, et pour lui demander d'arrêter l'exécution du nouveau plan du chemin tracé par le sr Jobart, d'Aurillac à Vic (15 octobre). Nomination de Me Henri Delolm de Lalaubie, conseiller du roi et président en l'élection, de Jacques Prince, marchand, et d'Antoine Boigues, marchand apothicaire, comme notables (7 novembre). - Prestation de serment des nouveaux élus. - L'assemblée décide que les échevins d'Aurillac prendront fait et cause pour les srs Hébrard, conseiller au bailliage, Lespinats et Prax, échevins en 1767, assignés par le corps commun de la paroisse de Vézac devant la Cour des Aides de Clermont. Nomination de François Houades, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien major au régiment de La Sarre-infanterie, J.-B. Lacoste, avocat en Parlement et Pierre Veyrines, marchand, comme conseillers de ville (10 novembre). 1772. - Enregistrement des lettres de noblesse en faveur d'Antoine Raymond de Lacarrière, écuyer, prévôt général des maréchaux de France en la généralité de Riom (21 janvier). - Enregistrement des lettres de noblesse en faveur de Louise et Justine de Senezergues de La Rode (janvier). Enregistrement des lettres de noblesse de François-Guillaume de Fraissy de Veyrac, chevalier de Saint-Louis ; - de Dieudonné de La Chesnaye, capitaine au régiment de Lestrade (3 février). - On règle diverses questions de maintien ou de radiation sur les rôles des tailles (9 février). Approbation des comptes du sr Martin, receveur des deniers patrimoniaux. Les échevins sont autorisés à engager les dépenses nécessaires pour la plantation et l'entretien des arbres du cours Monthyon (5 mars). On exécutera l'édit du roi, daté de Fontainebleau novembre 1771, "portant rétablissement dans chacune des villes et communautés du royaume où il y a corps municipal, d'offices de conseillers, maire, lieutenant de maire et secrétaire greffier, conseillers échevins, jurats, consuls, capitouls et assesseurs". A une lettre de l'intendant demandant au corps commun une somme pour être employée à soulager la misère des pauvres, il sera fait réponse que la misère de la ville est telle qu'elle aurait grand besoin de secours pour payer ses dettes. L'assemblée décide de prendre fait et cause pour le maire et les échevins, s'ils sont attaqués par la demoiselle de Lignerac pour raison du chemin passant devant la porte de son hôtel (8 avril). Nomination de Me Jérôme Vernhes, prêtre, à l'une des chapellenies d'Abetz, vacante par la nomination du titulaire, Me Jean Antoine Vernhes, à la cure de Saint-Julien, au diocèze de Rodez (15 juin). On remerciera l'intendant d'avoir bien voulu assurer la ville de sa protection (4 juillet). - Copie de la lettre de l'Intendant annonçant aux officiers municipaux que le roi a rendu une ordonnance exemptant du logement des gens de guerre les officiers de la grande vénerie (16 juillet). La ville décide de prendre fait et cause pour les échevins assignés à la requête du sr Devèze, bourgeois, en restitution des matériaux qu'il prétend lui avoir été enlevés, avec défense de plus creuser le lit de la rivière. Les échevins sont autorisés à traiter avec les particuliers qui désirent percer les murs de la ville auxquels sont adossées leurs maisons (19 août). Nomination de Me Paul de Passefons, prêtre agrégé à la communauté de l'église paroissiale de la ville, à l'une des chapellenies de Taveighe, vacante par le décès de Me Durand (18 novembre). 1773. - Nomination de Me Joseph Peitavy, prêtre de cette ville vicaire à Saint-Jacques de Moissac, diocèse de Cahors, à l'une des chapellenies de Grépiac, vacante par le décès de Me François Burg (9 janvier). Copie de la lettre de l'intendant, relative à la forme dans laquelle doivent être tenues les assemblées municipales, pour laquelle ils renvoient aux édits de 1764 et 1765. Les échevins sont autorisés à donner à l'Hôtel-Dieu la jouissance de telle quantité de terrain du commun des Prades pour l'indemniser de la perte du pré de La Bombe qui a servi à établir le foirail pour le commerce des bestiaux. On traitera avec les, P. Cordeliers sur ce qui peut leur être dû pour la perte de leur mur de clôture et d'un pré joignant le pré de la Bombe qui ont été pris pour le foirail. M. de La Tour, conseiller au bailliage, s'opposant à ce que l'on travaille dans un sien pré "du Moron" pour raccommoder les tuyaux de la fontaine de la place, y sera contraint par justice, attendu que "c'est une servitude acquise, nécessaire et urgente" (6 avril). - En réponse à une lettre de l'intendant se plaignant d'un "Mémoire" dressé par les habitants au sujet des rôles du vingtième, on députe à Clermont M. de Niossel, lieutenant-criminel, M. Parieu, conseiller au bailliage, MM. Delzons et Devèze, avocat, pour "représenter la consternation où sont les habitants d'avoir encouru sa disgrâce, et le supplier de pardonner une faute que l'impression trop vive du changement subit dans les rôles a fait commettre" (30 avril). Envoi par l'intendant d'un arrêt du conseil d'Etat, daté du 29 mars, ordonnant qu'à l'avenir "l'entretien, les réparations et constructions des bâtiments servant à l'administration de la justice seront à la charge des villes dans lesquelles les cours et juridictions sont établis" (5 mai). Nomination de Me Antoine Julhe de Foulan à l'une des chapellenies de Bonnepinche, vacante par la nomination de son titulaire, Me Boussuge, à une cure dans le diocèse de Carlat (15 juin). Nomination de Géraud Gabriel Verdier Dubarrat, lieutenant-général au bailliage, comme maire d'Aurillac, Pagès de Vixouze fils, lieutenant particulier audit siège, comme lieutenant du maire, Louis Julhe, conseiller en l'Election, Delzons de Leyrits, avocat, Chablat, notaire et Vigier, procureur, comme échevins, Prince, marchand et Raulhac, comme assesseurs, Crozet d'Hauterive, comme procureur du roi, Ginestou, comme greffier, Pierre Martin, comme receveur, et Bernard Pépin, notaire, comme contrôleur, "et ce, pendant le temps qu'il plaira à S.M.". Prestation de serment par les susnommés. Me Pierre Bastide, notaire, se constitue caution du sr Martin, receveur des deniers patrimoniaux. Nomination des srs Pages de Vixouze et Julhe comme administrateurs du collège (12 août). Le sr Traincard, expert, commis pour estimer les prés de Labombe et de la Trinité, ainsi que la partie du terrain des Prades délaissé à l'Hôtel-Dieu pour l'indemniser de la propriété des prés susdits, estimant que la ville était redevable envers l'Hôtel-Dieu qui déclare qu'il lui est fait ainsi un tort considérable, le conseil décide de céder à l'Hôtel-Dieu, comme dédommagement, les secondes herbes des prés Monjou et Contal (6 septembre). Le sr Puech, orfèvre, ayant acquis une maison et un jardin sis au-delà de la rivière et de l'ancien chemin allant du pont des Fargues à Arpajon, et, pour clore son jardin, ayant empiété sur ledit chemin, sera assigné au bailliage pour s'entendre condamner à remettre les choses en état et à payer 150 francs de dommages-intérêts (15 octobre). Requêtes des srs Drapeau, Rivière, Patey, Deconte, Leygonie, Sarrauste, Peytavy, tendant à être pourvus des chapellenies vacantes del Teil, de Bonnepinche et de Broha. Le conseil décide que toute décision sera remise après examen des titres et généalogies des candidats (14 novembre). - Nomination de Joseph Julhe, clerc tonsuré, fils du premier échevin, comme chapelain d'une des chapellenies del Teil, vacante par la démission d'Antoine-Raymond Collinet de Labeau, prêtre du diocèse de Saint-Flour, bachelier de Sorbonne, doyen du chapitre de Saint-Chamant (15 novembre). - Suit la démission dudit Collinet de Labeau. - Le conseil décide de s'unir à la municipalité de Saint-Céré pour demander l'ouverture du grand chemin de Saint-Céré à Aurillac, qui facilitera le commerce de cette dernière ville avec Cahors, Souillac, Martel, d'où elle tire le vin, le blé et surtout tout le sel qui lui est nécessaire (30 novembre). - Suit la délibération de la municipalité de Souillac (29 août). Nomination de Joseph Peitavy, prêtre, démissionnaire des chapellenies de Grépiac et de Danty, à l'une des chapellenies del Teil ou de Bonnepinche. Protestation contre la prétention du procureur du roi d'assister aux collations des chapellenies (16 décembre). - Prestation de serment du sr Prince, assesseur. Le greffier met sur le bureau du conseil un mémoire intitulé : Prospectus d'un pensionnat à établir au collège d'Aurillac, qui lui a été remis par un citoyen de cette ville. L'assemblée, "considérant que la ville est fondatrice du collège, que, en cette qualité, elle doit avoir une attention particulière à veiller à l'augmentation de cette fondation, que le meilleur usage que l'on puisse faire des revenus publics est sans doute de les employer à l'éducation et instruction de la jeunesse, de laquelle dépend la félicité des villes et des royaumes, considérant que le collège est aujourd'hui doté de 6.000 livres de rente... arrête que les administrateurs du collège seront requis de procéder immédiatement à l'établissement d'un pensionnat, et que la ville continuera à payer, à ce seul effet, les 600 livres de rente annuelle qu'elle serait en droit de supprimer" (18 décembre). 1774. - Le conseil décide de réclamer les pièces concernant la procédure pendante en l'élection de cette ville entre le procureur du roi, les maire et échevins et le sr Hérault et consorts (12 janvier). - Certificat des mesures de vin : "La Barrique de vin, mesure de cette ville, est composée de 9 bastes, chaque baste de 35 quarts, chaque quart pesant 2 livres 11 onces poids de marc en équilibre, en sorte qu'un grain fait tomber la balance. Dans ce pays, la barrique se divise en deux poinçons, et ne connaissons pas d'autres mesures telles la pipe, le muid, la feuillette, qui sont des noms étrangers et inusités parmi nous" (19 janvier). - Suivant l'arrêt du conseil du 13 mai 1671, les honoraires des prédicateurs de l'Octave de l'Avent et du Carême avaient été fixés à 292 livres, mais attendu que le nombre des sermons a diminué et qu'on n'en fait plus que 3 pendant l'octave et 9 pendant l'Avent, l'assemblée décide que les honoraires du prédicateur de l'octave seraient fixés à 18 livres, pour l'Avent à 60 livres et pour le Carême à 214 livres (25 janvier). L'abbé Froquières est agréé pour prêcher l'Avent de 1776 et le Carême de 1777 (12 février). - Nomination de Joseph Sarrauste, prêtre originaire du village de Lavaur, paroisse de Saint-Paul des Landes, à l'une des chapellenies de Labroha, vacante par la nomination du sr Chapel de La Salle à la cure de Naucelles. Protestation de Philippe Fortet en qualité de patron et collateur de ladite chapellenie, sur ce que la nomination ne devait être faite que par trois officiers municipaux correspondant aux trois anciens consuls. Enregistrement des provisions d'office de Bertrand Maurel, notaire, comme conseiller secrétaire greffier garde des archives de la ville. Suit le reçu de la somme de 1.400 livres, versée par ledit Maurel pour la finance de sa charge (29 décembre 1773-23 février 1774). L'intendant sera supplié "de considérer le malheur et grand nombre de pauvres qui inondent cette partie de la province et de vouloir bien leur donner le moyen de subsister dans ce temps de disette et à cet effet d'envoyer des fonds suffisans pour employer lesdits pauvres aux travaux publics". Il sera prié de choisir entre la construction d'une halle aux grains, l'établissement d'un abattoir public et l'achèvement du foirail de cette ville qui est fort nécessaire à celle-ci et aux paroisses voisines. S'il adopte ce dernier projet, il sera prié de faire dresser par l'ingénieur de la province un plan d'aménagement du local, aux moindres frais possible, en y ménageant quelque plantation d'arbres, sans cependant gêner ni rétrécir l'établissement du foirail, et en construisant, dans la partie la plus proche de la porte des Frères, une fontaine avec quelques ornements. "Indépendamment de l'agrément que cette fontaine procurera à cette entrée de ville par son coup d'œil, elle servira à accomplir un projet conçu depuis longtemps et nécessaire pour l'agrandissement de ce faubourg qui manque entièrement d'eaux propres à boire, parce que le canal de la ville qui passe en cet endroit est infesté par les vuidanges et les tanneries de cette ville. Le conseil, s'opposant aux prétentions du Bureau des Finances de Riom, lui fait défense de troubler les officiers municipaux d'Aurillac dans l'exercice du droit de voirie (5 mars). - Acquisition par la ville "à locaterie perpétuelle" d'un jardin appartenant au chapitre, pour l'établissement de l'abbattoir (25 mars). Le conseil autorise le sr Puech, orfèvre, à construire un pont de bois sur la rivière, suivant l'alignement qui lui sera indiqué, qui servira au public ainsi que le chemin qui est le long du jardin dudit Puech du côté de rivière, à charge par celui-ci de payer à la ville une rente annuelle de 6 livres (6 avril). - La création de l'apanage du comte d'Artois y ayant fait entrer la présente ville, quoiqu'elle soit de la directe de l'abbé d'Aurillac, le conseil décide que, le manque de fonds empêchant l'envoi d'une délégation, on écrira au chancelier du prince d'être auprès de celui-ci l'interprète des sentiments de fidélité de la ville ; de plus, il sera célébré une messe solennelle dans l'église abbatiale et principale de cette ville (17 avril). - Nomination de Me Jacques Furcy Pépin, prêtre filleul de l'église paroissiale, comme déserviteur d'une des chapellenies de Taveighe, vacante par le décès de Me Culent (29 avril). Nomination de Me Jean Antoine Descaffre, prêtre et curé de la paroisse de Roannes, comme déserviteur d'une des chapellenies de Grépiac, vacante par la démission de Me Joseph Peytavi. La ville cède à l'hôpital - pour l'indemniser des prés de La Bombe et de La Trinité, dont la ville a disposé pour convertir le premier en foirail et l'autre en faveur des Cordeliers qui ont donné en échange la majeure partie de leur pré pour agrandir ledit foirail - sept œuvres et demie du terrain des Prades sis au levant et au midi de la grand'route et au nord du pré Julhe ; et comme ce terrain des Prades a besoin de nombreuses réparations pour être aménagé et clôturé, la ville cède en outre à l'hôpital les secondes herbes des prés de Monjou et Comtal (25 juin). Le conseil décide de faire les acquisitions nécessaires au mur qui est le long de la rivière au-dessous du cours Monthyon, lequel est raviné par l'eau (18 juillet). Cession aux Cordeliers du pré de La Trinité acquis de l'Hôtel-Dieu, en échange d'une portion de leur pré que les religieux ont cédée à la ville pour agrandir le foirail. La ville s'engage de plus à construire une muraille pour fermer l'enclos desdits religieux (9 août). 