Archives du Cantal
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Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Madame Soursac Conchon, de son nom de jeune fille Cros, est née le 03 juilet 1927 à Mauriac. Elle s'est mariée en 1951 et a vécu à Paris de 1951 à 1967. Puis elle est revenue vivre à Mauriac avec son mari qui s'est associé avec son frère pour monter une quincaillerie. Elle a divorcé en 1985 et a retrouvé Pierre Conchon en 2003 et a vécu avec lui neuf ans. Son lien avec la Dordogne est sportif car elle faisait beaucoup de basket, d'athlétisme, de tennis, Marcel Bornet était après la guerre leur entraineur. Puis elle signale que des personnes du barrage jouaient alors avec elles, il y avait Arlette Lutringer, Francis Inard, Monsieur Arnaud. Puis elle raconte qu'elle a connu Pierre Conchon à un banquet de mise en eau du barrage en 1947, lui faisait du foot et du vélo dont il se servait à l'époque pour monter la côte du barrage de l'aigle et venir la voir. Puis elle signale qu'elle a arrêté le tennis il y a deux ans et qu'elle pense reprendre bientôt le golf. Puis elle raconte qu'une fois, pendant la guerre, elle est allée faire un pique-nique avec des amis à l'anneau d'Arche et qu'alors un groupe de Résistants les a initiés au tir au fusil. Puis elle explique qu'elle n'a jamais eu l'occasion d'aller à Nauzenac et qu'elle n'a vu Saint-Projet que lorsqu'ils ont vidé le barrage mais pas lors de la vidange de 2001 mais celle d'avant. Puis elle poursuit en expliquant qu'il se parlait beaucoup, à cette époque, de l'engloutissement de ces villages et des maisons comme la petite auberge l'anneau d'Arche où ils pouvaient à l'époque manger une friture. Puis elle évoque rapidement la crue du barrage et es deux personnes qui se sont noyées puis explique que par la suite ils faisaient sauter les villages pour éviter toute nostalgie. Ce que confirme Armelle Faure en expliquant qu'ils ont bien dynamité le pont de Port Dieu ce qui leur a servi de test pour la guerre d'Indochine et c'est un ingénieur du génie civil qui lui a confirmé car il avait reconnu son village, Port Dieu, dans un film qu'on lui a montré dans le cadre de sa formation. Puis Armelle explique que les autres maisons ont été détruites aux bulldozers. Par la suite Madame Sourzat explique que le maire de Mauriac Monsieur Augustin Chauvet et un journaliste montaient régulièrement à Paris pour défendre la ligne de chemin de fers de Bort-les-Orgues. Pour Madame Sourzat-Conchon la plus nostalgique est Ginette Aubert qui a écrit un livre et signale qu'elle a d'ailleurs une photographie avec tous les gens du barrage, dont elle et Pierre, devant l'auberge des parents de Ginette. Puis elle signale qu'elle se souvient surtout des jours où ils ont descendu les turbines qui venaient des alentours de Grenoble car ils ont mis plusieurs jours pour arriver à les descendre tout en bas. Puis Madame Sourzat-Conchon évoque l'ancienne route noyée qui se trouvait au-dessus du « Libiou » et qui devait suivre les berges de la Dordogne jusqu'à Saint-Projet où devait se trouver un pont. Puis elle évoque rapidement les deux religieuses qui, par la suite, sont venues vivre aux « Vaysses » de Mauriac. Armelle raconte qu'elle a rencontré une de ces sœurs il y a plus de dix ans qui lui avait dit avoir fait son noviciat en bas et par la suite été remonté en 1943. Puis Madame Sourzat explique que c'était le père Serre qui avait installé ces sœurs gardes malades dans plusieurs villages, « La Combe Noire », « Valette » … Puis elle évoque rapidement les fêtes nautiques de Spontour avec Monsieur Soudeilles qu'elle allait voir. Par la suite elle signale avoir travaillé « à l'énergie électrique de la moyenne Dordogne » après l'obtention