Archives du Cantal
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Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Madame Gaillard explique que lorsque le barrage de Marèges fut terminé tous ceux qui y avaient travaillé sont venus pour la construction du barrage de l'Aigle : les familles Betti, Salici, Cili, Cisto…cantiniers ou ouvriers. Puis elle confirme qu'elle était bien présente à Aynes lors de la grande crue de la nuit du 4 au 5 décembre 1944. Elle explique qu'ils n'avaient pas eu d'informations avant cette crue à l'époque. A ce moment-là ils étaient avec son mari instituteurs à Aynes et elle explique que le problème avait surtout été qu'une partie de leurs élèves habitaient de l'autre côté de la Dordogne et étaient bien venus le matin à l'école car le pont n'était pas encore submergé. Mais après, à midi, il le fut ce qui a forcé son mari à décider de ne pas laisser repartir les élèves de l'autre côté car c'était, selon lui, bien trop dangereux. Il avait en effet peur que le pont cède sous la pression de l'eau. Ils ont donc gardé une vingtaine d'enfants à Aynes, qu'ils ont nourri à la cantine et le soir le cours d'eau a diminué et les élèves ont pu retraverser. Puis elle signale que les villages qui se situaient de l'autre côté de la Dordogne étaient ceux de La Grafouilière, du Moulinot et qu'il y avait également beaucoup d'enfants d'ouvriers, dont les baraques se trouvaient jusqu'au « Buffarot » car à cette époque tout était habité. Elle montre une photographie d'Aynes qu'elle décrit, photographie réalisée par Monsieur « Imbeau » photographe de l'entreprise Balot. Madame Gaillard explique que les baraques ont été démontées et remontées sur le chantier du barrage du Chastang. Elle se souvient de la famille Betti qui tenait une cantine, de l'arrivée d'Altéro Betti à Spontour lorsqu'il avait vingt ans et aussi de son frère Derno qui était l'ainé et qui aidait Altéro. En présentant une belle photographie carte postale de l'abbaye de Valette elle confirme qu'elle l'a bien connue dans ce bel état de conservation. Elle confirme qu'elle a connu les sœurs et les orphelines qui y vivaient et explique que les orphelines de l'abbaye venaient à l'école à Spontour. Elle signale aussi que les sœurs avaient des cornettes et qu'il s'agissait des sœurs du « bon père Serre ». Elle poursuit en expliquant qu'elles sont parties de Valette dans les années trente pour Saint-Projet et qu'en 1944 elles sont parties de Saint-Projet cette fois pour le monastère des Vaysses qu'ils ont fait bâtir. Elle développe en expliquant que le bon père Serre a fait reconstruire le monastère de Saint-Projet puis qu'il a fait bâtir l'église de Nauzenac, puis celle de Spontour et que la famille Champfeuille lui a donné le monastère de Valette pour qu'il puisse s'occuper d'orphelines. Elle signale que deux d'entre elles se trouvaient à Valette avec l'abbé Serre . Puis elle raconte qu'il y avait une de ces sœurs, habillée en marron avec une cornette, qui venait leur faire le catéchisme à Spontour. Elle explique aussi que son père lui avait raconté avoir vu construire l'église de Spontour. Il avait alors quatre ou cinq ans et a vu le bon père Serre et les soeurs qui allaient chercher jusqu'à la Dordogne les pierres et le sable qu'elles apportaient aux maçons pour la construction de l'église. Il lui racontait également que tous les enfants venaient quand le bon père Serre arrivait car il leurs donnait des bonbons. Puis elle présente une carte postale importante pour elle car elle a été adressée en 1909 à sa mère par un Monsieur qui est parti d'Argentat en voiture jusqu'à Soursac, il lui avait envoyé cette carte car elle avait certifié que c'était bien la première automobile qui avait franchi, en 1909, sur le chemin de rive, la route du Chanbon jusqu'à Spontour. En décrivant une autre carte postale elle signale qu'une de ses cousines tenait le restaurant « Le Cheval blanc », il s'agissait de Madame Gignac de son nom de jeune fille Brousse. Elle commente rapidement quelques photographies et explique que le premier pont de Spontour avait été construit vers 1880, montre l'ancien octroi de Spontour près du pont, le bistrot, leur maison, leur moulin, le terrain que ses parents ont défriché après la guerre pour installer leur jardin, puis signale qu'après le mur il y avait beaucoup d'aulnes (les Vergnes). Elle montre ensuite une carte de La Ferrières à cette époque-là et explique qu'on pouvait alors aller de la Ferrières à Aynes par une très mauvaise route qui longeait la Dordogne. Aynes était alors un peu enclavé car il n'y avait pas de pont ils devaient passer par le chemin de rive pour aller à Vernejous. Elle se souvient que pour aller voir une de leur tante à Vernejous ils se levaient à quatre heures du matin, prenaient une mule et une charrette et suivaient le chemin de rive sur toute la rive droite puis ils passaient à Nauzenac pour y arriver. Puis ils évoquent la Pessière de Spontour qui se trouvait un peu au dessus du canal du moulin, canal dans lequel il était interdit de pêcher. Puis elle montre une de ses photographies de classe, celle de 1924, elle était alors élève de la classe de Monsieur Soudeille et donne quelques noms : Yvonne Brousse, sa cousine, Marcelle Richet, Fabry, Mareau, Breuil qui vivait avec ses parents dans le moulin qui se trouvait entre Valette et le Rouffy sur la Luzège, ils étaient meunier là et avaient également une ferme, puis Raoul Aubert le mari de Simone qui avait une sablière à l'aval de Spontour, c'était un beau-frère de la famille Espinasse. Puis elle conclut en signalant que les petits enfants de toutes ces familles ne vivent plus à Spontour, qu'ils sont partis et qu'il en est de même pour elle à Mauriac où ses descendants viennent la voir mais ne viendront certainement pas vivre ici.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1327 [1897] et de conservation : A [1897] 1993**).

Auteur
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Gaillard, Simone
Mots-clés lieu
  • Mauriac (Cantal, France)
  • Dordogne (cours d'eau)
Mots-clés matière
  • barrage
  • Électricité de France (EDF)
Mots-clés personne
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Gaillard, Simone
Permalien de la notice
4 AV 496-2
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