1775. - Nomination de Me Destaing, avocat au bailliage d'Aurillac, comme arbitre dans le procès mû entre la ville et François Hérault, marchand, pour l'apurement du compte que doit rendre ledit Hérault en sa qualité de caution de Jean-Antoine Vigier, de la régie du don gratuit pour les années 1761 à 1765 (6 mars). Adjudication à Pierre Chapsal, pour le prix de 162 livres, de la clôture de la promenade du gravier, consistant en 7 tourniquets simples de deux pieds et demie hors de terre, dont 3 seront ouvrant et fermant à cadenas, le tout recouvert de trois couches de vert à l'huile, et construit solidement en bois de chêne sans aubier, avec clavettes et pivots de fer (28 avril). Sur lettre de l'intendant du 20 juin, il sera fait des prières publiques, un feu de joie et des illuminations à toutes les fenêtres pour fêter le couronnement du roi Louis XVI. Les particuliers devront illuminer sous peine d'amende (1er juillet). - Sur la proposition du maire, au sujet de la réforme des ressorts judiciaires, le conseil décide qu'il sera fait requête au roi tendant à ce que l'ancien bailliage des Montagnes d'Auvergne dont le siège est Aurillac, soit restauré dans cette ville, où l'on porterait en première instance ou en appel les causes de toute la Haute-Auvergne, ainsi que cela se pratiquait avant l'année 1360, attendu que les innombrables démembrements de ce bailliage ont été surtout nuisibles à la rapidité de la justice (29 juillet). A l'occasion de la naissance du duc d'Angoulême, on se concertera avec le grand vicaire de l'abbé d'Aurillac pour faire chanter le Te Deum auquel les officiers municipaux assisteront en corps. Le soir, il sera tiré un feu de joie avec artifices (14 août). - Réunion tenue à l'issue de la procession solennelle. Les officiers du présidial seront assignés en Parlement; pour entendre dire que les officiers municipaux seront maintenus dans le droit de marcher aux processions et cérémonies publiques sur une file parallèle à celle qui doit être formée par lesdits officiers, avec défense pour ceux-ci de doubler leurs rangs et de marcher sur une double ligne comme ils l'ont fait par deux fois (15 août). Enregistrement des provisions d'office de Me Pierre Martin comme trésorier receveur et contrôleur des deniers d'octroi et patrimoniaux de la ville. - Suit le reçu délivré au dit Martin de la finance de son office montant à 1.200 livres (26-28 juillet-17 août 1774 - 26 septembre 1775). Il sera fait un devis estimatif des réparations à effectuer à la tour de l'horloge, une partie de la charpente étant pourrie, et les tuiles tombant dans la rue au risque d'écraser les passants (13 décembre). 1776. - Le sr Pépin, vicaire, est autorisé à faire exhausser sa maison située à l'angle de la place et de la rue derrière l'église paroissiale, à condition que l'élévation du côté de l'église sera faite en mansarde ; avec toit en retrait de deux points sur chaque pied d'élévation de ladite mansarde ; que la gouttière de ladite mansarde ne pourra déborder que d'un pied et demi ; que le sr Pépin sera tenu de faire passer plusieurs couches de blanc sur la façade de sa maison ; qu'il abattra une lucarne placée sur le toit ; qu'enfin, pour l'ornement de la place, il sera obligé de faire à sa façade, sur ladite place, de grandes fenêtres cintrées par en haut, aussi élevées que la hauteur des planchers pourra le permettre (23 juin). Rejet de la requête formulée par le sr Cambefort de Mazic et sa femme tendant à la nullité et radiation de la cote sur eux faite dans les rôles de cette ville pour l'année 1775 (17 juillet). Sur la proposition du maire, le conseil décide l'achat de 50 tilleuls ou ormes pour compléter la plantation du cours Monthyon et du foirail. Vu le manque de pépinières dans cette ville ou aux environs et l'éloignement de celle de Clermont, on achètera ces arbres aux gens de la campagne (21 novembre). Le maire déclare avoir acquis 36 tilleuls et 12 ormes pour remplacer ceux qui se sont desséchés, pour le prix de 26 livres (15 décembre). 1777. - Le secrétaire achètera le bois, le charbon et les genêts nécessaires pour le chauffage de l'Hôtel-de-Ville. Il sera fait quatre habits neufs complets, avec chapeaux, bas et souliers, pour les valets de ville dont les vêtements n'avaient pas été renouvelés depuis cinq ans. Les avances faites par le secrétaire lors du passage du régiment de Jarnac lui seront remboursées (8 mars). - On écrira à M. de Trudaine, intendant, pour lui exprimer le vœu qu'il soit ouvert une grande route d'Aurillac à St-Flour par Vic, l'ancienne route étant fermée par les neiges une grande partie de l'année, et que la route d'Aurillac au Rouergue par Montsalvy soit terminée (14 mars). - Le conseil décide de démolir la tour du Prince qui menace ruine, et par suite constitue un danger, attendu qu'il y a au-dessous un passage fort pratiqué pour aller du foirail dans la rue du Prince. Les 5.200 livres versées par le sr Hérault seront affectées à la construction d'une boucherie dans le jardin, près la porte des Fargues appartenant à l'Hôtel-de-Ville. Un tel établissement aurait l'avantage d'augmenter les revenus de la ville par la location des étals et des places, d'assainir les rues, d'éviter toute tromperie sur la quantité et la qualité de la viande (15 mars). Projet d'institution des "Ignorantins". L'abbé d'Aurillac déclare "qu'il s'étoit aperçu que le deffaut d'instruction causait beaucoup d'oisiveté et de dissipation dans les enfants en bas-âge, d'où naissent des abus et des désordres auxquels il est aisé de remédier en les occupant utilement pendant leur tendre jeunesse... que l'établissement des Frères de l'école chrétienne seroit suffisant pour mettre un frein à leur débauche, que là on occupe utilement les enfants, qu'on leur enseigne à lire, à écrire, l'arithmétique et les principes les plus essentiels de la religion, que même on les conduit journellement à la messe, que, par ce moyen, la dissipation inséparable du bas-âge est modérée, et l'oisiveté, source des plus grands vices, est bannie, que le pauvre comme le riche y trouve un secours assuré, et d'autant plus avantageux qu'il est gratuit, d'où naissent souvent tels sujets utiles à l'état et à la société, qui sans cet établissement auraient peut-être fait des mauvais citoyens, nuisibles à l'un et à l'autre". Il ajoute que les chapelains de Bonnepinche, rue d'Aurenque, sont disposés à céder leur maison et leur jardin pour une rente annuelle de 192 livres, que lui-même abandonnera le capital du droit d'indemnité dû à l'abbaye pour les maisons acquises par la ville et détruites pour agrandir la place, lequel droit est évalué à 1.000 livres. M. Lolier, curé de cette ville donne 2.000 livres, plus les 120 livres qu'il perçoit annuellement pour les appointements d'un catéchiste, attendu que le catéchisme se fera à la nouvelle école. La dame Trenty, comtesse de Montfort, offre d'assurer après sa mort le paiement d'une somme de 3.000 livres, et son frère, chanoine au chapitre de cette ville, s'engage à payer une rente annuelle de 100 livres durant la vie de sa sœur. La demoiselle Delphieux, "distinguée par ses bonnes œuvres et ses libéralités pieuses", donne 3.120 livres en deux billets sur deux personnes solvables. Une personne anonyme fait don de 1.000 livres. L'abbé Cabriden s'engage à fonder une rente annuelle et perpétuelle de 600 livres pour la nourriture et l'entretien des quatre Frères qui seront nécessaires pour l'établissement de cette école ; pour fournir aux frais du voyage desdits frères, logement et construction de trois classes, ameublement, etc., ledit abbé cède à la ville les créances de 7.000 livres à lui dues par les srs Miquel pour l'achat de certaines maisons et boutiques. Le conseil déclare accepter lesdites propositions avec reconnaissance et, pour contribuer à un établissement aussi avantageux et intéressant pour la ville, il s'engage à appliquer "à cette bonne œuvre" les 90 livres données annuellement à l'abécédaire chargé de dire la leçon aux petits enfants, plus une somme annuelle de 50 livres. Enfin, il charge l'abbé d'Aurillac de faire toutes les démarches nécessaires pour ledit établissement (28 mai). Le conseil décide d'accorder l'exemption des droits d'entrée pour dix barriques de vin dont jouissaient les "ci-devant" Jésuites ; que, de plus, le maire, représentant le premier consul du temps jadis, sera exempté comme lui, du droit d'entrée de 4 barriques, le lieutenant de maire et les échevins, de 3 barriques, et les assesseurs, de 2 barriques (9 août). Le directeur des Frères de la doctrine chrétienne s'engage à envoyer quatre Frères à Aurillac. Les donateurs mentionnés dans la délibération du 28 mai sont introduits et déclarent confirmer leurs promesses (29 septembre). Le maire remontre que, le canal qui conduit l'eau de la rivière au moulin de la porte St-Etienne et autres, et au moyen duquel se perçoit à ladite porte l'eau nécessaire pour laver les rues et canaux de cette partie de la ville ayant besoin de réparations le long du pré Monjou où la majeure partie du canal soutenu par une digue s'est éboulée, les propriétaires des différents moulins se sont réunis pour faire cette réparation et demandent à la ville d'y contribuer. Le conseil décide qu'on recherchera dans les archives le traité qu'on pense avoir été fait pour l'entretien du canal et de la chaussée, et, si on ne le trouve pas, il sera procédé à une expertise qui servira de règle l'avenir (7 décembre). 1779 - Le sr Devèze, procureur du roi au présidial d'Aurillac, est autorisé à faire construire le mur de clôture de son jardin situé au fond du cours de cette ville, et donnant de ce côté sur le bord du canal qui déverse dans la rivière les eaux supérieures du canal des moulins, et comme ce canal est plein d'immondices qui répandent une mauvaise odeur, on l'autorise à le faire couvrir dans l'étendue dudit jardin (30 septembre). Le sr Maurel, secrétaire de l'Hôtel de Ville, sera remboursé de ses avances, montant à la somme de 117 livres (16 octobre). 1780 - Installation et prestation de serment du sr Hébrard, avocat, comme second échevin (25 janvier). Vu le manque de deniers patrimoniaux, la ville ne peut faire les réparations nécessaires aux prisons qui sont dans un tel état que six détenus pour crimes se sont évadés, le conseil décide de demander au roi d'accorder des fonds suffisants pour rendre les prisons saines et sûres (29 mars). A la demande du sr Delort de St - Etienne, on adressera au garde des sceaux un mémoire en adhésion à sa demande d'être reçu comme lieutenant général de police (15 mai). - Les officiers municipaux ayant été condamnés par arrêt du conseil, à payer le prix de la démolition d'une maison appartenant au sr Rampon, au sujet du percement de la rue Chazerat, quoique la ville n'eût pas demandé cette démolition, on priera l'intendant "d'éteindre en leur principe les impositions dont la ville est menacée" (16 mai). Autorisation est donnée au sr Hébrard, avocat, de démolir le mur de ville qui sépare un sien jardin d'un autre acheté par lui au sr Serieys, conseiller, et sis dans les fossés de la ville, à charge de fournir même quantité de pierres pour la construction du mur du foirail (11 juillet). Nomination de Gabriel Marie Boisson, prêtre, "licencié de Sorbonne" à l'une des chapellenies d'Abetz vacante par la démission de Jean Mathurin Bru (16 novembre). - Autorisation est donnée au sr Bonal, aîné, maître maçon, d'ouvrir le mur de ville sur le quai pour se donner une issue vers le faubourg St-Etienne, pour le prix de six livres (30 novembre). Le conseil décide de démolir une petite maison occupée par Vincent Gandilhon, maître cordonnier, sise près l'ancienne porte des Fargues, laquelle maison avait été baillée à investison par les consuls le 18 octobre 1656. On lui donnera en échange et pour la même rente de 10 sols, le patus et petit bâtiment qui se trouve au haut de la boucherie, joignant au mur du jardin du chapitre (6 décembre). - Le conseil décide de donner à bail perpétuel la maison avec jardin y attenant situé sur le foirail et servant de logement à l'exécuteur des hautes œuvres, attendu que cette charge vient d'être supprimée en cette ville par un arrêt du roi qui veut qu'il n'y ait plus qu'un exécuteur dans chaque généralité (7 décembre). - Suit le devis estimatif de ladite maison et jardin et des réparations urgentes à y faire par Jacques Lasmoles, expert géomètre et féodiste. - Suit la teneur des cinq procès-verbaux d'affiches annonçant la mise en location de ladite maison (8-9 décembre). - Mise en location de ladite maison et jardin. Le plus haut "diseur" est Me J. B. Dilhac, procureur au bailliage avec 50 livres de rente annuelle, payables à la Noël (17 décembre). - Nomination de Me Guy Passefons de Carbonat, prêtre communaliste de la paroisse Notre-Dame, à l'une des chapellenies d'Abetz, vacante par le décès de Me Vergnès (28 décembre). 