Archives du Cantal
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Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

MISSION D'ENQUÊTE DE TERRAIN

DU 06 avril – 30 juin 2013

Mission mise en place par : LA COMMUNAUTE DE COMMUNES CERE ET GOUL EN CARLADES

Présentation du projet, rapport de mission d'Oliver Féraud :

Le projet « Musiques et bals en Carladès » porte sur les pratiques populaires passées et actuelles de la fête, de la musique et de la danse dans les vallées de la Cère et du Goul. Ce projet a été mis en place et financé par la Communauté de Communes Cère et Goul en Carladès. Il a pu être élaboré grâce à la collaboration d'Adeline Clergue (Responsable service culturel, Communauté de communes Cère et Goul en Carladès) et de Olivier Féraud, (anthropologue, musicien et artiste).

L'ambition de ce projet est double : réaliser une véritable enquête ethnographique de terrain auprès des habitants de la communauté de communes et élaborer un projet de restitution/valorisation de la recherche. La mission, initialement étalée sur cinq mois, a été structurée en deux moments.

Les mois d'avril, mai et juin 2013 ont été consacrés à l'enquête, la rencontre avec les personnes impliquées de près ou de loin dans les pratiques festives et musicales, le recueil de témoignages, de vécus et d'expériences, ainsi que la prise de sons et d'images inédits. La seconde partie de la mission, prévue pour les mois de septembre et octobre 2013, avait pour objectif de finaliser le projet de valorisation, entamer la mise en œuvre des actions réalisables durant cette période, tout en poursuivant un complément d'enquête.

Un rapport de mission rédigé par Olivier Féraud est consultable aux Archives départementales du Cantal.

Martial Mijoule est enseignant à la retraite et musicien de bals professionnel (saxophoniste, clarinettiste).

Il évoque son parcours de musicien.

Un bal important organisé à l'occasion de la fête de la rosière ; les bals à Vic ; dancing du café de la terrasse ayant été tenu par son père, musicien ayant animé beaucoup de bals ; il aurait favorisé les petits bals du samedi soir, par opposition aux grands bals, aux bals de société ; les bals au casino et sa clientèle plus chic (curistes, parisiens…) ; panorama des casinos en Cantal ; l'accordéoniste musette/folklore Momboisse était propriétaire du casino de Vic ; la fête des touristes de 1925 : création d'une chanson sur Vic dont Martial Mijoule possède une partition originale ; Momboisse et la rue de Lappe, création de « la Grando » ; les bals du secteur : la fête de Polminhac (début juin, la fête Dieu) : 5 ou 6 bals et le système des entrées de bal, tickets de bal, tampons, tampon à la lumière noire, jetons de bal à Paris créés par les italiens, entrée unique pour plusieurs bals ; les italiens à Paris ont remplacé la cabrette par l'accordéon ; Jo Privat jouait au Bal à Jo mais n'était pas propriétaire (qui s'appelait également Jo) ; les « cafés charbons » et les porteurs d'eau ; l'Aveyron a pris le pas sur le Cantal à Paris ; évocation de Matrin Cayla ; disparition des petits bals, les parquets-salon ; les bagarres ; venir de loin pour aller au bal ; le folklore a disparu dans les bals vers 1950-55 ; répertoire des thés dansant : répertoire des années 50-60, le répertoire de son père ; l'accordéon perd pied dans les années 50 avec l'arrivée des musiques afro-cubaines ; puis arrivée du rock et de la vague anglo-saxonne en 1958 ; arrivée de la guitare électrique et l'époque yé-yé : Jimmy Hendrix, Antoine, Dutronc, Beattles… ; Martial Mijoule a monté son orchestre en 1968, axé sur la vague anglo-saxonne et le rythm'n blues en opposition avec le bal local et la variété française ; l'orchestré est passé à la vague disco vers 1972 ; on peut s'amuser avec le folklore ; « en 1970 on ne pouvait pas mettre un accordéon sur scène » : grand rejet de l'accordéon par les jeunes ; à cette époque est apparue la scission bal des jeunes / bal des anciens : création du « bal à papa » ; le thé dansant était un lieu plus chic qu'aujourd'hui ; Momboisse invitait les jeunes gratuitement pour animer son dancing à Vic et faire venir du monde ; ce qui fait le succès d'un bal : renommée de l'orchestre et du dancing ; l'orchestre Mijoule tournait dans 45 départements ; Tonin Lours tournait dans la vallée de la Jordanne et de la Cère, commentaires sur Tonin Lours ; les chanteurs dans l'orchestre de bal ; en 1982, le bal disco anglo-saxo s'effondre par « leur faute » : ils ont oublié les fondamentaux du bal (danser, draguer…) et sont allés trop loin dans le spectaculaire ; « on se prenait pour des vedettes » ; ses contrats en boîte de nuit et la programmation à thème ; le plan scénique devait compenser le niveau musical ; son premier bal à 14 ans à Saint-Jacques-des-Blats chez Baduel avec son père ; le premier instrument : l'accordéon, puis la clarinette, le saxophone dans son orchestre ; fierté de l'utilisation du synthétiseur analogique et de la chambre d'échos « comme Pink Floyd » ; l'orchestre a tourné 12 ans de 1968 à 1980 pour revenir définitivement à l'enseignement ; on lui a reproché d'avoir arrêté et d'avoir donné un coup aux grands bals locaux : l'enclavement du Cantal ; les regroupements d'orchestres : cultiver plusieurs régions ; le bal a baissé car les orchestres coûtaient très cher et il fallait faire venir du monde ; Martial a beaucoup joué dans le secteur avec son père dans les granges, mais aussi à Saint Flour, puis à l'extérieur du temps de son orchestre Martial Tenor ; les bals dans les granges et les normes de sécurité ; les concours dans les bals, « concours de boudins » : inviter la fille la moins belle.

Autres données descriptives
Notes ISBD

Archives départementales du Cantal : cote de conservation A [2481] 3669.

Auteur
  • Féraud, Olivier
  • Mijoul, Martial
Mots-clés lieu
  • Vic-sur-Cère (Cantal, France)
Mots-clés matière
  • musique
  • danse
  • bal
  • Communauté de communes de Cère et Goul
Mots-clés personne
  • Féraud, Olivier
  • Mijoul, Martial
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