de son brevet vers 1946, structure qui, en 1948, a été nationalisée par EDF. Dans ce cadre elle faisait alors toutes sortes de travail, employée de bureau, standardiste… mais elle explique que ce qu'elle aurait aimé faire c'est monitrice de sport mais qu'à la libération « tout a été chamboulé ». A ce poste elle a été d'abord localisée dans une aile de ce qui n'était pas encore l'hôpital puis par la suite ils sont montés dans un préfabriqué près de la gare de Mauriac. Elle n'a pas de souvenir de la construction de la digue du barrage mais elle se souvient de la crue formidable de La Dordogne dont ils ont beaucoup parlé. Puis elle explique qu'elle était à l'école à « Notre Dame » avec deux filles qui venaient du barrage de Marèges, Madeleine Bourat et Lisette Giovanelli, dont les parents participaient à la construction du barrage de l'Aigle. Puis elle signale que la construction de ces barrages avait amené beaucoup de monde et que c'était alors la belle vie à Mauriac pas la ville morte que l'on peut voir maintenant. Puis elle précise que c'est vers 1938, 1939, que les géologues ont commencé à venir puis par la suite les expropriations ont eu lieu et elle pense que c'est vers 1940 que le vrai chantier a commencé. Puis elle explique que tous les ingénieurs habitaient à Mauriac et les ouvriers eux en bas, il y avait alors des espagnols, des algériens, des italiens, c'était très cosmopolite. Puis elle précise qu'il y avait beaucoup de réfugiés espagnols qui par la suite avaient pris le maquis. Pour elle le bon souvenir c'est qu'il y avait de la vie, de l'animation, qu'ils faisaient des « séances » pour les prisonniers, pour les colonies. A l'époque elle ne connaissait pas grand monde de Chalvignac et elle aimait aller au marché de Mauriac car ils appréciaient les primeurs qui venaient de Spontour, les premiers petits pois, les poissons, les anguilles. Pour eux Spontour c'était presque la côte d'Azur et ils connaissaient mieux ce village que Chalvignac où il n'y avait rien. A Spontour il y avait beaucoup d'animations et c'est là que beaucoup de personnes ont appris à nager car il y avait un lieu aménagé. Elle trouve le village de Spontour très joli et connait des Mauriacois qui y vivent. Puis elle signale qu'André Lajoinie, chef du parti communiste, avait une maison à Spontour car il avait épousé Madame Rouffiange de Mauriac. Pour elle il s'y passe toujours quelque chose à Spontour, des expositions de peintures, des expositions de vieilles voitures…Puis elle signale qu'elle n'a pas entendu parler du pèlerinage Sainte-Marie-Madeleine de Nauzenac et qu'elle n'a pas entendu parler non plus du barrage de Redenat. Puis elle explique qu'elle a plutôt connu des gens du barrage d'Enchanet. Selon Madame Sourzat s'il y a un nouveau projet de barrage les écologistes ne seront pas d'accord et elle fait un parallèle avec les manifestations d'agriculteurs qui aujourd'hui ne souhaitent pas la construction de l'aéroport de Nantes. Puis elle évoque la mémoire de son ami Pierre Conchon qui ne s'est jamais vanté de ses actions de Résistant même s'il avait défilé à Berlin. Son père était employé de l'entreprise Balot et il est mort alors que Pierre n'avait que 17 ans, il avait deux sœurs. Monsieur Balot s'était alors engagé à les aider si nécessaire ce qu'il a fait en les faisant venir au barrage de l'Aigle et en « donnant une situation » à ses deux sœurs qui sont devenues infirmière et dactylo. Puis à la demande d'Armelle elle raconte que Monsieur Balot avait demandé à la maman de Pierre si elle pouvait garder deux petites filles juives d'environ 12 ans dont les parents étaient traqués vers Avignon, elle se souvient d'ailleurs qu'une se nommait Yvonne Meyer, sa mère a accepté de les garder