1781. - Nomination de Me Louis de Leygonie, prêtre licencié ès loix, à l'une des chapellenies de Grépiac, vacante par le décès de Me Delolm de Lalaubie (15 janvier). Établissement d'un abattoir. Sur proposition de Pagès de Vixouse, lieutenant particulier au bailliage, lieutenant de maire, on décide de traiter avec le chapitre de cette ville sur la propriété d'un patus et bâtiment sis dans le jardin dont jouissent les héritiers du sr Delsol, dont le bas appartient à la ville et le haut au chapitre, lequel patus est indispensable à la construction de l'abattoir, attendu que c'était là qu'il fallait faire une écluse sur le canal de la rivière, à l'effet de nettoyer l'abattoir. Pour cette construction, on vérifiera ce qui reste à prendre des deniers patrimoniaux et des sommes payées à l'hôtel de ville par le sr Héraud et la demoiselle Laporte. Le chapitre de la ville n'ayant voulu traiter avec les consuls que si le sr Raulhac, assesseur, prenait en son nom la concession et s'obligeait à en payer les charges, ledit Raulhac sera requis de déclarer par écrit qu'il n'est que le prête-nom de la ville, et qu'il n'a rien à prétendre sur les boucheries. Les revenus provenant du loyer des boucheries seront affectés à "l'illumination" de la ville depuis la St-Martin jusqu'à Pâques. Suit la quittance, signée des officiers municipaux, des sommes versées par le sr Héraud et la demoiselle Laporte. On fera assigner les héritiers du sr Delsol en paiement de la somme de 1.000 livres léguée par ce dernier aux frères des écoles chrétiennes. Le compte du sr Julhe, échevin, touchant lesdits frères est vérifié ; il reste dû audit Julhe une somme de 24 livres. Le sr Chablat, échevin, est autorisé à ouvrir une porte de communication dans le mur de ville séparant ses deux jardins, moyennant la somme de 24 livres (14 février). Il a été impossible de s'entendre avec le chapître ; on décide de faire dresser le plan et devis de l'abattoir sur l'emplacement qui appartient à la ville. Les travaux seront mis à adjudication. Pour diminuer la dépense, on démolira la tour St-Marcel de manière à fournir la pierre aux ouvriers et à n'avoir plus à payer que la main d'œuvre et la chaux. On confiera l'entretien des arbres nouvellement plantés sur le cours Monthyon à un homme entendu. Le Père Bonaventure, capucin, a accepté de prêcher le carême de 1782 (1er mars). Cahier des charges de la construction "des boucheries destinées à la tuerie". Elles doivent avoir 13 toises de long et 16 pieds 6 pouces de large. La construction aura trois portes de 9 pieds de haut sur 8 de large. On fera au trumeau des portes deux fenêtres de 4 pieds de haut sur 4 de large. Le mur de face aura 32 toises de muraille et 3 pieds de fondement ; il aura 2 pieds 6 pouces d'épaisseur au fondement et ensuite 24 pouces, etc. Les travaux sont donnés à Jacques Bonnal, maître maçon, moins demandant à 2.965 livres, payables par tiers, au commencement du travail, pendant et achèvement (6 mai). - Me Pierre Augustin de Lacarrière de La Tour, prêtre agrégé à la communauté de cette ville, est agréé comme chapelain de Taveighe (13 mai). - Sur les 2.202 livres provenant des revenus patrimoniaux que le receveur de l'octroi a remis au lieutenant de maire, on rembourse au collège la somme de 390 livres qu'il avait prêtée dans une disette de grains, 303 livres au sr Bonal comme premier à compte des travaux de l'abattoir, 97 livres pour les frais d'acte de ladite adjudication, 15 livres au sr Larose, procureur. Enfin, on emploie 1.000 livres pour la contribution volontaire des ateliers publics de charité accordés par l'intendant pour les abords d'Aurillac, du côté de Saint-Flour et du Limousin (14 mai). - Suit la transcription des provisions d'office de Me Jean Claux, avocat en Parlement, exerçant aux bailliage et siège présidial de cette ville, comme conseiller premier échevin au présent Hôtel-de-Ville en remplacement du sr Julhe. - Reçu délivré par le sr Bertin, trésorier des revenus casuels, de la somme de 1.200 livres versée par ledit Claux, "pour la finance de son office" (10 avril-2 mai). - Nomination du sr Claux comme administrateur du bureau du collège de la présente ville en remplacement du sr Julhe (14 mai). - Transcription des provisions d'office de Me Pierre Croizet, procureur au bailliage comme conseiller échevin de l'hôtel de ville. - Reçu de 12.000 livres délivré au dit Croizet, "pour la finance de son office" (9-16 mai). Le sous-ingénieur de la province sera requis de faire un alignement pour maison nouvellement bâtie par le sr Legrand et allant droit au foirail des chevaux. On vendra ou louera l'emplacement compris entre le jardin de Danjou, celui du sr Pradenhes et ledit alignement, sans y comprendre les tilleuls qui s'y trouvent, et qu'il faudra faire planter le long du nouveau chemin aboutissant au foirail. De plus, l'alignement précédemment pris à partir du mur du sr Verdier, président à la cour des Aides et aboutissant à la maison nouvellement bâtie du sr Delzons, sur le foirail, et se continuant jusqu'à la porte Saint-Marcel, sera homologué. Les particuliers seront contraints à l'alignement à la première réparation (5 juin). - Les archers de ville seront habillés à neuf, leurs vêtements, qui datent de quatre années, étant hors de service. Le pavé de l'avenue de la ville, faisant suite à la rue du Consulat vers la promenade publique, sera refait (18 juin). - Provisions d'office pour François de Leygonie de Pruns, capitaine de dragons au régiment de Bourbon, comme maire d'Aurillac (1er juin). - On décide de faire un service solennel à la mémoire de l'abbé Cabridens de Clavières, "autant regretté par ses moeurs, sa piété exemplaire, que par les sentiments de patriotisme et de bienfaisance qui l'animoient" pour la ville, non-seulement en contribuant de ses deniers à l'établissement des Frères de l'école chrétienne, mais encore par une infinité d'autres actions généreuses et méritoires (22 juin). - Il sera fait, au mois de décembre prochain un inventaire des papiers, titres et documents du présent Hôtel-de-Ville, travail auquel seront commis un archiviste et deux commissaires. En attendant, lesdites archives seront mises sous scellés, à l'exception des registres des délibérations anciennes et modernes qui seront remis au secrétaire contre récépissé. Le maire déclare que "les recherches qu'iil avoit faites dans les délibérations de cet Hôtel-de-Ville luy auraient donné lieu d'apercevoir des vices qu'il croit à propos de corriger, que son zèle s'accordant parfaitement avec celui de ses confrères, il avoit cru devoir proposer d'établir tout ce qui tient au maintien de l'ordre". Sur sa proposition, le conseil décide que toute délibération prise par le corps municipal sera couchée de suite et sans interruption sur un registre dont tous les feuillets seront cotés et paraphés par le président de la municipalité ; qu'une table chronologique sera dressée à la fin, contenant la date et la matière de chaque délibération ; que les délibérations dont il n'existe pas de minutes à l'Hôtel-de-Ville seront déclarées nulles et non avenues ; qu'il sera établi un registre distinct et séparé pour les affaires de la marguillerie ; que sur le présent registre on laissera une grande marge pour mentionner l'homologation, de manière à voir si l'on doit y donner suite ; qu'à cet effet, un autre registre établissant son droit de propriété sur les cloches, qu'il ne se fonde que ficative. Me Claux, premier échevin, est chargé de faire un relevé des délibérations antérieures depuis 1754 susceptibles d'homologation et qui ne l'ont pas été. Vu les lacunes que présente la comptabilité de la ville, les pièces servant à établir les comptes seront vues et paraphées. Les prêtres de l'église paroissiale, ayant pratiqué une ouverture dans le clocher de ladite église, seront requis de présenter les titres et conventions relatifs à leurs droits de propriété sur les cloches de l'église (27 juin). Le curé de l'église Notre-Dame a déclaré qu'il ne connaissait aucun titre établissant son droit de propriété sur les cloches, qu'il ne se fonde que sur un acte du 11 octobre 1668 contenant prix fait donné par la communauté pour la refonte des cloches, qu'au surplus il offre de se désister. Le conseil remet sa décision jusqu'à ce qu'on ait eu connaissance des titres de la ville (1er juillet). - La délibération prise contre Me Juste Brunon, avocat en Parlement, greffier au bailliage de cette ville, le 27 septembre 1777, sera rayée des registres, comme ayant été "réprouvée par arrêt". Procès-verbal fait par le maire et les échevins de la dégradation de 27 arbres du cours Monthyon faite avec des instruments tranchants, et de celle de la barrière de l'extrémité supérieure. Plainte est faite au procureur du roi, et une récompense de 72 livres promise à qui dénoncera les coupables (3 juillet). Le sr Dorinière, receveur des tailles, désirant acquérir du sr Laval, conseiller, le pré appelé Julio, sis entre le pré de l'hôpital et la rivière, avec l'intention d'y conduire les eaux sortant de la chaussée du moulin du sr Delatour, conseiller, situé au Pradet, la ville lui accorde la faculté de pratiquer un canal de cinq pieds de large dans œuvre qui passera le long de la rue conduisant du faubourg Saint-Marcel aux Prades, conformément aux piquets plantés à cette fin, et qui continuera à travers les Prades pour aboutir au pré Julio. Le sr Dorinière s'engage à couvrir ledit canal en face du pont du Barrat, sur une longueur de 2 toises et demie, à mettre la masse de terre qui longe le mur des religieuses de la Visitation au niveau du pavé qui sert de défense audit mur, à faire sabler les allées du cours Monthyon aux endroits nécessaires. Le sr Dorinière pourra se racheter de ces obligations en payant la somme de 600 livres. Il est entendu qu'au cas où le commun des Prades sera concédé à un particulier, celui-ci pourra couvrir le canal et y bâtir dessus, à condition de ne pas nuire au cours des eaux et de donner audit Dorinière ou à ses héritiers la liberté de faire les réparations nécessaires audit canal (24 juillet). Le conseil émet le vœu que le départ et l'arrivée du courrier de Paris pour Tulle et Limoges, récemment fixés au mardi et au vendredi, soient remis aux jours anciens, mercredi et jeudi. Le nouveau règlement avait été fait à la demande des commerçants, pour empêcher que les lettres de Toulouse et Bordeaux séjournent à Tulle, pendant plusieurs jours, "mais ce motif a cessé depuis l'établissement d'un bureau des postes à Maurs qui a ouvert une communication directe" avec le Midi. Conformément à l'ordonnance du mois de mars 1768, titre 5, article 3, enjoignant aux maires et échevins de toutes les villes du royaume de faire numéroter toutes les maisons, et par l'article 41, de mettre le nom des rues dans les billets de logement des gens de guerre, le conseil décide le numérotage des maisons et que les noms seront gravés sur des feuilles de tôle pour être mises partout où besoin sera. "Et attendu que la nouvelle rue qui sert d'aboutissant à la route de Saint-Flour en cette ville n'a été percée que par les soins, zèle et les bons offices de Mgr l'intendant de cette province, il a été pareillement arrêté d'une voix unanime que ladite rue, sous le bon plaisir dudit seigneur intendant, portera son nom pour servir de monument éternel de nos hommages" (26 août). Il est payé au sr Maude, paveur, la somme de 71 livres, 15 sols pour le pavé de la rue de Chazerat, 20 livres au sr Petit, tailleur, pour la façon des habits des quatre archers de ville, 281 livres, 4 sols au sr Bonal, comme second à-compte de son travail de l'abattoir (4 septembre). - La ville rend au sr Dorinière, receveur des tailles, 60 toises du terrain des Prades au prix de 200 livres (25 septembre). - On vend au sr Hébrard, avocat, les 20 toises du mur de la ville longeant sa propriété au prix de 100 livres, et on lui concède le droit de prélation et retenue féodale sur ledit mur, sur le jardin et la maison par lui déjà acquis des héritiers Robertie, et sur le jardin qu'il se propose d'acquérir du sr Bouchenquau, prêtre, à charge, pour le sr Hébrard, de reconnaître les susdits jardins à l'Hôtel-de-Ville comme étant exclusivement de sa mouvance. On concède de même les droits de prélation et retenue au sr Chablat, échevin, et au sr Prince, échevin, sur les propriétés par eux acquises (26 septembre). Transcription des lettres de provisions d'office pour le sr Raulhac, négociant, comme échevin d'Aurillac. Suit le reçu de la somme de 1.200 livres qu'il a versée pour la finance de son office (27-29 août - 6 novembre). - Le maire a reçu une lettre de M. de Monboissier, commandant par S.M. dans cette province, lui annonçant "la naissance du Dauphin, l'heureux état de la reyne", et invitant le conseil de ville au Te Deum qui sera chanté. On tirera le canon, on allumera un feu de joie et la ville donnera des signes de son empressement et de sa joie par les réjouissances publiques usitées en pareil cas. Suit le discours du maire : "L'hommage que nous devons dans cette circonstance, MM., n'est pas moins un tribut d'amour et de reconnaissance que de devoir et de respect. Si la vertu sur le trône est pour le peuple la marque la plus sensible de la volonté de Dieu, à combien de titres ne devons-nous pas reconnaître la bénédiction divine sur cet empire et sur la personne auguste de notre monarque, dont la conduite, depuis que S.M. tient le sceptre, est un exercice continuel de vertu et une application constante à augmenter la gloire de son royaume et le bonheur de son peuple ? Quelle plus belle occasion pour faire éclater nos sentiments qu'un événement qui fait tout à la fois la consolation du monarque et la félicité de ses sujets pour la célébrer dignement et d'une manière qui lui soit agréable? Je ne vous proposerai, MM., ni fêtes somptueuses, ni objet de luxe, ni un fracas inutile et frivole dont il ne resteroit que la fumée. Il est un autre genre de fête dont les fruits durables et permanents attesteront à jamais notre reconnaissance envers la bonté suprême et nos sentiments d'attachement, d'amour et de respect pour notre monarque... Il me paraît convenable.. après avoir fait tirer un feu d'artifice très sage à cause de la modicité que souffre cette ville et des raisons ci-dessus énoncées, de faire faire un feu de joie, d'ordonner aux citoyens d'illuminer, aux habitants de prendre les armes, et que nous fassions, au nom de tous les citoyens de cette ville, une aumône aux pauvres, afin qu'en ce jour de jubilation publique, il n'y ait aucun individu de cette ville qui n'y participe par le besoin de pourvoir à sa subsistance, qu'il faudrait doter deux filles sages et vertueuses sur l'indication de M. le Curé, auxquelles on donnerait un trousseau de 25 livres". Sur quoi, il est décidé à l'unanimité que les propositions du maire seront mises à exécution (13 novembre). - Suit le compte rendu des fêtes fixées par l'abbé Sérieys, grand vicaire de l'Évêque de Troyes, abbé d'Aurillac au 25 novembre. Chant du Te Deum, grand'messe célébrée par l'abbé de Pesteil, comte de Brioude, doyen du chapitre ; sermon par l'abbé de Leygonie de Veyrines, licencié ès droits, prieur de Saint-Mary, frère du maire de la présente