Archives du Cantal
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Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Madame Daymard commence son entretien en citant quelques mots occitans « Badarère » (bêta) un terme péjoratif que les gens de la pleine de Soursac utilisaient pour qualifier ceux de Spontour. « Pountourère » un terme pour désigner les habitants de Spontour. « Planaoude » terme employé pour désigner les habitants « de la plaine », du plateau de Soursac. Madame Daymard, de son nom de jeune fille Aubert, est née à May un village de Soursac le 10 juin 1926. Ses grands-parents maternels se nommaient Esclauze. Elle signale que ses grands-parents paternels, les Aubert, habitaient Spontour et que ses grands-parents maternels eux habitaient à May. Puis elle précise qu'à Spontour il y avait toute la famille Clary et que sa grand-mère Aubert était également une fille Clary. Puis elle explique qu'il y avait, au milieu du village de Spontour, la maison de Louis Clary qui était constructeur de bateaux, de gabarres. Puis elle signale que son père avait fait « le voyage » en gabarre. Armelle Faure explique alors qu'avec Denis Tillinac ils se sont posés des questions sur les gabarres et en particulier sur leurs dimensions car celles d'aujourd'hui, réalisées pour transporter les touristes, ne devaient pas correspondre à celle de l'époque. Madame Daymard répond qu'elle se souvient assez précisément que la dernière qui a été réalisée par Louis Clary et Monsieur Soudielles et qu'elle était, il lui semble, la même que celles que l'on peut voir aujourd'hui. Elle pense qu'elle devait faire, peut-être, cinq mètres. Puis elle complète ce point en signalant que ces gabarres transportaient à l'époque du bois et du charbon de bois qui se faisaient dans les forêts grâce aux charbonnières. Puis elle poursuit en signalant que son père, né en 1898, avait fabriqué un peu avant la première guerre mondiale des merrains pour les piquets de vigne. Selon elle la gabarre ne devait pas appartenir à un particulier car ils ne la ramenaient pas et qu'ils revenaient au tout début par les chemins mais que par la suite ils sont remontés par le train. Puis elle suppose que, peut-être, ils pouvaient également porter dans ces gabarres des châtaignes, des noix…Pour elle ils n'étaient pas miséreux car ils pêchaient. Elle raconte que, jeune, son père avait fait des descentes en gabarres et que lorsqu'il évoquait cette période il soulignait que ce qui l'avait beaucoup intrigué c'était le château de Colette (Castel Novel à Varetz) car il y avait des latrines qui donnaient sur la Dordogne et ils avaient donc vue sur ses murs de grosses traînées qui l'ont marquées. Puis elle explique, qu'en revanche, son père n'évoquait pas ses descentes, les passages difficiles et elle complète ce point en expliquant que lors de ces descentes son père n'est pas allé plus loin qu'Argentat. Puis Armelle demande si la population locale se déplaçait en barque de hameaux en hameaux ce à quoi elle répond qu'elle ne montait pas souvent en bateau lorsqu'elle était ici. Puis signale que selon ses souvenirs ils vivaient en autarcie et n'allaient pas au Rouffy. Puis elle explique, qu'en ce qui la concerne, elle était plutôt considérée comme « la parisienne » car elle est née à Soursac mais est partie à deux mois pour Paris où ses parents travaillaient. Puis elle complète ce point en expliquant qu'elle revenait tout de même tous les étés à May chez sa mère. Puis elle signale que son père était ferrailleur et restait à Paris. Puis elle raconte, qu'enfant, son père avait été vacher du côté de Néronne et que plus tard il avait un peu pêché avec des « outils » qu'elle possède encore. Puis elle poursuit en signalant qu'il faisait également du charbon de bois, des merrains … qu'il était alors l'employé de Monsieur Chamfeuille qui était propriétaire et qui achetait alors tous les bois. Puis elle signale que Monsieur Chamfeuile était docteur, qu'il est devenu maire de Soursac et que sa fille Micheline Gary est encore vivante et vient souvent à Soursac. Puis elle explique que son père ne participait pas à la fenaison car elle ne se pratiquait pas beaucoup à Spontour car les fermes étaient petites et rares, il n'y avait que celles des familles Fourd, Nalin et Mareau. Puis elle poursuit en signalant qu'à cette époque, à Spontour il y avait des commerces, des épiceries, des cafés, un boulanger Monsieur Lacaze…ce qui fait qu'à cette époque Spontour pouvait rivaliser avec Soursac. Mais elle précise qu'en revanche, selon ses souvenirs, il n'y avait pas d'artisans à Spontour, il y avait le forgeron et deux sabotiers à Soursac mais elle se rappelle, tout de même, qu'il restait encore lorsqu'elle était petite quelques « bateaux » mais que cela se terminait. Puis elle explique qu'à Spontour les habitants fabriquaient les filets et pêchaient du poisson qu'ils vendaient à Mauriac. Qu'ils travaillaient également le bois, jardinaient et récoltaient des primeurs qu'ils vendaient aussi à Mauriac. Puis elle complète en signalant que sa tante vendait du poisson. Par la suite elle évoque l'auberge du « Cheval Blanc » de Spontour et se souvient que lorsqu'elle arrivait de Paris à Mauriac elle prenait alors un car qui la conduisait à Spontour et arrivait à Spontour le car allait alors au milieu du village devant « Le Cheval Blanc ». Puis elle développe ce point en expliquant que la maison de ses oncles était juste en face de l'auberge et qu'à son arrivée sa tante venait l'accueillir ainsi que sa grand-mère qui, elle, habitait « Le Chatouner », petite maison qui selon elle devait être à l'origine un lieu de péage (un octroi) car c'était la dernière maison en sortant de Spontour avant la montée vers Soursac. Puis elle précise qu'elle se situait en face du moulin de chez Brousse. Puis elle signale qu'aujourd'hui lorsqu'elle va à Spontour ce n'est plus du tout pareil car la route passe désormais par le jardin de sa grand-mère. Par la suite elle présente une photographie de 1938 prise par son père Paul Aubert et qui montre le vieux pont de Spontour avec son grand-père que l'on peut voir, en dessous du moulin, à la « Péchière ». Puis elle explique que son fils avait réalisé une exposition « Les gens d'en haut, les gens d'en bas » où il avait alors utilisé une photographie d'un pêcheur à l'épervier qui n'était pas celle d'un authentique pêcheur à l'épervier près de la Dordogne mais la reproduction d'une photographie qu'il avait copiée dans un magazine. Il s'agit là de la photographie que l'on retrouve chez Altéro et qui est en effet, une copie de la photographie réalisée par Germain Pouget près du Lot (photographie déposée aux Archives du Cantal et dont la cote est 40 Fi 88). Puis Madame Daymard confirme que désormais tout le monde s'est approprié cette photographie et y reconnait, un grand-père, un oncle…Puis elle explique qu'une partie de cette exposition se déroulait à Spontour « Au Cheval Blanc » et l'autre partie à Soursac dans le centre de secours des pompiers. Puis elle explique qu'aujourd'hui il y a peu d'habitants de Spontour qui en sont originaire, il y a Jacqueline Coe et son mari dont les parents étaient à La Ferrière avant,

