Archives du Cantal
Cote
Date
Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Madame Bardi présente une photographie où l'on voit sa grand-mère qui a obtenu la médaille de bronze de la Fondation Carnegie pour avoir sauvé des personnes de la noyade puis elle présente le document officiel confirmant cet acte de bravoure.

Elle présente une série de photographies dont une prise le jour de l'expropriation.

Madame Faintrenie évoque la maison du Rouffy qui avait été achetée au tribunal par sa grand-mère. Puis elle signale qu'en 1935, il y avait six ouvriers italiens au Rouffy qui « faisaient les bois ». Puis Madame Fabry raconte le quiproquo lié au prénom italien Paoli, Paul, compris « pas au lit ». Madame Faintrenie explique que le 15 août était le jour de la fête patronale à Auriac et que pour cette occasion, ils réalisaient comme dessert une tarte au fromage cuite au four à bois. Puis elle développe la tuerie du cochon, ils réalisaient des pâtés qu'ils cuisaient dans le four après la cuisson du pain. En ce qui concerne la cuisson à cette époque il n'y avait pas de cuisinière et toute la cuisine se faisait au feu de cheminée. Madame Fabry signale une spécificité de leur ancienne maison qui avait une immense pierre avec des ronds comme une assiette elle suppose que, peut-être, cette installation servait pour réaliser la cuisine.

Au Rouffy il y avait un four par maison pour la cuisson du pain.

Puis Madame Faintreinie évoque le séchoir à châtaigne, elle l'avait utilisé à Selves mais pas au Rouffy. Elle explique le mode de séchage. Mme Bardi explique que sa grand-mère plantait des pommes de terre qui étaient à cette époque une denrée rare.

Elles expliquent que dans le temps ils mangeaient des châtaignes, qu'ils faisaient même sécher sur place dans un pré et soulignent qu'un pré porte toujours le nom du « séchoir ».

Puis elles signalent qu'à cette époque, il y avait peu de sangliers et chevreuils.

Puis elles évoquent ensuite la réalisation des saucissons et leur séchage, leur assaisonnement, Madame Faintreinie met 18 grammes par kilo de sel et un bon gramme par kilo de poivre et rajoute du vin aillés, soit deux gousses d'ail trempées la veille dans un litre de vin. Cela fait trois ans que la famille Faintrenie n'a pas tué de cochons.

Madame Fabry explique qu'en 1950 ils ont construit leur maison et qu'ils n'ont eu l'électricité qu'en 1962. Elle souligne qu'après avoir été expropriée pour la construction du barrage elle a passé quatorze ans sans électricité car eux résidaient à Saint-Merd-de-Lapleau en bas où les travaux d'électrification n'ont été faits que tardivement alors que de l'autre côté du pont, à Auriac, ils ont bénéficié de l'électricité très tôt. Elle confirme qu'elle a réussi à tenir son restaurant pendant 14 ans sans électricité ni eau courante et que le jour où l'électricité est arrivée ça a vraiment été la fête. Mais avant cette arrivée les clients étaient gentils et certains leur avaient même porté des lampes au gaz pour éclairer les chambres. Elle explique que lorsqu'elle faisait la cantine pour les ouvriers du barrage elle avait l'électricité puis que dès qu'ils ont bâti leur restaurant ils ne l'ont plus eu, ils avaient donc perdu du confort.

Madame Faintrenie signale que l'électricité est arrivée au Rouffy en 1937 ou 1938.

Elle raconte que lorsque l'eau est montée ils sont passés de l'autre côté car ses grands-parents Fabry avaient une grange qui existe encore et qui abritaient tous ceux qui n'avait pas voulus partir dont Chambeuil, Jacques Fabry, Noël Coe.

Puis Madame Fabry raconte comment son père, malgré un premier refus d'un responsable du barrage, réussit finalement à le convaincre de les laisser vivre dans cette grange le temps de bâtir leur maison, il réussit à le convaincre en lui offrant une magnifique truite.

Et d'ailleurs durant cette phase de transition ils ont fait une petite cabane devant cette grange et y ont même fait un petit restaurant pour débuter et pouvoir vivre.

Elle signale qu'elle a été enregistrée par deux jeunes pour l'histoire du barrage de l'Aigle.

Madame Bardi signale que sa tante pourrait témoigner de la Résistance au maquis du barrage de l'Aigle car son mari y a participé puis ils racontent des anecdotes concernant cette guerre : la venue des allemands au Rouffy pour trouver l'oncle de Madame Bardi, l'anecdote de son père qui en allant ravitailler son oncle avec son chien avait croisé le chemin de la division allemande qui par la suite avait exécuté les habitants de Tulle, la nécessité dans laquelle il s'est trouvé de bâillonner son chien afin qu'il évite d'aboyer. Puis Madame Fabry signale que, par la suite, son mari avait été obligé de partir à Champagnac-les-Mines où il avait passé quelques jours et où il avait été « horrible pour lui de travailler là-dedans ». Selon Madame Fabry, administrativement c'est « EDF » qui pour éviter aux hommes le STO les auraient conduits du barrage à la mine où ils mettaient sur leur papier « ouvrier indispensable ».

Puis ils évoquent le projet de création du barrage de Redenat, Madame Faintrenie et Madame Fabry signalent que cela risque d'avoir des incidences sur le paysage, sur la pêche, que ce projet a déjà fermées les routes du bord de l'eau. Pour Madame Bardi il n'y aura pas beaucoup d'incidences pour le paysage puisqu'il sera enterré et qu'ils ont prévus d'ouvrir une nouvelle route elle complète en signalant qu'au niveau de la construction de ce nouveau barrage ils annoncent 10 ans de travaux et un pic de 600 employés. Par la suite il y aurait une vingtaine de postes de techniciens pour l'entretien et la surveillance de ce barrage. Selon Madame Bardi ce projet serait exactement celui qui était prévu il y 20 ans, pour elle ce qui fait le plus peur aux habitants du plateau c'est le brouillard et elle conclue en signalant que toutes les expropriations de maisons ont déjà été réalisées il y a 20 ans. Pour la population locale c'est la politique qui a entraîné la non construction de ce barrage car Jacques Chirac n'ayant pas été élu ce projet serait alors tombé à l'eau.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1069 [1618] et de conservation A [1618] 1649).

Auteur
  • Faure, Armelle
  • Bianchi, Frédéric
  • Faintrenie, Alphonsine
  • Fabry, Elise
  • Bardi, Nicole
Mots-clés lieu
  • Rilhac-Xaintrie (Corrèze, France)
  • Dordogne (cours d'eau)
Mots-clés matière
  • barrage
Mots-clés personne
  • Faure, Armelle
  • Bianchi, Frédéric
  • Faintrenie, Alphonsine
  • Fabry, Elise
  • Bardi, Nicole
Permalien de la notice
4 AV 427
Partager sur