ville, sur ce thème : Laudate Dominum omnes gentes. "Les cris de Vive le roy retentirent dans l'église, et on y répondit au dehors par une salve d'artillerie et mousqueterie... Jusqu'à la fin de la messe, des musiciens exécutèrent un motet qu'ils avaient composé sur les paroles : Vivat rex... Il fut fait pendant cette solennité une quête publique dans l'église, au profit des nouveaux mariés, par Mlle d'Apchier de Sarret, fille du comte de Sarret de Fabrègues, lieutenant de S.M. dans la Haute Auvergne. Cette demoiselle eut pour écuyer le vicomte de Saint-Mamet, capitaine d'infanterie... Pendant le service divin, les cloches du chapitre et celles de la ville ne cessèrent de carillonner. Dès la veille, à 6 heures du soir, la fête avoit été annoncée par le bruit du canon et le son de toutes les cloches. Le corps de ville qui s'étoit rendu processionnellement en grand cortège au chapitre, à la suite des prêtres et curé de la paroisse, précédés des nouveaux mariés, escortés et suivis par 400 habitants sous les armes, qui avoient mis, en signe de leur joye une cocarde blanche et rouge à leur chapeau sortit dans le même ordre et se rendit à l'Hôtel-de-Ville où il dîna avec les nouveaux mariés, dont les épousées furent placées à table à la droite et à la gauche du maire. Leur contrat de mariage avoit été dressé et passé dès les huit heures du matin du même jour à l'hôtel de ville en présence des officiers municipaux par tous les notaires assemblés, lesquels pour donner plus d'éclat à cet acte et en perpétuer la mémoire, voulurent chacun en retenir une minute et afin de concourir encore à ce trait de patriotisme, firent les frais du contrat et du contrôle. Le corps des orphèvres, porté par le même zèle, concourut aussi à cet acte de patriotisme en faisant don aux nouveaux mariés des bagues et anneaux d'or". Suit là description du feu d'artifice, du spectacle donné par les comédiens "établis en cette ville", des illuminations, etc… Le conseil, sur la proposition du maire, décide d'adresser à l'intendant un compte rendu des fêtes, et aux citoyens qui ont "secondé le conseil dans cet acte de patriotisme", une expédition dudit compte rendu (1er décembre). 1782 - Autorisation est donnée au sr Dorinière, receveur des tailles, de construire un canal d'irrigation de 5 pieds de large dans œuvre, depuis le faubourg Saint-Marcel jusqu'au pré Julien (7 janvier). Le sr Maurel, secrétaire de l'Hôtel-de-Ville, a retiré des mains de l'abbé Sérieys, vicaire général, les lettres patentes du roi portant établissement des Frères de l'école chrétienne, ainsi que toutes pièces relatives à cet établissement, afin que le conseil puisse répondre à l'exploit du sr Pontenay de Fontette pour procéder à la distribution de l'argent provenant de la vente de la maison du sr Mi quel (15 février). Il sera payé 72 livres à Jean Delteil, aubergiste de cette ville, pour avoir fourni une écurie aux chevaux du régiment d'Esterhazy, à raison de 20 sols par jour (16 avril). Nomination de Me Jean Lavergne, prêtre communaliste de La Roquebrou, résidant actuellement comme vicaire à La Martinie, annexe de Longnac en Quercy, comme chapelain de La Trémolière, en remplacement de feu Louis Desplats (3 mai). On fera sabler les allées du cours Monthyon, relever une partie de la défense qui borde le chemin du côté de la rivière, faire du pavé le long du mur dans la rivière, qui fera refluer les eaux du côté opposé, remettre les pierres du parapet qui entoure ledit cours, et faire un petit canal rempli de terre glaise pour empêcher que les eaux ne filtrent et ne pénètrent dans le cours, en face de la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours (24 juin). Afferme du service des boues de la ville. Le nommé Antoine Bac est déclaré adjudicataire à 50 livres pour un an "à partir du premier janvier dernier" (1er juillet). Le patus appelé cimetière de los egos, sis aux Prades, loué au sr Lacarrière de La Tour, conseiller au bailliage, en 1771, à raison de 24 livres par an, est concédé au même prix au sr Dorinière, qui avait acheté dudit Lacarrière un pré joignant audit patus (14 septembre). 1783 - Quittance de la ve Bonal de la somme de 125 livres comme paiement final de la somme due à son mari pour le paiement de la construction de l'abattoir (21 novembre). 1782. - Procès verbal de dégradations commises sur les arbres du cours Monthyon et du foirail (19 septembre). On rembourse le sr Lacoste, avocat, d'une somme de 54 livres, montant des réparations qu'il a faites au mur du cimetière qui s'était écroulé dans sa cour. On donne acte au sr Dorinière des réparations faites par lui au cours Monthyon. Les réparations nécessaires seront faites au mur de la rivière (15 octobre). - On retient le père Lablat, cordelier, pour prêcher le prochain Carême, aux honoraires accoutumés (23 octobre). - Me Croizet, second échevin, est député pour assister aux assemblées générales et particulières qui se tiennent au collège, à la place du sr Pagès de Vixouze qui a donné sa démission de lieutenant de maire (26 octobre). 1783 - Assemblée illégale tenue par plusieurs habitants de la ville pour s'opposer à l'obtention des provisions de lieutenant de maire sollicitées par le sr Carrière, conseiller au présidial. Protestation des srs Claux et Croizet, premier et second échevins, sur ce "qu'il est expressément défendu aux habitans de s'assembler et délibérer sur d'autres articles que sur ceux concernant les tailles". Le procureur du roi au bailliage, Devèze, arrivant en robe, les échevins lui représentent "que, y ayant un procureur du roy en l'Hôtel-de-Ville, d'après l'édit de 1690 et l'art. 13 de 1706, il lui était défendu d'assister auxdictes assemblées que comme principal habitant". Après quoi, il est délibéré sur différentes questions touchant le fait des tailles (12 janvier). Nomination à une des chapellenies del Teil et de Bonnepinche, de Me Jean-Baptiste Serieys, en remplacement de feu Me Jean-Joseph Rivière (19 février). Vu la modicité de la somme attribuée aux prédications du Saint-Sacrement, on augmente les honoraires du prédicateur de 12 livres (1er avril). - Suit la transcription de la lettre du P. Hugonet, des frères mineurs conventuels, gardien au couvent d'Albi, acceptant de prêcher le carême de 1784 (6 janvier 1783). - Pour se procurer les pierres nécessaires à la construction du Pont Rouge et à la réparation des brèches faites à la muraille longeant la rivière par l'inondation du 6 mars, l'entrepreneur est autorisé à démolir les portes de Saint-Marcel et du Buis (15 avril). Nomination à l'une des chapellenies de Labroha, vacante par le décès de Me Joseph Sarrauste, de Me J.-B. Géraud Issalier, prêtre, originaire de Paul-des-Landes, et habitant la présente ville ; de Me Pierre Augustin Lacarrière, prêtre agrégé à la communauté de l'église Notre-Dame, à la chapellenie de Taveighe, vacante par le décès de Me Delzons ; de Me Antoine Delzongles, prêtre filleul de l'église Notre-Dame, maintenant vicaire de la paroisse de Teissières-de-Cornet, à la chapellenie de Fonrouge, vacante par le décès de M. Delzons (10 septembre). 1784 - Adjudication du service des boues pour deux ans à partir du présent jour au sr Treulle, jardinier, moins-disant à la somme de 50 livres. L'adjudicataire s'engage à passer le mercredi et le samedi de chaque semaine pendant le jour. Approbation du compte de feu Raulhac, échevin, présenté par sa veuve, à la somme de 1.246 livres de recette et de 1.303 livres de dépense (1er janvier). Nomination de Me François Delolier, prêtre agrégé à la communauté Notre-Dame de cette ville, à la chapellenie de Grépiac, vacante par le décès de Me Jean-Baptiste Berry (29 février). On s'opposera à la prétention du sr Lacarrière de La Tour, récemment nommé lieutenant de police, d'exclure les officiers municipaux des fonctions de la police, alors que "les titres les plus respectables les avoient maintenu dans cet exercice". Attendu que certains bouchers qui ne peuvent trouver place à l'abattoir nouvellement construit, comme ayant fait faillite, égorgent et débitent dans différents quartiers et qu'ils ont eu l'audace de former opposition aux arrêts défendant de tuer les animaux ailleurs qu'à l'abattoir, le conseil décide de poursuivre en justice lesdits opposants (21 mars). Confirmation du droit d'appui sur le mur de ville concédé aux parents de Me François Charmes, notaire royal, en 1658, moyennant le prix de 60 livres et une rente foncière, seigneuriale, perpétuelle et non rachetable de 1 sol (22 avril). Le conseil décide de contribuer aux réparations du pont du Buis pour la somme de 24 livres, quoique l'entretien de ce pont soit à la charge du roi. On remboursera au sr Maurel, secrétaire de l'Hôtel-de-Ville, la somme de 15 livres qu'il a avancée pour la remonte de la gendarmerie (9 mai). Les ouvriers qui travaillent aux réparations de la muraille de ville seront payés à raison de 24 livres par jour (17 août). Sur mandement de l'intendant, on fournira au détachement du régiment d'Esterhazy en garnison pour la remonte des chevaux, 4 couvertures, 4 matelas, 4 traversins, 4 paillaisses, 4 draps de lit ; on renouvellera la paille des paillasses, on remettra à neuf le bois de lit et les chaises (28 septembre). 1785. - Pour couvrir les frais occasionnés par les procès relatifs à la police et les bouchers, on vendra 30 toises du terrain situé sous les murs du cimetière du chapitre Saint-Géraud de cette ville, faisant partie de la place de Vic (10 février). - Le sr Arnal, 1er archer de ville, sera remboursé des avances qu'il a faites pour acheter le bois et le charbon nécessaires pour chauffer l'Hôtel-de-Ville pendant la confection des rôles de taille (12 février). Transcription de la procuration faite par Me Pierre Martin, conseiller du roi, trésorier receveur et contrôleur vérificateur des deniers d'octroi de la présente ville à Me Hugues Croizet, avocat en Parlement et entreposeur du bureau de tabac d'Aurillac, comme receveur et contrôleur en son lieu -et place (21 mars). Me Claux, 1er échevin, remet au conseil un exemplaire imprimé d'un arrêt rendu en Parlement le 8 du courant, portant règlement pour la nomination des notables dans les bureaux d'administration des collèges et les officiers municipaux qui doivent en être membres. Lesdits notables seront choisis parmi les nobles, les avocats et les chefs de famille vivant noblement, âgés de 30 ans, domiciliés dans la ville depuis trois ans au moins et n'ayant aucune fonction qui exige leur résidence dans un autre lieu (16 avril). On fera les réparations nécessaires aux bassins qui reçoivent les eaux mai fontaines d'Aurenque et de la place de cette ville, ainsi qu'au réservoir des eaux servant à arroser les rues de la ville (18 mai). On fera faire les réparations urgentes aux prisons royales de cette ville (1er juin). Le conseil décide que la ville interviendra dans le procès intenté par certains habitants du faubourg et quartier du Buis, contre le sr Roquier, docteure en médecine, qui a fait plusieurs empiétements sur une place publique dudit quartier, ledit terrain étant commun et d'une utilité incontestable - afin d'obtenir condamnation contre ledit Roquier et qu'il soit obligé à remettre ledit commun au même état qu'auparavant (10 juillet). Un arrêt rendu par le Parlement, le 14 du courant, déclare l'hôpital de cette ville municipal, et, à ce titre, ordonne qu'il sera administré par le maire, les échevins, l'abbé d'Aurillac, le curé de l'église paroissiale et deux notables pris, l'un dans la robe et l'autre dans la bourgeoisie. Cet arrêt, qui fait défense au procureur du roi et au lieutenant général de s'immiscer dans ladite administration, sera signifié aux intéressés. De plus, le conseil décide de faire les démarches nécessaires pour que le collège de cette ville soit également reconnu municipal (28 août). 1786. - On se procurera le matériel et les ouvriers "intelligents" nécessaires pour les réparations du mur de défense qui longe le grand chemin à côté de la promenade publique, et qui a été détruit en partie par la construction du nouveau pont sur l'avenue de Saint-Flour en cette ville (19 mars). Il sera procédé aux réparations des quais qui entourent le quai Monthyon et de l'extrémité de la promenade du côté du pont (9 avril). - Bien que les honoraires du prédicateur du Carême aient été portés de 214 à 300 livres, il a été impossible de se procurer un "sujet" sans lui promettre un supplément extraordinaire. Lecture est faite de la requête présente à l'abbé d'Aurillac par le curé et les prêtres de l'église paroissiale, pour réduire à 26 le nombre des prébendes de ladite église. Me Jean Claux, 1er échevin, est délégué, au nom de ses collègues, "comme patrons, fondateurs et marguilliers nés de ladite église, pour déclarer qu'ils ont vu avec surprise que lesdits srs curé et prêtres avoient placé au chapitre de leurs revenus le produit des cloches pour une somme annuelle de 300 livre, tandis que ce revenu leur est étranger et qu'ils se réservent de les poursuivre pour leur faire rendre compte du produit desdites cloches qui se portent bien au-delà de 300 livres" Le sr Claux remontrera aussi que, même en retranchant des recettes cette somme de 300 livres, les recettes de l'église ne sont pas aussi modiques que le curé l'a exposé, puisqu'il n'a porté les grains qu'à un bas prix, et qu'il n'est pas entré dans le détail des obits qui font "un objet important". D'ailleurs le conseil ne se montre pas opposé à la réduction des prébendes, mais aux conditions suivantes : "1° Lesdites prébendes ne seront réduites qu'au nombre de 28 au lieu de 26 ; le revenu de la vingt-septième sera destiné à former le gros d'un curé pour une seconde cure que l'on demandera à l'abbé d'ériger en l'église du collège ou en celle du chapitre ; le revenu de la vingt-huitième prébende sera destiné à la rétribution d'un ou deux vicaires à établir dans cette nouvelle paroisse ; - 2° pour faire le service divin avec plus de décence dans l'église de la seconde paroisse les dimanches et fêtes chômées, 5 prêtres agrégés à la collégiale Notre-Dame seront tenus de s'y rendre régulièrement ès dits jours ; - 3° le corps municipal jouira dans la nouvelle paroisse des mêmes droits et privilèges que dans l'église paroissiale ; - 4° les prêtres de la communauté seront tenus d'aider le curé dans les fonctions pastorales, attendu que la ville s'accroît journellement et que le nombre des prêtres et des religieux qui aident les curés et vicaires diminue ; - 5° lesdits curé et prêtres seront tenus de dire une messe à toutes les heures depuis le point du jour jusqu'à dix heures les jours ouvriers et 11 heures les dimanches et fêtes chômées. Ces messes ne commenceront qu'à la répétition de l'horloge pour donner au public le temps de se rendre à l'église" (19 avril). Transcription des provisions de l'office de directeur des diligences et messageries royales à Aurillac, données à Antoine Cantuel, marchand, par les fermiers généraux des diligences et messageries royales (3 mai). On agrée le P. Galau, gardien de l'ordre de Saint-François à Rodez comme prédicateur du carême de 1787 et P. Lartigue, prédicateur audit couvent de Rodez, pour 1788, aux honoraires accoutumés (1er août). On se pourvoira en cassation contre l'arrêt du 11 juillet condamnant la ville sur le fait de l'exercice de la police (6 août). M. de Pruines, maire de la ville, actuellement à Paris, fera en sorte d'obtenir main-levée de la saisie des deniers patrimoniaux de la ville, faite par le lieutenant-général à la suite de l'arrêt du 11 juillet (8 septembre). Il sera fait requête aux officiers de l'administration de la Haute-Guyenne pour faire continuer du côté d'Entraigues la route de Languedoc, laquelle est complètement terminée jusqu'aux frontières du Rouergue (9 novembre). 