Archives du Cantal
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Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Alphonsine Faintrenie, de son nom de jeune fille Fabry, est née au Rouffy le 21 mars 1920. Elle évoque la vidange de 1984 et la réapparition du village du Chambon où elle a fait sa scolarité et où elle passait pour aller voir ses grands-parents à « L'Aiga ». Elle évoque la grange de ses grands-parents qui existe encore et qui se trouve sur la rive droite, leur maison qui elle se trouvait cinquante mètres plus bas et a été détruite comme toutes celles du village du Chambon. Puis elle présente les différentes maisons et familles du village du Chambon. Sur la rive gauche en partant du Rouffy il y avait la famille Brousse qui n'avait pas d'enfant et avait adopté un neveu, monsieur Brousse travaillait dans les bois et madame Brousse avait monté un petit restaurant qui à la fin faisait cantine pour l'école. Après il y avait le pont, le restaurant des deux soeurs « Fraisi-Bodenon-Bourdillon » où leur institutrice logeait. Toujours sur la rive gauche après 500 mètres il y avait encore un lot de maisons dont la scierie de Monsieur Du Bac marchand de bois qui possédait également une grosse ferme. A côté il y avait la petite maison de Madame Combe, c'est là que la fille de Monsieur Dubac leur faisait le catéchisme. Après il y avait la famille Chamfeuille dont une fille de son âge vit encore en Normandie. Puis en dernier il y avait la famille Laygue et après il y avait comme un château qui appartenait à Monsieur Du Bac et qui servait d'école pour le village du Chambon et ses alentours, Laygues, Redenat... Elle signale qu'ils ont été jusqu'à vingt-deux, vingt-trois élèves et qu'elle a quitté cette école en 1932 après son certificat d'études. Elle précise que cette école a continué encore quelques années avant d'être fermée entre 1936 et 1940. Elle souligne que le village de Laygue sur la rive droite était lui aussi important. Après le pont sur la rive droite se trouvait la famille Noailles le père était cantonnier puis après la famille de Paul Coe sur laquelle elle passe rapidement. Elle met en avant la présence d'un « Fabry le riche » qui n'était pas de sa famille et explique que les enfants de la famille Vesat descendaient du village de Redenat pour venir à l'école du Chambon, que ceux de la famille Chamfeuille de Combenègre, qui se trouvait à quatre kilomètres, y venaient également. Elle explique que les trois familles du Chambon avaient leur ferme et que seule la famille Coe ne vivait que de la pêche. Puis elle mentionne ensuite Monsieur Noailles qui lui était cantonnier. Les grands-parents de Madame Faintrenie habitaient eux sur la rive droite à Aygue et son grand-père s'appelait Lucien Fabry. Il y avait également Madame Chassagne qui vivait seule. Puis elle explique que son frère, Gaston Fabry, avait tenu une cantine lorsqu'ils ont construit le pont et comme il avait gagné un peu d'argent il a, par la suite, fait bâtir le restaurant qui existe encore aujourd'hui. Elle poursuit en signalant qu'il était également pêcheur, qu'il exploitait des bois l'hiver et que vers 1965 ils ont agrandi leur restaurant et qu'actuellement on y voit en face l'entrée de la galerie du projet de barrage de Redenat. Elle souligne par la suite qu'EDF a acheté tout le terrain dans les années quatre-vingt puis complète ce point en signalant que de nouveaux sondages ont été réalisés l'an dernier. Elle confirme que tous les terrains ont déjà été expropriés mais signale, qu'il paraitrait, qu'EDF aurait acheté de nouveaux terrains il y a quelques années pour construire une digue du côté de Fintrin. Elle poursuit et signale qu'à Rigier il y avait la grosse ferme de la famille Breuil puis celle de la famille Vesat dont le dernier descendant, Louis, vit encore à Argentat. La maison et les terres de la famille Vesat ont été expropriées et la maison avait alors servi de bureau aux employés d'EDF. Elle raconte qu'en 1943 ou 1944 leur grange de Redenat avait été brûlée par les « faux maquisards » et qu'ils ont donc dû quitter le village pour tout rebâtir plus haut. Par la suite comme ils n'avaient pas de successeur ils ont alors tout vendu. Elle complète en expliquant que la famille Fagisse de Redenat n'a pas été trop touchée par les expropriations car ils n'ont perdu qu'un peu de terrain et qu'actuellement ils louent encore le reste de leurs terres. A Redenat il y a encore une maison qui n'a pas été expropriée et qui appartenait à Monsieur Mons, sa fille possède encore la maison et les terres qu'elle loue. Elle précise que sous l'eau il y avait un pont qui se trouvait à peu près en face de l'actuel et que sur la rive gauche, du Chambon au Rouffy, il y avait environ quatre kilomètres pour aller jusqu'à l'école, quatre kilomètres qu'ils faisaient à pied par n'importe quel temps. Elle signale qu'on lui avait dit, peut-être son grand-père, que dans le temps, ils avaient entendu des loups. Puis elle explique que lorsqu'ils étaient au Rouffy ils faisaient leurs courses (sucre, café…) à Auriac, soit à environ une heure de marche, qu'ils faisaient alors le pain, le beurre, le fromage, qu'ils mangeaient du poisson et avaient des chèvres. Elle donne aussi une liste exhaustive des foires de cette époque : celles de Saint-Merd sur la rive droite, les deux à Rilhac-Xaintrie le 20 avril et le 23 mai, une à Auriac le 4 décembre, les deux mensuelles à Saint-Privat. Elle souligne qu'aujourd'hui ils n'engraissent plus de cochons mais qu'à l'époque il pouvait y avoir 200 cochons à la foire de Saint-Privat. Elle signale être partie du Rouffy en 1941 mais y être régulièrement retournée pour aider ses parents lorsqu'ils tuaient le cochon aux alentours de Noël. Elle se souvient d'ailleurs des terrines de pâté de cochons qu'ils faisaient cuire dans le four après la cuisson du pain, rappelant quel délice c'était alors pour elle. Elle explique que jusqu'à l'an dernier c'était elle qui faisait les terrines à partir de viande de porc achetée dans les supermarchés ce qui ne donne pas, au final, la même qualité. Puis elle signale qu'elle allait également à Spontour où les parents de sa cousine habitaient. Elle se souvient de l'abbaye de Valette, de la ferme de Valette et des religieuses qui gardaient les chèvres sur le chemin qui menait à Spontour. D'ailleurs elle raconte qu'une fois, sur la route de Spontour, une religieuse avait dit à sa mère qu'elle devrait leur donner sa fille et que sa mère leurs avait alors répondu « qu'elle lui faisait besoin pour elle ». Elle explique que ces religieuses ne sont pas restées longtemps car par la suite elles sont montées aux « Vaysses » de Mauriac. Elle se souvient que ces sœurs portaient des robes marrons, qu'elles avaient des chèvres, faisaient du fromage et avaient un très grand jardin, un vrai champ, où tous les légumes venaient car c'était du très bon terrain. Elle poursuit en expliquant qu'il y avait à Valette une très grande ferme d'une vingtaine de vaches qui était exploitée par Monsieur Vialanex. D'ailleurs elle raconte que Juliette Coe, qui était « louée » chez Monsieur Dubac au Chambon, avait épousé un beau-frère de Monsieur Vialanex, Monsieur Delmas, qui lui venait à Valette pour aider son frère. Puis elle évoque rapidement Spontour et quelques familles qui y habitaient. Elle signale qu'elle allait en automne au marché de Mauriac avec sa tante Madame Gaillard et qu' elles passaient alors par Spontour, puis montaient ensuite dans le camion de Monsieur Miermont, « le sablier », qui portait également leurs marchandises (pommes, châtaignes, beurre…).

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1324 [1894] et de conservation : A [1894] 1992*).

Auteur
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Faintrenie, Alphonsine
Mots-clés lieu
  • Auriac (Corrèze, France)
  • Dordogne (cours d'eau)
Mots-clés matière
  • barrage
  • Électricité de France (EDF)
Mots-clés personne
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Faintrenie, Alphonsine
Permalien de la notice
4 AV 495-1
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