Archives du Cantal
Cote
Date
Description physique
Document sonore Collation : 1 DVD
Noir et blanc ou couleur : couleur
Producteur
Conseil départemental du Cantal. Archives départementales du Cantal. Frédéric Bianchi. Pierre Salat
Présentation du contenu

Montage réalisé pour être présenté dans le cadre de l'exposition "Colette, Pourrat, Monier... rencontre avec l'écrivaine Marie-Aimée Méraville au gré de sa correspondance".

Six contes dits par Pierre Salat :

- Le Saint et les épingles (Le coffre à sel)

- La petite assiette fêlée (La Tortue et l'Hirondelle)

- Le Retour d'Héraklès (La Tortue et l'Hirondelle)

- L'Homme et le chien (La Tortue et l'Hirondelle)

- La vieille femme (La Tortue et l'Hirondelle)

- La femme trop jolie (inédit en recueil)

Née à Garrey, commune de Condat, le 20 septembre 1902, Marie-Aimée Méraville grandit aux côtés de sa mère, de sa sœur Anne-Marie et de son frère Gustave, ainsi que d'une grand-tante, soeur Marie-Adélaïde, qui lui "fera l'école" jusqu'à ses 10 ans. Face aux difficultés économiques que représenterait la poursuite d'études supérieures, elle entre à l'école normale d'institutrices d'Aurillac en 1918. A sa sortie en 1921, elle est envoyée au Saladou de Saint-Just, où elle passera deux ans en tant qu'institutrice, avant de rejoindre l'école des filles de Saint-Flour, qu'elle ne quittera que le 1er janvier 1959, date à laquelle elle prend sa retraite.

Institutrice le jour, Marie-Aimée Méraville passe ses soirées à écrire. De nature humble et timide, elle cherche souvent l'approbation de ses pairs et sera à de multiples reprises encouragée par ses amis écrivains, tels Henri Pourrat ou Marcel Aymé. Les débuts sont rudes pour l'apprentie écrivaine. Alors que les premières ébauches des Energiques sont élaborées dès le début des années 1920, l'ouvrage ne sera publié sous le titre Le Coffre à sel qu'en 1941. Les autres oeuvres suivront à un rythme irrégulier, déclenchant les louanges de grands écrivains mais peinant à trouver le grand public.

Atteinte d'un cancer, Marie-Aimée Méraville meurt à Saint-Flour le 14 septembre 1963.

Présentation de l'exposition "Colette, Pourrat, Monier... rencontre avec l'écrivaine Marie-Aimée Méraville au gré de sa correspondance"

Le 20 septembre 1902 naît dans le village de Garrey, à Condat, Marie-Aimée Méraville. Il nous reste très peu de souvenirs matériels de cette époque, mais cela importe peu. Ce que nous avons, c'est l'essence de cette enfance, les paysages verts, les vaches et leurs fières cornes, les veillées, le « patois », la rudesse des gens, leurs occupations, leurs soucis et leur humour, la vie dans ces montagnes d'Auvergne, âpre et intransigeante.

C'est ce terreau dont se nourrit Marie-Aimée Méraville, inconsciemment. Le départ pour l'Ecole normale d'institutrices en 1918, les premières années d'enseignement à Saint-Just puis à l'école laïque de Saint-Flour, sont un dépaysement, peut-être un choc. Elle y approfondit son goût pour la littérature, elle s'habitue à la vie de la ville, elle rencontre des personnes avec qui elle a de véritables discussions. Mais s'immisce alors l'impression de n'avoir pas été fidèle à la terre qui l'a façonnée, qu'elle a abandonnée. Le remède s'impose par lui-même : écrire. Ecrire non pas pour se rappeler, mais parce que c'est vivant en elle, sous sa peau, que cela la travaille ; écrire est un impératif. Le premier livre qu'elle publie, Le Coffre à sel, est le plus personnel de ses écrits, le plus brut également. Les suivants conserveront un ancrage dans les monts cantaliens, mais seront moins déroutants pour le public. Ses contes sont quant à eux parfois bon enfant, parfois subtils, légers ou émouvants, mais ne lui permettront pas d'atteindre la notoriété d'un Marcel Aymé ou d'un Henri Pourrat. Bien que son style gagne l'admiration de grands écrivains, il peine à rencontrer les attentes du public.

La vie de Marie-Aimée Méraville à Saint-Flour est solitaire, mais elle ne manque pas d'amis, avec lesquels elle cultive un intense échange épistolaire. En fonction de son interlocuteur, elle parle de ses menues activités quotidiennes, de connaissances communes, de ses livres et de ses doutes, conseille des lectures. Ses correspondants prennent plaisir à lire ses lettres, dans lesquelles elle se livre en toute confiance, et louent sa sincérité ainsi que son sens de l'humour discret et perspicace. Cette correspondance constitue une part importante du fonds Marie-Aimée Méraville.

Ce fonds d'archives, donné en 2012 par Mme Renée Boyer – qu'elle en soit de nouveau remerciée – et récemment classé, nous permet de retracer l'itinéraire littéraire de l'écrivaine. Présentant chacun des livres publiés de Marie-Aimée Méraville, accompagnés de documents d'archives permettant de découvrir leur genèse ou encore les réactions qu'ils provoquèrent dans l'entourage de l'auteur, cette exposition invite le public à (re)découvrir les œuvres de l'écrivaine cantalienne. Elle est cependant loin d'être exhaustive : de courts textes publiés çà et là dans des revues ainsi que des contes et nouvelles inédits complètent l'œuvre de Marie-Aimée Méraville. De brefs coups d'œil sur des aspects plus personnels de l'écrivaine ponctuent ce parcours, notamment son amitié profonde avec deux Auvergnats, Henri Pourrat et Albert Monier.

Autre
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

couleur

Auteur
  • Bianchi, Frédéric
  • Méraville, Marie-Aimée (1902-1963)
  • Salat, Pierre
  • Boyer, Renée
Mots-clés lieu
  • Aurillac (Cantal, France)
  • Condat (Cantal, France)
  • Garrey (Cantal, France)
Mots-clés matière
  • exposition
  • écrivain
  • lecture
  • conte
Mots-clés personne
  • Bianchi, Frédéric
  • Méraville, Marie-Aimée (1902-1963)
  • Salat, Pierre
  • Boyer, Renée
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