1787 - Le sr Filias, élève de l'école vétérinaire, est remplacé par le sr Courbebaisse, artiste vétérinaire, plus exact et expérimenté que le sr Filias, aux appointements de 40 livres, avec jouissance d'une boutique (9 avril). Enregistrement des provisions d'office et de la quittance de la somme de 6.000 livres versée par le sr de Pruns, maire d'Aurillac, nommé receveur des revenus casuels (8 mai - 18 juillet). Sur une lettre de M. Peyronenc de St Chamaran annonçant que l'assemblée d'Élection doit commencer ses séances le 8 octobre, le conseil décide d'offrir un étage de l'Hôtel-de-Ville pour tenir les séances (1er octobre). - Sur le rapport d'un officier municipal, constatant les dangers que font courir au public l'effondrement de la voûte du canal souterrain dans la rue du Chapitre et la place St-Géraud, ainsi que les amas de décombres qui tiennent souvent les deux tiers de la rue, il sera remédié à ces divers inconvénients. Le sr Martin, receveur des deniers patrimoniaux, sera invité à se conformer à l'article 15 de l'édit de 1706 qui porte que le receveur doit rendre ses comptes devant les maire et échevins (11 octobre). 1788 - Le soin de remonter l'horloge de la ville est confié aux srs Redon et Chapsal aux appointements de 72 livres (1er mars). Les curé et prêtres de l'église paroissiale ayant obtenu un décret de l'abbé d'Aurillac portant suppression de 14 prébendes sur 40 actuellement existantes, le conseil déclare maintenir sa délibération du 19 avril 1786. (3 mai). - Enregistrement des provisions d'office de lieutenant du maire d'Aurillac, en faveur de M. Carrière, conseiller au présidial (16 avril - 28 mai). Sur lettre de M. de Chazerat, intendant de la province, MM. Carrière, lieutenant du maire, et Claux, premier échevin, se rendront à Clermont "pour faire part de tout ce qui peut intéresser les justiciables" de la paroisse. Les frais de cette députation seront pris sur les deniers patrimoniaux (11 août). - Le père Galau, définiteur de l'ordre de St-François du couvent de Rodez, et le père Gulat, gardien au couvent de Brive sont retenus pour prêcher le Carême de 1790 et celui de 1791 (20 août). 1789. - On fera faire les réparations nécessaires au mur du cours Monthyon ; à cet effet, il sera tiré un mandat sur le receveur des deniers patrimoniaux (27 avril). Avis favorable est donné à la donation par la dame Cabriden, veuve Gallien, d'une maison aux Frères de l'École chrétienne, attenant à leur immeuble (3 mai). - Sur la proposition du lieutenant du maire, le conseil décide que la suppression des prébendes de l'église paroissiale sera soumise aux conditions suivantes : Le décret de suppression ne portera définitivement que sur 12 prébendes ; les deux autres ne seront supprimées que provisoirement et seront affectées à l'augmentation des revenus de la cure qui sera érigée ou transférée, et à l'augmentation de la rétribution d'un ou deux vicaires à elle attachée ; - les prêtres "enfants baptismaux" de la nouvelle cure seront admis à leur tour à posséder les prébendes de la collégiale aussi bien que ceux de la cure de Notre-Dame ; - les officiers municipaux d'Aurillac jouiront dans la nouvelle cure des mêmes prérogatives que dans celle existant actuellement (17 mai). Le maire est absent comme député aux États-Généraux. Homologation des lettres patentes concernant la donation faite par la dame Cabriden aux Frères de l'École chrétienne (2 juin). - Nomination d'Alexandre Novailles, prêtre communaliste de l'Eglise Notre-Dame, comme chapelain d'Abetz en remplacement de J.B. Lasmoles, décédé (15 juin). Concession faite au sr Courbebaisse, marchand teinturier, d'un lopin de terre sis entre le pont du Buis et son jardin du côté de la rivière, à charge par ledit acquéreur de payer toutes impositions tant royales que seigneuriales pour ledit terrain ; de faire construire à chaux et à sable un mur dans toute la longueur du terrain concédé du côté du grand chemin ; de faire faire les remblais nécessaires le long dudit mur ; de laisser dans l'étendue dudit terrain un chemin propre au passage des voitures, pour descendre du grand chemin au bord de la rivière (5 juillet). - Me Jean Claux, premier échevin, présente le compte rendu du recouvrement qu'il a fait de "quelques sommes de deniers, qui, n'étant point réunis aux deniers patrimoniaux, n'ont pas permis au receveur de ces deniers d'en faire la perception". Le total s'élève à 1.111 livres, 13 sols. La dépense dépasse la recette de 34 livres, 11 sols, 6 deniers qui seront remboursés audit Claux (9 juillet). On fera imprimer l'arrêt du 29 août 1783, touchant la nomination des collecteurs et la levée des tailles (1er juin 1784). - Suit la teneur dudit arrêt : "Le maire et, à son défaut, le premier des autres officiers municipaux, pourront seuls convoquer les assemblées générales pour les élections et nominations des assesseurs et collecteurs des tailles. - Les rôles de taille et autres impositions accessoires et royales seront faits à l'avenir en l'Hôtel-de-Ville par le maire, officiers municipaux et les collecteurs en charge et sortants, qui auront tous voix délibérative (29 août 1783). Nomination de Gabriel Brousse, bourgeois, Antoine et J. B. Cantuel, père et fils, et François Fonrouge, marchand orfèvre, comme collecteurs des tailles (1er octobre). 1785 - Les assemblées pour la confection des rôles ne peuvent avoir lieu, "personne ne daignant comparoir" (16-17-18 janvier). - Les collecteurs sont autorisés à rayer la cote d'exploitation du domaine de Fabrègues, à condition qu'à l'avenir, M. de Fabrègues ne pourra avoir que des domestiques non mariés. Il sera fait une cote sur le même à cause de son moulin, à raison de sept meules suivant le tarif de la présente ville. Il sera fait opposition à la sentence obtenue par Me Geneste, greffier en chef de la ville, et on continuera la côte de la maison acquise de la dame Galien par le sr Malhes. On fera une côte personnelle sur Me Casses, composée du produit de sa maison sise à Montsalvy, et des biens qu'il possède dans l'élection (19 janvier). L'assemblée ne peut avoir lieu comme n'étant pas en nombre (13 juin). Sont nommés collecteurs pour l'année prochaine : Me Pierre Caylus, procureur, le sr Textoris, marchand et le sr Pierre Sicard, maître teinturier (21 août). 1786 - Enregistrement de l'arrêt du 8 décembre 1785, portant création d'un receveur perpétuel pour les impositions royales de cette ville et réglant la manière dont la répartition des impositions sera faite à l'avenir (10 janvier). - Suit la teneur dudit arrêt, nommant comme receveurs les srs Pages de Fonbonne, père et fils. - Nomination conformément audit arrêt, pour adjoindre aux trois collecteurs nommés pour la présente année, le sr Deconte, bourgeois, comme quatrième notable, lequel réunit la qualité de gros propriétaire foncier, de négociant, et qui jouit à juste titre de l'estime de ses concitoyens (12 janvier). Jean François Pagès des Uttes, écuyer et Jérôme Pagès des Clauzels, écuyer, garde du corps du roi, père et fils, se présentent comme caution des srs Pagès de Fonbonne, receveurs perpétuels (7 juillet). Nomination de Me Delzons de Leyritz, avocat en Parlement et du sr Contrastin de Limanhes, bourgeois, comme notables pour assister à la confection des rôles. Examen de diverses demandes de radiation des cotes (27 août). 1787. - Nomination de François Textoris, avocat en Parlement et de Jean Louis Boudet, négociant, comme notables pour assister à la confection des rôles (23 septembre). Le traitement des srs Fonbonne, père et fils, receveurs perpétuels, est fixé conjointement à la somme de 800 livres qu'ils retiendront sur les deniers de collecte (24 octobre). 1788. - Le traitement des susnommés est porté à 1.000 livres (4 mai). Nomination de Mrs Lacoste, avocat et Rochery, bourgeois, comme notables pour assister à la confection des rôles (14 septembre). 1789. - M. Carrière, lieutenant du maire, rapporte "qu'il venait d'être instruit que la ville de Saint-Flour avait envoyé deux députés en cour, tant pour veiller aux intérêts communs du Haut-Pays que pour s'efforcer que la convocation pour nommer les députés aux États-Généraux soit faite dans leur ville ; que celle d'Aurillac lui paraissait mériter la préférence à tous égards". L'assemblée décide de charger MM. De Pruns, maire d'Aurillac, le vicomte de Peyronencq, président et député de l'assemblée de département d'Aurillac et le marquis de Conros, baron d'Aurillac, qui sont actuellement à Paris, "et qui ont donné jusqu'à présent des preuves de leur zèle et de leur patriotisme, de solliciter auprès du Gouvernement la conservation des privilèges de la Haute-Auvergne, de s'assembler par prévôtés et non par bailliages, et de faire valoir à cet effet les raisons qui ont déterminé trois décisions consécutives du Conseil, lors des États-Généraux de 1576, 1588 et 1614, de se concerter quant à ce avec les députés des villes de Clermont et de Saint-Flour... Et surtout de représenter au ministère que la nomination du bailliage de la Haute-Auvergne ne peut être faite que dans cette ville d'Aurillac, qui est la principale du pays, située au centre des quatre prévôtés, qui d'ailleurs, est le chef-lieu de l'ancien et unique bailliage d'Auvergne, dont les autres et notamment Saint-Flour ne sont qu'un démembrement ; où est établi le présidial du Haut-Pays, raison qui militerait surtout, si la convocation devait avoir lieu par bailliage, puisque le bailliage de Saint-Flour n'a actuellement que douze paroisses ou environ dans son ressort, séparé des autres trois prévôtés par des montagnes difficiles, tandis que cent paroisses des autres prévôtés ressortissent du bailliage d'Aurillac, et sont bien plus à proximité". Les officiers municipaux écriront aussi au duc de Caylus, pour réclamer sa protection en faveur de cette ville (7 février). L'assemblée décide de faire opposition au brevet du roi donné à Fontainebleau le 12 octobre 1786, portant suppression de l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac, et réunion de ses revenus à l'évêché de Saint-Flour. Protestation par le sr Textoris, assesseur, faisant fonction de procureur du roi, contre les dires du sr de Labastide de Ranzouze, qui accusait "les officiers municipaux d'avoir trahi les intérêts de la ville en donnant un consentement à la réunion de l'abbaye de St-Géraud à l'évêché de Saint-Flour" (15 juin). Assemblée générale. Vu l'épidémie de peste qui sévit à Saint-Flour, à Saint-Martin et à Mauriac, "dans laquelle ville despuis trois jours y sont morts deux escoliers, et à cause de ce les P. Jésuites estant au collège dudit Mauriac ont fermé les classes pour esviter qu'il n'y eust un plus grand désordre", on décide qu'il n'y aura plus que deux portes ouvertes avec une garde pour empêcher que des étrangers n'entrent dans la ville. Défense est faite aux habitants de mettre les immondices devant les portes sous peine de dix livres d'amende, et aux bouchers de ne jeter dans les rues du sang de bœuf ou de mouton. Les rues de Tras las Sales et Las parras qui sont inutiles à la ville, seront données à bail (19 novembre). 1634. - Assemblée générale. On traitera avec Mgr de Noailles, évêque de Saint-Flour et abbé d'Aurillac, au sujet du banc qu'il prétend que ses officiers aient en l'église paroissiale (22 décembre). 1636. - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à faire imposer la somme de 300 livres pour l'obtention de la commission du roi défendant aux élus de rien imposer sur la ville d'Aurillac pour le droit du lief des tailles. Les propriétaires de jardins situés dans les fossés de la ville seront requis d'exhiber leurs titres de possession, pour qu'on puisse les rembourser et remettre lesdits jardins à bail à un taux plus élevé. Il sera payé aux P. Jésuites les 70 livres annuelles qu'ils réclament en vertu des contrats, à condition que la ville sera tenue quitte des arrérages. Michel Delzons est confirmé dans la possession d'une petite ruelle qui passe au bout du pré Saint-Géraud et qui sort de la rue des Dames, sur la longueur de son jardin. Le consul de Vernhes se rendra à Paris avec le sr Dulaurens, lieutenant particulier, délégué du présidial, pour s'opposer à l'établissement d'un siège présidial à Brioude et à Saint-Flour, et dans le cas où on n'y parviendrait pas, on tâchera d'obtenir l'union au présidial d'Aurillac des sièges d'appeaux de Vic en Carladez, Salers, Calvinet, Saint-Christophe et Clavières. Le duc d'Orléans, frère unique du roi, ayant été pourvu du gouvernement du haut et bas pays d'Auvergne, le sr de Vernhes est chargé de lui présenter les respects de la ville (8 février). 