et c'est un oncle qui est venu les rechercher. Par la suite elles ont gardé des relations avec Denise la soeur de Pierre qui par la suite a habité Nancy. Puis elle se souvient d'un docteur qui s'appelait Dreyfus mais qui n'a pas été inquiété. Elle a bien entendu parler d'André Coyne et se souvient que sa mère l'aimait bien car il était à la messe tous les matins, lui habitait la maison à côté de chef la famille Laroumet. Elle explique qu'il était l'ingénieur en chez, avec Monsieur Decelle, et avait dessiné tous les barrages du coin mais qu'il avait également dessiné le barrage de Malpasset qui lui a cédé ce qui l'avait beaucoup touché. Elle signale que sa fille avait épousé Monsieur Bélier c'était le bureau d'études Coyne et Bélier. Puis elle signale qu'il avait un fils qui est décédé mais Armelle complète en signalant qu'il y a un fils Coyne qui est encore en vie et qui est polytechnicien. Madame Sourzat-Conchon complète en signalant que Monsieur Decelle avait lui deux fils. Puis elle présente une cassette l'ACAD (Amicale des Compagnons de l'Aigle sur Dordogne). Pour elle la construction du barrage de l'Aigle est associée à une belle époque de sa vie car ils sortaient de la guerre, ils recommençaient à sortir, à s'amuser. Elle trouve étrange que le barrage de l'Aigle ait autant marqué car elle explique que des ingénieurs du barrage sont revenus quarante ans après pour le revoir, il y avait par exemple Jean Gabriel qui avait participé à la construction du pont de Saint-Projet d'ailleurs elle raconte que c'est Monsieur Coyne qui avait mis Gabriel à l'Aigle afin d'éviter le STO. Il y avait Paul Bastard qui est devenu, par la suite, la cheville ouvrière de l'amicale. Elle se souvient qu'en 1944 Paul jouait du violon et souhaitait rencontrer une fille qui jouait du piano. C'est ainsi que sa sœur, qui sortait du conservatoire, l'a rencontré et qu'ils se sont par la suite fiancés. Puis elle raconte qu'ne fois parti de Mauriac Paul a été au Havre pour en refaire le port. Elle confirme qu'elle n'a jamais revu André Coyne mais qu'elle connait bien le fils de Monsieur Decelle par le biais de l'ACAD (Amicale des Compagnons de l'Aigle sur Dordogne) car il vient tous les ans. Puis elle confirme qu'elle a bien connu Monsieur Celle l'instituteur d'Arches ami de Paul qui avait lui aussi était résistant. Puis elle explique que désormais l'ACAD est prise en main par les fils des anciens ingénieurs ou résistants et elle cite alors le nom de Claude Cégot leur Président. Puis elle explique que cette association s'est créée en 1984 qu'elle se nommait antérieurement et qu'elle s'est bien développée sous l'impulsion de Paul Bastard, puis de Monsieur Couder et Madame Gendre la secrétaire de Mairie de Chalvignac. Maintenant elle est intitulée ACAD (Amicale des Compagnons de l'Aigle sur Dordogne). En ce qui concerne la défense de la ligne de chemin de fers de Bort elle confirme qu'il avait Augustin Chauvet le maire et Justin Bourgeade le journaliste qui allaient la défendre à Paris qu'on leur avait promis d'en refaire une autre mais qu'au final toutes les gares ont fermé ce qui est dommage car il y avait à cette époque des liaisons directes comme celle vers Paris.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1362 [1943] et de conservation : A [1943] 2140*).

Auteur
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Sourzat-Conchon, Odette
Mots-clés lieu
  • Dordogne (cours d'eau)
  • Mauriac (Cantal, France)
Mots-clés matière
  • barrage
  • Résistance
  • guerre 1939-1945
  • Électricité de France (EDF)
Mots-clés personne
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Sourzat-Conchon, Odette
Permalien de la notice
4 AV 510
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