Prélat gallican d'Ancien Régime, l'abbé n'aime ni l'enrégimentement des fidèles, ni l'ultramontanisme (jésuitisme), ni "le mysticisme vague et indéfinissable" mis au goût du jour par Chateaubriand dans "Le Génie du christianisme" (1801). Ce dernier le tenait d'ailleurs pour un "saltimbanque mitré"…
De Pradt publie en 1825 un essai "Du jésuitisme ancien et moderne". Le retour des jésuites, après soixante ans de suppression, l'inquiète autant qu'un autre Auvergnat, François Dominique de Reynaud, comte de Montlosier (Clermont-Ferrand, 1755-1838), auteur en 1826 d'un virulent Mémoire à consulter sur un système religieux et politique, tendant à renverser la religion, la société et le trône, qui lui vaudra un enterrement civil, alors que de Pradt mourut en 1837, muni des sacrements de l'Eglise par l'archevêque de Paris, Mgr de Quélen.
ADC, 3 BIB 522