1643. - Assemblée générale. Opposition est faite par les consuls à la prétention de la confrérie du Saint Sacrement, nouvellement établie, de faire une procession à travers la ville, alors que toutes les processions générales sont réglées. Me Jean Destanne, avocat du roi, dit "que par les ordonnances royaux et arrêts de la cour, toutes sortes de confréries ont esté deffendues et prohibées" (7 juin). 1669. - Assemblée générale. Les consuls se rendront auprès de M. de Fortia, intendant de la province, pour lui présenter les compliments de la ville (11 janvier). Assemblée générale. Le conseil donne son consentement à l'établissement d'une messagerie ordinaire dans la présente ville, à condition que les départs aient lieu tous les quinze jours. Le sr Roque, consul l'année précédente, informé "de la vie escandaleuse des nommés Montmaur et Ysabeau Bernadou, soubz prétexte du mariaige qu'ils disoient avoir contracté ensemble, quoique ladite Bernadou fut mariée avec le sr Nicolas, lequel est encore vivant", cela aurait porté le sr Roque et ses collègues "pour le devoir de leur charge, à mettre fin à l'escandalle que tous les habitants reçoivent de la vie desdits Montmaur et Bernadou, d'enjoindre verballement à iceux de se séparer et de ne plus continuer ceste vie. A quoy ne voulant obéir et continuant toujours ledit commerce de vie scandaleuse, ledit sr Roque auroit esté enfin obligé, sur d'aultres advis et plaintes à lui réitérées par les voisins et d'autres personnes de qualité de ladite présente ville de se transporter dans leur maison, où il les aurait trouvés tous deux ensemble couchés dans le lit et iceux conduit en prison". La femme Bernadou ayant été condamnée pour bigamie à la fustigation et au bannissement, et ayant interjeté appel en assignant le sr Roque personnellement, le conseil décide que les consuls actuels répondront à sa place à ladite assignation. Les consuls sont autorisés à poursuivre le recouvrement des arrérages de la somme de 300 livres qui s'impose annuellement pour la réparation des ponts et pavés de la ville. On défère au désir exprimé par le duc de Noailles, de faire déloger l'exécuteur des hautes-œuvres de la tour où il loge et de bailler ladite tour à investison à Jean Leprince, hôte de cette ville (13 mars). Afferme des cens et rentes appelés de La Trinité appartenant à l'Hôtel-Dieu pour six années, consistant "sçavoir sur le village de Cornozières, en la quantité de 15 setiers, 2 quartes, 1 punière de seigle, 10 setiers, 2 quartes, 5 punières d'avoine, 50 sols d'argent, une géline deux tiers ; sur l'affar de Fleys, 5 setiers, 2 quartes, 2 punières de seigle, 2 setiers, 3 quartes d'avoine, 10 sols, 4 deniers d'argent ; sur le village d'Usse, 59 sols d'argent ; sur l'affar del Claux, sive de la Campalèze, 3 setiers de froment, 3 setiers de seigle, 6 sols d'argent ; sur le village de Trémoulet, 1 setier, 2 quartes de froment, 1 setier, 2 quartes de seigle, une géline, 4 deniers d'argent ; sur le pré de la Trinitat, 8 sols d'argent ; sur certaines maisons de cette ville, 5 setiers, 2 quartes de seigle ; sur la terre des Pibous, 3 setiers de seigle ; sur le village de Roffiac, et affar de Fourcadères, 5 setiers, 2 quartes de seigle, 3 sols argent, forte monnaie, et 3 setiers, 3 quartes de seigles de surcens ; plus sur les affars d'Alon et de Puechredon, la quantité de 13 setiers de seigle réduits ou environ ; revenant lesdites quantités à la quantité de 81 setiers de seigle avec tous les droicts de lods, ventes, amendes, confiscations, droits de retenue, et autres droits en dépendant". Pierre Charrière, marchand, est déclaré fermier au prix de 192 livres par an (17 août). Assemblée générale. Nomination de Me Antoine de Lacombe, docteur en théologie et curé de la présente ville, et de Jean Gourlat, prêtre, comme administrateurs spirituels de l'Hôtel-Dieu, et des srs Gourlat, médecin, Charles Verdier et Pierre Charrière, comme directeurs temporels, et pour la conduite des procès "et actes qui désirent conseils de droit ou de pratique", Me Pierre de Vernhes, avocat, et Me Jean de Sarret, greffier et pour secrétaire dudit Hôtel-Dieu, Me Géraud Cabrespine, secrétaire de l'Hôtel-de-Ville. Les directeurs temporels rendront compte tous les ans de leur gestion au conseil de direction qui sera composé du lieutenant général, des consuls et officiers dudit Hôtel-Dieu, avec l'assistance du sr procureur du roi ; le conseil de direction s'assemblera tous les quinze jours au moins. On accepte le don fait à l'Hôtel-Dieu par Me Antoine Darses, prêtre au diocèse d'Auch, d'une somme de 2.000 livres, faisant le tiers de celle de 6.000 livres dont Me Hugues Darses, sr de Queysiac, s'est obligé envers lui (8 septembre). Assemblée générale. On accepte l'offre du sr de Conros de s'en remettre à un arbitrage. Le sr Delagrange, aumônier, sera remboursé de la somme de 72 livres qu'il a dépensée dans le voyage qu'il a fait à Paris pour obtenir le délogement d'une compagnie de dragons qui était en garnison dans la présente ville (22 novembre). 1671. - Les consuls paieront au sr de Conros ce que la ville peut lui devoir sur les 750 livres, représentant le prix de l'extinction du péage. Les consuls remontrent qu'ils ont dépensé 22 livres pour payer les frais d'impression de 450 ordonnances concernant l'imposition de la somme de 13.000 livres accordée au sr de Conros pour la suppression dudit péage. Ils ont fait remettre au pont de Cabrières 15 toises de pierre de taille et fait bâtir à neuf deux toises de muraille au garde-fou et accoudoirs dudit pont (16 novembre). 1673. - Assemblée générale. Sont nommés commissaires de police : les srs Contrastin, Bladanet, Vigier, Roque jeune, de Senezergues et Charles Verdier. Auditeurs des comptes : les srs de Fraissy, Cambefort, Mole et Bertrand Roque. Les consuls sont autorisés à faire enlever une montagne d'immondices qui se trouve au bout du gravier, laquelle "rend ledit gravier presque inaccessible, donne un mauvais air et cause des maladies". Le lieutenant général et sa femme devant venir en cette ville, les consuls sont autorisés à aller au devant d'eux avec tel nombre de cavalerie qu'ils pourront assembler (16 janvier). Assemblée générale. M. de Manziéri, abbé et comte de cette ville, devant arriver dans cette ville, les consuls prendront toutes les mesures pour le recevoir dignement (20 janvier). Assemblée générale. Le premier consul de Vixouzes reçoit mission d'aller à Clermont assister à la vérification des titres portant exemption et faveur des habitants d'Aurillac et de la terre Saint-Géraud des droits de francs-fiefs (10 avril). Assemblée générale. Le sr de Vixouzes se transportera à Clermont pour former opposition à l'établissement d'un contrôle du sel au lieu de Thiézac. Les consuls feront faire les travaux nécessaires au grand canal qui passe le long de la rue du Rieu et va sortir le long de la rue St-Marcel, les habitants de ce quartier se plaignant que ledit canal est trop étroit lors des grandes pluies et ne peut recevoir toute l'eau que lui amènent les canaux des autres quartiers de la ville. Le petit patus, sis dans le dernier ravelin de la porte d'Aurenque sera baillé au plus offrant (27 juin). 1675. - Adjudication des réparations à faire à l'horloge et au clocher de l'église paroissiale à Géraud Mourqueirols, charpentier, moins disant à 220 livres (12 mars-20 juin). 1680 - Assemblée générale. L'un des consuls nouvellement nommés ira porter à l'intendant les compliments de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Darches, Guy de Passefons, Jouvhomme et Delon. Commissaires de police : les srs Roque, aîné, Jouvhomme, Cortès, Savy, Labro, Vigier, Collinet, Dulaurens et Maleprade. Permission est donnée aux consuls d'imposer 200 livres pour les frais municipaux, et de procéder aux réparations nécessaires (12 janvier). 1681 - Assemblée générale. Jean Lafage, hôte et cabaretier de la présente ville "par un effet de son ressentiment pour n'avoir esté nommé consul de cette ville pour l'année présente, et poussé par certains particuliers mal intentionnés, a fait partir en poste le sr d'Humières de Montamat devers leurs altesses Mgr le duc de Bouillon et Mme la duchesse, dont l'esprit étant prévenu par des impressions, que des faux rapports pourraient concevoir des sentiments contraires aux respects et soumissions que la présente ville a toujours eus pour leurs altesse". L'assemblée décide que le sr de Cambolas sera envoyé auprès du duc pour leur représenter les motifs qui ont poussé la ville à ne pas élire le sr Lasfarge. Le consul Lascombes remontre "que les archives de maison de ville ont été dépouillées de plusieurs papiers pour avoir été donné à divers particuliers qui s'en sont chargés, à cause de l'emploi qui devait en être fait pour les immunités de la présente ville, de sorte que les inventaires anciens qui avoient esté faits ne se trouvant pas remplis, les consuls de l'année présente ne peuvent s'en charger". On décidé de faire un inventaire de tous les papiers, titres et documents desdites archives, et qu'à l'avenir il sera délivré de simples extraits des originaux. Permission est donnée aux consuls d'affermer le droit de l'entrée du vin pour quatre ans. Sont nommés commissaires de police : les srs Lacarrière, médecin, Roques, Favre, Bladanet, Savy, et Contrastin. Les consuls sont autorisés à lever une somme de 200 livres pour les charges municipales et à faire exécuter les réparations nécessaires (2 janvier). 1683. - Assemblée générale. Le premier consul de Cambefort se rendra auprès de M. de Bercy, nouvellement nommé intendant d'Auvergne, pour lui présenter les respects et les compliments de la ville. Léonard Viallanes, nouvellement établi imprimeur dans cette ville est nommé imprimeur de la commune. "Il offre de rendre gratuitement ses services au corps commun du présent Hôtel-de-Ville, par exprès à l'impression des ordonnances de police, billets de logement, et généralement en tout ce qui seroit requis". On l'exempte de l'imposition des gens de guerre, de la contribution aux ustensiles et on réduit son inscription aux rôles des tailles à 5 sols. On renouvellera les robes des valets du consulat, "et comme les anciennes étaient .d'une façon si bizarre qu'elles paraissaient ridicules aux habitants et même aux étrangers", on décide que les nouvelles seront en forme de "baladran, qui sont à présent plus honnestes et convenables" (11 mars). 1688. - Assemblée générale. On fera les réparations nécessaires au chemin appelé La Coste blanque "qui est l'avenue la plus importante de cette ville" et d'autre à cause du transport des fourrages dans les provinces voisines, et pour les faire on demandera à l'intendant l'argent sur les fonds affectés par le roi à la réparation des ponts et chemins (8 mars). Assemblée générale. Le sr Capelle, premier consul, ira saluer l'intendant de la part de la ville. Sont nommés auditeurs des comptes : Paul de Cambefort du Sérieys, Antoine Cabrespine, Henri Delzons et Raymond Roque. Commissaires de police : les srs Roques, jeune, Jouvhomme, Contrastin, Collinet, Gourlat, Breu, Cabrol, Puech et Daguzon (19 novembre). 1691. - Assemblée générale. Les consuls retireront les titres de la ville des mains des particuliers qui les détiennent et fourniront décharge. L'assemblée approuve la conduite des consuls à l'égard du procureur du roi près l'Hôtel-de-Ville, et les oppositions qu'ils ont faites à sa prétention d'assister aux audiences de police. Le roi ayant créé, par son édit de juillet 1689, des receveurs des deniers communs et d'octroi, et les ayant unis et incorporés aux offices des receveurs des tailles, le commis à la recette des tailles a fait signifier aux consuls deux ordonnances par lesquelles il leur est ordonné que les consuls de cette ville des deux dernières années remettront au pouvoir dudit receveur, en deniers ou en quittances valables le fonds des deniers communs et d'octroi de cette ville, sur lesquels ledit receveur retiendrait 8 deniers pour livre, plus 90 livres pour les frais de son compte, de sorte que ledit receveur prétend retenir sur les deniers communs de ladite ville une somme de 210 livres par an. L'assemblée est d'avis qu'il y a lieu de soutenir que la ville n'a, quant à présent, aucuns deniers d'octroi, que ce qu'on avait accoutumé de prendre des baux de l'entrée du vin devrait plutôt passer pour être des biens patrimoniaux de la ville que des deniers d'octroi, que d'ailleurs la ville ne jouissait pas présentement dudit droit d'entrée du vin, celui-ci ayant esté affermé à deniers anticipés pour six ans pour le paiement d'un don qu'il a plu au roi d'accepter de cette communauté, que, par suite, le receveur des tailles n'avait rien à prétendre. Les consuls sont autorisés à obtenir de l'intendant l'imposition d'une somme raisonable pour subvenir aux dépenses extraordinaires de la ville (12 décembre). 1694. - Assemblée générale. Conformément à l'ordonnance de l'intendant, l'assemblée nomme Etienne Decrox, Etienne Azéma, Jean Joulhe et Goutenègre, marchand, pour faire la levée de l'imposition de 7.700 livres pour l'affranchissement des maisons, laquelle imposition doit être payée à M. Charles Delacour de Beauval, chargé du recouvrement, plus 4 deniers pour livre, pour le droit de collecte (5 mai). 1696. - Assemblée générale. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Bonhore, Jouvhomme, Cepière et Sérieys. Commissaires de police : les srs Sérieys, Peytavy, Collinet, Cabrol, Molinier, Puech, Gourlat, Canteloube et Daudé. Certaines des chapellenies de la ville tombant en ruine, les désserviteurs seront contraints de les faire mettre en état. Une somme de 100 livres sera affectée aux réparations de la fontaine de la ville. Les srs Roque et Daudé, marchands ayant fait, d'après la rumeur publique, un traité avec un marchand nommé Dufau, auquel ils se sont engagés à délivrer la quantité de 400 quintaux de fromages, à condition qu'il ne parût pas en cette ville pour en acheter d'autres, l'assemblée décide qu'il sera informé dudit monopole devant le lieutenant criminel de la présente ville, et qu'on obtiendrait même des censures ecclésiastiques pour en découvrir la vérité. Le sr François Chaliol, soi disant natif de l'Hôpital-Saint-Jean, dans la vicomté de Turenne, qui tient un jeu de billard près de la porte des Fargues "lequel est un fauteur de la débauche des enfants de famille et qui entretient des commerces honteux et illicites, sera expulsé de la ville. Défense est faite aux habitants d'acheter du vin nouveau avant la Saint-Martin, faute de quoi, ils seront "multés" de grosses amendes (6 octobre). 