On trouve ici les plans numérisées du cadastre dit "napoléonien" (par opposition au cadastre rénové, constitué à partir de 1930). Il porte ce nom car il a été institué sous Napoléon, par une loi impériale de 1807. Sa fonction initiale – qui reste fondamentale – consiste à doter l’administration des contributions directes d’un outil fiable et rationnel pour répartir l’impôt entre les contribuables dans un système fiscal qui repose alors essentiellement sur la propriété foncière et immobilière.
Sur le plan documentaire, le cadastre napoléonien, juxtapose :
- une documentation figurée (ou graphique) : les plans cadastraux, où l’on distingue les tableaux d’assemblage et les feuilles parcellaires ;
- une documentation dite "littérale" qui articule deux types de registres : les états de section : considérés comme la légende des plans, ils présentent par ordre croissant et pour chacune des "sections" entre lesquelles le territoire communal a été divisé, la liste des parcelles qui la composent ainsi que divers renseignements liés à celles-ci : nom et adresse des propriétaires, nature des propriétés (terre cultivée, pré, bois, maison d’habitation, bâtiment d’exploitation, fabrique, etc.). Les matrices cadastrales : ces registres indiquent pour chaque contribuable la liste des propriétés, bâties ou non bâties, au titre desquelles il est imposable.
Les documents numérisés du cadastre napoléonien accessibles en ligne concernent toutes les communes du département du Cantal. Ont été numérisés seulement les plans : tableaux d'assemblage et feuilles parcellaires.
Pour deux communes (Dienne et Salers) on trouve aussi un plan dit par nature de culture ou par masses de culture. La tentative de constitution d'un cadastre par masses de cultures fut une expérience originale qui ne donna pas satisfaction. C'est l'arrêté du 11 messidor an 10 (30 juin 1802) qui créé une commission de sept membres qui proposa la confection d'un cadastre général par masses de cultures. Il s'agit, à partir d'un plan établi à l'échelle du 1/5000e, de diviser le territoire communal en masses circonscrites par des limites naturelles : tous les terrains cultivés de la même manière et portant des récoltes de même nature étaient réunis en une seule et même masse puis reportés sur le plan. Dans chacune de ces masses on ne tenait pas compte du nombre de propriétaires de parcelles mais ceux-ci déclaraient la contenance des parcelles possédées. La difficulté est qu'il existait une différence considérable entre les indications données par les propriétaires et les contenances fournies par le plan et, s'agissant d'une répartition par masses, les erreurs concernant les propriétés des uns avaient une répercussion directe sur les propriétés des autres. Aussi l'opération suscita-t-elle des plaintes des maires, des conseils généraux et des propriétaires. Elle fut suspendue en 1808 au bout de cinq ans.
Le cadastre rénové succède au cadastre napoléonien. Il est instauré par la loi du 16 avril 1930, qui pose le principe d'une révision générale du cadastre napoléonien, dont le plan n'a pas été mis à jour depuis le XIXe siècle. Dans le Cantal, les opérations de rénovation débutent dès les années 1930 pour ne s'achever qu'au début des années 1980. Les dates de révision sont différentes pour chaque commune. Ces plans de rénovation communément appelés "plans bleus" font l'objet d'une campagne de numérisation puis d'une mise en ligne progressive. Les premières communes de l'alphabet (Allanche à Montchamp) sont d'ores et déjà disponibles à la consultation. Les suivantes le seront dans le cours de l'année 2026.