Contexte présenté par Monsieur Pierre Amiral.
Le 12 juin 1944, un détachement de la police allemande accompagné de quelques miliciens arrive à Murat. Le responsable de la Gestapo de la zone sud, Geissler, a convoqué à la mairie un certain nombre de personnes qu'il souhaite interroger car il y a eu, les jours précédents, dans la région, plusieurs escarmouches entre des résistants et des convois allemands. Sont présents le maire Hector Peschaud, le secrétaire de mairie Meyniel, le docteur Rabe soupçonné d'être le médecin du maquis, Mmes Espalieu et Saunière dont les maris, responsables de la Résistance sont au maquis, deux hôteliers… en tout, 13 ou 14 personnes. La Résistance qui suit le déplacement du convoi dépêche une section du maquis de St Genès -à la limite du Cantal et du Puy de Dôme- ; celle-ci ouvre le feu sur les soldats allemands stationnés place du Balat ; plusieurs d'entre eux seront tués -6 à 10-. Au bruit de la fusillade, Geissler sort précipitamment de la mairie et reçoit une balle en plein front qui le tue net. Le convoi, débloqué par la wehrmacht, quitte Murat pour St Flour emmenant les 13 ou 14 personnes qui se trouvaient à la mairie ; elles seront enfermées dans l'hôtel Terminus face à la gare de St Flour. Trois de ces personnes seront fusillées le 14 juin à Soubizergues près de St Flour : Cheyrouse Joseph, Delquié Pierre, Peschaud Arsène. Les autres seront emmenées au 92 à Clermont. Le 24 juin 1944, à l'aube, Murat est encerclée par la wehrmacht ; les hommes de 16 à 50 ans sont rassemblés et 120 personnes seront emmenées en déportation via St Flour et le 92 à Clermont. Parmi elles, M. Eugène Loussert, Mme Paulette Espalieu -arrêtée le 12- et M. Georges Carluy que l'on entend témoigner dans cet ordre. Le maire, Hector Peschaud, et le docteur Rabe seront relâchés.
Les explications et commentaires sont de M. Marius Lherme, professeur à Murat lequel a organisé la visite des élèves du CM2 de l'école de Tivoli à Aurillac.
NB : Tous les déportés seront acheminés, dans un premier temps, sur le camp de Neuengamme. Par la suite, Mme Espalieu sera transférée au camp de Ravensbrück et non à celui d'Auschwitz comme il est dit à la suite d'un lapsus.
(Cote de l'original : Fg 1287 [1850] et de conservation : A [1850] 1935).
- Espalieu
- Caruy
- Loussert
- Amiral, Pierre
- Lherme, Marius
- Geissler (capitaine)
- Murat (Cantal, France)
- Ravensbrück (Allemagne)
- guerre 1939-1945
- Résistance
- Déportation
- Espalieu
- Caruy
- Loussert
- Amiral, Pierre
- Lherme, Marius
- Geissler (capitaine)