Le journal La Croix du Cantal fait le récit des incidents qui se sont produits à Aurillac les 19 et 20 mai 1917. Le commandant de la gendarmerie, Kurtz, a fait mettre aux arrêts le sergent Canis, un blessé de guerre, parce que ce dernier ne l'avait pas salué. La rumeur de cette mise aux arrêts entraîne un vaste mouvement de solidarité pour le sergent. En fin d'après midi, des jeunes gens et jeunes filles ainsi que des adultes se massent devant la gendarmerie et conspuent le commandant. Cette manifestation d'hostilité dégénère et le logement de fonction de l'officier est totalement mis à sac. Profitant du désordre, certaines personnes s'en prennent aux épiceries voisines et dérobent des denrées.
Ces événements qui embrasent la cité géraldienne en disent long sur l'état d'exaspération de la population qui doit faire face à l'augmentation des prix, à l'angoisse de ne pas revoir des êtres chers et à l'absence de perspective de voir se terminer ce conflit rapidement. Au même moment, dans les tranchées, éclatent des mutineries.
Pour cet article le journal est en partie censuré car il s'en prend au maire d'Aurillac, François Volpihac (1911-1919), accusé de ne rien faire.
Original coté : 17 JOUR 11
- Aurillac (Cantal, France)
- Cantal (France ; département)
- La Croix du Cantal (périodique)