Archives du Cantal
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Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Madame Antonine Monange, de son nom de jeune fille Antonine Chanvre, est née à La Mazière Basse le 11 octobre 1920. Elle s'est mariée en 1943 puis est partie à Epinal dans les Vosges avec son époux qui était marchand de chaussures et cordonnier. Ils sont revenus ici à Latronche dans la maison de ses beaux-parents en décembre 1968. Madame Monange évoque alors l'ancien pèlerinage de Nauzenac, à cette époque elle partait alors avec une amie de La Mazière pour participer au pèlerinage de Marie Madeleine à Nauzenac. Ce pèlerinage avait lieu le 22 juillet de chaque année et se poursuit actuellement à Lamirande. Elles y allaient alors à bicyclette cela représentait une trentaine de kilomètres, elles passaient par Saint-Projet, passaient devant l'abbaye puis arrivaient à Nauzenac où ils y avaient beaucoup de monde. Là-bas tout le monde discutait, c'était vraiment « sympathique ». Ils faisaient alors une procession mais elle ne se souvient pas du trajet elle pense qu'ils devaient faire le tour du village. Elle précise qu'elle y allait tous les ans jusqu'à ce qu'elle se marie. Puis elle présente une photographie des alentours de Nauzenac, puis une autre prise en 1943 où l'on peut la voir avec son époux sur le pont qui reliait le Cantal à la Corrèze avec au fonds le village de Nauzenac. Armelle Faure évoque alors avec Madame Monange la vidange de 2001. Elle lui confirme avoir des souvenirs du « couvent de Saint-Projet » et se souvient des sœurs qui y vivaient et qui étaient jeunes. Elle raconte même, qu'à une époque de sa vie, elle y serait presque rentrée mais qu'on l'a alors découragée. Elle explique qu'elle n'est jamais allée à la messe à Saint-Projet mais qu'elle allait à Latronche ou à La Mazière basse où elle précise qu'il y a une magnifique église qui hélas est en mauvais état. Eglise qui possède une des plus belles chaires de France, chaire qui a été offerte par Angélique de Fontanges. Puis Armelle Faure présente une autre photographie de Nauzenac. En ce qui concerne la procession elle avait des photographies et elle précise qu'il lui semble qu'ils sortaient d'abord de l'église puis qu'ils allaient par la suite en procession. Puis elle explique que lorsqu'ils allaient dans le Cantal, à Mauriac, ils passaient par Saint-Projet où il y avait même un café et où son père aimait bien s'arrêter, puis ils s'arrêtaient à Nauzenac et qu'ils n'allaient pas jusqu'à La Ferrière et Spontour. Par la suite elle explique qu'elle était déjà partie quand le barrage a été mis en eau. Puis elles évoquent toutes les deux « Les Vaysses » où désormais il semble qu'il y ait beaucoup moins de monde que dans le temps. Puis elle se souvient avoir entendu parler de la crue de 1944 qui avait couté la vie à deux personnes et confirme qu'elle a bien entendu parler du barrage de Marèges. Elle se souvient d'ailleurs qu'elle avait des cousins qui y travaillaient et qu'elle allait souvent les voir « une paire de jours » ce qui lui a permis de pouvoir observer sa construction du début jusqu'à la fin. Par la suite elle confirme que son père pêchait la truite à l'épervier et à la ligne mais que son grand-père, lui, utilisait des cordes. Elle se souvient même qu'il pêchait sur commande des poissons pour la famille de la Mazière qui habitait le château du même nom. Puis elle explique qu'elle passait toujours sur le pont pour traverser la Dordogne mais jamais sur des gués. Par la suite sa fille qui a souvent entendu parler de cette époque explique que sa mère n'allait à Nauzenac que pour le pèlerinage car trente kilomètres même en vélo cela est long et que, de plus, il fallait traire les vaches avant de partir. Mais sa mère explique que malgré les travaux de la ferme ils prenaient quand même le 22 juillet pour y participer. Puis elle revient à la pêche et explique que son père ne pêchait pas ici mais sur le Vianon. Pour elle ce pèlerinage a toujours existé et n'a jamais été abandonné même si aujourd'hui il est « monté sur la plaine ».

