Archives du Cantal
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Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Madame Dubac explique que son beau-père réalisait lui-même les canaux d'irrigation qui étaient indispensables pour leurs prairies. Elle confirme d'ailleurs que seule la famille Du Bac vivait alors à Glény. Puis elles regardent ensemble de vieilles photographies qu'elle commente. Sur une on voit le port de Servières-le-château qui permettait de relier en bateau les deux rives. Puis Madame Dubac explique que les gabarres embarquaient en face de la belle maison de la famille Pesteil, une très belle maison en pierres de taille qui a été achetée par Monsieur Fabry à EDF pour presque rien. Elle complète en signalant que grâce à la récupération de ces pierres trois maisons ont pu être construites à Argentat, une très belle et deux petites, idem pour les pierres du moulin du port qui ont également été récupérées pour la reconstruction. En ce qui concerne leur moulin elle signale qu'il a été reconstruit ici mais en plus petit. Comme voisins, à cette époque, son beau-père avait la famille Labbé qui était locataire du moulin, puis Madame Mathilde ??? et enfin un agent EDF qui a été par la suite électrocuté en crête du barrage du Chastang. Par la suite elles évoquent la mort par accident de neuf ouvriers et les ouvriers allemands qui eux étaient prisonniers. Puis elle poursuit l'énumération des différents voisins et signale qu'au « prieur », la maison à côté de la chapelle, il y avait un sabotier qui était locataire et qu'après lui il y eut Monsieur Viellemarêge qui lui était boucher et dont le fils avait par la suite monté une boucherie à Argentat et enfin Monsieur Bodariat qui lui était tailleur de pierres à la carrière. Madame Du Bac explique que son beau-père possédait tous les terrains sur lesquels s'était bâtie la cité. Elle précise qu'en bas logeaient les célibataires et les prisonniers allemands et que la gendarmerie, elle, se trouvait à Glény et que Monsieur Boulansou fut le premier à y prendre ses fonctions en 1949. Elle poursuit en indiquant qu'en face de la chapelle se trouvait un gourd très profond où une cloche aurait été jetée. Elle ne se souvient pas de la vidange du barrage du sablier mais de celle du barrage du Chastang. Puis elle explique qu'en bas, en 1949, il y avait une mairie qui tenait l'état civil. Elle décrit rapidement les logements qui pouvaient accueillir quatre familles, soit deux qui logeaient au rez-de-chaussée et deux autres qui logeaient au premier étage. Les jours de paie, deux par mois, les gendarmes étaient là pour éviter tout débordement. Il y avait alors des petites foires où étaient vendus des tissus, des tabliers… il y avait un petit kiosque où l'on pouvait tout trouver, des journaux, des aiguilles… et il y avait à Glény deux épiceries. Madame Du Bac est née le 4 mars 1924 à Bétaille (Lot) où elle a fait son école primaire puis elle est partie en pension à Sévignier de Beaulieu-sur-Dordogne, elle a obtenu son certificat puis elle s'est mariée en 1949 et est venue vivre à Glény. Elle a passé la période de guerre à Plagne de Bétaille et à la fin de la guerre elle est montée deux ans à Paris pour participer à une œuvre catholique, dans la JAC, pour aider des enfants. En 1949 lorsqu'elle est arrivée à Glény les baraquements étaient déjà là et les trois huit étaient déjà instaurés. La mise en eau du barrage s'est faite en 1952 et par la suite certains ouvriers sont partis pour participer à la construction du barrage du Sablier mais d'autres ont préféré suivre « la Générale ». Après présentation de l'invitation pour les cinquante ans de la mise en eau du barrage Armelle Faure évoque la personne de Clément Fayette ??? qui a commencé mousse au barrage du Chastang et qui désormais possède le cinquième groupe mondial pour la réalisation de travaux publics. Selon Madame Du Bac ils ont détruit les baraquements mais ils n'ont pas remis les prés en état car ils avaient laissé tous les soubassements. A la même époque ils ont commencé à construire les maisons. En 1949 ils ont demandé une maison à Glény qu'ils n'ont pas obtenue ils ont donc dû habiter à Argentat, elle a vu construire certaines de ces maisons dès 1949. Son mari ne pouvait vivre uniquement des revenus de la ferme qui avait alors été « amputée », il avait donc postulé et avait été embauché par EDF. Ils avaient construit la cité dans les années quarante. Beaucoup d'ouvriers ont suivi la Générale au chantier de Génicia. Beaucoup d'habitants d'Argentat et des alentours, même des propriétaires, venaient travailler au barrage mais lorsque la période des foins arrivait les petits propriétaires se déclaraient malades pour rentrer chez eux travailler. Puis Armelle Faure explique qu'à Saint-Martin la Méane il y avait déjà avant le chantier du barrage un marché d'embauche de maçons qui partaient construire les granges d'Auvergne, dès que le chantier a été lancé il leur a donc été facile de s'y faire embaucher. Madame Dubac complète en expliquant que la fenaison étant plus précoce en Corrèze qu'en Auvergne il y avait également un marché pour l'embauche de saisonniers agricoles. Son beau-père allait de Glény à Argentat ou à Servière à pied, il vendait ses cochons à Argentat. Puis Mme Dubac évoque l'anecdote de l'arrière grand-mère qui venait pour se marier, qui était arrivée par la route jusqu'à Argentat mais qui avait dû prendre une barque pour arriver jusqu'à chez son futur mari. Puis Madame Dubac présente une version papier de la généalogie de la famille Dubac et explique que le « château Du Bac » se trouve à Auriac au « Pastier », il est désormais la propriété d'un fils de médecin.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1322 [1892] et de conservation : A [1892] 1991*).

Auteur
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Bac, Madeleine
  • Bac, Elisabeth
Mots-clés lieu
  • Dordogne (cours d'eau)
  • Servières-le-Château (Corrèze, France)
Mots-clés matière
  • barrage
  • Électricité de France (EDF)
Mots-clés personne
  • Bianchi, Frédéric
  • Faure, Armelle
  • Bac, Madeleine
  • Bac, Elisabeth
Permalien de la notice
4 AV 494-1
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