1705. - Assemblée générale. Sont nommés auditeurs des comptes : les srs Châtelain, Vernhes, Contrastin, de Cebié et Moliénat. Commissaires de police : les srs Charmes, Sadourny, Vigier, Decrose, Pipy, Ternat, Colinet, Reyt et Julhe. Pouvoir est donné aux consuls de faire les réparations nécessaires, et de faire un service pour le repos de l'âme du duc de Gesvres, père de l'abbé d'Aurillac. Les srs de Boschatel et Charles Vigier sont nommés administrateurs de l'Hôtel-Dieu (9 janvier). 1707. - Assemblée générale. Sont nommés commissaires de police : les srs Lescure, François Colinet, Pierre Julhe, Louis Goutenègre, Jean Berèzes, François Lespinatz,, Fonrouge, Delpuech et Bayort. Auditeurs des comptes : les srs de Lacarrière, vif-bailly, de Cebié, Boschatel et Guillaume: Moliérat (12 février). 1722. - Assemblée générale. Les consuls enverront de l'argent à Paris pour soutenait le procès intenté à la ville par l'abbé d'Aurillac sur le fait de la police. Il est remontré "que quelques officiers du siège présidial entreprirent une chose entièrement nouvelle qui n'a jamais été pratiquée ni prétendue jusques à l'année dernière, que le jour du jeudi saint, ils se firent aller prendre dans leurs bancs par le bedeau de l'église paroissiale et allèrent recevoir la Sainte Communion au grand autel avant lesdits consuls.". L'assemblée décide que les consuls leur feront signifier incessamment un acte "par lequel ils protesteront du trouble à eux fait par lesdits officiers et de la possession où ils ont toujours été d'aller seuls à la sainte communion le jeudi saint avec les prêtres de la communauté, avec lesquels ils ont aussi accoutumé de faire en corps les visites des églises" (16 mars). 1723. - Assemblée générale. En réponse à une ordonnance de l'intendant du 18 août dernier, portant que la nomination des consuls pour la prochaine année devait se faire dans le présent mois de septembre, et qu'ils entreraient en charge le 1er octobre prochain, et ce nonobstant l'usage contraire fondé sur l'arrêt du Conseil d'État du 26 novembre 1665 qui a fixé pour ladite nomination le dernier vendredi de chaque année, les consuls demanderont à l'intendant de laisser jouir la ville dudit privilège (4 septembre). 1739. - Assemblée générale. La voûte de l'église paroissiale menaçant ruine en plusieurs endroits surtout vers le fonds de la nef, les consuls écriront au cardinal de Gesvres, abbé de cette ville, pour qu'il ordonne les réparations nécessaires, et à l'intendant pour faire dresser un devis estimatif. Les frais seront payés "par privilège et préférence à toutes autres affaires, sur les deniers patrimoniaux et d'octrois, échus ou à échoir ". Il sera célébré un service solennel pour le repos de l'âme de François Bernard Potier de Gesvres, pair de France, frère aîné de l'abbé d'Aurillac (27 avril). 1740. - Le sr Lavernhes, subdélégué à Aurillac, présente le devis de construction d'un nouveau clocher à flèche fait par le sr Lescure, sous-ingénieur de cette province, pour l'église paroissiale, au désir des habitants qui préféraient cette espèce de clocher aux clochers en plate-forme. L'assemblée décide qu'il sera écrit à l'intendant, que la ville n'ayant que très peu de fonds de ses deniers patrimoniaux et d'octroi qui ne sauraient suffire pour la construction d'un nouveau clocher ; que d'ailleurs le couvert et la voûte de ladite église menaçant ruine, il est nécessaire de l'éviter, en y faisant les réparations portées par le devis. En conséquence on réparera la tour du clocher, on remplacera les pièces de la charpente qui sont défectueuses, et on refera le couvert à chevilles neuves (12 janvier). 1741. - Requête du sr Dorinière, receveur des tailles, dans laquelle il expose qu'ayant employé l'emplacement par lui acquis hors les murs de la ville, du côté du gravier, à la construction d'une terrasse aussi gracieuse aujourd'hui que ce lieu était auparavant désagréable, il demande à acquérir l'emplacement vide appelé des Burettes qui se trouve au dessous de la tour de Cologne, depuis ladite tour jusqu'à vis-à-vis la porte Saint-Marcel, ajoutant qu'il rendrait de ce côté l'aspect de la promenade aussi gracieux qu'il l'est plus haut, et ce aux conditions anciennes de 2 sols, 6 deniers de cens annuel. Après lecture faite de ladite requête, l'assemblée déclare la rejeter, les offres de 2 sols, 6 deniers étant dérisoires, d'autant que ledit mémoire parlait d'un projet de pépinière de mûriers blancs, lesquels ne pouvaient réussir sous un climat aussi rude que celui de ce pays, que ce n'était qu'un prétexte spécieux pour s'approprier un emplacement d'une étendue et valeur considérables, pour le convertir ensuite à ses usages et commodités particulières, que d'ailleurs le terrain en question était indispensable aux artisans de ce faubourg, tanneurs tisserands, meuniers et blanchisseuse. D'ailleurs cet emplacement pouvait être employé plus utilement pour la ville par la construction d'un abattoir ou d'un nouveau cimetière (27 mars). 1745. - Les consuls maintiendront la cote du sr Fontange, commis à la distribution des lettres au bureau de la ville et fermier de la marque des ouvrages d'or et d'argent. On demandera l'établissement d'une foire nouvelle, les cinq foires déjà existantes ne suffisant pas pour la présente ville "la principale de la Haute-Auvergne". Attendu les fâcheux accidents qui arrivent presque à toutes les foires, aux marchés des chevaux à cause du défaut de place, on transférera sur les fossés de ladite ville ledit marché aux chevaux (18 décembre). "Pour connaître les intérêts que peuvent avoir le seigneur abbé et comte d'Aurillac et le corps commun de cette ville au sujet de certains changements, innovations et destructions faites sur une partie du grand mur de ville vis-à-vis la maison du sr Dorinière, receveur des tailles, et faisant face à la promenade publique appelée le gravier, la construction d'une terrasse et le rétrécissement du canal qui est entre ladite terrasse et le gravier", les srs Ignace Delort, lieutenant général, Antoine Pagès de Vixouze, lieutenant particulier, Géraud de Cebié, subdélégué, Antoine Textoris de Pouzols, et Antoine Delcrou de Lavize, conseiller au présidial, sont nommés commissaires pour faire les recherches nécessaires dans les archives. A cette occasion on fera rentrer dans les archives de la ville les documents et titres qui en sont sortis, et il sera fait un inventaire général desdites archives. Les coffres et armoires à ce destinés seront réparés. Attendu la difficulté qu'on éprouve à avoir communication des minutes et originaux des délibérations qui se tiennent à l'Hôtel-de-Ville on aura désormais un registre sur lequel les délibérations seront transcrites au fur et à mesure (6 novembre). Nomination d'Antoine Bos, comme portier de la porte des Cordeliers, en remplacement du sr Caranove, décédé (1er mai 1596). - Assemblée générale. Consuls : Me Guy de Tournemire, sr de Vals, conseiller et magistrat au présidial, Antoine Dulaurens, bourgeois, Jacques Verdier, marchand, Jean Gérenton, notaire royal, Pierre de Combes, receveur du taillon et équivalent, et Jean Delort, marchand. "La réparation, édification et fabrication de l'église paroissiale Notre-Dame de la présente ville sera continuée, et qu'à ceste fin messieurs les consuls escripront à Me Antoine Cartal qui a commencé d'y travailler". On poursuivra le paiement de toutes les sommes dues à la ville. Les consuls feront examiner la casemate d'Aurenque par des maîtres maçons, pour savoir si elle est utile à la ville. Ils feront des recherches dans les maisons d'Aurillac "pour sçavoir s'il y auroit et se pourroit trouver de la pierre cachée qu'ayt appartenu et soit de ladicte esglise". Attendu que "grâce à Dieu, il n'y a apparence de danger de guerre en oeste province, et afin de ne mescontenter les habitans, on démurera les portes d'Aurenque et du Buis, à charge par les habitans de les remurer à leurs frais en cas de nécessité" (20 mai). 1604. - Assemblée générale. Pour payer la somme de 1.000 livres due par la ville à Louis Vernhes, les consuls sont autorisés à lui "engager" les poids de la ville jusqu'à concurrence de cette somme (16 décembre). Assemblée générale. On remboursera les sommes dues par la ville aux consuls de 1589 et 1598 (11 juin). 1649. - Assemblée générale. Paiement des travaux faits à l'Hôtel-Dieu par Martin Dupuy, Etienne Bournazel, Jean Nadal, Pierre Loncle, Bernard Chambon et Antoine Madranges, maîtres maçons de la présente ville (26 novembre). 1664. - Assemblée générale. Le sr de Monteily est chargé de vendre et d'aliéner deux rentes que possède la ville sur l'Hôtel-de-Ville de Paris, et d'obtenir du conseil du roi permission pour la ville d'imposer la somme de 2.000 livres pour les charges municipales (7 mai). 1674. - Nomination de Me Hugues Trin, prêtre, comme régent abécédaire de la présente ville, en remplacement de Me Antoine Verdier, reçu dernièrement au nombre des prêtres de la communauté de l'église Notre-Dame (13 août). 1675. - Assemblée générale. Nomination de Beauzire Contrastin, avocat, et de Géraud Lacarrière, docteur en médecine, comme directeurs temporels de l'Hôtel-Dieu, en remplacement de Me Bertrand Rozières, prêtre. Seront seuls exempts de taille, les pères de douze enfants (3 mai). 1682. - Assemblée générale. Jean Joulhe, horloger, est chargé de l'entretien de la "monstre" placée dans l'église Notre-Dame au-dessus de l'arche de la chapelle de la Fête-Dieu, qui est dans l'une des petites nefs moyennant quoi sa cote de taille est fixée à 17 livres, et il est exempt de la contribution des gens de guerre. Nomination des consuls. A la demande du duc et de la duchesse de Bouillon, Paul de Cambefort du Sérieys, conseiller au présidial, est nommé premier consul. Sont aussi élus : Jacques Mole, avocat et le sr Lafarge (28 décembre). 1683. - Assemblée générale. Les srs de Cebié, premier consul, et Lacarrière, ancien consul, sont députés à Clermont, auprès de M. de La Granville, intendant de la province, qui doit procéder en cette ville au département des deniers royaux, pour lui représenter la misère des habitants d'Aurillac (6 novembre). 1691. - Assemblée générale. Le Parlement ayant ordonné une enquête sur les services rendus à la ville par le collège des Pères Jésuites, avant de procéder à l'enregistrement des lettres patentes confirmatives de l'établissement dudit collège, l'assemblée, "attendu que depuis ledict establishment le public a reçeu et reçoit journellement des services continuels et avantageux au bien public soit pour l'éducation de la jeunesse, soit dans la direction des consciences", décide de donner un avis favorable à l'enregistrement des dites lettres patentes. Le sr Petit est commis à l'entretien de la promenade du Gravier (23 janvier). 1693. - Nomination de Guynot David, charpentier, comme portier de la porte St-Marcel, en remplacement d'Antoine Mazic, décédé (1er avril). 1709. - Assemblée générale. Bail à Gaspard Lagaldie des réparations à faire au banc où les maire, consuls et officiers de la ville ont leur place en l'église Notre-Dame, lequel se trouve trop court, ainsi que du remplacement des pavés de la ville (13 février). 1710. - Assemblée générale. Les consuls députeront auprès de l'intendant pour lui remontrer l'impossibilité où est la ville d'entretenir les huit compagnies d'infanterie et la compagnie de cavalerie qui y prennent leurs quartiers d'hiver, à moins d'être pourvu par lui aux fonds nécessaires" (26 janvier). Assemblée générale. Sont nommés auditeurs des comptes les srs Molherat et Reyt, avocats, et Antoine Puech, marchand. Commissaires de police : les srs Vigier et Bonhore du Caylat, avocats, Antoine Puech, marchand, Esteyries, Collinet, Delzons, bourgeois, Martin, notaire royal, Gautier, marchand et Roux, apothicaire. Les consuls sont autorisés à faire faire les réparations urgentes (13 février). Assemblée générale. Guillaume de Senezergues, sr de Lalteyrie, avocat du bailliage et présidial, est chargé de l'entretien de la fontaine publique de la ville, pendant dix ans, aux gages de 100 livres par an, avec modération de sa cote personnelle et de celle de son fermier au ; domaine de Levers à la somme de 21 livres (29 décembre). 1715. - Assemblée générale. Le consul Dulaurens est député auprès de M. de Lignerac, nouveau bailli de la province, pour l'assurer des respects des habitants (18 janvier). 1723. - Adjudication de l'enlèvement des boues, pour un an, à Joseph Grapy, pour 50 livres (14 février). 1725. - Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues, à Jean Berthon, pour 50 livres (27 février). 1726. - Assemblée générale. Les consuls sont autorisés à procéder à l'enlèvement des boues (29 mars). Adjudication, pour un an, de l'enlèvement des boues à Jean Berthon, pour 50 livres (4 avril). Adjudication des travaux à faire à la tour de l'horloge et à l'Hôtel-de-Ville, à Bertrand Aymar, couvreur et Géraud Lafon, charpentier, pour la somme de 480 livres (9 mai). 1728. - Les consuls reçoivent une lettre de l'intendant avec deux copies imprimées de l'arrêt du conseil qui supprime les offices de receveur des octrois, et les réunit au corps de ville, avec un mémoire instructif pour la nomination d'un nouveau receveur des deniers d'octroi et patrimoniaux. Les consuls remontrent à l'assemblée que les revenus de la ville se composent de 2.000 livres, total des deniers d'octroi, et de 1.293 livres, total des deniers patrimoniaux ; qu'il était ordonné au nouveau receveur de ne recevoir les deniers de la ville qu'en espèces et non en quittances ; qu'il ne doit payer que les sommes contenues dans l'arrêt du conseil et sur les mandements des consuls ; que les autres dépenses non comprises dans ledit arrêt doivent faire l'objet d'un état envoyé à l'intendant. Joseph Goutanègre, marchand, est nommé receveur des deniers d'octrois et patrimoniaux, avec exemption du logement des gens de guerre, et aux gages d'un sol pour livre sur le total des deniers d'octroi et patrimoniaux (9 juillet). Décharge donnée par l'intendant, à la requête de Joseph Goutanègre de l'exercice de la charge de receveur (24 novembre). Assemblée générale. Les srs Lacroix, fils, charpentier, et Giraudet, sont autorisés à loger dans les tours de Saint-Marcel et des Fargues, à charge d'entretenir à leurs frais lesdites tours. Les consuls feront faire les réparations nécessaires au couvert de l'Hôtel-de-Ville et à la tour de l'horloge. Me Antoine Boussaroque, notaire royal, est nommé receveur des deniers d'octroi et patrimoniaux, en remplacement du sr Goutanègre, aux mêmes conditions que celui-ci (20 décembre). 