Archives du Cantal
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Description physique
Document sonore Collation : 1 disque compact audio
Présentation du contenu

Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Madame Faintrenie explique que Monsieur Dubac du Chambon était le plus grand exploitant de bois de la région, de Spontour à Bassignac et qu'il avait monté une scierie « Au bel » à La Luzége et c'est là que son ouvrier Jean Bois s'était coupé la main. Puis, elle signale que l'ensemble de la famille Fabri devait représenter une vingtaine d'hectares sur la commune d'Auriac et de Laval-sur-Luzège. Elle évoque la cueillette des girolles et explique qu'en 1979, qui avait été une année exceptionnelle, certains les ramassaient de la barque directement sur la rive. Puis Madame Faintrenie et Madame Fabry évoquent toutes les deux la précocité des cultures maraîchères dans les jardins du Roufy, jardins qui étaient très réputés pour la production de plants. Puis elles évoquent les fruits, les pêches délicieuses, le ramassage des châtaignes qu'ils allaient vendre à Mauriac, le ramassage des noix qu'un marchand venait acheter sur place. Elles évoquent quelques produits du jardin : haricots, pommes de terre, choux pommés dont certains étaient vendus lors des grandes foires d'automne de Mauriac avec les châtaignes et les pommes. Elles expliquent qu'à cette époque ils élevaient des vaches et des chèvres qui n'avaient pas besoin d'être gardées et revenaient d'elles-mêmes à l'étable. Madame Faintrenie signale que, tous les ans, le 10 avril, il y avait une grande foire à Rilhac-Xaintrie pour la vente des chèvres. Elle signale qu'ils avaient cinq ou six vaches Salers. Puis elle explique qu'ils semaient un peu de blé et que le labour s'est fait, jusqu'en 1966, avec une paire de vaches car c'est cette année-là que son mari a acheté leur premier tracteur. Elle explique qu'ils vendaient les veaux dès 4 mois aux différentes foires locales (Saint-Privat, Saint-Marc…), qu'ils faisaient le beurre, la crème et le fromage. Elle indique qu'ils n'avaient pas de taureaux et qu'ils conduisaient donc leur vache chez un voisin qui, lui, en possédait un. Elles expliquent que les gens de la rivière étaient plus riches que ceux d'en haut car ils pouvaient régulièrement vendre des poissons.

Madame Fabry signale que les maisons des propriétaires étaient, à cette époque, en bon état contrairement à celle des métayers puis elle explique qu'il fallait alors tout partager avec les propriétaires et se souvient de ses parents qui étaient alors métayers des châtelains du château de la Geneste. Elle explique le métayage et la possibilité qu'un métayer avait de louer une maison et sa ferme pendant quatre ou cinq ans puis de pouvoir par la suite changer. Puis elle raconte l'anecdote du premier sceau de lait de la traite que son père devait apporter au propriétaire, c'était seulement après cette livraison qu'ils pouvaient avoir leur part. Mme Faintrenie signale qu'à Vallette, après la construction du barrage, les huit enfants du village ne pouvaient alors aller à l'école à Spontour qu'en barque.

Puis Madame Fabry évoque l'anecdote de son père qui avait perdu sa place car pendant les élections il avait voulu sortir le drapeau « socialiste » ce que son « patron » n'avait pas apprécié. Madame Faintrenie signale avoir acheté leur première voiture, une C4, en 1948.

Madame Fabry signale qu'à Bassignac il y avait une école laïque et une école libre et qu'eux, filles de métayer, étaient obligés d'aller à l'école libre où il n'y avait, à l'époque, que des filles. Elle signale qu'il y avait vraiment de mauvais patrons mais que le peuple s'étant instruit les choses avaient bien changé. Toutes les deux font le constat, qu'aujourd'hui, un propriétaire « qui loue n'est plus maître » de ses terres.

Pour Madame Faintrenie c'est l'indemnité viagère de départ pour les personnes de 60 ans qui a joué un rôle important dans la disparition des petites exploitations de 4 ou 5 vaches et qui a permis l'agrandissement des autres. Mais elle complète en signalant que les normes sanitaires et leurs coûts financiers ont également été un facteur d'arrêt pour beaucoup de petits fermiers.

Elles signalent qu'ils dépensaient peu.et qu'ils faisaient leur pain de seigle tous les 15 jours. Puis Madame Faintrenie et Nicole Bardi lisent le poème de Louis Dis, de son vrai nom Louis Damaison ancien Maire d'Auriac.

Madame Faintrenie explique que tous les enfants du Rouffy allaient à l'école au Chambon et qu'il y avait, à cette époque, trois familles au Rouffy, ses parents qui eux étaient propriétaire et faisait leur exploitation, un métayer puis la famille Vezat et la famille Fourtet.

Puis Madame Faintrenie évoque la mémoire de sa grand-mère Anna qui est morte en 1933 au Rouffy, elle signale qu'elle a travaillé jusqu'à la fin de sa vie, elle avait alors 83 ans et élevait toujours quelques chèvres, quelques poules, faisait du fromage, cultivait son jardin et faisait même passer les habitants en barque contre un petit dédommagement. Par la suite ses parents ont pratiqué cette dernière activité gratuitement.

Elles expliquent qu'au début les gens de la vallée se mariaient rarement avec les gens du plateau.

Puis Madame Faintrenie évoque la mémoire de Monsieur Vezat qui était pensionné de la guerre de 1870. Madame Fabry, elle, évoque le mariage de la famille Chamfeuille du Chambon mais ni Madame Faintrenie, ni Madame Fabry n'ont de souvenirs ni d'informations sur l'expropriation. En revanche Madame Bardi signale que ses grands-parents ont contestés l'expropriation et ont par la suite obtenu un dédommagement supérieur à celui qui était initialement prévu et elle signale avoir, chez elle, tout le dossier d'expropriation. Les fêtes avaient lieu à Spontour.

Madame Faintrenie explique qu'ils allaient toujours à la messe à Auriac et que les communions et les enterrements s'y faisaient également car Spontour était six kilomètres plus loin.

Madame Faintrenie allait à l'école au Chambon, elle a obtenu son certificat d'études à 12 ans puis a arrêté l'école. Elle explique qu'ils ne fêtaient jamais les anniversaires, que la seule fête était la communion car ce jour-là ils allaient au restaurant. Puis elle évoque sa grand-mère Anna qui allaient vendre ses prunes à Auriac et faisait deux voyages dans la matinée un premier pour réaliser une première vente à l'entrée de la messe du matin puis un second pour récupérer d'autres marchandises chez elle et pouvoir ainsi faire une seconde vente au sortir de l'autre messe.

Autres données descriptives
Notes ISBD

(Cote de l'original : Fg 1068 [1617] et de conservation A [1618] 1648**).

Auteur
  • Faure, Armelle
  • Bianchi, Frédéric
  • Faintrenie, Alphonsine
  • Fabry, Elise
  • Bardi, Nicole
Mots-clés lieu
  • Auriac (Corrèze, France)
  • Dordogne (cours d'eau)
Mots-clés matière
  • barrage
  • Électricité de France (EDF)
  • Links Portage
Mots-clés personne
  • Faure, Armelle
  • Bianchi, Frédéric
  • Faintrenie, Alphonsine
  • Fabry, Elise
  • Bardi, Nicole
Permalien de la notice
4 AV 426-2
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