Puis sa fille Madeleine décrit le pèlerinage de Lamirande, il commence par la procession puis c'est la messe et elle complète ce point en signalant qu'elle a toujours eu du monde environ cent personnes. Puis arrive sa soeur Françoise avec Philippe.

Informations complémentaires consultables sur le site internet :

http://www.pelerinage-lamirande.com/

Rédacteur : Georges Oysel

Réalisateur : Philippe Oysel

Historique

Pèlerinage de Nauzenac

Depuis la vision de Sainte Marie-Madeleine par les deux bergers, de nombreux pèlerins venaient du Limousin et d'Auvergne à Nauzenac .

En 1695, une femme pieuse de Soursac, Jeanne Vedrenne, fit restaurer une pierre de la façade de la chapelle de Nauzenac.

En 1703, la cloche de la chapelle de Nauzenac est installée. Elle porte la mention : Sancta Maria Magdalena Ora Pro Nobis-1703. (Sainte Marie-Madeleine priez pour nous).

Après la Révolution de 1789, la chapelle fut laissée à l'abandon mais le curé de Soursac de l'époque, le Père Laroche, remit en vigueur le 22 Juillet 1845 le pèlerinage pour l'adoration de Sainte Marie-Madeleine.

À nouveau, le pèlerinage de Nauzenac est très apprécié surtout par les gabariers de l'époque.

En 1871, la chapelle de Nauzenac reçut les reliques de Sainte Marie-Madeleine en provenance de Paris et de la Sainte Baume en Provence.

Pendant la période de 1940 à 1945, on construisit le barrage de l'Aigle sur la Dordogne qui noya la vallée et le village de Nauzenac.

Pèlerinage de Lamirande

Sous l'impulsion de l'abbé Bourzeix, curé de Soursac à l'époque et dont la tombe se trouve au cimetière de Soursac, de l'appui de la famille Sialve de Lamirande-Haute et de la participation des habitants, une petite chapelle moderne abritant uniquement le chœur, est reconstruite sur les hauteurs à proximité du village de Lamirande-Haute pour perpétuer le pèlerinage de Nauzenac en l'honneur de Sainte Marie-Madeleine.

De l'ancienne chapelle, on a conservé :

- la cloche de 1703

- la clé de voûte qui figure dans l'arc en plein cintre de la nouvelle chapelle

- et en particulier, la statue en chêne polychromé de Sainte Marie-Madeleine dont la sculpture remonte au XVI˚ siècle.

Cette nouvelle chapelle a été inaugurée le 22 juillet 1949 (année inscrite au fronton) par Monseigneur Amable Chassaigne, évêque de Tulle.

Il est à noter que la statue de Sainte Marie-Madeleine a été restaurée en 1996 grâce à l'intervention de Monsieur André Vidal , maire de Soursac à ce moment-là. La restauration a été effectuée par les bons soins de Madame Barbara Kowarski-Paczula, diplômée de l'Ecole des Beaux-Arts de Cracovie, en respectant au mieux le travail du sculpteur.

Le pèlerinage de Lamirande dépend de la paroisse de Soursac et c'est grâce au dévouement du Curé d'Égletons et à la ferveur des fidèles des communes avoisinantes que ce pèlerinage s'est maintenu jusqu'à nos jours tous les 22 juillet de chaque année. Il est remarquable de constater que malgré tous les obstacles franchis au cours des siècles, les bouleversements de la Révolution, le modernisme avec la construction du barrage qui a englouti le sanctuaire, la fidélité au culte de sainte Marie-Madeleine est toujours bien vivante et les pèlerins nombreux se rendent chaque année le 22 juillet à Lamirande.

L'abbé Vinatier, ancien curé de Saint-Merd-de-Lapleau a composé le cantique à sainte Marie-Madeleine qui est désormais chanté tous les ans par les pèlerins sur l'air du "Reveilla vo Pastourel". Ce cantique raconte en treize couplets l'origine du culte à sainte Madeleine en pays corrézien.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1372 [1954] et de conservation : A [1954] 2251).

Auteur
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Monange, Antonine
  • Turc, Madeleine
Mots-clés lieu
  • Dordogne (cours d'eau)
  • Latronche (Corrèze, France)
Mots-clés matière
  • barrage
  • Électricité de France (EDF)
Mots-clés personne
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Monange, Antonine
  • Turc, Madeleine
Permalien de la notice
4 AV 518
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