Archives du Cantal
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Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Maryse Bonnet est née à Aynes le 22 avril 1952. Elle a travaillé à Aurillac, Saint-Flour et Clermont-Ferrand. Elle a vécu douze ans à Aynes et a passé beaucoup de temps chez sa grand-mère Marie-Louise Moreau (arrière-petite-fille Donadieu) qui elle était originaire de Nauzenac. Elle s'est mariée vingt ans après sa mère, jour pour jour, dans la même petite chapelle qu'elle a fait ouvrir exprès pour la cérémonie.

Simone Bonnet est née le 26 juillet 1931 à Paris mais elle se sent plus proche de Nauzenac où elle allait passer toutes ses vacances chez sa grand-mère jusqu'à l'âge de douze treize ans. Elle n'a pas connu son grand-père qui est mort durant la Première Guerre mondiale. Elle se souvient avoir été à la pêche avec sa mère qui adorait ça. Professionnellement elle s'est occupée de l'hôtel-bar-restaurant du barrage de l'Aigle pendant vingt ans, jusqu'en 1965, il y avait alors beaucoup d'ingénieurs, de touristes. Par la suite elle a vécu à Bordeaux avant de prendre une affaire à Mauriac. Puis elle explique que le village d'Aynes n'était habité que par des d'agents d'EDF, c'était un village très vivant avec un cinéma. En face d'Aynes à la « Graffouillère » dans la maison « Ternat » vivaient sa mère Marie-Louise Fiou avec son frère François Moreau. Elle explique que ses arrières grands-parents Donadieu ont réussi à élever neuf enfants avec la seule vente de la production de leurs arbres fruitiers et leurs pêches. Puis elle raconte l'anecdote de son arrière-grand-père qui braconnait et que les gardes avaient vu mais pas attrapé car il avait réussi à leur échapper, à rentrer chez lui, avait eu le temps de se couper la barbe avec un ciseau et lorsque les gardes étaient arrivés chez lui ils n'avaient plus reconnu le braconnier barbu et étaient, de ce fait, repartis. Elle explique que ses grands-parents faisaient la tournée à vélo dans tous les villages du coin pour vendre du poisson frais et des fruits. Puis elle signale que sa grand-mère avait vécu toute seule à Nauzenac dans son café, le café Moreau, elle y faisait les casses croûtes, pêchait le poisson frais à l'épervier puis les faisaient frire pour les pêcheurs qui venaient de Mauriac. Son oncle, lui, jouait de l'accordéon et faisait danser les clients.

Puis Maryse Bonnet raconte l'histoire de la chapelle de Nauzenac qui avait dû être déplacée, histoire que leur racontait leur grand-mère. Elle explique que tous les ans le 22 juillet il y a la fête de Sainte-Marie-Madeleine, ancienne fête de Nauzenac, fête qui a désormais lieu à « La Mirande ». Ce jour-là tous les pèlerins repartent avec des bouts de rubans et des morceaux de pains. Elles signalent que tous ceux qui ont connu Nauzenac veulent participer à ce pèlerinage. Ensuite sa mère donne le menu du repas de Pâques qui était alors composé du « fricassou », du chevreau à l'oseille, du gigot cuit au four avec des pommes de terre nouvelles. Elles signalent qu'elles ont vu toutes les vidanges du barrage mais que désormais il ne reste plus rien de Nauzenac. Simone Bonnet raconte que son grand-père était capable de plonger dans un gouffre au-dessus de Nauzenac et qu'il arrivait à remonter à la surface avec une truite dans chaque main et une dernière dans la bouche. Puis elle signale qu'ils avaient beaucoup de pommiers, de pêchers et de pruniers, qu'ils faisaient des fromages de chèvres. Maryse évoque ensuite ses nièces qui tiennent aujourd'hui une ferme auberge dans le Jura où elles élèvent également des chèvres, des volailles. Puis quelques noms de témoins de la liste d'Armelle Faure sont évoqués : la famille Lacaze de Spontour, la famille Fourtet qui habitait à Valette de l'autre côté de la Dordogne, Madame Bousséroux de Neuvic, Madame Clémence Breuil…Maryse Bonnet présente une photographie du maître d'école Henri Soudeilles. Puis elle évoque son parcours, se rappelle les ballades qu'elle faisait avec son mari sur la gabarre de son grand-oncle François. Ils embarquaient à la Graffouillère et allaient jusqu'à Spontour. Puis ils évoquent ensemble le vieux puis le nouveau pont de Spontour. La grand-mère de Simone Bonnet se prénommait Marie-Julienne. Puis elles signalent que François et Marguerite Moreau sont allés sur une rive de la Dordogne à « La Grafouillère » où ils ont tenu un café dans un petit chalet, actuellement ce chalet existe encore. Pour conclure ils évoquent le drame de Nauzenac, il s'agit de la noyade d'un frère et d'une sœur lors d'une crue en décembre 1944, il s'agissait de deux cousins de Simone Bonnet. Elle explique que ses deux cousins avaient bien été prévenus d'un risque de crue mais qu'ils avaient décidé de rester mais hélas après cette forte crue ils les ont retrouvés noyés dans le grenier de leur maison. Seul le chien, qui avait nagé, s'était sauvé tous les autres animaux vaches, cochons avaient également péris noyés.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1113 [1663] et de conservation A [1663] 1627*).

Auteur
  • Faure, Armelle
  • Bianchi, Frédéric
  • Bonnet, Simone
  • Bonnet, Maryse
Mots-clés lieu
  • Mauriac (Cantal, France)
  • Dordogne (cours d'eau)
  • Nauzenac (Corrèze, France)
Mots-clés matière
  • barrage
Mots-clés personne
  • Faure, Armelle
  • Bianchi, Frédéric
  • Bonnet, Simone
  • Bonnet, Maryse
Permalien de la notice
4 AV 447-1
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