Dans les enquêtes administratives de la fin du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle, la part attribuée à la Xaintrie est toujours modeste. Cette discrétion des administrateurs vis-à-vis de ces contrées indique leur ignorance de pays dépeints de manière sommaire avec un lot de lieux communs sur les caractères et les comportements de leurs habitants. Elle indique aussi la ténuité du tissu administratif, incarné dans des compagnies d'officiers de judicature, de finance et, à partir de la fin du XVIIe siècle représenté par des subdélégués désignés par les intendants. Même en adoptant une définition plus exhaustive de l'administration intégrant les gouverneurs, lieutenants généraux, le bailli des montagnes d'Auvergne, les brigades de la maréchaussée, l'effectif des détenteurs d'une autorité étatique et/ou royale reste faible jusqu'à la Révolution de 1789.
Après avoir procédé à une évaluation numérique des administrateurs présents dans la Xaintrie, la communication esquissera un portrait de la société de la province à travers sa vie relationnelle, sa sociabilité, sa régulation des conflits.
Il s'agira de cerner les voies et les moyens, les recours et les médiateurs mobilisés par une société obligée de penser et d'assurer de manière largement autonome, sa quotidienneté et sa pérennité dans une relation avec l'ici-bas et l'au-delà.
(Cote de l'original : F e 177 [1239] et de conservation A [1239] 1194).
- Bianchi, Frédéric
- Chazalviel, Thierry
- Cassan, Michel
- Goulles (Corrèze, France)
- Xaintrie (Cantal, Corrèze, France)
- colloque
- histoire locale
- Université de Limoges
- Bianchi, Frédéric
- Chazalviel, Thierry
- Cassan, Michel