1729. - Réception par les consuls des démolitions faites par Jean Guy, Jean Berthon et Jean Martin des tours ou ravelins joignant la porte d'Aurenque (12 février). 1733. - Assemblée générale. Les cotes du sr Jean Delon, des srs Gourlat, Lasmolles, Durand et Goudal, prêtres, des neveux de feu Jean Fonrouge, de la demoiselle Marguerite Contrastin et de la demoiselle Marie Verdier, seront continuées. Celle de la demoiselle Marguerite Brolhat, épouse de François Boschatel, écuyer, sera rayée à cause de la qualité de son mari. Celle du sr Dandurand sera diminuée de 5 livres, pour les "grandes dépenses" qu'il dut faire pour l'entretien de la fontaine de la ville endommagée par l'inondation du 14 septembre. Pendant le temps qu'il s'occupera de ladite fontaine, il ne sera imposé que de 10 livres de pied royal. Les livrées des valets de ville seront refaites. Les consuls feront faire les réparations nécessaires au banc consulaire de l'église Saint-Géraud (30 décembre). "Registre des provisions faictes par messieurs les consuls de la présant ville d'Aurilhac, tant des chapellenies dépendans de la collation desdits sieurs consuls que d'aultres offices dépendans de ladicte ville". - Nominations d'Antoine Guyenot, natif de Navillix le Chastel en Bourgogne, comme chirurgien de la santé et Hôtel-Dieu de la présente ville, en remplacement de Mercure Beausange (5 décembre 1649). - d'Etienne Delrose, diacre, à l'une des chapellenies de Grépiac, vacante par le décès de Pierre Domergue, prêtre de la communauté de l'église Notre-Dame (10 décembre). - de Michel Fraisse, prêtre de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies de Labroa, vacante par la démission de Pierre Fraisse, son oncle (13 décembre). - Provision de l'office de portier de la porte du Buis à Armand Lavaissière, en remplacement de Jean Guynot, son oncle (13 décembre). Provision de l'office de juge des terres et juridictions dépendant de l'Hôtel commun de la ville, à Guillaume Casses, avocat, en remplacement de Jean Castel, décédé (28 juin 1651). - Nomination de Pierre Vic, comme contrôleur de l'entrée du vin, en remplacement de feu Guillaume, son père (28 juin). - de Pierre Jalez, comme horloger de la ville, en remplacement de François Domal, décédé (19 décembre). Nomination de Jean Glénadel, comme portier de la porte d'Aurenque, en remplacement d'Etienne Mialaret (18 novembre 1653). Nomination d'Antoine Delolm, curé de Vézac, à la chapellenie d'Anjolie, en remplacement de feu Charles Parizot, prêtre de l'église Notre-Dame (2 juin 1655). - Nouvelles provisions de l'office de portier de la porte du Buis, en faveur d'Armand Lavaissière, qui, quoique pourvu dudit office en 1649, n'avait pas voulu prendre possession de son poste "du vivant dudit Guynot, son beau-père, pour le respect qu'il lui portait" (20 août). - de l'une des chapellenies de Galdiny, en faveur de Me Pierre Labroa, vicaire en l'église Notre-Dame, en remplacement de feu François Auzolle (30 août). - de l'une des chapellenies de Bonnepinche en faveur de Jean-Joseph Vigier, clerc tonsuré, en remplacement de Jean Vigier, son frère, démissionnaire (9 décembre). Nomination de Pierre Savy, tonsuré, à l'une des chapellenies de Bonnepinche, en remplacement de Pierre Savy, son oncle (26 juillet 1656). - de Jean Reyt, prêtre de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies d Anjolie, en remplacement de feu Antoine Delolm (19 octobre). - de François de Malvesin, prêtre, à l'une des chapellenies d'Abetz, en remplacement de Jean Andrieu, prêtre de l'église Notre-Dame (6 novembre). - de Jean Lacarrière, comme portier d'Aurenque, en remplacement de Pierre Glenadel, devenu valet du messager (2 décembre). Nomination de Jean Bronnague, prêtre de Laroquebrou, à l'une des chapellenies de La Trémolière, en remplacement de feu Jean Guirbal, prêtre de ladite ville (16 mai 1657). - de Jean Dumas, prêtre de la présente ville, à l'une des chapellenies de Labroa, en remplacement de Jean Dumas, son oncle, démissionnaire (21 décembre). Nomination de Jean Chauvin, marchand armurier, comme contrôleur de l'entrée du vin (8 mai 1658). - de Pierre Doumal, comme horloger de la ville, en remplacement de Pierre Jalès, son oncle (17 mai). - de Jean Pradal, prêtre de Laroquebrou, à l'une des chapellenies de La Trémolière, vacante par la démission de Pierre Loubière (22 décembre). Nomination de Jean Aigueparses, prêtre de la présente ville, à l'une des chapellenies de Labroha, en remplacement de feu Pierre Laborie (13 décembre 1660). Nomination de Pierre de Cambefort, prêtre de la présente ville, à l'une des chapellenies d'Abetz, vacante par la démission de Pierre de Malvesin (13 mai 1662). - de Pierre Textoris, prêtre de la présente ville, à l'une des chapellenies de Grépiac, vacante par le décès d'Etienne Decrose (20 mai). - de Baltazard Andrieu, prêtre de cette ville, à l'une des chapellenies de Bonnepinche, vacante par la démission de Jean Andrieu (8 octobre). - d'Etienne Couderc, prêtre de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies d'Abetz, vacante par la démission d'Antoine Fonrouge (10 octobre). Nomination de Jean Auque, prêtre de l'église de Reilhac, à l'une des chapellenies d'Abetz, vacante par la démission de Guillaume Lintilhac, curé de Reilhac (24 février 1663). - de Nicolas Ladurantie, prêtre de Laroquebrou, à l'une des chapellenies de La Trémollière, vacante par le décès de Jean Pradal (28 avril). - de Jean Contrastin, prêtre à l'une des chapellenies de Danty, vacante par le décès de Guillaume Daudin (24 juillet). Nomination de Me Jean Roussy, prêtre de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies de Taveighe, vacante par la démission de François de Cambefort (17 décembre 1664). Nomination de Balthazar de Levers, doyen de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies d'Abetz, vacante par le décès de Pierre Mazic (16 novembre 1665). Nomination de Raymond Denis, prêtre de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies de Danty, vacante par le décès d'Antoine Varet (11 avril 1666). Nomination de Balthazar Andrieu, prêtre et chanoine de l'église cathédrale, à l'une des chapellenies de Bonnepinche, vacante par la démission de Balthazar Andrieu, son neveu (5 juin 1669). - de Pierre Delzomps, prêtre de l'église paroissiale, à l'une des chapellenies de Taveighe, vacante par le décès de Nicolas Establie (12 juillet). - de Jacques Bayort, docteur en théologie, curé de l'église de Reilhac, à l'une des chapellenies d'Abetz, vacante par la démission de Jean Auque (10 août). - de Guillaume Delcher, prêtre de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies de Taveighe, vacante par la démission de Géraud Delzomps (18 décembre). - de Pierre Mole, prêtre de l'église Notre-Dame, aux chapellenies de Saltet et de Troupel, vacantes par le décès de Hugues Poujoulat (19 décembre). Nomination de Pierre de Cebié, écolier et clerc tonsuré, à l'une des chapellenies de Bonnepinche, vacante par le décès de Jean Maynard (9 janvier). - de Jean Esteiries, prêtre de Laroquebrou, à l'une des chapellenies de La Trémolière, vacante par le décès de Jean Ladurantie (13 mars). - de Pierre Mole, à l'une des chapellenies de Labroha, vacante par le décès de Michel Fraisse (26 mai). - de Pierre Labroha, prêtre de l'église Notre-Dame, aux chapellenies de La Salle, de Blanc, sive Dangeny, et de Bovis, vacantes, la première par le décès d'Antoine Varet, et les autres par le décès de Michel Fraisse (27 mai). - d'Antoine Guyenot, à la charge de chirurgien de l'Hôtel-Dieu, vacante par le décès d'Antoine Guyenot, son père (s. d.). Nomination de Géraud Delolm, prêtre de la présente ville, à l'une des chapellenies de Grépiac, vacante par le décès de Géraud Roy (2 mars). - de Jean Dubois, prêtre de Laroquebrou, à l'une des chapellenies de La Trémolière, vacante par la démission de Jean Brounagier (13 mai). - de François de Cambefort, prêtre de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies de Labroha, vacante par le décès de Me Martin Bonnebal (12 juillet). - d'Antoine Contrastin, prêtre de la présente ville, à l'une des chapellenies d'Abetz, vacante par la démission d'Antoine Cailar (5 septembre). - Lettres patentes du roi autorisant la "translation, changement et nouvel établissement en la ville d'Aurillac de la maison et couvent des religieuses Urbanistes de l'ordre de Sainte-Claire, intitulé Saint-Joseph, et permettant de continuer iceluy, mesmes de construire et bastir dans ledict pré appelé Sabatier, ou autre lieu qui sera trouvé plus commode à leur profession, et de recepvoir et accepter toutes donations, légats, fondations, rentes ou héritages par dispositions faites à leur profit" (2 octobre). Nomination de Pierre Labroha, prêtre de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies d'Abetz, vacante par le décès de Balthazar de Levers (11 Octobre). Ordonnance de Louis XIV, enjoignant aux maires, échevins, consuls, syndicts et marguilliers d'adresser au secrétaire d'État ayant le département de la guerre, le relevé des étapes et l'état des revues, dans les trois jours après le passage des troupes, à peine de 100 livres d'amende, "lesdits maires, consuls, etc., ne différent ainsi d'envoyer lesdits extraits de revues que pour avoir le moyen d'y faire mention d'un plus grand nombre d'officiers et de soldats" (10 juillet 1677). - Ordonnance de M. de Marle, intendant d'Auvergne, enjoignant aux consuls, etc., d'enregistrer l'ordonnance susdite (28 août). Généalogie des maisons de Cambefort et Delolm de Lalaubie, au sujet des chapellenies de Labroha et de Grépiac (19 octobre 1733). Nomination de Sébastien Pojolat, prêtre de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies de Taveighe, vacante par le décès d'Antoine Sabatier (16 juillet 1626). Acte de résignation d'une des chapellenies de Bonnepinche, par Jean Maynard, prêtre, en faveur de Jean de Cambefort, clerc tonsuré (7 janvier 1670). Acte de démission de l'une des chapellenies d'Abetz, par Antoine Cailar, prêtre de l'église Notre-Dame (3 septembre 1671). Nomination de Jean Contrastin, bachelier en théologie, agrégé en la communauté de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies de Labroha (4 décembre 1675). - d'Ignace Ouvrier, de ladite communauté, à l'une des chapellenies de Labroha, vacante par la démission de Me Francois de Cambefort (5 décembre). - d'Antoine Vernhes, prêtre, à l'une des chapellenies de Taveighe (20 décembre). Acte de démission de l'une des chapellenies de Bonnepinche, par Balthazar Andrieu, prêtre (24 février 1676). - Nomination de Jean Antoine de Cebié, clerc tonsuré, à l'une des chapellenies de Bonnepinche, en remplacement dudit Andrieu (25 février). - Acte de démission d'une des chapellenies de Danty par Jacques Delon, prêtre (1er août). Nomination de Jean Mole, sous-diacre, à l'une des chapellenies de Danty, vacante par Jacques Delon, prêtre (1er mai 1682). - de François Chauvin, prêtre, aux cinq chapellenies de Saltet, de Troupel, de Galdiny, de Blanc et de Boby, vacantes par le décès de Jacques Picard, prêtre (18 août). Nomination de Jean Poughet, prêtre de Laroquebrou, à l'une des chapellenies de La Trémolière (27 avril 1683). - Acte de démission de l'une des chapellenies d'Anjolie, par Jean Contrastin, docteur en théologie, curé de l'église paroissiale de "Saint-Sigismond" (26 mai). - Nominations de Jean de Vernhes, prêtre, à l'une des chapellenies d'Anjolie (30 juin). - de Me Jean Reyt, docteur en médecine, et prêtre, à l'une des chapellenies de Grépiac, vacante par le décès de Me Jean Delon, prêtre (2 décembre). Acte de démission d'une des chapellenies d'Anjolie, par Jean Vernhes, prêtre (14 août 1685). Nomination de Jean Daguzon, prêtre, à l'une des chapellenies de Danty, vacante par la démission de Jean Mole, prêtre (26 janvier 1686). - Acte de démission de l'une des chapellenies de Grépiac, par Jean Verdier, prêtre (22 juillet). - Nomination de François Vigier, prêtre, docteur en théologie, à l'une des chapellenies d'Anjolie, vacante par la démission de Me Jean Vernhes (1er octobre). Nomination de Pierre Raymond Cepière, prêtre, à l'une des chapellenies de Labroha, vacante par le décès de Jean Joseph Mole (19 avril 1690). - Constitution, par François Granier, prêtre d'Aurillac, de François Granier, son oncle, prêtre en l'église Notre-Dame, comme son procureur ; dans la nomination qui a été faite de lui à l'une des chapellenies d'Abetz (20 décembre). Nomination de François Sarrauste, prêtre de Laroquebrou, à l'une des Chapellenies de La Trémolière, vacante par la démission de Jean Guirbal (5 septembre 1691). 1693. - Nomination de Jean Boisset, clerc, à l'une des chapellenies de La Trémolière, vacante par le décès de Jean Dubois, prêtre, (2 août 1693). - de François Dessarte, prêtre, à l'une des chapellenies de Labroha, vacante par le décès de Guillaume Mole, prêtre (10 août). 1696. - Acte de démission de l'une des chapellenies de Bonnepinche 165 par Jacques de Cebié, curé de Cayrols (5 juillet 1696). 1698. - Nomination de Jean Daguzon, puîné, bachelier en théologie et prêtre de l'église paroissiale à l'une des chapellenies de Labroha, vacante par le décès de Me Bladanet, prêtre (11 mars). 1758. - Nomination de Jean Vic, prêtre de l'église paroissiale, à l'une des chapellenies de Taveighe, vacante par le décès de J. B. Savy, doyen de la communauté de l'église Notre-Dame (30 mai 1758). 1760. - Nomination de Guillaume Durand et de Pierre Combes, prêtres de l'église Notre-Dame, à deux des chapellenies de Taveighe, vacantes par le décès d'Antoine Burg et d'Antoine Cabanes, prêtres (27 avril), - de Louis Desplats, prêtre de l'église paroissiale de Laroquebrou, à l'une des chapellenies de La Trémolière, vacante par le décès de François Rongière, prêtre (16 décembre). Nomination par les consuls d'un imprimeur communal