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Puis elle signale que le père Coe, qui tenait l'auberge, « s'est noyé volontairement à La Ferrière ».

Par la suite elle évoque la promenade qu'elle faisait dans Spontour avec sa grand-mère. Par la suite elle précise qu'après le pont sur la gauche c'était la maison où son grand-père était né et qu'après le « Cheval blanc » il y avait la maison des « Clary » qui elle était divisée en deux, dans une partie habitait Louis et dans l'autre un autre membre de la famille. Puis sa fille, Françoise, présente le remarquable travail sur l'abbaye de Valette qu'elle a rédigé avec Christian Bouiges (document consultable en salle de lecture des Archives départementales du Cantal et de La Corrèze). Elle explique qu'en ce qui concerne la population de Spontour ils se sont entretenus avec des habitants et en particulier avec Altéro Betti car il avait installé, dans le temps, sa boucherie dans l'Abbaye de Valette. Elle confirme que pour les habitants de Spontour l'abbaye avait de l'importance mais elle précise qu'au moment de la construction du barrage de l'Aigle il y avait une gravière là-bas et qu'alors tout s'était transformé et que les habitants avaient alors commencé le deuil de cette abbaye qui était devenue de simples locaux industriels. Puis Françoise Daymard complète ce point en signalant qu'il ne faut pas également oublier que l'abbaye de Valette avait été vendue comme bien national et qu'elle avait alors été acquise par Pénière qui y avait installé une verrerie. Puis elle explique qu'ils ont également fait des travaux sur la charte de Théodechilde car dans cette charte il y a le lien entre le prieuré de Mauriac et les environs puisqu'elle signale les possessions du prieuré sur les communes environnantes. Puis elle évoque rapidement l'ouvrage de Jean-Augustin Pénières « De la Corrèze à la Floride ». En ce qui concerne l'hypothèse que des pierres de l'abbaye de Valette aient servi pour la construction de l'escalier monumental de château de Val, Françoise Daymard, n'a eu aucun élément pouvant confirmer ce point. En revanche elle a entendu dire que l'escalier de Valette serait dans un restaurant de Brive mais qu'en fait il y en aurait un petit peu partout. Puis elle signale qu'il y a d'anciennes archives sur parchemin qui évoquent l'abbaye mais il y a aussi, au XVIII e siècle, des inventaires qui sont intéressants. Elle présente le plan détaillé intérieur qu'ils ont réalisé, puis elles évoquent rapidement le téléphérique qui partait de la gravière de Valette. Puis Armelle demande à Yvonne Daymard quelques informations sur son père qui était ferrailleur à Paris. Elle signale qu'ils habitaient dans le XI arrondissement 23 rue Saint Maur et que son chantier se trouvait lui à Bagnolet. Il récupérait les métaux et les déchets de métaux dans les usines et il les revendait à un grossiste qui s'appelait Dufailler, elle précise que tous les ferrailleurs étaient à cette époque cantaliens. Puis elle explique que lorsque son mari était enfant il était parti travailler chez un étameur et qu'il leur disait souvent qu'il dormait alors dans un tiroir, dans la roulotte. Puis elle va récupérer des cartes postales qu'il envoyait à cette époque mais faute de temps cet entretien est stoppé.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1371 [1953] et de conservation : A [1953] 2250).

Auteur
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Daymard, Yvonne
  • Daymard, Françoise
Mots-clés lieu
  • Dordogne (cours d'eau)
  • Soursac (Corrèze, France)
Mots-clés matière
  • barrage
  • Électricité de France (EDF)
Mots-clés personne
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Daymard, Yvonne
  • Daymard, Françoise
Permalien de la notice
4 AV 517
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